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Updated: 3 months 2 weeks ago

Renforcement des valeurs citoyennes et patriotiques : Le message du Chef de l'État livré aux élèves de l'école primaire de Komsilga « A »

Tue, 01/04/2025 - 17:15

Le Ministre de la Communication, de la Culture, des Arts et du Tourisme (MCCAT), Pingdwendé Gilbert OUEDRAOGO et son collègue de l'Enseignement de Base, de l'Alphabétisation et de la Promotion des Langues nationales (MEBAPLN), Jacques Sosthène DINGARA ont assisté à la cérémonie officielle de montée des couleurs, à l'école primaire de Komsilga « A » ce lundi 1er avril 2025. Cet événement qui marque la rentrée du troisième trimestre coïncide avec la première phase des Journées nationales d'engagement patriotique et de participation citoyenne (JEPPC), édition 2025.

Sous le regard des acteurs du monde éducatif, des autorités administratives et coutumières de la commune de Komsilga, les élèves ont entonné l'hymne national en langue nationale "mooré" pour hisser le drapeau.

Dans son allocution, le Ministre Pingdwendé Gilbert OUEDRAOGO a souligné l'importance de la discipline et de l'ordre dans l'éducation de base. « La transformation sociale que nous voulons et le nouveau type de Burkinabè que nous aspirons à créer commencent par l'éducation de base. C'est pourquoi nous avons tenu à être présents ici à l'école de Komsilga A », a-t-il affirmé.
De son côté, le Ministre Jacques Sosthène DINGARA a transmis le message du Chef de l'État, exhortant les élèves à cultiver l'ordre et la discipline, valeurs fondamentales pour leur réussite et le développement du Burkina Faso.

Cette initiative s'inscrit dans une dynamique de renforcement des valeurs citoyennes et patriotiques au sein du système éducatif burkinabè, témoignant de l'engagement des autorités à promouvoir une éducation ancrée dans les valeurs nationales.

DCRP-MCCAT

Categories: Afrique

In memoriam : Don-Béhirday Césaire POODA

Tue, 01/04/2025 - 16:42

2 avril 2024 – 2 avril 2025, voilà un an qu'il a plu au seigneur de rappeler à lui notre père, frère et ami Don-Béhirday Césaire POODA.
Les familles Bèkouonè et Dah à Kokolibou, Gaoua, Djikoloko, Bobo-Dioulasso, Abidjan et France, les familles alliées Liehoun, Goumbané et Zigani remercient tous ceux qui les ont soutenues physiquement, moralement, matériellement, financièrement et spirituellement lors de ce douloureux évènement. Seul Dieu saura les récompenser à la hauteur de leurs bienfaits.
Sa fille Yelena POODA, en association avec les familles, vous convie à une série de messes pour le repos de l'âme de son papa selon le programme suivant :
OUAGADOUGOU

Categories: Afrique

Coopération Burkina Faso- République de Turkiye : Le Chef de la diplomatie burkinabè et la diplomate turque engagés pour des relations diplomatiques plus actives

Tue, 01/04/2025 - 16:30

(Ouagadougou, le.1er avril 2025)
Le ministre des Affaires étrangères de la Coopération régionale et des Burkinabè de l'Extérieur, SEM Karamoko Jean Marie TRAORE, a échangé le vendredi 28 mars 2025 avec Madame l'Ambassadeur de la République de Türkiye au Burkina Faso, S E Nilgun ERDEM ARI.

Les échanges ont essentiellement porté, sur l'évolution de la coopération bilatérale qui prend en compte plusieurs domaines notamment le commerce, l'économie, l'éducation et la santé.

Le 3e Forum diplomatique d'Antalya auquel le Burkina Faso est invité, était aussi au menu des échanges entre SEM Karamoko Jean Marie TRAORE et S.E Mme Nilgun ERDEM ARI.

Dans l'optique de consolider davantage leur coopération, le Burkina Faso et la Türkiye envisagent de tenir des rencontres bilatérales pour échanger sur des sujets d'intérêt commun, et envisager de nouveaux projets mutuellement bénéfiques pour les deux parties.

DCRP/ MAECR-BE

Categories: Afrique

Journées de l'exemplarité fiscale 2025 : La commune de Bobo-Dioulasso donne l'exemple

Tue, 01/04/2025 - 14:57

La direction régionale des impôts des Hauts-Bassins s'est déployée le jeudi 27 mars 2025 à l'hôtel de Bobo-Dioulasso, sur invitation de la délégation spéciale communale. C'était à l'occasion de la tenue de sa première session ordinaire de l'année en cours qui a eu lieu du 25 au 27 mars dernier. A l'occasion, les membres délégués et agents communaux se sont acquittés de leur devoir fiscal. C'est le président de la délégation spéciale communale qui a donné le ton en s'acquittant donc de ses obligations fiscales, avant de lancer un appel au civisme fiscal.

Mobiliser suffisamment de ressources pour faire face aux besoins de la commune de Bobo-Dioulasso, tel est l'objectif principal recherché à travers cette initiative. Dénommée Journées de l'exemplarité fiscale, cette activité entre dans le cadre des Journées nationales d'engagement patriotique et de participation citoyenne, initiées par les plus hautes autorités du Burkina Faso. La journée de l'exemplarité fiscale, selon le président de la délégation spéciale communale vise à promouvoir la citoyenneté fiscale au Burkina Faso. Cette activité a été couplée à la première session ordinaire de la délégation spéciale communale qui s'est tenue du 25 au 27 mars 2025.

Des acteurs de la commune s'acquittent de leurs obligations fiscales

Cette journée d'exemplarité fiscale prend en compte le paiement de deux impôts notamment la taxe de résidence et la taxe sur les véhicules à moteur. Donnant l'exemple, le président Laurent Kontogom, s'est acquitté de ses obligations fiscales, avant de lancer un appel au civisme fiscal.
« Il nous faut, en tant que citoyen, nous acquitter de nos obligations en matière fiscale. Il s'agit aujourd'hui de payer la taxe de résidence et la taxe sur les véhicules à moteur. Il n'y a qu'ainsi qu'on pourra ensemble mobiliser suffisamment de ressources pour faire face aux défis qui sont les défis de la commune d'une part, et aussi les ressources qui vont aller dans la caisse de l'Etat. Aujourd'hui, nous ne pouvons compter que sur nous-mêmes, c'est cela la résilience. Compter sur nous-mêmes demande que nous soyons des citoyens fiscaux exemplaires », a-t-il indiqué.

Le président de la délégation spéciale communale, Laurent Kontogom, lance un appel au civisme fiscal

Etant donné que la souveraineté du pays dépend en grande partie de sa capacité à mobiliser ses ressources internes, chaque citoyen a un rôle à jouer pour renforcer l'indépendance économique du pays et lui assurer les moyens d'affronter les défis sécuritaires. Le président de la délégation spéciale communale, Laurent Kontogom, a remercié la direction régionale des impôts pour avoir mis en place une équipe technique pour leur permettre de s'acquitter de leurs obligations en matière fiscale.

Le président de la délégation spéciale communale, Laurent Kontogom, donne l'exemple

Les membres délégués et les agents communaux ont salué cette initiative dont l'objectif est de sensibiliser les Bobolais sur l'importance du paiement des taxes et impôts, afin de favoriser une meilleure mobilisation des ressources fiscales intérieures. Moussa Sanon est un agent public en service à Bobo-Dioulasso. Il a profité de cette journée d'exemplarité fiscale pour s'acquitter de ses devoirs fiscaux. Après avoir payé la taxe de résidence et la taxe sur les véhicules à moteur, il s'est réjoui de l'initiative qui, dit-il, lui a permis d'être en règle.

Le directeur du centre des impôts de Bobo 2, Koudaogo Pagbelguem invité les uns et les autres à venir payer leurs taxes

Le directeur du centre des impôts de Bobo 2, Koudaogo Pagbelguem, représentant la directrice régionale des impôts a salué la délégation spéciale pour son engagement fiscal. Il a invité les uns et les autres à venir payer leurs taxes. Il n'a pas manqué d'exprimer leur disponibilité à accompagner les autres structures qui voudront suivre l'exemple de la commune de Bobo-Dioulasso.

Romuald Dofini
Lefaso.net

Categories: Afrique

Burkina/Lutte contre le trafic et la consommation de drogue : La Gendarmerie nationale démantèle un réseau à Sabou

Tue, 01/04/2025 - 14:39

Depuis son site officiel, la gendarmerie nationale informe le public, que la Brigade territoriale de Gendarmerie de Sabou, en collaboration avec les Kogl-wéogo, a démantelé un réseau de trafiquants de drogue opérant dans la province du Boulkiemdé (région du Centre-ouest). L'opération a abouti à l'arrestation de quatre individus en possession d'une importante quantité de stupéfiants.

L'enquête, déclenchée après un signalement impliquant un couturier de la localité, a conduit à l'interpellation de deux consommateurs en flagrant délit, puis à l'arrestation d'un revendeur basé à Sabou. Grâce aux investigations, la Gendarmerie souligne avoir identifié le principal fournisseur, un marchand itinérant actif depuis plus de dix ans. Ce dernier a avoué son implication dans ce trafic et une perquisition à son domicile a révélé une grande quantité de drogue prête à être écoulée.

Les quatre suspects ont été déférés devant le Procureur près le Tribunal de Grande Instance de Koudougou, le 20 mars 2025. Face à la menace que représente la drogue pour la santé publique et la sécurité, la Gendarmerie nationale appelle les citoyens à renforcer leur vigilance et leur collaboration pour endiguer ce fléau.

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Categories: Afrique

Appel à candidature pour le recrutement d'un comptable

Tue, 01/04/2025 - 14:24

PROJET « Amélioration de la compétitivité des entreprises agricoles pour soutenir la résilience des producteurs agricoles et la création d'emplois pour les jeunes et les femmes. Appelé Agri-job-booster Haut Bassin, Centre Ouest, Boucle du Mouhoun »

Le CEAS Burkina bénéficie d'un appui de AGRA dans le cadre du programme YEFFA pour la mise en œuvre du projet intitulé. « Amélioration de la compétitivité des entreprises agricoles pour soutenir la résilience des producteurs agricoles et la création d'emplois pour les jeunes et les femmes. Appelé Agri-job-booster ».e ce projet, le CEAS Burkina souhaite recevoir des candidatures pour

Catégorie :
 Emploi
Secteur d'activité :
 ONG
Spécialité concernée :
 Comptabilité,
Niveau d'étude :
 DUT/BTS en finance comptabilité ou BAC+2 en finance comptabilité ou tout autre diplôme jugé équivalent ;
Lieu d'affectation :
 Ouagadougou avec de fréquents déplacements dans les régions du Centre-Ouest, de la Boucle du Mouhoun, des Hauts bassins et autres zones d'intervention du projet.

