Les dirigeants russes, allemands et français se sont entendus pour obtenir un nouveau cessez-le-feu de la part de Kiev et des séparatistes pro-russes à partir du 1er septembre. Où en sommes-nous vraiment ? Y-a-t-il une chance pour que les accords de Minsk II, prévoyant l’arrêt des combats entre l’Ukraine et la région du Donbass, soient effectivement respectés ?
Il y a, hélas, très peu de chances que ce cessez-le-feu perdure davantage que les précédents. Il ne suffit pas d’affirmer à nouveau le retrait des armes lourdes d’un calibre supérieur à 100 millimètres de la ligne de front. Avec des armes automatiques et des mortiers, le risque de dérapage demeure tout autant lorsque les positions des belligérants sont proches. Tant qu’une zone démilitarisée de plusieurs dizaines de kilomètres de large ne séparera pas physiquement les combattants, avec, si possible une force d’interposition comme nous l’avions fait avec l’opération Licorne en Côte d’Ivoire, provocations et accrochages se poursuivront avec, à la clé, le risque d’un nouvel embrasement général. Tant que Kiev ne sera pas prêt à accepter un recul stratégique de ses forces, que les séparatistes ne peuvent se permettre compte tenu de l’exigüité de leur territoire, que le Président Porochenko ne sera pas en mesure d’imposer l’obéissance aux bataillons de représailles tels Azov ou Dniepr, voire de les désarmer, la guerre continuera car l’on sait que, dans une large mesure, ce sont les troupes de Kiev qui violent le cessez-le-feu. Malheureusement les violentes manifestations qui ont eu lieu à Kiev devant la Rada, opposant les ultra-nationalistes ukrainiens aux forces de l’ordre, à propos de la révision constitutionnelle introduisant une dose d’autonomie pour les oblasts de Donetsk et de Lougansk, n’incitent pas à l’optimisme. Porochenko est confronté à une fraction déterminée qui est prête à un nouveau Maïdan, et donc prête à le renverser, s’il accorde la moindre concession aux séparatistes.
Dans ce contexte d’affrontements et de division autour du projet de loi vers une plus grande autonomisation des régions de l’Est de l’Ukraine, que faut-il attendre des prochaines élections locales ? Auront-elles également lieu dans les régions pro-russes ?
Ces élections, quoiqu’il advienne, peuvent-elles réellement avoir une valeur démocratique ? Il faut rappeler que plusieurs partis politiques structurant traditionnellement la vie politique ukrainienne, le Parti des régions et le Parti communiste, ne peuvent plus faire entendre leur voix en Ukraine. Il est évident que la campagne électorale et le scrutin n’auront lieu nulle part dans des conditions de transparence et de sérénité, quel que soit le côté de la ligne de front où l’on se trouve. Toute personne, a fortiori tout candidat, qui prônera la paix et le compromis avec les séparatistes, peut s’attendre à être la cible des miliciens de Pravy Sektor et de Svoboda. De même, tout partisan du dialogue avec Kiev est condamné aux pires difficultés en zone séparatiste compte tenu des haines suscitées dans la région par les bombardements ukrainiens. La tenue d’élections dans le Donbass à une date qui n’est pas celle retenue par les autorités de Kiev, sous l’égide des autorités séparatistes, est aussi un facteur de tension supplémentaire.
L’Ukraine a récemment bénéficié d’une restructuration de sa dette privée avec une réduction à hauteur de 20% (environ 16 milliards d’euros). L’Ukraine peut-elle sortir de cette crise financière et économique, plombée un peu plus par les tensions et les violences à l’Est de l’Ukraine ?
L’Ukraine n’est pas encore sortie de cette crise. Premièrement parce qu’elle doit encore 3 milliards de dollars à la Russie, remboursables avant le 20 décembre, et que celle-ci n’a certainement pas l’intention de consentir à un délai. Ensuite parce que la situation économique se dégrade de plus en plus rapidement dans le pays, bien trop vite pour que tous les moratoires sur la dette et toutes les aides accordées soient en mesure d’enrayer la dégradation du pays. Selon les estimations, le PIB ukrainien devrait reculer de 9 à 15% en 2015 alors qu’il a déjà accusé une baisse de 7,5% en 2014. Kiev a choisi de couper les liens qui l’unissent depuis toujours avec son principal partenaire commercial, la Russie. L’Ukraine, qui n’a pas trouvé dans l’Union européenne le partenaire de substitution espéré, en paie logiquement le prix. Pour des mois, voire des années sans doute, le pays est condamné à vivre sans cesse au bord de la cessation de paiement. Enfin, la constante tension qui règne à Kiev, entre les ultra-nationalistes et les autorités, n’est pas de nature à encourager les investissements dans un pays que la plupart des industries fuient déjà compte tenu de la corruption endémique.
Les informations concernant les forces françaises déployées au Mali sont plutôt rares en ce moment. Et c’est fortuitement que le Service de Santé des Armées (SSA) a indiqué que des soldats engagés dans l’opération Barkhane ont été blessés le 24 juillet dernier. L’état de l’un d’eux a justifié son rapatriement en France pour être soigné […]
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Let me first thank President Kolinda Grabar-Kitarović for her kind invitation to Zagreb, the warm welcome I have received, and the good exchange of views we had. Equally, I look forward to meeting Prime Minister Milanović later today.
