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L'Europe politique et de la défense (par Nicolas Gros-Verheyde)
Updated: 3 weeks 4 days ago

L’Espagne lance l’idée d’une mission de l’OTAN en Tunisie

Wed, 11/07/2018 - 23:11
(B2 au sommet de l'OTAN) Le Premier ministre espagnol, Pedro Sanchez, a proposé, mercredi (11 juillet), de prendre la tête d'une mission de l'OTAN pour la formation des forces armées tunisiennes. Une initiative qui s'inscrit dans le cadre du paquet de renforcement des capacités de défense tunisiennes, approuvé par les Alliés, sous la forme de […]

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Six pays d’accord pour mettre en place un QG multinational de division Nord en Lettonie

Wed, 11/07/2018 - 22:35
(B2) Les ministres de la Défense de six pays (Lettonie, Estonie, Danemark + Lituanie, Royaume-Uni, Canada) ont profité du sommet de l'OTAN pour signer la lettre d'intention créant un quartier multinational de division Nord Le commandement des unités déployées dans la région Ce quartier général de la division multinationale Nord sera établi au camp Ādaži […]

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En 2018, les alliés dépensent plus pour la défense. Si si !

Wed, 11/07/2018 - 21:35
(B2 au QG de l'OTAN) Selon les dernières estimations des dépenses de défense publiées par l'OTAN à la veille du sommet de Bruxelles (11 et 12 juillet), tous les alliés à l'exception du Canada devraient augmenter leurs dépenses de défense en 2018. Dans de nombreux cas, cependant, l'augmentation est limitée : il ne s'agit que […]

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Donald Trump préconise d’investir 4% du PIB dans la défense. A la surprise générale

Wed, 11/07/2018 - 21:15
(B2 au Sommet de l'OTAN) Il était attendu. Le président américain Donald Trump n'a pas manqué de faire un petit coup d'éclat lors de la première journée du sommet de l'Alliance atlantique, mercredi (11 juillet) : porter l'objectif de dépenses de défense à 4% du PIB. De quoi laisser pantois tous ses homologues Le président […]

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L’ancien chef de l’administration présidentielle ukrainienne obtient le dégel de ses avoirs

Wed, 11/07/2018 - 18:45
(B2) Le tribunal de l'UE a annulé ce mercredi (11 juillet) le gel des avoirs frappant Andriy Klyuyev (ou Kliuiev), pour la période mars 2017-mars 2018, l'estimant non justifié L'ancien chef de l’administration du président ukrainien Viktor Ianoukovitch avait été inscrit, en mars 2014, en même temps que son mentor et 16 autres personnes, sur […]

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L’UE veut doubler le budget de son fonds pour la sécurité intérieure

Fri, 06/07/2018 - 14:30
(B2) La Commission européenne veut doubler son enveloppe pour la sécurité intérieure pour le prochain cadre budgétaire (2021-2027), pour la porter à 2,5 milliards d'euros. Le Fonds pour la sécurité intérieure (FSI) va être renforcé Dans le paquet pour la sécurité intérieure de l'Union le 13 juin, le Fonds de sécurité intérieure occupe une place spécifique aux côtés du […]

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Les contre-sanctions européennes peu efficaces selon la chambre des Communes

Fri, 06/07/2018 - 13:30
(B2) Un rapport de la Chambre des Communes est particulièrement critique sur les contre-mesures (dit statut de blocage) prises par la Commission européenne pour protéger les entreprises européennes face aux sanctions américaines sur le nucléaire iranien Des critiques qui semblent très justes, et à vrai dire assez modérées, pour un dispositif dont les faiblesses sont […]

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Après le crash d’un Mig 29 de Malbork, tous les vols suspendus en Pologne

Fri, 06/07/2018 - 12:40

(B2) Un avion Mig 29 polonais s’est écrasé cette nuit (6 juillet) à 1h57 près de Pasłęk (entre Malbork et la frontière russe de Kaliningrad). Le pilote est décédé

Mig 29 au sol (archives B2 / Crédit : MOD Pologne)

Un vol de nuit

L’avion MiG-29 qui appartient à la 22e base aérienne tactique de Malbork assurait un vol de nuit. Le pilote, expérimenté, a réussi à se  catapulter. Mais il n’a pas survécu à l’accident. L’épave de l’avion a été trouvée à environ un demi-kilomètre de bâtiments. A 2h30, environ, un médecin ambulancier a confirmé la mort du pilote.

