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Updated: 2 months 1 week ago

Attentat de Barcelone: le Président Bouteflika condamne un « acte ignoble » et « horrible » et appelle à une « mobilisation déterminée » pour l’éradication du terrorisme

Fri, 18/08/2017 - 20:04

ALGER – Le président de la République, Abdelaziz Bouteflika, a condamné vendredi, dans un message de condoléances, adressé au président du gouvernement espagnol, Mariano Rajoy, l’attentat terroriste « ignoble » et « horrible » perpétré jeudi à Barcelone, ayant causé la perte de plusieurs vies humaines et des dizaines de blessés, dont des ressortissants algériens, appelant à une « mobilisation déterminée » de la communauté internationale pour l’éradication du terrorisme.

« J’ai appris avec indignation l’horrible attentat terroriste perpétré à Barcelone, ayant causé la perte de plusieurs vies humaines et des dizaines de blessés dont des ressortissants algériens« , a écrit le Président Bouteflika dans son message, ajoutant que « cet acte ignoble est une négation de la sacralité de la vie humaine et une vaine tentative d’atteinte aux valeurs fondamentales de liberté et de tolérance ».

« Tout en condamnant ce crime dans les termes les plus sévères, je vous présente, Monsieur le Président, à vous même ainsi qu’à votre peuple et aux familles des victimes, au nom du peuple et du gouvernement algériens et en mon nom personnel, nos sincères condoléances », a souligné le président de la République.

« En cette douloureuse circonstances, l’Algérie assure le Royaume d’Espagne ami de sa solidarité contre la barbarie terroriste qui n’épargne aucune nation ni aucune communauté à travers le monde. Elle renouvelle son appel à une mobilisation déterminée de la communauté internationale, sous l’égide des Nations unies, pour l’éradication du terrorisme et pour le renforcement du dialogue entre les peuples et les civilisations », a conclu le chef de l’Etat.

Categories: Afrique

Aïn Temouchent: 275 ouvrages en tamazight édités par le HCA

Fri, 18/08/2017 - 19:20

AIN TEMOUCHENT – Les ouvrages en tamazight édités par le Haut-Commissariat à l’Amazighité (HCA) ont atteint quelque 275 titres dans différents domaines historique, littéraire et scientifique, a indiqué jeudi à Aïn Temouchent, le secrétaire général du HCA, Hachemi Assad.

Dans une déclaration à l’APS, jeudi, en marge de la clôture de la caravane littéraire du centenaire de la naissance de l’écrivain Mouloud Mammeri, M. Assad a relevé que le chiffre connaît chaque année une augmentation, ajoutant que plusieurs nouveaux titres seront édités à l’occasion de la tenue du Salon International du Livre d’Alger (SILA),  considéré comme une opportunité pour mettre en évidence les nouvelles éditions.

Le HCA, a-t-il dit, participera à la 22ème édition du SILA avec un espace destiné à l’écrivain Mouloud Mammeri dans lequel seront présentés ses romans réédités, ses œuvres traduites en Tamazight, ainsi que deux nouveaux livres qui lui sont consacrés.

Hachemi Assad a, d’autre part, indiqué que le HCA est prêt à soutenir les écrivains intéressés par la langue amazighe, appelant les maisons d’édition à participer davantage dans l’encouragement des créations dans la littérature amazighe dans tous ses genres, notamment la nouvelle, le roman, la poésie, entre autres, sachant que la dernière révision de la  constitution de 2016 a officialisé la langue amazighe comme langue officielle et nationale.

La caravane littéraire consacrée au centenaire de la naissance de Mouloud Mammeri devra poursuivre son périple sur le terrain avec comme prochaine étape, vendredi soir, la wilaya de Tlemcen, qui accueillera, samedi, un colloque national consacré aux contributions de Mouloud Mammeri à la guerre de libération nationale, a annoncé le SG du HCA, ajoutant que le thème a été programmé dans le cadre des festivités commémorant la Journée nationale du moudjahid, coïncidant avec le 20 août.

Categories: Afrique

La mère de la victime de Charlottesville refuse de parler à Trump

Fri, 18/08/2017 - 19:18

La mère de la femme de 32 ans tuée samedi par un sympathisant néo-nazi à Charlottesville (Virginie, est) a indiqué vendredi qu’elle refusait de parler au président Donald Trump « après ce qu’il a dit sur mon enfant ».

Susan Bro a précisé sur la chaîne ABC que la Maison Blanche avait tenté à plusieurs reprises de la contacter.

« Au début, je manquais simplement ses appels », a-t-elle dit. « Le premier appel semble être arrivé pendant les funérailles » de Heather Heyer, sa fille, qui participait samedi à une contre-manifestation anti-raciste face à des suprémacistes blancs.

« J’étais à la maison, en train de me remettre de l’épuisement des funérailles et j’ai pensé +eh, bien, je m’occuperai de lui plus tard+ », a-t-elle raconté, avant de changer d’avis en découvrant les déclarations controversées du président mardi.

« Je ne parle plus au président désormais. (…) Je suis désolée. Après ce qu’il a dit sur mon enfant », a justifié Mme Bro.

« J’ai vu un extrait vidéo de sa conférence de presse où il disait que les manifestants comme Mlle Heyer, et le KKK et les suprémacistes blancs étaient équivalents », a-t-elle poursuivi. « Vous ne pouvez évacuer ça d’un revers de la main et dire +je suis désolé+ ».

M. Trump a dit vendredi avoir entendu que Heyer était « une fantastique jeune femme » et que sa mère avait dit « les choses les plus gentilles » sur lui.

Selon lui, le conducteur du véhicule qui a foncé dans la foule — blessant également 19 personnes — a fait « quelque chose d’horrible et d’inexcusable ». Il a aussi condamné les suprémacistes blancs et les néo-nazis qui avaient organisé la manifestation pour s’opposer au retrait d’une statue confédérée.

Mais il a provoqué une vive controverse, y compris au sein de son propre camp, en estimant mardi qu’il y avait des torts « des deux côtés ».

L’ancien candidat républicain à la présidence Mitt Romney a pressé vendredi M. Trump de présenter ses excuses « pour le bien de notre pays ».

« Qu’il en ait eu l’intention ou pas, ce qu’il a déclaré a entraîné un ravissement des racistes, les larmes des minorités et le deuil du grand coeur de l’Amérique », a écrit M. Romney sur Facebook.

« Mais ce que nous avons entendu est désormais une réalité et, à moins que ce ne soit traité comme tel par le président, avec une honnêteté et une force sans précédent, pourrait commencer l’effilochage de notre tissus national », a-t-il prévenu.

Selon lui, M. Trump « devrait s’adresser au peuple américain, reconnaître qu’il a eu tort, s’excuser » et « affirmer avec force et sans équivoque que les racistes sont 100% à blâmer pour le meurtre et la violence à Charlottesville ». « C’est un moment décisif pour le président Trump ».

Categories: Afrique

Tennis: Karim Bendjamaâ candidat à deux tournois professionnels en Europe

Fri, 18/08/2017 - 18:02

ALGER – Le tennisman algérien Karim Bendjamaâ, bien qu’appartenant encore à la catégorie « juniors », s’est porté candidat à deux tournois professionnels en Roumanie et en Serbie, avec l’espoir d’être retenu pour au moins l’un d’entre eux, selon la pré-liste d’admission, dévoilée vendredi par les organisateurs.

Les deux tournois, dotés d’un prize-money de 15.000 USD, sont programmés en même temps, à savoir : du 21 au 27 août 2017 à Chitila (Roumanie) et à Subotica (Serbie).

Bendjamaâ (17 ans), qui figure actuellement sur la liste d’attente espère être retenu au moins pour l’un de ces deux tournois, prévus l’un comme l’autre sur terre battue.

Le jeune algérien s’était inscrit dans quatre ou cinq tournois de la catégorie « juniors », mais il y a finalement renoncé, pour tenter sa chance en professionnel.

Categories: Afrique

Constantine: incendie dans une unité de fabrication de médicament dans la commune de Benbadis

Fri, 18/08/2017 - 18:01

CONSTANTINE – Un incendie s’est déclaré jeudi dans une unité (de statut privé) de production de médicaments, dans la zone industrielle de la commune de Benbadis, wilaya de Constantine, a-t-on appris vendredi auprès des services de la protection civile.

Les flammes ont ravagé deux dépôts et un laboratoire de cette usine, a-t-on précisé dans un communiqué, précisant qu’un des dépôts contenait de la matière première pour la fabrication des médicaments, alors que dans l’autre dépôt était stocké des médicaments ainsi que du matériel.

Le feu a également décimé un laboratoire de cette unité avec tous ses équipements, a-t-on souligné de même source, précisant que fort heureusement aucune perte humaine n’est à déplorer.

L’intervention des services de la protection civile a permis de préserver du feu deux étages de cette unité, l’atelier d’entretien et d’autres sections de fabrication de médicaments, a indiqué la même source.

