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Updated: 2 months 2 weeks ago

Décès de ABDOU COGNA DIOP dit ASS : Remerciements et Faire-part

Mon, 01/08/2022 - 13:00

Les familles DIOP, FALL ;

Les familles BAMBARA, BATEAU ;

Les familles alliées et amies ;

La veuve Madame Josiane Ghislaine Tanguy DIOP née BAMBARA ;

Les enfants, les neveux et nièces ;

Expriment leur profonde gratitude et leurs sincères remerciements à tous ceux et celles qui leur ont apporté leur soutien spirituel, moral, financier et matériel lors du rappel à Dieu le 23 juillet 2022 et de l'inhumation le 24 juillet 2022 à Dakar de leur fils, père, époux, frère, beau-fils, beau-frère et oncle, Monsieur ABDOU COGNA DIOP dit ASS, PDG de Global Construction Afrique (GCA).

Ils réitèrent également leurs remerciements à l'endroit de tous, pour les nombreuses marques de soutien manifestées par leur présence et les appels téléphoniques, lors de cette douloureuse épreuve.

En outre, ils leur expriment leur profonde gratitude pour les témoignages d'affection, d'amitié et de solidarité reçus au cours du récital de prières et de la messe dite en la mémoire du défunt , qui ont eu lieu respectivement le vendredi 29 juillet 2022 et le dimanche 31 juillet 2022 à Ouagadougou.

Les familles s'excusent de ne pouvoir citer de noms, de peur d'en oublier.

Puisse le miséricordieux récompenser chacun au centuple de ses bienfaits.

Que par la Miséricorde Divine, son âme repose en paix.

Categories: Afrique

Un particulier loue un entrepôt dans la zone de Paul VI deux blocs magasins de 300m2/chacun.

Mon, 01/08/2022 - 12:00

Commodités
Installations électriques avec un groupe de 6kva et un système de plaque solaire.
Avec un château d'eau
Avec une clôture d'une hauteur d'au moins deux mètres.

Tél : 78 - 85 - 57 - 48
76 - 66 - 51 – 91

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Categories: Afrique

Offre de poste : Stagiaire - Genre

Mon, 01/08/2022 - 10:00

SOMMAIRE DU POSTE

Basé à Ouagadougou, le/la stagiaire travaille sous la supervision de l'Experte Genre d'IGNITE. Il/elle aide à la mise en œuvre du mandat du projet, qui consiste à renforcer la capacité des clients d'IGNITE au Burkina Faso à intégrer le genre dans leur travail et leur fonctionnement.

FONCTIONS ET RESPONSABILITÉS ESSENTIELLES

Les responsabilités, sans être exhaustives, incluent les éléments suivants :

TECHNIQUE

• Soutenir la mise en œuvre des plans de travail élaborés avec les clients au Burkina Faso.

• Travailler avec l'équipe de recherche d'IGNITE pour contribuer à la conception ou à la mise en œuvre des activités de recherche proposées dans le programme d'apprentissage et le plan de travail d'IGNITE.

• Soutenir l'Experte Genre dans l'identification des besoins des clients d'IGNITE et renforcer leurs capacités en matière de genre et de sensibilité au genre. Il peut s'agir de formations, de coaching et de mentorat des points focaux, de développement de stratégies, entre autres.

• Développer ou co-développer avec d'autres membres de l'équipe d'IGNITE la rédaction d'articles, d'études de cas basés sur les données du diagnostic, de l'analyse de genre et d'autres activités d'assistance technique et de renforcement des capacités dans le portefeuille du Burkina Faso.

• Produire des blogs sur les activités IGNITE au Burkina Faso.
• Travailler avec le responsable Suivi-Evaluation d'IGNITE et l'experte Genre d'IGNITE pour développer et/ou administrer des outils qualitatifs et quantitatifs

ADMINISTRATION

• Gérer le ou les agendas, organiser les rendez-vous avec les partenaires en se référents aux plans de travail élaborés.
• Contribuer à préparer les documents administratifs relatifs aux activités (termes de références, procès-verbaux, compte-rendu, ...)
• Rédiger les rapports d'événements, les rapports d'activités.

QUALIFICATIONS

• Une licence en sociologie et/ou autres sciences sociales
• Excellentes connaissances en genre
• Excellentes compétences organisationnelles, capacité multitâche et de travail sous pression dans un environnement d'équipe trépidant et capacité d'adaptation rapide à des environnements changeants.
• Solides compétences de planification.
• Excellentes compétences en communication orale.

• Solides compétences en communication écrite, y compris aptitude démontrée en rédaction de documents requis dans un style concis, claire et bien organisée
• Capacités à faire des analyses critiques et cohérentes
• Volonté avérée de prendre des décisions opportunes et judicieuses sur la base d'analyses adéquates.

• Pouvoir s'exprimer dans les langues locales (moore, dioula, …) ;
• Solides compétences démontrées dans l'utilisation des logiciels de traitement et d'analyse des données qualitatives et quantitatives en plus de la maitrise de Microsoft office, notamment Word, Excel et Powerpoint

• Capacités avérées dans l'utilisation des réseaux sociaux pour une
• Capacité avérée d'apprentissage et d'amélioration personnelle, y compris par auto-formation

• Précision, attention au détail.
• Capacité et volonté de voyager en milieu rural.

DUREE ET NOMBRE

Le stage est planifié pour 3 mois renouvelables si besoin. Il est adressé pour le recrutement d'un/e stagiaire.

COMPOSITION DU DOSSIER DE CANDIDATURE

Curriculum vitae daté et signé comprenant une liste d'au moins 3 références,
Lettre de motivation adressée à Monsieur le Représentant de Tanager
Photocopie de la pièce d'identité (ou passeport) valide,
Copies du diplôme requis et attestations.

Merci de faire parvenir votre dossier au plus tard le lundi 08 aout 2022 par mail à l'adresse : procurementburkina@tanagerintl.org

Categories: Afrique

Décès de SANOU Thérèse épouse SANGARE : Remerciements et faire-part

Mon, 01/08/2022 - 08:30

« Moi je suis la résurrection et la vie. Celui qui croit en moi, même s'il meurt, vivra ; quiconque vit et croit en moi ne mourra jamais. Crois-tu cela ? » Jean 11, 25-26.

Les grandes familles SANGARE, MILLOGO à Ouagadougou, Dorossiamasso, Bobo Dioulasso, Gaoua, Michigan

La grande famille SANOU à Koua, Dogona, Bobo Dioulasso, Banfora
Les familles alliées BICABA, SOU, PALM, SANOU, SANON, OUATTARA, SOME, SAWADOGO, OUEDRAOGO, ELIOU, YARO, OUALI, DARGA, HIEN, à Ouagadougou, Bobo Dioulasso, Sakabi, Dogona, Gaoua, Koubri, Diapaga, Zagtouli, Saponé, Manga, Koudougou, Réo, Pousma, Banfora, Dolo (Diébougou), Namarè, Kaba.
M. SANGARE Maré Dominique Ingénieur Météorologue à la retraite, domicilié à Cissin (Paaglayiri)

Les enfants :
Romuald à Ouagadougou ;
Dié Yves 1er jumeau Ingénieur en Maintenance engins lourds à Essakane ;
Gnama Félix 2ème jumeau, enseignant à Oronkua ;
Dona Kié Laetitia Raïssa épouse OUEDRAOGO, en service à Coris Bank International à Ouagadougou ;
Docteur Sien Sonia Natacha épouse ELIOU, en spécialisation en Psychiatrie au CHU Yalgado OUEDRAOGO.

Les petits enfants : Maré Yohann Maximus, Uriel Ambrosius Eliakim, Maré Christian Nathanaël Mathis, Marie Fleur Raphaëlla
Les sœurs et frères Madame veuve BICABA née SANOU Rosalie à Ouagadougou et Monsieur SANOU Anselme à Bobo Dioulasso.