Un pilote expérimenté

Le pilote était « expérimenté » a indiqué le ministère. Il avait volé plus de 800 heures, dont plus de 600 heures sur MiG-29. Il a aussi participé plusieurs fois à des exercices nationaux et internationaux.

Enquête en cours

La Commission d’enquête aéronautique a déjà commencé ses travaux. La police militaire a rapidement sécurisé le lieu de l’événement. Elle mène des investigations sous la supervision du procureur du bureau du procureur du district d’Olsztyn Sud pour les affaires militaires.

Tous les vols suspendus jusqu’à nouvel ordre

« Jusqu’à ce que les raisons du crash du MiG-29 soient clarifiées, les vols utilisant cet avion ont été arrêtés » a indiqué le ministre de la Défense nationale, Mariusz Błaszczak, lors d’une conférence de presse tenue vendredi (6 juillet) au siège du ministère de la Défense à Varsovie.

Commentaire : l’avion Mig 29 est un avion relativement sûr. Mais il reste d’un maniement très délicat, demandant une haute précision des pilotes, une faute d’inattention et c’est un risque certain. Mais les mécanos et pilotes polonais basés à Malbork (j’avais rencontrés très sympathiques et passionés par leur métier et leur avion) sont des habitués de ces vols en condition difficile (nuit, froid, etc.) (1).

Ils sont d’ailleurs régulièrement mis à contribution, par les pays de l’OTAN, lors d’exercices servant alors de  ‘sparring-partner‘ pour les  pilotes occidentaux (français, belges, britanniques etc.) qui peuvent ainsi s’entraîner contre des ‘Mig’. Et ce n’est pas parfois l’avion le plus moderne qui gagnait… C’est dire la dextérité des pilotes polonais, de redoutables professionnels, comme me l’avait confié un officier.

Mais ces avions, qui ne sont plus tout jeunes, demandent aussi un entretien régulier. Plusieurs appareils sont d’ailleurs dépouillés, servant de réserve de pièces de rechange. Et la flotte aérienne polonaise vieillissante a connu plusieurs accidents mortels ces dernières années (2).

(NGV)

(1) Lire aussi :

(2) Un avion de combat MiG-29 s’était écrasé le 18 décembre 2017 près de Minsk Mazowiecki non loin de Varsovie. Un avion avion Casa C-295M s’était écrasé le 23 janvier 2008 près de la base aérienne de Miroslawiec, avec plusieurs hauts gradés à bord. Sans compter le crash de l’avion présidentiel à Smolensk, un cas autrement plus polémique et complexe (lire : L’avion présidentiel polonais crashe: président tué, Etat-Major décapité)

 

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Relève à Barkhane

Fri, 06/07/2018 - 09:30

(B2) Barkhane a terminé cette semaine une grande relève. Une opération d’ampleur qui « a mis à contribution de nombreux moyens nationaux, ainsi que des moyens étrangers » selon l’état-major des armées.

Le GT Logistique Dragon célèbre ses 209 jours d’engagement (crédit : DICOD / EMA)

Combien de matériels et hommes ont été acheminés ?

En tout, 422 tonnes de matériels ont été transportées entre la France et le théâtre. Près de 8000 militaires ont été transportés de la France vers le théâtre et vice-versa grâce à 22 vols aller-retour des avions de transport stratégiques des Armées (A310 et A340). Tous ces matériels et ces hommes sont arrivés dans les aéroports de N’Djaména et de Niamey, principaux points d’entrée.

Qu’est-ce qui était le plus difficile ?

Principale difficulté : acheminer matériels et hommes sur les différentes emprises de Barkhane. Des transports assurés par de nombreux convois terrestres et des rotations aériennes : avions de transport tactique et hélicoptères. Coté hélicoptères, ce sont des appareils de la MINUSMA qui prennent, pour une grande partie, le relais.

