Dans ce communiqué de presse, le Rassemblement patriotique pour l'intégrité (RPI) exhorte les nouvelles autorités à permettre le retour de tous les exilés politiques et la libération de Roch Kaboré. Et ce, pour amorcer le processus de cohésion sociale et de réconciliation nationale.
COMMUNIQUE DE PRESSE
Sur convocation du camarade président du parti, il s'est tenu au siège national du parti à Ouagadougou, une assemblée générale extraordinaire le samedi 02 avril 2022 de 10 H à 13 H.
Cette rencontre a regroupé les membres du bureau du Conseil Exécutif National (CEN), les coordinateurs provinciaux, les coordinateurs des arrondissements, des secteurs et communes rurales de Ouagadougou et les membres des structures spécifiques.
L'Assemblée Générale (AG) extraordinaire a eu pour ordre du jour :
1) Situation socio politique et sécuritaire nationale
2) vie du parti
3) Divers
Au plan socio politique et sécuritaire, l'Assemblée Générale constate la dégradation continue de la situation sécuritaire dans notre pays et ce malgré les réajustements effectués et les efforts consentis.
L'Assemblée Générale note cependant que l'espoir est permis avec le discours du Président du Faso du 01/04/2022 qui a annoncé des mesures fortes pour que les populations sentent dès septembre prochain des résultats probants.
Conformément à sa déclaration du 25 novembre 2021 suite au drame de INATA, le RPI félicite le gouvernement pour la décision de rappel des militaires retraités et valides. Il réaffirme son appel à une union sacrée de tous les burkinabè de l'intérieur comme de l'extérieur pour la défense de notre intégrité territoriale.
Par ailleurs, l'Assemblée Générale salue la remise en route de l'administration publique et des institutions par les autorités de la transition.
Cependant pour amorcer le processus de la cohésion sociale et de la réconciliation nationale, le RPI demande aux nouvelles autorités de permettre le retour de tous les exilés politiques et la libération du Président Roch Marc Christian KABORE.
Sur la vie du parti, il a été fait à l'Assemblée Générale un exposé sur les différentes participations du parti aux rencontres avec les nouvelles autorités. Ensuite les participants ont fait le point de la vie du parti dans leur localité respective. Ils ont en commun insisté sur la redynamisation du parti et pour cela, ils recommandent au bureau exécutif de renforcer la présence et la part contributive du parti dans les échanges au niveau national.
Par ailleurs l'Assemblée Générale a retenu que le congrès ordinaire du parti se tienne dans les brefs délais. La date du congrès devant être précisée dès la fin du mois d'avril 2022.
En divers, l'Assemblée Générale a été informée de la situation particulière de certaines provinces à fort déficit sécuritaire. Elle marque sa solidarité avec les camarades de ces zones et les invite à la vigilance, à la sérénité et au soutien du processus de sécurisation du territoire.
Intégrité-Justice-Prospérité
Ouagadougou, le 02/04/2022
Dans ce communiqué en date du 5 avril 2022, le Procureur du Faso près le tribunal de grande instance de Tenkodogo informe que son parquet a ouvert une enquête après avoir été informé des incidents survenus dans la commune de Béguédo. Sur la cinquantaine de personnes recherchées, 31 ont pu être interpellées. Il indique par ailleurs que toute personne victime ou témoin des incidents peut se rendre spontanément au commissariat central de police de Tenkodogo pour se faire auditionner.
COMMUNIQUE DU PROCUREUR DU FASO PRES LE TRIBUNAL DE GRANDE INSTANCE DE TENKODOGO
Dans la nuit du 30 au 31 mars 2022, nous avons été informés de ce qu'un groupe, d'une cinquantaine de personnes se déplaçant à bord de motocyclettes, s'est adonné à des actes de violence, de vandalisme, de destruction et d'incendie de bars (maquis) dans la ville de Béguédo. Des premiers éléments d'informations recueillis, il ressort que les mêmes individus avaient proféré des menaces à l'encontre des tenanciers des maquis et bars suscités, en les sommant de les fermer dans un délai imparti.
A l'expiration de ce délai, les responsables des débits de boissons se sont exécutés mais cela n'a pas empêché ces personnes de passer à l'acte. Le bilan provisoire fait état de nombreux et d'importants dégâts matériels. Heureusement, aucune perte en vie humaine n'est à déplorer.
Une enquête a immédiatement été ouverte par mon parquet en vue d'élucider les faits et situer les responsabilités. A cet effet, instruction a été donnée à la police nationale de procéder à l'interpellation des personnes suspectées. Sur la cinquantaine de personnes recherchées, trente et une (31) ont pu être interpellées et l'enquête suit son cours. Toute personne victime ou témoin des incidents intervenus peut se rendre spontanément au commissariat central de police de la ville de Tenkodogo aux fins de se faire auditionner.
Tout en saluant le professionnalisme des Forces de Défense et de Sécurité qui ont conduit cette opération, le parquet de Tenkodogo tient à rassurer la population de son engagement ferme à faire respecter l'ordre et la loi. Il appelle par ailleurs au calme et invite la population à recourir aux autorités compétentes pour le règlement de leurs différends.
Tenkodogo, le 05 avril 2022
Le Procureur du Faso
O. Charles COULIDIATI
Le Premier ministre, Albert Ouédraogo a procédé ce mardi 5 avril 2022, à l'installation des membres de la Task-Force pour l'opérationnalisation de la Stratégie nationale de lutte contre le terrorisme (SNLCT). Composée des membres ayant participé à l'élaboration de la Stratégie nationale, cette Task-Force dispose de trois (03) semaines pour finaliser ladite Stratégie, assortie d'actions concrètes qui puissent permettre une prise en charge globale des questions sécuritaires au Burkina Faso. Pour le Chef du Gouvernement, cet organe devrait permettre à notre pays, d'amorcer un nouveau virage dans la lutte contre le terrorisme.