Les tantes, oncles, cousines, cousins, belles sœurs, beaux-frères, nièces, neveux à Ouagadougou, Bobo Dioulasso, Gaoua, Banfora
Très touchés par les nombreuses marques de compassion et de solidarité qui leur ont été témoignées lors du rappel à Dieu de leur épouse, fille, sœur, mère, tante, belle fille, belle-sœur, belle-mère et grand-mère :

SANOU Thérèse épouse SANGARE

Chevalier de l'Ordre National, précédemment Administrateur Civil à la retraite à Cissin (Paaglayiri)
Arrachée à leur affection le samedi 23 juillet 2022 à Cissin (Paaglayiri) de suite de courte maladie dans sa 67 ème année et inhumée le mercredi 27 juillet 2022 à Dorossiamasso (commune rurale de Satiri).

Elles adressent leurs sincères remerciements et gratitudes :
aux Prêtres, Religieux et Religieuses ;
aux nombreux parents et amis ;
aux voisins et jeunes du quartier Cissin (Paaglayiri) ;
à la CCB sainte Anne de Cissin ;

au Conseil Paroissial de Saint Jean XXIII et aux groupes biblique, du bréviaire, du rosaire de la Paroisse Saint Jean XXIII ;
à la délégation du personnel de l'ASECNA ;
aux Editions SIDWAYA ;
à l'Association des anciennes du Collège Sainte Thérèse de Banfora ;
au groupe de prière les Valets de Marie ;

à l'Association de l'Amical des Anciens Administrateurs Civils ;
à la délégation du personnel de Coris Bank International ;
au service de Psychiatrie du CHU Yalgado Ouédraogo ;
à la Famille Cœur Immaculée de Marie ;
au groupe du Renouveau Charismatique Catholique Buisson Ardent ;
à la délégation du personnel de la mine d'Essakane ;
à la CEB de Oronkua et à la délégation de l'école de Oronkua ;
au Juvénat Saint Camille Garçon ;

au personnel de Aube Nouvelle SARL et ses partenaires ;
à PENIEL GRAPHISM ;
au responsable des établissements NABIE et Frères, du réseau des maquis et cave l'or blanc ;
à l'association des ressortissants de Dorossiamasso à Ouagadougou et Bobo Dioulasso ;

à l'association des ressortissants de Koua à Ouagadougou ;
à toutes les personnes présentes aux obsèques.
Qui dans cette douloureuse circonstance leur ont apporté de près comme de loin réconfort, soutien moral, spirituel, matériel et financier.
Elles s'excusent auprès de tous ceux dont les noms n'ont pu être cités et prient que Dieu Tout Puissant vous bénisse et rende à chacun le centuple de ses bienfaits

Des messes pour le repos de l'âme de la défunte sont programmées comme suit :

Que son âme repose en paix !

Categories: Afrique

Burkina : Le mouvement BUTS appelle à la mobilisation pour un « recadrage » de la transition

Mon, 01/08/2022 - 00:26

A peine lancé, ce samedi 30 juillet 2022 à Ouagadougou, le mouvement Burkinabè unis pour la transformation sociale (BUTS) a appelé à la mise en place d'un cadre, qu'il a dénommé Convergence des Forces patriotiques pour la survie de la Nation, pour un « recadrage » de la transition.

Selon les responsables de l'organisation citoyenne, BUTS, cette convergence des forces patriotiques rassemblera dans l'urgence, les organisations de la société civile engagées et indépendantes, les partis politiques, les syndicats, les faîtières de la diaspora et tous les patriotes organisés ou non.

Vue partielle des participants

Cette force, selon le secrétaire général de BUTS, Abdoulaye Barry, se fixe pour mission de mobiliser l'ensemble des acteurs à toutes les échelles pour un recadrage de la transition.

« Ce recadrage consistera en une mise à plat de la charte et de l'ensemble des organes de la transition. Il devrait permettre une relecture de la charte pour une meilleure redéfinition d'un nouvel agenda, l'agenda du peuple burkinabè et non celui du MPSR et de ses parrains nationaux et internationaux et favoriser la mise en place de nouvelles institutions légitimes de la transition en lien avec les exigences du contexte sécuritaire.

Plus concrètement cette refonte de la transition impliquera impérativement : la convocation d'assises nationales inclusives de l'ensemble des forces vives véritables de la nation pour redéfinir, valider et adopter une nouvelle charte (avec des organes plus inclusifs et consensuels) ainsi que les grandes orientations stratégiques et les priorités de la transition (la reconquête urgente et impérative du territoire national, le retour des déplacés dans leurs zones respectives et un plan de soutien à leur réinstallation ; la refondation de l'Etat pour stabiliser les institutions républicaines ; l'organisation d'un vrai processus de réconciliation nationale sous la houlette des légitimités nationales ; le retour à l'ordre constitutionnel ) ; la révocation du décret augmentant de façon boulimique les salaires du président du Faso, des ministres et le remboursement sans délais du trop perçu », précisent les responsables de BUTS dans leur appel.

La convergence des forces patriotiques exigera, poursuivent-ils, une refondation de l'armée nationale autour des valeurs de l'orthodoxie et de l'éthique militaires, des règles et principes fondamentaux régissant une armée républicaine, disciplinée et forte de sa cohésion et de son organisation ; la création d'un cadre de mobilisation et de soutien populaire à l'effort de guerre impliquant la création d'un fonds avec des mécanismes de gestion transparente ; la feuille de route de la nouvelle transition doit donc reposer essentiellement sur la reconquête du territoire national et les réformes indispensables à un retour à un ordre constitutionnel dans les délais prévus par le sommet de la CEDEAO du 3 juillet dernier, c'est-à-dire au plus tard le 1er juillet 2024.

De gauche à droite, Abdoulaye Barry, Rosine Coulibaly et Boureima Ouedraogo, pendant l'exécution de l'hymne national.

Ils confient en outre que la convergence des forces patriotiques appellera instamment tous les jeunes des partis politiques à se démarquer des causes des amis d'hier devenus des ennemis aujourd'hui et qui ont pris en otage le pays depuis plus de 30 ans.

Lefaso.net

Categories: Afrique

Café politique de l'ARGA : La première édition se penche sur la place des ethnies dans la crise sécuritaire au Burkina

Mon, 01/08/2022 - 00:20

L'Alliance pour refonder la gouvernance en Afrique (ARGA), section Burkina Faso, a initié, le vendredi 29 juillet 2022 à Ouagadougou, un café politique. Ce cadre inclusif multi-acteurs d'échanges, de réflexion collective et de propositions sur la gouvernance démocratique a réuni des hommes politiques, des leaders de la société civile, etc.

Les échanges à l'occasion de cette première édition du café politique de l'Alliance pour refonder la gouvernance en Afrique (ARGA), section Burkina, ont porté sur le thème « Crise sécuritaire, humanitaire et institutionnelle au Burkina Faso : quelles contributions des partis politiques et des OSC ? ».

Selon les initiateurs, il s'agit de créer un espace inclusif multi-acteurs d'échanges, de réflexion collective et de propositions sur la gouvernance démocratique. De l'avis de Boureima Ouédraogo, l'un des panélistes, cela permettra aux différents acteurs de se parler et de s'écouter, car le constat est qu'au Burkina, ce n'est pas la chose la mieux partagée. « Donc on a créé ce cadre de différents acteurs de différentes obédiences politiques pour qu'ils puissent donner leur point de vue sur ces questions de l'heure », a-t-il déclaré.

Deux autres éditions du café politique auront lieu en septembre et fin octobre, a informé Boureima Ouédraogo.