Les éléments de l’unité principale de la protection civile d’Ali Mendjeli, ceux des unités secondaires d’El Khroub et Sissaoui et Ain S’mara, appuyés par les pompiers du poste avancé Moncef Abderrahmane ont été mobilisés pour venir à bout des flammes, a ajouté le document des mêmes services.

Categories: Afrique

Batna: des pluies torrentielles inondent des dizaines de maisons dans la localité de Chemora

Fri, 18/08/2017 - 17:19

Les pluies torrentielles qui se sont abattues jeudi sur plusieurs régions de la wilaya de Batna ont inondé des dizaines de maisons et d’autres structures dans la localité de Chemora, où les éléments de la protection civile ont procédé à une opération de drainage des eaux, a indiqué vendredi à l’APS le chargé de l’information auprès de ce corps constitué, Zouhir Nekaa.

La même source a indiqué que la crue d’Oued Chemora et de ses affluents, dont Oued Kouachia, a été derrière l’inondation des dizaines d’habitations au quartier Kariet El Louz et les rez-de-chaussée des immeubles des cités de 80 et 100 logements, ainsi que les sièges de plusieurs instances administratives dont ceux de la protection civile et du centre de formation professionnelle de la ville.

« Tous les moyens matériels et humains ont été mobilisés pour les opérations de drainage des eaux entamées dans la nuit de jeudi et qui se poursuivent ce vendredi », a affirmé M. Nekaa.

Les pluies ont également engendré la fermeture de la route nationale (RN) 3, au niveau du tronçon reliant Ain Yagout, dans la wilaya de Batna, à Ain M’lila, dans la wilaya d’Oum El Bouaghi, a-t-il noté, soulignant que les unités de la protection civile sont intervenues pour assister les usagers de la route et évacuer les flaques d’eau et la boue qui se sont constituées sur ce tronçon avant sa réouverture à la circulation.

Selon les mêmes services, les éléments de la protection civile sont également intervenus dans les communes de Merouana et Ain Djasser où des pluies orageuses ont été enregistrées.

Categories: Afrique

Trois films algériens en compétition au festival « Africlap » à Toulouse (France)

Fri, 18/08/2017 - 16:25

ALGER – Trois œuvres cinématographiques algériennes, ont été sélectionnées en compétition officielle du 4 e Festival du film africain « Africlap » prévu dans la ville française de Toulouse prévu du 30 août au 3 septembre, annoncent les organisateurs.

« Chronique de mon village » de Karim Traidia sera en compétition dans la catégorie long métrage de fiction avec « L’interprète » de l’Ivoirien Kadhy Toure, « Insoumise » du Marocain Jawad Rhalib ou encore « Le gang des Antillais » du Guadeloupéen Jean Claude Barny.

Dans la catégorie court métrage, « Lmudja » de Omar Belkacemi et « Le jardin d’essai » de Dania Reymond se disputeront le grand prix du festival avec des films comme « La laine sur le dos » du Tunisien Lotfi Achour, « Dibi » du Malien Mamadou Cissé, « Le bleu blanc rouge de mes cheveux » de la Camerounaise Josza Anjembe ou encore « Tiroirs caisses, Tontine & solidarité » du Sénégalais Gilbert Kelner.

Aucun film algérien ne figure dans la catégorie documentaire qui compte sept productions en provenance de six pays du continent.

Organisé depuis 2014 par l’association éponyme, le festival « Africlap » est dédié au cinéma africain, considéré par les organisateurs comme une nouvelle forme d’oralité adoptée par des conteurs contemporains.

Categories: Afrique

L’armée syrienne inflige des défaites à l’EI

Fri, 18/08/2017 - 16:24

DAMAS – L’armée syrienne cumule les victoires sur le groupe terroriste autoproclamé « Etat islamique » (EI/Daech), notamment en l’encerclant presque totalement dans la partie centrale d’un vaste désert, rapporte vendredi l’Observatoire syrien des droits de l’Homme (OSDH).

« Avec le soutien aérien russe, l’armée syrienne a largement avancé ces deux jours dans la badiya (désert syrien) », aux mains de l’EI depuis 2014, a précisé l’ONG syrienne.

L’armée syrienne a lancé en mai dernier une vaste offensive en vue d’en finir avec l’EI dans cette zone désertique qui s’étend sur 90.000 km2, du centre du pays jusqu’aux frontières jordanienne et irakienne, à l’est et au sud-est.

L’armée régulière « est parvenue à encercler la localité d’Oqayrbat et les 44 hameaux environnants, situés à cheval sur les provinces centrales de Hama et Homs », a expliqué à la presse Rami Abdel Rahmane, directeur de l’OSDH.

« Avec ces succès (…), la dernière voie d’approvisionnement (Ndlr: des terroristes de l’EI) en armes, munitions et matériel dans la zone d’Oqayrbat se trouve sous le feu et le contrôle de l’armée syrienne », a affirmé pour sa part vendredi le ministère russe de la Défense.

Précisant que les terroristes cherchaient à fuir vers la province de Deir-Ezzor, leur fief plus à l’est, le ministère a indiqué que « les forces aériennes russes menaient en permanence des vols de reconnaissance via des drones pour trouver et détruire les blindés, les pickups avec armes lourdes et les voitures des terroristes ».

Egalement dans cette partie centrale du désert, les troupes loyalistes ont pris le contrôle jeudi « de quatre champs gaziers », dont l’important champ de Twinan, a indiqué l’OSDH qui souligne que cela correspond à une superficie de 1.000 km2.

L’agence de presse syrienne Sana a également confirmé l’encerclement de la région d’Oqayrbat et la capture des champs gaziers.

Au centre du désert, il ne reste plus à l’armée syrienne, selon l’OSDH, que 25 km à parcourir pour rejoindre les régions d’al-Kom et d’al-Soukhna, ce qui lui permettrait d’assiéger complètement l’EI dans des poches désertiques.

L’éviction de l’EI de Homs et Hama permettrait à l’armée de lancer sa bataille pour la reprise de Deir Ezzor, province pétrolière située également dans le désert syrien et aux portes de l’Irak.

Deir Ezzor est la dernière province syrienne quasi-totalement aux mains de l’EI. Sa reconquête signifierait la fin de l’organisation terroriste en Syrie, selon Moscou.

Categories: Afrique

En Grèce, des bibliothèques pour étancher la soif de lecture des réfugiés

Fri, 18/08/2017 - 16:22

Des romans d’Agatha Christie aux Mille et une nuits, les initiatives se multiplient en Grèce pour offrir de la lecture aux dizaines de milliers de réfugiés bloqués dans le pays, pour s’évader ou s’ouvrir à leur nouvel environnement.

Dans les rayons d’une bibliothèque ambulante qui sillonne la région d’Athènes, ce sont plus de 1.000 ouvrages qui s’entassent. En anglais, grec, français, arabe, kurde et farsi, ils ont été offerts par des Grecs, envoyés de Belgique, d’Angleterre et du Liban ou achetés avec les dons des bénévoles sur internet.

Le véhicule effectue une tournée hebdomadaire dans les camps de réfugiés entourant Athènes ou les quartiers défavorisés de la ville, pour « rendre la culture accessible à tous », explique Esther Ten Zijthoff, une Americano-néerlandaise de 25 ans, cofondatrice du projet.

Parmi les habitués, Ali, réfugié syrien de 26 ans, ne rate jamais le rendez-vous sur la place du marché central de la capitale. « J’aime beaucoup avoir de la lecture. Cela me fait du bien », affirme-t-il à l’AFP, un livre d’Agatha Christie sous le bras.

« Les romans d’Agatha Christie sont très prisés, nous aimerions bien avoir toute sa collection. Le mystère et le romantisme de ses histoires plaisent beaucoup aux arabophones », relève Mme Zijthoff.

Toujours dans le centre d’Athènes, une bibliothèque s’est elle sédentarisée dans les locaux d’une ONG internationale accueillant dans cinq immeubles des femmes et enfants syriens et afghans.

‘Culture nouvelle’

Bloqués dans le pays par la fermeture des frontières européennes après le grand exode de 2015, ils sont dans l’attente soit d’un asile en Grèce, soit d’être relocalisés ou réunis avec leurs familles dans le reste de l’UE.

Le lieu, baptisé « We need books », dispose « de la plus grande collection de livres en farsi de la capitale grecque » avec plus de 150 livres envoyés directement d’Afghanistan, selon Ioanna Nissiriou, une de ses cofondatrices.

Assise sur un pouf coloré, Zahra, une jeune Afghane de 16 ans, découvre dans sa langue l’Odyssée de Nikos Kazantzakis, un des papes de la littérature grecque. De quoi découvrir, et apprécier, « la vision grecque de la religion et du romantisme de ses dieux », note-t-elle.

« J’aime ce livre parce que c’est une culture nouvelle. Mais celui que j’ai préféré, c’est le recueil des contes des Frères Grimm. C’est de la littérature très sérieuse et pourtant totalement féerique, ça ressemble aux contes que je lisais plus jeune ».

Féerie mais aussi peut-être nostalgie: les contes des Mille et une nuits sont ici les plus demandés, relève Mme Nissiriou, une ex-journaliste de 38 ans.