Qui compose l’opération Barkhane ?

Désormais, le 2e régiment étranger de parachutistes (2e REP) de la légion étrangère, basé à Calvi) arme le groupement tactique désert infanterie (GTD-I), le 1er régiment de hussards parachutistes (1er RHP) basé à Tarbes, arme le GTD-Blindé, le 1er régiment d’hélicoptères de combat (1er RHC) basé à Phalsbourg arme le GTD aérocombat, le 3e régiment du matériel basé notamment à Muret (3e RMAT) arme le groupe tactique logistique tandis que le 40e régiment de transmissions basé à Thionville (40e RT) arme le groupement transmission.

(NGV)

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L’UE renouvelle les sanctions contre la Russie

Thu, 05/07/2018 - 16:52
(B2) L'Union européenne a acté ce jeudi (5 juillet) la reconduction pour six mois supplémentaires (jusqu'au 31 janvier 2019) des mesures d'embargo économique contre la Russie. Un dispositif mis en place en 2014 pour le rô Le Conseil européen avait décidé, dans la nuit du 28 au 29 juin, de reconduire ces sanctions face à […]

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Ne nous donnez pas de leçons (Mateusz Morawiecki)

Thu, 05/07/2018 - 11:28
(B2 à Strasbourg) Le Premier ministre polonais, Mateusz Morawiecki, est venu devant la plénière du Parlement européen parler de l'avenir de l'Europe. Les eurodéputés auraient visiblement préféré qu'il parle de l'état de droit Cette intervention s'inscrit dans une série de rencontres que le Parlement européen a programmé avec les différents responsables européens pour discuter de l'avenir […]

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Trump sonne les cloches aux Européens. L’OTAN dans l’oeil du cyclone ?

Thu, 05/07/2018 - 10:30
(B2) A quelques jours du sommet de l'OTAN les 11 et 12 juillet, le président américain entend rappelé les Européens à leurs devoirs en matière de défense collective. Il a adressé une série de lettres à quelques pays, dont il estime l'effort notoirement insuffisant. Il fait trembler sur ses bases l'Alliance atlantique qui n'avait vraiment […]

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Une pichenette de quatre milliards pour la défense allemande en 2019

Thu, 05/07/2018 - 08:19
(B2) Après discussions au sein de la grosse coalition, le budget allemand de la Défense va bénéficier pour 2019 d'une hausse plus conséquente que prévue : + 4 milliards. Mais pour les années suivantes, la hausse s'effiloche. Ursula von der Leyen a gagné la première manche, gagnera-t-elle les suivantes. Pas sûr Selon le projet de […]

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Frontex : comment arrive-t-on au chiffre de 10.000 personnes promis par le Conseil européen

Wed, 04/07/2018 - 21:00

(B2) Au dernier sommet de Bruxelles les 28 et 29 juin, les dirigeants européens sont sortis avec une promesse : le chiffre de garde-frontières et garde-côtes au sein de l’agence frontex va être augmenté à 10.000 non plus en 2027, mais pour 2020. Le chiffre est rond. Il est beau. Mais comment y arrive-t-on ?

Réponse : tout simplement par un tour de passe-passe, dont seuls les Européens ont le secret. Démonstration…

Quel est l’effectif actuel ?

En fait, aujourd’hui Frontex c’est environ 600 personnes (589 très exactement selon un dernier comptage effectué à Varsovie le siège de l’agence), dont 138 experts nationaux détachés (pour une période variable de deux ou trois ans en général). NB : précisons que la plupart de ces personnels servent à gérer toutes les tâches confiées à l’agence (en augmentation), seuls quelques dizaines sont déployés ou déployables sur le terrain (généralement pour une période assez courte.

Environ 1300 personnels déployés sur le terrain (Grèce, Italie, Bulgarie, etc.). Le chiffre varie de semaine en semaine, entre 1200 et 1400 officiers (1500 au plus fort de la crise). Ces personnels sont détachés par les États membres, pour une durée variable (une à quelques semaines).

A cela, on rajoute un pool de réserve de 1500 personnes qui a été créé en 2015 avec la mise en place du corps européen de garde-frontières.

