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Conflit Israël-Hamas: «L'échec de la politique des États-Unis au Moyen-Orient», selon Poutine

RFI (Europe) - mar, 10/10/2023 - 18:01
Pour le président russe Vladimir Poutine, la flambée de violence entre Israël et les Palestiniens témoigne de l'échec de la politique américaine, qui, selon lui, avait cherché à monopoliser les négociations tout en ignorant les intérêts palestiniens.
Catégories: Union européenne

Croissance verte et résilience alimentaire au Centre-Nord : Dons de vivres aux Personnes Déplacées Internes (PDI)

Lefaso.net (Burkina Faso) - mar, 10/10/2023 - 18:00

Sous la présidence du Ministre de l'Environnement, de l'eau et de l'assainissement, Mr. Roger Baro, le 10 octobre 2023 au Gouvernorat de Kaya (Centre-Nord) plus de 100 tonnes de vivres composées de riz, de sorgho et de niébé et 6700 litres d'huile ont été offerts aux Personnes Déplacées Internes (PDI) et à leurs hôtes. Le projet “ Renforcer la résilience sur l'axe Kaya-Dori” dont il est question est mis en œuvre par l'Institut Mondial pour la croissance verte (GGGI), les partenaires nationaux tels que Actions pour la Promotion des initiatives locales (APIL) et l'Alliance Technique d'Assistance au Développement (ATAD) avec l'appui des services techniques Etatique ou gouvernementaux. Cinq (5) villages du Centre-Nord sont bénéficiaires pour cette phase du projet.

Selon le Conseil National de Secours d'Urgence et de Réhabilitation (CONASUR), le besoin le plus urgent des déplacés internes est la satisfaction des besoins immédiats de base. En effet, les besoins alimentaires sont plus accentués en temps de soudure. Les acteurs du projet dont l'approche est basée sur le quadruple Nexus : Humanitaire – Développement - Consolidation de la paix et croissance verte dans sa mise en œuvre décident de soulager le fardeau de la satisfaction des besoins alimentaires des bénéficiaires par une assistance alimentaire apportée aux Personnes Déplacées Internes, vulnérables et les populations hôtes.

Une vue partielle des vivres à offrir aux Personnes Déplacées Internes (PDI) et à leurs hôtes, vivres constitués par l'Alliance Technique d'Assistance au Développement (ATAD)

Pour cette première phase, ce sont au total 101 tonnes de vivres composées de : Riz : 58,5 tonnes / Niébé : 25,5 tonnes /Sorgho : 18 tonnes / Huile végétale : 6750 litres / sel : 1125 kg qui sont offerts. Ce projet ne vise pas uniquement à répondre au besoin urgent sur le plan alimentaire, mais à investir dans les secteurs Agro-sylvo-pastoraux, halieutique, les métiers porteurs, à apporter des solutions de cuissons propres, des techniques de reverdissement et de protection de l'environnement efficaces et adaptées aux réalités des PDI et leurs hôtes.

Le but est de faciliter l'acquisition de connaissances nécessaire pour un retour dans les villages d'origines avec tous les paquets technologiques et matériels adéquats pour assurer une croissance durable et un épanouissement des populations.

La remise symbolique de vivre des mains du représentant résident de GGGI Mr.Dethie Soumare Ndiaye au ministère de l'environnement Mr. Baro Roger

Le ministre de l'Environnement présent à cette cérémonie n'a pas manqué de féliciter l'initiative du projet “ Renforcer la résilience sur l'axe Kaya-Dori” dont l'approche permettra d'avoir des données pour une mise à échelle de la stratégie de retour volontaire des PDI dans leur village après la crise sécuritaire. Dans son propos, il affirma également : "Je me réjouis donc que ce projet au-delà de son caractère humanitaire englobe dans sa mise en œuvre, des activités d'agriculture intelligente face au climat, d'élevage, de production sylvicole et d'entreprenariat vert.

L'autonomisation économique des femmes et des jeunes déplacées internes pour leur auto-emploi sera promue. Cela, à travers des activités génératrices de revenus, la création de microentreprises, l'installation de fermes agro-sylvo-pastorales. Cette approche multisectorielle permettra aux communautés de combattre l'insécurité alimentaire mais aussi de résorber le chômage des jeunes et des femmes qui sont souvent en proie à l'extrémiste violent par manque d'emplois. "

Les bénéficiaires des dons ont également exprimé leur joie pour les vivres offerts. Ce projet va au-delà du soutien alimentaire en leur montrant la voie vers un avenir meilleur par le soutien technique, technologique et environnemental dont ils ont besoin pour une croissance verte durable.

La joie de deux bénéficiaires du projet après la réception de leur kit de vivre

À propos de GGGI

Basé à Séoul, GGGI est une organisation intergouvernementale qui se consacre au soutien et à la promotion d'une croissance économique forte, inclusive et durable dans les pays en développement et les économies émergentes. De plus amples informations sur les événements, les projets et les publications du GGGI sont disponibles sur www.gggi.org .

À propos de KOICA

L'Agence coréenne de coopération internationale (KOICA) a été créée en 1991 par le ministère des Affaires étrangères de la Corée du Sud en tant qu'organisation gouvernementale pour l'aide publique au développement (APD). Elle a pour mission d'améliorer l'efficacité des programmes d'aide de la Corée du Sud en faveur des pays en développement en mettant en œuvre les programmes d'aide et de coopération technique du gouvernement.

Correspondance particulière

Catégories: Afrique

Burkina/Santé mentale : Médecins sans frontières aborde le sujet avec les journalistes

Lefaso.net (Burkina Faso) - mar, 10/10/2023 - 18:00

Le monde célèbre chaque 10 octobre, la journée de la santé mentale. Une occasion saisie par Médecins sans frontières (MSF), pour convier les hommes et femmes de médias à un café de presse, afin d'évoquer l'importance de la santé mentale dans le bien-être de l'individu, ainsi que les actions menées par l'ONG dans ce sens. Les journalistes ont été invités à œuvrer pour démystifier la santé mentale, qui reste un sujet sensible dans nos sociétés.