Type de contrat :
 Contrat à Durée Déterminée (CDD)
Durée du contrat :
 12 mois
Nombre de postes à pourvoir :
 01
Recruteur :
 CEAS Burkina
Structure bénéficiaire :
 Projet "Amélioration de la compétitivité des entreprises agricoles pour soutenir la résilience des producteurs agricoles et la création d'emplois pour les jeunes et les femmes. Appelé Agri-job-booster ".
Tâches et responsabilités liées au poste :
Sous la responsabilité du Responsable du la Cellule Gestion Administrative et Financière du CEAS Burkina, le comptable aura pour tâches de :

❖ Gestion de la comptabilité
Etablir les pièces comptables pour le paiement des fournisseurs ;
Vérifier la qualité, la recevabilité et l'éligibilité des pièces comptables ;
Imputer les pièces comptables dans le logiciel de comptabilité ;
S'assurer que tous les mouvements comptables ont été enregistrés dans les journaux respectifs ;
Procéder au Classement et archivage physique et numérique des pièces comptables justificatifs ;
Vérifier les avances non soldées et émettre des alertes ;
Veiller au respect des délais de rapportage.

❖ Gestion Budgétaire
Participer au processus budgétaire et suivi budgétaire ;
Etablir le niveau d'exécution budgétaire et traiter périodiquement selon le format approprié les états d'exécution budgétaire pour sa présentation.

• ❖ Gestion de la trésorerie
Participer au processus de planification de la trésorerie et au suivi des flux et solde de trésorerie ;
Etablir les ordres de virement et les paiements par chèque bancaire ;
Tenir la caisse menu dépenses ;
Etablir des rapprochements bancaires et des arrêtés de caisse ;
Tenir un registre des avances faites par la Caisse ;
Veiller à la sécurité des espèces.

❖ Gestion administrative
Organiser les passations de marchés pour les approvisionnements en diverses fournitures et consommables et pour les acquisitions d'immobilisations sous le contrôle de son supérieur hiérarchique ;
Gérer le patrimoine mobilier et immobilier ;

Faire l'inventaire théorique et physique des ressources matérielles ;
Assurer la gestion et la sauvegarde des applications et des fichiers pour éviter toute perturbation dans la gestion comptable et financière du Projet ;
Suivre les conventions et contrats de partenariat ;
Appuyer le RAF dans la gestion des ressources humaines/matériels du projet ;
Superviser les activités du chauffeur et faire un suivi des consommables de véhicule ;
Assurer la gestion du courrier ;
Assurer toutes autres tâches à lui confiées par son supérieur hiérarchique.

Qualifications et compétences :
 Diplôme universitaire, au moins DUT/BTS ou un BAC+2 dans le domaine de la comptabilité, ;
 ▪ avoir une bonne expérience en rédaction des rapports financiers et de préparation des états financiers de synthèse et des rapports de gestion des comptes,
 avoir une bonne maîtrise des procédures de gestion comptable ;
 avoir une bonne maitrise de la suite Microsoft (Word, Excel et Powerpoint) ;
 avoir une bonne maitrise des logiciels comptables (TOMPRO) ;
 être de bonne moralité ;
 être motivé (e)s ;
 être rigoureux dans le travail ;

 être capable de travailler sous pression ;
 être méthodique dans le travail ;
 avoir un très bon sens de l'organisation et un esprit d'initiative ;
 avoir le sens de la confidentialité et de la discrétion ;
 avoir le sens du travail en équipe ;
 avoir une bonne connaissance des mécanismes de gestion comptable.
 avoir une connaissance des questions d'audit, fiscales et sociales ;
 être capable de travailler sous pression, en équipe et dans un environnement multiculturel.
 être de bonne moralité et disposer d'une bonne intégrité professionnelle.
 Être immédiatement disponible.

Composition du dossier de candidature :
Le dossier de candidature pour le poste est composé de :
✔ une demande manuscrite adressée au Directeur du CEAS Burkina, signée et datée du candidat indiquant son nom, prénom (s) et son adresse exacte y compris un numéro de téléphone ;
✔ un extrait d'acte de naissance ou toute autre pièce en tenant lieu ;
✔ une photocopie légalisée de la carte Nationale d'Identité Burkinabè (CNIB) en cours de validité ;
✔ un curriculum Vitae récent daté et signé faisant ressortir ses expériences et ses aptitudes (3 pages maximum) ;

✔ Une lettre de motivation daté et signée ;
✔ une photocopie légalisée du diplôme ou de l'attestation en vigueur ;
✔ une photocopie légalisée des attestations ou certificats de travail.
Procédure de recrutement :

Présélection sur dossier – Entretien oral avec un jury
NB : seuls les candidats présélectionnés seront convoqués. Le CEAS Burkina se réserve le droit de ne donner suite au recrutement.
Dépôt du dossier de candidature :
Le dépôt des dossiers de candidature ce fait par voie électronique à info@ceas-burkina.org en un fichier unique avec comme objet : candidature pour le recrutement de comptable au profit du projet AGRA JOB Booster ou en version physique au siège du CEAS Burkina non loin du lycée mixte de Gounghin, du 01/04/2025 au 09/04/2025 à 14h00

NB :
Pour les envois par mail, prière mentionner dans l'objet du courrier le poste à pourvoir.

Categories: Afrique

Ouagadougou : Des élèves du Lycée professionnel Yennenga refoulés pour coiffures non conformes

Tue, 01/04/2025 - 14:17

Selon l'Agence d'information du Burkina (AIB), plusieurs élèves du Lycée professionnel Yennenga de Ouagadougou ont été interdits d'accès à leur établissements, ce mardi 1er avril 2025. La raison est le non-respect des nouvelles règles sur la coiffure en milieu scolaire. Cette mesure découle d'un arrêté conjoint du 6 mars 2025, qui impose une coiffure sobre et uniforme aux élèves, avec des coupes à ras pour les garçons et des tresses ou nattes simples pour les filles.

Ainsi, malgré une sensibilisation préalable, l'AIB indique que certains élèves, notamment des filles, se sont présentés avec des coiffures jugées non conformes, entraînant leur refoulement. Face à cette situation, certaines ont dû modifier leur coiffure sur place pour être admises en classe, a-t-elle affirmé.

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Categories: Afrique

Avis d'appel à manifestation d'intérêt (AMI) pour la constitution d'une base de données de prestataires

Tue, 01/04/2025 - 13:43

Projet Eau, CLE du Développement Durable-GIRE
ECDD-GIRE

Contexte et justification
Le Ministère de l'Environnement, de l'Eau et de l'Assainissement et la Fondation World Waternet ont signé ensemble une Convention de partenariat pour la mise, en œuvre du projet « EAU, Clé du Développement Durable, Gestion Intégrée des Ressources en Eau (ECDD-GIRE). Ce projet est financé par l'Ambassade du Royaume des Pays-Bas (EKN). Il a pour objectif global de contribuer à la résilience des populations dans les territoires cibles par l'accroissement des moyens de subsistance et l'accès aux services de l'eau, l'hygiène et l'assainissement. Comme impact indirect, ECDD-GIRE vise à contribuer à la gestion durable des ressources en eau et à leur utilisation domestique et productive dans des zones fragiles des bassins versants du Burkina Faso. Il a une durée d'exécution de cinq (5) ans, qui couvre la période allant de Novembre 2024 à Novembre 2029.

A travers ECDD-GIRE, WWn ambitionne intervenir sur huit (8) CLE (Comités Locaux de l'Eau) dans les cinq (05) Agences de l'Eau (Haute Comoé, Noula, Bonsoaga Amont, Gorouol, Mouhoun Tâ, Djenkoa, Massili, Ziga Amont Est). Pour sa phase de mise en œuvre, il s'agira de renforcer les différentes institutions et organisations qui s'y trouvent, chacune dans son rôle et dans son mandat, ainsi que ses capacités de collaborer et de faire participer la population. A ce titre, il a recours aux services de prestataires externes pour la conduite de certaines activités.

Le présent appel à manifestation d'intérêt vise à disposer d'une base de données composée de Prestataire /Consultants que WWn pourra contacter dans le cadre de procédures restreintes ou directes pour la réalisation de services de prestations intellectuelles (consultance).
Domaines d'expertises sollicitées
A cet effet, WWn publie le présent avis afin de solliciter des manifestations d'intérêt de la part des consultants individuels ou structures établis au Burkina Faso qui ont des compétences dans les domaines ci-après listés :
D1 : Etudes, conseils formations dans les thématiques suivantes : Gestion intégrée de la ressource en eau, restauration des sols dégradés ;

1
D2 : Etudes, conseils, formations ; appuis aux organisations sur les thématiques suivantes : gouvernance locale, organisation et gestion, genre et développement, communication pour développement, audits, finances, planification et évaluation, capitalisation ;
D3 : Etudes, conseils, formations sur les thématiques suivantes : Numérisation et digitalisation ;
D4 : Aménagement des sites (clôture, parcellisation, forage, système d'irrigation, voies d'accès, mise en œuvre de technique 3R- Demi-lune, arbres fertilitaires, etc.),
D5 : Leadership, gestion des confits, plaidoyer, techniques de négociation.
Critères de sélection
Pour la sélection des consultations, l'accent sera mis sur les points ci-après :
Expérience dans le domaine de soumission ; - Compétences techniques avérées dans le domaine ; - Références dans des domaines similaires.

Modalités de soumission
Les consultants individuels ou structures intéressés sont invités à soumettre leurs manifestations d'intérêt en précisant leurs domaines d'intérêt, accompagnée de :
Une présentation de l'entreprise et de ses capacités ;
Des références pertinentes et des exemples de projets similaires réalisés ;
Tout autre document jugé pertinent pour la démonstration des compétences du prestataire.
Lieu, modalités et date de soumission
Les manifestations d'intérêt doivent être envoyées à l'adresse e-mail suivante : info@worldwaternet.org.
Date limite de soumission
La date limite de soumission est fixée au 10 avril 2025.

NB : Cet appel à manifestation d'intérêt ne constitue pas un appel d'offres et ne crée aucune obligation contractuelle pour l'ECDD-GIRE. Il s'agit uniquement d'une phase de recueil d'intérêts

ZWIERS Monique
Project manager ECDD GIRE - WWn

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Categories: Afrique

Avis d'appel à manifestation d'intérêt (AMI) Pour la constitution d'une base de données de prestataires

Tue, 01/04/2025 - 13:30

Projet Eau, CLE du Développement Durable-GIRE
ECDD-GIRE

Contexte et justification
Le Ministère de l'Environnement, de l'Eau et de l'Assainissement et la Fondation World Waternet ont signé ensemble une Convention de partenariat pour la mise, en œuvre du projet « EAU, Clé du Développement Durable, Gestion Intégrée des Ressources en Eau (ECDD-GIRE). Ce projet est financé par l'Ambassade du Royaume des Pays-Bas (EKN). Il a pour objectif global de contribuer à la résilience des populations dans les territoires cibles par l'accroissement des moyens de subsistance et l'accès aux services de l'eau, l'hygiène et l'assainissement. Comme impact indirect, ECDD-GIRE vise à contribuer à la gestion durable des ressources en eau et à leur utilisation domestique et productive dans des zones fragiles des bassins versants du Burkina Faso. Il a une durée d'exécution de cinq (5) ans, qui couvre la période allant de Novembre 2024 à Novembre 2029.

