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Updated: 2 months 1 week ago

Burkina/Sécurité au travail : « Une entreprise d'au moins 30 employés a obligation de mettre en place un CSST », Dr Herman Nacambo

Wed, 21/06/2023 - 00:30

Au Burkina Faso, ce sont en moyenne 1 350 accidents de travail et maladies professionnelles qui ont été enregistrés ces cinq dernières années, révèle le directeur général de la Caisse nationale de sécurité sociale (CNSS), Dr Herman Yacouba Nacambo. Ce qui a engendré dit-il, une prise en charge annuelle de l'ordre d'un milliard de francs CFA. Cette situation est la conséquence de la quasi inexistence des Comités de santé et sécurité au travail (CSST), qui contribuent à prévenir les accidents et maladies professionnelles au sein des entreprises, selon Dr Nacambo. Dans cette interview qu'il nous accorde ce lundi 19 juin 2023, à Ouagadougou, le directeur général de la CNSS annonce la tenue d'un forum les 22 et 23 juin prochains dans la capitale, en vue de sensibiliser les responsables d'entreprises sur le sujet et d'améliorer l'efficacité des CSST.

Lefaso.net : Quelle est l'importance des Comités de santé et sécurité au travail (CSST) pour les entreprises ?

Dr Herman Yacouba Nacambo : Le Comité de sécurité et de santé au travail (CSST) est un organe de prévention des risques professionnels. Il a été mis en place par la loi et doit être institué dans toutes les entreprises qui ont au moins 30 travailleurs. Le rôle de ce comité-là, est d'accompagner le chef d'entreprise à améliorer le milieu et les conditions de travail. Selon les textes qui régissent les CSST, leurs attributions sont, entre autres, de contribuer à la protection de la santé physique et mentale des travailleurs, de veiller à l'observation des prescriptions législatives et règlementaires prises en matière de sécurité et de santé au travail.

Votre institution organise justement un forum national des CSST les 22 et 23 juin 2023 à Ouagadougou. Quelles sont vos motivations ?

Il y a principalement deux raisons. La première, c'est que nous avons constaté qu'au Burkina Faso, qu'il y a beaucoup d'accidents de travail et de maladies professionnelles. Nous avons en effet, enregistré ces cinq dernières années en moyenne 1 350 accidents de travail et de maladies professionnelles. Et cela a entraîné une prise en charge des victimes de l'ordre d'un milliard de francs CFA par an sur les cinq dernières années.

Nous avons estimé que ces accidents et maladies surviennent parce que les conditions de travail ne sont pas les meilleures et que nous pouvons les améliorer. C'est dans ce sens que nous avons décidé de faire de la mise en place et du fonctionnement des CSST au sein des entreprises, notre cheval de bataille. Ce, afin de prévenir les risques d'accidents et de maladies au travail.

La deuxième raison, c'est que nous avons mené en 2018, une étude sur la cartographie des risques professionnels. Et il est ressorti de cette étude, qu'il y a moins de 25% des entreprises remplissant les conditions qui ont institué un CSST. Nous avons aussi observé que même dans les entreprises au sein desquelles se trouvent ces comités, le taux de fonctionnalité est inférieur à 10%. C'est-à-dire que même quand les CSST sont érigés, ils ne fonctionnent pas bien, les membres ne se réunissent pas normalement et n'arrivent pas à assurer convenablement la mission qui leur a été dévolue. Et c'est cela qui explique que nous avons voulu faire en sorte que les CSST prennent toute leur place dans les entreprises afin de jouer pleinement leur rôle pour réduire drastiquement le nombre d'accidents et de maladies dans le monde du travail.

« Ce sont plus de 200 entreprises qui sont attendues et de grandes entreprises ont déjà confirmé leur participation »

Dans un tel contexte, quel thème avez-vous retenu pour ce forum national que vous organisez sur les CSST ?

Pour cette première édition, nous avons opté de mener la réflexion autour du thème « Les Comités de sécurité et santé au travail (CSST) : quelle contribution pour une prévention effective des risques professionnels ? ». Nous visons à travers cette thématique, à dresser le bilan de la situation des CSST au Burkina Faso et à dégager des solutions qui permettent leur vitalité, efficacité et efficience de sorte à prévenir les risques professionnels.

La Caisse nationale de sécurité sociale du Bénin sera de la partie, pour partager son expérience avec nous sur le fonctionnement des CSST dans son pays. L'occasion va être aussi saisie pour qu'elle nous dresse le bilan du forum africain des CSST organisé en 2017 à Cotonou.

Quel est donc l'objectif poursuivi par ce forum ?

L'objectif recherché est de présenter d'abord l'état des lieux des CSST au Burkina Faso et dégager les perspectives d'amélioration. Il s'agit en clair, d'identifier les entreprises dans lesquelles sont mis en place les CSST, d'analyser leur fonctionnement, de relever les difficultés. À cela, s'ajoute la recherche de mesures appropriées pour améliorer leur processus de mise en place et de fonctionnement et aussi discuter du cadre juridique des CSST. Pour ce faire, nous allons mener une étude de droit comparé en passant en revue la règlementation des CSST dans les autres pays.

Sans oublier de relever les critères de fonctionnalité et de performance mais aussi d'apprécier la collaboration des chefs d'entreprises avec les CSST. Il est question à ce niveau de savoir si les recommandations faites par ces comités sont prises en compte ou ignorées. Car il ne suffit pas seulement de créer cet important organe au sein des entreprises pour la forme. Parce qu'après l'avoir établi, il faut en plus de lui donner les moyens de fonctionner, tenir compte des propositions qu'il fait allant dans le sens de l'amélioration des conditions de travail pour que la santé physique et mentale des travailleurs soit assurée au sein de l'entreprise.

Qu'attendez-vous de ce forum ?

Ce que nous attendons, ce sont des recommandations qui peuvent permettre aux gouvernants, aux chefs d'entreprises, aux institutions en charge de la sécurité et santé au travail dans notre pays, de réduire substantiellement les accidents de travail et les maladies professionnelles. Ce qui va permettre d'améliorer de façon significative, l'environnement du travail.

À cet effet, nous organisons ce forum en étroite collaboration avec le ministère de la Fonction publique, du travail et de la protection sociale en vue de parvenir aux résultats escomptés. Ce forum est donc placé sous la présidence du ministre d'État, en charge de la protection sociale, Bassolma Bazié. Dans la même dynamique, le forum sur les CSST est organisé avec la collaboration de l'Office de santé des travailleurs (OST), le patronat et les syndicats. D'une part, parce que le Conseil national du patronat est un acteur majeur, en ce sens que ce sont les chefs d'entreprises qui assurent la mise en œuvre des CSST. Et d'autre part, parce que la présence des syndicats est d'une importance capitale dans la mise en œuvre et le fonctionnement de ces comités.

Parmi les acteurs impliqués dans l'organisation, l'on a également l'Interafricaine de prévention des risques professionnels (IAPRP) qui est l'organisme sous régional qui travaille sur la prévention des maladies professionnelles et des accidents qui interviennent dans le monde du travail. L'IAPRP sera représentée par le directeur général de la Caisse nationale de prévoyance sociale qui en est le président. Lui aussi, va partager avec nous les réflexions, les actions qui sont menées pour faire en sorte que tous les pays africains qui adhèrent au principe, puissent mettre en place les CSST et leur donner les moyens de fonctionner. Sans oublier de tout mettre en œuvre pour que les recommandations formulées soient prises en compte pour prévenir les risques professionnels et les accidents de travail.

Quelles conditions doit remplir une entreprise pour la mise en place d'un CSST ?

Dans notre législation, la première condition est d'être selon les normes, une entreprise à part entière, aussi bien du secteur privé que du public. Nous avons par exemple l'Office national de l'eau et l'assainissement (ONEA) et la Société nationale d'électricité du Burkina Faso (SONABEL) qui ont tous en leur sein un CSST. La seconde condition est d'avoir au moins 30 employés. Et les CSST sont mis en place pour un mandat de trois ans, à l'issue duquel le mandat est renouvelé.

« Toute entreprise ayant au moins 30 employés a l'obligation de mettre en place un CSST »

Quel est votre message à l'endroit des travailleurs et des présidents des CSST ?

Mon message à l'endroit des travailleurs et présidents des CSST, c'est d'appeler à la mobilisation de tous les acteurs intervenant dans le domaine de la sécurité et santé au travail. Parce que ce forum se veut un cadre de formation, d'échanges d'expériences sur les bonnes pratiques entre les différents membres des CSST. Cela, aux fins d'offrir de bonnes conditions de travail aux employés, créer ensemble un environnement sain, sécurisé et salubre pour une culture d'entreprise qui permette aux travailleurs de faire des choix favorables à leur santé. Parce qu'il a été démontré que lorsque les employés sont dans de bonnes conditions de travail, ils arrivent à donner un meilleur rendement.

Lire aussi : Protection sociale au Burkina : Dr Yacouba Herman Nacambo préside désormais aux destinées de la CNSS

Propos recueillis par Hamed NANEMA
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Categories: Afrique

Burkina/Réconciliation nationale et cohésion sociale : Un séminaire pour trouver une feuille de route adaptée

Wed, 21/06/2023 - 00:25

Le Premier ministre Apollinaire Kyélem de Tambèla, a présidé la cérémonie d'ouverture du séminaire scientifique sur la réconciliation nationale et la cohésion sociale ce mardi 20 juin 2023 à Ouagadougou.

Ce séminaire est placé sous le thème : « Processus de réconciliation nationale au Burkina Faso : quelle feuille de route adaptée pour renforcer la cohésion sociale et le vivre ensemble pour une paix durable ? »

Durant trois jours, les participants vont échanger sur plusieurs thématiques liées à la réconciliation nationale et à la cohésion sociale. Selon la ministre en charge de la réconciliation nationale, Nandy Somé, il y a par exemple les questions du dialogue inter-religieux et la laïcité au Burkina Faso.

