A cent ans (elle les boucle cette année, même si elle est présumée en 1921), khalti Kheïra, née Abbad et épouse Slimani, est une réelle rescapée de la Bataille d’Alger. Certes, elle n’a pris ni les armes, ni posé des bombes, mais son mérite et sa participation à la lutte pour la libération forcent le respect et la reconnaissance puisqu’ils ne sont réellement pas des moindres.
A son âge, il lui arrive encore d’avoir des cauchemars, qui hantent son léger sommeil. Après 54 ans d’indépendance, khalti Kheïra du bout de son âge centenaire (que Dieu la préserve encore) et de sa frêle silhouette (1,45m de toise) drapée de son légendaire «haïk» vieil Alger, demeure encore étonnamment claire dans ses propos, dans ce qu’elle raconte et s’en souvient.
Des larmes brillent, mais qui ne coulent pas lorsqu’elle évoque des choses effrayantes, des sévices infligés, de l’humiliation, à elle, à sa famille et aux «frères» et «sœurs» à La Casbah (au n°12 impasse Silene) où elle a transformé sa réputée «douéra» en véritable gîte et réel état-major du FLN.
Dynamique, courageuse et intrépide, elle accueillait presque quotidiennement et à bras ouverts du simple agent anonyme du FLN, aux illustres responsables à l’image de Yacef Saâdi, Abane ramdane, Krim Belkacem, Lamine Debaghine, Hassiba Ben Bouali, Ali La Pointe, les frères Ramel, les frères Cherouati…
«J’ai passé des journées entières à surveiller la présence des soldats et traîtres, à cacher les frères et sœurs, à leur faire à manger, à transporter des lettres secrètes et des tracts, à servir de guide, d’éclaireur, à travers les dédales de La Casbah que je connais coin par coin. J’activais sans relâche et pleinement dans la direction et l’anonymat le plus total. C’est ce qui m’a peut-être permis d’être encore en vie aujourd’hui.»
Avec sa mémoire d’éléphant encore toute fraîche, qui ne souffre d’aucun trou, d’aucune perte, khalti Kheïra est une réelle banque de données de La Casbah. Il se trouve hélas que ce petit bout de femme, figure marquante de La Casbah d’avant l’indépendance et même au-delà, n’a jamais bénéficié du statut de moudjahida qu’elle continue de nos jours à revendiquer à… 100 ans !
«C’est le manque de reconnaissance et d’indifférence qui me fait mal depuis 1962. L’ingratitude des uns et des autres est plus douloureux que les affres de la colonisation.»
En tenant à nous faire savoir ceci, elle a visiblement et malgré elle rouvert la blessure. Lucide, elle nous montre les déclarations et les témoignages faits en direction de sa personne par de hauts responsables de la Bataille d’Alger, qui justifient sa totale implication dans la lutte pour la cause nationale et la bataille d’Alger à La… Casbah.
Jugez-en : Yacef Saâdi, responsable n°1 de la Zone autonome d’Alger, a écrit ceci :
La sœur Kheïra a été structurée au sein du FLN depuis 1955. Elle a continué son activité jusqu’en 1962. Sa maison sise au 12, impasse Silene à La Casbah a été le refuge de l’état-major du FLN.
Les frères Abane ramdane, Krim Belkacem, Lamine Debaghine ont été souvent hébergés chez elle. «ce fut également mon refuge et celui d’autres groupes armés de l’ALN à Alger.» Hani Mohamed (Lies) chef de la Région II militaire Zone autonome d’Alger a, quant à lui, mentionné ces précisions : «Abbad Kheïra a contribué à la lutte de libération à Alger, en hébergeant les groupes fidaïs de notre région en faisant de son domicile 12, impasse Silene à La Casbah, un départ d’armes et de munitions.»
Quant à Lies Cherouati, redoutable fidaï détenu de 1957 à 1962, il écrira noir sur blanc ceci :
«Mme Abbad Kheïra, Vve Slimani, nous a aidés pendant la révolution. Son domicile au 12, impasse Silene a servi de liaison et refuge.»
Toujours bon pied, bon œil, khalti Kheïra a tenu à nous raconter cette anecdote :
«Pour sauver le chahid Abane Ramdane, que j’hébergeais ce jour-là chez moi à la douéra de l’impasse Silene, limitrophe avec la rue Randon et la rue Brahim-Farah, et qui était sur le point d’être arrêté par les paras qui avaient encerclé le quartier, suite à la dénonciation par un traître habitant le quartier, je lui ai remis mon haïk m’rama, qu’il a accepté de porter, oubliant toutefois de bien camoufler sa mitraillette dont une partie était visible.
N’était ma présence d’esprit et mon énergique intervention, il aurait peut-être été abattu ce jour-là. Comme un réel éclair, il quittera les lieux par une issue de secours intelligemment conçue et prête pour de telles situations. Ayant évité le pire, j’ai été extrêmement soulagée et ravie à la fois d’avoir prêté assistance par un réflexe tout simple au valeureux chahid. La capture ou la mort de ce dernier aurait pu, en ce moment précis, fragiliser l’organisation du FLN à La Casbah.