La santé mentale se définit comme le fondement du bien-être d'un individu et du bon fonctionnement de sa communauté. Elle est selon l'OMS, une composante essentielle de la santé. La santé mentale constitue un aspect stratégique des interventions de MSF. En effet, depuis 1989, elle offre aux populations victimes de conflits, des soins en santé mentale. Présente au Burkina Faso depuis maintenant 25 ans, MSF intervient dans les régions du Centre-nord (Kaya, Kongoussi), de l'Est (Fada, Matiakoali, Pama), de la Boucle du Mouhoun (Dédougou, Tougan), des Hauts-Bassins (Bobo-Dioulasso) et du Sahel (Djibo, Gorom-Gorom).

Selon le HCR et l'OMS, la situation sécuritaire que traverse le Burkina Faso, pourrait faire passer les troubles mentaux chez les adultes de 3 à 17 voire 20%. C'est pourquoi, en plus des soins de l'assistance médicale, la distribution des produits de première nécessité, l'approvisionnement en eau potable et la formation du personnel soignant, MSF apporte une assistance en santé mentale, aux populations hôtes ainsi qu'aux personnes ayant fui leurs zones d'habitation du fait de l'insécurité. Cela dans le but d'aider ceux qui ont vécu des traumatismes, à les surmonter et à retrouver un équilibre mental.

Aimé Makimere Tamberi, chef de mission MSF au Burkina

Cette assistance se fait, selon les besoins des cibles, à travers des consultations individuelles, des thérapies de groupe, des groupes de soutien, une prise en charge pharmacologique, des sensibilisations communautaires, etc. Les relais communautaires, les religieux et coutumiers ainsi que les agents de santé, sont aussi sensibilisés, en vue de briser le mythe autour de la santé mentale et orienter les personnes dans le besoin vers les centres de santé pour leur prise en charge. Pour le premier semestre de l'année 2023, ce sont au total 4827 personnes qui ont pu bénéficier de consultations individuelles en santé mentale. 82% d'entre elles, affirment avoir pu retrouver un équilibre mental après les séances.

Eu égard au fait que la crise sécuritaire engendre l'augmentation des cas de troubles mentaux au sein de la population, Aimé Makimere Tamberi, chef de mission MSF au Burkina, a lancé un appel aux autorités burkinabè, afin que des moyens plus conséquents soient consentis pour la prise en charge des patients. Il invite également les populations, en cas de mal être, à se rendre dans les structures sanitaires pour une meilleure prise en charge.

En rappel, c'est sur le thème : "assistance humanitaire au Burkina Faso : quelles réponses de Médecins sans frontières face aux besoins des populations y compris les besoins en santé mentale ?", que le présent café de presse s'est tenu.

Armelle Ouédraogo
Lefaso.net

1- Photo des participants

2-

Catégories: Afrique

„Hamas hat sehr große Unterstützung in der Bevölkerung“

SWP - mar, 10/10/2023 - 17:55
Israel steht nach dem Überraschungsangriff unter Schock und hat der radikalislamischen Palästinenserorganisation Hamas im Gazastreifen den Krieg erklärt. Die Luftschläge halten an und eine baldige Bodenoffensive wird erwartet. Die Hamas genieße mangels jeglicher Friedensperspektive und einer schwachen Autonomiebehörde mittlerweile eine große Unterstützung in der Bevölkerung, sagt Nahostexpertin Muriel Asseburg von der Stiftung Wissenschaft und Politik SWP.

„Das Risiko für Israels Truppen ist sehr hoch“

SWP - mar, 10/10/2023 - 17:54
Ob Israel eine Bodenoffensive im Gazastreifen beginnt, ist nach Ansicht der Nahost-Expertin Asseburg noch nicht sicher. Die israelische Armee würde dabei gleich mehrere Risiken eingehen – und damit kalkuliert auch die Hamas.

Burkina / Sécurité routière : Le système d'immatriculation provisoire W et WW officiellement lancé

Lefaso.net (Burkina Faso) - mar, 10/10/2023 - 17:50

Le ministre en charge de la mobilité urbaine a procédé, ce mardi 10 octobre 2023, au lancement du système d'immatriculation dans les séries provisoires W et WW. Ceci est une réponse à la loi n°53/94/ADP du 14 décembre 1994 et la mise en application de l'arrêté 2019/068 du 31 décembre 2019 portant formalité d'immatriculation dans les séries provisoires W et WW.

Au Burkina Faso, sur ces cinq dernières années, par an, plus 30 000 véhicules quatre roues ou plus et plus de 300 000 cycles à moteur soumis à immatriculation circulent malheureusement ou sans immatriculation connue des fichiers. Ce système d'immatriculation provisoire vient donc comme un bouclier en matière de sécurité. En effet, elle constitue, pour les FDS, un atout dans la lutte pour la préservation de la quiétude des citoyens et de l'intégrité du territoire. Pour l'acquéreur, c'est l'assurance de pouvoir circuler dès l'achat de son nouveau véhicule, en ayant la certitude que le document qui lui est remis est authentique.

Selon le DG du BVA, les immatriculations des véhicules dont celles provisoires répondent à des exigences et règlements internationaux, communautaires et nationaux.

De plus, l'immatriculation permet par exemple, de rechercher et de retrouver les acteurs d'infractions impliquant un véhicule, en permettant de l'identifier surement et d'identifier son propriétaire et son utilisateur. Elle doit permettre également l'identification de tout véhicule par rapport au lieu de résidence du propriétaire et la distinction entre véhicules privés et administratifs d'une part, et entre les catégories de véhicules administratif, d'autre part. Le système prévoit deux grandes séries d'immatriculations.

Il s'agit de la série dite « permanente » regroupant la série normale pour les véhicules régulièrement dédouanés et la série spéciale pour les véhicules IT, AT, CD, CC et CMD ; et la série provisoire (immatriculation W et WW).

