You are here

Lefaso.net (Burkina Faso)

Subscribe to Lefaso.net (Burkina Faso) feed Lefaso.net (Burkina Faso)
L'information en temps réel du Burkina, Médias, journaux, infos, direct, les dernières nouvelles, politiques.
Updated: 2 months 1 week ago

Décès de Philippe COMPAORE : Faire-part

Tue, 20/06/2023 - 12:30

Le personnel de la Société GECAUMINE SA a le profond regret de vous annoncer le Décès de son Directeur Général Philippe COMPAORE dans la nuit du 19 au 20 Juin 2023 à Paris.

Le Programme des obsèques vous sera communiqué ultérieurement.

Union de prière !

Categories: Afrique

Secteur 5 de Koudougou : Une station d'essence en flammes

Tue, 20/06/2023 - 12:12

Aux environs de 8h, ce mardi 20 juin 2023, un incendie s'est déclenché dans une petite station d'essence au secteur 5 de la ville de Koudougou, province du Boulkiemdé, région du Centre-ouest.

Selon des riverains, l'incendie s'est déclenché au moment où un camion-citerne était en train de ravitailler ladite station.

Alertés, les sapeurs-pompiers accompagnés de la police se sont déportés sur les lieux pour tenter de maîtriser le feu.

Pour le moment, aucune perte en vie humaine. Selon certains riverains, un pompiste aurait été blessé et conduit à l'hôpital.

A l'heure où nous quittions les lieux, (10h) l'incendie n'avait toujours pas été totalement maîtrisé.

Prince Omar
Lefaso.net

Categories: Afrique

Recrutement de consultants pour la conduite des études techniques de réalisation d'infrastructures (Prolongation de délai de dépôts des dossiers)

Tue, 20/06/2023 - 11:00

AVIS D'APPEL D'OFFRES POUR LE RECRUTEMENT DE CONSULTANTS POUR LA CONDUITE DES ETUDES TECHNIQUES DE REALISATION D'INFRASTRUCTURES DANS LES COMMUNES FRONTALIERES DE DANDERESSO (MALI) - SINDO (BURKINA FASO) ET DE KOLOKO (BURKINA FASO) - FINKOLO (MALI) (Prolongation de délai de dépôts des dossiers)

Interpeace est une organisation internationale pour la consolidation de la paix dont le siège est basé à Genève, en Suisse. Depuis plus de deux décennies, elle accompagne les populations et les autorités dans la consolidation de la paix en renforçant les capacités locales de gestion pacifique des conflits. Interpeace intervient au Mali et au Burkina Faso et met en œuvre des programmes promouvant des processus de dialogue inclusifs qui transforment, réduisent et préviennent les conflits violents.

Dans le cadre du projet « Brique par brique : renforcer la cohésion sociale et prévenir les conflits à la frontière Mali-Burkina Faso », financé par la Fondation PATRIP, Interpeace est à la recherche d'un consultant ou bureaux d'études pour la réalisation des études techniques en vue de la construction des infrastructures.

Objectif de la mission : Réaliser des études d'Avant-Projet Sommaires et Détaillées (APS/APD) des infrastructures ci-dessus désignées.

Les missions sont détaillées dans les termes de référence.

Allotissement

Pour la réalisation des études techniques, les missions ont regroupées en sept lots répartis suivant deux axes :

AXE 1 : FINKOLO-KOLOKO.

Lot 1 : Infrastructures socioéconomiques (Marché, magasin, poulailler)

Construction de Marché au profit des populations transfrontalières dans le village de Heremakono, commune de Finkolo ;

Construction d'infrastructures pour renforcer la production agricole des femmes (Magasin de stockage) dans le village de Missidougou, commune de Finkolo ;

Construction d'infrastructure pour l'élevage commun des volailles au profit des femmes dans le village de Sifarasso, commune de Koloko.

Lot 2 : Infrastructures agropastorales (Piste à bétail)

Construction de pistes à bétails pour canaliser la transhumance entre les communes de Koloko et de Finkolo.

Lot 3 : Infrastructures hydrauliques (Retenue d'eau)

Construction d'infrastructure pour disponibiliser l'eau pour le maraîchage et le breuvage des animaux (retenue d'eau) dans la commune de Sintasso, commune de Koloko.

AXE 2 : SINDO-DANDERESSO

Lot 4 : Infrastructures de franchissement

Aménagement de deux ouvrages de franchissement entre les communes de Danderesso et de Sindo.

Lot 5 : Bâtiments

Construction d'un bâtiment de transformation des produits locaux dans la commune de Sindo

Lot 6 : Aménagement de plaines

Aménagement de 40 ha plaines, des espaces cultivables dans tous les villages concernés entre les communes de Danderesso et de Sindo.

Lot 7 : Infrastructures hydrauliques

Protection des berges des marigots dans tous les villages concernés entre les communes de Sindo et de Danderesso.

La description des lots et l'ensemble des conditions et exigences sont prévus dans les termes de référence complets.

Les candidats à cet appel ne peuvent soumettre leurs dossiers de candidature que pour deux (02) lots au plus.

Les bureaux d'études intéressés par le présent appel d'offres peuvent retirer le dossier d'appel d'offres, de 09h à 13h et de 14h à 16h à l'adresse suivante : Interpeace, Bureau de Ouagadougou, Quartier Ouaga 2000-Secteur 54, Section 288 A. Tel : +226 25 37 53 74.

Dates de dépôt des offres

Initialement prévue pour le 16 juin 2023, la date limite de réception des offres a été reportée au 30 juin 2023, à 15 heures GMT à l'adresse suivante : Interpeace, Bureau de Ouagadougou, Quartier Ouaga 2000-Secteur 54, Section 288 A. Tel : +226 25 37 53 74.

L'ouverture des plis se fera le vendredi, 30 juin 2023, à 16 heures GMT en présence des représentants des soumissionnaires qui souhaitent y assister. Elle aura lieu dans les locaux d'Interpeace, sis à Ouaga 2000-Secteur 54, Section 288 A.

Categories: Afrique

Appel à candidatures : Recrutement 1re Promotion du Certificat en Conseil, Études et Recherche

Tue, 20/06/2023 - 10:30

Le Centre Africain d'Expertise en Gestion, Économie et Innovation (CAGEI) informe le public de de l'ouverture d'une session de formation certifiante en ligne en Conseil, Études et Recherche en gestion

 Objectif

Formation pratique par la recherche, ce certificat vise à développer les capacités et compétences des auditeurs à mener, de façon autonome, des travaux de recherche de type académique ou à délivrer des prestations d'étude et de conseil en sciences de gestion.

 Public cible

Consultants ou futurs consultants, Analyste et chargés d'études, Enseignants chercheurs ; Managers ; Dirigeants, Étudiants, Etc.

 Organisation de la formation

Le certificat est organisé en 6 modules de 150 au total et se déroule en ligne à partir de notre propre plateforme de formation à distance. Le contenu indicatif de la formation est le suivant :

 Fondamentaux en Sciences de gestion
 Conduite d'un projet de recherche
 Méthodologie quantitative
 Méthodologie qualitative
 Métier de consultant : démarches, outils et méthodes
 Soumission et exécution Projet de recherche/ Projet d'études/ Mission de conseil

 Équipe de Formateurs

La formation est coordonnée par les Professeurs Lirassê AKOUWERABOU et Mamadou TOE, Maitres de conférences en Sciences de gestion, Enseignants-chercheurs

L'équipe de formateurs est constituée d'enseignants chercheurs et de consultants internationaux du Burkina Faso, Togo, Sénégal, Canada et Cameroun

 Calendrier de la session

 Inscription : jusqu'au 15 juillet 2023
 Période de cours : soir et week-end
 Début des cours : 24 juillet 2023

 Conditions de recrutement

Le certificat est ouvert aux candidats ayant le niveau BAC + 2 au moins. Il est délivré aux candidats ayant validés les modules avec une moyenne générale de 12 au moins.