« Nous en avons reçu un recueil, en farsi, en juin. Il était tout neuf et aujourd’hui je suis très heureuse de voir qu’il est déjà presque en morceaux ».

‘Très studieuse’

« Au départ, notre objectif était de permettre aux réfugiés de s’évader par la lecture. Mais aujourd’hui, nous cherchons à éduquer les enfants qui sont encore ici, à leur inculquer la notion de partage des cultures, dans le but d’intégrer ces nouveaux arrivants », ajoute Ioanna Nissiriou.

Outre la fiction, les dictionnaires de langues sont également très demandés. Malgré les applications de traduction, « beaucoup de réfugiés préfèrent emprunter la version papier qu’ils photocopient généralement afin d’en garder un exemplaire sur eux », selon Mme Ten Zijthoff.

En plus de dictionnaires illustrés, « We Need Books », accueille aussi des cours de langues, notamment arabe et français.

Massoma, une fillette afghane de 10 ans, patiente entre les rayons de livres avant sa leçon de français dispensé par une volontaire afghane, elle-même réfugiée, Wahida Rahmat.

La petite annone sans fautes son alphabet. « Massoma veut savoir manier la langue avant de rejoindre son père, qui l’attend à Paris. Elle est très studieuse », raconte Mme Rahmat, qui enseignait la religion à Kaboul.

Tentant de combler le vide laissé par la rareté en Grèce des bibliothèques publiques, ces initiatives s’inscrivent parmi une pléthore de projets solidaires impulsés dans le pays par la crise économique et l’afflux des réfugiés.

Sur la place centrale d’Athènes, la bibliothèque ambulante se gare ainsi entre un camion de distribution de nourriture et un van où des machines à laver sont mises à disposition des plus démunis.

Categories: Afrique

Un site archéologique menacé de disparition à Ouargla: Qui veut effacer les traces des Rostomides?

Fri, 04/08/2017 - 00:01

Les opérations d’extension en cours, au détriment de ce repère historique, sont allées au-delà de la zone protégée pour altérer indifféremment les importantes caractéristiques archéologiques et historiques du site, a-t-il regretté.

La ville antique de Sedrata, à une dizaine de km au sud-ouest de la ville de Ouargla, est confrontée à une menace sur sa valeur patrimoniale et historique, induite par des extensions aux alentours, qui risquent de hâter sa disparition, ont déploré les responsables de l’association locale «Issedraten» (ancienne appellation de Sedrata). Cette ville antique, remontant au Xe siècle, est exposée à des extensions effrénées de superficies agricoles et d’activités de services empiétant dangereusement sur ses espaces, entraînant ainsi un rétrécissement de la superficie du site archéologique protégé (4152 hectares dont 769 ha classés) de Sedrata, classé patrimoine national sauvegardé, a expliqué le vice-président de l’association, Mohamed Lakhdar Baba-Hamou.
Les opérations d’extensions en cours, au détriment de ce repère historique, sont allées au-delà de la zone protégée pour altérer indifféremment les importantes caractéristiques archéologiques et historiques du site, a-t-il regretté. Ces extensions, menées à titre individuel par des citoyens, constituent une menace dénaturant ce legs ancestral de Sedrata, témoin du passage de civilisations dans la région et requièrent, par conséquent, une intervention «urgente» pour y mettre un terme. Plusieurs mesures sont entreprises par les pouvoirs publics pour préserver le site archéologique de Sedrata, à travers l’élaboration de plans d’occupation du sol qui permettent une extension de la commune de Rouissat et son développement socio-économique, sans porter atteinte au site de Sedrata, a assuré une source de la direction de la culture de la wilaya.
L’une des plus anciennes cités, en très grande partie ensevelie aujourd’hui sous le sable, Sedrata a été érigée en 909 par les Rostomides fuyant de Tihert (actuelle Tiaret) et qui s’y sont installés sur une période de trois siècles et y ont fondé cette cité, tout près de l’ancienne (Wardjelan) actuelle Ouargla, selon les données de la direction de la culture de la wilaya de Ouargla. Cette ville antique, dont aujourd’hui plusieurs des composantes sont enfouies sous le sable, du fait d’aléas naturels, exceptés certains pans de murailles et de piliers encore visibles, a connu durant trois siècles une civilisation et un développement, dans divers domaines, notamment scientifiques et artistiques, perceptibles à travers les vestiges collectés et des manuscrits témoignant encore de son âge d’or. Selon le vice-président de l’association «Issedraten», le site, avec son cimetière, requiert une intervention urgente pour le préserver, en plus de la conjugaison des efforts de l’ensemble des acteurs pour lui redonner son importance historique, et la recherche de moyens et mécanismes de sauvegarde de ce patrimoine séculaire. Les vents qui balaient fréquemment la région ont largement contribué à déterrer certains vestiges d’«Issedraten», à l’instar de pans de la mosquée et de la «Mahkama» tribunal, a rappelé M. Baba-Hamou. Par souci de valoriser le site, le même responsable a fait état d’instructions données par le ministre de la Culture Azzedine Mihoubi, lors de sa dernière visite dans la wilaya, pour la reprise des fouilles archéologiques et la mise au jour de ce site civilisationnel, en coordination avec l’Institut national d’archéologie (Alger). Suspendues en 2006 après le décès de Ali Hamlaoui, dont la thèse de doctorat, soutenue à la Sorbonne (France), traitait justement de la ville de Sedrata, les fouilles archéologiques menées en 1997 et confortant d’autres études, ont contribué largement à la valorisation de l’important patrimoine culturel de cette cité antique et qui porte les traces d’une civilisation ancienne.

Categories: Afrique

Assia Boulahbal: Une artiste nous ouvre les portes de son atelier

Thu, 03/08/2017 - 23:58

Bâton de cannelle est une appellation charmante et parfumée qui sent bon les arômes culinaires et nous fait voyager dans des contrées exotiques. C’est le nom de l’atelier de l’artiste Assia Boulahbal que nous avons visité.

Le nom de l’atelier rappelle dans l’ensemble l’art gastronomique mais Assia Boulahbal l’a adopté avec intérêt pour son atelier de peinture sur verre et de création de bijoux au regard de l’utilisation des bâtons de cannelle dans ses nombreuses compositions. Elle les allie adroitement aux pièces d’argent, ce qui donne un bijou original et inédit. Assia Boulahbal, dont les nombreuses peintures sur verre de femmes aux habits traditionnels est connue, investit d’autres créneaux à la hauteur de sa créativité, et de son imaginaire. A la porte de son atelier une citation de Sénéque dit en substance : «Il n’y a point de vent favorable pour celui qui ne sait où il va», et Assia quant à elle, sait ce qu’elle veut avec persévérance et détermination.

Peinture et artisanat

Dans son nouvel atelier ouvert depuis février dernier, elle poursuit son chemin dans l’art pictural tout en abordant la création de bijoux. Dans ce registre, elle rivalise d’inventivité et d’innovation. De visu, sur les cimaises de son atelier, on retrouve ses peintures de poissons, ses femmes en habits traditionnels et ses ustensiles et jarres savamment imbriqués aux tons multicolores. Ils sont d’une originalité et d’une fraîcheur exceptionnelles. Pour la création de bijoux, elle ne cesse d’innover en combinant divers matériaux comme l’ambre qu’elle revisite et modernise par rapport aux «sekhabe» (colliers d’ambre) des femmes de l’Est du pays, notamment Annaba dont elle est originaire. Elle fait de la récupération en utilisant des noyaux de dattes parfumés au café et ceux des prunes teintées au curcuma. Ces noyaux, elle les inclura dans des pièces agrémentées de perles et de pièces d’argent. Dans le volet des perles, elle travaille les perles de culture baroque et les pierres volcaniques qu’elle agrémente aisément selon ses goûts. Le corail n’est pas en reste. Acheté chez des artisans et ramené d’Annaba, elle le manie avec habileté et adresse pour faire de belles compositions. Dans son atelier, on remarque toute une panoplie de boucles d’oreilles de pierres diverses et de tons chatoyants ainsi que des colliers et bracelets à volonté. Ingénieuses et inventives, ces créations sont des pièces uniques. Ces bijoux modernes et inédits s’inscrivent dans le contemporain et les pièces traditionnelles sont revisitées. «Je ne refais jamais le même modèle», dit- elle. D’une pièce traditionnelle, qu’elle remodèle à sa manière, elle devient un bijou moderne sous ses habiles doigts. Faisant référence aux matières premières pour ses créations l’artisane précise : «Ma famille et mes amies me ramènent de l’étranger la matière première et j’achète en Algérie les perles, les accessoires, apprêts , fermoirs et tiges pour mes bijoux». Ses créations de bijoux remontent à 2012 et ses peintures à 2006. Depuis, elle évolue au grè de son inspiration et de ses humeurs. Cette artiste préfère-t-elle la peinture ou la création de bijoux ? A cela, elle répond : «Je m’évade de la peinture pour y revenir. La peinture est plus proche de mes préoccupations». «A travers ce support, je vois la transparence, la réflexion de la lumière», dit- elle. Loin dans ses réminiscences enfantines, Assia revoit la gestuelle de son paternel (dessin) qui lui a légué cet apport artistique atavique. Elle a poursuivi son rêve de le raviver et le sauvegarder.