Le ministre en charge de la mobilité urbaine a procédé à l'immatriculation du premier véhicule

Le directeur général de Bureau de vérification automobile (BVA) a rappelé que les immatriculations des véhicules dont celles provisoires répondent à des exigences et règlements internationaux, communautaires et nationaux. Pour la mise en place de ce système d'immatriculation provisoire, des dires du DG du BVA, il a fallu tout d'abord clarifier les modalités d'application des textes, notamment par l'arrêté 2019/068 du 31 décembre 2019 portant formalité d'immatriculation dans les séries provisoires W et WW. A la suite de cet arrêté, a-t-il poursuivi, il s'est agi de se doter d'une plateforme informatique moderne et fiable qui prend en compte les immatriculations provisoires.

Serge Y. Pooda a invité l'entreprise Supernet Technologie Holding, le bras opérationnel du système à faire preuve de patriotisme

Le ministre en charge du commerce, Serge Y. Pooda, a, au nom des parrains de cette cérémonie, invité chaque acteur du secteur à jouer sa partition pour que plus jamais on ne voit circuler des véhicules et autres sans immatriculation au Burkina Faso. Il a terminé ses propos en faisant un clin d'œil à l'entreprise burkinabè Supernet Technologie Holding, le bras opérationnel du système. Il les a également exhortés à faire preuve de patriotisme dans la conduite des activités.

Le gouvernement attend beaucoup de la mise en œuvre des immatriculations dans les séries provisoires, en ce sens qu'elle est à même d'apporter une contribution significative à l'effort de lutte contre l'insécurité sous toutes ses formes, foi du ministre en charge de la mobilité urbaine Roland Somda. Ce système, a-t-il fait savoir, permet l'enregistrement des informations concernant le véhicule à 2, 3 ,4 roues ou plus, dès qu'il est vendu et dès lors que les documents douaniers ont été régulièrement obtenus.

Le gouvernement attend beaucoup de la mise en œuvre des immatriculations dans les séries provisoires, a déclaré le ministre Somda

Sont immatriculés dans la série provisoire, les véhicules automobiles et cycles à moteur neufs, ou importés d'occasion ou fabriqués localement, sortant des usines, des magasins et entrepôts sous douane pour être conduits à l'intérieur du Burkina Faso par l'acheteur sur son lieu de résidence en vue d'une immatriculation provisoire. Elle a une durée de vie de 30 jours renouvelable et est aux frais du vendeur.

Obissa Juste Mien
Lefaso.net

Catégories: Afrique

„Wir müssen differenziert auf die Lage schauen“

SWP - mar, 10/10/2023 - 17:48
Die Verbrechen der Hamas beim Überfall auf Israel machen es dem Land unmöglich, nicht mit Härte zu reagieren, sagt die Nahost-Expertin Muriel Asseburg von der Stiftung Wissenschaft und Politik in Berlin. Die Ursachen der Gewalt würden damit allerdings nicht bekämpft.

Thierry Breton : « Il sera inévitable de se poser la question d’un porte-avions européen »

Zone militaire - mar, 10/10/2023 - 17:38

Lors d’un discours prononcé à l’occasion de l’ouverture de la troisième conférence européenne de défense et de sécurité, ce 10 octobre, le commissaire européen au Marché intérieur, Thierry Breton, a estimé qu’il n’y a pas d’autre choix que « de tirer d’urgence toutes les conséquences » du « changement de paradigme » provoqué par la guerre en Ukraine. Aussi,...

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Catégories: Défense

Communiqué de presse - Moment solennel demain devant le Parlement pour les victimes des attentats terroristes en Israël

Parlement européen (Nouvelles) - mar, 10/10/2023 - 17:34
La Présidente Roberta Metsola mènera une commémoration solennelle avec les députés et le personnel du Parlement pour les victimes des attentats terroristes perpétrés en Israël ce week-end.

Source : © Union européenne, 2023 - PE
Catégories: Union européenne

Latest news - Next SEDE meeting - 25/26 October 2023 - Subcommittee on Security and Defence


The next ordinary meeting of the Subcommittee on Security and Defence (SEDE) is scheduled to take place on Wednesday, 25 October 2023 from 9.00-12.30hrs and 14.30-18.30hrs and on Thursday, 26 October 2023 from 9.00-12.30hrs in Brussels (SPINELLI 5E2).

The meeting agenda and documents will be published here.

SEDE missions 2023:
  • Germany and Poland - 24-26 July 2023
  • Armenia - 19-22 June 2023
  • Romania and Moldova - 15-18 May 2023
  • Djibouti and Somalia - 1-4 April 2023
  • Bosnia and Herzegovina - 20-23 February 2023



SEDE meetings' calendar 2023
EP calendar 2023
Source : © European Union, 2023 - EP
Catégories: Europäische Union

Latest news - Next SEDE meeting - 25/26 October 2023 - Subcommittee on Security and Defence


The next ordinary meeting of the Subcommittee on Security and Defence (SEDE) is scheduled to take place on Wednesday, 25 October 2023 from 9.00-12.30hrs and 14.30-18.30hrs and on Thursday, 26 October 2023 from 9.00-12.30hrs in Brussels (SPINELLI 5E2).

The meeting agenda and documents will be published here.

SEDE missions 2023:
  • Germany and Poland - 24-26 July 2023
  • Armenia - 19-22 June 2023
  • Romania and Moldova - 15-18 May 2023
  • Djibouti and Somalia - 1-4 April 2023
  • Bosnia and Herzegovina - 20-23 February 2023



SEDE meetings' calendar 2023
EP calendar 2023
Source : © European Union, 2023 - EP

Crise sécuritaire au Burkina : « La radicalité de circonstance n'est pas la bonne réponse »

Lefaso.net (Burkina Faso) - mar, 10/10/2023 - 17:00

Le temps semble long. Un an déjà. C'était le 30 septembre 2022. Et dans un peu plus de trois mois (23 janvier 2024), il y aura deux ans que le régime de Roch Kaboré aura été mis à terre par des militaires. Qu'il s'agisse de la Haute-Volta ou du Burkina Faso, cette incursion des militaires dans la vie politique de ce pays ne saurait étonner. J'ai connu la fin du premier régime militaire, celui du lieutenant-colonel Sangoulé Lamizana (1966-1971) puis, après l'instauration de la IIè République, j'ai vécu pleinement le régime militaire du même homme, mais général cette fois (1974-1978).