A travers ECDD-GIRE, WWn ambitionne intervenir sur huit (8) CLE (Comités Locaux de l'Eau) dans les cinq (05) Agences de l'Eau (Haute Comoé, Noula, Bonsoaga Amont, Gorouol, Mouhoun Tâ, Djenkoa, Massili, Ziga Amont Est). Pour sa phase de mise en œuvre, il s'agira de renforcer les différentes institutions et organisations qui s'y trouvent, chacune dans son rôle et dans son mandat, ainsi que ses capacités de collaborer et de faire participer la population. A ce titre, il a recours aux services de prestataires externes pour la conduite de certaines activités.
Le présent appel à manifestation d'intérêt vise à disposer d'une base de données composée de Prestataires/Fournisseurs/Consultants que WWn pourra contacter dans le cadre de procédures restreintes ou directes pour la réalisation des travaux, la fourniture des biens et services.

Domaines d'expertises sollicitées
A cet effet, WWn publie le présent avis afin de solliciter des manifestations d'intérêt de la part des consultants individuels ou structures établis au Burkina Faso qui ont des compétences dans les domaines ci-après listés :
D1 : Fourniture, installation et entretien d'équipements informatiques ;
D2 : Fournitures consommables de bureau ;
D3 : Entretien et réparation de véhicule ;
1
D4 : Location de véhicules ;
D5 : Gardiennage et nettoyage des bureaux ;
D6 : Installation et entretien d'équipements, électriques, de climatisation et solaires ;
D7 : Hôtellerie, restauration et pause-café, salle de réunion (dans les zones d'intervention) ;
D8 : Kits d'hygiène.

Critères de sélection
Pour la sélection des consultations, l'accent sera mis sur les points ci-après :
Expérience dans le domaine de soumission.
Compétences techniques avérées dans le domaine.
Références dans des domaines similaires.

Modalités de soumission
Les consultants individuels ou structures intéressés sont invités à soumettre leur manifestation d'intérêt en précisant leurs domaines d'intérêt, accompagnée de :
Une présentation de l'entreprise et de ses capacités.
Des références pertinentes et des exemples de projets similaires réalisés.
Tout autre document jugé pertinent pour la démonstration des compétences du prestataire.
Lieu, modalités et date de soumission
Les manifestations d'intérêt doivent être envoyées à l'adresse électronique suivante : info@worldwaternet.org.
Date limite de soumission
La date limite de soumission est fixée au 10 avril 2025.

NB : Cet appel à manifestation d'intérêt ne constitue pas un appel d'offres et ne crée aucune obligation contractuelle pour l'ECDD-GIRE. Il s'agit uniquement d'une phase de recueil d'intérêts

ZWIERS Monique
Project manager ECDD GIRE - WWn

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Categories: Afrique

Suspension de l'assistance américaine : "Cette nouvelle orientation représente une opportunité de réfléchir sur nos obstacles et d'impulser une nouvelle dynamique", pense Moussa Sy

Tue, 11/03/2025 - 11:49

Quelques jours après la prise du pouvoir de Donald Trump, ce dernier a pris bon nombre de décrets actant la suspension de l'assistance américaine à l'étranger. Pour le sociologue Moussa Ky, cette réorientation, bien que présentant des effets néfastes, pourrait servir de tremplin pour les Etats africains, afin "d'impulser une nouvelle dynamique". "Cela nécessite avant tout une gouvernance repensée et profondément humanisée, dédiée exclusivement à l'intérêt de chacun et de tous. Le retour de Donald Trump rappelle puissamment à nos dirigeants africains que nous ne devons pas confier notre progrès et le bien-être de nos citoyens à d'autres" écrit-il dans son article ci-après.

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Suspension de l'Assistance Américaine : Opportunité pour un Sursaut Patriotique Africain

Depuis son investiture en janvier 2025, le Président Donald Trump a signé de nombreux décrets, dont un réévaluant l'aide étrangère des États-Unis, entraînant l'arrêt des projets financés par les États-Unis. Cette décision a provoqué une grande désapprobation et mis en lumière la dépendance excessive des pays africains à l'égard de l'aide extérieure. L'article appelle à une réflexion profonde sur la souveraineté et l'autonomie des pays africaines, critiquant les gouvernements pour leur incapacité à répondre aux besoins de base de leurs citoyens sans aide extérieure. Il propose que la suspension de l'assistance américaine soit pour l'Afrique une opportunité pour repenser les approches de développement, renforcer la gouvernance responsable et sobre, et encourager une dynamique de progrès endogène. En somme, il s'agit de transformer cette crise en une chance de redéfinir les priorités et de bâtir un avenir plus autonome et prospère pour l'Afrique.

Introduction

Depuis sa prestation de serment le 20 janvier 2025, le Président Donald Trump s'est illustré par la signature de plus de soixante-dix décrets , le plus souvent devant les caméras et en présence de ses proches collaborateurs. L'un des plus retentissants est celui exigeant la réévaluation et le réalignement de l'aide étrangère des États-Unis, signé le jour-même de sa prise de fonction. Ce décret a conduit à une directive du Département d'État, publiée le 24 janvier, ordonnant l'arrêt des projets financés par le gouvernement américain. Cette directive a eu l'effet d'un coup de massue, suscitant une désapprobation quasi générale des acteurs du développement et de l'humanitaire avec comme corollaire déception, détresse et angoisse. Certains se sont littéralement effondrés à l'annonce de l'arrêt des projets financés par les États-Unis. Le décret du Président Donald Trump et la directive du Département d'État mettent en avant la nécessité de revoir l'aide américaine pour s'assurer que chaque projet financé est aligné avec les intérêts des États-Unis. Rendre les États Unis plus sûrs, plus forts et plus prospères est le triptyque sous l'angle par lequel chaque projet financé sera analysé en vue de son maintien, de sa réorientation ou de sa suppression.

Ces décisions du gouvernement américain suscitent un débat intense sur leur bien-fondé, au regard des lois américaines et de la morale et de l'empathie qui devraient, par essence, sous-tendre l'assistance humanitaire.
Ce débat est loin d'être terminé, mais il ne doit pas éluder des questions fondamentales que nous, Africains, devrions nous poser pour nous ressaisir et réinventer les approches et actions nécessaires au progrès de notre continent et au bien-être de nos citoyens :

• Pourquoi certains pays africains devraient-ils prôner leur souveraineté et contester les décisions du Président Donald Trump et de son administration, qu'ils pensent être, à tort ou à raison, dans l'intérêt du peuple américain ?

• Notre indignation face à la suspension de l'assistance des États-Unis n'est-elle pas révélatrice de notre dépendance au financement extérieur pour assurer le bien-être de nos citoyens et la prospérité de nos pays
• Quelles sont les réactions les plus appropriées face aux décisions américaines et, au-delà, les tendances nationalistes notées à travers le monde ?

• Quelle est notre responsabilité pour faire face aux défis du présent en vue de préserver les intérêts des générations futures ?
Ces questions nous interpellent et appellent non pas à des réactions épidermiques de circonstance, comme celles constatées depuis les annonces de l'administration Trump. Bien au contraire, une réflexion approfondie s'impose pour trouver des solutions à notre portée et conformes à nos valeurs et principes.
Donald Trump, Le Mérite de la Constance !

Le Républicain Donald Trump a été élu par les citoyens américains pour défendre leurs intérêts. L'électeur américain porte une lourde responsabilité dans chaque acte ou décision du Président Trump, élu à la majorité des voix exprimées et par les grands électeurs. En effet, Donald Trump est resté constant dans son idéologie "America First", son approche hyper conservatrice et ses propos xénophobes et racistes. Il a axé sa campagne électorale sur des thèmes controversés, souvent exprimés de manière provocante. Malgré ses annonces, Donald Trump a remporté haut la main l'élection du 5 novembre 2024 face à la démocrate Kamala Harris, avec 312 grands électeurs contre 226 pour Kamala Harris.

Il a également remporté le vote populaire, 49,80 % contre 48,32 % pour sa rivale démocrate. Les républicains sont désormais majoritaires au Sénat et à la Chambre des représentants. Les citoyens américains ont ainsi donné à Donald Trump les coudées franches pour mettre en œuvre sa politique. Il serait donc limitatif de jeter l'opprobre sur Donald Trump, élu sur la base de son programme, bien que xénophobe, raciste, nationaliste et protectionniste. Son programme politique et l'idéologie qui le sous-tend justifie pleinement ses récentes décisions. Qu'on l'aime ou pas, Donald Trump excelle dans l'art de dire l'indicible et de faire ce qu'il dit.

Dès lors, il ne serait pas inutile de s'interroger sur les choix électoraux des citoyens américains dont les répercussions peuvent être positives, négatives et même désastreuses sur le monde, au regard de la place stratégique des États-Unis. Néanmoins, les questionnements sur les choix du peuple américain et le bien-fondé des décisions du Président américain ne devraient pas être notre priorité, nous Africains. Les États-Unis restent un pays souverain dont les citoyens sont libres d'opérer des choix et de prendre des décisions conformes à leurs intérêts.

Aujourd'hui, plusieurs dirigeants de pays africains prônent la souveraineté en mettant en œuvre des politiques et pratiques sous le prisme de ruptures systémiques. Cela se traduit notamment par la fermeture des bases militaires françaises et américaines, la renégociation des contrats pétroliers et miniers avec les multinationales pour permettre à l'Afrique de tirer un meilleur profit de ses ressources. Les politiques de souveraineté sont applaudies et défendues par une large frange de la population, comme l'expression d'une volonté largement partagée que les richesses de l'Afrique doivent profiter aux Africains, dans toute leur diversité, et non servir les intérêts des puissances étrangères.

Il devient alors paradoxal de défendre la souveraineté et les richesses de l'Afrique pour les Africains, tout en critiquant une puissance étrangère pour avoir suspendu son assistance ou aide au développement. Absolument, les richesses de l'Afrique aux Africains d'abord, mais les Africains doivent également être en première ligne pour réduire la pauvreté et améliorer notre bien-être collectif et durable.