De la présence massive de l'ethnie peule dans les groupes terroristes

Pour Boubacar Sanou du Congrès pour la démocratie et le progrès (CDP), le problème du Burkina, c'est le manque de leadership. « On rejette tout sur les autres. Aucun Burkinabè n'est responsable de quelque chose. Quand tu prends l'homme politique, sa préoccupation principale, c'est de conquérir le pourvoir et de le conserver », a-t-il dénoncé.

La conséquence de cela, a-t-il poursuivi, est que les acteurs politiques sont prêts à s'allier à n'importe quel diable pour atteindre leurs objectifs. Prenant l'exemple du Niger, M. Sanou a soutenu que lorsque la question touarègue s'est posée, le peuple nigérien l'a affronté frontalement. « Cela devrait être le cas au Burkina avec la question peule. S'il y a un problème peul, il faut qu'on en parle pour trouver la solution. La solution, ce n'est pas de mettre ce problème sous le tapis », préconise le partisan du CDP.

Boubacar Sanou du CDP a dénoncé le manque de leadership au Burkina Faso.

Qu'est-ce qui explique la présence massive des Peuls au sein des groupes armés ? A cette question, l'homme politique propose de rencontrer la communauté en question pour en parler et trouver des solutions. Il en est de même pour les leaders musulmans. Car pratiquement tous les groupes armés se réclament de la religion musulmane.

Selon Aziz Diallo du Parti pour la démocratie et le socialisme (PDS), membre-fondateur de l'Alliance ensemble pour le Faso, il n'y a pas de problème peul au Burkina, mais plutôt un problème communautaire. Car, a-t-il estimé, dans les zones à fort défi sécuritaire, l'Etat, dans sa forme compassionnelle, n'a jamais existé. « Ayons le courage de le dire ; c'est pour cela que nous subissons cette situation. Ceux qui ont pris les armes contre la République n'ont jamais vu la République venir vers eux. Je ne conçois pas cette façon de réagir mais c'est l'opportunité qu'ils ont choisie », analyse l'ancien député-maire de Dori.

« Il n'y a pas de problème peul de façon spécifique, mais un problème communautaire », a défendu Aziz Diallo.

Tous responsables mais pas tous coupables

Thomas Ouédraogo du Centre pour la gouvernance démocratique (CGD) s'est refusé de faire un jugement de valeurs sur une catégorie de la société civile. S'exprimant sur le rôle des OSC, il a laissé entendre que c'est de bonne guerre que certaines OSC soient utilisées par les hommes politiques. « Parce que cela participe à leur stratégie de redéploiement. Mais les OSC convaincues et acquises à des causes vont toujours travailler dans le sens de l'interface, dans le sens de la contre-balance, dans le sens de la promotion des valeurs », a-t-il relativisé. Avant de conclure qu'on est tous responsables mais pas tous coupables.

Après les échanges, Boureima Ouédraogo a informé qu'une synthèse sera faite. En plus de cela, d'autres éditions seront organisées avec une thématique similaire d'ici septembre prochain, en tenant compte de l'évolution du contexte. Une troisième édition sera ensuite initiée en fin octobre. Cette édition fera également la synthèse de l'ensemble des éditions passées.

Ce café politique a réuni des hommes politiques, des leaders d'OSC, etc.

« Mon coup de cœur pour cette première édition, ce sont les regards croisés des politiciens, notamment Aziz Diallo et Boubacar Sanou, sur les manifestations de cette crise que nous vivons. Mon coup de cœur se situe également au niveau de la capacité qu'ils ont eu à surmonter les divergences pour aller à un appel à un retour aux valeurs qui font de nous des Burkinabè », a-t-il apprécié. Selon son entendement, c'est la principale voie de retour à une situation institutionnelle stable. Car le problème du Burkina, c'est avant tout la crise de valeurs, la crise de gouvernance.

Obissa Juste MIEN
LeFaso.net

Categories: Afrique

Burkina : Une activité demandant le départ de l'ambassadeur français tourne au vinaigre

Mon, 01/08/2022 - 00:15

La présidente du Mouvement pour la renaissance du Burkina Faso (MRB), Yéli Monique Kam, a lancé officiellement le mouvement M30 Naaba Wobgo, ce samedi 30 juillet 2022 à Ouagadougou, au cours d'une conférence de presse.

Ce mouvement a pour objectif, selon les initiateurs, « la lutte pour la rupture des accords de coopération avec la France ». Ainsi, le M30 a prévu, avant même son lancement officiel, une marche-meeting pacifique le 12 août 2022, sur l'ambassade de la France au Burkina Faso pour demander le départ de l'ambassadeur et la fin de la politique française en Afrique. Cette marche concerne l'ensemble du territoire national.

Alors que Yéli Monique Kam et ses camarades étaient face à la presse au mémorial Thomas Sankara, un groupe d'individus, visiblement hostiles à l'activité, a fait irruption dans la salle. Ils ont commencé à jeter les chaises, rapporte notre confrère Libre Info.

Les forces de l'ordre sont intervenues. « La police est allée chercher Yéli Monique Kam au lieu du lancement officiel du mouvement M30 Naaba Wobgo, au conseil de l'entente, à Ouagadougou. Cependant, la police nationale a intimé l'ordre à notre journaliste d'effacer ses photos prises. Il y a eu des blessés suite à l'affrontement entre une partie des jeunes hostiles à l'activité et les partisans de Yéli Monique Kam », précise le journal Libre Info.

Yéli Monique Kam en train de prêter serment.

Il faut noter qu'avant l'interruption de cette activité, Yéli Monique Kam a prêté serment pour être fidèle au mouvement M30. « Moi Yeli Monique Kam, j'affirme mon patriotisme, mon appartenance et mon amour pour mon pays et pour tous les autres continents. Notre lutte ne vise pas les peuples mais la politique française en Afrique. Je m'engage à lutter contre la domination, la politique française en Afrique et ses alliés américains jusqu'à la libération complète de mon pays et de la terre de mes ancêtres afin de la léguer intacte aux générations futures. Je jure d'être fidèle à l'idéal du M30 Naaba Wobgo pour un Burkina uni prospère et stable », a-t-elle déclaré.

L'idée de la naissance du M30 est née au lendemain de la déclaration de l'ambassadeur de la France au Burkina Faso, Luc Hallade, concernant des internautes qui accusent la France de jouer un double jeu dans la lutte contre le terrorisme dans le Sahel. Il a déclaré : « Je regrette que les réseaux sociaux soient devenus les idiots utiles, la caisse de résonnance de ceux qui nous accusent de jouer un double jeu ». Cette déclaration n'a pas été digérée par une partie de l'opinion burkinabè.

Lefaso.net
Crédit photo Libre info

Categories: Afrique

Arrestation des 49 soldats ivoiriens : Le Mali exige « des regrets » de la Côte d'Ivoire

Mon, 01/08/2022 - 00:13

Pour libérer les 49 militaires ivoiriens interpellés à leur arrivée à l'aéroport de Bamako, le gouvernement malien demande au moins deux choses : que la Côte d'Ivoire exprime officiellement « des regrets », rapporte la Radio France internationale (RFI).

La seconde exigence : « des ressortissants maliens », vivant en Côte d'Ivoire, ou simplement de passage, recherchés par la justice malienne doivent être rendus.

Sur le premier point, la Côte d'ivoire a répondu « non ». Et sur le deuxième point, Abidjan a évoqué la séparation des pouvoirs législatif et judicaire. « La médiation a tourné court », précise le média. Pourtant prévu, il n'y a finalement même pas eu de communiqué final sanctionnant la fin de la rencontre.