On arrive ainsi déjà aujourd’hui à 3400 personnes (600 + 1300 + 1500).

Quel est l’objectif ?

En mai dernier, la Commission européenne envisageait de monter le chiffre des garde-frontières à 10.000 personnels d’ici 2027. Une proposition faite dans le contexte du prochain cadre financier pluriannuel (CFP ou MFF) pour la période 2021-2027. Devant la pression des évènements, la demande franco-allemande (lors de la déclaration de Meseberg), le débat politique au Conseil européen, la Commission a proposé d’avancer cet objectif à 2020.

Comment y arrive-t-on en 2020 ?

Pour y arriver on ne va pas recruter des centaines de personnes tous les ans.

Tout simplement, on reprend l’objectif fixé dans la décision de 2015 de renforcer le corps européen de garde-frontières et garde-côtes (Frontex) pour le porter progressivement jusqu’à 2020 de environ 300 à 1000 personnes (fonctionnaires, contractuels et experts nationaux détachés). NB : On est à peu près à la moitié de l’objectif (environ 600), ce qui est déjà un beau résultat.

Rajoutez à ceci, l’augmentation du personnel déployé pour le passer de 1500 à 2000 personnes en moyenne.

Et augmenter le pool de réserve de 1500 à 7000 personnes. Ni vu ni connu.

Vous arrivez à 10.000 = 1000 + 2000 + 7000. C’est merveilleux non ?

Est-ce du personnel permanent ?

Non. Dans les faits, les principaux effectifs (plus de 9000) sont fournis par les États membres (s’ils ont ces effectifs et s’ils le veulent), avec le soutien financier de l’Union européenne (qui assure les per diems). Simplement ce qui est prévu de progressivement avoir une moitié du personnel de réserve (soit 3500) par du personnel permanent d’ici 2027.

Pourquoi est-ce difficile de recruter ?

Cela coûte cher et ce n’est pas automatiquement soutenable financièrement. Mais la difficulté est surtout pratique. Tout d’abord, avec la mise en place de Schengen, la plupart des forces nationales (police des frontières et douanes) ont été diminuées au plus strict minimum. Il n’y a donc « plus vraiment de gras », comme le confie un haut gradé policier, ou de personnel largement disponible. Ensuite, avec l’alerte terroriste, les États ont certes repris le recrutement mais pour l’affecter au territoire national. Enfin, former et recruter du personnel demande du temps.

(Nicolas Gros-Verheyde)

(1) Cette disposition est consacrée par une phrase dans les conclusions : « le rôle d’appui joué par Frontex, notamment dans le cadre de la coopération avec les pays tiers, devrait être encore renforcé par une augmentation des ressources… »

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Un mandat d’arrêt exécutable si les conditions de détention dans le pays d’arrivée sont connues

Wed, 04/07/2018 - 17:38
(B2) L’avocat général de la Cour de justice de l'UE, Campos Sánchez-Bordona, estime que l’existence, dans l’État d’émission d’un mandat d’arrêt européen, de voies de recours judiciaires permettant de contester d’éventuels traitements inhumains ou dégradants constitue un élément important pour écarter le risque de tels traitements ». Dans un tel cas, il n’existerait donc « […]

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A l’agenda du sommet de l’OTAN de Bruxelles (11 et 12 juillet). Quatre sessions et une inconnue

Wed, 04/07/2018 - 16:00
(B2) Le sommet de l'OTAN, qui se tiendra les 11 et 12 juillet à Bruxelles, est présenté par les diplomates comme une opportunité unique d'afficher l'unité de l'Alliance atlantique... si le Donald Trump le veut bien Alors que la plupart des décisions du sommet ont fait l'objet d'un consensus lors des récentes réunions ministérielles du […]

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Les flux migratoires baissent-ils ? Combien de personnes sont arrivées en Italie ou en Espagne ?

Fri, 29/06/2018 - 06:34

(B2) Les chiffres d’arrivées par la mer Méditerranée ont largement baissé en 2018. Mais elles restent dans un rythme assez soutenu cependant, et avec un taux de mortalité non négligeable

Le nombre de personnes arrivées sur les côtes italiennes a-t-il diminué ?