Il y a eu, ensuite, le règne du Comité militaire de redressement pour le progrès national (CMRPN) du colonel Saye Zerbo (1980-1982) suivi de ceux du Conseil du salut du peuple (CSP) du médecin-commandant Jean-Baptiste Ouédraogo, du Conseil national de la Révolution (CNR) du capitaine Thomas Sankara (1983-1987), du Front populaire (FP) du capitaine Blaise Compaoré (1987-1989).

A des degrés divers, ces régimes avaient un contenu idéologique et même un programme d'action. Plus ou moins cohérent, mais en rupture et porteur d'un nouveau mode de production politique. Pour l'essentiel, ils pensaient s'inscrire dans le long terme. Pas dans une « transition » qui viserait un retour à la situation antérieure stricto sensu. Lamizana, Sankara et Compaoré s'y sont employés. Et ont marqué leur époque.

Ces périodes d'exception ont été aussi des périodes de foisonnement dans la réflexion et l'action. On appelait alors cela, quelque peu abusivement parfois, une « révolution ». Les années Sankara ont été prolixes en la matière ; les années Compaoré également (tout au moins dans la période qui s'étend de la « rectification » à la normalisation).

Les coups d'État de 2022, quant à eux, n'ont d'autre ambition que d'être des transitions… qui durent d'autant plus que les échéances électorales sont jugées « folkloriques ». Les putschistes ont d'ailleurs bien du mal à exprimer leur motivation. L'intitulé de la junte - Mouvement patriotique pour la sauvegarde et la restauration (MPSR) - en est l'expression. Qu'entend-t-elle « sauvegarder » et « restaurer » ?

« Sauvegarder », c'est s'efforcer de conserver coûte que coûte l'existant. « Restaurer » c'est remettre en état l'existant. Si Sankara était encore vivant, il ne manquerait pas de fustiger les contradictions de ces militaires qui se veulent révolutionnaires (ils ont remis à l'ordre du jour « La patrie ou la mort, nous vaincrons ») sans faire de révolution, avec pour seul programme la « sauvegarde » et la « restauration » d'on ne sait quoi.

MPSR I et MPSR II et une radicalisation de circonstance

La transition instaurée en 2014 avait un sens. L'insurrection populaire avait fait chuté le régime de Compaoré mais aucune force politique n'avait été en mesure de s'imposer au pouvoir. Il y avait un vide politique. Des militaires, déjà, s'efforceront de le combler. La rue résistera. La transition permettra la « normalisation » sans « rectification ». Enfin presque. La présidentielle de 2015 a remis les pendules à l'heure. En apparence. Cette transition, regardée en 2023, peut être jugée exemplaire de bout en bout malgré les nombreux soubresauts auxquels elle a dû faire face.

Le MPSR a été obligé de s'y reprendre à deux fois (23 janvier 2022 puis 30 septembre 2022) pour s'installer au pouvoir. Sans jamais convaincre. Les militaires burkinabè, bien que déguisés en permanence en « commandos », ont échoué à défendre le territoire national ; ils échouent tout autant à mettre en place une gouvernance satisfaisante. Les Burkinabè continuent de mourir ou d'être « déplacés » ; les « terroristes », quant à eux, sont « neutralisés » sans que l'on sache ce que cela signifie.

Des centaines depuis un an à en croire les infos diffusées jour après jour par le MPSR II (dans le jargon qui a cours aujourd'hui au Burkina Faso). C'est dire l'ampleur du problème qui est, à coup sûr, tout autant social que militaire. Il ne faut donc pas s'étonner que le Burkina Faso craque de toutes parts. Le MPSR II ne fait même plus illusion (y compris, sans doute, au sein d'une partie de l'armée) et si la logorrhée révolutionnaire a encore cours, les Burkinabè ont compris que la seule révolution qui reste à accomplir est de résister à l'autoritarisme qui tend à être institué au prétexte que « la patrie serait en danger ».

La vie politique du Burkina Faso est désormais inexistante. La vie culturelle est annihilée. Les journalistes et les médias sont corsetés tandis que, pour l'essentiel, la presse française est désormais interdite. A quand l'interdiction de l'internet ? C'est le règne de l'uchronie, la réécriture de l'histoire (à commencer par celle de Sankara érigé en « héros de la nation », ce qui doit le faire bien marrer) dans la plus pure tradition stalinienne.

C'est en vain que l'on cherche, sur internet, concernant le Burkina Faso d'aujourd'hui, une ébauche de programme (et je ne parle pas du ramassis de propositions incohérentes formulées par les « forces vives des régions » et qui se veut un catalogue des « réformes politiques, institutionnelles et administratives de la transition »). Il y a tout juste quarante ans (c'était le 2 octobre 1983), Sankara avait prononcé son Discours d'orientation politique (DOP). Il était dans l'air du temps de ces années-là. Et s'inscrivait dans l'évolution du Burkina Faso (qui n'était encore, d'ailleurs, à cette époque, que la Haute-Volta). Mais fixait un cap, un objectif, dressait un état des lieux et laissait penser qu'un autre monde était possible.

Pas de DOP pour le MPSR II. Dans son Discours de politique générale, d'orientation et d'engagement patriotique, le docteur Apollinaire Joachimson Kyélèm de Tambèla (hé oui !), Premier ministre, mettait le doigt sur les missions à mener : solutionner l'insécurité ; faire face à la crise humanitaire ; jeter les bases pour une réconciliation et une refondation consensuelle de la société. Il les a réitérés, six mois plus tard, le mardi 30 mai 2023, toujours devant l'Assemblée législative de transition (ALT).

Dans une formulation aléatoire et quelque peu ampoulée (« Chaque jour est un champ de bataille et à chaque crépuscule on compte les victoires et on dénombre les défaites »), il avait, une fois encore, fustigé « ce prétendu ami [qui] refuse de vous tendre une main secourable alors même que la dite main secourable est censée être rétribuée » ; « ami » dont l'ambition serait de « sacrifier les Burkinabè pour ensuite se répartir le territoire et ses richesses avec les bandits armés ». D'où cette nécessité de « diversification des partenariats » : Russie, Chine, Turquie, Iran, Corée du Nord, Venezuela.