Approches de Développement Extraverties

Les décisions de l'administration Trump ont révélé notre dépendance excessive à l'aide extérieure pour notre bien-être et le progrès de notre continent. Les discours sur le développement endogène, auto-géré et autocentré ne correspondent souvent pas aux politiques et pratiques réelles. Nous tendons la main et attendons presque Tout des autres. Nos gouvernements nous ont souvent fait miroiter le meilleur sans nous donner les moyens d'y arriver seuls, ou tout au moins en comptant d'abord sur nous-mêmes. Nos gouvernants nous ont habitués à une kyrielle de chiffres (taux de croissance, PIB, PNB) sans que cela ne reflète le vécu quotidien de nos citoyens. Les conditions de vie de ceux-ci ont rarement été proportionnelles aux supposées augmentations des indicateurs économiques, ce qui dénote un réel décalage entre le discours des politiciens et le vécu de nos concitoyens.

Selon les données d'Afrobarometer, de nombreux Africains continuent de lutter pour satisfaire leurs besoins les plus élémentaires. La majorité d'entre eux déclarent avoir été privés de revenus en espèces (81 %), de médicaments ou de soins médicaux (66 %), de nourriture en quantité suffisante (59 %), d'eau potable (57 %) et de combustible de cuisine (51 %) au moins une fois en 2023. Tel que mesuré par l'indice de pauvreté vécue d'Afrobarometer, la privation matérielle a atteint en 2023 son niveau moyen le plus élevé des 25 dernières années .

Après plus de six décennies d'indépendance, nos gouvernants n'ont aucune honte à célébrer devant les caméras la signature d'accords de coopération pour bénéficier de l'aide au développement. Même pour satisfaire les besoins primaires des Africains, notamment l'alimentation et les soins de santé, nos autorités étatiques se tournent vers l'extérieur, et tout cela est fièrement documenté à travers des reportages télévisés. La signature de chaque accord d'aide est célébrée alors que les cris de détresse de nos populations pour accéder au minimum nécessaire sont honteusement cachés voire punis ! Pour manger et boire, pour nous soigner, pour obtenir un toit, pour la scolarisation de nos enfants, la table des signatures des accords d'aide au développement est le passage obligé ! Tout y passe au point que la question « Que pouvons-nous ? » reste plus que jamais d'actualité.

En fonction des contextes et selon notre appartenance politique, nous célébrons les constatations et recommandations des pays occidentaux et des institutions financières internationales sur nos performances économiques ou nous les accablons et manifestons notre mépris à leur égard pour leur ingérence dans nos affaires dites intérieures.

Des ruptures Pompeusement Annoncées mais toujours Renvoyées à un Futur Lointain
L'Afrique est à la traîne malgré l'inspiration débordante de ses politiciens à inventer des formules chocs capables d'emballer toute personne en détresse, surtout les jeunes à la recherche légitime d'un meilleur présent pour un avenir prospère et radieux. Gestion sobre et vertueuse, Rupture systémique, Souveraineté, Le Peuple d'abord, Je vous ai compris ; France dégage, tout y passe ! Les campagnes électorales sont inondées de slogans bien inspirés mais rangés aux oubliettes une fois les candidats élus. À défaut, la matérialisation de ces slogans de campagne est renvoyée aux calendes grecques, bien après la fin constitutionnelle du mandat des régimes qui les ont proclamés. On nous avait fait rêver qu'en l'an 2000, Dakar serait « Comme Paris », à présent la réalisation du rêve d'un continent émergent et prospère est reportée par la nouvelle classe dirigeante en 2035 voire 2050 !

Néanmoins, il convient de noter que les pratiques et comportements des porteurs de tels slogans sont rarement en phase avec les promesses de ruptures pompeusement annoncées, confortant l'idée répandue que les promesses électorales n'engagent que ceux et celles qui y croient ! Très généralement, le discours politique en Afrique est déconnecté des réalités et regorge de contre-vérités distillées à dessin, et de manière obsessionnelle ; soit pour accéder au pouvoir soit pour s'y maintenir.

À écouter les politiciens, nos pays, à l'instar d'une pièce de monnaie, présentent deux faces : l'une incarnée par la majorité et l'autre par l'opposition. Pour le camp de la majorité, tout est rose, c'est la Dolce Vita, tout va bien. Ses partisans rejettent toute critique négative et classent leurs auteurs dans le lot des frustrés, des mécontents voire des extrémistes. Pour le camp de l'opposition, c'est le chaos, tout est sombre et noir ; rien ne va ! Ainsi va la politique dans nos pays, du pur manichéisme qui place ainsi le parti avant la patrie, malgré les déclarations d'intention. Le choix des personnes pour exercer les fonctions étatiques est alors dicté par l'appartenance politique et non par les compétences professionnelles. Il en résulte une véritable purge à l'avènement de chaque alternance politique au profit de la clientèle politique des vainqueurs.

En somme, l'Afrique est victime de ses politiciens, de la majorité comme de l'opposition, qui n'œuvrent que pour leurs propres intérêts et ceux de leurs familles et proches. Une fois élus, le discours mielleux est rangé dans les archives pour laisser la place à des pratiques qui frisent le mépris voire l'insolence. Des slogans tels que Gestion sobre et vertueuse, Rupture systémique, ou Le Peuple d'abord ne peuvent pas s'accommoder avec un train de vie de l'État dispendieux où les tenants du pouvoir continuent de vivre et de se comporter comme ceux des précédents régimes. Une fois élus ou nommés aux hautes fonctions de l'État, nos gouvernants continuent de bénéficier de véhicules de fonction et de service de luxe, de voyager en business class, de bénéficier d'indemnités ou de logements de fonction. Dans plusieurs cas, le mobilier du bureau et du domicile de fonction est remplacé pour correspondre aux goûts des nouveaux occupants !

Au moment où le peuple trime pour garder sa dignité, nos gouvernants se délectent de leur position et s'offrent des privilèges financés par l'argent du contribuable Dans la plupart des pays africains, on a l'impression que l'exercice de responsabilités étatiques doit rimer avec un paraître différent et désinvolte (véhicules de grosse cylindrée, voyage aérien en business class, maisons et bureaux relookés à neuf) au détriment de la satisfaction des besoins primaires du peuple, et des jeunes en particulier. Ceux-ci, désespérés par leurs conditions de vie, préfèrent risquer leur vie dans des embarcations de fortune pour traverser l'Atlantique et atteindre l'Europe, en quête d'un avenir meilleur . Paradoxalement, les tenants du pouvoir, pour asseoir leur style de vie mondain, n'ont aucune gêne à demander au vaillant peuple de faire des sacrifices supplémentaires et rendre l'équation de sa survie quotidienne plus difficile.

Le 29 août 2024, le chef du gouvernement du Sénégal a publié une lettre circulaire pour rationaliser les dépenses de l'État, réglementant l'usage de certains appareils informatiques et même des machines à café, micro-ondes et réfrigérateurs dans les bureaux.

Certes, l'esprit de la décision est salutaire, mais le nouveau régime sénégalais élu en mars 2024, qui se présente comme les chantres de la rupture systémique, peine pour le moment à gouverner par l'exemple, notamment en renonçant aux privilèges dus à leur fonction et en réduisant drastiquement le train de vie de l'État. Il n'est pas juste de continuer à profiter de tous les avantages dus aux fonctions de Président et Chef de gouvernement tout en demandant aux autres fonctionnaires de serrer la ceinture et de se priver des commodités de base.

Les sacrifices de certains fonctionnaires doivent permettre aux plus hautes autorités étatiques de vivre dans le confort et le luxe ! Les slogans bien inspirés qui inondent les campagnes électorales exigent des candidats, une fois élus, de gouverner par l'exemple, en adoptant la sobriété comme principe de gouvernance. Cette posture et état d'esprit d'une réelle gouvernance sobre incitent le peuple à accepter les sacrifices demandés, conscient de leurs bénéfices pour les générations actuelles et future

Thomas Sankara, le Président du Burkina Faso d'août 1983 à octobre 1987, est un bel exemple de ce que signifient la rupture systémique et la souveraineté ! Il disait “On me demande où se trouve l'impérialisme ; regardez dans vos assiettes quand vous mangez. Les grains de riz, de maïs, de mils importés, c'est ça l'impérialisme, n'allez pas plus loin . Que les gouvernants africains soucieux du présent et du devenir de l'Afrique s'inspirent de Thomas Sankara, qui en quatre ans, a pu montrer de façon résolue et éloquente l'une des voies salutaires pour l'émancipation culturelle et le progrès économique de notre continent. L'engagement et la détermination de nos gouvernants actuels doivent être à la hauteur de leur inspiration débordante à créer des slogans de campagne accrocheurs ! Le combat pour le repositionnement de l'Afrique et le respect de la dignité des Africains exige, dans le vécu quotidien, une gouvernance sobre, vertueuse, responsable et digne de la confiance et de l'espoir placés aux élus.

Perspectives Africaines face à la Nouvelle Politique Américaine

La nouvelle orientation de la coopération internationale américaine, malgré ses effets néfastes, représente pour l'Afrique une opportunité de réfléchir sur nos obstacles à tous les niveaux et d'impulser une nouvelle dynamique au continent. Cela nécessite avant tout une gouvernance repensée et profondément humanisée, dédiée exclusivement à l'intérêt de chacun et de tous. Le retour de Donald Trump rappelle puissamment à nos dirigeants africains que nous ne devons pas confier notre progrès et le bien-être de nos citoyens à d'autres.

Voici quelques pistes préliminaires de réflexion pour faire face à la nouvelle politique américaine :
Revue de l'assistance des États-Unis : Il est du devoir régalien de tout État responsable de bien comprendre l'intervention des partenaires dits au développement. Les autorités doivent connaître, pour chaque projet, les objectifs, le budget, la couverture géographique, les bénéficiaires et les stratégies de mise en œuvre.

En réponse à la décision de l'administration de Donald Trump, les États africains devraient envisager une revue d'un échantillon représentatif de projets financés par les États-Unis afin d'en évaluer la pertinence, l'efficacité, l'efficience et la durabilité. Une telle revue permettrait de documenter les résultats réels obtenus par ces projets et de déterminer la part du budget allouée aux bénéficiaires finaux, aux partenaires d'exécution et aux autres acteurs impliqués. Elle devrait également clarifier la part du budget des projets financés par les États-Unis qui revient aux citoyens et intérêts américains, notamment par l'utilisation d'experts et de consultants, ainsi que l'achat de biens logistiques et de solutions techniques provenant des États-Unis.

Cette revue devrait également inclure les interventions des ONG et autres acteurs de la société civile recevant des financements étrangers pour leurs activités. Ces différentes revues permettraient aux États de tirer des leçons stratégiques et opérationnelles pour la conception, l'implémentation et le suivi de nouveaux projets financés pour les Africains. Cela mettrait fin au flou entourant souvent le financement des agences de développement et garantirait que celui-ci soit en phase avec les priorités de nos pays et les besoins fondamentaux de nos citoyens.