Talent et précision

Cette autodidacte, ne cesse de débusquer des horizons nouveaux à ses multiples et diversifiées créations. Avec talent et précision, elle réalise soit son tableau de peinture sur verre soit ses bijoux. De sa peinture émane un certain charme et de ses créations de bijoux beaucoup d’originalité. Assia Boulahbal a participé à diverses expositions, notamment à Berlin en 2013 , à l’hôtel El Djazaïr en 2015, au Sofitel en 2013 et au palais de la culture Moufdi-Zakaria à cinq reprises, ainsi qu’au Sheraton en 2011 et au Méridien d’Oran en 2016. A chaque nouvelle exposition Assia nous surprend agréablement par ses superbes compositions. Avec l’ouverture de son atelier Bâton de cannelle, elle aura tout le loisir et le plaisir de faire de la création, un segment qu’elle apprécie particulièrement et qui donne un sens à sa vie .

Kheira Attouche

Categories: Afrique

Ferid Boughdir, président du jury fiction, à propos du film de karim Moussaoui: « C’est le meilleur film que j’ai vu! »

Thu, 03/08/2017 - 23:49

«Ce film est incroyable. J’entends sur un plus haut point car il s’agit d’un retour du cinéma vers son entité artistique, autrement ce n’est pas un théâtre parlé, il n’a pas besoin de beaucoup de paroles. Il possède une audace dans la recherche d’un nouveau langage cinématographique car il repose sur l’art cinématographique. Le silence est parlant dans certaines séquences et plans. Même si il y a dans certaines scènes une forme de lenteur cela revêt un sens particulier et exprime l’intériorité des personnages. Voilà pourquoi le film «En attendant les hirondelles» a reçu ces deux prix (Meilleur réalisateur et Wihr d’or, Ndlr). Je ne cesserai de le dire aussi: le cinéma commercial n’a pas besoin de festival pour sa promotion. Il est déjà bien implanté. Il faut encourager beaucoup plus ce genre de films dans les pays arabes notamment et les festivals. C’est extraordinaire, cela fait longtemps que je n’ai vu un pareil film. Un film bon par son aspect hautement esthétique, qui nous fait sentir ce qu’il y a au-dedans des personnages. Le silence n’est pas gratuit dans ce film. Il exprime quelque chose de très subtile que les mots n’arrivent pas à communiquer. Je vous donne un exemple: le personnage qui se marie (campé par Hacen Kechache) à la fin du film. Il danse puis va dans la salle de bains et se met à laver ses mains. En fait, cela renvoie à cette victime dont il s’en lave les mains, en se regardant dans la glace. L’on comprend ici que c’est sa conscience qui parle à ce moment-là. Le soir, dans le lit il est à côté de sa femme. Sa conscience le poursuit. Dans ce plan on voit que son remords continue à travailler. Il regarde sa femme endormie et il est attendri par cette scène. Il ne l’embrasse pas, mais décide d’aller voir sa victime (Nadia Kaci Ndlr). C’est magnifique comment Karim Moussaoui exprime cette conscience du personnage sans aucune parole.»

Par O. HIND

Categories: Afrique

Produits fabriqués localement: Un marquage obligatoire institué

Thu, 03/08/2017 - 23:46

Le ministère de l’Industrie vient de dévoiler le type de logo et les caractéristiques techniques du marquage obligatoire de conformité des produits fabriqué localement.

Dans un décret exécutif publié aujourd’hui sur le Journal officiel, il est indiqué que le marquage de conformité obligatoire  » ? ? « , qui signifie conformité algérienne, est matérialisé par un logotype d’un symbole simple, formant un cercle au centre d’une vignette blanche.
Afin que rien ne vienne perturber sa lisibilité, le logotype est protégé par une vignette carrée de 4 centimètres pour chaque côté représentant son cadre technique. Selon la même loi, le cadre technique peut lui servir de surface d’appui dans le cas d’une utilisation sur des fonds particuliers, fonds de couleurs et photographie.
«Si le règlement technique l’exige et si la nature du produit le permet, les mentions relatives à l’identification de l’organisme d’évaluation de la conformité habilité ainsi que la référence du certificat de conformité doivent figurer en dessous du cadre technique du logotype», ajoute-t-on. La loi interdit en outre d’étirer, d’inverser, de détourer le logotype ou de modifier ses couleurs.
Le directeur général de l’Institut national de la normalisation (IANOR), Djamel Hales, a annoncé, récemment, la généralisation de la certification obligatoire à d’autres produits qui touchent à la santé et à la sécurité des personnes à travers une réglementation technique. A cet effet, a-t-il fait savoir, un grand nombre de normes seront obligatoires pour les produits nationaux et importés. Selon les responsables de l’IANOR, la certification a une durée de vie de trois ans et peut être retirée à tout moment. Des contrôles inopinés sont effectués, suivis parfois par des rappels à l’ordre. Un seul retrait de certification a été effectué par l’IANOR.

R. E.

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Championnats du monde d’athlétisme: Bouradda va tenter le jackpot

Thu, 03/08/2017 - 23:43

En l’absence du champion olympique et du monde mais aussi recordman du monde, l’Algérien se présente comme un potentiel candidat au podium du décathlon.

Les championnats d’athlétisme, qui débutent ce vendredi à Londres, promettent-ils de grands exploits ? On voudrait bien le croire mais ce rendez-vous biannuel a une certaine tendance à être moins performant l’année qui suit celle des Jeux olympiques que lors de celle qui la précède. Du reste, une année près les JO les champions, pas tous heureusement mais une bonne partie d’entre eux, préfèrent effectuer une sorte de break plutôt que de continuer sur leur lancée. Tout se passe comme si ces athlètes, après avoir consenti d’énormes sacrifices pour se préparer et participer aux Jeux, tirent sur le frein à main jusqu’à être amenés à faire l’impasse sur les Mondiaux de l’année suivante. Parmi ces sportifs, il y a un Algérien qui n’est pas n’importe qui puisqu’il s’agit du plus huppé de la discipline en ce moment, nous avons nommé Taoufik Makhloufi. Après avoir laissé planer le doute sur sa participation, celui-ci a fini par annoncer son forfait pour Londres.
Il dit se plaindre d’une douleur à un de ses mollets, une raison que beaucoup ont eu du mal à croire. Il faut dire que le champion algérien a débuté sa préparation de la saison sans entraîneur et n’a programmé aucun stage en altitude. Ces deux indices étaient suffisants pour pronostiquer une non-participation de sa part au rendez-vous de la capitale anglaise de ce début du mois d’août. Taoufik a dû passer une dure année 2016 afin d’être au top aux Jeux olympiques de Rio de Janeiro où il a remporté une médaille d’argent au 800 m et une autre au 1500 m. Se retrouvant sans coach après cette compétition, il ne s’est, peut-être, plus investi comme il le faisait précédemment. La preuve en est qu’il est allé à Angers, petite ville provinciale française (celle où réside son ex-coach Philippe Dupont) pour s’entraîner alors que les normes pour préparer un Mondial exigent des stages plus contraignants, notamment en altitude. Makhloufi a, donc, décidé de faire l’impasse sur les Mondiaux de Londres pour nous donner rendez-vous à l’année prochaine qui sera une étape intermédiaire sans grands évènements internationaux en dehors des Mondiaux indoor (en salle) de Birmingham en mars 2018.Un décathlon ouvert ?Sans lui, les chances médailles pour l’Algérie aux Mondiaux de Londres sont-elles nulles ? Non, parce qu’il se trouve que parmi ceux qui se sont qualifiés pour cet évènement il y a Larbi Bouradda. Cinquième du décathlon lors des derniers Mondiaux d’athlétisme de Pékin en 2015, puis de nouveau cinquième de la même épreuve, l’année suivante, aux Jeux olympiques de Rio de Janeiro, ce dernier se présente aujourd’hui comme un potentiel candidat au podium. Les décathloniens ne sont pas comme les autres athlètes.
Ils n’ont pas beaucoup d’occasions pour montrer où ils en sont dans leur préparation. Larbi Bouradda, qui s’est mis cette année, sous la direction du coach français Sébastien Levicq, ne s’est exercé dans une compétition officielle que durant le mois de juin dernier, lors du meeting de Kladno (République tchèque), où il avait terminé en tête du décathlon, réalisant du même coup les minima pour Londres. Il a, également, pris part à deux épreuves, le 110 m haies et le javelot lors du championnat d’Algérie open qui s’est déroulé le week-end dernier à Alger. A Londres, il va participer à un décathlon qui se déroulera sans le champion olympique et du monde en titre mais aussi recordman du monde de la spécialité, l’Américain Ashton Eaton, qui a pris sa retraite sportive. Voilà de quoi nourrir de sérieuses ambitions de médaille pour le champion algérien.
Bouradda sera à Londres dans une délégation algérienne composée de sept autres athlètes dont on peut penser qu’ils ne dureront pas dans la compétition. C’est, à peine, si certains d’entre eux ambitionneront d’aller en finale de leurs épreuves respectives avec, cependant, un bémol pour Malik Lahoulou lequel, sur le 400 m haies pourrait en étonner plus d’un. Il y a que cette saison il s’est montré moins performant que la saison dernière et cela pourrait peser dans la balance. Les Mondiaux de Londres vont avoir, en dehors des compétitions, leur moment d’émotion puisqu’il s’agira de la dernière sortie d’un très grand champion en la personne d’Usain Bolt qui a décidé, lui aussi, de se mettre en retraite sportive. Celui qui est considéré comme un des plus grands athlètes de l’histoire avec ses innombrables titres olympiques et mondiaux, va, assurément, laisser un grand vide.