 Coût de la formation

Pour cette session, le coût de la formation est exceptionnellement fixé à :
 450 000 f cfa pour les candidatures individuelles
 500 000 f cfa pour les candidatures institutionnelles
Nb : les frais de formation pour les candidats individuels sont payables en 3 tranches

 Inscription

Le formulaire de candidatures est disponible à travers le lien suivant
https://forms.gle/JD9VCM11c3KymQAU9

Pour plus d'information sur nos offres de formation, Merci de visiter notre site Web
www.lecagei.com

Contact
Info line 25 45 37 57
WhatsApp : +226 78398855
E- mail : cagei.int@gmail.com
infos@lecagei.com

Categories: Afrique

Décès de COULIBALY Dioboussi Minata : Remerciements et faire-part

Tue, 20/06/2023 - 08:30

La grande famille COULIBALY à Dinkiéna (Commune de Solenzo) ;

COULIBALY Zoubiéssé et frères, sœurs, fils et filles à Dinkiéna, Nouna, Dédougou et Ouagadougou ;

La grande famille COULIBALY à Bayé / Solenzo ;
COULIBALY Aboubacar et frères, sœurs, fils et filles à Bayé / Solenzo ;
La veuve COULIBALY Labani à Bayé / Solenzo ;

COULIBALY Sia, Ingénieur des Eaux et Forêts à Ouagadougou et frère COULIBALY Dihizou, Premier Président de la Cour d'Appel de Bobo - Dioulasso et leurs sœurs :

COULIBALY Lénaboua Mariame à la Commission de l'UEMOA à Ouagadougou, Mme SÉBRÉ née COULIBALY Fatoumata, Directrice de la Pharmacie Minitché et COULIBALY Djénéba, Pharmacienne, toutes à Ouagadougou, COULIBALY Tibirihan Enseignante à Darsalami (Houet), leurs fils et filles, COULIBALY Sita à Ouagadougou, ;

Les grandes familles alliées TIBIRI à Dinkiéna, NIKIÈMA, SARÉ et SÉBRÉ à Ouagadougou

Remercient tous ceux qui de près ou de loin les ont soutenus lors de la maladie, du décès, de la levée du corps et de l'inhumation de leur sœur, mère, grand - mère et arrière grand - mère COULIBALY Dioboussi Minata, décès survenu à Ouagadougou le 22 mars 2023 de suite d'une maladie, suivi de son enterrement le 23 mars et de la cérémonie du doua du 40e jour le 30 avril 2023 à Bama (province du Houet).

Les familles remercient :

 le Chef de Bama, Sa Majesté SANOU Oumarou et ses notables ;
 l'Imam SORÉ Hamadé et sa suite, les jeunes et toute la population du Quartier 5 de Bama ;

 l'Iman SANOU Ali de la grande mosquée de Bama et tous les imams de Bama ;
 l'Imam DEMBÉLÉ Oumar à Bobo - Dioulasso ;
 Mr. OUATTARA Bamory et tous les OUATTARA à Bama ;
 Mr. OUATTARA Kalifa à Karangasso Vigué ;

 toute la population de Bama et des localités environnantes ;
 les populations de Dinkiéna et de Bayé / Solenzo ;
 les ressortissants de Dinkiéna, de Sanaba, de Daboura, de Kiè, de Dissankuy et de Bayé résidents à Ouagadougou, Bobo-Dioulasso, Dédougou, Bama et Banakélédaga.

Les familles remercient également :

• le Directeur Général des Eaux et Forêts à Ouagadougou et son personnel ;

• le Directeur Régional de l'Environnement à Bobo - Dioulasso et son personnel ;
• le Directeur Général de l'Ecole Nationale des Eaux et Forêts et son personnel ;

• le Président du Conseil Supérieur de la Magistrature à Ouagadougou ;
• les différentes délégations du Ministère de la Justice conduites par Mme la Secrétaire Générale, puis par Mr le Directeur de Cabinet ;

• Mr le Procureur Général près la Cour d'Appel de Bobo - Dioulasso ;
• Mr. le Bâtonnier de l'Ordre des Avocats du Burkina Faso ;

• l'ensemble de la famille Judiciaire (Chefs de juridiction, Magistrats, Greffiers, Avocats, Notaires, Huissiers, Garde de Sécurité Pénitentiaire, Interprètes, Chauffeurs) ;

• Mr. le Commissaire en charge des Mines et tout le personnel de la Commission de l'UEMOA à Ouagadougou ;

• la Gendarmerie, la Police, les Eaux et Forêts, la Préfecture-Mairie, le Centre Médical et l'Union des Coopératives des Producteurs de Riz de Bama ;

• les délégations des enseignants de Darsalami, Toussiana et Bobo - Dioulasso ;
• l'Ordre national des Pharmaciens et tous les Pharmaciens venus de Ouagadougou, de Bobo - Dioulasso et d'autres villes ;

• le Directeur Général des Grossistes Pharmaceutiques et les collaborateurs de la Pharmacie Minitché à Ouagadougou ;

• le Directeur Général de Coris Holding et son personnel à Ouagadougou ;
• le Président Directeur Général de la Société Travel and Trade Burkina à Ouagadougou ;

• le personnel soignant de la Clinique Philadelphie à Ouagadougou ;
• les promotionnaires d'Ecoles et d'Universités des enfants de la défunte ;

• les voisins des quartiers à Ouagadougou et à Bobo - Dioulasso ;

• Toutes les personnes qui les ont soutenus de près ou de loin dans cette dure épreuve.

La famille s'excuse d'avance auprès de tous ceux dont les noms n'ont pas pu être cités.

Que Dieu vous récompense de vos multiples soutiens.

Union de prière pour le repos de l'âme de la maman.

Categories: Afrique

Baccalauréat 2023 : « Tout est mis en œuvre pour que les examens se déroulent dans de bonnes conditions », rassure Ibrahima Sanon du ministère de l'Education nationale

Tue, 20/06/2023 - 01:28

La composition des épreuves du baccalauréat approche à grands pas. Du 20 juin au 7 juillet 2023 sur l'ensemble du territoire national, les candidats seront face aux épreuves dans diverses matières. Le secrétaire général du ministère en charge de l'Education nationale, Ibrahima Sanon, donne les détails de la préparation de l'examen dans cette interview.

Les épreuves du baccalauréat au Burkina Faso se dérouleront du 20 au 7 juillet 2023. Cette année, il y a combien de candidats inscrits ?

Ibrahima Sanon : Pour cette année, il y a 136 110 candidats inscrits avec 68 717 filles et 67 393 garçons. Le pourcentage des filles dépasse celui des garçons.

Quelles sont les mesures qui ont été prises pour permettre aux candidats qui sont dans les zones d'insécurité de composer ?

Malgré la situation sécuritaire, le ministère en charge de l'Education nationale a tout mis en œuvre pour que les examens se déroulent dans de bonnes conditions. Actuellement, nous acheminons les épreuves au niveau des différents centres d'examen avant la fin de la semaine. Le baccalauréat concerne l'ensemble du pays. Et nous sommes dans une situation d'insécurité. Donc, il faut prendre les dispositions nécessaires pour que les épreuves arrivent partout. Vous pouvez être rassurés que de la même manière que les examens du CEP et du BEPC se sont bien déroulées, c'est dans ces mêmes conditions que l'examen du baccalauréat va se dérouler. Tous les élèves qui sont dans des zones à défi sécuritaire pourront prendre part à l'examen dans de bonnes conditions. Donc des mesures nécessaires ont été prises afin que tous les élèves qui sont dans des zones à fort défi sécuritaire puissent prendre part à l'examen dans de bonnes conditions.