« Nous avons ouvert ce séminaire à l'ensemble des sensibilités de notre pays », a indiqué la ministre Nandy Somé

Dans son mot d'ouverture du séminaire, le chef du gouvernement a invité les participants à se poser les vraies questions en lien avec les réalités du Burkina Faso. « La réconciliation nationale et la cohésion sociale exigent beaucoup de choses. Qu'est-ce qui peut mettre à mal cette réconciliation nationale et cohésion sociale ? Ce sont les frustrations. Elles peuvent être individuelles ou collectives (…) Nous devons faire en sorte de minimiser les frustrations », a-t-il affirmé. Et d'ajouter : « Nous pensons que la vraie réconciliation nationale passe par la sécurisation de nos frontières ».

« Un élément central de la charte de la transition »

Le président du comité national d'organisation du séminaire, Karim Zina, a salué « la vision des chefs d'État et de gouvernement qui ont jugé nécessaire et pertinent de faire de la réconciliation nationale un élément central de la charte de la transition, en consacrant le 4e pilier du Plan d'actions pour la stabilisation et le développement (PA-SD) à la poursuite du chantier de la réconciliation nationale ».

Pour Karim Zina, ce séminaire se veut une tribune de réflexion en vue de définir un schéma qui réponde aux attentes des Burkinabè

Dans le but de recoudre le tissu social et de renforcer la cohésion sociale et le vivre-ensemble, toujours selon Karim Zina, des actions ont été identifiées. Il s'agit du renforcement du dialogue interreligieux et interculturel ; de la prévention et la gestion des conflits communautaires et intercommunautaires ; de la poursuite du processus de réconciliation nationale et de la systématisation de la répression des discours haineux et de stigmatisation des communautés.

« Des repères solides et constructifs pour un Burkina de paix »

« Il est évident que la recherche scientifique à travers la richesse et diversité des opinions, reste un socle important sur lequel la société fonde son développement harmonieux et inclusif », a déclaré le ministre de l'enseignement supérieur, de la recherche scientifique et de l'innovation, Pr Adjima Thiombiano, par ailleurs parrain de ce séminaire.

Selon le parrain de ce séminaire, Pr Adjima Thiombiano, a rassuré que le ministère de la Réconciliation nationale disposera d'outils et d'une feuille de route adaptés, au sortir de ce séminaire

Pour M. Thiombiano, dans le contexte de crise actuelle que connaît le Burkina Faso sur beaucoup de plans, « la formation et la recherche scientifique entendent jouer pleinement leur partition pour dégager des repères solides et constructifs pour un Burkina de paix ».

Ainsi, durant les trois jours de séminaire, les participants vont, entre autres, proposer la forme et les moyens de communication adaptés sur le processus de réconciliation pour une adhésion et un engagement des populations à la restauration de la paix au Burkina Faso. Il va s'agir également d'adapter le processus de réconciliation pour consolider la cohésion sociale et le vivre ensemble dans un contexte de crise complexe ; de trouver les stratégies pour un désengagement et un désarmement réel des fils et filles du Burkina Faso, membres des groupes armés terroristes et de clarifier le rôle de l'indemnisation des victimes dans le processus de réconciliation et d'apaisement du climat social, a cité le Pr Adjima Thiombiano.

Une photo de groupe des officiels du séminaire.

Ce séminaire est organisé par le ministère de la Solidarité, de l'action humanitaire, de la réconciliation nationale, du genre et de la famille, grâce au Secrétariat technique de la réconciliation nationale et du vivre-ensemble, avec la collaboration de l'Institut national des sciences sociales (INSS). Plusieurs anciens ministres dont ceux de la réconciliation nationale Zéphirin Diabré et Yéro Boly y prennent part.

Cryspin Laoundiki
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Categories: Afrique

Burkina/Statistique : « Si vous n'avez pas de données, vous ne pouvez pas planifier...et aller vers un développement », jauge le ministre Robert Kargougou

Wed, 21/06/2023 - 00:20

Le Conseil national de la statistique a, ce mardi 20 juin 2023 à Ouagadougou, tenu sa première session ordinaire de l'année 2023 sous le thème : « Mise en œuvre du Plan d'actions pour la stabilisation et le développement (PA-SD) : quelle contribution du système statistique national ? ». Par cette instance, les acteurs orientent la réflexion sur la nécessité de renforcer le dialogue entre producteurs et utilisateurs de statistiques, afin de mieux adapter la production statistique aux besoins prioritaires des politiques nationales de développement.

Selon le président du Conseil national de la statistique, le ministre de l'économie, des finances et de la prospective, représenté à l'ouverture de l'instance par le vice-président, le ministre de la santé et de l'hygiène publique, Dr Robert Kargougou, le dialogue entre producteurs et utilisateurs de statistiques permettra également d'avoir une production statistique régulière et d'asseoir une stratégie pour faire correspondre l'offre statistique à la demande du moment, en lien avec le contexte socio-économique particulier que traverse le pays.

Il rappelle que le thème de la session, « Mise en œuvre du plan d'actions pour la stabilisation et le développement (PA-SD) : quelle contribution du système statistique national ? », cadre avec les conclusions de la dernière session du comité de pilotage de la politique nationale de développement, dont l'une des recommandations vise à renforcer la production statistique pour un meilleur suivi du plan d'actions pour la stabilisation et le développement.

Vue partielle des participants.

Cette session se voulait également une occasion de jeter un regard sur les performances du système statistique national en 2022 et de se fixer des objectifs pour l'année 2024.

Le rapport statistique national 2022 fait ressortir un niveau d'exécution physique de 57,2% des activités, contre 55,7% en 2021. Ces acquis sont, entre autres, la production et la publication des rapports thématiques et des monographies régionales du cinquième recensement général de la population et de l'habitation ; la collecte et le traitement des données de la deuxième enquête harmonisée sur les conditions de vie des ménages ; l'analyse des données de la cinquième enquête démographique et de santé ou encore, la poursuite de la collecte et du traitement des données des différentes enquêtes modulaires du deuxième recensement général de l'agriculture.
Toujours au chapitre des acquis, on note la poursuite des travaux de changement de l'année de base des comptes nationaux ; la poursuite de la mise en œuvre du Projet d'harmonisation et d'amélioration des statistiques en Afrique de l'Ouest (PHASAO) dont l'impact attendu est la modernisation et le développement des capacités du système statistique national pour une production statistique de qualité.

Pour ce qui est du programme statistique national 2024, il comporte des recensements et enquêtes de grande envergure, dont la mise en œuvre contribuera à évaluer les effets et les impacts de la mise en œuvre du plan d'actions pour la stabilisation et le développement, des objectifs de développement durable et des autres agendas internationaux auxquels le Burkina a souscrits.

Il s'agit notamment de la collecte et du traitement des données du Recensement général des entreprises (RGE) ; le démarrage des travaux de la troisième enquête harmonisée sur les conditions de vie des ménages ; la réalisation des enquêtes trimestrielles sur l'emploi et le secteur informel ; le renforcement de la production des statistiques courantes pour le suivi de la conjoncture ; la réalisation des activités de comptabilisation dans le cadre de la poursuite des travaux de changement de l'année de base des comptes nationaux.

Le président du Conseil national de la statistique a saisi le cadre pour féliciter les efforts déployés par les acteurs qui ont permis d'engranger des acquis, malgré un contexte national et international difficile.

Parlant de défis, le directeur général de l'Institut national de la statistique et de la démographie (INSD), Boureima Ouédraogo, évoque d'abord l'impact de la situation sécuritaire en matières de productions statistiques. « Avec l'insécurité, la collecte des données sur le terrain s'avère difficile ; des localités sont inaccessibles et le risque est élevé pour les agents qui vont sur le terrain. Ce qui limite notre capacité d'actions en terme de collecte de données », commente le premier responsable de l'INSD.

Le directeur général de l'INSD, Boureima Ouédraogo.

L'autre défi soulevé est relatif au financement des activités statistiques. « La production statistique coûte énormément ; elle nécessite beaucoup de moyens et mobilise beaucoup d'acteurs pour aller sur le terrain, et souvent, le financement fait défaut. Mais il faudra saluer ici l'effort que le gouvernement fait pour assurer toujours la continuité des activités statistiques, malgré les contraintes… », poursuit le directeur général, Boureima Ouédraogo.
L'autre défi est en lien avec le thème de la journée, à savoir comment adapter la production statistique aux besoins réels du moment.

Pour rappel, l'INSD constitue l'organisme exécutif central du système statistique national. Il est chargé notamment de la mise en place d'un système national intégré pour la collecte des statistiques économiques, démographiques, sociales et environnementales, en recourant, soit à des recensements ou à des enquêtes par sondage, soit à l'exploitation des données et des banques de données sectorielles en provenance du secteur public ou du secteur privé.

Lire aussi : Burkina Faso : Les journalistes à l'école des données statistiques

O.L
Lefaso.net

Categories: Afrique

Burkina/Hauts-Bassins : 20 766 candidats âgés de 16 à 71 ans en quête du baccalauréat 2023

Wed, 21/06/2023 - 00:15

Les épreuves écrites du baccalauréat de l'année scolaire 2022-2023 ont débuté le mardi matin 20 juin 2023 sur toute l'étendue du territoire. Le lancement des épreuves écrites dans la région des Hauts-Bassins a été effectué au Lycée privé Alpha (LPA), sis au secteur 22 de la ville de Bobo-Dioulasso, par la secrétaire générale des Hauts-Bassins, Mariama Konaté/Gnanou.

Les candidats sont au total 132 980 sur toute l'étendue du territoire national. Dans les Hauts-Bassins, ils sont au nombre de 20 766 pour cette année 2023 contre 20 922 en 2022 soit une diminution de 0,75%.