Impulser une nouvelle dynamique dans la lutte contre le terrorisme qui menace depuis 2015 les fondements de l'Etat burkinabè, tel est l'objectif assignée à cette Task-Force dont les membres ont été officiellement installés ce 5 avril 2022 par le Chef de l'Exécutif, Albert Ouédraogo. Composée de 19 membres, cette équipe pluridisciplinaire est composée d'éminentes personnalités issues des FDS et des civils spécialistes des questions sécuritaires ou ayant tous participé à l'élaboration de la Stratégie nationale de lutte contre le terrorisme en 2021.
Cet organe qui va travailler sous la supervision des ministres concernés, aura pour mission, d'achever le processus d'approbation du document provisoire qui, selon le Premier ministre, a « été élaboré dans un contexte de difficultés de la gouvernance qui n'a pas permis de l'opérationnaliser ».
Dès l'avènement du Mouvement Patriotique pour la Sauvegarde et la Restauration (MPSR), les nouvelles autorités ont décidé de parachever cette stratégie. Ainsi, la mission confiée ce jour aux membres de la Task-Force est la finalisation du document, l'élaboration d'un plan d'action et d'une feuille de route de sa mise en œuvre, ainsi qu'une proposition de l'architecture d'une coordination nationale. Si dans le passé, l'accent était surtout mis sur l'option militaire dans la lutte contre le terrorisme, le Premier ministre reconnait que de nos jours, il faut adapter cette stratégie avec une « approche holistique permettant de prendre en compte toutes les dimensions et les réalités complexes de cette menace asymétrique, hybride, diffuse et transnationale ».
Cette nouvelle stratégie tant attendue par les autorités et les populations, devrait permettre en plus des actions militaires qui n'ont pas permis « de contrer l'avancée de la menace terroriste, d'y ajouter d'autres paramètres et non des moindres. C'est pourquoi dira le ministre d'Etat, ministre de la Défense et des Anciens Combattants, Aimé Barthélémy Simporé, la stratégie attendue sera globale, inclusive et participative.
En effet, afin de prendre en charge tous les aspects de la lutte contre le terrorisme, les différents acteurs seront consultés : « il faut s'attendre les mois à venir à ce qu'il y ait une grosse mobilisation nationale sur le thème de la prise en charge par notre société, de cette lutte contre le terrorisme pour accompagner ce que faisait déjà l'armée », a déclaré le ministre en charge de la défense. Cela permettrait à notre Nation « de trouver une nouvelle visibilité dans la lutte contre le terrorisme ».
La sécurité reste la priorité n°1 des autorités et des populations burkinabè. Et l'opérationnalisation le plus tôt possible de la Stratégie nationale est d'actualité. C'est pourquoi le Chef du Gouvernement a exhorté les membres de la Task-Force à « s'investir à fond pour la réussite de cette mission à l'issue de laquelle notre Nation fonde l'espoir de voir enfin poindre l'horizon de la paix et de la sécurité retrouvées ».
Le Colonel-major à la retraite, Théodore Naba Palé, est le coordonnateur de la Task-Force.
DCRP / Primature
La Sœur Suellen Tennyson de la Congrégation des Sœurs Marianites de Sainte croix a été enlevée dans la nuit du 4 au 5 avril 2022 par des hommes armés non identifiés, apprend-t-on dans un communiqué signé de Mgr Théophile Naré, évêque de Kaya.
Agée de 83 ans, la Sœur Suellen, de nationalité américaine, était en service à Yalgo à 110 kilomètres de Kaya depuis octobre 2014.
Le communiqué indique qu'elle a été emmenée vers une destination inconnue par ses ravisseurs, qui avant de partir ont vandalisé des salles et saboté le véhicule de la communauté.
En attendant qu'elle soit retrouvée, Mgr Théophile Naré invite à prier pour elle, pour ses consoeurs et pour les agents pastoraux et les fidèles de la paroisse de Yalgo.
Lefaso.net
Le Groupe inter-gouvernemental d'action contre le blanchiment d'argent en Afrique de l'Ouest (GIABA) a récemment publié son rapport sur la vulnérabilité du secteur des casinos et des jeux de hasard en Afrique de l'Ouest. Pour la réalisation de ce rapport, six pays étaient dans le viseur de cette institution. Il s'agit du Ghana, du Nigéria, du Sénégal, du Cap Vert, de la Côte d'Ivoire et du Bénin. Les informations récoltées dans ces différents Etats ont permis de saisir les risques et tendances de ce phénomène, afin de proposer des solutions à même de faire reculer, autant que faire se peut, le blanchiment de capitaux dans ce secteur.
Pour mieux connaître les risques de blanchiment de capitaux dans le secteur des casinos et des jeux de hasard et prendre en compte des mesures visant à les atténuer de façon considérable, le GIABA a publié en la matière son rapport courant 2021.
La réalisation de ce projet s'est faite en trois phases. D'abord, le GIABA a procédé « au recueil de documents écrits, notamment, l'exploration et l'analyse des rapports publics disponibles ». Ensuite, s'en sont suivis plusieurs « visites et 51 entretiens virtuels » avec les acteurs du domaine ainsi que les autorités. Enfin, l'équipe mobilisée pour la cause a finalisé le projet à travers la rédaction, les observations et les échanges avec les pays concernés.
A la lecture de ce rapport, il ressort que le secteur des casinos et des jeux de hasard qui connaît une ascension fulgurante et qui brasse beaucoup de revenus, constitue un nid favorable à la montée du phénomène. En effet, « la prévalence de l'argent liquide, l'existence de joueurs étrangers dans la région, le laxisme des contrôles en matière de Lutte contre le blanchiment de capitaux (LBC), … sont les causes principales des risques élevés de blanchiment de capitaux et de la recrudescence de la fraude dans ce secteur.