Suspendre la coopération avec les Etats-Unis : Avec une tonalité responsable et digne, les dirigeants africains doivent, dans un élan unitaire, et après avoir remercié le peuple américain, décider de suspendre toute coopération avec les États-Unis. Par cette démarche, l'Afrique réaffirmera avec force sa souveraineté et montrera qu'elle n'a pas besoin d'aide, mais plutôt de partenariats profitables à chaque partie. Au lieu d'une démarche unilatérale, les organisations continentales ou régionales comme l'Union Africaine, la CEDEAO ou la CEMAC doivent s'approprier ce combat pour la reconnaissance de l'Afrique en tant que terre d'opportunités et d'investissement, et non comme un réceptacle de l'aide étrangère.

L'Afrique doit cesser d'être comme le Masai Market du Kenya, le Marché Dantokpa du Bénin ou le Merkato d'Addis-Abeba, où les agences internationales de développement entrent et sortent à leur convenance selon les humeurs de leurs États. Une illustration parfaite est l'African Growth and Opportunity Act (AGOA), un accord commercial louable mais malheureusement utilisé comme moyen de pression par le gouvernement américain pour aligner les pays africains sur leurs standards de droits de l'homme et de sécurité. Avec les dernières décisions de l'administration américaine, il est temps pour les Africains de montrer que le Président Donald Trump n'a pas le droit ni les prérogatives de les traiter comme des shithole countries « pays de merde ».

Langage de vérité : La gouvernance de rupture, tant prônée par plusieurs régimes politiques en Afrique, doit avoir comme impératif catégorique la vérité, toujours la vérité, envers le peuple. Au-delà des déclarations de circonstance, les autorités ont la responsabilité de documenter et d'indiquer les conséquences de la suspension de l'assistance américaine sur l'emploi et sur la vie de nos populations, notamment dans la gouvernance et le fonctionnement des collectivités territoriales ainsi que dans les domaines de l'éducation, de la santé, de l'hydraulique et de l'assainissement. Le refus de nos États à s'adonner à cet exercice de transparence traduirait une connaissance insuffisante de l'étendue et de la portée de l'assistance américaine dans leur pays, ce qui serait l'expression renouvelée du manque de sérieux de nos autorités dans l'exercice de leurs fonctions.

Au-delà d'un diagnostic et d'une communication sur les effets de la suspension de l'assistance américaine, les autorités doivent indiquer les mesures concrètes pour pallier le vide ainsi créé, notamment à travers la redéfinition des priorités et la diminution de la vie exubérante de nos États. La nouvelle donne de la politique étrangère américaine offre une belle occasion, sous l'impulsion des autorités et avec le soutien des organisations de la société civile et des organisations de base, d'engager une dynamique collective et constructive de réflexion sur le devenir de l'Afrique, afin que notre continent soit épargné par les contingences politiques des puissances occidentales.

Co-design et co-réalisation des dynamiques de progrès : Face aux enjeux et défis actuels, il est de la responsabilité de nos autorités étatiques, loin des diatribes politiciennes, d'engager des dialogues citoyens d'envergure pour aborder trois questions principales :

1. Qui sommes-nous ? Cette question, en apparence simple, constitue la base de toute réflexion programmatique pour répondre aux besoins des citoyens. Elle permet de définir notre identité, résultat de la transmission de valeurs et de principes, qui influence notre perception du progrès et des facteurs qui nous rendent heureux, en colère ou résilients face aux défis de la vie sous nos tropiques. Être au service exclusif des besoins des citoyens exige des autorités politiques une connaissance approfondie de l'identité des citoyens, à moins qu'elles ne cherchent à les asservir et les pervertir. En Afrique, bien que nous ayons plusieurs valeurs, il est indispensable d'identifier celles qui sont les plus partagées à l'échelle du continent et au niveau de chaque pays, définissant ainsi d'une part notre africanité et d'autre part nos identités nationales.

2. Que voulons-nous ? Il s'agit de s'accorder, à travers de larges concertations, consultations et consensus, sur des visions partagées des progrès à accomplir pour le bien-être de tous. L'expérience a montré que la mise en œuvre de visions unilatérales portées par un chef d'État ou un gouvernement rencontre des obstacles et des résistances. Les visions partagées, issues d'une démarche participative et consultative à toutes les échelles, favorisent une adhésion populaire, essentielle pour des ruptures systémiques et des transformations significatives durables . La définition de ces visions partagées doit permettre d'identifier les stratégies et actions pertinentes, en tenant compte de nos ressources et capacités endogènes.

3. Que pouvons-nous ? Cette question fondamentale permet de réviser le paradigme du financement de nos politiques de développement, principalement orienté vers l'assistance extérieure sous forme de subventions ou de prêts. Nous devons avoir les moyens de nos ambitions. L'Afrique détient une grande proportion des ressources naturelles mondiales, renouvelables et non renouvelables. De plus, le continent regorge de compétences au service des plus grandes institutions internationales .

Les réponses à la question « Que pouvons-nous ? » doivent être suffisamment holistiques pour prendre en compte les niveaux continental, national, communautaire et individuel. Elles doivent considérer, au-delà des ressources et capacités, les efforts et sacrifices que nous sommes prêts à consentir pour accomplir nos objectifs communs de bien-être collectif.

Les axes ci-dessus peuvent contribuer à repenser nos approches de développement, en s'appuyant d'abord sur nos intelligences communes pour les élaborer et nos ressources propres pour les financer. À l'heure de la mondialisation, il ne s'agit pas de promouvoir l'autarcie, mais plutôt d'encourager des partenariats dynamiques respectant notre identité, répondant à nos besoins de développement et prenant en compte nos capacités contributives.

La pédagogie par l'exemple : La boutade « Faites ce que je vous dis mais ne regardez pas ce que je fais » ne peut plus prospérer comme mode de gouvernance en Afrique. Nos citoyens sont exigeants et doivent l'être davantage pour exiger une gouvernance transparente, vertueuse et exemplaire. Pour ce faire, la gouvernance, au-delà des mots et des slogans, doit être incarnée par des personnes de valeur, dignes de la confiance placée en elles, et prêtes à se sacrifier pour les générations actuelles et futures. La mise en œuvre, dans la vie de tous les jours, de ces principes de gouvernance est essentielle pour améliorer la confiance des citoyens et l'efficacité des institutions publiques.

Conclusion

Les conséquences immédiates de la suspension de l'assistance américaine risquent d'être désastreuses et aggraver la situation déjà précaire de nos États dans plusieurs domaines socio-économiques. Le progrès de nos pays et le bien-être de nos citoyens restent tributaires du financement extérieur, malgré plus de six décennies d'indépendance. La nouvelle approche de l'administration américaine nous montre à quel point le problème est profond et complexe pour sortir nos pays africains de la dépendance à l'assistance. Elle nous impose des ruptures fondamentales dans les modes de gouvernance pour que l'Afrique cesse d'être, à travers des projets de développement, un vivier pour s'enrichir au détriment des Africains et un laboratoire pour dérouler des agendas idéologiques cachés, contraires à nos traditions et cultures.

Nos autorités étatiques doivent adopter des comportements et attitudes exemplaires à tous les égards pour impulser un sursaut patriotique africain et faire adhérer les plus sceptiques à leur vision. Il est impératif de mettre en place des mesures concrètes de bonne gouvernance (transparence budgétaire, participation citoyenne, lutte contre la corruption, la responsabilité des dirigeants et éducation à la gouvernance pour une citoyenneté éclairée et active, etc.) pour non seulement renforcer la confiance des citoyens, mais aussi attirer des partenariats internationaux respectueux de notre identité et de nos priorités. Ainsi, l'Afrique pourra véritablement se libérer de la dépendance à l'assistance extérieure et tracer sa propre voie vers un développement durable et inclusif. C'est à ce prix que le bien-être de nos citoyens deviendra une réalité et que notre cher continent sera écouté et respecté sur l'échiquier international.

Il est temps d'agir ! Nos dirigeants doivent prendre des mesures audacieuses et décisives pour transformer notre continent. Ensemble, nous pouvons bâtir une Afrique forte, souveraine et prospère, où chaque citoyen peut vivre dans la dignité et la sécurité. L'avenir de l'Afrique est entre nos mains et nous avons l'obligation de réinventer le présent au profit des jeunes et des générations futures.

Par Moussa SY
Sociologue
Militant du Panafricanisme

Categories: Afrique

Changements climatiques : "Nous commençons à en payer le prix", Dominique Tapsoba, géostatisticien

Tue, 11/03/2025 - 11:30

Dans la tribune ci-après, le géostatisticien Dominique Tapsoba alerte sur les effets du changement climatique et invite à une prise de conscience, en passant par l'exhumation des travaux de recherches élaborés à cet effet et la mise en pratique des recommandations faites par les différentes institutions qui traitent de la question.

"La collectivité des hommes, les pouvoirs publics, les individus n'ont vraiment pas mesuré ou compris sérieusement la gravité du problème et les impacts potentiels de ce dérèglement climatique mentionné dans de nombreux travaux scientifiques antérieurs. Nous commençons à en payer le prix depuis quelque temps et ce prix sera encore plus élevé dans les prochaines années... Outre les nombreuses recommandations du GIEC (Groupe d'experts intergouvernemental sur l'évolution du climat) qui ne sont pas réellement prises en compte, la plupart des travaux de recherches et rapports scientifiques reliés au changement climatique dorment dans les tiroirs. Bien souvent, ils ne sont même pas lus, alors qu'ils pourraient sauver le malade qui est presqu'à l'agonie. Exhumer ces travaux pourraient nous enrichir, certainement... J'espère que les rapports, publications et recommandations faites par les chercheurs du climat dans le monde seront mis en pratique, notamment ceux du consortium Ouranos, l'une de nos boussoles en matière de changement climatique au Québec et au Canada et au sein duquel œuvrent plusieurs institutions fédérales et gouvernementales publiques et privées" dit-il en substance.

Lefaso.net

Dominique Tapsoba, Ph. D. chercheur en géostatistique
Ce qui semble nouveau, c'est d'abord ce qu'on a oublié ou ignoré !
Le dérèglement climatique est une réalité qui s'impose de plus en plus dans nos vies quotidiennes et qui menace sérieusement notre avenir prochain et lointain.