Selon un témoin cité par la radio, les Ivoiriens ont quitté Lomé furieux. « Mais dans l'entourage du président togolais, on confie qu'il poursuivra ses efforts afin de trouver une solution. »

Lefaso.net

Categories: Afrique

Lutte antiterroriste au Burkina : Le temps imparti pour libérer les zones d'intérêt militaire a désormais expiré

Mon, 01/08/2022 - 00:10

Les deux semaines imparties pour libérer les zones d'intérêt militaire sont désormais expirées. C'est ce qu'il ressort du communiqué du Commandement des opérations du théâtre national (COTN), ce vendredi 29 juillet 2022. À cet effet, le COTN a indiqué que des messages radios en langues locales ont été diffusés dans les zones concernées pour expliquer aux populations les implications de ces mesures ainsi que les différentes conduites à tenir.

"En ce qui concerne la mise en œuvre des décisions prises par le CSDN, les deux semaines imparties pour libérer les zones d'intérêt militaire sont désormais expirés. Des messages radios en langues locales ont été diffusés dans les zones concernées pour expliquer aux populations les implications de ces mesures ainsi que les différentes conduites à tenir. Il n'y a pas eu de difficulté majeure constatée dans l'application de la mesure concernant les zones d'intérêt militaire car, comme nous l'avions envisagé, ces zones abritaient peu de populations civiles. Désormais toute personne qui se trouverait dans l'une de ces zones définies sera considérée comme hostile.

En ce qui concerne l'interdiction de circulation de certains types de motos, les gouverneurs concernés ont pris des notes qui précisent les modalités de mise en œuvre et les localités concernées.

Pour la mise en place de la BVDP, le processus est en cours. Sachez qu'en plus de l'amélioration de leurs conditions de travail, cette initiative se veut la manifestation visible de la mobilisation populaire. Pour cela, le gouvernement a consenti d'octroyer un avantage comparatif aux VDP remplissant les conditions et voulant s'engager dans la fonction publique et militaire"

Categories: Afrique

Compétitions universitaires en art et culture : L'université Norbert Zongo se taille la part du lion

Mon, 01/08/2022 - 00:00

Les rideaux sont tombés sur la Semaine nationale des arts et de la culture des universités du Burkina (SENAC-UB), le samedi 30 juillet 2022 à Ouagadougou.

C'est l'université Norbert Zongo de la ville de Koudougou, qui a remporté le premier prix, lors de la cérémonie de récompense des lauréats de cette 4e édition. Celle-ci a été présidée par le Pr Frédéric Ouattara, ministre de l'enseignement supérieur, de la recherche et de l'innovation.

Au terme des phases finales des championnats universitaires, l'université Norbert Zongo est celle, classée première dans six disciplines de la catégorie culture. Il s'agit du théâtre, de l'humour, du conte, du slam, de la danse traditionnelle et de l'art oratoire.

L'euphorie des étudiants de l'université Norbert Zongo

Les étudiants de l'université Norbert Zongo ont aussi occupé le premier rang dans la discipline Awalé de la catégorie sport. Toujours dans la catégorie sport, les universités Thomas Sankara et Fada N'Gourma ont respectivement décroché le premier prix dans les disciplines handball et football.

« Mon équipe et moi avons travaillé très dur pour gagner la coupe nationale du CENOU (Centre national des œuvres universitaires) », a souligné Maïmouna Neya de l'université Thomas Sankara, détentrice du prix de la meilleure gardienne de la compétition handball.

Maïmouna Neya de l'université Thomas Sankara, détentrice du prix de la meilleure gardienne de la compétition handball

En tout, ce sont six prix spéciaux qui ont été décernés dans les disciplines de handball et de football. Falleck Ramzi Toé de l'université Fada N'Gourma, lui, obtient le prix du meilleur buteur en football avec une réalisation de quatre buts.

« Tout d'abord, je tiens à remercier le CENOU, pour avoir permis à l'ensemble des étudiants de prendre part à cette compétition et d'exprimer leurs talents. Nous accueillons cette victoire avec humilité car on ne s'y attendait pas. Mais nous rendons grâce à Dieu pour ce résultat », a-t-il déclaré.

Falleck Ramzi Toé de l'université Fada N'Gourma, championne dans la discipline football

Bien d'autres disciplines également ont fait l'objet de compétition pendant cette semaine d'art et de culture. Ce sont notamment la lutte africaine, la chanson traditionnelle et moderne, la danse traditionnelle, le scrabble, la pétanque et le jeu de dames.

La valeur des enveloppes, elle, varie selon la discipline et est comprise entre 10 000 et 400 000 FCFA. Ces enveloppes étaient accompagnées entre autres de médailles, de trophées et de jeux de maillots. Placée sous le thème « Sport et Culture : outils de promotion de l'hygiène et de l'assainissement en milieu universitaire », ce choix vise selon le CENOU, à interpeller l'étudiant.

Dr Sébastien Yougbaré, directeur général du CENOU

« En plus d'être un cadre de rassemblement et de réjouissance pour les étudiants, ces activités ont été aussi un prétexte en vue de les interpeller à mieux se comporter et à entretenir les biens communs que sont notamment les cités et toute infrastructure universitaire mise à leur disposition », a indiqué Dr Sébastien Yougbaré, directeur général du CENOU.

La SENAC-UB a la bénédiction du ministre de l'enseignement supérieur, de la recherche et de l'innovation qui a été séduit par le talent de ces jeunes. Tout en exprimant sa fierté, Pr Frédéric Ouattara a mentionné que ces talents seront valorisés.

Des recommandations faites par les membres du jury à l'endroit du CENOU, organisateur de l'événement, ne sont pas tombées dans les oreilles d'un sourd. Car, à entendre son directeur général, celles-ci seront prises en compte pour les prochaines éditions.

Hamed NANEMA
Lefaso.net

Categories: Afrique

Dédougou : Le gouverneur visite les magasins de la SONAGESS, la presse interdite d'accès

Mon, 01/08/2022 - 00:00

Le 29 juillet 2022, le gouverneur de la région de la Boucle du Mouhoun, Babo Pierre Bassinga, a visité les locaux de la Société nationale de gestion du stock de sécurité alimentaire (SONAGESS) de Dédougou. Cette visite s'est déroulée loin des caméras et des micros.

Conviée par le service de communication du gouvernorat de Dédougou, la presse s'est rendue sur les lieux, afin d'être témoin de cette visite du gouverneur dans les magasins de la SONAGESS.

Mais sur place, les responsables locaux de la SONAGESS ont fait savoir qu'ils n'ont pas prévu d'associer la presse à la visite du gouverneur. Par conséquent, les journalistes ont été invités à rebrousser chemin. Que cache cette éviction de la presse ? Et pourquoi l'avoir conviée ? Mystère et boule de gomme.

A noter que l'actualité nationale est marquée depuis quelques jours par la révélation, par le journal Courriel Confidentiel, de la présence de denrées alimentaires impropres à la consommation dans les stocks de la SONAGESS au niveau central. Toute chose que la structure dit ne pas reconnaître.

Yacouba SAMA
LeFaso.net

Categories: Afrique

Essai : Acteurs de résolution de conflits dans la société traditionnelle Moagha

Sun, 31/07/2022 - 23:55

Le Larlhé Naaba Abga avait dit que si les choses se poursuivent telles qu'elles avaient amorcé, il arriverait un moment où nous ne saurons plus qui nous sommes car ne sachant pas d'où nous venons alors nous ne saurons pas où aller. Que Dieu nous aide et aide vigoureusement notre patrie car en ce moment tout est bouleversé au point que l'on se demande qui est quoi et qui représente quoi.