Je précise que le chahid Abane Ramdane était un responsable et un homme hors pair.»
En quittant sa chère Casbah, malgré elle (sa douéra qui menaçait ruine a fini par s’effriter tel un château de cartes), khalti Kheïra ne pouvait imaginer une seconde le restant de sa vie autrement qu’à La Casbah.Ça l’a quelque peu anéantie. Blessée, frustrée, peinée, elle a fini par se faire une raison. Aujourd’hui, elle vit à Dar El-Beïda chez son petit-fils.
Despite the signing of the Libyan Political Agreement (LPA) and the appointment of the Presidency Council of the UN-backed Government of National Accord in December 2015, the situation in Libya remains precarious. The political process is extremely fragile, and security threats are ever-present and unpredictable. It is in this context that the Security Council is expected to renew the mandate of the UN Support Mission in Libya (UNSMIL) in December 2016.
In light of this situation, the International Peace Institute (IPI), the Stimson Center, and Security Council Report co-organized a workshop on October 19, 2016, to give member states and UN actors the opportunity to develop a shared understanding of the situation faced by the UN in Libya. This workshop was the second in the “Applying HIPPO” series, which brings together member states and UN actors to analyze how UN policies and the June 2015 recommendations of the High-Level Independent Panel on Peace Operations (HIPPO) can be applied to country-specific contexts.
Participants identified a number of challenges facing the UN mission in Libya and its ability to effectively support the Libyan Political Agreement and achieve its mandated activities, including social and political fragmentation, the UN-led political process’s lack of legitimacy, and the Presidency Council’s inability to deliver basic services. Given these challenges, participants identified six immediate priorities for UNSMIL that could be incorporated into its renewed mandate: (1) enhancing the legitimacy of the LPA framework; (2) supporting the delivery of basic services; (3) reinvigorating the constitution-making process; (4) supporting key Libyan institutions; (5) leveraging the lifting of sanctions and the arms embargo; and (6) coordinating international engagement.
La participation de la femme algérienne dans les manifestations du 11 décembre 1960 a été spontanée. Selon Me Fatima Zohra Ben Braham, ces femmes exprimaient un ras-le-bol ressenti par tous les Algériens.
Pour Ben Braham, la sortie de la femme algérienne dans la rue le 11 décembre 1960, a été un «fléau». «Ce qui est extraordinaire explique-t-elle, ce sont toutes ces femmes au foyer et jeunes filles qui d’habitude ne sortaient pas de la maison, qui sont descendues dans la rue et marché côte à côte avec les hommes».
Une sortie qui pourtant, n’était pas programmée. «Leur sortie est venue d’une manière tout à fait désinvolte et spontanée. Ces femmes exprimaient peut-être, un ras-le-bol qu’elles avaient ressenti à travers tous les Algériens», précise-t-elle hier, au forum du quotidien El Moudjahid, à Alger, à l’occasion du 56e anniversaire des manifestations du 11 décembre 1960.
Et d’ajouter : «Non seulement elles ont investi la rue mais elles ont été à l’avant-garde, dans les premiers rangs». Comme illustration, elle cite la fille visible sur les photos, qui portait le drapeau algérien. «Les policiers qui tentaient de lui arracher le drapeau, lui ont fracassé tout le bras. Seulement, le drapeau n’est jamais tombé de sa main», dit-elle.
Insistant sur le caractère populaire de ces manifestations, l’intervenante a rappelé que les femmes au foyer ont marché dans une marée humaine. «C’était une marée blanche de femmes en haïk (voile blanc traditionnel algérois) qui réclamaient l’Indépendance de l’Algérie, elles qui n’ont jamais fait de politique», ajoute-t-elle.
Le port du haïk a été justement d’un grand secours pour les manifestantes. «Sur les photos, seules les femmes qui ne portaient pas de haïk ont été identifiées. Les autres femmes voilées étaient toutes des Fatma anonymes. On ne pouvait donc ni les identifier ni les arrêter plus tard», explique encore Me Ben Braham.
Outre sa participation aux manifestations du 11 décembre, la femme algérienne a joué également d’autres rôles. «Les femmes ont passé toute la nuit du 10 décembre 1960 à confectionner des drapeaux. Le matin, cinq mille drapeaux algériens étaient prêts. Pour certaines d’entre elles, c’était la première fois qu’elles voyaient le drapeau algérien, un drapeau interdit par l’administration française de l’époque», dit-elle avant de conclure : «Cette révolution a été remportée en grande partie par les femmes.»
Par ailleurs, l’association Machaâl Echahid a rendu un hommage à la moudjahida Baya Maroc. Une moudjahida qui a pris part justement aux manifestations du 11 décembre 1960 à Hadjout à l’ouest d’Alger.
La chasse est à l'origine de la plupart des décès de lions dans la région du Zimbabwe où le célèbre lion Cecil avait été tué l'an dernier par un chasseur amé
Les indépendantistes du Front Polisario ont ostensiblement déployé ces dern