Il a fait l'objet de nombreux travaux scientifiques depuis de nombreuses années sans avoir eu un véritable écho dans nos vies et surtout auprès des pouvoirs publics. Je ne vais pas énumérer ici ces travaux. Juste une petite piqûre de rappel sur ma modeste contribution, il y a quelques années, à un article publié dans l'une des revues scientifiques reconnues mondialement dans la science du climat Rainfall Variability in West Africa during the Years 1950–90 in : Journal of Climate Volume 15 Issue 2 (2002) . Mais, pourquoi la référence à cet article ? Ce n'est pas le seul qui pourrait être cité. La première raison est que les résultats publiés dans cet article puisent dans mon travail de recherche doctoral. Ensuite, parce que ce choix partial est en rapport avec un échange que j'ai eu avec mon grand-père de 90 ans lors d'un voyage au Burkina Faso en 1995.

Donc inspiré aussi d'une expérience personnelle. Je rapporte ici, le plus fidèlement possible, la substance de cet échange : « Ton père m'a dit que tu travailles sur les pluies africaines là-bas en France, mais mon petit-fils, tu sais, il ne pleut plus comme avant ici. À la fin de l'hivernage (saison des pluies), la quantité des récoltes dans nos greniers apparaît comme une insulte au regard de tous les efforts que nous avons consentis. Nous pensons ici qu'il faut que nous changions nos dates de semences, car les dates de début et de fin des saisons ne sont plus comme dans le passé. » En termes clairs, il pensait déjà à la mise en place de quelques techniques d'adaptation semencière en rapport avec le déficit pluviométrique amorcé depuis les années 1970 dans de nombreux pays d'Afrique de l'Ouest. Déficit que je voyais dans les analyses statistiques des données qui montraient bien une rupture de stationnarité autour des années 1970 . Cet échange m'a beaucoup intéressé et bouleversé en même temps.

Eh bien oui, ce que mon grand-père m'a dit se retrouvait dans les résultats statistiques des données pluviométriques exploitées dans ma thèse qui figurent dans cette publication citée plus haut. Ces résultats seront confirmés par la suite dans une deuxième publication dans laquelle l'information a priori du type de celle fournie par mon grand-père est prise en compte par l'approche Bayésienne Bayesian Rainfall Variability Analysis in West Africa along Cross Sections in Space–Time Grid Boxes in : Journal of Climate Volume 17 Issue 5 (2004) . Cette approche permet entre autres d'intégrer des croyances personnelles concernant un événement et fournit un baromètre pour quantifier le degré de crédibilité d'un résultat obtenu.

Depuis de nombreuses années, j'échange avec mes grands-parents adoptifs québécois qui savent que je travaille sur la neige. Ils ne cessent de me répéter ceci : « Dominique, il ne tombe plus autant de neige pendant l'hiver que dans le passé. Il pleut de plus en plus en hiver alors que durant notre jeune âge, il ne tombait que de la neige. » Je ne vais pas entrer dans une exposition de la complexité des conséquences sur la vie sociale et économique de ce changement de configuration climatique au Québec. En Afrique, en tout cas, c'est la multiplication des sécheresses, des famines et des migrations, etc... Les milliers de personnes qui quittent leurs pays pour aller ailleurs sont motivées par des raisons sécuritaires qui elles-mêmes sont reliées à des questions alimentaires, donc principalement climatiques.

La collectivité des hommes, les pouvoirs publics, les individus n'ont vraiment pas mesuré ou compris sérieusement la gravité du problème et les impacts potentiels de ce dérèglement climatique mentionné dans de nombreux travaux scientifiques antérieurs. Nous commençons à en payer le prix depuis quelque temps et ce prix sera encore plus élevé dans les prochaines années.

Écoutons la voix de la sagesse, intégrons-la dans nos travaux et partageons cette connaissance séculaire ensemble. Ces sages africains, québécois et autres dans le monde, n'ont peut-être pas eu la chance d'aller à l'école ou aussi longtemps comme nous, mais ils sont et demeurent les fidèles observateurs du temps et du climat. Ne dit-on pas que le bon sens est le fondement de la vie ? Rappelons ce qu'est la substance de la science. C'est l'observation guidée par le souci de raconter fidèlement ce qu'on a observé avec honnêteté et bien noté, car la mémoire comme on le dit, est une faculté qui oublie et ensuite peut-être passer à la création. Comme dans toute démarche scientifique, il y a trois étapes fondamentales. L'observation, le diagnostic et la thérapie. Si la première est mal faite, on arrive à un mauvais diagnostic et on préconise une thérapie inappropriée qui se révèlera inefficace et pourrait entraîner de graves conséquences.

Travaillons à limiter les effets de ce dérèglement climatique dès maintenant pour nous et surtout pour les générations futures. Comme ce processus est difficilement réversible, il faut en limiter la péjoration très rapidement et… dès demain matin, même si nous allons encore en subir les conséquences pendant de nombreuses années. En effet, il va falloir quelques décennies (sans être pessimiste) pour que l'excès de CO2 que nous avons émis dans l'atmosphère ne s'épure.

Est-ce que ce dérèglement climatique a été signalé depuis de nombreuses années ? OUI. Est-ce que des communautés humaines dans le monde en ont déjà pris connaissance et ont réfléchi aux moyens à mettre en œuvre pour s'y adapter ? OUI. D'où le titre de ma publication : « Ce qui semble nouveau, c'est d'abord ce qu'on a oublié ou ignoré ».
Aussi, ce qui est décevant et incompréhensible, c'est l'absence du sentiment d'urgence malgré les manifestations grandissantes des problèmes environnementaux et toutes les recherches qui y sont consacrées. Certains préfèrent ignorer car, pour eux, le changement de cap nécessaire est insupportable.

Outre les nombreuses recommandations du GIEC (Groupe d'experts intergouvernemental sur l'évolution du climat) qui ne sont pas réellement prises en compte, la plupart des travaux de recherches et rapports scientifiques reliés au changement climatique dorment dans les tiroirs. Bien souvent, ils ne sont même pas lus, alors qu'ils pourraient sauver le malade qui est presqu'à l'agonie. Exhumer ces travaux pourraient nous enrichir, certainement.

On ne peut pas continuer à réinventer la roue, car cela peut entraîner des investissements humains et financiers inutiles surtout qu'on s'inscrit souvent dans une politique d'économie des dépenses avec un objectif de performance. Il faudrait peut-être mettre en place un comité scientifique indépendant pour suivre l'application des recommandations. Par contre, on voit bien avec la COP26, que la volonté politique d'agir en profondeur est difficile à obtenir de certains pays qui préfèrent protéger leurs intérêts financiers et énergétiques plutôt que d'améliorer l'environnement pour le bien de tous.

J'espère que les rapports, publications et recommandations faites par les chercheurs du climat dans le monde seront mis en pratique, notamment ceux du consortium Ouranos, l'une de nos boussoles en matière de changement climatique au Québec et au Canada et au sein duquel œuvrent plusieurs institutions fédérales et gouvernementales publiques et privées.

Arrêtons de psalmodier hypocritement les recommandations du GIEC et des chercheurs impliqués dans le consortium Ouranos comme des sourates et mettons-les en application aussi bien individuellement que collectivement. En d'autres termes les options de solutions qui s'offrent au monde pour faire face au problème du dérèglement climatique ne sont certainement pas celles du perroquet : « changement climatique », « changement climatique », « changement climatique… ». Des solutions existent, agissons avec détermination sur des objectifs ambitieux, individuels et globaux.
Je terminerai par une pensée d'Aminata Traoré grande écrivaine et poétesse africaine : « L'Homme doit assumer sa responsabilité quant aux liens – tantôt visibles, tantôt invisibles – dont l'ensemble confère un sens à la vie. »

Tapsoba.Dominique@gmail.com

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Programme alimentaire mondial : L'aide au Sahel central et au Nigéria suspendue pour avril 2025

Tue, 11/03/2025 - 11:20

Dans le communiqué ci-après, le Programme alimentaire mondial des Nations unies (PAM) alerte sur la suspension en avril 2025 de l'aide alimentaire et nutritionnelle au Sahel central et au Nigéria, ce, en l'absence d'un financement urgent. "Cette alerte intervient alors que la saison de soudure, la période entre les récoltes où la faim atteint son niveau le plus élevé devrait arriver plus tôt cette année, dans la région du Sahel" lit-on du communiqué.

2 millions de personnes touchées par la crise sont concernées par cette suspension d'aide alimentaire et nutritionnelle. Il s'agit notamment des réfugiés soudanais au Tchad, des réfugiés maliens en Mauritanie, des personnes déplacées internes et des familles vulnérables en situation d'insécurité alimentaire au Burkina Faso, au Mali, au Niger et au Nigéria.

Lefaso.net

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Campagne cotonnière 2024/2025 : Une baisse de 26% de la production du coton conventionnel enregistrée

Thu, 20/02/2025 - 11:00

Au cours de l'hebdomadaire conseil des ministres du 19 février 2025, le ministre de l'Industrie, du commerce et de l'artisanat, Serge G. Poda, a fait le bilan à mi-parcours de la campagne cotonnière 2024/2025.

Les résultats provisoires de la campagne 2024/2025 pour ce qui est du coton conventionnel en fin janvier 2025, s'établissent à 286 623 tonnes contre 386 794 tonnes en 2023/2024. On note donc une baisse de 26% par rapport à celle de la campagne 2023/2024. Par contre, le rendement moyen connaitrait une amélioration et s'établirait à 827 kg/ha. Pour ce qui est de la production spécifique du coton graine biologique, le volume prévisionnel attendu est de 942 tonnes avec un rendement moyen attendu de 372 kg/ha.

La baisse de la production du coton conventionnel est constatée malgré la subvention visant à rendre les intrants accessibles aux producteurs et qui s'élève à 39,512 milliards F CFA.

www.lefaso.net
Source : compte rendu du conseil des ministres

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Burkina/Développement local : Le PNUD et IAMGOLD Essakane SA renforcent leur partenariat au profit du Sahel

Thu, 20/02/2025 - 10:52

Le Programme des Nations unies pour le développement (PNUD) et la société minière IAMGOLD Essakane SA poursuivent leur engagement en faveur du développement local et de la cohésion sociale dans la région du Sahel.

Les deux parties ont tenu une rencontre d'échanges sur les progrès réalisés dans la mise en œuvre de la composante FAMAGODO du projet Gouvernance locale et cohésion sociale (GoLCoS). Cette réunion a aussi été l'occasion d'aborder les perspectives d'avenir de leur collaboration, ce mercredi 19 février 2025, à Ouagadougou.

La composante FAMAGODO du projet GoLCoS, financée conjointement par le PNUD et IAMGOLD Essakane SA, vise à améliorer l'accès aux infrastructures de base, à renforcer l'employabilité des jeunes et à promouvoir l'insertion socioéconomique des femmes et des personnes déplacées internes (PDI). D'une durée de deux ans (1er décembre 2023 - 31 décembre 2024), elle a été mise en œuvre dans les communes de Falagountou, Markoye, Gorom Gorom et Dori.
Grâce à cette initiative, des transformations significatives sont déjà observables selon les acteurs.