D'une part, nous ne sommes pas capables de rester dans la cohérence du modèle importé qui est synonyme de modernité pour nous. D'autre part, nous n'arrivons pas non plus à considérer et encore moins à consolider nos systèmes ancestraux. Même à s'en inspirer honnêtement. Certes, nous sommes en eaux troubles. Les personnalités qui auraient pu garder la tête hors de l'eau – à défaut de flotter – sont en passe de faire partie des noyés tellement la partisannerie et peut-être doublée d'autres velléités plus honteuses sont passées par elles. Parlons des acteurs de résolution de conflits dans la société traditionnelle Moagha.

Qui a le profil d'un émissaire de pacification ?

Dans la société Moagha, il est généralement admis que l'humain est 9 et jamais 10. Pour signifier que le meilleur des humains n'atteindra jamais la perfection et qu'il aura toujours au moins une faiblesse. L'on estime aussi que vivre ensemble implique des possibilités de conflits. Un conflit devrait être dépassé en suivant des procédures et de quelques protocoles qui peuvent impliquer l'action d'une tierce partie dans le rôle de pacificateur ou d'intercesseur.

Voici quelques cas de pacificateurs selon le contexte ou les protagonistes.
Fauter contre la coutume de sa propre famille. Le pacificateur est un neveu de la famille. Quelqu'un dont la mère est fille de la famille du fautif. Le neveu conduit la procédure de présentation d'excuses. C'est le cas encore dans plusieurs familles lorsqu'une fille tombe enceinte avant le mariage. Ceci est considéré comme une faute envers la famille. Il faut une réparation.
Fauter contre la nature. Par exemple quand la foudre s'abat sur votre maison ou un arbre sur votre propriété. Faire la bagarre dans la brousse. Proférer des propos inacceptables envers son père ou sa mère ou envers sa propre personne. Mentir en prenant la nature à témoin. Etc. Le pacificateur dans ce cas, ce sont les maîtres forgerons qui sont sensés comprendre la nature et avoir le pouvoir de converser avec elle pour réparer la faute.
Fauter contre son frère ou sa sœur, son époux/épouse, son ami... Le pacificateur est une tante, un oncle, un vieillard ou quelqu'un de plus âgé que les protagonistes et pour qui la victime à une grande considération.
Fauter contre une communauté. Il peut arriver que deux communautés voisines soient en conflit. En général chaque communauté dispose de sa communauté pacificatrice qui est connue. Chaque communauté a l'obligation d'accepter tout effort de pacification entreprise par sa communauté pacificatrice. Par exemple les forgerons (Saanba sont des pacificateurs de Yarsé et vice-versa).
Contestation d'un testament. Refuser d'appliquer les dernières volontés manifestement erronées d'un défunt. Ses héritiers ne peuvent pas juste passer outre. Il faut procéder par un intercesseur pour obtenir le rejet desdites volontés. Si le défunt était un Yarga, ses enfants confient leur problème à un Sagnan (forgeron) ou un Peulh. Celui-ci peut donner l'autorisation de modifier le testament. Il en assume toute la responsabilité et rendra compte à son allié lorsqu'ils se retrouveront dans l'au-delà.

En général, l'exercice de pacification est un exercice de magistère moral, culturel ou intellectuel. En effet, depuis au moins le 15e siècle les lettrés musulmans venus du Mandingue ont souvent eu un rôle et une considération enviable dans la société Moagha. Ce qui leur offre un magistère intellectuel pour intercéder ou pacifier certains conflits. Celui à qui l'on demande d'accepter les excuses doit avoir une forte considération pour la personne du pacificateur ou pour ce qu'il représente. C'est important. Un fautif ne peut pas dans ce cas envoyer une personne socialement inférieure à lui pour présenter ses excuses. Par exemple vous ne pouvez pas envoyer votre petit-frère et encore moins votre fille ou votre employé pour aller présenter vos excuses à moins que la victime soit socialement inférieure à ce pacificateur, intercesseur. Même dans ce cas, la victime peut refuser les excuses.

Le pacificateur, intercesseur doit impérativement avoir une légitimité reconnue et acceptée par la victime. C'est cette légitimité qui lui confère en fait ce magistère. Quelque part, le pacificateur, intercesseur gage sa propre réputation sur la sincérité du fautif et se porte garant que la faute commise ne se reproduira plus. Ce n'est pas un rôle banal. Il va sans dire que le pacificateur ne peut être d'une moralité notoirement douteuse. Il ne peut impliquer dans l'opération de pacification une personne qui a un conflit avec la victime. Par exemple son rival ou son ennemi public.

Est-ce que le processus peut se faire en l'absence du fautif ? Sauf cas de force majeur, les Mossé sont formels : « Ned zug ka põngd a poorẽ ye. » « On ne saurait raser la tête de quelqu'un à son absence. », dit ce proverbe. Raison pour laquelle, le protocole doit être respecté rigoureusement de sorte que durant le processus rien ne soit perçu comme une glorification du fautif.

Etymologiquement, en mooré, un fautif a un manque. Il manque dans sa personnalité une portion équivalente à sa faute. Le verbe [kong-gué]. A la victime, le fautif lui a littéralement décollé quelque chose. Le verbe [béégué] illustre cela. En revanche si tout se passe bien jusqu'à la fin, fautif et victime sont glorifiés à la fin. « L'humilité précède la gloire. » Les deux ont retrouvé leur plénitude sociale. Il est arrivé que les protagonistes s'embrassent, versent des larmes ensemble ou esquissent des pas de dance s'ils étaient copains ou de même génération…

Le langage et le vocabulaire doivent être soignés. Les termes « excuses » et « pardon » sont-ils équivalents dans le cadre d'une pacification ?

Conceptuellement, il faut se garder de faire la confusion entre excuses et pardon. Cette confusion ambiante dans les concepts ne nous aide pas non plus. Excuses et pardon sont confondus alors qu'il y a une différence conceptuelle. Le premier concept est un acte de contrition de la part de l'agresseur/fautif vis-à-vis de la victime. Présenter ses excuses nécessite au moins deux personnes. L'agresseur/fautif et la victime. Le premier présente ses excuses à la seconde. La victime peut accepter ou ne pas accepter les excuses. Cela fait partie intégrante de la pénitence de la personne qui est en faute et qui a besoin de la victime pour la réparation. L'on présente ses excuses à une victime. Le fautif est en position inférieure ; il agit et demande approbation de la victime.

Quant au pardon, il est une propriété exclusive de la victime. Elle est maîtresse de le donner ou pas. Elle peut pardonner sans excuses. Elle peut accepter des excuses sans pardonner. Le fautif n'a pas son mot à dire dans le pardon. Tout au plus il peut demander pardon mais doit garder en conscience que la réponse à sa requête n'est pas garantie. Le pardon vrai est une donnée intime qui exclut toute pression externe. Seule la victime sait si elle a pardonné.

« Excuses » et « pardon » relèvent davantage du relationnel et du social et des intérêts individuels. La justice est du registre du sociétal, de l'intérêt général. « Excuses » et « pardon » peuvent empêcher la justice d'intervenir. Ils ne peuvent pas par contre l'anéantir n'importe comment une fois qu'elle est passée. Mais qu'en est-il alors de fautes politiques graves chez les Mossé ?

Puisque le politique est aussi un humain, il peut fauter contre la coutume alors qu'il exerce une autorité. Un Naaba en pays Moagha est un justiciable. S'il commet une faute qui mérite un procès, il est jugé. Il n'est pas hors des lois du pays. Il peut être déchu du trône mais malheureusement cette déchéance est souvent suivie d'une peine de mort.

Ainsi un Mogho Naaba est un justiciable selon les lois du Mogho. Si ses actes le conduisent à un procès dont le jugement est la peine de mort, l'on a prévu un pacificateur qui pourrait lui donner la grâce si des circonstances lui sont favorables. D'après Maître Pacéré, « La seule personne qui peut intercéder pour que l'on ne tue pas le Mogho Naaba c'est le Wemba. » De fait, ce rôle d'ultime sauveteur fait que « Le Wemba est au-dessus du Mogho Naaba. » a conclut le grand homme de culture.