Le nombre de filles est de 10 419 soit 50,17% de l'effectif total et les garçons 10 347 soit un taux de 49,83%.

Quant aux candidats vivant avec un handicap, ils sont au total 53 dont 16 avec un handicap visuel.

Ouverture de l'enveloppe

Par ailleurs, les élèves déplacés internes sont au nombre de 404.

Les épreuves écrites concernent trois types d'enseignement : l'enseignement général, l'enseignement professionnel et l'enseignement technologique.

Pour la secrétaire générale de la région des Hauts-Bassins, Mariama Konaté/Gnanou, en ce début d'épreuves du baccalauréat, porte d'entrée de l'université, il était judicieux pour elles en tant qu'autorités régionales de venir encourager les élèves, leur souhaiter bonne chance et leur donner des conseils par rapport aux examens qu'ils vont aborder. Il fallait aussi leur demander de suivre les consignes données pour ne pas faire de geste déplacé qui va leur créer des ennuis car en cas de fraude, l'élève peut être suspendu pour des années. « C'est leur donner des conseils et surtout les encourager pour qu'ils abordent vraiment les épreuves avec sérénité. Nous sommes également là pour encourager leurs encadreurs que sont le corps enseignant. Le contexte dans lequel nous sommes aujourd'hui n'est pas facile et les enseignants ont donné le meilleur d'eux-mêmes tout au long de l'année pour offrir le savoir aux enfants. Il était vraiment de notre devoir de venir les encourager et leur dire que nous sommes à leurs côtés ».

Mariama Konaté/Gnanou, secrétaire générale des Hauts-Bassins AB4

Comme l'exprime Ibrahima Sanon, le secrétaire général du ministère en charge de l'éducation nationale, les autorités sont venues témoigner aux élèves leur soutien et leur encouragement et leur dire que l'ensemble des acteurs de l'éducation, des parents d'élèves, de la population burkinabè suit de très près et avec une grande attention les épreuves qui viennent d'être lancées en cette matinée. « C'est un long parcours pour ces élèves, c'est un moment de stress, d'angoisse et il était de notre devoir de venir leur témoigner toute notre solidarité et espérer que tout se passe bien et que la moisson soit bonne en fin de compte », dit Ibrahima Sanon.

Ibrahima Sanon, secrétaire général du ministère de l'Enseignement post-primaire et secondaire

Sur la question de la plainte des enseignants par rapport aux difficultés relatives à la disponibilité des convocations, le secrétaire général se veut rassurant : « Les convocations ont commencé d'abord par les présidents de jury, les superviseurs également et à ce niveau il n'y a aucun problème. Donc, l'ensemble des présidents de jury sont tous sur place et ont tous reçu leurs convocations. Egalement pour l'ensemble des correcteurs au niveau des séries de l'enseignement général série C et D donc l'ensemble des correcteurs également a reçu les convocations. Il y a de petites difficultés pour ce qui concerne l'enseignement et la formation technique et professionnelle. Mais normalement, tout devrait rentrer dans l'ordre dans les minutes et heures qui suivent et on espère que tout se déroulera bien ».

Frédéric Armand D'Almeida, directeur régional des enseignements post primaire et secondaire des Hauts-Bassins

Frédéric Armand D'Almeida, directeur régional des enseignements post primaire et secondaire des Hauts-Bassins, souligne également que les difficultés ne manquent pas. Cependant assure-t-il, « nous travaillons à parfaire les choses au fur et à mesure que nous allons avancer, mais il n'y a pas de difficulté qui puisse bloquer le déroulement de l'examen ». [ Cliquez ici pour lire l'intégralité ]

Haoua Touré
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Burkina/Épreuves du baccalauréat : Le ministre André Joseph Ouédraogo donne le top départ des épreuves à Saaba

Wed, 21/06/2023 - 00:15

Le top départ de la composition des épreuves écrites du baccalauréat a été donné ce mardi 20 juin 2023 par le ministre en charge de l'éducation nationale, André Joseph Ouédraogo, accompagné de son homologue de l'enseignement supérieur, Adjima Thiombiano. C'était au lycée Wend-Pouiré de la commune rurale de Saaba, dans le jury 202.

Ce sont environ 803 candidats qui composent au lycée Wend-Pouiré de Saaba avec trois jury. Au plan national, ce sont au total 132 980 candidats qui sont à la recherche du diplôme qui marque la fin du second cycle. Selon le ministre en charge de l'éducation nationale, contrairement à l'année dernière, pour cette session on note une baisse de 6,84% du nombre de candidats. Les prétendants débutent cette première journée avec le sujet de français.

Le ministre en charge de l'éducation nationale, André Joseph Ouédraogo, a indiqué qu'en lançant le baccalauréat à Saaba, il a une pensée pour tous les candidats qui composent ce jour, particulièrement pour ceux qui se trouvent dans les zones à fort défi sécuritaire. Parce que pour lui, ces candidats ont fait preuve de courage et de grande résilience.

Le ministre en charge de l'Education nationale, André Joseph Ouédraogo

« Nous avons eu des difficultés liées au nouveau logiciel que nous avons mis en place. Vous savez, avant notre avènement, les examens étaient gérés par plusieurs logiciels qui, en réalité, étaient la propriété de personnes privées. En accédant à la tête de ce département, j'ai mis un point d'honneur à doter le ministère d'un logiciel propre à lui. De ce fait, nous nous sommes affranchis de ce système qui prenait en otage nos examens. Nous avons dit non et non. J'ai mis fin à ce système. Je vais me faire des ennemis mais ce qui compte pour moi c'est l'intérêt supérieur du pays. Et on doit cette performance à une équipe dynamique de la direction des services informatiques. Ils ont travaillé nuit et jour contre zéro franc. C'est un acte de haut patriotisme que je salue », a fait savoir le ministre en charge de l'éducation nationale.

Et d'ajouter : « les partenaires sociaux se sont exprimés hier. Je les ai entendus. Pour les insuffisances liées à cette organisation, je présente toutes mes excuses. Je m'engage à mieux faire aux éditions suivantes. Il ne faut pas oublier aussi que notre pays est en guerre. Rien que pour stabiliser la liste des candidats, j'étais en veille jusqu'à 4h du matin. Il ne faut pas que certaines personnes oublient le contexte. Ça n'a pas été facile mais grâce à Dieu, on a pu parvenir jusqu'à ce jour ».

Le président du jury 202, Nelbewende Sawadogo

Le ministre en charge de l'enseignement supérieur, Adjima Thiombiano, a encouragé les élèves et leur a souhaité bonne chance. « Actuellement, vous êtes des VDP. Et un VDP ne tombe pas. Il remporte toujours les victoires. Le baccalauréat est une bataille. Vous la remporterez avec le baccalauréat en poche », a-t-il dit aux élèves.

Selon le président du jury 202 du centre de composition, Nelbewende Sawadogo, la difficulté majeure du centre c'est « le logiciel que nous attendons. Mais nous avons reçu l'assurance des autorités que nous allons le recevoir incessamment ».

Pour ce premier jour de composition, Eric Saré, surveillant n'a pas encore rencontré de difficulté et aucun élève de sa salle n'a rencontré de difficulté particulière. Il rassure que tout se passe bien pour ce premier jour de l'examen.

Entre stress et anxiété certains élèves restent confiants. « Je suis un peu stressée mais ça va je reste confiante. Je me suis bien préparée pour affronter les épreuves. J'espère seulement que les épreuves seront à notre portée », a laissé entendre Josée Ouédraogo, candidate au baccalauréat.

Judicaël Sawadogo dit être très stressé pour cette première journée. Parce qu'il ne s'est pas très bien préparé en français, pense-t-il. Par contre, l'élève de terminale D dit être très bien préparé pour les épreuves de mathématiques, de physique-chimie et de sciences de la vie et de terre.

Rama Diallo
Lefaso.net

Categories: Afrique

Sud-ouest : Le baccalauréat session 2023 officiellement lancé dans la commune de Kampti

Wed, 21/06/2023 - 00:10

Les épreuves écrites du baccalauréat session 2023 ont été officiellement lancées dans la région du Sud-ouest, dans la commune de Kampti (province du Poni), par le gouverneur de la région, Boureima Sawadogo, accompagné des autorités éducatives et administratives.

Pour la présente session, le choix du lancement officiel de la composition s'est porté sur la commune de Kampti, à une quarantaine de kilomètres de Gaoua. « La localité de Kampti est la commune de la région du Sud-ouest qui accueille plus de Personnes déplacées internes (PDI). Accueillant beaucoup plus de PDI, il faut se dire que c'est la commune qui accueille le plus d'Elèves déplacés internes (EDI). C'est l'occasion également de saluer la résilience de la population et du monde éducatif qui, de concert avec les autorités, ont pris toutes les dispositions pour que les élèves déplacés qui arrivent puissent se réinscrire dans les établissements d'accueil. Nous les encourageons et les rassurons que malgré la situation ils peuvent continuer à apprendre et à composer comme les autres, tout en espérant avoir de bons résultats », explique le gouverneur de la région du Sud-ouest, Boureima Sawadogo.

Le gouverneur Sud-ouest (micro), le directeur régional des enseignements secondaires (gauche) et le vice-président de la délégation régionale

Le nombre de candidats en lice pour la région est de 4 266, avec 18 jurys, logés dans six centres de composition, selon le directeur régional des enseignements post-primaires et secondaires de la région du Sud-ouest, Pawin Michel Somé. Les effectifs sont en baisse de 2,89 % par rapport à la session précédente (4389 candidats), ajoute-t-il.