L'amélioration des opportunités d'emploi pour les jeunes, l'autonomisation des femmes, ainsi que l'accès à des infrastructures essentielles telles que l'eau potable et l'éclairage solaire, ont contribué à renforcer la résilience des communautés locales. Ces avancées ont également favorisé une meilleure productivité des activités agrosylvopastorales et renforcé la sécurité dans les zones bénéficiaires.

Les parties prenantes ont annoncé des perspectives positives, avec l'intention de poursuivre la mise en œuvre de FAMAGODO

Des résultats encourageants et une collaboration renforcée

Le représentant résident du PNUD, Alfredo Goncalves Teixeira, et le directeur général de IAMGOLD Essakane SA, Tidiane Barry, ont exprimé leur satisfaction quant à l'avancée des activités du projet. Reconnaissant l'impact positif de cette initiative sur le bien-être des populations locales, ils ont affirmé leur volonté de poursuivre et d'intensifier leur collaboration.
« Après avoir passé en revue les résultats de ce projet, je peux dire qu'ils sont très satisfaisants. Car on voit véritablement que ce projet a un impact très positif sur les populations au niveau du Sahel, notamment la composante femmes, jeunes et populations vulnérables.

Cela a été vraiment intéressant et bénéfique pour nous, de nous associer à un organisme comme le PNUD afin d'acquérir cette expérience du développement qu'ils ont. Ce qui permet de mettre en place des projets durables au Sahel », a affirmé Tidiane Barry, directeur général de IAMGOLD Essakane SA.

« Quand on fait référence à la construction du bouli d'une capacité de 30 000 m3, c'est plus de 17 000 ruminants qui vont avoir accès à cette retenue d'eau-là », Tidiane Barry, directeur général de la mine IAMGOLD Essakane SA au Burkina Faso

Ainsi, souligne-t-il, ce sont plusieurs infrastructures et activités génératrices de revenus qui ont pu être réalisées pour répondre aux besoins cruciaux des femmes, des jeunes et des populations vulnérables du Sahel. Et ce, grâce à un investissement initial de 2,5 millions de dollars US, soit environ 1,46 milliard de francs CFA, dont 1,17 milliard de francs CFA constitue l'apport de IAMGOLD Essakane SA.

À cela s'ajoutent, poursuit-il, 125 projets incubés au profit des femmes et des jeunes, 2 km de rue marchande éclairée à l'électricité solaire, une bibliothèque équipée et dotée d'une connexion Internet, etc. Lors de la rencontre, les parties prenantes ont convenu de prolonger la mise en œuvre de la composante FAMAGODO, avec un apport financier plus conséquent, afin de consolider et d'élargir les acquis.

« Le choix du partenariat avec IAMGOLD Essakane SA est basé sur une évaluation rigoureuse du PNUD. Il y a donc tout un processus pour nous rassurer d'un bon partenariat. C'est pourquoi, le partenaire doit respecter les critères et principes des Nations Unies. Ce qui était le cas d'Essakane. Et je félicite ce partenariat avec Essakane avec qui nous menons un projet innovant qui nous permet de mesurer l'impact de l'intervention de cette société minière dans le domaine des objectifs de développement durable (ODD) », a expliqué Alfredo Goncalves Teixeira, représentant résident du PNUD au Burkina Faso.

« Nous voulons démontrer que les entreprises minières, à travers des investissements importants, peuvent avoir des projets à impact durable », Alfredo Goncalves Teixeira, représentant résident du PNUD au Burkina Faso (à gauche)

Un engagement durable pour le développement du Sahel

La collaboration entre le PNUD et IAMGOLD Essakane SA s'inscrit dans une dynamique de développement durable et de renforcement de la cohésion sociale dans une région confrontée à de nombreux défis socioéconomiques et sécuritaires. En mettant l'accent sur l'autonomisation économique, l'accès aux services de base et la résilience des communautés, cette initiative illustre l'impact positif des partenariats entre le secteur privé et les institutions internationales pour le développement.

Avec la prorogation annoncée du projet et l'augmentation du financement, les perspectives sont prometteuses pour les populations bénéficiaires. Ce partenariat stratégique démontre une fois de plus que des actions concertées et durables peuvent contribuer à un développement inclusif et équitable, en apportant des solutions concrètes aux défis locaux. Pour rappel, le projet GolCos est cofinancé par les Pays-Bas et le PNUD qui englobe plusieurs composantes dont la composante FAMAGODO.

Hamed Nanéma
Lefaso.net

Categories: Afrique

Ouagadougou : La police nationale met la main sur un réseau de malfrats spécialisé dans les vols à main armée, le détournement de marchandises et le blanchiment de capitaux

Thu, 20/02/2025 - 10:40

Le Commissariat de Police de l'Arrondissement n°03 de la ville de Ouagadougou, a démantelé un vaste réseau de malfaiteurs qui opérait dans la ville de Ouagadougou. L'information est donnée par le service communication de la police nationale sur la page Facebook de l'institution.

On note que les membres du groupe de malfrats, sont en majorité des repris de justice et certains bénéficiaient d'une semi-liberté. Au nombre de 9, ils s'étaient spécialisés dans les vols à main armée, le détournement de marchandises, le recel et le blanchiment de capitaux.

Pour appâter leurs victimes, les bandits se faisaient passer pour des locateurs de véhicule dans le transport de marchandises au niveau du port de Lomé. Ils ciblaient ainsi les marchandises en transit sur le territoire national vers d'autres pays.

Pour parvenir à leurs fins, ils utilisaient de fausses identités et des puces téléphoniques qui n'étaient pas identifiées sous leur vraie identité pour rester en contact avec les propriétaires des marchandises.

Une fois qu'ils arrivaient à conclure un marché avec un propriétaire de marchandises en lui trouvant un véhicule pour le transport, ces malfrats qui étaient armés, mettaient un système de suivi du trajet du véhicule en vue de l'intercepter à l'entrée de la ville de Ouagadougou.

Lorsque le véhicule avec sa cargaison était intercepté, la marchandise était, dans un premier temps, déchargée dans un magasin qu'ils avaient préalablement loué. Ensuite, ils vidaient immédiatement la marchandise dudit magasin pour livrer à leurs receleurs qu'ils avaient auparavant contactés. Les gains obtenus étaient partagés entre les membres du groupe.

Il faut relever que le gang a à son actif plusieurs cas de détournements de camions et le préjudice subi par les victimes est pestimé à environ 100.000.000 FCFA.

Tout en remerciant les populations pour leur collaboration, la Police Nationale les exhorte à la vigilance et à toujours continuer dans cette dynamique de dénonciation des cas suspects aux numéros verts que sont les 17, 16 et 1010.

www.lefaso.net

Source : Police nationale

Categories: Afrique

Burkina/Cinéma : « J'ai refusé des rôles véhiculant une image dévalorisante de l'homme noir », Issaka Sawadogo, acteur comédien

Wed, 19/02/2025 - 23:13

Comédien et acteur de renommée internationale, Issaka Sawadogo s'est fait un nom sur les scènes et écrans d'Afrique et d'Europe. Ses grands rôles joués dans de nombreux films et ses nombreuses distinctions lui ont permis d'être une référence dans le monde du cinéma. Dans cet entretien, il revient sur son parcours, les défis du métier d'acteur, ses engagements pour une meilleure représentation des Africains au cinéma, ainsi que son actualité durant cette 29ᵉ édition du FESPACO.

Lefaso.net : Qu'est-ce qui vous a attiré vers la scène et le grand écran ?

Issaka Sawadogo : J'avais avant tout besoin de m'exprimer. J'avais des critiques à formuler, des injustices à dénoncer. Avec le temps, j'ai compris que c'était surtout une quête existentielle qui m'animait. Le théâtre est devenu l'espace privilégié pour poser ces questions et dialoguer avec le public.

Vous jouez en mooré, en français, en anglais et en norvégien. Comment avez-vous réussi ces prouesses ?

J'éprouve ce besoin vital de m'exprimer, de partager mon regard sur le monde. Cette quête qui m'habite dépasse les langues. Sur scène ou à l'écran, je m'exprime naturellement en mooré, ma langue maternelle, mais je maîtrise également le français et l'anglais. En arrivant en Norvège et en intégrant le Théâtre national, j'ai appris la langue pour pouvoir communiquer et surtout exercer mon métier. Être acteur, c'est être professionnel des arts de la scène et de l'image.

Grâce aux outils de notre discipline, on apprend à naviguer entre les langues. J'ai développé une technique qui me permet d'interpréter un rôle quelle que soit la langue. C'est aussi parce que, tout simplement, je suis un professionnel. Je suis professionnel des arts du spectacle et aussi de l'image. Je sais qu'il y a beaucoup qui ont des difficultés à le faire, mais j'ai pu développer une technique pour pouvoir le faire.

Quelles sont les difficultés que vous avez rencontrées en tant qu'acteur en Afrique et en Europe ?

Les obstacles sont globalement similaires. Partout, les artistes exercent dans un cadre libéral. En l'absence d'un contrat au sein d'une institution comme un théâtre national ou une grande maison de production, l'acteur est freelance. Il doit alors se gérer lui-même, chercher des opportunités et organiser sa carrière. Cependant, en Afrique, le métier d'acteur est encore souvent mal perçu. On n'y voit pas toujours une profession à part entière, comme celle de médecin ou d'enseignant.

Lorsque l'on dit que l'on est acteur, beaucoup pensent qu'on est chômeur. C'est une question de perception culturelle. Il nous appartient de faire comprendre que c'est un véritable métier. On peut s'enregistrer auprès des autorités, obtenir une carte professionnelle, cotiser à la Caisse nationale de sécurité sociale (CNSS), souscrire à une assurance et payer ses impôts. En Europe, ce cadre est déjà bien établi, ce qui facilite la reconnaissance du métier.

Parmi les différents rôles que vous avez joués, lequel vous a le plus marqué et pourquoi ?

C'est une question difficile. Pour un acteur, chaque rôle est un défi singulier. Chaque personnage que j'ai incarné m'a marqué à sa manière. Je suis content et tous les rôles me plaisent. Franchement, si je vous dis qu'un rôle m'a marqué plus qu'un autre, je mens à moi-même.

Avez-vous déjà refusé des rôles et pourquoi ?