Le programme des Algériens :

Les participants sont : Abdelmalek Laloulou (400 m haies), Mohamed Amine Belferar (800 m), Billel Tabti (3 000 m steeple), Hicham Bouchicha (3 000 m steeple), Abderahmane Anou (1 500 m) et Larbi Bouradda (décathlon) chez les messieurs, ainsi que Kenza Dahmani (marathon) et Amina Bettiche (3 000 m steeple) chez les dames.
Samedi 5 août 12h45 : Mohamed Amine Belferar
Dimanche 6 août 10h05 : Hicham Bouchicha et Billel Tabti ; 11h05 Abdelmalik Lahoulou ; 14h Kenza Dahmani.
Mercredi 9 août 19h05 : Amina Bettiche
Jeudi 10 août 20h25 : Abderahmane Anou
Vendredi 11 août 10h : Larbi Bouradda (100 m).

Ahmed Achour

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Ils dénoncent le surplus causé par l’ETUSA: Les transporteurs menacent de débrayer

Thu, 03/08/2017 - 23:25

Les transporteurs de la capitale ont annoncé, hier, le recours à une «grève illimitée» et de «paralyser» toute l’activité du transport des voyageurs dans les wilayas d’Alger et de Tipaza si le département de Abdelghani Zaalane n’arrêtera pas d’accorder des autorisations pour les bus de l’entreprise de transport urbain d’Alger ETUSA.

C’est ce que nous a confirmé, hier, M Abdelkader Boucherit, président de l’Union nationale des transporteurs privés. «Ils doivent examiner dans les plus brefs délais les revendications des transporteurs d’Alger et de Tipaza. Nous demandons également à la direction des transports d’Alger de prendre en charge nos revendications dans l’immédiat afin d’éviter un autre débrayage», nous a-t-il déclaré. Selon notre interlocuteur, l’attribution des lignes de transport urbain des voyageurs doit s’arrêter immédiatement. «Nous demandons le respect du gel de lignes de transport, sur le territoire national, annoncé par le ministère des Transports, et ce jusqu’à l’élaboration d’un plan de transport au niveau de chaque wilaya».
M. Boucherit s’explique : «nous ne sommes pas contre le renforcement des bus, soit par l’ETUSA ou par un autre transporteur privé. Mais nous refusons que cela se fasse dans l’anarchie. Surtout là où un surplus de bus est enregistré « . Selon le même syndicaliste, L’ETUSA ou le privé ont tous le droit d’investir dans le secteur du transport si le manque est enregistré, surtout pour couvrir le besoin en transport dans les nouveaux quartiers.
Concernant la qualité des services proposés par les transporteurs de la capitale, M. Boucherit a reconnu que certains d’entre eux ne respectent même pas les conditions de base de l’activité de transport public des voyageurs. «La cause de cette anarchie demeure dans la non-application d’un contrôle technique rigoureux», nous a-t-il dit. Avant d’ajouter : «tous les bus sont soumis au contrôle technique, mais la circulation de certains autocars dans un état lamentables est le résulat de contrôles techniques de complaisance». Il conclu qu’à plusieurs reprises, il a réclamé à ce que les bus de transport public soient de bonne marque et que ceux qui ne répondent pas aux normes de transport doivent être interdits à l’importation. Les transporteurs privés de voyageurs de la wilaya d’Alger ont entamé, le 09 juillet dernier, une grève inopinée pour protester contre la mise en service des nouveaux bus de l’Etablissement de transport urbain et suburbain d`Alger (ETUSA). Les contestataires exigent l’immobilisation des bus mis en service par l’ETUSA loué auprès d’un operateur privé pour assurer des lignes, pourtant, bien desservies. Les transporteurs grévistes ont réclamé aussi l’ouverture de nouvelles lignes pour couvrir les communes en manque de transport. Concernant le taux de suivi de la dernière grève, M Boucherit l’évalue à 80 % sur un total de 4000 bus. Un taux qui a été juste après «infirmé» par Rachid Ouezzane, directeur des transports de la wilaya d’Alger. «Le taux de suivi de la grève n’a pas dépassé les 20%», a-t-il rétorqué. Ce même responsable a même qualifié cette grève du 09 juillet passé, d’«illégale» car, selon lui, les nouveaux bus de l’ETUSA sont faits pour renforcer des lignes de transport vers les nouvelles citées.

Smail Mimouni

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Migrants : Un premier convoi de 13 bus avec 500 Nigériens arrive à Hassi Lefhel

Thu, 03/08/2017 - 23:14

Traversant le grand quartier de Sidi Abbaz, par lequel passe en son milieu la RN1, l’imposant convoi de 13 bus, arrivant d’Alger, transportant pas moins de 500 migrants nigériens en voie d’être rapatriés vers leur pays, a créé un embouteillage monstre, aggravé par les stridentes sirènes des nombreuses voitures de gendarmerie qui escortent le convoi.

Ce tronçon de voie de Sidi Abbaz, de bout en bout et des deux côtés de la voie, entièrement dédié au commerce et spécialement à la restauration et aux cafétérias, est donc envahi déjà par des centaines de voitures garées par la clientèle de ces lieux. En arrivant en pleine heure de pointe, en cette journée caniculaire, et a fortiori à l’heure de la pause-déjeuner, il est évident qu’une telle procession de bus et de véhicules en tout genres allait provoquer un goulot. Et c’est ce qui s’est passé devant des centaines de citoyens agglutinés sur les trottoirs se demandant ce qui se passait et qui étaient dans ces bus, si strictement cernés de toutes parts par les services de sécurité et la police, en très grand nombre se démenant pour assurer le passage. Ce n’est que difficilement qu’ils se sont extraits de ce tronçon de Sidi Abbaz, pour aller faire une petite halte et se
ravitailler au niveau de la pompe à essence à la sortie sud de Ghardaïa, face à l’aéroport Moufdi-Zakaria de Noumérat, à quelques kilomètres de l’université de Ghardaïa. Profitant de cette halte, nous avons pu approcher les migrants de quelques mètres, pas plus.
Les gendarmes veillaient au grain et ne laissaient personne les approcher à part les membres du Croissant-Rouge algérien, mais surtout les éléments de la DAS de Ghardaïa, arrivés en grand nombre pour porter assistance au convoi. Ils ont d’ailleurs pris la route avec eux vers Hassi Lefhel, à 150 km au sud, où les migrants pourront se reposer, se désaltérer et se nourrir, pour reprendre des forces avant de reprendre la route vers In Salah, 300 km plus au sud, où ils passeront la nuit avant de rejoindre le lendemain
Tamanrasset. Il y avait beaucoup d’enfants parmi les migrants, exactement 99 et 46 femmes. Le reste, soit 355, sont tous des hommes âgés entre 22 et 63 ans. Pour rappel, une première opération de rapatriement de migrants nigériens a eu lieu, en 2014, et a touché plus de 3 264 personnes. Beaucoup d’entre eux sont revenus l’année d’après.
Par ailleurs, lors de la première opération de rapatriement, un dramatique accident de la circulation a eu lieu le 14 décembre, à 90 km au sud de Ghardaïa, lorsqu’un bus transportant des migrants en voie de rapatriement vers leur pays a été violemment percuté par un camion. L’accident qui est toujours dans les mémoires locales a, pour rappel, fait 11 morts, dont 9 Nigériens et deux accompagnateurs algériens. Sur demande de leurs familles, et après accord des autorités nationales, les neufs migrants, tous de confession musulmane, ont été inhumés au cimetière de Hassi Lefhel. Ils n’ont plus revu leur pays.

Écrit par O. YAZID

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RELIGION ET PHILOSOPHIE SELON IBN RUSHD Spécial

Thu, 03/08/2017 - 23:09

Nul ne saurait nier qu’Ibn Rushd, tout à la fois docteur de la loi et philosophe, jouit chez les spécialistes et des intellectuels d’une renommée à laquelle peu de savants peuvent prétendre parmi les grands esprits de l’islam à la notable exception d’Ibn Sînâ, d’al-Ghazâlî ou d’Ibn Khaldûn.