Ainsi, pour limiter les effets pervers du phénomène, le GIABA a soumis des recommandations allant dans le sens de ralentir le blanchiment de capitaux dans ce secteur. Au titre des recommandations le GIABA voudrait que « ce rapport soit diffusé à temps opportun afin de permettre aux exploitants de prendre conscience de leur vulnérabilité ».
Aussi, « la révision de la législation nationale en la matière, le contrôle des autorités, l'organisation d'une session de travail entre les comités de coordinations de la LBC dédiée au secteur des casinos et des jeux de hasards, la mise en œuvre de sanctions efficaces, proportionnées et dissuasives, … » constituent des pistes de solutions à explorer pour lutter efficacement contre le blanchiment de capitaux en Afrique de l'Ouest.
Erwan Compaoré (Stagiaire)
Lefaso.net
Madrid, 4 avril 2022 – Les représentants de l'Alliance et de ses partenaires se sont réunis à Madrid le 4 avril 2022, sous la présidence du Ministre espagnol des Affaires Etrangères, de l'Union européenne et de la Coopération, à l'occasion de la 3e Assemblée générale de l'Alliance Sahel. Fortement préoccupés par la dégradation de la situation politique et sécuritaire, l'exacerbation des crises et une situation alimentaire aggravée dans plusieurs pays du G5 Sahel, les membres se sont accordés sur les décisions permettant la continuité et le renforcement de leurs interventions au bénéfice des populations.
Dans son discours d'ouverture, le Ministre José Manuel Albares a rappelé l'importance de maintenir l'attention sur le Sahel « La coordination des principaux acteurs du développement est plus nécessaire que jamais. C'est le moment pour nous, partenaires, de renouveler notre engagement pour le développement et la stabilité du Sahel, au bénéfice des populations sahéliennes. Cette Assemblée Générale est une occasion précieuse à cet égard. »
Le Sahel est autant une terre d'opportunités que de défis. Bien que la région dispose d'abondantes ressources humaines, culturelles et naturelles, offrant un important potentiel de croissance et de développement, les défis profondément enracinés auxquels elle fait face affectent grandement la prospérité et la paix. De nombreuses zones dans les pays du G5 Sahel sont en proie à une montée des conflits et des tensions. Près de 2,5 millions de personnes ont fui leur foyer au cours de la dernière décennie. Environ 6.7 millions de personnes ont besoin d'assistance alimentaire en urgence, un chiffre qui pourrait atteindre 10.5 millions de personnes si des mesures ne sont pas prises très rapidement.
À cette situation déjà critique s'ajoute l'impact sans précédent de la guerre en Ukraine sur le marché mondial des céréales et des fertilisants pour l'approvisionnement des pays et l'assistance destinée aux populations souffrant d'insécurité alimentaire. Enfin, la pandémie de Covid-19 a amplifié les fragilités économiques, sanitaires et nutritionnelles auxquelles étaient déjà confrontées les populations.
« Face à cette situation, il faut comprendre que si nous, pays sahéliens, sommes responsables de l'avenir de nos Etats en tant que dirigeants, nous restons dépendants de l'environnement politique, économique et financier international, sur lequel nous avons peu de prise. Aussi, la situation sécuritaire dans nos pays, nous rappelle l'urgence du développement et notre responsabilité particulière en la matière » a interpellé Mahamat Hamid Koua, Président du Conseil des Ministres du G5 Sahel, dans son allocution d'ouverture.
Les membres de l'Alliance Sahel réaffirment leur volonté de rester pleinement engagés aux côtés des populations du G5 Sahel : depuis le lancement de l'Alliance en 2017, le nombre de projets qu'ils financent a triplé, tout comme les engagements financiers, passés de 7,3 à 23 milliards d'euros aujourd'hui.
La présence de l'Etat et la délivrance des services essentiels dans tous les territoires des pays du G5 Sahel, la restauration de la cohésion sociale et de la confiance des citoyens dans leurs institutions publiques, demeurent une priorité absolue. Les membres de l'Alliance se sont fortement mobilisés pour la mise en œuvre du Programme de Développement d'Urgence (PDU) du G5 Sahel, qui ciblent les régions fragiles frontalières et concourent pleinement à cet objectif. Le PDU a montré des impacts rapides et tangibles : 1 080 000 bénéficiaires ont d'ores et déjà eu un accès amélioré à l'eau ; 125 000 personnes ont bénéficié d'une assistance alimentaire ;
1 572 structures contribuant à la prévention des conflits et à la cohésion sociale ont été créées et 414 000 personnes ont été formées au dialogue, à la gestion et à la médiation des conflits. De nouvelles phases des projets financés sont d'ores et déjà en cours d'instruction ou d'exécution, permettant un quasi doublement (514 millions d'euros à ce jour) du montant initialement mobilisé par les membres de l'Alliance au bénéfice de ce programme.
Il n'y aura pas de paix et de stabilité au Sahel sans un changement profond et qualitatif des conditions de vie des Sahéliennes et des Sahéliens. Dans les prochains mois, l'Alliance Sahel poursuivra et renforcera ses efforts, de concert avec ses partenaires sahéliens, pour contribuer à ce changement. Elle pourra compter sur 3 nouveaux membres de plein exercice : le Canada, les Etats-Unis et la Suède. Ces nouvelles adhésions traduisent une représentativité accrue de l'Alliance et une intégration renforcée en son sein.
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RECOMMANDATIONS DES MEMBRES DE L'ALLIANCE SAHEL LORS DE LA 3ème ASSEMBLEE GENERALE :
• Maintenir et adapter le soutien au bénéfice des populations du G5 Sahel dans un contexte d'instabilité et d'insécurité croissantes, afin de ne pas voir compromis les gains qui ont pu être obtenus en termes de développement. Réitérer la nécessité de respecter les droits humains, les principes humanitaires et le droit international humanitaire, y inclus par les forces de défense et sécurité.