Est-ce que les sujets ont été proposés par rapport au niveau des élèves ? Parce qu'au CEP, beaucoup de gens se sont plaints que les sujets n'étaient pas adaptés au niveau des élèves…

Les sujets proposés ne vont jamais en dehors du programme enseigné. Donc c'est l'évaluation du contenu qui a été enseigné. Chaque année, les élèves arrivent à tirer leur épingle du jeu. Nous sommes convaincus que cette année également, ça sera le cas. Concernant les sujets du CEP, c'est vrai que les sujets étaient un peu difficiles mais ils faisaient partie du programme enseigné. Nous n'avons pas encore les résultats mais ce sont les résultats qui nous permettront d'apprécier réellement si les sujets ont été difficiles. Pour ce qui est du baccalauréat, nous ne connaissons pas le contenu des sujets. Mais c'est toujours une équipe qui procède au choix des sujets proposés par les enseignants. Voilà pourquoi nous osons croire que les sujets ne seront pas au-delà du niveau des élèves.

Qu'est-ce qui est fait au niveau du ministère pour éviter les fuites de sujet ?

Le système de sécurité qui est mis en place ne permet pas de fuite de sujets. Il n'y a pas de risque zéro mais tout est mis en œuvre pour qu'il n'y ait pas de fuite de sujets. Vous l'aurez certainement constaté ces dernières années, on ne parle plus de fuite de sujet. En tout cas, je ne me rappelle pas avoir entendu parler de fuite de sujets ces dernières années. Toutes les dispositions sont prises à ce niveau.

Cette année, y a-t-il une nouvelle série de baccalauréat qui a été ajoutée ou ce sont les mêmes séries que les élèves ont l'habitude de composer ?

Maintenant, nous avons le baccalauréat électronique, le baccalauréat professionnel, le baccalauréat H et le baccalauréat E. Ce sont des types de baccalauréat que nous avons en plus des traditionnels baccalauréat G1 et G2.

Est-ce que des mesures ont été prises pour éviter ce qui s'est passé au niveau de la proclamation des résultats du BEPC ? Où à Ziniaré 16 candidats déclarés admis ont été recalés après. A Ouagadougou également, il y a eu le cas des élèves n'étant pas été admis lors de la proclamation des résultats, qui ont été déclarés admis après…

Nous donnons toujours des instructions dans ce sens. Il s'agit des erreurs. Et elles sont humaines. Nous demandons toujours de procéder à des vérifications avant la proclamation des résultats. C'est vrai que ce n'est pas agréable de constater ce genre d'erreur. L'objectif recherché, c'est de tout mettre en œuvre afin que ces erreurs ne se produisent pas. Chaque fois, nous interpellons les présidents de jury à procéder à des vérifications et à des re-vérifications, afin d'être sûrs qu'il n'y a pas de décalage au niveau des notes. Ce sont les décalages qui amènent très souvent ces erreurs. Mais le plus important, c'est qu'on arrive toujours à rattraper cela. Lorsqu'on proclame les résultats, on dit toujours que c'est sous réserve de contrôle approfondi. Nous prenons des dispositions pour éviter tout type d'erreur.

Certains accusent les correcteurs, d'autres accusent le nouveau logiciel. Véritablement, d'où proviennent ces erreurs ?

Ce sont des erreurs humaines. Ce ne sont pas des erreurs liées au logiciel. En introduisant les notes lorsque vous faites un décalage, toutes les notes seront finalement décalées. Maintenant si on ne prend pas le soin de vérifier manuellement, on va proclamer les résultats avec des erreurs. C'est ce qui a justement occasionné l'erreur de Ziniaré.

Mais est-ce qu'à l'international, cela ne va pas un peu jouer sur la crédibilité du baccalauréat du Burkina Faso ?

Les erreurs ne sont pas observées au niveau des sujets. Les erreurs sont dans la comptabilité des notes. C'est lorsque le contenu est remis en cause et c'est lorsqu'il y a une fraude au niveau des examens que la qualité du diplôme est remise en cause. La qualité de l'enseignement n'est pas remise en cause et la qualité des sujets n'est pas remise en cause. Partant de là, la qualité du diplôme n'est pas remise en cause.

Propos recueillis par Carine Daramkoum
Retranscription : Rama Diallo
Lefaso.net

Categories: Afrique

Burkina : Le gouvernement veut également miser sur les partenariats public-privé

Tue, 20/06/2023 - 01:15

Le Premier ministre Apollinaire Kyelem de Tambèla a présidé ce lundi 19 juin 2023 à Ouagadougou, la première session extraordinaire de l'année 2023 de la Commission de partenariat public-privé.

La session, qui a duré de 9h20 à 10h50, a permis d'examiner la liste des projets retenus consensuellement à inscrire dans la Banque intégrée des projets envisagés en PPP (BIP-PPP) au regard de leur cohérence avec les priorités du gouvernement et les besoins des populations, leur niveau de maturité et leur aptitude à s'exercer en PPP (Partenariat public-privé) qui reste une modalité de la commande publique.

« Cette banque de projets va permettre de pousser au niveau de la réalisation des infrastructures, de sorte que dans quelques années, nous puissions avoir des infrastructures de qualité avec les partenaires privés qui vont nous accompagner ; parce qu'aujourd'hui, l'Etat essaie de faire des efforts comme il peut, mais on a aussi besoin de partenaires privés, qui ont souvent les ressources, l'expertise et qui ont envie de contribuer. Donc, c'est voir comment engager ces partenaires privés-là sur des chantiers prioritaires, de sorte à ce que nous puissions réaliser des objectifs de développement, sans avoir forcement à endetter l'Etat », rend compte à l'issue de la rencontre, le ministre de l'économie, des finances et de la prospective, Dr Aboubacar Nacanabo.

Il a expliqué qu'à ce stade, il n'y a pas de noms de partenaires privés intéressés, il s'agit pour le moment de valider les projets qui vont être mis dans la banque intégrée des projets. « C'est en ce moment que nous allons chercher les partenaires. Pour le moment, nous n'avons pas une liste de partenaires, nous avons seulement une liste de projets, que nous allons présenter aux partenaires. Il y a vraiment des projets très intéressants qui peuvent amener les partenaires à nous accompagner et, bien-sûr, à réaliser aussi des bénéfices », soutient le ministre Nacanabo, pour qui, jusqu'à ce jour, les projets déjà réalisés avec les partenaires privés se passent bien.

Le Premier ministre, lui, se convainc que face à l'amenuisement de l'aide publique traditionnelle au développement et à la rareté des financements concessionnels, les partenariats public-privé se présentent comme une alternative de plus en plus incontournable et indispensable pour la réalisation des projets structurants et la réduction du gap infrastructurel nécessaire à booster la croissance et répondre aux besoins croissants des populations.

O.L
Lefaso.net

Categories: Afrique

Tribunal de Grande Instance de Ouagadougou : « Je souhaite qu'un jour vous fassiez la politique pour comprendre certaines choses », Vincent Dabilgou au procureur

Tue, 20/06/2023 - 01:10

Depuis le jeudi 15 juin 2023, les prévenus au procès Vincent Dabilgou sont entendus à la barre. Tour à tour, chacun a donné sa version des faits. Ce lundi 19 juin 2023, a été appelé à la barre l'élément central de ce procès, en la personne de Vincent Dabilgou. Poursuivi pour les faits de détournement de deniers publics, financement occulte de parti politique et blanchiment de capitaux, le président du Nouveau temps pour la démocratie (NTD) est formel et catégorique sur sa position : il ne reconnaît pas les faits.

L'audience de ce jour était très attendue en ce sens que le tribunal devait entendre à la barre le prévenu principal de cette affaire, Vincent Dabilgou. Drapé dans un vêtement Faso dan fani comme depuis le début du procès, le tribunal a fait face à un Vincent Dabilgou décontracté par moments et décontenancé quelques fois. Interrogé sur ses relations avec les différents prévenus dans cette affaire, il explique que certains sont de son parti, d'autres sont juste des agents du ministère.