Historiquement, la fonction de Wemba est occupée par une femme. La seule personne qui peut sauver la vie du puissant monarque est une dame. Une tante mariée. Par la suite des hommes ont occupé la fonction. La coutume considère que le titulaire jouit d'un grand respect mais il est appelé « femme » et jamais « homme ». Ainsi lorsque le Wemba arrive au Palais de Ouagadougou, les instrumentalistes de la cour jouent des notes qui disent à-peu-près ceci : « Regardez-moi marcher ! Mes seins rebondissent sur ma poitrine. Je roule mes fesses… » Bref, la tradition veut que l'on retienne que c'est une fonction rattachée à une femme.

En somme, aucune société sérieuse ne peut faire l'éloge de l'impunité. Nul n'est au-dessus des lois. La tradition ne peut pas être convoquée pour soutenir le contraire. Notre tradition et nos coutumes sont plus rigoureuses car les jugements étaient plus radicaux et exécutoires. Une des raisons de la durabilité de ces Etats provient de cela d'ailleurs. Un chef régnant est un justiciable à plus forte raison un chef déchu. L'intérêt général domine tout. Un prince qui n'a pas eu le pouvoir (ou plus rarement l'a perdu) et qui ne peut se soumettre sincèrement à la nouvelle autorité, s'exile. Parfois avec un lot de partisans. Cela est une des raisons de la profusion des royaumes et chefferies mossé et de nombreux changements de statut social voire d'ethnie. Des Nakomsé sont ainsi devenus des Saanba (forgerons), des Yarsés, des Gourounsi, des Bissa, des Samo, … voire des Fall au Sénégal ou en Mauritanie, etc. Pr Michel Izard et autres nous ont enseignés amplement cela.

Le sage Larlhé Naaba Abga a aussi enseigné que « Naba Karfo a laissé le souvenir d'un empereur méchant. Son fils, Konlil Wobgo, l'était plus encore. […] Konlil Wobgo commit de graves infractions contre les coutumes. Il se permit en particulier de vendre des femmes comme esclaves. C'est pourquoi, bien qu'il fût le fils aîné de Naba Karfo, et à ce titre Djiba Naba, les ministres l'écartèrent du trône lors de la mort de son père. Il fut envoyé à Kamsando (cercle de Kombissiri). »

L'exil d'un prince n'a jamais été une catastrophe dans notre culture. On lui souhaite juste santé et bonne conquête pour élargir le weogho (le territoire). S'il ne peut cela, il accepte dignement sa nouvelle situation sans jamais essayer de déstabiliser sa patrie d'origine car il n'est pas un tampiiri. L'hôte qui l'accueille devrait normalement s'assurer que son protégé ne soit un problème pour personne. Le Mogho Naaba Wobgo, défait par l'armée coloniale française a tenté 5 fois de reprendre militairement son royaume. Cinq échecs. Sa querelle était juste, son combat était noble. Néanmoins, il est mort à Zanwéoyiiri en territoire ghanéen. L'on a organisé ses funérailles à Ouagadougou comme il se doit. Le Mogho a-t-il cessé de fonctionner ? Non, il s'est adapté à la catastrophe qui venait de le frapper si durement. Il a même su par cette tragédie susciter l'unité de la nation moagha rompue depuis des siècles.

Maître Pacéré nous a enseignés depuis toujours qu'au Mogho c'est un corpus législatif et un ensemble de principes qui organisent la vie à tous les niveaux y compris dans la gouvernance politique, l'armée et la justice. L'intérêt général est au-dessus de tout au Mogho. Pr Joseph Ki-Zerbo dont nous célébrons les 100 ans de naissance, a dit qu'au « Mogho, le Naaba règne et la coutume gouverne. » Aucun prince déchu ou non, n'est supérieur à son peuple ni aux lois du pays. Jusqu'à présent, nous nous en tenons à ces enseignements. Les fondements de tout éloge à l'impunité devront être trouvés ailleurs que dans la tradition des Mossé. Au nom du futur, ne tordons pas la culture pour justifier la décadence du présent.

Le pouvoir de Blaise a corrompu et discrédité l'essentiel des institutions traditionnelles. A présent, il risque de les emporter dans sa tombe. A Dieu ne plaise car à la vérité est la matrice de l'essentiel des cultures d'Afrique. Dieu nous garde et redonne force à la vérité dans cette patrie.

Patinnema
Juillet 2022

Categories: Afrique

ACEP-Burkina : Une journée de salubrité pour se rapprocher de la clientèle

Sun, 31/07/2022 - 23:30

L'Agence de crédit pour l'entreprise privée (ACEP-Burkina) a organisé une journée de salubrité au marché « 10 Yaar » de Ouagadougou, ce dimanche 31 juillet 2022. Cette activité s'inscrit dans le cadre de la célébration des dix ans d'existence de l'institution financière.

C'est sous un soleil ardent que les agents de l'ACEP-Burkina et les commerçants se sont regroupés pour accomplir une mission : rendre propre marché du 10 Yaar. Equipés de gants, de cache-nez, de balais, de pelles, de charrettes et de poubelles, ils se sont attelés à nettoyer de fond en comble les lieux. Les devantures des magasins, les caniveaux, les abords de la route, les ruelles du marché ont été pris d'assaut. En seulement quelques heures, la différence était nettement perceptible : le marché de 10 Yaar affichait un visage propre.

Ousséni Kirakoya (en lunettes) a mouillé le maillot aux côtés de ses collaborateurs et des commerçants.

Selon le directeur de l'Agence de crédit pour l'entreprise privée (ACEP-Burkina), Ousséni Kirakoya, cette journée de salubrité témoigne de l'attachement de l'institution de microfinance à améliorer le cadre de vie des populations. Il a précisé que le choix du 10 Yaar est un symbole, car de nombreux clients de l'institution travaillent dans ce marché. « ACEP-Burkina est une entreprise citoyenne et responsable qui se soucie du bien-être de ses clients, de ses collaborateurs et de ses partenaires », a-t-il déclaré. Ousséni Kirakoya a souhaité que cette cohésion entre les équipes et les clients soit entretenue à long terme.

Jonas Sawadogo a montré l'exemple en mettant la main à la pâte.

Selon le représentant de la délégation spéciale de l'arrondissement 2 de la commune de Ouagadougou, Jonas Sawadogo, cette initiative est à saluer à double titre. « C'est une réponse à l'appel du gouvernement qui a lancé l'opération ‘‘mana-mana'' pour renforcer la cohésion sociale et améliorer le cadre de vie. Cela constitue un exemple qui doit inspirer d'autres structures », s'est-il exprimé. Il a confié qu'il est impératif de sensibiliser les riverains à l'entretien de cet espace de commerce.

Les communautés impliquées

Le président de l'Union des commerçants du marché du 10 Yaar, Issa Kouanda, a demandé aux commerçants de faire plus d'efforts pour maintenir le cadre sain et agréable, après cette journée de salubrité. Il leur a demandé de se munir de poubelles pour éviter de jeter les ordures dans le marché. Aussi, il leur a conseillé d'éviter de verser les eaux usées dans les caniveaux du marché.

Issa Kouanda a confié que la propreté attire davantage la clientèle.

Le représentant de la chefferie coutumière, Naaba Sanèm, a félicité toutes les parties prenantes à cette activité. Il a souligné que les maladies se propagent parfois à cause du manque d'hygiène. Il a donc préconisé aux riverains d'adopter les bons comportements pour être en bonne santé.

Naaba Sanèm a béni les initiateurs.