• Réitérer le soutien au G5 Sahel, partenaire privilégié pour la coopération au Sahel, tout en étant conscient des défis que traverse actuellement cette institution.
• Apporter une réponse coordonnée aux populations sahéliennes et à la hauteur des enjeux de la crise alimentaire majeure à laquelle font face les pays du G5 Sahel.
• Poursuivre les efforts dans les zones les plus fragiles tout en amplifiant les actions dans les zones de prévention, afin de s'attaquer aux causes profondes de l'instabilité et de limiter l'expansion des conflits et des crises.
• Renforcer le soutien collectif aux zones fragiles périphériques situées entre les pays du G5 Sahel et les Etats côtiers du Golfe de Guinée, dans une logique de prévention.
• Intensifier les appuis en faveur d'une insertion socio-économique renforcée et d'une participation accrue des jeunes et des femmes dans la vie politique.
• Renforcer les synergies avec l'Initiative de la Grande Muraille Verte face aux défis environnementaux et climatiques qui fragilisent les populations vulnérables au Sahel.
A propos de la 3ème Assemblée Générale de l'Alliance Sahel
La 3ème Assemblée Générale de l'Alliance Sahel, présidée par M. José Manuel Albares Bueno, Ministre espagnol des Affaires étrangères, de l'Union Européenne et de la Coopération s'est tenue à Madrid le 4 avril 2022 et a connu une participation de haut niveau de ses partenaires, avec la participation de M. Mahamat Hamid Koua, Ministre tchadien de l'Économie, de la Planification du Développement et de la Coopération internationale et Président en exercice du Conseil des Ministres du G5 Sahel, M. Hassoumi Massaoudou, Ministre d'État, Ministre nigérien des Affaires étrangères, de la Coopération, de l'Intégration Africaine et des Nigériens à l'Extérieur, M. Ousmane Mamoudou Kane, Ministre mauritanien des Affaires Économiques et de la Promotion des Secteurs Productifs, M. Eric Tiaré, Secrétaire exécutif du G5 Sahel, M. Maman Sidikou, Haut Représentant de l'Union Africaine pour le Sahel et le Mali et M. Djimé Adoum, Haut Représentant de la Coalition pour le Sahel. Pour les membres, ont participé à l'Assemblée Générale : M. Jean-Yves Le Drian, Ministre français de l'Europe et des Affaires étrangères, Mme Jutta Urpilainen, Commissaire européenne pour les Partenariats Internationaux, Mme Louise Mushikiwabo, Secrétaire Générale de l'Organisation internationale de la Francophonie, Mme Pilar Cancela Rodríguez, Secrétaire d'État espagnole à la Coopération internationale, Mme. Marina Sereni, Vice-Ministre italienne des Affaires étrangères et de la Coopération internationale, M. Antoine Chevrier, Sous-Ministre adjoint de l'Afrique subsaharienne du Canada, M. Ousmane Diagana, Vice-Président du Groupe de la Banque mondiale pour l'Afrique de l'Ouest et Centrale, M. Abdoulaye Mar Dieye, Coordinateur spécial pour le développement au Sahel de l'Organisation des Nations Unies, Mme Emanuela Del Re, Représentante spéciale de l'Union européenne pour le Sahel, M. Georges Ternes, Ambassadeur et Envoyé spécial pour le Sahel du Luxembourg, M. Jun Shimmi, Ambassadeur en charge de la Conférence internationale de Tokyo sur le développement de l'Afrique (TICAD), Mme Sari Rautio, Ambassadeur de Finlande en Espagne, M. Kenneth Thompson, Envoyé spécial pour le Sahel de l'Irlande, M. Kristian Edinger, Envoyé spécial pour le Sahel du Danemark, Mme Rigmor Elianne Koti, Représentante spéciale pour le Sahel de la Norvège, M. Moazzam Malik, Directeur Général pour l'Afrique du Bureau des Affaires étrangères, du Commonwealth et du Développement (FCDO) du Royaume-Uni, M. Rémy Rioux, Directeur général de l'Agence française de développement, Mme Birgitta Tazelaar, Directrice générale adjointe pour la Coopération internationale du Ministère néerlandais des Affaires étrangères, M. Christoph Rauh, Directeur Afrique du Ministère fédéral allemand de la Coopération économique et du Développement et Président du Comité de pilotage opérationnel de l'Alliance Sahel, Antón Leis Garcia Directeur de l'AECID, Mme Maria Shaw-Barragan, Directrice des Opérations en Afrique, Caraïbes et Pacifique de la Banque européenne d'investissement, M. Yero Baldeh, Directeur du Bureau de Coordination des Pays en Transition de la Banque Africaine de Développement, M. Fredrik Folkunger, Directeur et Chef adjoint du Département Afrique du Ministère suédois des Affaires étrangères, M. Claudio Tognola, Chef de la Division Afrique de l'Ouest du Département fédéral suisse des Affaires étrangères, Mme Hazel Onkelinx, Cheffe du département Sahel, Afrique du Nord et territoires palestiniens occupés du Service Public Fédéral belge des Affaires étrangères, Mme Maggie Janes-Lucas, Directrice régionale pour le Sahel du Tony Blair Institute for Global Change et M. Alejandro Álvarez de la Campa, Directeur du Service Conseil Afrique de la SFI.