A n’en pas douter, Ibn Rushd appartient à cette élite transcendante qui a su joindre à la possession des sciences arabes traditionnelles les lumières des sciences dites «allogènes», celles qui n’ont pas surgi dans un sol spécifiquement arabe, comme la logique formelle, la médecine et la philosophie. Le monde arabo-musulman n’a pris connaissance de ces sciences qu’à travers les traductions dont les auteurs furent souvent des chrétiens nestoriens tels Hunayn ibn Ishâq, son fils Ishâq ibn Hunayn et Abû Bishr Matta qui furent les ténors des traductions faites au sein de la «Maison de la Sagesse» sur l’ordre d’Al-Ma’mûn ibn Harûn al-Rashîd (813-833), alors calife en exercice. De nombreux ouvrages furent traduits en arabe, parmi lesquels il convient de citer les travaux d’Hippocrate et de Galien, les génies de la médecine antique, Platon et Aristote les maîtres de la sagesse philosophique et des sciences logiques. Ces ouvrages devaient jouer un rôle majeur dans la cristallisation de la pensée et de la science arabo-musulmane naissante.


Il importe de signaler que le mouvement scientifique et philosophique d’expression arabe a retenu un certain nombre de questions jugées dignes d’étude : La question du Coran créé ou incréé (qui a suscité de violentes controverses), celle de l’éternité du monde, de la résurrection, de la prédestination et de la liberté humaine, le problème de la connaissance, et celui qui est l’objet de notre étude, le problème des rapports de la Loi et de la philosophie. Il se trouve que l’andalou Ibn Rushd est le seul philosophe à avoir consacré à cette question un traité concis, mais d’une densité intellectuelle indéniable. Ce «Traité décisif» est l’une des tentatives les plus pertinentes visant à résoudre une question complexe qui a retenu l’attention de nombre de philosophes plus tard, notamment Spinoza, Malebranche et Leibniz. A lire ce traité, on prend conscience qu’il est le fruit d’un remarquable effort scientifique visant à déterminer la nature exacte des rapports existant entre la Loi, la philosophie et les sciences logiques. Avant de pénétrer dans les arcanes de ce court traité, il n’est pas inutile, pensons-nous, de rappeler les circonstances historiques dans lesquelles s’est inscrite la réflexion de notre philosophe, attendu que les philosophes ne sont pas des «esprits purs», mais qu’ils réfléchissent en fonction de leur époque dans des conditions spatio-temporelles données et qu’ils s’expriment dans des langues particulières qui impriment à leur réflexion des tours singuliers. Issu d’une famille de savants théologiens, spécialistes en droit malékite et ayant exercé les plus hautes fonctions juridiques dans une Espagne islamique, Ibn Rushd le petit fils comme on l’appelle pour le distinguer de son grand-père, savant et juge continue la tradition familiale et se spécialise lui aussi dans les sciences juridiques traditionnelles et en droit canon. Il se signalera à l’attention des docteurs de la loi en signant un ouvrage important «Bidâyat al-Mudjtahid». Il n’en reste pas là et fidèle à une tradition grecque conservée jusqu’au XIXe siècle par les Arabes, il entame sous la férule de Abû Marwân ibn Jûrbûl al-Balansî des études de médecine en même temps qu’il s’initie aux sciences philosophiques sous le patronage de son aîné et ami Ibn Tûfayl, l’auteur du fameux «Hayy ibn Yaqdhan». Ibn al-‘Abbâr rapporte qu’Ibn Rushd préférait le droit canon et la jurisprudence à la science des traditions et des ‘Akhbâr. Poursuivant sa formation, Ibn Rushd s’initie à la théologie (‘Ilm al-Kalâm), sait par cœur l’ouvrage majeur de l’imâm Malik, le «Muwatta’», si bien qu’on a dit de lui qu’on ne saurait dans toute l’Andalousie quelqu’un qui «le surpassât en science, en perfection et en mérite». Après cette période de formation, Ibn Rushd entama sa carrière de jurisconsulte en 1169, à Séville. Deux ans plus tard, il fut nommé peu après juge suprême de Cordoue. C’est au cours de cette période que le calife Abû Yaqûb Youssouf lui confia la tâche de commenter les œuvres d’Aristote, décision qui aura une répercussion considérable sur le mouvement philosophique en Europe. On raconte qu’Ibn Rushd était extrêmement modeste et facile d’accès. Ibn al-’Abbâr dit que ce penseur d’exception «se prit de passion pour les sciences des Anciens où nul ne put lui disputer la prééminence». L’imâm al-Dhahabî, dans ses «Siyar al-Nubalâ’» note pour sa part que «Ibn Rushd était transcendant dans les sciences des principes (Ûsûl) et comptait parmi les plus grands savants» ; ajoutons qu’Ibn Rushd brillait dans la science des controverses et des différends juridiques, il s’agit là d’une science abstruse et complexe et à n’en pas douter le meilleur témoin qu’on puisse invoquer à ce sujet n’est autre que le grand adversaire d’Ibn Rushd, l’imâm al-Ghazâlî qui écrit dans son «Munqîd» : «La diversité des adhésions confessionnelles et religieuses, les différences existant entre les écoles fondées par les imams avec de surcroît une prolifération des sectes et des factions, toutes divergeant dans leurs propos et leurs méthodes, est un profond océan où la plupart ont sombré ; peu nombreux furent ceux qui ont réussi à en réchapper»

Une excommunication injuste

La grande épreuve que devait subir Ibn Rushd et à laquelle il ne s’attendait pas fut celle de l’excommunication. Il était, ne l’oublions pas, l’un des protégés du calife et son médecin personnel. C’est dire la confiance dont le philosophe était investi. Ibn Rushd dut ressentir amèrement une conduite qu’il devait nécessairement interpréter comme un «lâchage» ou une trahison, une capitulation du pouvoir devant la caste des théologiens, engeance d’exaltés et de fanatiques. Et les échos de cette accusation d’impiété, seule raison d’une excommunication injuste, devaient retentir durant tout le Moyen âge. Les penseurs chrétiens médiévaux ont fourni à la légende de l’impie Averroès des aliments de poids, cette légende qui représentait un Averroès incrédule, méprisant la religion, foulant aux pieds la tradition, l’Averroès négateur des miracles, le philosophe qui a jeté sur les prophètes l’infâme épithète de l’imposture et de la superstition. S. Munk, l’un des spécialistes d’Averroès, n’écrit-il pas : «Malgré ses opinions philosophiques si peu d’accord avec les croyances religieuses, Ibn Roschd tenait à passer pour un bon musulman». Qu’est-ce donc qui a poussé les penseurs occidentaux du Moyen âge à affubler Ibn Rushd du masque de l’impie, de l’incroyant qui a longtemps camouflé son impiété sous les apparences d’un croyant modèle et vertueux dans l’espoir du duper la masse et même les savants ? L’admiration que professait Ibn Rushd pour Aristote a certainement accrédité le sentiment qu’il partageait les thèses du Stagirite et qu’il les approuvait. L’influence d’Aristote aurait conduit Ibn Rushd, pense-t-on, à embrasser le système aristotélicien, à parler, comme son maître, de l’éternité du monde, à nier la résurrection et l’omniscience divine. Pour ces raisons, en l’an 1195, la persécution s’abattit sur Ibn Rushd. Il fut dépouillé de tous ses titres et dignités. Le calife a ordonné que les livres du philosophe fussent livrés aux flammes, et l’on dépêcha dans les provinces des messagers pour proclamer l’impiété d’Averroès. Les poètes, mus par un appétit mercenaire, s’emparèrent du sujet et louèrent la sagesse de l’émir d’avoir su prévenir le péril et réclamèrent la mort pour l’impie Ibn Rushd. S’adressant à l’émir, voilà ce que dit l’un de ces versificateurs :
«Tu as su préserver la religion d’Allah en frappant une secte
Qui, par sa logique, nous préparait des malheurs certains !
Ces philosophes ont allumé en cette religion les feux d’une discorde :
Flammes de l’égarement qui pouvaient consumer les dogmes !
Le bourreau brûlait de les passer au fil de l’épée,
Mais le séjour dans l’infamie est pour eux plus mortel.»