Oui sans conteste. Selon l’Organisation internationale des migrations, la baisse est significative. Sur une même période de l’année (1er janvier – 17 juin), on observe 16.394 arrivées en 2018 contre 72.954 arrivées en 2017. Soit un ratio de 22% en 2018 par rapport à 2017.

Le flux est-il stoppé ?

Non. Au mois de juin (jusqu’au 24 juin), près de 3000 personnes sont arrivées (2964 exactement). Si on regarde sur une simple semaine d’arrivée, entre le 18 et le 24 juin, on observe un flux continu : un peu moins de 800 personnes sont arrivées.

La mortalité a-t-elle diminué ?

Non. Le nombre de morts en revanche (contrairement à ce qui est dit parfois) ne diminue pas. Au contraire. Il s’élève certes (seulement) à 635 contre 2052 pour la même période de 2017. Pour la seule semaine du 18 au 24 juin, on déplore 115 morts. Mais en chiffres relatifs, le pourcentage augmente légèrement : on est passé de 2,8% à 3,9%. Soit un point de plus.

Combien de personnes ont été stoppées et ramenées en Libye ?

Aux personnes accueillies en Italie, il faut ajouter celles ramenées à terre par la garde côtière libyenne : 9459 migrants sur la période de l’année. A comparer aux 9337 de la même période en 2017, on est sur des chiffres assez semblables (+122 seulement).

Combien de personnes l’Italie a-t-elle accueilli depuis le début de la crise ?

Selon l’OIM, l’Italie a accueilli depuis 2012 près de 680.000 personnes (38.000 en 2013, 170.100 en 2014, 153.800 en 2015, 181.400 en 2016, 119.300 en 2017 et 15.400 pour les premiers mois de 2018).

La route de Méditerranée centrale est-elle la principale concernée ?

Non. Depuis peu, les flux ont repris sur la route de la Méditerranée occidentale, vers l’Espagne. Ces derniers mois, ils sont même très supérieurs et représentent quasiment le double de ce qui est observé sur la route de Méditerranée centrale : 5300 vers l’Espagne contre près de 3000 vers l’Italie.

Quant à la route orientale, vers la Grèce, elle ‘fuit’ régulièrement avec 1862 personnes arrivées jusqu’au 24 juin. Dans les trois premières semaines de juin, au total, il y a déjà environ 10.000 personnes (10.126 exactement) qui sont arrivées par voie de mer.

Pourquoi la Commission européenne affiche-t-elle un score de 290.000 personnes sauvées grâce à l’Union européenne depuis février 2016 ?

Tout simplement car elle agglutine tous les chiffres (histoire de les gonfler un peu). Elle prend en compte ainsi les personnes recueillies par les opérations EUNAVFOR Med Sophia (PSDC) et Triton/Themis (Frontex) ainsi que l’action des garde-côtes italiens, des Guardia Di Finanza et de la marine, en distinguant pas entre les sauvetages ‘primaires’ (recueil en mer) et les ‘secondaires’ (transbordement d’un bateau à un autre).

(Nicolas Gros-Verheyde)

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Migrations : une crise, des crises, quelle crise ?

Fri, 29/06/2018 - 01:30

(B2) Entre sommets, mini-sommets et rencontres extraordinaires, c’est bien la dixième fois en trois ans que les leaders de l’Union européenne se retrouvent ce jeudi (28 mai) avec, sur leur table, un des dossiers les plus chauds : les migrations

Une crise qui n’est pas que politique, elle est réelle

Certes les chiffres ne sont plus aussi alarmants qu’en 2015 ou 2016, où l’Europe devait faire face à un pic d’environ 1,2 million de demandeurs d’asile. Mais la situation n’est pas réglée pour autant. La Grèce fait toujours face à des arrivées continuelles de migrants (environ 2000 par mois). En Italie, on n’est plus au chiffre de 15 ou 20.000 arrivées par mois comme en 2015. Le flux a diminué environ de 75% selon les dernières estimations. Il continue cependant à raison de quelques milliers par mois et il devrait s’accélérer durant ces semaines d’été où la mer est plus calme.