Accéder à la déclaration de la 3ème Assemblée Générale de l'Alliance : Assemblée générale 2022 de l'Alliance Sahel (alliance-sahel.org)
Informations et contact : Aude Rossignol, chargée de communication, Unité de Coordination de l'Alliance Sahel, aude.rossignol@giz.de
Cet article, le 2eme d'une série de trois, est le fruit de près de 120 jours d'observation, sur un nouveau phénomène de pollution massive de l'air qui a commencé depuis le 25 nov. 2021 et continue jusqu'en ces jours 28 mars 2022, à Saaba Commune rurale dans la région du Centre. En rappel, l'ordre que nous avions proposé :
Article partie 1/3 : Présentation introductive des faits
Article partie 2/3 : Présentation détaillée des faits
Article partie 3/3 : Des conclusions de nos investigations
Voici ainsi annoncé l'objet de cet exposé à l'attention de tous et davantage à l'attention de nos Dépositaires de l'Autorité Publique chacun en ce qui le concerne en matière de droit à un cadre de vie et d'air sain conformément au Code de l'Environnement de 2013 (Chapitre 2, Article 5).
PRESENTATION DETAILLEE DES FAITS
« La pollution de l'air, tueuse silencieuse » selon l'OMS. Mais qu'est-ce que la pollution ? (Voir notre 1er article pour une définition approximative très utile).
A) Rappel et Enjeux
En rappel dans le 1er article, nous définissions la pollution de l'air comme étant égale à une présence de polluants : pollution=polluants. Ces polluants, qui sont des éléments de matière aux échelles microscopiques, ne sont pas visibles à l'œil nu et leur présence n'est pas forcément signalée par un roulement de tambours en signe de présence d'une odeur quelconque. Par exemple, dans ce cas de Saaba, les populations ont été exposées à des polluants physiques (matières poussiéreuses : rhinites, asthme, bronchites, etc.), à des polluants chimiques à travers les brulures de pneus et leurs odeurs (dioxyde de soufre, dioxyde d'azote, acides gazeux : problèmes pneumo de tous les noms possibles, cardio, aggravation des maladies chroniques, etc.).
Durant ces périodes de propagation et de stagnation des odeurs, les nourritures exposées sont contaminées, même les aliments dans les frigo !
Tenons-nous bien, toutes ces conséquences surviendront de manière insidieuse, soit immédiatement, soit 24 heures après, soit une année après, soit 10 ans après ; ceci à l'insu du malade lui-même et même des soignants du malade. N'est-ce pas pour cela que les spécialistes en matière de pollution parlent du « tueur invisible », « tueur silencieux » ? Ceci dit, passons à l'exposé succinct des faits.
Nos efforts d'investigations, sur près de 120 jours d'observation, ont commencé dès le 25 novembre 2021 : deux jours (25 et 26 nov. 2021) d'acharnement pour confirmer la gravité des faits. Confirmations dès lors faite, des Autorités furent saisies depuis le 27 nov. 2021.
B) Voici notre calendrier d'observation
Du 25 novembre 2021 à Fin Janvier 2022 : soit près 70 jours d'observation
Presque tous les jours de 19h00 -21h00 ( 25 nov. 2021 à fin jan 2022),
Presque tous les jours de 22h00 -23h00 ( 25 nov. 2021 à fin jan 2022 ),
Presque toutes les nuits de 00h00 – 04h00, soit durant 1h de temps, soit durant 2 heures de temps d'observation. Survie oblige : isolement des chambres, aération, ventilation, etc. (25 nov. 2021 à fin jan 2022 ).
Depuis début Mars jusqu'en ces moments 28 Mars 2022 :
Presque toutes les soirées de 20h00-23h00, 01h00-04h00 du matin .
C) De la caractérisation du phénomène de pollution observée
I) De la composition de cette pollution :
Une combinaison d'odeurs la plupart du temps comme suit,
Une odeur d'hydrocarbure qui n'est ni celle du pétrole, ni celle de l'essence, proche de celle du gas-oil mais plus « foncé » qu'une simple odeur de gas-oil (pour emprunter le langage des couleurs ),
Une forte odeur de brulure qui rappelle exactement une odeur de « Pop-corn » brulé ou cramé. Le « Pop-corn » , c'est ce maïs frit ou sauté qui fait partie de nos gourmandises (sens gastronomique) lors de nos cérémonies de réjouissance.
II) De la Fréquence de ce phénomène de pollution :
25 nov2021 à Fin Jan 2022 :
Soit dès la tombée de la nuit (obscurité) entre 19h00 et 21h00 (fréquemment),
Soit dès le début de la nuit (définition Code travail) : 22h00 à 23h59 (fréquemment),
Soit en pleine nuit : entre 00h00 et 4h00 du matin (ceci est la règle),
Soit prolongatoirement dans la matinée : 06h00 à 09h00 (rare).
Depuis début Mars 2022 : 20h00-23h00, 00h00-04h00, de manière imprévisible.
III) Des durées de ce phénomène de pollution
Des 25-26 nov. 2021 à fin Jan 2022 : 30 minutes à 2 heures de stagnation de ces odeurs.
Depuis début Mars 2022 : 30 minutes à 2 heures.
NB : Pour un envahissement de 30 minutes à 1 heure, on peut rester affairer à aérer et ventiler les chambres pendant 2 heures ou plus. Très souvent tard dans la nuit 00h00-04h00.