Our discussions focused on challenges facing Europe both within our continent and beyond. Many challenges stand out. I have no doubt that creating and keeping unity within the European Union is key to responding to any of them.
We talked about the ongoing migration crisis on our borders and what the European Union can do to help to solve it. Europe's priority remains preventing migrants from losing their lives when trying to reach Europe. Whatever the challenges migration might bring, there is never a justification for hostile, racist or xenophobic reactions to migrants.
Another important issue that I had a chance to discuss with the President is the situation in the Western Balkans. I came here to listen. I am always very happy to hear first-hand from countries like Croatia how you see the situation in our neighbourhood. We agreed that enlargement, despite the prevailing mood of some kind of enlargement fatigue, should remain a strong priority for the European Union. This is also my personal deep belief. In this context, I thank the Presidents of Croatia and Slovenia for their joint letter on enlargement that I received yesterday. Good cooperation between your two countries on regional cooperation and European integration is a promising sign. For sure we need it, especially in this region.
We also discussed Russia and the crisis in Ukraine. We are rapidly approaching the deadline for the complete implementation of the Minsk agreements. It is critical that everyone makes every effort to ensure that this deadline is respected. Let me add that I am concerned about the violence in Kiev yesterday. In a sense this shows the strong determination of the Ukrainian government and parliament to honour their obligations and implement the Minsk agreements, also on very sensitive issues such as granting special status for parts of Ukraine. It shows Ukraine is ready to pay a high price for peace.
To conclude. All of these challenges are very serious. All of them can only be overcome by a united European response. And I strongly believe in the determination and political will of all EU countries to prevail. Thank you.
L’organisation civile MIGRATION AID organise une manifestation mercredi à Budapest, pour tenter d’infléchir la politique gouvernementale sur la crise migratoire et humanitaire qui prend forme en Hongrie. Le rassemblement partira de la gare Nyugati à 19 heures, puis empruntera Bajcsy-Zsilinszky út, Alkotmány utca, Széchenyi tér.
Reprenant à son compte les arguments de l’organisation Migration Aid, Hu-lala.org reproduit ci-dessous l’appel à manifester, formulé par l’organisation.
« Germany, help us! ». Dimanche soir à la gare Keleti de Budapest (Crédit photo : HU-lala.org)
MIGRATION AID invite tous les membres du gouvernement hongrois :
1. à cesser immédiatement leur campagne de peur et de prendre à la place des mesures importantes pour répondre aux besoins réels découlant de la situation des réfugiés en Hongrie ;
2. à cesser immédiatement toute diaboliser des groupes de personnes ;
3. à respecter les droits humains et les libertés fondamentales ;
4. à engager et à jouer un rôle actif dans la politique européenne visant à l’intégration des migrants
La rhétorique du gouvernement hongrois diabolise certains groupes de personnes, afin de générer de la peur et de justifier des mesures sécuritaires, telles que l’intervention potentielle de l’armée à la frontière serbo-hongroise. Depuis dix semaines, l’organisation civile MIGRATION AID appelle le gouvernement à prendre des mesures concrètes, efficaces et humaines, pour faire face à l’afflux de réfugiés en Hongrie. La crise actuelle est le résultat des mesures de manipulation du gouvernement et de leur manque évident de stratégie.
Au lieu d’engager un dialogue avec MIGRATION AID et d’autres organisations et groupes de bénévoles qui aident les réfugiés, le gouvernement prévoit d’introduire des lois inhumaines qui vont gravement porter atteinte aux réglementations hongroises et européennes.
Les médias publics diffusent des informations fausses et trompeuses, suggérant que d’importants groupes de réfugiés provoquent des émeutes. Au même moment, la situation est sous contrôle par des bénévoles qui, grâce aux dons des civils, fournissent de la nourriture, de l’eau et de la logistique, en dépit des réglementations gouvernementales désorganisées et incohérentes. Il est clair que le gouvernement a échoué.
Page facebook de l’évènementDeutsche Beobachter betrachten die Ursachen und Konsequenzen des Konflikts um die Ukraine vorwiegend im euroatlantischen Zusammenhang. Für sie stehen die europäischen Wirtschafts- und Stabilitätsinteressen im Vordergrund. Die japanische Diskussion zeigt eine andere Sichtweise auf die Geschehnisse. Dabei wird deutlich, dass Russland in Japan nicht primär als europäische, sondern als asiatische Macht wahrgenommen wird. Bei der Analyse der Ursachen und Folgen des Konflikts konzentrieren sich die japanischen Experten entsprechend auf den asiatischen Kontext. Viele von ihnen fordern von Tokio eine Annäherung an Moskau, auch wenn dies ein Ausscheren aus der G7-Linie und der westlichen Sanktionspolitik bedeute. Ein solcher Kurs werde den japanischen Interessen am ehesten gerecht.
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