Le candidat Bèbè Kambou se dit confiant

Juste avant l'ouverture de l'enveloppe de la première épreuve, le candidat Bèbè Kambou se dit confiant. « On s'est beaucoup exercé en groupe, nous avons révisé nos leçons, je pense tout ira bien par la grâce de Dieu », dit-il.

Les premières délibérations sont attendues pour le 29 juin 2023.

Boubacar TARNAGDA

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Boucle du Mouhoun : Près de 10 000 candidats en course pour le baccalauréat 2023

Wed, 21/06/2023 - 00:05

L'administration des épreuves écrites de l'examen du baccalauréat session de 2023 a commencé au Burkina Faso, ce mardi 20 juin 2023. Dans la Boucle du Mouhoun, le gouverneur de la région Babo Pierre Bassinga a ouvert la première enveloppe au lycée municipal de Dédougou ; lançant ainsi les épreuves écrites et orales de cet examen terminal du cycle secondaire.

Le premier responsable de la région était accompagné de ses plus proches collaborateurs ainsi que des premières autorités régionales en charge de l'éducation. Avant l'ouverture de la première enveloppe, Babo Pierre Bassinga a prodigué des conseils et exhorté les candidats à « faire honneur à leurs parents, à l'ensemble des acteurs éducatifs régionaux et à toute la région de la Boucle du Mouhoun ».

Ici, des candidats impatients de découvrir le premier sujet.

La brève séance d'échanges improvisés par le gouverneur avec des candidats du jury 16 a permis de produire un effet ragaillardissant. « Je peux dire que je suis prêt, surtout avec la visite du gouverneur. Bien vrai que c'est un examen, mais avec ses mots et avec tout ce qu'on a appris aussi, je pense que ça ira », a soufflé le candidat Aboubacar Ira.

Remonté par les mots du gouverneur, Ira Aboubacar dit retrouver sa sérénité

Comme ce dernier, ils sont exactement 9 785 candidats dont 4 566 filles et 5 219 garçons à prendre part à l'examen du baccalauréat 2023 dans la région de la Boucle du Mouhoun. 37 jurys sont constitués pour la circonstance. Au niveau de la Boucle du Mouhoun, les séries disponibles pour la session qui s'est ouverte ce mardi 20 juin 2023 sont entre autres les séries A4, D, C, F3, G2 et MVA. Pour ce qui concerne les séries F2 et F4, onze candidats sont en lice et devront composer hors de la région.

Pour le directeur régional des enseignements post primaire et secondaire Dr Denis Vimboué, tout est en place

La particularité dans l'organisation de la présente session du baccalauréat au niveau régional est la création d'un jury à Djibasso, commune rurale de la province de la Kossi, située à une soixantaine de kilomètres de Nouna. [ Cliquez ici pour lire l'intégralité ]

Yacouba SAMA
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Baccalauréat 2023 : 13 88 candidats en quête de leur parchemin dans le Centre-ouest

Wed, 21/06/2023 - 00:00

Après le Brevet d'études du premier cycle, le Certificat d'études primaires, C'est au tour des élèves de la terminale de se présenter ce mardi 20 juin 2023 pour la quête du baccalauréat. Le top départ a été donné ce matin au lycée professionnel Maurice Yaméogo par le gouverneur de la région du Centre-ouest en présence des autorités universitaires et de la direction régionale des enseignements post-primaire de la région.

La composition des épreuves écrites et orales de l'examen du baccalauréat a débuté ce mardi 20 juin 2023 au Burkina Faso. Ce sont au total 132 980 candidats sur toute l'étendue du territoire national dont 13 088 au Centre-ouest qui sont à la recherche du diplôme qui marque la fin du second cycle. Le gouverneur de la région du Centre-ouest, Aboubacar Nouhoun Traoré, après avoir encouragé et donné de l'énergie aux candidats, a fait savoir que « les épreuves sont une évaluation de leur parcours scolaire ».

Aboubacar Nouhoun gouverneur de la région du Centre-ouest.

Son souhait est que ces candidats rendent ce qui leur a été enseigné durant leur période d'apprentissage. Pour finir tout comme les examens précédents, il a déploré la baisse des candidats pour cette cession du baccalauréat de 2023. Cependant, il a souhaité voir les candidats présents composer dans des meilleures conditions.

les candidats en composition.

Pour Bienzi Didier Paré, directeur régional de l'enseignement post-primaire et secondaire du Centre-ouest, l'organisation du bac de cette année a été le fruit d'une longue préparation. Il a aussi fait cas des difficultés rencontrées. « Il y a la conjoncture de la situation sécuritaire qui paralyse un peu nos ambitions. Nous avons recensé des candidats dans la commune de Dassa où les élèves ont été carrément délocalisés à Réo », a fait savoir Bienzi Didier Paré. A l'entendre, ils espèrent dépasser le taux de succès de l'année dernière qui était autour de 40%.

Bienzi Didier Paré, directeur régional de l'enseignement post-primaire et secondaire du Centre-ouest.

Entre stress et anxiété, certains élèves restent tout de même confiants. On peut lire le stress sur les visages des candidats. « Je suis un peu stressé, mais je peux dire que je suis prêt à affronter les épreuves au vu de mes préparations que j'ai faites à la maison et à l'école », a laissé entendre Magan Souleymane Ouattara, candidat au baccalauréat.

Manga Souleymane Ouattara, candidat au baccalauréat.

Pour cette année, la délibération et la proclamation des résultats du 1er tour est fixée pour le 29 juin 2023 et les épreuves écrites du second tour sont prévues du 03 au 04 juillet. En attendant, place à la concentration et l'inspiration.

Prince Omar
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Burkina : Un décret autorise le port du Faso dan fani et du koko dunda dans plusieurs secteurs d'activités

Tue, 20/06/2023 - 23:59

Le gouvernement Burkinabè a adopté un décret portant sur le port du Faso dan fani et du koko dunda. Selon le décret en date du 02 juin 2023, les catégories socio-professionnelles, structures concernées par le port du Faso dan fani, du koko Dunda et des autres tissus traditionnels sont les enseignants du supérieur, les autorités administratives, judiciaires et politiques, les chefs de circonscriptions administratives.

Les militaires et les paramilitaires, le personnel de santé, les ambassadeurs du Burkina Faso à l'extérieur, les membres du Gouvernement, les présidents d'institution sont aussi concernés par le port du Faso danfani.

Les fonctionnaires de l'administration parlementaire, les agents de l'administration publique de l'État et des collectivités territoriales, les élèves du préscolaire, du primaire, du post-primaire et du secondaire du public et du privé, les étudiants des universités et instituts d'enseignement supérieur du public et du privé, les stagiaires et les apprenants des écoles et centres de formation professionnelle du public et du privé, les travailleurs des structures privées sont également concernés.

Lire la suite dans le communiqué ci-après.

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Camp vacances : Initions nos enfants aux arts

Tue, 20/06/2023 - 23:45
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Burkina : L'UNICEF offre 18 CEG au ministère de l'Education nationale

Tue, 20/06/2023 - 20:25

Le Fonds des nations unies pour l'enfance (UNICEF-Burkina) a fait un don de 18 Collèges d'enseignement général (CEG) au Ministère de l'Education nationale, de l'alphabétisation et de la promotion des langues nationales (MENAPLN), le lundi 19 juin 2023 à Ouagadougou. Ces infrastructures ont été réalisées grâce au financement de l'Agence japonaise de coopération internationale (JICA).

Ce sont au total 18 Collèges d'enseignement général (CEG) composés de 104 salles de classes disposant d'électricité, de 18 blocs administratifs, de 90 blocs de latrines, des forages et des aires de jeux pour enfants. Ces infrastructures disposent de grands espaces. Il y a des bâtiments pédagogiques et administratifs tous équipés.
Selon les donateurs, cette action rentre dans le cadre du projet de construction d'infrastructures scolaires au profit du post primaire dans les régions du Centre et du Centre-sud.

C'est dans le quartier Zongo de Ouagadougou que la cérémonie officielle s'est tenue

C'est le fruit d'un accord entre l'Agence japonaise de coopération internationale (JICA) et l'UNICEF, avec la participation du ministère de l'Éducation nationale, de l'alphabétisation et de la promotion des langues nationales (MENAPLN).
« Ces collèges représentent des modèles d'écoles post-primaires de qualité, adaptés aux enfants et vont permettre dans l'immédiat d'atteindre 3 414 enfants (dont 1 988 filles) et dans 15 ans plus de 60 000 enfants. A cela s'ajoutent des kits scolaires pour 7 178 enfants et la formation de 620 femmes et 1 184 hommes pour un environnement scolaire plus sûr », a développé la représentante de l'UNICEF au Burkina Faso, Sandra Lattouf. Elle a salué le fruit de cet accord tripartite.

Chaque CEG dispose d'un forage

« Des écoles de l'avenir »

Présent à la cérémonie de réception officielle de ces écoles, l'ambassadeur du Japon au Burkina Faso, Masaaki Kato, s'est réjoui de la coopération entre son pays et le Burkina Faso. « La vocation du présent projet, de plus de 6 milliards de FCFA, est d'augmenter l'offre éducative, tout en répondant aux exigences de qualité. C'est pourquoi des laboratoires et des terrains de sport ont été réalisés dans ce cadre », a-t-il indiqué.

D'une valeur de 6 milliards 700 millions de francs CFA, ces infrastructures répondent à un besoin réel des élèves des localités où elles ont étés implantées, a fait savoir le porte-parole des élèves du CEG de Zongo, Leonida Jessica Titimbou. « Nous serions davantage comblés si nous pouvions disposer d'une bibliothèque, d'une salle informatique et enfin une clôture pour sécuriser les biens et nos personnes », a plaidé le porte-parole des élèves, tout en prenant l'engagement « de bien prendre soin de ces infrastructures, d'être des élèves exemplaires ».