IV) De la portée géographique de ce phénomène de pollution : les polygones de pollution
(Après près de 120 jours d'observation depuis le 25 nov. 2021)
Notre ténacité dans la détermination et la caractérisation des faits nous ont conduit à faire pratiquement le tour du quartier Nioko1 dans un rayon de près d'1 km. Le constat est le même : la même combinaison d'odeurs est presqu'omniprésente. Ainsi voici les délimitations auxquelles nous sommes parvenues lors des phases successives de nos investigations. Ces zones pourraient être assimilé à des polygones, une figure géométrique à plusieurs cotés :
Les premiers résultats de nos efforts de délimitation de zone : ce polygone de pollution (zone), à peu près un triangle, comprenait les 3 points suivants : l'intersection « Alimentation God bless » - début du mur Gendarmerie de Saaba sur l'Avenue Cyrille Goungounga, Mur Sud Gabriel Taborin, Lycée Elisa ;
Notre deuxième résultat de délimitation : cette zone (à peu près un triangle ) comprend les points suivants : début de la Station OTAM de Saaba (bifurcation RN Fada – Avenue Cyrille Goungounga) vers Saaba ; début de l'autre nouveau goudron, du côté de la chaine des Collines, l'avenue Joseph Ouédraogo, à l'intersection avec la route en cours de bitumage (actuellement presque terminé) ; 200 m derrière la Salle de Mariage de la Commune de Saaba ;
Le troisième résultat de nos efforts de délimitation : (crédits : témoignage et contributions de résidents de Baorgo.) Cette zone (polygone irrégulier à 4 cotés) comprend la 2eme zone en plus d'une partie du quartier Baorgo vers la RN Koupéla-Fada, sur le témoignage d'habitants de Baorgo au même moment aux aguets sur l'origine de ce phénomène déconcertant de pollution de l'air. Ainsi, ce 3eme polygone de pollution comprend : tout ou une partie de Baorgo, début Avenue Joseph Ouédraogo au marché de Saaba, Fin avenue Joseph Ouédraogo, Bifurcation Station OTAM vers Saaba (RN Fada – Avenue Cyrille Goungounga) ;
Quatrième et dernier résultat : après ténacité sur ténacité, nous nous sommes rendus compte que la zone de pollution s'étend jusqu'à la fin du goudron Cyrille Goungounga (coté Nord-Est barrage de Saaba) ; de la fin de ce goudron, par la gauche, en empruntant la voie non bitumée et dépassant l'Ecole Zoodo, la pancarte de la Société Immobilière Soyaf site de Saaba, le Centre d'Eveil et d'éducation, jusqu'au-delà du Lycée Le Jourdain perdu dans la brousse en passant par le village Tangin-Yabdgo (si ma lecture est correcte).
NB : Toutes ces délimitations de la zone de pollution ont été confirmées par des constats directs, des démonstrations séance tenante, et par des témoignages indépendants à Nioko1, Baorgo, Wamtenga ( quartiers de la Commune de Saaba).
D) En conclusion
Alors qu'au début du phénomène, nous croyions avoir affaire à une source de pollution dans notre quartier Nioko1, il nous revient, après près de 120 jours d'observation, que c'est pratiquement la moitié, si ce n'est plus, de Saaba qui pourrait être concerné. Le polygone (zone) de pollution comprend : toute ou une partie de Baorgo, Fin Avenue Cyrille Goungounga du côté du Barrage de Saaba jusqu'au Lycée Le Jourdain perdu en pleine brousse, Début Avenue Joseph Ouédraogo à partir du marché de Saaba jusqu'à la fin de cette avenue, Début Station OTAM (bifurcation avec la RN Fada. En définitive, portée de la pollution, entre 50km2 et 100km2.
La Commune de Saaba est créditée d'une population de plus de 250 000 habitants. Notre phénomène de pollution, lui, a frappé, pendant près de 70 jours du 25nov 2021 à fin janv. 2022, intensément et fréquemment durant 8h en moyenne par jour, et continue , depuis début Mars 2022 jusqu'en ces jours 24 Mars 2022, de frapper intensément mais sporadiquement, près de la moitié de la Commune de Saaba, selon nos estimations rudimentaires, soit environ 100 000 résidents, si ce n'est plus.
Qui a bien pu exposer la Commune de Saaba, à une odeur d'hydrocarbures mêlée d'odeurs de « pop-corn », pendant plus 70 jours du 25 nov. 2021 à fin jan 2022, et qui continue de plus belle cette pollution depuis début Mars 2022 jusqu'en ces jours 24 Mars 2022 ? Rendez-vous au 3eme article qui portera sur les conclusions de nos investigations.
Somwaoga Michael LeRoi
Résident Nioko1 (Saaba)
Email : akoutou@gmail.com
L'ONG WaterAid a organisé un atelier d'information et de plaidoyer avec les délégations spéciales (préfets) de la région du Centre-sud sur la problématique de l'accès à l'eau potable, à l'hygiène et de l'assainissement en milieux scolaire, sanitaire et communautaire. C'était ce mardi 29 mars 2022, dans la commune de Nobéré.
Cette rencontre s'inscrit dans le cadre du projet de Promotion de l'hygiène et de l'assainissement dans les régions du Centre-sud, du Centre-nord et du Nord du Burkina Faso (PHA-3R). Depuis le démarrage des activités en 2019, ce sont les maires de ces collectivités qui ont travaillé en synergie avec l'ONG. Cependant, le changement de régime a donné naissance à de nouveaux dirigeants dans les communes .
Pour poursuivre sa mission, WaterAid a jugé nécessaire d'organiser une rencontre avec eux. Il a été question d'informer les nouvelles autorités locales sur le contexte et les défis du secteur de l'eau, de l'hygiène et de l'assainissement au Burkina Faso et dans la Région du Centre-Sud. Puis, de les engager sur la problématique de l'accès à l'eau potable, l'hygiène et l'assainissement y compris la gestion hygiénique des menstrues en milieu scolaire.
La rencontre a aussi permis de faire la présentation du projet PHA-3R aux préfets, chargés de l'exécution des affaires courantes dans les communes d'intervention et à leurs tutelles sur la stratégie et les approches de mise en œuvre du projet. De les informer sur leur rôle dans la mise en œuvre des projets d'eau, d'hygiène et d'assainissement pour faciliter leur engagement. Enfin, de présenter les résultats à date du projet dans la région du Centre-sud ainsi que les défis et les perspectives que les activités de clôture du projet aux participants.