"Je connais M. Koanda parce qu'il est de la SOPAFER-B et c'est là qu'on s'est connu. On était ensemble dans un parti et il m'a rejoint au NTD. Pour ce qui est de Ousmane Sigué, je ne le connais pas personnellement. Quand on fait nos réunions je ne le vois pas, mais je sais qu'il est du ministère. Jean Gabriel Séré lui, m'a été proposé par un ami que je respecte beaucoup pour occuper le poste de Directeur des affaires financières. En ce moment, mon prédécesseur avait laissé une femme à ce poste. Ce n'est que cinq ou six mois plus tard, quand cette dernière a réussi à un concours et qu'elle devait partir, que je lui fait appel pour la remplacer. Il n'était pas de mon parti jusqu'à l'approche des campagnes où mon ami qui était de mon parti et qui me l'avait proposé m'a fait savoir qu'il voudrait nous rejoindre pour être député. C'est comme ça qu'il a intégré le NTD" a t'il expliqué.

Pour ce qui est du contrat d'approvisionnement en carburant passé entre la SOPAFER-B et Green Energie, Vincent Dabilgou dit ne pas être au courant. De ses dires, la SOPAFER-B est une structure autonome et n'a pas besoin de l'aval du ministère pour contracter. Il soutiendra à ce propos : "La SOPAFER-B est une société d'Etat. Elle ne rend pas compte de sa gestion. Je ne suis pas informé du contrat qui la lie avec Green Energie. Ce n'est pas dans la tradition des sociétés d'état de se référer au ministère. Elles ont un conseil d'administration qui s'occupe de cela. Lors de son passage à la barre, M. Malick Koanda, Directeur général de la SOPAFER-B a soutenu que c'était un don. Si c'en était un, je crois qu'il m'aurait contacté directement pour en savoir plus, on se connait"

De ces observations, plusieurs éléments ont été relevés par le procureur. "Au niveau du ministère vous avez deux comptes à ECOBANK. Le premier est un compte trésor. De ce compte dont vous êtes l'ordonnateur, des dépenses à hauteur de centaines de millions ont été faites sans aucune justification et ces dépenses ont été attribuées à des marchés fictifs, qu'avez-vous à dire sur cette question ?" "Il est vrai que je suis ordonnateur du compte trésor à ECOBANK, mais mon rôle c'est d'attribuer les plans de passation de marché. Je ne signe pas de chèque sur ce compte. Ce n'est pas moi qui m'occupe de ça. Je ne suis pas chargé de gérer des contrats. L'Autorité supérieure de contrôle d'Etat et de lutte contre la corruption (ASCE-LC) m'a contrôlé trois fois et ne m'a jamais incriminé pour mauvaise gestion des fonds sur ce compte. S'il est vrai que c'est du même compte trésor dont on parle, ce sont des marchés réguliers qui sont conclus. Pour ce qui est du second compte, je n'ai pas ordonné de dépenses" s'est il défendu.

Au sujet du financement occulte de parti politique, le procureur fait observer au tribunal que dans les procès verbaux, Vincent Dabilgou a clairement précisé que certains fonds lui ont été donnés par des partenaires qu'il a nommément cités. "Aucun d'eux n'a reconnu avoir donné un kopeck au prévenu. Il a affirmé avoir reçu 80 millions de la part de l'APMP, alors qu'il s'agissait plutôt de cinq millions. A la fin de la campagne, un bilan a été établi. Nous avons demandé au trésorier du NTD si le budget du parti aurait pu servir à financer la campagne et il a clairement indiqué que c'était impossible. C'est lui qui gère le patrimoine du parti, si lui même dit que les ressources du parti étaient insuffisantes, je ne sais pas quelle preuve on veut de plus" a pesté le procureur.

En réponse à cette observation, Vincent Dabilgou précise que les financements dans les partis politiques viennent de toute part et que le trésorier n'a par devers lui qu'une partie des ressources devant servir à la campagne. "Tout d'abord, dans notre pays il n'y a pas une loi qui interdit à un privé de financer un parti politique. Il n'y en a pas. Il y a beaucoup de financements et ils viennent de partout. Même aux États-Unis, les partis seuls ne peuvent pas financer leurs campagnes. Ils sont épaulés par le privé. Je ne comprends pas pourquoi aussi ces derniers ont tous nié le fait qu'ils m'aient prêté main forte. Cela dépend aussi de comment l'interrogatoire a été mené. Tout ce que je peux dire c'est que je connais bien ceux qui m'ont soutenu et moi Dabilgou, je ne peux pas mentir sur un opérateur économique. Je ne comprends pas pourquoi c'est ici qu'on se plaint qu'un privé à apporté son soutien pour des élections. En politique, ça ne se passe pas comme vous pensez. Je souhaite qu'un jour vous ayez des ambitions politiques comme je les ai eues pour comprendre certaines choses" a t'il dit avant que la salle n'éclate de rire.

Dans ses interrogations, le procureur s'est appesanti sur l'achat des motos pour le parti. Au prévenu, il a posé la questions suivante : "Connaissez-vous M. Seydou Compaoré ?" A cette question le prévenu répondra : " Non je ne le connais pas." Se saisissant de cette réponse, le procureur brandira le contenu du procès-verbal pour attester que Vincent Dabilgou verse dans le mensonge. "M. le président nous avons ici deux rapports qui ont été versés à notre dossier. Il a dit qu'il ne connait pas M. Seydou Compaoré, vendeur de motos. Mais nous avons des communications Whatsapp qui montrent clairement que Vincent Dabilgou connait très bien ce monsieur, lesquelles communications sont afférantes à l'acquisition de motos. S'il dit qu'il ne le connait pas, c'est archi-faux. Je précise aussi qu'il y a un certain M. Rouamba qui a confectionné des gadgets pour le parti et il a été payé par chèque. Ce chèque a été touché au niveau du compte ECOBANK dont il est ordonnateur. Dans l'un des téléphone du prévenu M. le président, les données ont été savamment et minutieusement effacées. On nous a demandé la somme de douze millions fcfa pour que toutes ces données puissent être rétablies" a relevé le procureur.

A ces propos, Vincent Dabilgou rétorque qu'il n'a jamais demandé à M. Rouamba de confectionner des gadgets pour son parti. Pour ce qui est des motos, il précise qu'il n'était pas le seul a avoir un besoin de motos. "Jean Gabriel Séré et moi sommes du même parti. Il était lui aussi en lice pour la députation. En dehors de ce que nous mettons à la disposition de chaque candidat, chacun apporte ses propres fonds. Il avait lui aussi besoin de motos. Je n'ai acheté aucune moto avec un quelconque fournisseur. C'est avec Megamonde que j'ai eu des motos que je n'ai d'ailleurs pas fini de payer. Ne savez-vous pas que certains remportent les élections sans jamais se rendre dans leurs localités ? J'en connais plein. Je peux les citer. Personnellement, je suis allé carrément à la fin de la campagne chez moi. Mais ça ne m'a pas empêché d'être élu. Quand vous faites la politique vous avez rendez-vous avec l'histoire, pas avec des motos" dira t'il d'un ton menaçant, avant que la salle ne s'esclaffe à nouveau.

L'audience se poursuit au Tribunal de grande instance avec le prévenu.

Erwan Compaoré
Lefaso.net

Categories: Afrique

Burkina/Ligue des consommateurs : « Nous insistons qu'il faut qu'on revoit le coût de la communication à la baisse », Dasmané Traoré

Tue, 20/06/2023 - 01:05

La Ligue des consommateurs du Burkina (LCB) a organisé une conférence de presse ce lundi 19 juin 2023 à Ouagadougou pour interpeller l'autorité burkinabè sur plusieurs points. Elle réclame entre autres, la baisse des tarifs de communication téléphonique et du coût des produits pharmaceutiques.

Ces points sont, entre autres, la mise en place d'une centrale d'achat des produits de grande consommation dont les outils de mise en œuvre sont déjà élaborés, le renforcement des capacités opérationnelles des structures de veille et des services étatiques de contrôle et de répression, l'interdiction de la vente du gaz butane par les distributeurs non-agréés telles les quincailleries, les boutiques et engager des opérations de récupération des bouteilles de gaz butane qui se trouvent dans les circuits parallèles, l'interdiction de la vente de boissons frelatées et celles dites énergisantes afin de préserver la santé de notre jeunesse. La Ligue des consommateurs souhaite également que les autorités rendent effective l'application des mesures prises dans le sens de résorber la vie chère au Burkina. Elle a aussi interpellé le gouvernement sur la contrefaçon des matériaux de construction et le mauvais suivi des travaux de construction des bâtiments.