Les officiels en train de visiter les salles de classe

Dans son discours, le ministre en charge de l'éducation nationale, André Joseph Ouédraogo, a indiqué que ces infrastructures auront l'avantage d'accroître l'offre de l'éducation au Burkina Faso et favoriser des résultats scolaires à les rendre plus performants. « Ce sont des écoles de l'avenir qui prennent tout en compte, notamment le genre, la gestion hygiénique des menstrues. C'est pratiquement du jamais vu. Je pense que c'est une vision largement partagée par le gouvernement », a-t-il affirmé.

Cryspin Laoundiki
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Crédit photo : Burkina24.com

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Burkina Faso : Le projet de loi portant promotion immobilière adopté

Tue, 20/06/2023 - 18:25

Les députés de l'Assemblée Législative de Transition (ALT) se sont réunis ce mardi 20 juin 2023 en séance plénière pour examiner le projet de loi portant promotion immobilière au Burkina Faso. Celle nouvelle loi vient remplacer celle de 2008.

Présidée par le président de l'ALT, Dr Ousmane Bougouma, cette plénière a connu la présence d'une forte délégation gouvernementale dont le ministre d'État chargé de la fonction publique, Bassolma Bazié et du ministre en charge de l'urbanisme et des questions foncières, Mikaïlou Sidibé.

Après la présentation des différents points constituants ce projet de loi par la commission des affaires générales, institutionnelles et des droits humains (CAGIDH), commission affectataire du dossier pour le fonds, les députés ont passé en revue l'ensemble des 106 articles répartis dans 8 chapitres de ce projet de loi.

À l'issue des avis émis par les autres commissions parlementaires, les amendements et recommandations, les 70 votants du jour ont, à l'unanimité, adopté ce présent projet de loi portant promotion immobilière au Burkina Faso malgré une abstention observée à l'adoption de l'article 58.

Comme innovations majeures de ce projet de loi, la promotion immobilière a été redéfinie et exclut dorénavant les promoteurs immobiliers privés des opérations d'urbanisme, notamment le lotissement ou la restructuration. Il y a aussi l'interdiction de vente des terrains nus (parcelles). [ Cliquez ici pour lire l'intégralité ]

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La Poste Burkina Faso : La ministre de tutelle Aminata Zerbo/Sabane visite la direction générale

Tue, 20/06/2023 - 17:00

La ministre de la transition digitale, des postes et des communications électroniques, Aminata Zerbo/Sabane, a rendu une visite de courtoisie à la direction générale de La Poste Burkina Faso ce mardi 20 juin 2023, à Ouagadougou. Après avoir suivi avec attention une présentation, elle a visité le Centre national de traitement du courrier et l'agence principale.

Durant la présentation, il a été rappelé que La Poste BF a été créée le 21 novembre 1994. Il faut noter qu'en 2022, on a enregistré 118 agences sur tout le territoire national. On compte 109 correspondants postaux et 1087 agents toutes catégories confondues. On dénombre six millions de visiteurs par an. Le chiffre d'affaires en 2022 est estimé à 28 436 846 219 de FCFA. Un bilan jugé satisfaisant quand on sait que le chiffre d'affaires est en progression.

Le personnel était mobilisé pour l'occasion

La Poste BF utilise ses fonds pour jouer sa partition sociale. En effet, il a été confié à la ministre qu'en 2022, des infrastructures sociales ont été réalisées : un Centre de santé et de promotion sociale (CSPS) à Kaonghin dans le Plateau-central, un centre de production de beurre de karité à Sidéradougou dans les Cascades, ainsi que deux ronds-points à Banfora. A cela, s'ajoute la réfection de la maison des jeunes de Manga, dans le Centre-sud.

Aminata Zerbo/Sabane a félicité le personnel pour le travail quotidien

En dépit des acquis, il a été souligné à Aminata Zerbo/Sabane les difficultés rencontrées. Il s'agit entre autres de la fermeture de 26 agences, du coût élevé des projets de transformation numérique et du coût lié à l'extension du réseau. Comme perspective, elle a été mise au parfum des différentes stratégies établies dans le cadre des défis de La Poste BF. Ce sont : le plan stratégique et opérationnel de digitalisation, le manuel de suivi évaluation, le plan de communication interne et externe sur le plan stratégique de digitalisation.

« Les acteurs de La Poste BF ont été durement touchés par l'insécurité » Aminata Zerbo/Sabane

Faire du numérique un atout au lieu d'une faiblesse

Aminata Zerbo/Sabane a confié qu'il était nécessaire pour elle d'encourager les agents qui sont au four et au moulin pour la bonne marche de La Poste BF malgré les multiples défis. « Je suis heureuse de ce que j'ai pu voir de l'engagement des travailleurs dans leurs missions qui est d'être l'interface entre l'administration et nos populations même les plus reculées et entre le reste du monde et nous. La Poste a été touchée par le vent du numérique dans ses services traditionnels. Elle a donc entrepris une mutation pour faire du numérique une opportunité au-delà de ce que cela a pu apporter comme bouleversement dans son fonctionnement. La Poste reste un instrument de développement, d'inclusion des populations et de la dématérialisation. Elle joue un rôle important dans le développement du E-commerce. Nous travaillons pour faire des agences de La Poste BF, des maisons citoyennes où les populations pourront bénéficier d'accompagnement pour accéder aux services dématérialisés », a-t-elle notifié.

La ministre s'imprégnant des conditions de travail des agents

Des dires de son directeur général Ibrahima Saba, dans sa nouvelle stratégie, La Poste BF souhaite adopter une approche plus offensive en matière de marketing afin d'être plus proche de la clientèle. Il a souligné que cette visite vient à point nommé. « Cela nous montre à quel point nous sommes au cœur de la stratégie de transformation digitale. Le numérique est une occasion pour nous d'améliorer nos processus et nos procédés. Nous pourrions gagner en efficacité en les numérisant. Ensuite, au niveau des produits offerts à la clientèle, cela va nous permettre de toucher un public plus large », a-t-il signifié.

« Le numérique est une opportunité pour La Poste BF », selon Ibrahima Saba

Il a précisé qu'à court terme, des spots publicitaires vont tourner en boucle pour mieux rapprocher les clients de La Poste BF.

SB
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Gaoua : L'association Jeunesse espoir d'Afrique sensibilise sur l'engagement citoyen des jeunes et des femmes

Tue, 20/06/2023 - 17:00

L'engagement citoyen des jeunes et des femmes de Gaoua était au cœur d'un atelier de réflexion, organisé par l'association Jeunesse espoir d'Afrique ce lundi 19 juin 2023. L'objectif est d'impliquer davantage les jeunes et les femmes dans la vie politique.

L'engagement citoyen des jeunes et des femmes demeure faible, malgré la forte proportion que ces deux entités occupent au sein de la population, rappelle la secrétaire exécutive genre, de l'association Jeunesse espoir d'Afrique, Adjaratou Tall. Ce cadre d'échanges a permis aux participants de trouver des pistes de solutions pour accroître la participation des femmes et des jeunes à la gestion de la cité et de la chose publique.

L'approche est appréciée par la secrétaire générale de l'Association pour la promotion féminine de Gaoua, Viviane Palé. « Cela permet de rappeler la responsabilité de tout un chacun, du moment que nous avions sur la table des jeunes et des femmes. Et nous échangeons sur des problèmes qui nous sont similaires, et ensemble des pistes de solution seront proposées ».

Adjaratou Tall

Dans la même dynamique, le président du conseil régional de la jeunesse, Seydou Da, apprécie les thèmes abordés. « Ce genre de cadre nous permet de renforcer nos capacités en matière de participation citoyenne, de participation politique des jeunes et des femmes, afin qu'ils puissent savoir qu'être jeune c'est pouvoir aussi être candidat à une élection, se faire élire, aspirer à occuper de hautes fonctions. J'ai appris plus sur les droits civils et politiques des jeunes, les formes, les types d'engagement, les objectif poursuivis ».

Le président du Conseil régional de la jeunesse Sud-ouest ,Seydou Da

« Au Burkina Faso, les jeunes représentent 77,07 % de la population. Mais malheureusement ces jeunes-là ne participent pas énormément à l'ancrage démocratique du Burkina », regrette Adjaratou Tall.

Pour illustrer ses propos, la secrétaire générale de l'Association pour la promotion féminine de Gaoua, Viviane Palé ajoute que « l'implication des femmes et des jeunes dans les questions politiques est faible. Avec la 5e législature, au niveau de la région du Sud-ouest, aucune femme n'a été élue comme maire. Mais quand on regarde la participation des femmes aux votes dans la plupart des communes, on voit que plus de 50% de femmes ont participé au vote. Il n'y avait aucune femme élue au conseil régional. Il y a un problème de mon point de vue ».

La secrétaire générale de l'APFG ,Viviane Hien /Youl

Cette tribune est un échange pour savoir qu'elles sont les facteurs réels qui freinent la participation des femmes et des jeunes à la vie politique, et proposer des solutions concrètes pour arriver à une situation où les jeunes seront effectivement des acteurs de prises de décisions », explique Adjaratou Tall.

Pour les organisateurs, cet atelier contribue à améliorer la participation responsable des jeunes et des femmes pour un renforcement de la paix en vue d'une inclusion durable dans le jeu démocratique au Burkina Faso.

Boubacar TARNAGDA
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Gaoua

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Droits fonciers des femmes en milieu rural au Burkina : TENFOREST lance un nouveau projet d'une durée de deux ans

Tue, 20/06/2023 - 17:00

Il s'est tenu ce mardi 20 juin 2023 à Ouagadougou, un atelier national consacré au lancement du Projet de sécurisation des droits fonciers collectifs des femmes en milieu rural au Burkina Faso (PDFCOF), une initiative de la Plateforme des champions des tenures foncières et forestières (TENFOREST). D'un montant évalué à environ 600 millions de francs CFA, ce projet pilote sera implanté dans six communes que sont Banfora, Cassou, Garango, Pô, Sanou et Toussiana. La cérémonie de lancement a été présidée par le directeur général du foncier, de la formation et du monde rural, Seydou Kouanda, représentant le ministre de l'agriculture.