La France comme bouc émissaire

La France, bien sûr, est ce « prétendu ami ». Pour ceux qui ne l'auraient pas compris, le Premier ministre du Burkina Faso l'a répété avec véhémence, quatre mois plus tard, le mardi 3 octobre 2023, alors qu'il recevait la représentante spéciale de l'Union européenne pour le Sahel, l'italienne Emanuela Del Rey. Soulignant les bonnes relations avec l'UE, Kyélèm s'est empressé de souligner que ce n'était pas le cas avec la France. « Nous n'avons pas de bonnes relations avec la France parce que nous avons été colonisés par elle et qu'elle nous considère toujours comme sa colonie […] Le gouvernement français n'hésite pas à utiliser les institutions internationales pour entraver tous les projets en faveur du Burkina Faso » (Communiqué de la DCRP/Primature, 3 octobre 2023).

Au-delà du comportement peu diplomatique de la part du Premier ministre d'un gouvernement de « transition » qui oublie un peu vite que la France est membre fondateur de l'UE (et la deuxième contributrice, après l'Allemagne, à son budget), je me suis étonné de cette soudaine diatribe anti française de la part d'un homme considéré comme un intellectuel, qui n'est plus un gamin impertinent (Sankara avait 34 ans quand il a accédé au pouvoir ; Kyélèm en a 65 et encore n'est-il que Premier ministre) et dont l'expérience internationale est significative : Togo ; France (où il a vécu plus d'une dizaine d'années) ; Canada ; Suisse (mais je ne suis pas certain qu'il ait séjourné effectivement à Genève) ; Etats-Unis.

Certes, entre le 30 mai et le 3 octobre 2023, un événement majeur s'était déroulé non loin de Ouaga : le 23 août 2023, les militaires ont pris le pouvoir à Niamey et les relations franco-nigériennes ont tourné à l'affrontement, libérant, du même coup, le discours anti-français. Mais il faut chercher ailleurs le bagage idéologique de Kyélèm. Curieusement en… France, du côté de Nice où il a fait ses études.

A Nice, un (vrai) communiste nommé Charvin

Apollinaire Joachimson Kyélèm de Tambèla a fait ses études supérieures à Lomé (1979-1981) et Ouagadougou (1981-1983). Il a obtenu un Deug en droit des affaires, une licence et une maîtrise de droit privé. De 1983 à 1987, il rejoint l'université de Nice où il va obtenir un DEA de droit des affaires/droit économique puis, en 1987, un doctorat en droit. Sa thèse s'intitule : « Coopération et développement autocentré : le cas du Burkina Faso ». Notons qu'il est en France tout le temps du règne de Sankara à Ouaga ! En 1988-1989, il est à Toronto, au Canada, et il reviendra à Nice, de 1990 à 1996, pour obtenir un DEA de droit international public et privé qui lui ouvrira les portes du Centre de formation professionnelle des avocats, le Cepa, toujours à Nice.

A Nice, Kyélèm a eu pour directeur de thèse Robert Charvin. Charvin, qui aura 85 ans à la fin de l'année 2023, est professeur émérite, docteur en droit, agrégé en droit public, avocat et a été une personnalité politique régionale (conseiller général ; conseiller municipal et adjoint au maire de Villefranche-sur-Mer), militant syndicaliste (SNEsup) et franc-maçon (Grand Orient de France).

C'est aussi un militant communiste de longue date. Militant des jeunesses communistes (JC) à 18 ans, puis de l'Union des étudiants communistes (UEC) à 20 ans, il entre au Parti communiste français (PCF) à 22 ans. Secrétaire de cellule, il exercera des responsabilités locales et régionales. Proche de Pierre Juquin, chef de file des « rénovateurs » communistes, exclu en 1987, il restera cependant dans le parti considérant qu'il n'y est pas « pour servir les options de tel ou tel dirigeant mais par adhésion à un projet de société ».

Charvin est un auteur prolixe. Mais « orienté ». RDA, Corée du Nord, Libye de Kadhafi, Algérie, Russie… Il dénonce le « conservatisme radical » de la France, une droite inspirée par « l'extrémisme social-fasciste du Front national », un « néo-libéralisme » pour lequel « le modèle des banquiers est le seul valide », « une politique économique axée sur une croissance sans retombées sociales », etc.
Il fustige une « civilisation occidentale » qui se juge « supérieure à toutes les autres », les élections « stade suprême de la démocratie libérale », un « processus de mondialisation forcée », une « France [qui] continue à se vouloir hégémonique dans ses anciennes possessions coloniales », « l'hostilité de principe à la Russie et à la Chine ».

Dans son combat contre le « nouvel impérialisme occidental », il considère la Chine, la Russie, l'Iran, l'Algérie, Cuba, la Corée du Nord, le Venezuela, la Bolivie, le Brésil comme « autant de contre-feux à la global gouvernance ».
Il faut donc lire Charvin pour comprendre Kyélèm et son discours sur les « élections folkloriques pour plaire aux autres » et son obsession d'une « refondation d'une Constitution burkinabè copie conforme de la Constitution française ».

Il faut lire Charvin pour comprendre Kyélèm et ce que pourrait être la relation entre Ouaga et Abidjan. En 2019, au sujet de Laurent Gbagbo, Charvin écrivait : « En 2011, le président de la Côte d'Ivoire, L. Gbagbo, est arrêté par une rébellion armée, qui a débuté en 2002, soutenue par la France, les Etats-Unis et certains Africains du style Compaoré ». C'est dire que pour lui Alassane D. Ouattara n'a pas été élu à l'occasion de la présidentielle 2010 et que son « pouvoir » s'oppose « à la souveraineté du peuple ivoirien pour le seul compte des intérêts de quelques groupes économiques et financiers occidentaux ».