Selon le président de la Ligue des consommateurs du Burkina, Dasmané Traoré, les acquis que la LCB a montrés sont le fait que depuis 2019, la ligue court derrière l'ARCEP pour lui demander de revoir la situation des sociétés de téléphonies mobiles au Burkina Faso d'autant plus que les cahiers de charges ont été élaborés depuis l'entrée de ces opérateurs au niveau du Burkina.

Le président de la Ligue des consommateurs du Burkina, Dasmané Traoré

« S'il y a une dynamique au niveau de l'évolution du secteur, il devait y avoir une dynamique dans l'évolution des textes de façon à ce que cela concorde avec le moment. Aujourd'hui, l'ARCEP a fait un immense travail qui consiste, entre autres, à nous éviter la rupture définitive de nos bonus et aussi leur utilisation à travers les réseaux, mais il faudrait qu'il y ait une certaine transparence dans cet état de fait. Transparence parce que si ça doit être utilisé vers un autre réseau, que ce soit dans les mêmes valeurs que le temps imparti soit égal et que ce soit le temps réel. D'autre part, il faudrait que la non rétention des bonus soit une réalité. Nous insistons qu'il faut qu'on revoit le coût de la communication à la baisse mais aussi qu'on fasse de sorte à ce que cette communication à terme puisse être la plus fluide possible. Au niveau des zones où heureusement il n'y a pas eu d'intervention, où il n'y a pas eu de perturbations sur le plan sécuritaire, que la fluidité y soit », a-t-il expliqué.

Au niveau des pharmacies, le président de la Ligue des consommateurs du Burkina continue en disant qu'un travail a été abattu de façon à ce qu'il n'y ait pas de pharmacies par terre. « Nous disons que le contexte actuel ne convient pas à une augmentation de prix. Il faudrait avoir pitié du Burkinabè qui peine aujourd'hui à joindre les deux bouts. Le domaine de la santé est tellement sensible qu'il est souhaitable que les pharmacies n'augmentent pas les prix. Nous demandons au syndicat des pharmaciens de revenir sur la décision et de laisser toute raison gardée pour que nous puissions nous approvisionner librement », a souligné Dasmané Traoré.

Carine Daramkoum
Lefaso.net

Categories: Afrique

Burkina : « Si l'Etat se décide vraiment, dans les années à venir, on peut exporter le riz », convainc Toussaint Ouédraogo, entrepreneur

Tue, 20/06/2023 - 01:00

Responsable de AM Fitness, de clubs omnisports et du groupe Afrique Métal basés à Koudougou (capitale régionale du Centre-ouest), Toussaint Ouédraogo est également un entrepreneur agricole qui nourrit le rêve ardent de voir son pays, le Burkina Faso, assurer sa souveraineté alimentaire. Entre deux activités, en cette journée de vendredi, 26 mai 2023 à Koudougou, Toussaint Ouédraogo, par ailleurs président du parti « La Marche pour la patrie, LMP », créé en décembre 2019, a bien voulu se prêter à nos questions sur ses activités entrepreneuriales.

Lefaso.net : Vous êtes un homme à plusieurs casquettes, politique, mais aussi entrepreneur avec des activités diverses. Présentez-nous vos activités !

Toussaint Ouédraogo : Nous sommes dans la promotion du sport, depuis 2016. Nous essayons, à notre matière, de faire la promotion des sports, notamment le sport de maintien, dans la cité du cavalier rouge. En plus des activités sportives, nous sommes dans l'agro-business à travers notamment la pisciculture, la maraîcher-culture, les cultures de contre-saison.

Vous détenez des salles de gym, pour le sport. Quel est le public cible ?

Nos salles de gym sont ouvertes à toute la population : jeunes, enfants, personnes âgées. La preuve en est qu'au sein de notre club omnisport, vous avez des clubs d'arts martiaux, beaucoup plus réservés aux enfants de trois à 20 ans. Nous avons également la salle de fitness, qui reçoit des personnes âgées avec lesquelles nous travaillons pour essayer de prévenir certaines maladies cardio-vasculaires dues à un manque d'activités sportives (ce que nous appelons le sport de maintien). A côté de cela, nous avons le sport pour les jeunes, notamment la musculation, qui comprend deux compartiments, à savoir l'haltérophilie qui est la musculation pour les compétitions et le body building qui est une passion pour certains de travailler leur corps, le physique.

Comment êtes-vous organisés dans la ville ?

Nous avons actuellement deux salles de sport, une salle au quartier « Burkina » et une autre au quartier « Dapoya ». Parallèlement à nos salles, nous utilisons beaucoup aussi les espaces vides de la ville, notamment la place de la nation, l'espace de l'université, pour proposer le sport pour tous. Le sport pour tous, ce sont des séances aérobic, des séances populaires accompagnées de musique, pour permettre aux populations, à tous ceux qui veulent, de faire le sport ; parce que ce n'est pas tout le monde qui peut venir en salle de gym. Comme notre objectif, c'est de promouvoir le sport pour le bien-être de tous, nous exploitons ces espaces vides également pour faire des séances plus populaires et des séances d'étirements. Dans le même esprit, nous organisons chaque dernier samedi du mois, une marche dénommée « la marche de la circulaire », par laquelle nous arpentons des artères de la ville, sur une distance de dix à douze kilomètres.

L'objectif est de familiariser les gens à la marche, parce que ce n'est pas facile, les gens n'y sont pas habitués. Mais ensemble, nous allons à un rythme acceptable et supportable par tous. Nous avons commencé cette initiative en 2016 avec la traversée pour Réo (située à une dizaine de kilomètres de Koudougou : ndlr). Ensuite, nous avons emprunté les artères de la ville de Koudougou et même des communes voisines comme Ramongo. Mais depuis pratiquement une année, nous avons adopté la « marche de la circulaire ». Nous en tirons beaucoup de satisfaction, parce que nous voyons que grâce à ces activités que nous lancées en 2016, les gens s'adonnent de plus en plus au sport ; vous rencontrerez aujourd'hui des groupes de personnes qui organisent des marches sur Koudougou-Réo, Koudougou-Goundou, etc.

Comment les gens arrivent à prendre part à ces activités populaires ? Est-ce gratuit ?

Ce sont des activités qui sont ouvertes à tout le monde, et la participation est libre et gratuite. Nous donnons rendez-vous aux gens au niveau de la salle de gym au quartier Burkina (où nous sommes actuellement) à partir de 5h30, pour démarrer la marche. En général, au bout de deux heures, nous avons bouclé le circuit par une séance d'aérobic. L'objectif, c'est vraiment de donner le goût du sport aux gens, l'envie de pratiquer le sport ; c'est très bénéfique. Comme tout le monde ne peut pas venir en salle, par la marche, qui est un sport complet, les gens peuvent tirer beaucoup de profit en participant.

C'est pour tout âge et lors de ces marches, vous avez effectivement des personnes de tous les âges. Ce sont vraiment des séances qui ne demandent rien aux participants, quand les gens se retrouvent, ce sont souvent de l'eau plate qu'ils boivent et ce sont des éléments que nous offrons, et même que le plus souvent, vous avez de bonnes volontés qui proposent 500, 600 F CFA pour offrir de l'eau aux participants. C'est en toute familiarité et convivialité et c'est cela aussi l'objectif.

Quelles sont les catégories de personnes qui fréquentent le plus les salles de gym ?

On en a en majorité les seniors, les gens du troisième âge, la gent féminine et surtout les jeunes. La plupart du temps, les seniors, vu l'âge, ne peuvent plus faire une activité physique, ils sont souvent exposés à des soucis cardio-vasculaires, compte tenu de la sédentarité. Ils viennent et nous travaillons avec eux, de façon modérée, en fonction de leur aptitude. Cela se passe avec des équipements bien déterminés, tels que les tapis, le vélo… et des étirements. La gent féminine, c'est beaucoup plus pour le maintien ; parce que vous savez qu'aujourd'hui, nos habitudes alimentaires nous exposent souvent à certains problèmes de santé. Mais grâce aux activités sportives, on peut parvenir à brûler les calories qui sont nocives pour notre santé.