Oui, j'ai refusé des rôles véhiculant une image dévalorisante de l'homme noir. En tant que noir, je refuse d'être l'outil d'une narration perpétuant les clichés tels que le noir esclave, misérable, à sauver. Je rejette ces personnages qui rabaissent l'image de l'Africain. Certains producteurs européens imposent aussi des censures sur des sujets sensibles comme la colonisation ou l'exploitation des ressources africaines. Par exemple, si un Africain veut parler des méfaits de la colonisation, des méfaits de l'impérialisme et de l'exploitation qui se fait en Afrique, ils vont refuser. Ils diront qu'il faut enlever cette partie. Alors que quand c'est eux qui sont mis en valeur et que l'on tape sur le noir, ils financent tout de suite si tu acceptes de faire. Et moi, je dis non, non et non à ça.

Est-ce que vous pensez que le théâtre et le cinéma collaborent bien au Burkina Faso ?

Ceux qui connaissent le métier savent que les meilleurs acteurs de cinéma ont souvent fait leurs armes sur les planches. Le théâtre forge l'acteur. Il lui apprend la rigueur, l'analyse approfondie d'un personnage, la discipline. Les comédiens de cinéma sans cet ancrage finissent souvent par se répéter, tourner en rond. Cela se perçoit à l'écran. Je conseille vivement aux acteurs de cinéma de passer par le théâtre. Il y a beaucoup de comédiens dans le cinéma qui, quand on leur donne des rôles, ne peuvent pas se dépasser.

Ils arrivent à un niveau où ils ne font que buter. Peu importe le rôle qu'on leur donne, ils retombent dans leurs habitudes. Ça veut dire que l'acteur n'a pas suffisamment de marge de travail, de connaissances approfondies sur le personnage de l'acteur. C'est pourquoi c'est important que les acteurs de cinéma qui ne sont pas passés par le théâtre se mettent à l'école du théâtre pour se découvrir eux-mêmes.

Quel rôle allez-vous jouer lors du FESPACO 2025 et avez-vous des projets qui y seront présentés ?

Il faut dire que cette édition du FESPACO 2025, comme les autres du FESPACO, nous interpelle en tant qu'acteurs de la culture burkinabè. En plus, nous devons chacun apporter notre contribution, notre pierre, pour conserver l'édifice national. Personnellement, il y a des films dans lesquels j'interviens qui vont être diffusés. Et deuxièmement, j'ai mis en place le projet FESPACO Kids, un projet de projection en plein air. Je ramène la fête du cinéma aux côtés de nos mamans, de nos enfants, des personnes démunies qui n'ont pas la possibilité de s'octroyer un billet pour aller voir un film dans les salles en centre-ville.

Nous avons donc proposé au FESPACO de faire le FESPACO Kids avec l'appui de certains partenaires. Nous avons un camion qui se déploie avec trois écrans et un podium. Nous avons mobilisé des artistes musiciens, du théâtre et du cinéma qui vont faire des sketchs, de l'humour, des chants.
Il y a aussi des films que nous avons sélectionnés qui ne sont pas des films en compétition pour les projeter dans certaines localités. On a défini six localités autour de Ouagadougou qui vont recevoir deux jours de manifestations, de projections en plein air avec des prestations d'artistes. Cette année, l'innovation, c'est que nous avons organisé des mini-foires.

Les commerçants qui sont dans les différentes localités ont la possibilité de venir faire du business autour de cet événement qui est une fête nationale. Donc, le FESPACO nous a octroyé son autorisation via le ministère de la Culture et nous faisons maintenant des approches au niveau des différentes localités pour les impliquer aussi. Nous y travaillons depuis presque 3 mois et nous commençons avant le début du FESPACO, le 18 février.

Si vous avez un conseil à transmettre à la nouvelle génération d'acteurs burkinabè, quel serait ce message ?

Je dis aux acteurs burkinabè de persévérer dans leur travail, d'y croire et de foncer. C'est vrai que c'est un métier qui n'est pas encore au top de son développement ici en Afrique, pas seulement au Burkina Faso, et qui rencontre énormément de problèmes. Mais je pense que si d'autres ont réussi et font aujourd'hui la pluie et le beau temps dans leur pays, nous en sommes aussi capables. Je prends mon exemple. J'ai suivi des formations à l'école qui n'ont rien à voir avec le cinéma ni le théâtre.

Mais aujourd'hui, si depuis plus de 30 ans je vis de ça, c'est que ça nourrit son homme. Il faut y croire. Il faut aller chercher les éléments, les outils qui vont te permettre de rentabiliser, d'avoir du pain sur la table et de payer tes factures. Je souhaite beaucoup de courage à tous ! Que Dieu bénisse le Burkina Faso, qu'il nous donne la paix et la santé. Qu'il nous ouvre les portes du succès et du développement. Et qu'il donne l'intelligence à chacun de pouvoir se défendre et s'en sortir.

Farida Thiombiano
Lefaso.net

Categories: Afrique

Cinéma : Le réalisateur malien Souleymane Cissé est décédé

Wed, 19/02/2025 - 23:10

Alors que la fête du cinéma africain débutera ce samedi 22 février 2025 à Ouagadougou, l'on apprend le décès à Bamako du réalisateur malien Souleymane Cissé à l'âge de 84 ans.

Ce pionnier du cinéma africain devait présider le jury fiction long métrage de la 29e édition du FESPACO qui se tiendra du 22 février au 2 mars dans la capitale burkinabè.

Pour cette 29e édition, l'illustre réalisateur avait fait la demande expresse au FESPACO pour qu'on lui réserve la mythique Chambre 01 de l'hôtel Azalaï, qui a longtemps été occupée par Sembène Ousmane. Et lors de la cérémonie de dévoilement de la sélection, le délégué général du FESPACO avait annoncé officiellement que l'hôtel avait accepté sa demande.

Souleymane Cissé qui aurait eu 85 ans en avril prochain, avait reçu en 1979 l'Étalon de Yennenga au FESPACO avec son film Baara. Quatre ans plus tard, en 1983, son long métrage Finyè est sacré Étalon de Yennenga au FESPACO.

En 1987, il reçoit le Prix du jury au Festival de Cannes pour son film Yeelen (La lumière), qui raconte le long parcours initiatique d'un jeune homme issu d'une illustre famille bambara.

En 2023, il avait été à nouveau primé à Cannes et reçu un Carrosse d'Or, une récompense spéciale décernée au cours de la Quinzaine des cinéastes.

Lefaso.net

Source : Lapresse.ca

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Commune de Ouagadougou : Le taux d'exécution des infrastructures socio-éducatives et de bitumage de voirie jugé satisfaisant

Wed, 19/02/2025 - 23:10

Le Président de la délégation spéciale de Ouagadougou (PDS) était, le mardi 18 février 2025, sur les chantiers de construction d'infrastructures socioéducatives, sportives et de bitumage de voirie à Tampouy, à Tanghin et à Wayalghin, pilotés par l'Agence municipale des grands travaux (AMGT). Le taux d'exécution des travaux est jugé satisfaisant. Certaines infrastructures pourront même être réceptionnées très prochainement.

En compagnie du ministre en charge de l'habitat et des partenaires, la délégation, conduite par le PDS, a visité plusieurs infrastructures en construction. Il s'agit des travaux de bitumage et d'assainissement des voiries, de construction d'équipements socio-éducatifs, sportifs et récréatifs dans la centralité secondaire de Tampouy ; les travaux de construction et d'aménagement du drain de Tanghin. Les travaux de bitumage et d'assainissement des voiries dans la centralité secondaire de Tampouy concernent un linéaire long de 2,785 km. Les voiries sont aménagées dans les arrondissements 3 et 9 de la ville de Ouagadougou et concernent la rue Gurpila qui fait la jonction entre la route nationale numéro 2 et le grand rond-point de Marcoussi. Le taux d'exécution physique est de 85,6%.

Les travaux d'extension des lycées de Kilwin, de Tampouy et de Sig-Noghin sont bien avancés

Toujours dans la centralité de Tampouy, le PDS et sa délégation ont constaté de visu l'état d'avancement des travaux de construction de voirie et de caniveaux dans les arrondissements 5 et 6 de la ville de Ouagadougou. Le bitumage de la voie porte sur un linéaire de 8,305km, 3,021km de voiries surfacées et 21,750km de caniveaux couverts dans l'arrondissement 10. La délégation a aussi visité les travaux d'extension du lycée municipal de Kilwin, les travaux de construction d'un groupe scolaire public, les travaux de réhabilitation du plateau omnisport, d'aménagement d'un pôle sportif à proximité du camp CRS, tous à Tampouy. Le taux d'exécution de l'ensemble de ces infrastructures est évalué à 80%. Le taux d'exécution du sentier de construction et d'aménagement du drain de Tanghin est de 87,30 % pour un délai consommé de 89,63%. La délégation du PDS y a aussi fait un arrêt.

Tous les travaux ont pour maître d'ouvrage délégué, l'Agence municipale des grands travaux

Des travaux qui cadrent avec la vision du gouvernement

Les travaux de construction d'équipements socio-éducatifs, sportifs, récréatifs et ceux de bitumage et d'assainissement des voiries dans la centralité de Tampouy sont exécutés dans le cadre de la mise en œuvre du Projet de développement durable de Ouagadougou (PDDO2). Ceux de construction et d'aménagement du drain de Tanghin sont mis en œuvre dans le cadre du Projet d'assainissement et de drainage de Ouagadougou (PADO). Enfin, le PAVO, ou Projet d'aménagement et de bitumage de voiries urbaines s'occupe des travaux de bitumage et de drainage de voiries. Si le PADO est financé par la Banque européenne d'investissement, le PAVO, quant à lui, est financé par la BOAD.

Le taux de réalisation du drain du canal de Tanghin est de 87,30%

Le ministre en charge de l'habitat, Mikaïlou Sidibé, a indiqué que pour tous ces chantiers visités, on peut retenir que les taux d'exécution sont intéressants. « Ce sont des travaux qui sont suffisamment avancés. Certains mêmes pourront être réceptionnés d'ici-là. Ce sont des chantiers qui cadrent parfaitement avec la vision du chef de l'Etat et du gouvernement », a-t-il apprécié.

Le ministre en charge de l'habitat apprécie l'avancement des travaux

A côté de ces infrastructures, il a révélé que des périmètres maraîchers ont été réalisés et des forages construits pour les populations. « Ces infrastructures sont des projets à fort impact sur les populations », a-t-il conclu. Le PDS de la commune de Ouagadougou, Maurice Konaté, a lui aussi trouvé intéressant le taux d'avancement des infrastructures. « Ce qui est intéressant qu'il faut souligner, c'est que les travaux avancent bien. Ce qui est encore plus intéressant, c'est que ce que nous faisons épouse la vision du chef de l'Etat, qui souhaite que les infrastructures soient réalisées en hauteur pour maximiser sur l'espace », a-t-il fait remarquer.

Le PDS a indiqué qu'autour de ces infrastructures, des périmètres maraîchers sont réalisés pour les personnes vulnérables

Obissa Juste Mien
Lefaso.net

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