Une arrivée concentrée de navires toujours possible

Si la tendance actuelle se poursuit, on pourrait donc se retrouver certains jours avec une petite dizaine de bateaux lancés à partir des côtes libyennes, et plusieurs milliers de personnes à secourir dans le même temps. C’est le même principe : entre juin et août, le nombre d’arrivées double ou triple par rapport aux mois d’hiver. Une série de naufrages, avec plusieurs dizaines de morts n’est pas à exclure. A cela il faut ajouter que l’Italie est à bout de souffle. Avec près de 700.000 personnes recueillies en mer (678.298 très exactement selon le dernier chiffre OIM) depuis 2012, dont près des 2/3 par les navires des garde-côtes, de la Guardia di Finanza et de la marine italienne, l’effort n’est pas négligeable. Accueillir des dizaines de milliers de migrants ou de réfugiés n’est pas une aubaine.

Une politique de tête dans le sable

Dire qu’il y a une crise politique est donc plutôt réducteur, et trop facile. C’est, une nouvelle fois, se mettre la tête sous le sable. Oui, il y a une crise politique qui est latente, celle d’un lent repli sur soi, de petits nationalismes, mais elle n’a pas commencé au printemps 2018 avec l’arrivée au pouvoir de la Ligue du nord en Italie (article à suivre). Mais il y a aussi un vrai problème non pas tant de flux, mais de déséquilibre migratoire en Europe, de désorganisation du secours en mer, de la gestion et de la répartition des personnes récupérées ensuite, et d’un manque de solidarité patent. Et ceci ne date pas d’une dizaine de jours et d’un ou deux bateaux (Aquarius et Lifeline) laissés à la dérive. La réalité, honteuse, c’est qu’on a laissé l’Italie (et la Grèce) se dépatouiller tous seuls avec le problème. On peut ne pas être d’accord avec l’idéologie de Matteo Salvini. Mais l’impétueux ministre italien de l’Intérieur a une qualité : il a réussi à mettre les pieds dans le plat et a obligé les Européens à se pencher sur le problème. Il serait temps !

L’alarme donnée depuis quatre ans

Depuis plusieurs années, les différents dirigeants qui se sont succédé à Rome (qu’ils s’appellent Enrico Letta, Matteo Renzi, Paolo Gentiloni) ont sonné l’alarme et appelé à l’aide les Européens (Lire : Ne laissez pas l’Italie seule en Méditerranée (Letta)). Les Européens ont bougé mais à leur manière, lentement, sans se presser.

Les Italiens ont fait le job

L’Italie a pris en charge les secours dans le no man’s land — normalement la zone libyenne. Jusqu’à aujourd’hui, le centre MRCC de Rome a géré les appels, réparti les navires et coordonné tous les secours bien au-delà de sa zone légale de secours. Personne ne s’est jamais plaint. L’Italie est même allé au-delà de ses responsabilités en autorisant tous les navires à débarquer les rescapés ainsi récupérés. Il existe d’autres ports sûrs à proximité des côtes libyennes (en Tunisie notamment). Mais tout le monde trouvait cela bien, sans chercher à combler ce vide ou pallier les carences.

Une impéritie de quelques États

C’est cette impéritie, non pas des institutions européennes, qui ont plutôt bien fait leur travail, présenté des idées, des plans, des propositions (1), mais de l’ensemble des États européens qui fait qu’il y a crise aujourd’hui. Outre la solidarité naturelle qui devrait jouer entre tous les pays, deux pays en particulier ont une responsabilité particulière dans cette crise. La France et le Royaume-Uni notamment — ainsi que l’OTAN — ont joué en 2011 un jeu dangereux non pas vraiment dans l’intervention militaire (à ses débuts) mais dans sa poursuite et sa transformation dans un objectif de faire tomber le régime Kadhafi (2).

Quelles solutions mettre en place à court terme ?

Ce ne sont pas les plate-formes de débarquement ou autres hotspots qui vont résoudre la question.