Au Burkina Faso, la femme est très souvent dépossédée de la terre qu'elle a pourtant fortement contribué à restaurer au prix de multiples efforts, pour se voir octroyer d'autres terres plutôt dégradées et non favorables à la production agro-sylvo-pastorale. Pourtant, il est établi que nos textes favorisent l'accès sécurisé des femmes au foncier. Mais qu'en est-il de l'effectivité de ces textes sur le terrain ?

Selon le rapport d'achèvement du Millenium Challenge Account d'octobre 2014, concernant les aménagements du Sourou, sur 13 600 demandes d'établissement d'attestations de possessions foncières rurales (APFR) enregistrées dont 1234 demandes portées par des femmes, 738 APFR ont été délivrées dont seulement 68 au profit des femmes, représentant un taux de 9,21%. C'est dans ce contexte peu reluisant en matière d'accès sécurisé des femmes à la terre que le Projet de sécurisation des droits fonciers collectifs des femmes en milieu rural au Burkina Faso (PDFCOF) a été initié par la Plateforme des champions des tenures foncière et forestière (TENFOREST).

Les participants lors de la cérémonie d'ouverture

D'un montant estimé à 1 200 000 dollars (soit environ 600 millions de francs CFA) entièrement financé par l'ONG suédoise The Tenure Facilite, ce projet vise « à aider les femmes à avoir accès aux documents de sécurisation foncière au Burkina Faso », selon la chargée des questions du genre, du changement climatique et tenures à la TENFOREST, Françoise Sanou. D'une durée de deux ans (juin 2022-mai 2024), la phase pilote couvre six communes du Burkina Faso que sont Banfora, Cassou, Garango, Pô, Sanou et Toussiana. « Dans ces six communes, il y a des groupements de femmes productrices qui ont été identifiés. Elles sont représentées ici à travers les responsables de communes », a indiqué Mme Sanou. Au bas mot, 200 organisations de femmes productrices rurales seront touchées par le présent projet qui devrait, à terme, permettre de sécuriser au moins 3 000 hectares de terres au profit de ces dernières. Cela va contribuer à la réduction des inégalités dans l'accès sécurisé à la terre.

La chargée des questions du genre, du changement climatique et tenures, Françoise Sanou

En avant pour la réduction des inégalités

Cependant, la réussite de ce projet, de l'avis de Mme Sanou, nécessite l'adhésion et l'implication de tous les acteurs et parties prenantes. Elle a, entre autres, cité les représentants des services techniques déconcentrés de l'Etat dans les chefs-lieux des provinces concernées, des autorités des collectivités territoriales, des autorités coutumières et religieuses ainsi que les leaders locaux mais aussi les départements ministériels dont ceux de l'agriculture, du genre, de l'économie, des droits humains, de l'administration territoriale.

« De sa bonne exécution et de ses performances dépendra sa poursuite au profit d'autres collectivités locales. Ne soyez donc pas un obstacle, mais une solution pour ouvrir cette opportunité à d'autres communes », a plaidé le représentant du ministre de l'économie, Seydou Kouanda, après avoir réitéré l'engagement de la direction générale de la sécurisation foncière en milieu rural à soutenir la mise en œuvre dudit projet. Par ailleurs, M. Kouanda a salué l'initiative du PDFCOP et relevé qu'elle va contribuer à l'application de la politique nationale de sécurisation foncière en milieu rural adoptée par le gouvernement par décret en date du 4 septembre 2007.

Le représentant du ministre de l'agriculture a salué l'initiative

La sécurisation des droits fonciers collectifs comporte plusieurs avantages pour les femmes. Un avis partagé par M. Kouanda. « Une fois que les femmes auront la certitude qu'elles sont en sécurité sur les terres, il est indéniable qu'elles s'emploieront davantage à renforcer les capacités productives en vue de meilleurs rendements et une plus grande production. En outre, les documents de sécurisation foncière à titre collectif leur ouvriront sûrement les guichets des institutions financières pour un accès à la finance inclusive. Elles pourront aussi capter des appuis d'autres partenaires soucieux d'investir sur des espaces sécurisés », a-t-il détaillé.

Photo de famille

En rappel, créée en juillet 2011, TENFOREST regroupe plus de 36 organisations-associations de femmes, organisations paysannes, organisations non gouvernementales qui mènent des actions concrètes de plaidoyer dans le domaine du genre, du changement climatique et des tenures foncière et forestière.

Aïssata Laure G. Sidibé
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La tente à Marie sort de terre à l'aumônerie de l'hôpital Saint Paul VI

Tue, 20/06/2023 - 16:15

Inspiration divine sur un fond de créativité qui prend pied dans la culture, celle Moaga, on ne peut que l'affirmer à l'observation d'un fait : une tente toute dédiée à la Sainte Vierge Marie est en train de sortir de terre au sein de l'Hôpital Saint Paul VI. C'est la matérialisation d'une idée qui veut faire dans l'inculturation. C'est tout un symbole, ce haut lieu de prières, avec des formes de calebasses, surélevé du sol, où fidèles et sympathisants trouveront un espace propice, accueillant, recueillant et attrayant pour prier, et implorer les grâces auprès de Celle qui les materne.

Pourquoi la calebasse ?

Ce chef d'œuvre artistique qui va trôner dans l'espace réservé à l'aumônerie, et qui sera visible dès les portes du service des urgences va à n'en pas douter, drainer des dizaines et des dizaines de personnes en quête d'une intimité avec la Sainte Vierge Marie. Ce cadre très parlant, tant par son attrait que par son symbole local ne pourra qu'aider chacun à vivre des instants spirituellement intenses.

Evoquant un des rôles de la calebasse dans notre culture, le responsable de la Commission Diocésaine de la Santé et Aumônier de l'Hôpital Saint Paul VI, l'Abbé François de Sales NARÉ qui en est l'initiateur explique : « La calebasse a une grande signification culturelle dans notre milieu. Récipient qui recueille la subsistance telle que la farine et l'eau, elle fait écho à ce dicton : « Biig tar ma a tar zoom », ce qui signifie en français que l'enfant qui a une mère peut disposer de farine quand il le veut. La calebasse renvoie aussi à la mendicité « bonsgo, bons wamde », et notre recours à Marie pour qu'elle intercède en notre faveur ; Marie qui obtient de son Fils des grâces pour les frères et sœurs souffrants et qui les lui demandent ».

Suivi de la progression des travaux

Le promoteur explique davantage que « nous approchons de notre Seigneur et notre Dieu, Médecin des corps et des âmes par notre maman Marie, avec une calebasse vide de quelque chose (la santé, la foi, la maternité, la paix, la force, le courage dans la mission à l'Hôpital Saint Paul VI auprès des malades, etc…). Notre Dame du Perpétuel Secours saura nous les obtenir de Dieu par son Fils Bien aimé Jésus-Christ comme aux noces de Cana en Galilée ».

Après l'approbation verbale du Cardinal Philippe OUEDRAOGO pour la réalisation de la tente, la fondation en béton armé a été posée le 15 avril 2023 ; la pause de la première pierre est intervenue le 29 mai 2022, soit un an avant, lors de la célébration du Jubilée d'argent de l'aumônerie. Cet écart de temps entre la pose de la 1e pierre et le lancement des travaux est dû à la mobilisation modeste des ressources financières et matérielles nécessaires à l'édification de l'ouvrage empreint de créativité. Les besoins estimés à 10,7 millions de francs CFA sont à moitié couverts, mais les travaux ont commencé pendant que la quête du financement se poursuit.

Devant la Grotte située derrière la chapelle, l'Abbé NARÉ s'entretient avec des fidèles après la prière du Chapelet

L'initiative de la Tente à Marie émane de la vision de l'Aumônier dès sa prise de fonction en septembre 2019, celle de donner une âme spirituelle au monde de la santé, à l'Hôpital Saint Paul VI, au cours de la mission d'évangélisation à lui confiée. Un de ses premiers constats a été la dégradation avancée de la chapelle, cachant en plus une grotte construite à l'arrière et à même le sol, non éclairée la nuit, où même des reptiles étaient parfois aperçus.

Il s'est alors fixé l'objectif de changer cette situation pour « faire de l'espace, un haut lieu spirituel qui, à moyen terme deviendra pour les employés et les usagers de cet Hôtel Dieu qu'est l'Hôpital Saint Paul VI, un haut lieu de spiritualité visible, attrayant, maternant et propice à la méditation et à la prière ».

Les travaux lancés le 15 avril dernier constituent un grand pas dans la réalisation de cet objectif qui s'accompagne de créativité et d'innovation. L'infrastructure, même à moitié réalisée, ne pourra que persuader les plus sceptiques de l'irrésistibilité d'un lieu dédié à la Sainte Vierge Marie, que beaucoup seront pressés de voir achevé pour profiter des précieuses grâces mariales.

Françoise Kaboré

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Procès Vincent Dabilgou : "Les pièces fournies par le ministre sont fausses" (Jean Gabriel Séré)

Tue, 20/06/2023 - 15:10

Le procès Vincent Dabilgou a repris son cours au Tribunal de grande instance de Ouagadougou, ce mardi 20 juin 2023. Dès l'entame de l'audience, les conseils de Jean Gabriel Séré ont relevé le fait que des pièces introduites par l'ex ministre des transports et de la mobilité urbaine sont fausses.

Pour eux, il s'agit d'une manœuvre de l'ex ministre pour clouer au pilori leur client. Ils demandent à ce propos que le tribunal se prononce sur le traitement réservé à ces pièces, avant que les hostilités ne se poursuivent.