Débats et controverses
Au fond, ces accusations d’impiété qui collent à la peau d’Ibn Rushd sont-elles vraisemblables ? Ont-elles un fondement ou en sont-elles dénuées ? La réponse se trouve à la fois dans les écrits et dans les mœurs d’Ibn Rushd. Il faut bien avouer que cette question n’a cessé de susciter débats et controverses et que les orientalistes sont profondément divisés. Ainsi Renan estime qu’Ibn Rushd n’est rien autre chose qu’un libre penseur, suivi en cela par Léon Gauthier qui juge que la doctrine d’Ibn Rushd est un «rationalisme sans réserves». Cependant Max Horten, Mehren et Asin Palacios font les plus expresses réserves sur les thèses de Gauthier et considèrent qu’Ibn Rushd n’est pas un rationaliste. Le premier en fait à l’instar de tous les philosophes musulmans «un apologiste de l’islam», le second considère que la philosophie chez les musulmans n’est qu’un «moyen d’expliquer le Coran» et le troisième estime qu’Ibn Rushd est l’adversaire le «plus irréductible» du rationalisme prétendument averroïste. Ici nous ne pouvons manquer de nous poser une question : est-il sensé, raisonnable que ce jurisconsulte éminent et vertueux, qui consacra toute sa vie à l’étude, qui a écrit l’un des plus imposants traités de droit malékite, soit l’un des doctrinaires de l’impiété ? Peut-on raisonnablement admettre que ce savant puisse être ainsi excommunié, qu’il soit chassé de la grande mosquée de Cordoue, interdit de rendre à Dieu le culte dû par un ramas de dévoyés fanatisés dans une Andalousie qui se plaisait à donner d’elle-même l’image de la civilisation, de la tolérance et qui prétendait se conformer au propos du Prophète : «Les savants sont les héritiers des prophètes» ? Considérons pour comprendre les circonstances qui ont poussé Ibn Rushd à rédiger ces pages et à traiter cette question à laquelle, comme nous l’avons précisé, aucun autre philosophe n’a consacré de traité ad hoc. Au début de son traité, le philosophe de Cordoue précise son propos : «Le but de cet essai est d’examiner du point de vue de la spéculation religieuse si l’étude de la philosophie et des sciences logiques est permis par la Loi ou interdit, s’il est ordonné du point de vue de la recommandation ou de celui de l’obligation» Et dans la mesure où philosopher signifie l’examen des êtres et la spéculation sur la création et tout ce qui existe, la loi religieuse, à n’en pas douter, en fait une obligation ou une recommandation. Ce qui l’atteste ce sont les nombreux versets coraniques qui le spécifient expressément : «Ceux qui ne raisonnent pas encourent Son courroux» (Jonas, 100) ; «N’ont-ils pas considéré le royaume des cieux et de la terre et tout ce que Dieu a créé» (Al’A’arâf, 185) ; «Tirez-en une leçon, ô vous qui êtes doués d’intelligence» (Le rassemblement, 2)

Cette spéculation revient à tirer l’inconnu du connu et cette opération se réalise par l’usage tant du syllogisme démonstratif que du raisonnement analogique. Par voie de conséquence, pour déférer aux commandements de la Loi religieuse, il est nécessaire de consulter les ouvrages de logique formelle, de s’appliquer à raisonner démonstrativement à l’instar du jurisconsulte ou du docteur de la loi qui s’appuie sur le raisonnement analogique (Qiyâs) dans l’élaboration de ses arrêts juridiques (fatwas). Bien mieux, le théosophe sera à plus forte raison légitimé à en «inférer l’obligation de connaître le syllogisme rationnel» selon les propres mots du philosophe et docteur de la loi de Cordoue.
Si, d’aventure, on objectait que l’usage du raisonnement démonstratif est de nature à conduire à l’impiété et à l’incroyance, qu’en tout état de cause, acclimater en terres d’islam la logique d’Aristote n’est rien d’autre qu’une innovation blamâble» (bid’a), que ce qui le montre assez c’est qu’une telle «science» n’existait pas chez les premiers musulmans, la réponse d’Ibn Rushd à ce genre d’argument ne manque pas de pertinence. En effet, le philosophe de Cordoue objecte que les premières générations de musulmans (les Compagnons et les Suivants) n’ont pas davantage connu le syllogisme analogique largement en usage parmi les docteurs de la loi, et pourtant nul ne songe à jeter l’opprobre de la «bid’a» sur ce syllogisme.

Examen rationnel des choses et de l’univers
Par un autre côté, si on soutient qu’il est nécessaire de proscrire l’usage de la logique formelle au motif que son fondateur était un grec païen qui n’aurait pas manqué d’infester de paganisme ses travaux, Ibn Rushd est frappé par la faiblesse de cet argument. Il n’est pas raisonnable de se charger de fonder à nouveau toute une science ou un art, la logique, qui a le mérite d’exister, surtout que l’usage de cette science ou de cet art n’est en rien nuisible ou néfaste. Nous devons nous reporter aux livres des Anciens «qu’ils soient de notre foi ou qu’ils n’en soient pas», car après tout la logique, comme le dit son auteur, n’est qu’un «instrument» (organon) et «l’instrument par lequel est valide la purification rend valide la purification à laquelle il sert, sans qu’on ait à examiner si cet instrument appartient ou non à un de nos coreligionnaires, il suffit qu’il remplisse les conditions de validité». Pour mieux vulgariser cette idée, que l’on songe à l’instrument contondant qui sert à égorger le mouton de l’Aïd, que cet instrument contondant soit fabriqué par des non musulmans ne rend pas l’acte illicite du point de vue de la Loi. Il en est ainsi de la logique. Et si, croit bon de préciser Ibn Rushd, dans cette logique «tout est exact, nous l’accepterons ; s’il s’y trouve quelque chose d’inexact, nous le signalerons». Autrement dit, Ibn Rushd, contrairement à ceux qui veulent en faire un Aristoteles redivivus (Aristote ressuscité), n’accepte le legs logique que sous bénéfice d’inventaire. Il est tout à fait remarquable qu’Ibn Rushd traite cette question des rapports de la Loi et de la Sagesse philosophique en docteur de la loi. En effet, il l’examine et la passe au crible des «Cinq Ahkâm» (qualifications légales). Ce sont les critères que retiennent les jurisconsultes de l’islam pour déterminer la nature de l’acte. Est-il obligatoire, méritoire, désirable, détestable, illicite ? Or, Ibn Rushd établit, dès le début de son traité, le caractère obligatoire de l’examen rationnel des choses et de l’univers. Puisqu’il en est ainsi, il en tire la conclusion légitime qu’interdire une telle spéculation est blasphématoire du point de vue de la loi religieuse elle-même : «Il est désormais tout à fait clair que l’étude des livres des Anciens est obligatoire du point de vue de la Loi religieuse, puisque leur dessein dans leurs livres n’est rien autre chose ce que à quoi vise la Loi religieuse elle-même. Quiconque interdit ce genre de spéculation à ceux qui en sont capables, ceux-là mêmes en qui se trouvent réunies d’une part l’intelligence innée, l’orthodoxie religieuse et une moralité supérieure, celui-là ferme la porte par laquelle la loi divine les appelle à la connaissance véritable de Dieu. C’est là le comble de l’égarement et de l’éloignement de Dieu.» Il donne un exemple pour rendre encore plus explicite son propos : «Celui qui interdit les livres de philosophie à ceux qui sont capables de les entendre, à cause de ce que certains hommes vils sont tombés dans l’erreur pour les avoir étudiés, ressemble à celui qui interdirait à toute personne altérée de boire de l’eau fraîche le condamnant à une mort certaine sous le prétexte que certains, ayant avalé de travers, en sont morts». On assiste là à une sorte de renversement tout à fait remarquable. Ce n’est plus le philosophe qui est suspect d’infidélité et d’égarement, mais ceux qui en apparence font proclamation de fidéisme qui sont les plus proches de tomber dans l’égarement. Le littéralisme et la forclusion de l’esprit conduisent plus sûrement à l’impiété que la fréquentation des livres des philosophes. Et Ibn Rushd a beau jeu dans ces conditions de renouveler son credo. La loi et la philosophie ne sont pas opposées, puisque Dieu lui-même dans son Livre dit : «Produisez votre preuve démonstrative (Bûrhân) si vous dites vrai». Toute assertion est donc soumise au régime de la démonstration. Pourtant ses adversaires ne désarment pas. Que faire si l’opposition entre le donné révélé et les lois de la raison s’avérait irréductible ? Ne serait-on pas contraint de préférer à la sagesse philosophique la Loi et aux résultats de la démonstration les données de la révélation ? En réalité, ce genre d’argument n’ébranle en rien le credo d’Ibn Rushd. Car ce genre d’opposition ne saurait être que superficiel. Le secret de l’accord intime de la Loi et de la raison gît dans l’art herméneutique. S’il en est ainsi, il faut se demander quels sont les fondements qui en autorisent l’usage du point de vue de la Loi.
L’interprétation est permise…
Là encore, Ibn Rushd ne s’écarte pas du Coran. Il songe sans aucun doute au verset : «Il est le Premier et le Dernier, il est l’Apparent et le Caché». On voit d’ores et déjà que Dieu, dans le Coran, ménage une dimension ésotérique. Tout dans le Coran ne doit pas être pris à la lettre de l’avis unanime du reste des savants et des docteurs de la loi eux-mêmes. En outre, l’interprétation est permise par le verset 7 de la sourate III. Or, prendre les versets du Coran à la lettre peut conduire à des contradictions et des oppositions de sens. Les savants exégètes ont averti contre pareilles imputations : le grammairien et exégète al-Zamakhsharî, auteur du fameux «Al-Khashâf», a attiré l’attention sur le fait qu’il ne faut pas expliquer les versets des différentes sourates de manière à ce que certains en contredisent d’autres. Si cela est exact, on voit bien qu’Ibn Rushd ne se contente pas de recourir à l’avis de savants exégètes, mais qu’il en appelle au Livre d’Allah lui-même pour se garantir des critiques. Il se trouve que le verset 7 de la sourate III oppose les versets clairs aux versets équivoques. Ce verset précise que les seuls à connaître les sens des versets équivoques sont Dieu et les savants. La légitimité de l’interprétation, puisque le verset emploie le mot «Ta’wîl», se voit unanimement reconnue aux savants après Dieu. Cela a pour signification de tenir éloignée la foule et la masse des musulmans de ce genre de spéculation interprétative. L’interprétation des sens des versets coraniques est affaire exclusivement de savants versés dans la science du Coran. Ibn Rushd enfin s’autorise d’une formule de l’imâm ‘Alî : «Entretenez les gens de ce qu’ils peuvent entendre, voudriez-vous donc que Dieu et son Prophète soient démentis ?». Qu’est-ce que donc que cette interprétation dont nous parle Ibn Rushd et dont il se fait l’avocat ? Il la définit lui-même : «Interpréter veut dire faire passer la signification d’une expression du sens propre au sens figuré, sans déroger à l’usage de la langue des Arabes, en donnant métaphoriquement à une chose le nom d’une chose semblable ou de sa cause, ou de sa conséquence, ou d’une chose concomitante ou (en usant d’une) autre métaphore couramment indiquée par les figures de langage». Cette manière de faire est, juge-t-il bon de préciser, est chose courante chez le jurisconsulte et le docteur de la loi. Pourquoi dès lors, se récrie-t-on lorsque le philosophe en fait usage ? Or, l’interprétation est le seul procédé qui permette de dissiper les contradictions, de surmonter les paradoxes et de lever les ambiguïtés et les doutes.
Nul n’ignore en Islam que le fameux problème de la prédestination et du décret divin (al qada wa al qadar) (et toutes les controverses que cette question a suscitées) a pour origine l’existence de versets qui semblent s’opposer, les uns semblant soutenir la thèse de la prédestination et du décret divin et les autres inclinant vers le franc-arbitre de l’homme et pariant sur son liberté. Parmi les premiers: «Dieu a mis un sceau sur leurs cœurs et leurs oreilles et ils encourent un châtiment immense» (II, 7) ; «Quant à celui contre qui se réalisera la sentence du tourment, sauveras-tu celui qui se trouvera dans le feu ?» (XXXIX, 19) ; «Mon conseil vous serait inutile si je voulais vous le donner et que Dieu veuille vous égarer» (XI, 34). En revanche, parmi les seconds versets, citons : «Nous l’avons dirigé sur le droit chemin, qu’il soit reconnaissant ou qu’il soit ingrat» (LXXVI, 3) ; «Quiconque veut croire, qu’il croie ; quiconque veut mécroire, qu’il mécroie» (XVIII, 29) ; «Ne lui avons-nous pas montré les deux voies !» (XC, 10)
Mais après tout, pourrait-on objecter, pourquoi donc le discours de Dieu ne serait-il pas clair, dépourvu de toute équivoque et de toute dimension ésotérique ? Ce qui en est cause, selon Ibn Rushd, c’est le fait de la disparité des esprits dans l’assentiment. Certains hommes «donnent leur assentiment à la démonstration» mais d’autres se laissent volontiers persuader par les arguments dialectiques là où certains autres assentent à l’argumentation oratoire. Il faut convenir que la loi musulmane est faite pour s’adresser aux trois classes ainsi définies par Ibn Rushd. «Appelle les hommes dans la voie de son Seigneur par la sagesse et la belle exhortation et dialogue avec eux de la meilleure manière» (XVI, 125). Ibn Rushd ne déroge pas ici au principe selon lequel on ne recourt au ta’wîl qu’en cas de nécessité. Or, l’interprétation est en l’occurrence nécessaire puisqu’elle permet de dissiper les contradictions apparentes de certains versets coraniques.