Réagir dans les 24h ou 48h

La crise d’aujourd’hui mérite une réponse rapide non pas d’ici quelques semaines ou quelques mois, mais dans les 24 ou 48 heures qui viennent. Les navires vont continuer de partir de Libye ou de Tunisie, de déjouer les (éventuels) blocages des garde-côtes, et arriver au large. Il faudra bien alors venir en aide aux naufragés. Si ce ne sont les navires des ONG, ce seront (comme avant que les ONG arrivent) les navires marchands ou les navires de guerre qui croisent nombreux au large qui devront s’y coller. Droit de la mer oblige. Une règle de fer obligeant à répondre à tout SOS.

Avoir une structure de gestion de crise des navires

Actuellement, la répartition des responsabilités en cas de prise en charge d’un navire par l’Italie ou Malte se fait un peu au petit bonheur, au niveau politique, ou par les diplomaties directement entre elles. Il n’existe pas de structure dédiée à cette coordination et répartition européenne. On pourrait penser à Frontex pour être dotée de ce rôle. Mais des solutions provisoires peuvent être trouvées.

Renforcer le MRCC italien

La solution la plus simple et la plus rapide, c’est de renforcer le MRCC italien avec des officiers venant de différents pays et des agents en charge de l’asile pour permettre la coordination de l’accueil des navires et la répartition de leur ‘cargaison’ humaine. L’idée des plate-formes de débarquement (hors UE) ou des centres contrôlés (semi-fermés) dans l’Union européenne est une solution à moyen terme, pas une solution d’urgence.

Quelles solutions mettre en place à moyen terme ?

Le moyen terme ce n’est pas trois quatre ans mais plutôt dans les six prochains mois.

Soutenir les garde-côtes libyens

On ne peut pas se cacher les yeux. Il est nécessaire de remettre sur pied une force de garde-côtes bien dotée, bien payée. Cela nécessite de fournir les vedettes et bateaux demandés (une bonne dizaine), et de mettre en place un plan de formation plus important. Seuls 213 marins ont été formés. Ce n’est pas suffisant. Cela nécessite de former plusieurs centaines de personnes.

Mettre en place un MRCC à Tripoli ou en Libye

Il importe, si on veut avoir une zone de secours libyenne conséquente, d’avoir un centre de coordination des secours en mer, reconnu comme tel et doté de moyens conséquents. Une expertise européenne pourrait être bienvenue. NB : Un tel soutien avait été procuré au centre de gestion de crise en Égypte et dans le Golfe.

Conclure un accord avec les Tunisiens

Une bonne partie des flux (qui s’est monté à un cinquième récemment) arrive désormais de Tunisie, avec des Tunisiens. En cause sûrement la situation économique. Car il est difficile de considérer qu’il y a une situation générale impliquant un droit d’asile quasi-automatique (comme pour les Syriens). Il importe de mettre en place un accord avec Tunis, avec financements et soutiens matériels à la clé.

(Nicolas Gros-Verheyde)

  1. Pour essayer de mieux gérer les flux, la Commission a présenté en 2016 une réforme globale du système d’asile européen, mettant sur la table des législateurs européens plusieurs textes, parfois ambitieux. Elle a débloqué des financements, par l’intermédiaire de l’agence Frontex, permettant en quelque sorte de financer l’action en mer des Italiens. La Haute représentante a mis sur pied (avec certains États membres) une opération (EUNAVFOR Med Sophia) dont les résultats ne sont peut-être pas faramineux mais qui a le mérite d’exister. Etc.
  2. Les Européens et les Italiens avaient passé avec la Libye, sous l’impulsion de Romano Prodi, un accord assez semblable dans l’esprit avec celui passé avec la Turquie.

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Plateforme de débarquement, centre fermé, hotspot, comment s’y retrouver ? Les quatre concepts expliqués

Thu, 28/06/2018 - 16:35
(B2) Plusieurs idées, plusieurs concepts sont évoqués lors de ce sommet européen du 28 juin pour tenter de résoudre la crise des migrants. B2 a essayé d'y voir clair La confusion est totale car les terminologies sont parfois semblables pour des idées très différentes, ou des appellations nouvelles fleurissent pour des idées ou des concepts […]

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