Pour les avocats de Vincent Dabilgou, il n'en est rien car c'est le prévenu lui même qui a fourni ces documents au ministre, juste après sa prise de fonction. "M. le président, il ne faudrait pas qu'on s'attarde sur des choses qui sont claires. Hier, à la barre, Jean Gabriel Séré lui même a indiqué qu'il a remis des documents relatifs aux sociétés dans lesquelles il a des intérêts au ministre. On vous montre des documents signés par vous même en votre qualité de Président directeur général (PDG) et il se plaint. S'il pense que certaines pièces sont fausses, il peut le signaler pour que nous les écartons du dossier" ont-ils relevé.

Ces pièces en question sont de deux ordres. La premiere est relative à la société de Jean Gabriel Séré qui se trouve à Bangui. La deuxième est liée à son train de vie qui, selon Vincent Dabilgou, "était supérieur à ses revenus."

Appelé à la barre pour plus d'éclaircissements, Jean Gabriel Séré reconnaît certes avoir remis des documents au ministre après que celui-ci l'ait interpellé. Cependant, le contenu des pièces produites dans ce procès précis sont non seulement fausses mais aussi de sources douteuses. "Je me rappelle très bien de ce que j'ai dit hier et je le répète. J'ai dit que courant 2021, j'ai remis des copies de contrats de mon entreprise au ministre. Il m'a dit qu'il aurait entendu que j'ai un train de vie supérieur à ce que gagne. J'ai donc fourni des documents pour justifier mon train de vie. Je n'ai pas dit que je lui ai donné des Registres de commerce et de crédit mobilier (RCCM) et des factures de mon entreprise. Cela me choque d'autant plus que ce sont des documents qui étaient contenus dans ma tablette qui a été volée dans ma voiture. Si vous lisez bien les pièces qui ont été produites, il est clairement écrit que ma société a Bangui a été créée en 2010. Pourtant, c'est en 2018 qu'elle a été créée. En plus de cela, je suis surpris que dans ma propre société on dise que je suis PDG, alors que j'en suis le gérant" a t'il détaillé.

Pour le procureur, ce type de situation recommande des professionnels qu'ils sont de se référer à la loi qui, elle, précise qu'en cas de production de fausses pièces, l'audience devrait être suspendue jusqu'à ce que les autorités compétentes se prononcent sur le faux. Toutefois, au stade auquel ce procès est arrivé, surseoir à cette audience n'est, de ces dires, en aucun cas la meilleure des solutions. "Nous suggérons que ces pièces soient écartées. Le ministère public se chargera de réserver une suite aux documents qui ont été produits" a-t-il souligné.

L'audience est pour l'instant suspendue, en attendant que le tribunal se prononce sur ce qui sera fait de ces pièces qui font stagner le procès.

Erwan Compaoré
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Burkina/Agropastoralisme : Le projet MODHEM+/DDC outille des acteurs sur les itinéraires techniques pour la production fourragère de la campagne 2023-2024

Tue, 20/06/2023 - 15:06

Ce mardi 20 juin 2023 se tient à Ouagadougou, un atelier de formation sur les itinéraires techniques pour la production fourragère au cours de la campagne 2023-2024. Cette formation a lieu dans le cadre du projet d'amélioration de la mobilité du bétail et des revenus des agropasteurs par l'utilisation de la téléphonie mobile et de l'imagerie satellitaire MODHEM+/DDC) financé par la direction du développement de la coopération suisse et mis en œuvre par l'organisation néerlandaise de développement SNV et ses partenaires.

Afin d'accroître la productivité animale et agricole des (agro) pasteurs et agriculteurs, le projet MODHEM+/DDC mise sur l'amélioration en quantité et en qualité de la production fourragère des zones et aires de pâture. Pour ce faire, le projet prévoit la restauration et la régénération des zones et aires de pâture sur 900 hectares. Pour atteindre cet objectif, un atelier de concertation a eu lieu à Ouagadougou le 25 mai 2023 au cours duquel les participants composés entre autres, des directeurs régionaux de l'agriculture, des ressources animales et halieutiques, des chefs de services des aménagements pastoraux et productions végétales, des chefs de zones d'appui technique d'élevage, des chefs de zones pastorales, etc. ont défini la stratégie à dérouler au cours de la campagne 2023-2024.

Les participants à la formation seront outillés sur les itinéraires techniques de différentes variétés fourragères, afin d'être à même de mieux encadrer les producteurs

A l'issue de la rencontre, les participants ont par ailleurs suggéré une formation des acteurs sur les itinéraires techniques des variétés concernées afin de permettre un meilleur suivi des activités liées à la production fourragère dans la zone d'intervention du projet.

Et c'est ce à quoi répond l'atelier de formation qui se tient ce 20 juin 2023. Au cours de cet atelier de formation, il s'agira de présenter aux participants, les différents itinéraires techniques des variétés concernées, d'échanger autour de l'itinéraire technique de chaque variété pour une meilleure compréhension et appropriation en vue d'une application adéquate sur le terrain. Ce sera aussi l'occasion de distribuer des semences et intrants aux participants, conformément à la planification prévue par localité concernée par la production fourragère et de définir les prochaines étapes. « Les chefs de zones d'appui technique sont beaucoup plus proches des producteurs et peuvent mieux les encadrer. Donc l'objectif c'est de faire en sorte qu'ils aient les rudiments nécessaires pour mieux encadrer les producteurs pour faciliter cette production fourragère », a précisé Kassoum Ouédraogo, coordonnateur du projet MODHEM +/DDC.

Kassoum Ouédraogo, coordonnateur du projet MODHEM+/DDC

Boukary Guira, chef de service des espaces et aménagements pastoraux de la région du Centre-sud, est l'un des participants à cette formation initiée par SNV. Il en attend beaucoup. « Nous sommes à cette formation pour acquérir des rudiments qui vont nous permettre d'aller sur le terrain et accompagner les producteurs. Dans le cadre du projet MODHEM+, notre région a été une région pilote. Grâce à MODHEM+, on a pu obtenir une quantité de fourrage et cette année avec cette formation et avec l'appui en semences fourragères, on pourra accompagner les éleveurs à obtenir encore plus de fourrage, ce qui permettra d'avoir une grande quantité de lait et de viande », a-t-il laissé entendre.

Dr Souleymane Ouédraogo, chercheur à l'INERA et formateur souligne qu'il y a plusieurs types de plantes fourragères allant des plantes fourragères pures à celles ayant un double usage

Dr Souleymane Ouédraogo, chercheur à l'Institut de l'environnement et de recherches agricoles (INERA) est l'un des formateurs du jour. Il se dit ravi de partager ses connaissances en production fourragère avec les acteurs de terrain. Il rappelle surtout que l'élevage est un pan important de l'économie burkinabè et doit de ce fait, bénéficier de plus d'égards d'où les recherches qui sont menées sur le sujet. « J'ai compris très tôt que l'élevage pastoral sera confronté à ce problème de fourrage. C'est vrai que nous avons hérité d'un système d'élevage dans la savane qui se régule avec la jachère et les feux de brousse. Mais vu l'intensité avec laquelle on a exploité les ressources, la savane ne se renouvelle pas, la flore également, donc il faut produire des fourrages (…) Il y a beaucoup d'alternatives possibles, de la production fourragère pure jusqu'au double usage. De plus en plus, la recherche agricole est en train de créer des variétés qui permettent à la fois de délivrer des résidus de bonne valeur nutritive pour nos animaux tout en produisant du grain pour la consommation humaine. On a beaucoup d'options et, normalement, chacun pourra trouver l'option qui convient à sa situation pour développer ces productions fourragères qui sont sources de résilience du système pastoral », a indiqué Dr Ouédraogo.

En rappel, le projet MODHEM+/DDC a pour objectif de contribuer à améliorer la productivité, les revenus, la résilience et la sécurité alimentaire des populations pastorales et agropastorales dans un contexte de changement climatique et de crise sécuritaire.

Justine Bonkoungou
Lefaso.net

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Fada N'Gourma : Salifou Lougué installé dans ses fonctions de directeur régional de la CNSS

Tue, 20/06/2023 - 15:00

La direction régionale de la Caisse nationale de sécurité sociale (CNSS) de Fada N'Gourma, dans la région de l'Est, a un nouveau directeur, en la personne de Salifou Lougué. Il a été nommé par décision n°23-784/DG/SG/DRH du 2 juin 2023 par le directeur général en remplacement de Moussa Démé, en poste depuis 2018. Il a été officiellement installé dans ses fonctions le lundi 19 juin 2023 par le conseiller technique du directeur général, Vital Guigma, au cours d'une cérémonie très sobre.

Salifou Lougué préside désormais à la destinée de la CNSS de Fada N'Gourma, dans la région de l'Est. Il a été nommé par décision n°23-784 DG/SG/DRH-du 2 juin 2023 comme directeur régional de la CNSS de Fada N'Gourma. Cette décision de la direction générale, a précisé le conseiller technique du directeur général, Vital Guigma, obéit « simplement » au principe de mobilité interne des managers de la CNSS pour insuffler une dynamique positive de travail.

Cette décision obéit « simplement » au principe de mobilité interne des managers de la CNSS, selon Vital Guigma

En tant que manager agile, M. Guigma a enjoint au nouveau directeur régional de faire en sorte que durant sa mission, la direction régionale de Fada soit caractérisée par sa souplesse, sa réactivité et l'innovation pour réduire les délais de traitement des dossiers. Avant de procéder à l'installation de Salifou Lougué, il a aussi rendu hommage à Moussa Démé, directeur régional sortant, pour le travail accompli avec abnégation et dévouement dans la résilience et pour les innovations apportées dans la gestion des services rendus aux partenaires sociaux durant les cinq années environ de service qu'il a passé a Fada N'Gourma.