Au-delà de l'opération de salubrité, l'ACEP-Burkina a offert du matériel (poubelles, pelles, charrettes, balais, etc.) pour maintenir le marché propre. En plus de cette journée de salubrité, l'ACEP a organisé, pour la commémoration de ses dix ans, des séances de reboisement dans les régions du Centre-Nord, du Centre, du Centre-Ouest et de l'Ouest. D'autres activités sont en projet. Il s'agit notamment d'activités commerciales et promotionnelles, l'ouverture d'agences et une nuit de gala.

La remise du matériel aux commerçants du marché.

Ousséni Kirakoya a fait le bilan des actions de l'ACEP-Burkina, une institution spécialisée dans le financement des très petites, petites et moyennes entreprises urbaines et périurbaines. En dix ans d'existence, l'institution compte dix agences au Burkina. Elle compte presque 300 collaborateurs. Plus de 30 000 entrepreneurs ont été accompagnés financièrement. Plus 70 000 emplois ont été créés de manière directe et indirecte. Ousséni Kirakoya a aussi rappelé que plus de 300 milliards de francs CFA ont été injectés dans l'économie nationale, avec l'appui des partenaires.

SB
Lefaso.net

Categories: Afrique

Elections législatives au Sénégal :Kadré Désiré Ouédraogo à la tête d'une mission d'observation

Sun, 31/07/2022 - 18:10

L'ancien Premier ministre burkinabè et ex-président de la Commission de la CEDEAO, Kadré Désiré Ouédraogo, est à la tête de la mission d'observation électorale de la CEDEAO pour les Législatives qui s'ouvrent ce dimanche 31 juillet 2022 au Sénégal, a appris l'Agence d'information du Burkina (AIB).

Les électeurs sénégalais sont appelés aux urnes ce dimanche pour choisir
165 députés. Ils sont 7.036.466 inscrits sur la liste électorale définitive dont 6.727.759 au niveau national et 308.707 à l'étranger avec la participation de 8 coalitions de partis politiques en lice sur les 15.

Le Sénégal compte 54 circonscriptions électorales dont 46 au niveau national et 8 à l'étranger.
Au niveau national, il existe 6.641 lieux de vote soit 15.196 bureaux de vote.
A l'étranger, il y a 372 lieux de vote et 758 bureaux de vote.

Précisons que les enjeux de ces élections portent sur la parité des listes des candidats, le parrainage des candidatures et la cohabitation à l'hémicycle. Des analystes soupçonnent aussi la coalition au pouvoir de vouloir se tailler une majorité confortable, afin d'offrir un éventuel troisième mandat au président Macky Sall.

Conscient de l'importance des Législatives du 31 juillet 2022, le Chef de la Mission d'observation de la Cedéao, Kadré Désiré Ouédraogo, a rappelé à la cinquantaine d'observateurs, le professionnalisme qui doit les animer une fois sur le terrain.

Arrivé quelques jours avant les élections à Dakar, dans la capitale sénégalaise, Kadré Désiré Ouédraogo, a eu à rencontrer les acteurs impliqués dans ce processus électoral.
Le Chef de la Mission d'observation électorale de la Cedeao a pu ainsi échanger avec la direction générale des élections, le ministère des Affaires étrangères et la commission électorale nationale autonome.

Kadré Désiré Ouédraogo avait à ses côtés lors de ses déplacements quelques responsables de la direction des affaires politiques de la Cedeao dont le Chef de la Division assistance électorale Francis Gabriel OKE.

Lefaso.net

Source : Agence d'information du Burkina avec lemedium.tg
Crédit photo : AIB

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Sécurité dans le Centre-Est : L'armée neutralise une vingtaine de terroristes dans la zone de Bittou

Sun, 31/07/2022 - 18:05

L'armée burkinabè a neutralisé une vingtaine de terroristes et détruit d'importants matériels, jeudi et vendredi, aux alentours de Bittou (Centre-est), a appris l'Agence d'information du Burkina (AIB), ce dimanche 31 juillet 2022.

L'aviation et l'artillerie burkinabè ont effectué des tirs ciblés, les 28 et 29 juillet 2022, sur des positions terroristes, au niveau des zones forestières de Nouaho et de Kankanmogré, à 18 km de Bittou, province de Boulgou, dans la région du Centre-est.
Des sources sécuritaires, jointes par l'AIB, font état d'une vingtaine de terroristes neutralisés et de la destruction d'importants matériels.
Par ailleurs, les tirs d'artillerie entendus le 30 juillet 2022 à Ouahigouya, visaient aussi des positions terroristes dans la région du Nord.

Lefaso.net
Source : AIB

Categories: Afrique

ONG Impact and Developement Technical Agency : Des kits alimentaires pour 50 femmes déplacées de Seytenga

Sun, 31/07/2022 - 15:40

L'ONG Impact and Developement Technical Agency (IDT Agency) a procédé, le 28 juillet 2022 à Dori, chef-lieu de la région du Sahel, à la remise de kits alimentaires à 50 femmes responsables de ménage issues des déplacées internes de Seytenga. La remise s'est déroulée en présence du haut-commissaire de la province du Séno, Maurice Konaté.

Le drame de Seytenga survenu les 11 et 12 juin derniers a occasionné le déplacement massif des populations de cette localité et des environs vers Dori. Environ 20 mille personnes ont rallié le chef-lieu de la région du Sahel pour trouver refuge. Dès les premières heures de ce drame, l'Etat burkinabè et ses partenaires ont multiplié les actions pour venir en aide à ces personnes déplacées.

Une bénéficiaire recevant son kit alimentaire des mains des officiels.

Le 28 juillet, l'ONG Impact and Developement Technical Agency (IDT Agency), dans un élan de solidarité, était au chevet de ces déplacés. 50 femmes responsables de ménage ont reçu chacune un kit alimentaire. Chaque kit est composé d'un sac de riz de 50 kilogrammes, de 2 kg de sel, de 3 litres d'huile et d'une somme de 5 000 francs CFA en espèces.

Mohamoudou Balobo, le représentant du secrétaire exécutif de IDT Agency.

Selon Mohamoudou Balobo, le représentant du secrétaire exécutif de IDT Agency, cette marque de compassion à l'égard des femmes responsables de ménage issues des déplacés de Seytenga témoigne de l'attention que leur organisation accorde à la crise humanitaire que traverse le Burkina Faso depuis 2016. De son avis, nul ne peut rester insensible face à la situation de ces déplacés. Ces kits alimentaires vont donc permettre aux bénéficiaires de se nourrir pendant un certain temps. M. Balobo précise que ce sont plus de deux millions de francs CFA qui ont été mobilisés par IDT Agency pour cette action de solidarité.

Maurice Konaté, haut-commissaire de la province du Séno, a félicité les donateurs.

Quant au haut-commissaire de la province du Séno, Maurice Konaté, président de la cérémonie, il a salué l'initiative de IDT Agency. « C'est un geste que nous apprécions à sa juste valeur. On a toujours besoin de l'aide des uns et des autres. C'est le lieu pour moi de remercier tous les partenaires qui ont été toujours à nos côtés pour qu'ensemble nous puissions consolider la résilience de cette population vulnérable composée essentiellement de femmes et d'enfants », a ajouté l'autorité provinciale.
Pour les bénéficiaires, le geste de IDT Agency est un ouf de soulagement. « Ces kits vont nous permettre de nourrir nos familles, nous remercions beaucoup les donateurs », a laissé entendre une des bénéficiaires, Ramata Diallo.