Donc, s'il n'est pas facile de faire attention souvent à ce qu'on mange, on peut, au moins, une fois qu'on consomme, venir en salle pour que le travail que le coach va vous proposer puisse brûler ces éléments nocifs à votre santé et vous mettre à l'abri de maladies. Il y a également le fitness, qui vise à tailler son physique et perdre souvent un peu de graisse. Quant aux jeunes, c'est plus pour la musculation ; parce qu'actuellement, ici, nous avons un club d'haltérophilie qui participe aux compétions, notamment le championnat national. Nous avons également des compétitions à l'étranger de body building.

De nombreux jeunes sont inscrits pour cela et s'entraînent dans le cadre du club (nous sommes un club omnisport). Nous avons notre club et également des athlètes externes qui viennent ici s'entraîner. Etant un club omnisport, nous regroupons plusieurs disciplines. Pour les disciplines qui sont reconnues, nous avons le taekwondo, où nous avons les jeunes catégories, et nous sommes affiliés à la Fédération burkinabè de la discipline.

Nous avons également notre discipline d'athlétisme, dans deux semaines, nous allons lancer nos compétitions. Nous avons notre club d'haltérophilie, et nous sommes en train de mettre en place notre club de boxe, dont voici le matériel. C'est dire qu'en plus de nos salles de gym, nous avons des disciplines reconnues par les Fédérations nationales respectives et nous prenons part aux championnats nationaux. Donc, nous participons également, un tant soit peu, à la promotion du sport au plan national. Nous sommes donc à la fois un club omnisport pour les compétiteurs et une structure ouverte au public pour le sport de maintien et de loisirs.

Lorsqu'un citoyen arrive dans votre salle de gym pour faire le sport, comment vous l'orientez ?

Quand un visiteur vient en salle, il y a un entretien préalable. Cet entretien nous permet déjà de connaître ses motivations : en venant en salle, quels sont les objectifs qu'il veut atteindre ? En plus, l'entretien, c'est aussi pour permettre au coach de connaître les antécédents (médicaux). Par exemple, une femme qui vient et qui veut faire le sport dans la salle de gym, qui veut travailler ses abdos, perdre du poids, l'entretien va consister à savoir si dans les trois derniers mois, elle n'a pas accouché par césarienne. Si c'est le cas, nous ne pouvons pas travailler avec elle comme les autres, on lui soumet à des exercices et à un rythme à part ; parce que, qui dit césarienne dit chirurgie.

Donc, par les mouvements d'abdos que nous allons faire avec elle, ça peut jouer sur son intervention. L'entretien vient déceler tous les antécédents. Quand nous sommes face à une femme qui a subi une césarienne, il n'y a pas longtemps, le coach lui soumet à des exercices bien précis, en fonction de son état. Mais si la personne n'est pas exposée, on lui soumet à un rythme normal. Pour les gens qui veulent perdre du poids, travailler leurs abdos, nous demandons par exemple au participant d'être assidu pendant au moins trois mois, pour pouvoir observer des résultats.

Et quelle est la moyenne de séances acceptable par semaine ?

Nos salles sont ouvertes de lundi à samedi (sauf dimanche), de 17h30 à 22h. Nous demandons la musculation pour le sport de maintien, et pour les seniors, trois séances au moins par semaine. Et ces trois séances, c'est à vous de choisir vos jours. Mais nous proposons par exemple début de semaine, c'est-à-dire lundi, mercredi et vendredi. Mais celui qui peut venir également tous les jours, libre à lui. Au moins, c'est de respecter les trois jours et être assidu ; parce que si vous commencez et au bout d'une semaine, vous n'êtes pas là, ça devient compliqué, les résultats ne peuvent pas suivre. Une fois vous commencez, efforcez-vous ; c'est un objectif focus. A cela, nous complétons l'aspect alimentaire. Si vous voulez perdre du poids, raffermir vos abdos, que vous êtes assidus en salle et que vos habitudes alimentaires ne changent pas comme vous le suggère le coach, ça va être très compliqué. Donc, cela doit aller de pair : assiduité en salle et observation des consignes alimentaires. Ce sont des conseils que nous donnons aux gens.

Certains pensent que le sport est un domaine qui permet de donner une vie saine aux jeunes. Quel est votre commentaire sur cette opinion ?

Vous faites bien de relever cet aspect, parce que le sport fait changer les jeunes ; cela minimise leur fréquentation des lieux inappropriés. Je dirais que ce n'est pas uniquement les jeunes, même de grandes personnes, pour ne pas dire tout le monde. Un coach en salle, son objectif, c'est de tout faire pour mettre son sportif sur son meilleur jour. Vous savez que de nombreux gens viennent en salle pour le sport, mais ce n'est pas obligatoirement l'activité sportive en tant que telle ; ils sont stressés (par le travail, parfois à la maison). Mais une fois ils viennent en salle de sport, ils ont ce petit temps à eux, où ils peuvent se relaxer, souffler, oublier leur dure journée de travail, les corvées d'enfants. Si fait que nous sommes certes des coaches à travers des activités sportives, mais nous avons également pour rôle de mettre les participants au sport en confiance.

C'est en cela que votre question est très importante. Les jeunes, quand ils viennent ici, on remarque que beaucoup, c'est pour combler un vide. Aux heures de sport, vous verrez pleins de jeunes ici, qui se retrouvent et après le sport, ils sont là, jusqu'à tard, en train de bavarder, se taquiner. Le seul lieu où ils se sentent à l'aise et sont libérés, c'est quand ils sont entre eux, en salle de gym. Ça leur procure la joie et le sport occupe les jeunes qui viennent ici. Voyez-vous, il y a des jeunes, quand ils sont ici et on les appelle de venir boire, ils refusent, ils sont contents d'être ici. Si fait qu'ils viennent à 17h, mais repartent à la maison à 22h. C'est vraiment un cadre idéal pour décompresser, déstresser et même se fixer des objectifs dans la vie pour repartir d'un nouveau point. Donc, le sport occupe effectivement leur temps qu'ils n'ont plus le temps pour des actes non recommandables dans la société. En plus, le sport, ce n'est pas seulement un simple loisir ; c'est aussi un travail. On a des athlètes nationaux, internationaux qui gagnent très bien leur vie.

Avec les vacances, les enfants sont libres, donc exposés à des comportements de dérives. Quels conseils donneriez-vous aux parents ?

Je suggérerais aux parents de penser aussi à envoyer leurs enfants dans les camps vacances sports, tels que nous le faisons ici à partir de juillet avec le « camp vacances taekwondo » pour deux mois. Nous avons également le « camp vacances football », etc. Après l'année scolaire, il faut les canaliser parce que les enfants ont de l'énergie ; si vous ne les canalisez pas utilement, ils vont utiliser leur énergie ailleurs. C'est toujours bien de les envoyer à pratiquer des activités, pourquoi pas sportives, parce que cela améliore leur santé.

On sait que vous n'êtes pas un entrepreneur sportif seulement, vous êtes dans l'entreprenariat agricole. Quels sont les volets d'intervention ?

Sur ce point, je dirais que c'est une sorte de rage patriotique qui m'y a poussé également à fond ; parce que j'ai honte et cela me fait très mal, de constater que nous n'arrivons pas à atteindre l'autosuffisance alimentaire. Pourtant, nous avons les superficies adaptées et la main-d'œuvre nécessaire. C'est vraiment honteux que par exemple avec le conflit russo-ukrainien, on soit préoccupé à comment la situation peut impacter notre alimentation (le cas du blé). Ça fait mal de vivre ce genre de situations et dans un contexte où j'écoutais des chercheurs de l'INERA dire pourtant qu'on peut produire du blé au Burkina Faso.