Kyélèm et Ouédraogo avocats associés

C'est donc du côté de Nice et de Charvin que Kyélèm a été chercher sa radicalité politique (radicalité de circonstance), son intérêt pour le Nicaragua, l'Iran, la Russie…, sa détestation de la France. Ce qui ne manque pas d'étonner de la part d'un homme qui ne cesse de dénoncer « le mimétisme de gouvernance ». Radicalité qui s'exprime à compter de 2011 avec, en Côte d'Ivoire, l'arrestation de Laurent Gbagbo et l'accession au pouvoir de Alassane D. Ouattara. Il se découvre une préoccupation pour la vie politique alors que, jusqu'alors, il s'était focalisé essentiellement sur les questions juridiques. A noter que quand il a séjourné à nouveau (1990-1996) à Nice, il a fondé, le 17 décembre 1990, l'association Amitiés France Burkina. Ah, la France… ! C'était alors celle de François Mitterrand et de Michel Rocard.

C'est encore en France, à Nice, en 1995-1996, qu'il suivra les cours du Centre de formation professionnel des avocats (CFPA) de l'Ecole des barreaux du sud-est (EBSE). En 1996, il décroche le Certificat d'aptitude à la profession d'avocat (Capa) qui lui permettra d'être inscrit, de 1997 à 1999 sur la liste du stage de l'Ordre des avocats du barreau du Burkina. En 1999, enfin, il est inscrit au tableau de l'Ordre des avocats du barreau du Burkina. Pendant cette période de… transition, il sera intervenant puis chargé de cours à l'Enam de Ouagadougou, chargé de travaux dirigés à l'université de Ouaga.

En février 2000 (il a alors 48 ans) il participe à la constitution d'un cabinet d'avocats d'affaires à Ouaga 2000. Il s'agit d'une société civile de moyens (SCM) où chaque avocat garde son autonomie et ses dossiers mais met en commun ses avoirs. Sa dénomination est Justice & Liberté. Ses partenaires sont alors Me Hamidou Savadogo et Me Gilbert Noël Ouédraogo, tous deux inscrits au barreau du Burkina Faso. Ouédraogo est de dix ans le cadet de Kyélèm. Il n'est autre que le fils de Gérard Kango Ouédraogo, personnalité politique majeure de la Haute-Volta. Les Ouédraogo ont fait l'histoire du RDA, via l'ADF, en Haute-Volta d'abord puis au Burkina Faso ensuite. L'ADF-RDA est un parti libéral. Gilbert Noël, qui est son président, aime à dire qu'il prône un « libéralisme solidaire ».

Opposition modérée au temps de Blaise Compaoré et même participation sous condition à quelques gouvernements (c'est à cette occasion que Me Ouédraogo quittera la SCM). Ouédraogo est dans la retenue. Il l'est tout autant en 2022 lors des « soubresauts militaro-politiques ». Il s'agit d'une « crise sécuritaire » qui impose que « la reconquête de notre territoire [soit] la priorité des priorités », dira-t-il sans dénoncer un régime d'exception qui a interdit les partis politiques et mis en place une Assemblée législative de transition (Alt), assemblée fantoche.

La radicalité de circonstance n'est pas la bonne réponse

Nous sommes loin des diatribes de Kyélèm dénonçant « les sarcasmes des petits esprits incapables de grandeur », ces « forces obscurantistes » qui « ont même peur de ce qui est grand », ces « puissances étrangères [qui], avec leurs complices à l'intérieur, intriguent dans l'ombre pour nous faire échouer ». Léon Trotsky, qui savait ce que révolution veut dire, a dit que « la calomnie ne peut-être une force que si elle correspond à un besoin historique ».

Il me semble que dans le contexte actuel, national, sous-régional, africain et international, il serait bon de s'en dispenser. La radicalité de circonstance qui est la règle aujourd'hui n'est pas la bonne réponse (même si le diagnostic n'est pas faux sur les maux internes et externes dont souffre le pays et bien d'autres du fait de cette mondialisation forcée dénoncée par Robert Charvin). Quand Kyélèm affirme que « la peur a changé de camp », il anticipe, anticipe, anticipe…

Jean-Pierre Béjot
La ferme de Malassis (France)
10 octobre 2023

Catégories: Afrique

Procès Salomon Idi Kalonda : le prévenu ne s’est pas présenté à l’audience pour raison médicale

Radio Okapi / RD Congo - mar, 10/10/2023 - 16:44

 



Salomon Idi Kalonda ne s'est pas présenté, lundi 9 octobre, à l'audience devant la Cour militaire. Selon ses avocats, sa santé qui se détériore au jour le jour ne lui permet pas de participer à l'instruction de son dossier.


La Cour a ainsi requis la présence de son médecin à la prochaine audience fixée au lundi 16 octobre, pour expliquer aux juges l'état de santé du conseiller spécial de Moïse Katumbi.

Catégories: Afrique

Kongo-Central : le ministre provincial de l’Economie s’insurge contre la spéculation sur le prix du ciment gris

Radio Okapi / RD Congo - mar, 10/10/2023 - 16:25


Le ministre provincial de l'Economie du Kongo-Central, Roger Nimi s'est insurgé, lundi 9 octobre, contre la spéculation autour du prix du ciment gris qui s'observe ces derniers jours dans cette province. 


Le prix d'un sac de ciment de 50 Kilos est passé de 22 500 francs congolais (9USD) à 26 000 francs congolais (10 USD). Cette hausse serait provoquée, selon les opérateurs économiques, par la rupture du stock qu'a occasionné le mouvement de grève des routiers, observé du 18 au 28 septembre dernier. 

Catégories: Afrique

Istanbul, mégapole à sec

RFI (Europe) - mar, 10/10/2023 - 16:18
La sécheresse, une donnée désormais incontournable de nos sols européens... 30 pour cent des terres du continent étaient touchées cette année (2023). Mais à Istanbul, 2023 restera comme l’année la plus sèche de ces dix dernières années. Un vrai défi d’adaptation au changement climatique pour cette mégapole de près de 20 millions d’habitants. Le niveau de remplissage des barrages est au plus bas. La mairie cherche donc des solutions… Reportage sur des terres désolées de la banlieue d’Istanbul signé Anne Andlauer.  
Catégories: Union européenne

Projets et programmes de la CEDEAO : Le Burkina satisfait de leur mise en œuvre

Lefaso.net (Burkina Faso) - mar, 10/10/2023 - 15:55

Ce mardi 9 octobre 2023 s'est ouverte à Koudougou, la retraite de coordination et d'information des acteurs de l'intégration régionale au Burkina Faso. L'ouverture de la rencontre, organisée par la Communauté économique des États de l'Afrique de l'Ouest (CEDEAO), a été présidée par le secrétaire général du ministère des Affaires étrangères, de la coopération régionale et des Burkinabè de l'extérieur.