Daoula BAGNON
Correspondant LeFaso.net/Dori

Categories: Afrique

Access international studies : Des conseils pour réussir ses études à l'étranger

Sun, 31/07/2022 - 14:32

En visite au Burkina Faso, Me Maïmouna Togo, avocate au barreau du Québec, était face aux clients et futurs clients d'Access international studies (AIS), le mardi 26 juillet 2022 à Ouagadougou. Dans une atmosphère conviviale, elle a expliqué à son auditoire sa mission au sein de AIS, une agence créée en 2018 par des étudiants et anciens étudiants burkinabè à l'étranger, sous le nom de Access Morocco.

Access international studies (AIS) est né du désir de ses membres-fondateurs d'épargner à leurs jeunes frères et sœurs les difficultés liées aux études à l'étranger qu'ils ont eux-mêmes vécues. Entre autres difficultés, on dénombre les procédures administratives, la demande de visa et du permis d'études. Pour ce faire, un éventail de services est proposé pour permettre aux étudiants de réaliser leurs projets dans les meilleures conditions : conseil-orientation, accompagnement juridique, inscription dans les universités, procédures administratives, procédure de visa, etc.

Vue des participants.

Selon son premier responsable, Bienvenu Domboué, AIS se positionne en tant qu'agence crédible de conseils, d'orientation et d'accompagnement aux personnes désirant étudier à l'extérieur. Le Maroc fut le premier pays dans lequel l'agence a offert ses services. « A partir de 2020, nous avons étendu nos services à d'autres destinations comme la Turquie, la Tunisie et la France. De 2020 à 2021, nous avons accompagné, en plus du Maroc, une trentaine d'étudiants dans ces différents pays. En fin 2021, nous avons officialisé l'accompagnement des étudiants vers le Canada », informe M. Domboué. AIS, c'est également dix emplois dont six directs et une vingtaine d'universités partenaires.

Le premier responsable de AIS a dressé un bilan satisfaisant des actions de sa structure.

Afin de maximiser les chances de succès dans l'obtention des visas et des permis d'études au Canada, cette agence s'est attachée les services d'une avocate au Barreau du Québec dont l'expertise est reconnue en matière d'immigration. Profitant de son séjour à Ouagadougou, elle a partagé son expertise en matière d'immigration avec des étudiants.

« Si une personne ordinaire soumet son dossier auprès des autorités d'immigration, en principe, il y a un délai de traitement qui peut prendre un mois ou deux mois. Mais les autorités de l'immigration peuvent ne pas respecter ce délai ou ne pas donner les résultats. Lorsque je vois que le dossier de mon client n'avance pas, je cherche à connaître les motifs ». C'est en ces termes que Me Maïmouna Togo a campé le décor de la cérémonie.

Les étudiants peuvent compter sur Me Maïmouna Togo.

Certes, l'avocat dispose de stratégies pour accompagner l'étudiant dans les procédures mais la décision définitive, à l'écouter, appartient à l'agent référentiel qui délivre le permis d'études. De ce fait, son rôle consistera à faire en sorte que l'étudiant réponde aux critères généraux, tout en mettant l'accent sur les directives du pays d'origine de celui-ci. Pour un étudiant du Burkina Faso, les directives sont celles de Dakar ; pour le Bénin, ce sont celles d'Accra ; la France, celles de Paris, a indiqué l'associée de AIS. Au-delà des procédures administratives, l'avocat joue également un rôle juridique lorsqu'on veut intenter une action contre une décision d'immigration.

Dr Saïdou Séguéda lors de la conférence de presse.

Au cours de cette conférence de presse, Dr Saïdou Séguéda, coordonnateur en Reconnaissance des acquis et compétences des Enseignants formés à l'extérieur du Canada (REC-EFE), s'est prononcé sur le fonctionnement du système universitaire canadien, l'intégration et la réussite des étudiants internationaux au Canada. Il a par ailleurs formulé des conseils aux étudiants qui désirent poursuivre leurs études à l'extérieur.

« Quand vous quittez le Burkina Faso pour aller étudier au Canada, il y a des manières d'étudier. Et si vous ne maîtrisez pas, vous risquez de ne pas avoir immédiatement de bons résultats. Si un étudiant veut obtenir de bons résultats, et pouvoir postuler à des bourses d'excellence, il y a des choses qu'il ne faut pas faire. Je pourrais partager le secret avec les futurs clients de la structure de M. Domboué », a déclaré Dr Séguéda. En perspective, AIS projette de reprendre l'accompagnement des étudiants dans des pays comme les États-Unis et l'Allemagne.

Aïssata Laure G. Sidibé
Lefaso.net

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Promotion des droits humains : Des documents pédagogiques pour renforcer les capacités des agents des Eaux et Forêts

Sun, 31/07/2022 - 14:21

La cérémonie de présentation des outils pédagogiques sur les droits humains et leur intégration dans les missions du corps des Eaux et Forêts au Burkina Faso s'est tenue vendredi 29 juillet 2022, à Ouagadougou. C'est Paul Guiguemdé qui a présidé la cérémonie, au nom de la ministre en charge de l'Environnement.

Renforcer les capacités des agents des Eaux et Forêts du Burkina Faso en matière de droits humains pour une meilleure collaboration entre les agents et la population. C'est l'objectif visé par l'Institut danois des droits humains (IDDH) à travers cette activité, qui se tient en partenariat avec le ministère en charge de l'Environnement. Dressant le bilan de leur parcours, le colonel Pingaté Lamien, directeur général de l'Ecole nationale des eaux et forêts du Burkina Faso, a indiqué que ce sont au total 170 agents de terrain, 20 instructeurs et les treize directeurs régionaux qui ont été formés.

Le colonel Pingaté Lamien, directeur général de l'Ecole nationale des eaux et forêts du Burkina Faso.

A l'occasion de cette cérémonie, des documents pédagogiques en lien avec les droits humains ont été présentés et remis au chef du corps des Eaux et Forêts pour renforcer l'enseignement dans les écoles de formation. Pour finir, le colonel Lamien a émis le vœu d'une prolongation et d'un élargissement du projet à tous les agents du ministère. « En deux ans de collaboration, nous nous sommes rendu compte que le besoin de connaissances en matière de droits humains est énorme. Nous souhaitons que ce partenariat soit renouvelé et élargi à l'ensemble du ministère », a-t-il déclaré.

Paul Guiguemdé, le représentant de la ministre en charge de l'Environnement.

A en croire le représentant de la ministre en charge de l'Environnement, Paul Guiguemdé, cette formation sur les droits humains vient à point nommé dans la mesure où le corps des Eaux et Forêts joue une double mission : celle du développement local et celle des forces de défense et de sécurité. Aussi, il a précisé que dans la pratique, certaines répressions des délinquants dans la gestion des ressources forestières et fauniques étaient contraires aux règles des droits humains.

C'est pourquoi, dit-il, « il est très utile de renforcer les capacités des agents en matière de droits humains afin de faciliter une meilleure collaboration entre ces derniers et les populations, pour une gestion durable des ressources forestières et fauniques ».

Evariste Ouédraogo, le représentant de l'Institut danois des droits humains au Burkina.

Ces résultats obtenus en 24 mois constituent un motif de satisfaction pour le représentant de l'IDDH au Burkina Faso, Evariste Ouédraogo. « En deux ans, nous avons atteint tous les résultats et nous nous projetons pour lancer une nouvelle étape d'activités dans la période 2023-2024 », a-t-il confié. Pour lui, cela témoigne de tout le sérieux et de l'engagement sans faille des autorités et des responsables du ministère à former et à renforcer les capacités de leurs agents en matière de droits humains.

Une vue des participants.

En rappel, c'est le 29 janvier 2020 que le protocole de convention des droits humains et leur intégration dans le corps des Eaux et Forêts du Burkina Faso a été signé entre le ministère en charge de l'Environnement et l'Institut danois des droits humains. Le projet a été financé par l'Union européenne.

Dofinitta Augustin Khan
Lefaso.net

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