Par : Omar Merzoug Docteur en philosophie (Paris-IV Sorbonne)

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Project Cars 2 : une dizaine de Ferrari sont prévues pour le lancement

Thu, 03/08/2017 - 23:01
Bandai Namco annonce que Project Cars 2 va accueillir, d’ici le mois de septembre, la marque Ferrari dans son écurie virtuelle.

Symbole des sports automobiles depuis plus de 80 ans, Ferrari rejoint désormais la franchise Project Cars de l’éditeur japonais Bandai Namco avec une série de modèles vintage, classiques et actuels soigneusement choisis pour représenter la passion, la technologie et le passé glorieux qui définit la marque italienne. Dès septembre prochain sur PS4, Xbox One et PC, les joueurs pourront ainsi essayer la Ferrari 330 P4, 365 GTB4 Competizione, 288 GTO, F40 LM, F333 SP, F50 GT, Enzo Ferrari, 488 GT3, 488 GTE et LaFerrari.

L’arrivée de Ferrari dans Project Cars 2 est une nouvelle fantastique pour nos pilotes virtuels“, s’extasie Andy Tudor le directeur artistique chez Slightly Mad Studios. “Mais cela s’accompagne aussi d’une série de défis sans pareils. Face à un tel pedigree et un tel engouement, restituer la véritable sensation d’une Ferrari dans un jeu était une lourde responsabilité. Les fans et les pilotes de Project Cars 2 et de Ferrari s’attendent à retrouver les mêmes caractéristiques et à vibrer comme s’ils étaient dans les voitures mythiques de Maranello. Nous sommes impatients que les joueurs puissent les tester et découvrir ce que nous avons réalisé. Ces voitures sont vraiment spéciales.

Un nouveau trailer pour Project Cars 2 avec Ferrari

S’occuper des Ferrari et les sélectionner sur plus de 80 ans d’histoire de sport automobile a été un grand défi mais aussi une réelle joie“, déclare Stephen Viljoen, le directeur du jeu Project Cars 2. “Après Project Cars, nos fans souhaitaient vraiment l’arrivée de Ferrari dans le jeu. Nous sommes fiers et vraiment excités d’avoir intégré cette légende à notre franchise. Recréer leur conduite et leurs performances incroyables était notre priorité absolue.

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Piratage de HBO: il y a du spoiler dans l’air pour Game of Thrones S7

Thu, 03/08/2017 - 22:57
Un groupe de hackers a fait savoir qu’il était parvenu à dérober près de 1,5 terabyte de données sur les serveurs du producteur américain HBO et menace aujourd’hui de spoiler et de leaker la saison 7 de Game of Thrones.

Chez HBO, c’est le branle-bas de combat et la panique, car dans les 1,5 terabyte de données qui ont été subtilisées se trouvent les épisodes de la dernière saison et les scripts d’épisodes inédits de Game of Thrones, autant dire du contenu chaud qui pourrait bien intéresser les plus offrants pour proposer une « exclu ».

La saison 7 de Game of Thrones pourrait bien être spoilée dans les jours à venir

Les hackers ont d’ailleurs posté un message ironique sur les réseaux sociaux : «Salut l’humanité. La plus grosse fuite de la cyber-ère arrive», ajoutant : «Quel est son nom? Oh j’oubliais de le dire. C’est HBO et Game of Thrones. Vous êtes les premiers pionniers à pouvoir télécharger cette fuite. Profitez-en et partagez. Celui qui partagera le mieux ces données aura le droit à une interview. HBO s’écroule».

HBO travaille actuellement activement avec la police et plusieurs sociétés de cybersécurité pour tenter de faire appréhender le plus rapidement les cyberdélinquants avant qu’ils ne commencent à faire des dégâts. Ces derniers ont annoncé qu’ils dévoileraient l’épisode 4 de la dernière saison, alors que sa sortie officielle est prévue le 06 août.

Preuve qu’ils ne profèrent pas de menaces en l’air, les prochains épisodes de deux séries, Ballerset Room 104, ont été mis en ligne par les hackers.

L’entreprise a publié un communiqué suite à cet incident datant du 30 juillet expliquant : «HBO a subi un incident informatique compromettant des informations protégées», ajoutant : «Nous avons immédiatement commencé une enquête et nous travaillons avec les forces de l’ordre et des entreprises de cybersécurité».

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Salon de Frankfurt 2017 : Suzuki reprend la main sur la communication Swift Sport

Thu, 03/08/2017 - 22:54

Après la première fuite d’une brochure montrant plusieurs détails de la Suzuki Swift Sport, le constructeur japonais reprend la main sur la communication en dévoilant les mêmes détails en photos officielles.

Une reprise en main qui n’apporte aucune nouveauté sur ce que laissait voir la fuite d’hier mais qui aura le mérite de laisser mieux apprécier les détails de l’habitacle de la Suzuki Swift Sport dont la présentation aura lieu au Salon de Frankfurt.

Cette variante sportive de la Swift se distingue par des jantes et une grille de calandre ainsi qu’une double sortie d’échappement intégrée au bouclier arrière atténue. L’habitacle accueille des sièges « sport » baquets, un bandeau rouge tout au long de la planche de bord et des sur-piqûres également rouges sur le levier de vitesse et sièges. Couleur qu’on retrouve aussi au niveau d’un compte-tours affichant 800tr/mn.

Pour rappel, sous le capot, la Suzuki Swift embarquera un 1.4 Turbo de 140 chevaux pour un poids qui serait sous la tonne.

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