La Communauté économique des États de l'Afrique de l'Ouest (CEDEAO) met en œuvre de nombreux projets et programmes au Burkina Faso. Et ce, sous la tutelle administrative du ministère des Affaires étrangères, du ministère de l'Economie des finances et de la prospective, du ministère de l'Agriculture, des ressources animales et halieutiques, du ministère de l'Environnement, de l'eau et de l'assainissement et du ministère du Développement industriel, du commerce, de l'artisanat et des petites et moyennes entreprises.

Afin de mieux coordonner ces projets et programmes, la représentation permanente de la CEDEAO au Burkina Faso organise chaque année depuis 2020, une retraite d'information et de coordination des acteurs de l'intégration au Burkina Faso.

Les participants vont passer en revue les projets et programmes de la CEDEAO au Burkina

À travers cette retraite, il s'agit d'identifier les obstacles à l'exécution des différents programmes de la CEDEAO au Burkina et de faire des recommandations susceptibles de lever lesdits obstacles. Plus précisément, il s'agira au cours des trois jours de rencontre, de faire l'état des lieux des différents programmes d'intégration mis en œuvre au Burkina Faso, d'identifier les obstacles dans leur mise en œuvre, de proposer des solutions aux problèmes identifiés, de présenter l'architecture de paix et de sécurité de la CEDEAO et de présenter l'appui de la CEDEAO au Burkina Faso dans la lutte contre le terrorisme.

« Cet atelier c'est pour dire l'appartenance du Burkina à la CEDEAO et de la CEDEAO au Burkina (...) Cette retraite que la représentation permanente organise, c'est pour que les partenaires CEDEAO ici au Burkina Faso, c'est-à-dire les ministères, les directions, les associations, les structures qui ont quelque chose à avoir avec la CEDEAO viennent se retrouver pour que chacun dise quelles sont ses préoccupations dans la mise en œuvre des projets et programmes et à trouver ensemble des solutions », a précisé Tiéna Coulibaly, représentant résident de la CEDEAO au Burkina Faso.

Tiéna Coulibaly, représentant résident de la CEDEAO au Burkina Faso, estime que l'essence des projets et programmes de l'instance régionale, c'est de contribuer à un meilleur brassage des populations

Il souligne que la CEDEAO a des projets dans le domaine de l'agriculture, de l'électricité, de l'humanitaire et aussi dans le domaine de la défense. « Les ressources financières de la CEDEAO ne sont pas très importantes, donc les projets et programmes que nous finançons ne sont pas très gros. Ce qui est l'essence de l'existence de la CEDEAO, c'est le fait que les pays se mettent ensemble pour exécuter les choses. Les programmes d'interconnexion électrique par exemple, c'est très important. On a beaucoup de programmes régionaux, les postes de contrôle juxtaposés pour être sûr que la libre circulation des biens et des personnes se fait à la frontière. Le plus important ce n'est pas l'épaisseur des projets et programmes, c'est la profondeur, en ce sens qu'il contribue à un meilleur brassage des peuples », a déclaré le représentant résident.

Issa Boro, secrétaire général du ministère des Affaires étrangères a, pour sa part, souligné que le Burkina Faso est satisfait des projets et programmes de la CEDEAO mis en œuvre dans le pays. Au nombre de ces projets, il cite le Tarif extérieur commun, la libre circulation des biens et des personnes, la gestion des conflits, la lutte contre le terrorisme. « Il faut dire que la CEDEAO fait un grand effort au Burkina au niveau de ses programmes. Nous sommes entièrement satisfaits de la mise en œuvre de ces projets. Nous avons des indicateurs très favorables et surtout avec l'actuel représentant résident, la communication y est. Nous sommes vraiment en phase avec la CEDEAO, en tout cas, en ce qui concerne les projets et programmes mis en œuvre », a laissé entendre le secrétaire général.

Le secrétaire général du ministère en charge des affaires étrangères se dit satisfait de la mise en œuvre des projets et programmes de la CEDEAO au Burkina Faso

Le représentant résident de la CEDEAO a saisi l'occasion de cette retraite pour exprimer sa reconnaissance au Burkina Faso, qui malgré sa suspension de l'instance régionale à raison du coup d'État, continue d'honorer ses engagements financiers.

Justine Bonkoungou
Lefaso.net

Catégories: Afrique

Burkina / ASCE-LC : Une formation initiée pour plus d'efficience dans la lutte contre la corruption

Lefaso.net (Burkina Faso) - mar, 10/10/2023 - 15:55

Dans le cadre de la prévention et de la lutte contre la corruption et les infractions assimilées au Burkina Faso, l'Autorité supérieure de contrôle d'Etat et de lutte contre la corruption (ASCE-LC) a organisé un atelier de formation, ce mardi 10 octobre 2023, à Koudougou. Cette formation va permettre aux participants de mieux suivre et signaler la corruption grâce à des outils innovants.

L'objectif principal de cette rencontre est de former le personnel de l'ASCE-LC et celui du Réseau national de lutte anti-corruption (REN-LAC), ainsi que les responsables de radios communautaires en vue de faciliter leur contribution à la prévention et à la lutte contre la corruption et les infractions assimilées au Burkina Faso.

Les participants sont venus de plusieurs villes de l'intérieur du pays

Concrètement, il s'est agi de capitaliser la contribution du personnel de l'ASCE-LC et du REN-LAC ainsi que des médias à la promotion de l'intégrité et à la lutte contre la corruption et ses infractions assimilées au Burkina Faso. En outre, de favoriser l'appropriation par les médias du dispositif juridique et institutionnel de prévention et de lutte contre la corruption. Aussi, de faire l'état des lieux de la corruption au Burkina Faso tout en mettant en relief la contribution des médias dans la prévention et la lutte contre la corruption et les maux corrélés. Puis, de présenter de nouveaux outils mieux adaptés pour traquer les actes et comportements corruptifs et d'élaborer un plan de riposte médiatique renforcé contre la corruption et infractions assimilées. Enfin, de discuter des types de partenariats et d'émissions avec les médias communautaires en vue d'élaborer des contrats type de partenariat ASCE-LC/ Médias.