La session a vu la participation des membres des délégations spéciales communales et régionales, les secrétaires généraux des communes d'intervention, des directeurs régionaux en charge de l'eau et l'assainissement, l'agriculture, l'environnement la santé, de l'éducation et des membres de l'association Wéog-la-Vim. Selon le coordonnateur du projet, Issaka Ouédraogo, ce partenariat avec les associations locales est indispensable pour la réussite des activités.
Il a expliqué que chaque région a ses spécificités. « Ces ONG locales parlent les langues. Il est plus facile pour elles de faire passer des messages. Il faut aussi renforcer l'expertise locale », a-t-il confié. Il a affirmé que 80% de la mise en œuvre du projet a été réalisé.
Pour le directeur pays de WaterAid, Éric Mamboué, le bilan est satisfaisant. Les grands objectifs du programme ont été atteints.
Car il a été constaté de manière significative, une amélioration du taux d'assainissement au niveau des régions cibles.
Il a rappelé que l'accès à l'eau potable, à l'hygiène et à l'assainissement est au cœur du développement. Il a demandé aux autorités d'en faire une priorité afin que les populations puissent mener une vie digne. « Nous avons besoin de plus d'actions et d'investissements pour mettre fin à la crise de l'eau, de l'hygiène et de l'assainissement de sorte que d'ici 2030, chaque Burkinabè y ait accès » a laissé entendre Éric Mamboué. Il a signifié qu'il s'agit de l'un des meilleurs projets de WaterAid au Burkina Faso.
A cette occasion, la gouverneure de la région du Centre-sud, Josiane Kabré/ Zoungrana a remercié WaterAid pour ses actions en faveur du bien-être des populations. Elle a insisté sur le fait que c'est également grâce à ce projet que sa région a quitté la dernière place pour occuper la deuxième au niveau national en matière d'accès à l'assainissement.
Le projet de promotion de l'hygiène et de l'assainissement dans les régions du Centre-sud, du Centre-nord et du Nord du Burkina Faso (PHA-3R) va durer cinq ans et s'achèvera en 2023. Il a couté environ 5, 572 milliards de FCA. Il a été financé à 95% par la coopération Suédoise. WaterAid et Eau Vive y ont contribué à 5%. Selon WaterAid , la région du Centre-sud a un taux d'accès en eau potable à 87,7% et de 23,9%, pour l'assainissement. Néanmoins il existe des disparités entre les communes.
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Annoncé pour le 27 février 2022, c'est finalement le 10 mars que les travaux du pré-dialogue tchadien ont pu s'ouvrir à Doha, au Qatar. C'est un cadre en vue du Dialogue national inclusif (DNI) voulu par le président de la transition militaire, le général Mahamat Idriss Déby, qui assure la transition suite au décès de son père en avril 2021.
Les représentants du pouvoir tchadien de transition et 52 groupes politico-militaires (officiellement) sont rassemblés pour préparer la grande messe du dialogue national qui doit débuter le 10 mai 2022 à N'Djamena. Une réunion qui, visiblement, a du mal à trouver un consensus.
En effet, contre toute attente, le 13 mars, le Front pour l'alternance et la concorde au Tchad (FACT) a décidé de claquer la porte parce qu'il existerait des déséquilibres entourant ce pré-dialogue. Ce groupe rebelle, qui serait à l'origine de la mort du président Idriss Déby Itno en avril 2021, a souhaité que le Qatar, pays hôte de ce pré-dialogue, puisse « clarifier son rôle dans les pourparlers ». Cette situation a occasionné une pause.
Quelques jours après la reprise des travaux, c'est au tour d'un deuxième groupe rebelle d'annoncer son retrait des négociations de paix. Et pas de moindre. Il s'agit du Conseil de commandement militaire pour le salut de la République (CCMSR), un groupe très actif dans le Sud de la Libye et le Nord du Tchad. Ce groupe a décidé « à contrecœur » de « se retirer du pré-dialogue », évoquant notamment dans un communiqué le lundi 4 avril 2022, un « agenda caché de la junte militaire ».
« Nous n'avons pas à nous prononcer sur cette décision », a réagi auprès de l'AFP un membre de la délégation tchadienne joint au téléphone à Qatar, sous couvert de l'anonymat. Il faut noter que le CCMSR est né en 2016 d'une scission du FACT.
Désaccord
Selon RFI, le groupe politico-militaire accuse notamment le pouvoir tchadien d'avoir invité à Doha un grand nombre de faux opposants, qui sont en réalité des éléments du régime, dit-il, afin de noyer la voix des vrais groupes militaires et d'imposer un accord à leur avantage. Le mouvement accuse également les autorités de N'Djamena de violer la trêve sur le terrain durant cette période de pourparlers. Enfin, il lui reproche de refuser de clarifier sa position sur la non-participation des membres du gouvernement de transition aux prochaines élections.
« Ces différents points reflètent la fourberie » de la junte militaire, estime le CCMSR, qui accuse N'Djamena de chercher à les piéger. Le CCMSR indique donc avoir suspendu sa participation au pré-dialogue afin de demander des éclaircissements et des garanties.
Le dialogue national inclusif et la tenue d'une élection libre et transparente sont les deux principaux chantiers de la transition militaire qui va fêter, dans les jours à venir, ses douze mois de gestion. Les six mois restant permettront-ils à Mahamat Idriss Déby et ses quinze généraux (la junte militaire) de tenir promesse ? La durée de cette transition sera-t-elle prolongée ? Ce sont entre autres les interrogations de certains observateurs tchadiens.
Cryspin Laoundiki
Lefaso.net
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Le consortium constitué par Christian Aid (CA) et ses partenaires, Réseau MARP et CEAS Burkina, a bénéficié d'un financement de l'Union Européenne pour la mise en œuvre du projet « Femmes et Energies Durables » FED, pour une durée de quarante-deux (42) mois (12/02/2018 - 11/08/2021).