C'est dans ce sentiment qu'on a décidé, depuis cinq ans maintenant, de se lancer dans l'agro-business, notamment la maraîcher-culture. Vous savez que le Centre-ouest est réputé également pour ses produits en maraîcher-culture, notamment les oignons, la tomate, etc. Actuellement, nous avons une superficie pas grande (parce que nous n'avons pas de gros moyens pour avoir plus) sur laquelle nous travaillons avec des jeunes. Cette année, nous avons récolté les oignons, pour la première saison. Nos attentes n'ont certes pas été comblées, à cause de manque d'eau, mais nous avons pu récolter une bonne quantité. En plus de cela, nous nous sommes lancés dans la pisciculture.

C'est hallucinant quand on se rend compte de la quantité de consommation nationale en poisson. Il en est de même pour la volaille. Une grande partie vient de l'extérieur. Nous pensons que ce sont des secteurs porteurs sur lesquels l'Etat doit vraiment avoir un œil pour nous permettre une souveraineté dans ce sens également. Il faut encourager et former les jeunes à s'orienter vers ces activités ; parce que la terre, si on la travaille sérieusement, elle peut être très généreuse. C'est la raison pour laquelle, nous nous sommes lancés dans cette activité.

Nous sommes certes à nos débuts, mais d'ores et déjà, on ne se plaint pas. Et comme côté gouvernement, il y a une sorte de volonté de booster l'agriculture, on espère que tout aille et que l'autosuffisance alimentaire soit une réalité pour notre pays. On peut même exporter, parce que nous avons tout pour le faire. Il faut accompagner les jeunes qui veulent s'y lancer, parce que ça demande un minimum : un terrain, des intrants, du matériel, etc. Pour un jeune, pour disposer de ces moyens, ce n'est pas évident. C'est pourquoi, je lance un appel vraiment à l'Etat, parce que ça va être un vrai ouf de soulagement, tant pour l'Etat lui-même que pour les jeunes, les populations dans le cadre de la création d'emplois.

Vous évoluez en coopérative ou en individuel ?

Au niveau de la maraîcher-culture, c'est en coopérative (et la maraîcher-culture, nous la faisons toute l'année). Il y a des jeunes au niveau du Sanguié, de Réo, avec lesquels nous travaillons. Il y a aussi des jardiniers avec lesquels on coopère indirectement ; on leur propose les intrants et le matériel (les pompes) et à la production, on voit comment on mutualise les efforts. Mais en plus de cela, j'ai personnellement un jardin par lequel je cultive diverses variétés, notamment la papaye, la mangue, etc. Il y a même des jeunes d'autres localités qui sont venus me voir dans ce sens pour me signifier leur volonté de travailler dans la maraîcher-culture dans leur zone. On n'a pas grand-chose, on leur apporte ce qu'on peut et je pense que cette année, nous allons aider ces jeunes-là à ce qu'ils lancent leur première campagne de production. Nous faisons avec ce que nous avons, ce que nous gagnons par exemple dans nos activités sportives, nous l'injectons dans l'agriculture.

Vous nourrissez de grandes ambitions en la matière également !

L'agriculture, c'est une question de souveraineté nationale. Il faut que le Burkina arrive à nourrir les populations burkinabè. C'est le minimum d'objectif qu'on puisse se fixer à très court terme. Un homme qui a faim n'est pas un homme libre. L'autosuffisance alimentaire est donc un b.a.-ba. Celui qui est affamé ne peut pas avoir des perspectives de développement. C'est inexplicable que le Burkina, à 80% de ses populations agricoles, se trouve en train de tout importer pour se nourrir. Même le riz, la grande partie vient de l'Asie. C'est triste. On peut pourtant produire en quantités suffisantes le riz ; nous avons des bassins aménagés : le Sourou, Bagré, Samandeni et bien d'autres plaines qu'on peut aménager. Si l'Etat se décide vraiment, dans les années à venir, on peut exporter le riz. Mais là, on n'arrive vraiment pas à comprendre quel est le problème et la politique de l'Etat. On ne sait pas pourquoi les gouvernements successifs, depuis la fin de la Révolution, n'arrivent pas à mettre l'accent sur cet élément primordial de la vie nationale.

L'entrepreneur burkinabè vit une crise sécuritaire en plus du Covid-19 qui a fait des dégâts. Comment peut-on relancer les entreprises burkinabè pour soutenir la lutte contre l'insécurité ?

Effectivement, je ne parlerai même pas d'entrepreneur, je dirais simplement l'acteur économique. Avec l'impact du covid doublé de la situation sécuritaire difficile, les acteurs économiques font face à de multiples défis qu'on n'imagine pas. Beaucoup ont des engagements en banque, mais avec la situation, ils n'arrivent pas à travailler. Ça devient compliqué. Sans oublier les obligations fiscales. L'Etat a annoncé des allègements, des rabattements au niveau de la fiscalité, mais on attend toujours. Nous n'arrivons pas à avoir accès aux zones de productions et d'écoulement, nous n'avons pas l'accompagnement de nos partenaires, mais pendant ce temps, nous devons honorer nos engagements bancaires et fiscaux.

Donc, nous demandons que l'Etat puisse voir au niveau des différentes chambres de commerce régionales, pour que tous les acteurs s'asseyent, réfléchissent pour voir quelles sont les solutions qu'on peut envisager pour soutenir un tant soit peu ces acteurs économiques ; parce que si ça continue ainsi, je crains que beaucoup d'entreprises ne ferment en 2024. Actuellement, un grand nombre d'entreprises agonisent. Si rien n'est fait donc pour soutenir l'économie et les acteurs économiques, nous pensons qu'en plus des difficultés sécuritaires, on tombe dans une crise économique.

Ce qui va aggraver la situation, pourrait-on croire !

Ce sera très grave ; parce que déjà avec la crise sécuritaire et son corollaire de crise humanitaire, si celle économique s'ajoute, ce sera intenable. L'Etat doit aider le secteur économique à l'aider après. Mais si l'Etat étouffe l'économie, après la sécurisation, on risque de tomber dans une autre crise et cela ne sera pas facile au regard de ce qui se passe sur le contexte mondial. Je voudrais donc demander aux autorités actuelles d'être regardant sur la situation que traversent les acteurs économiques de notre pays.

Nous ne disons pas de leur donner de l'argent, il faut essayer de les soulager, en subventionnant par exemple certains produits, notamment les matières premières, en essayant de voir certains aspects fiscaux et en essayant d'échanger avec certains partenaires financiers envers lesquels les acteurs économiques ont des engagements, pour permettre à l'entrepreneur, à l'acteur économique, de pouvoir souffler et rester vivant dans ce contexte et pour qu'à la fin de la reconquête du territoire national, l'économie puisse repartir de très belle.

Entretien réalisé par O.L
Lefaso.net

Categories: Afrique

Contrat entre Green Energie et la SOPAFER-B dans le procès Dabilgou : "M. Sigué, c'est vous qui avez enregistré le contrat !" peste le procureur

Tue, 20/06/2023 - 00:55

Lors de l'interrogatoire de Yassia Sawadogo, Président du conseil d'administration de la société Green Energie, celui ci révélait que le contrat avec la Société nationale de gestion du patrimoine ferroviaire (SOPAFER-B) pour la fourniture en carburant n'avait pas été exécuté. Le montant de 131 millions fcfa qui devait servir à la paie du carburant a été restitué en plusieurs tranches à Ousmane Sigué, agent au ministère du transport et de la mobilité urbaine. Cependant, qui de Green Energie ou du ministère a enregistré ce contrat ?

A la barre, Ousmane Sigué s'est voulu clair. "Je suis intendant de profession et j'exerçais la fonction de comptable au ministère. Je ne sais même pas comment on enregistre un contrat. C'est Mme Coulibaly qui a enregistré le contrat et qui me l'a apporté" a t'il laissé entendre.

Invitée à se prononcer sur cette question, Minata Coulibaly rejette en bloc les propos de M. Sigué. "C'est M. Sigué qui a tout fait. Je n'ai rien enregistré. Je crois avoir précisé la dernière fois même qu'il me mettait la pression" s'est exprimée la prévenue.