Le directeur régional sortant promet d'être là pour son successeur en cas de besoin

« Malgré tout ce qu'on a comme contexte sécuritaire difficile, je pense qu'on a pu atteindre quelque chose de concret en termes de résultats. Comme j'aime le dire, la collaboration humaine est toujours entachée d'incompréhensions. C'est donc l'occasion pour moi, de présenter avec modestie, mes mots d'excuse. Je dis félicitation à mon frère Salifou Lougué et je lui souhaite une bonne mission à la direction régionale de Fada et surtout une bonne mission à l'Est. Je suis toujours disponible, on sera toujours ensemble. Pour tout besoin, je serais à côté. Je ne quitte pas la CNSS, je quitte juste Fada », a déclaré le directeur sortant. Il a aussi mis à profit cette occasion pour témoigner sa gratitude à la direction générale, au secrétariat général pour les conseils « avisés » reçus dans le cadre de la gestion au quotidien de la CNSS Fada et au personnel, parce que, a-t-il fait savoir, sans eux, pas de directeur régional.

Les chefs de services ont assisté à cette passation de charge

De l'optimisation des cotisations sociales de la CNSS

Le directeur régional entrant, Salifou Lougué, mesure l'ampleur de cette responsabilité. Il s'est engagé dans un premier temps à améliorer la qualité des prestations servies aux assurés. Dans un second temps, M. Lougué s'est engagé à optimiser les cotisations sociales de l'institution. « Je m'engage également à travailler avec l'ensemble de mes collaborateurs parce que pour réussir, il faut travailler dans un environnement sain où tout le monde est impliqué. A l'endroit de mes collaborateurs je leur demande d'avoir un esprit d'équipe et de privilégier la communication », a-t-il ajouté. Il n'a pas terminé sans dire merci au directeur sortant pour le travail abattu.

Le nouveau directeur régional s'est engagé à améliorer la qualité de la prestation de la CNSS Fada

Faut-il le rappeler, le nouveau directeur régional de Fada N'Gourma, a intégré la CNSS en janvier 2010 en tant qu'aide-comptable. Il a gravi les échelons en occupant successivement de janvier 2013 à juin 2016, la fonction d'aide-comptable à l'agence de Dori, dans la région du Sahel. De juin 2016 à janvier 2017, il a été nommé caissier à l'agence de Dori. De janvier 2017 à décembre 2018, M. Lougué a été mis en position de stage à l'Institut de formation aux métiers de la sécurité sociale.

De janvier 2018 à avril 2018, il est remis en activité à la direction des ressources humaines en qualité de directeur de sécurité sociale. Il occupera le poste de chef de service de prestations extérieures à la direction centrale, d'avril 2018 à février 2021. Avant sa nomination à la direction générale de Fada N'Gourma, Salifou Lougué était le directeur régional de Dédougou, dans la Boucle du Mouhoun, depuis février 2021.

Obissa Juste Mien
Lefaso.net

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Education : La Fondation Orange Burkina Faso offre des infrastructures socio-éducatives au village de Kotédougou

Tue, 20/06/2023 - 15:00

La Fondation Orange Burkina Faso offre des infrastructures socio-éducatives à la population de Kotédougou qui est l'un des villages rattachés à la commune de Bobo-Dioulasso. L'inauguration des ouvrages est intervenue le vendredi 16 juin 2023. L'infrastructure comporte trois salles de classe avec un bureau et un magasin, un foyer, un bureau de l'état civil, un forage, des latrines et des lampadaires solaires.

La Fondation Orange Burkina Faso s'est inscrite depuis des années dans un souci permanent de faire reculer l'analphabétisme au pays des hommes intègres à travers plusieurs actions. C'est pour ainsi améliorer les conditions de travail des enseignants et d'apprentissage des enfants, et aussi pour répondre à la demande de la population de Kotédougou, que la Fondation Orange Burkina Faso a décidé de la construction de ces infrastructures sociales et scolaires.

Le projet de construction comprend un bloc de trois salles de classes avec un bureau et un magasin, un foyer, un bureau de l'état civil, un forage et des lampadaires solaires. L'implantation du bâtiment est faite suivant l'orientation nord-sud et conforme au plan de masse pour tenir compte du mouvement du soleil et des vents dominants. Les ouvertures sont sur les façades nord et sud. Les eaux pluviales seront évacuées par épandage naturel.

La coupure de ruban manquant l'inauguration officielle de l'infrastructure offerte par la Fondation Orange Burkina Faso

En plus de ces infrastructures, la Fondation a décidé de construire des latrines modernes au sein de cet établissement, lesquelles latrines n'étaient pas présentes dans le projet. « A la fin du projet, nous nous sommes rendus compte qu'il y avait un problème d'assainissement qui se posait. C'est pourquoi nous avons décidé de réaliser ces latrines sans que la population nous le demande », a expliqué le secrétaire exécutif de la Fondation Orange Burkina Faso, Ibrahim Hema. A côté de tout cela, la fondation a offert également une école numérique à Kotédougou qui est composée de tablettes, d'ordinateurs, d'outils de projection et bien d'autres matériels informatiques au profit de l'état civil. Le coût du financement s'élève à plus de 115 millions de FCFA.

Le secrétaire exécutif de la Fondation Orange Burkina Faso, Ibrahim Hema, expliquant le concept « Village Orange »

A en croire le secrétaire exécutif de la Fondation Orange Burkina Faso, Ibrahim Hema, ce projet qui a été le rêve de l'Association pour le développement de Kotédougou s'inscrit dans le cadre du concept « Village Orange ». Ce concept est un programme qui consiste en l'installation d'un ou de plusieurs points d'eau potable, d'un centre de santé de premiers soins et d'une école dans chaque village ayant identifié ces trois axes comme essentiels pour le développement local. « Le concept Village Orange essaie de résoudre trois problématiques. Il s'agit de l'accès à l'éducation à travers la construction ou la réhabilitation de salles de classe ; l'accès à l'eau et l'assainissement à travers la réalisation de forages et de latrines pour les élèves et les habitants de la localité et également un projet santé que nous développons à travers aussi la réalisation ou la réhabilitation ou l'équipement de box de santé primaire », a-t-il fait savoir.

Ainsi, le village Orange de Kotédougou est parti d'un rêve de l'Association pour le développement de Kotédougou qui, à la suite d'un appel à projets, a soumissionné. Ce rêve exprimait le souhait de voir la localité dotée d'infrastructures scolaires qui puissent apporter un souffle nouveau au système éducatif dans ce village. Selon Charles Guillaume Millogo de l'association, le projet demandait la réalisation de salles de classe, un état civil et des forages. Au regard donc de la pertinence du projet, le dossier a été retenu parmi une vingtaine de candidatures ainsi que deux autres dans la région du Centre-est.

Selon le directeur de cabinet du ministère de l'Education nationale, Dr Souleymane Coulibaly, ces infrastructures vont contribuer à renforcer l'offre éducative à Kotédougou

Une fois le projet validé, la fondation a procédé à un appel à candidature pour choisir les entreprises, afin d'exécuter ce Village Orange à Kotédougou. Pour Charles Guillaume Millogo, cette inauguration marque l'aboutissement du projet. Tout en exprimant ses sentiments de joie et de satisfaction, il ne manque pas de mots pour exprimer sa gratitude à la Fondation Orange Burkina Faso qui, dit-il, a rendu le rêve réel.

Une épine de moins du pied du ministère de l'Education nationale

La cérémonie d'inauguration s'est tenue en présence de la population en effervescence de la localité et une forte communauté éducative avec à sa tête le directeur de cabinet du ministère de l'Education nationale, Dr Souleymane Coulibaly, représentant son ministre. Selon lui, ces infrastructures vont contribuer à renforcer l'offre éducative et à améliorer les conditions d'apprentissage et d'enseignement à Kotédougou. C'est pourquoi, au nom du ministre de l'éducation nationale, il a exprimé sa gratitude à la Fondation Orange Burkina Faso et l'encourage à poursuivre dans cette dynamique. Car, dit-il, « c'est à travers ces initiatives que nous allons pouvoir véritablement promouvoir une éducation de qualité, accessible à tous les enfants ».

La remise symbolique du matériel informatique au profit des élèves de Kotédougou

Par ailleurs, il a affirmé que la construction de ces infrastructures est une grosse contribution à la mise en œuvre de la politique de l'éducation du ministère en charge de l'éducation nationale. Dr Coulibaly a sollicité l'implication de tous les enseignants, les parents d'élèves, les élèves et les autorités, afin que ces infrastructures scolaires puissent offrir, non seulement un cadre sécurisé aux enfants, mais aussi une formation de qualité qui leur permettra de disposer des compétences nécessaires pour leur future insertion socio-professionnelle.

Pour Charles Guillaume Millogo de l'Association pour le développement de Kotédougou, cette inauguration marque l'aboutissement d'un projet

Il faut rappeler que la Fondation Orange Burkina Faso a pour objet de soutenir tout projet visant à la valorisation des efforts de développement humain, en particulier dans les domaines de l'éducation, de la santé et de la culture. En étroite harmonie avec les gouvernements, les ONG, les institutions et autres acteurs privés agissant dans le domaine du mécénat, elle a fait de l'accès aux soins des malades du rein et la promotion de l'enseignement scientifique les axes majeurs de ses actions. A ce jour, ce sont plus de deux milliards de FCFA investis dans l'éducation au Burkina Faso, 75 écoles numériques, deux lycées scientifiques et 300 bourses d'études offerts aux scolaires. En plus de cofinancer le centre d'oncologie pédiatrique du CHU Yalgado, la fondation a réalisé un service de néphrologie et d'hémodialyse au CHUR de Ouahigouya.

Romuald Dofini
Lefaso.net

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