Les travaux de l'atelier vont se faire sous forme de présentations de modules

La presse, une alliée

La présence des hommes et femmes de médias s'explique par le fait que l'ASCE-LC a conscience du rôle de veille citoyenne qu'occupe les journalistes.

Ils peuvent également sensibiliser les populations sur les bons gestes à avoir pour lutter contre la corruption et à dénoncer des actes de crimes économiques. En plus des journalistes, les personnels de l'ASCE-LC et du REN-LAC vont renforcer leurs capacités afin de freiner cette gangrène qui est la corruption.

Mamoudou Drabo a affirmé qu'il existe une corrélation entre la corruption et le développement du terrorisme, d'où l'urgence d'agir rapidement

« La corruption n'est pas une guerre qui se gagne à feu nourri à travers des investigations et des arrestations. Il faut surtout sensibiliser les populations afin que l'on parvienne à un changement de comportement. Il faut que tout le monde comprenne la gravité du fléau auquel nous sommes confrontés. Il faut que tout le monde comprenne sa responsabilité dans le développement et l'expansion de ce fléau. Donner 1 000 ou 2 000 F CFA à un agent public qu'il soit de la police ou de la douane pour se tirer d'une affaire, ce n'est pas anodin et sans conséquence par rapport au renforcement du phénomène de la corruption. Si les gens sont informés, ils vont avoir une participation très utile dans la lutte contre la corruption » a souligné le chef du département de la stratégie nationale de la prévention à l'ASCE-LC, Mamoudou Drabo.

Les participants vont formuler des recommandations qui vont être prises en compte par l'ASCE-LC

L'atelier qui va s'étaler sur quatre jours a été rendu possible grâce à l'appui financier du PNUD. Mamoudou Drabo a donc remercié le PNUD pour son accompagnement dans ce programme qui selon lui, va impacter de manière significative la lutte contre la corruption au Burkina Faso grâce à l'accompagnement des médias. Surtout ceux communautaires qui ont une forte audience.

SB
Lefaso.net

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Burkina/Infrastructures publiques : La problématique de la qualité au centre des réflexions des 90 conseillers du CES

Lefaso.net (Burkina Faso) - mar, 10/10/2023 - 15:55

Le Conseil économique et social (CES) a ouvert, ce mardi 10 octobre 2023 à Ouagadougou, sa deuxième session ordinaire de l'année autour de la problématique de la qualité des infrastructures publiques au Burkina. L'ouverture de cette session a été présidée par le président du CES, Bonaventure Ouédraogo, en compagnie de la 2e vice-présidente de l'ALT, Haoua Fofana.

Durant quatre semaines (10 octobre au 6 novembre 2023), les 90 compétences (90 conseillers) du conseil économique et social (CES) se pencheront sur cette problématique de la qualité des infrastructures publiques du Burkina.

Ainsi, le choix de cette problématique se justifie, selon le premier responsable du CES, Bonaventure Ouédraogo, par le fait que ces dernières années beaucoup d'infrastructures publiques se sont effondrées pendant les travaux, et avant même que leur réception définitive ne soient faites.

Bonaventure Ouédraogo, président du conseil économique et social

En plus de ce constat, il ajoute également qu'il y a aussi la dégradation précoce des voies bitumées, alors que la qualité des infrastructures publiques constitue la base de la croissance et du développement d'un pays. Et en tant qu'une institution d'aide à la décision, de veille, d'alerte et d'anticipation sur les changements sociaux, ils ont en effet jugé important de mener la réflexion afin d'apporter leur contribution en la matière, foi de Bonaventure Ouédraogo.

Vue partielles des conseillers du CES et partenaires réunis pour réfléchir sur la problématique de la qualité des infrastructures publiques au Burkina

Le président du CES explique par ailleurs que cette réflexion a été aussi engagée sur la base d'un rapport issu des concertations tenues dans plusieurs régions du pays et également après avoir questionné l'ensemble des politiques publiques mises en œuvre en la matière.

Photos de famille entre conseillers du CES et autorités politiques du pays

Le document obtenu de ces concertations et de ces questionnements a donc été validé, en accord avec les ministères en charge des infrastructures et du désenclavement, de l'habitat, des affaires foncières, et en travaillant avec l'Autorité de régulation de la commande publique et le Laboratoire national des travaux publiques, a-t-il poursuivi, tout en précisant que pendant ces 28 jours de travaux, les différents conseillers de son institution qui sont issus de différentes compétences travailleront à faire des recommandations qui portent sur des solutions idoines en la matière afin de doter le pays d'infrastructures publiques de qualité et qui répondent aux normes en vigueur.

Yvette Zongo
Lefaso.net

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La France et l’Allemagne promettent une entente sur le marché de l’électricité d’ici fin octobre

RFI (Europe) - mar, 10/10/2023 - 15:44
Le président français Emmanuel Macron et le Premier ministre allemand Olaf Scholz se sont retrouvés lors du séminaire gouvernemental franco-allemand de Hambourg, qui s'est achevé mardi 10 octobre dans la ville du nord de l’Allemagne. Lors de cette rencontre informelle, les deux leaders ont annoncé le lancement de différents groupes de travail sur des dossiers économiques, financiers et technologiques, et un compromis qui sera trouvé d'ici à la fin du mois sur la réforme du marché de l'électricité en Europe, sur laquelle France et Allemagne s'opposent.
Catégories: Union européenne

Rutshuru : calme précaire ce mardi sur les lignes de front

Radio Okapi / RD Congo - mar, 10/10/2023 - 15:14


 


Un calme précaire règne ce mardi 10 octobre sur les différentes lignes de front entre les groupes armés locaux et les rebelles du M23 dans le territoire de Rutshuru.


Plusieurs sources dans la région parlent cependant d’au moins sept civils tués la nuit dernière dans les groupements de Kisigari et de Rugari.


Un crime dont les rebelles et les groupes armés se rejettent la responsabilité.  

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