Pour le procureur, l'absence de preuve sur l'auteur de l'enregistrement de ce contrat est fait à dessein pour que son identité puisse rester dans le secret des dieux. Toutefois, au vu du déroulement des faits, on peut déduire aisément que la crédibilité de M. Sigué est de nature douteuse. "M. le président, nous avons ici un contrat dont on ignore qui l'a enregistré. Entre eux ils se rejettent la pierre. M. Sigué disant que c'est mdme Coulibaly et mdme Coulibaly, que c'est M. Sigué. Mais M. le président je pense avoir ma petite idée sur qui est l'auteur de cet enregistrement. M. Sigué, c'est vous ! En tout cas au regard de la chronologie des faits, c'est vous. M. Sawadogo est passé ici nous dire que vous lui mettiez la pression pour récupérer l'argent. Mdme Coulibaly aussi a dit que vous lui mettiez la pression. Tout est donc clair" a relevé le procureur.

L'audience se poursuit au Tribunal de grande instance de Ouagadougou. Viendra à la barre pour donner sa version des faits, celui autour duquel tourne ce procès, Vincent Dabilgou.

Erwan Compaoré
Lefaso.net

Categories: Afrique

Procès Vincent Dabilgou : "Les fonds alloués au projet Burkina-Ghana auraient servi à nourrir la campagne du NTD" selon l'AJE

Tue, 20/06/2023 - 00:45

Après avoir entendu Vincent Dabilgou, les prévenus Jean Gabriel Séré et Malick Koanda ont été rappelés à la barre pour être entendus sur le financement de la SOPAFER-B par le trésor public, dans le cadre de la réalisation du projet Burkina-Ghana. De ce projet, un virement de trop de plus de 700 millions effectué par le trésor à la SOPAFER-B a été reversé dans un compte ECOBANK sous ordre de Jean Gabriel Séré. Une situation que peine à comprendre le tribunal qui a réclamé des prévenus que sa lanterne soit éclairée.

"Pour la réalisation du projet Burkina-Ghana et payer des factures de SOGEA, la Société nationale de gestion du patrimoine ferroviaire (SOPAFER-B) a reçu du trésor public la somme de deux milliards de fcfa. Pourtant, le montant que devait recevoir la SOPAFER-B est de 1 milliard trois cent millions. 700 millions devaient donc être reversés du côté du trésor public. Au lieu de cela, c'est sur un compte ECOBANK que ce fonds a été reversé. Il n'y a pas de doute que cet argent ait servi au financement de la campagne car en deux ans, 600 millions fcfa ont été retirés de ce compte ECOBANK" a expliqué l'Agent judiciaire de l'Etat.

Mis devant les faits, le Directeur général de la SOPAFER-B reconnaît bel et bien avoir effectué le dépôt sur ce compte. Seulement, dit-il " j'ai suivi les instructions qui m'ont été données." "J'ai reçu une correspondance de Jean Gabriel Séré qui m'a indiqué d'effectuer le dépôt sur un compte ECOBANK intitulé "Appui aux activités du cabinet du ministre en charge de l'aviation civile" a t'il souligné. A la question du tribunal de savoir si cela est normal que le virement venu du trésor soit reversé sur un compte autre que celui d'où il provient , Malick Koanda répondra : "Non, ce n'est pas normal, mais j'ai juste fait ce qui m'a été demandé."

Interrogé sur la question, Jean Gabriel Séré reconnaît avoir été à l'origine de cette correspondance. Toutefois dit-il, "c'est le ministre qui m'a ordonné de procéder de la sorte."

Le ministre lui, s'inscrit en contradiction avec ces allégations, arguant que si l'ordre venait de lui, il y aurait un document signé de sa main et attestant qu'il en est l'auteur. "Mais jusqu'à preuve du contraire, aucun document ne montre que c'est moi qui ai ordonné cela" a t'il clarifié.

Le hic selon Jean Gabriel Séré, est que jusque là, les instructions du ministre ont été données de façon verbale. Toute chose qui justifierait le manque de preuve à ce sujet.

L'audience est suspendue pour être reprise le mardi 20 juin 2023 à 9h.

Erwan Compaoré
Lefaso.net

Categories: Afrique

Examens scolaires 2023 au Burkina : La CNSE déplore des manquements

Mon, 19/06/2023 - 23:30

La Coordination Nationale des Syndicats de l'Education (CNSE) à travers un communiqué datant du 19 Juin 2023 prend l'opinion nationale à témoin sur l'organisation des examens scolaires de la session de 2023. Il s'agit des examens du primaire ainsi que du post-primaire. La CNSE dit déplorer plusieurs manquements.

COORDINATION NATIONALE DES SYNDICATS DE L'EDUCATION (CNSE)
FESEB - F-SYNTER - SATEB- SNEA-B - SNEP - SNESS- SPESS- STAGE – SYNAPAGER-SYNAPEP- SYNATEB- SYNATRAS - SYNATRENF - SYNAVS – SYNTAS.

COMMUNIQUE DE LA CNSE SUR L'ORGANISATION DES EXAMENS SCOLAIRES 2023.
L'organisation des examens scolaires de la session de 2023 aussi bien au niveau du primaire que du post-primaire et secondaire est émaillée de graves problèmes. La CNSE qui suit avec beaucoup d'attention cette situation, et en attendant d'y revenir avec une analyse plus approfondie, par ce communiqué voudrait prendre l'opinion à témoin sur les conséquences dommageables qu'elle produit et produira pour la qualité de l'organisation des examens et éventuellement la crédibilité des diplômes qui en seront issus.

En effet, il est apparu :

de sérieuses difficultés liées au logiciel de gestion des examens ayant entrainé divers problèmes dans l'administration et dans la proclamation des résultats des examens du BEPC, du BEP, du CAP et du CEP. Ainsi, la non stabilité du logiciel et sa non maîtrise par les acteurs impliqués dans le déroulement des examens, entre autres, ont été sources de multiples problèmes dont on peut imaginer les conséquences. Les difficultés de gestion des listes des candidats dans les centres d'examen, des anonymats, de proclamation des résultats en sont une illustration éloquente ;

la publication des listes des examinateurs avec toutes les informations les concernant sur les réseaux sociaux, traduisant un cafouillage et violant le principe de confidentialité de la convocation qui constitue un aspect important permettant de minimiser les risques de manipulations ;
la non disponibilité des convocations pour les examinateurs de l'examen du Baccalauréat à la veille de l'administration des épreuves ;
etc.

Tout ceci dénote, sans conteste, soit d'une véritable insuffisance dans la préparation des examens, soit d'une incapacité des acteurs de la chaine de préparation, soit d'un acte de sabotage. Aucune de ces options ne peut être acceptée, ni tolérée au regard du contexte actuel qui prévaut dans notre pays et des sacrifices extrêmement incommensurables que la communauté éducative a consenti sur le terrain pour conduire une année scolaire des plus difficiles à terme.

Aussi, la CNSE condamne cette situation gravissime qui porte d'énormes germes à même d'entacher la crédibilité des examens scolaires dans notre pays. Elle exige des autorités :

1. Une communication transparente sur les raisons qui ont prévalu à la survenue de ces problèmes dans l'organisation des examens scolaires, tout ordre confondu, afin de lever tout équivoque quant à leur impact sur la crédibilité desdits examens ;

2. La prise de dispositions pour situer les responsabilités liées ces manquements afin d'en tirer toutes les conséquences ;

3. La résolution rapide de l'ensemble de ces problèmes et/ou la prise en charge de leurs conséquences sur les candidats, les examinateurs et le système d'organisation des examens scolaires.

Par ailleurs, la CNSE invite les structures et militant(e)s à recenser tous les problèmes rencontrés dans l'organisation des examens scolaires de la session de 2023 et leurs conséquences immédiates, à moyen et long terme afin de les lui communiquer.

Fait à Ouagadougou, le 19 Juin 2023.

Pour la CNSE

Souleymane BADIEL
Le Coordonnateur

Categories: Afrique

Pages