Ayant pu relever le défi de la mise en œuvre de cette action dans un contexte de fragilité, Christian Aid et ses partenaires que sont le CEAS Burkina, Coris Bank International et les SCOOPS bénéficiaires des régions du Nord et du Centre-Nord comptent organiser un atelier national sur les leçons apprises avec toutes les parties prenantes locales et internationale. Pour réussir cet événement majeur, Christian Aid voudrait confier l'organisation technique et matériel respectivement à un consultant facilitateur et à une agence spécialisée dans l'organisation matérielle d'événements de grande portée.
OBJECTIF GENERAL - DATE ET LIEU
L'objectif global recherché par cet atelier est de tirer les leçons du projet FED afin d'assurer une meilleure planification et une mise en œuvre de futurs projets d'entrepreneuriat féminin d'énergies durables au Burkina Faso.
L'atelier se déroulera courant mai 2022 à Kaya, chef-lieu de la région du Centre-Nord. La date exacte de l'atelier sera communiquée plus tard.
Mandat du prestataire
Le rôle d'ensemble du prestataire est de conduire le déroulement technique de l'atelier. Il/elle sera chargé (e) de : i) la préparation des documents de base y compris l'élaboration de l'agenda de travail ; ii) l'animation des séances en plénière et des travaux de groupes ; et, iii) la production du document de capitalisation et l'élaboration du rapport de l'atelier.
Composition et dépôt de dossiers de candidature
Le dossier de candidature est composé de :
• Une lettre de soumission adressée au Directeur Pays de Christian Aid (CA) ;
• Une proposition technique incluant le cv du consultant principal et spécifiant la description de la stratégie à mettre en œuvre, l'ébauche des outils de conduite de la mission, ainsi que la fiche d'évaluation, la liste des personnes ressources qui vont donner un appui éventuel et le chronogramme des activités ;
• Un exemple sous format électronique de rapport rédigé par le candidat, à l'occasion de travaux similaires ;
• Une attestation de bonne fin d'exécution de service ou copies de documents attestant de l'expérience similaire du candidat
• Une proposition financière détaillée incluant, les honoraires ainsi que les frais liés à la conduite de la mission.
NB : Les noms des fichiers électroniques soumis devront comporter le nom du consultant ou de la structure.
Le dossier complet doit être soumis uniquement sous format électronique à
bf-admin@christian-aid.org avec comme objet au plus tard le 14 avril 2022 à 12 H 30.
Dans le cadre de la mise en œuvre des activités du Programme d'Appui à la Compétitivité de l'Afrique de l'Ouest volet Burkina Faso (PACAO-BF) financé par l'Union européenne et mis en œuvre par la Chambre de Commerce et d'Industrie du Burkina Faso (CCI-BF), la Maison de l'Entreprise du Burkina Faso (MEBF), souhaite recevoir des candidatures pour la sélection et l'accompagnement de quarante (40) entreprises évoluant dans la filière huile de coton et vingt (20) entreprises évoluant dans la filière miel.
Le PACAO a pour objectif principal de contribuer à la transformation structurelle de l'économie par la production de biens et services compétitifs et à plus haute valeur ajoutée pour assurer la croissance, la création d'emplois qualifiés et durables ainsi que l'augmentation des exportations et des revenus. Il cible deux (2) chaines de valeur, à savoir l'huile de coton et le miel.
Le paquet de services d'accompagnement proposé par la MEBF comprend un appui à l'élaboration de plan d'affaires, une formation sur les stratégies de mobilisation des ressources et le suivi de leur gestion et un appui à l'accès au financement et suivi de la gestion du crédit (coaching).
Les critères d'éligibilité sont les suivants :
être une entreprise justifiant d'au moins un (1) an d'activité opérationnelle dans l'une des deux (02) filières (huile de coton et miel) ;
avoir un projet d'investissement ou de développement pouvant générer au minimum deux (2) emplois ;
Fournir des documents autorisant l'exercice de l'activité pour la filière huile de coton ;
être motivé pour l'ensemble des services proposés ;
être disponible pour suivre le processus d'accompagnement.
Le dossier de candidature doit être composé de :
une fiche d'avant-projet dûment remplie à télécharger sur le site Internet de la MEBF : www.me.bf ou à retirer directement au siège de la MEBF ou dans les bureaux déconcentrés ;
une copie de la carte nationale d'identité burkinabè (CNIB) ou du passeport du promoteur ;
une copie du document autorisant l'exercice de l'activité pour la filière huile de coton ;
une copie du Registre de Commerce et du Crédit Mobilier (RCCM), pour les entreprises déjà formalisées.
La sélection se fera après l'analyse des fiches d'avant-projet. Les dossiers complets sont reçus du 7 au 29 avril 2022 à 16 h 00 au plus tard, au siège de la MEBF à Ouagadougou et dans ses bureaux déconcentrés à Banfora, Bobo-Dioulasso, Dédougou, Dori, Fada N'Gourma, Gaoua, Kaya, Koudougou, Koupéla, Manga, Ouahigouya, Tenkodogo et Ziniaré.
Pour toute information complémentaire, contactez la MEBF : tél. : 25398060/62057307.
Karim OUATTARA
Directeur Général
La grande famille ZONGO a SABOU, WETIN, IPENDO, OUAGADOUGOU OUIDI, BOBO, KOUPELA, FADA, COTE D'IVOIRE, GHANA
La grande famille OUEDRAOGO RAMONGO tanghin, OUAGADOUGOU, BOBO DIOULASSO, la famille KABORE à SOURGOU, ABIDJAN, PARIS, ALLEMAGNE, CANADA, ÉTAT UNIS. Mr OUEDRAOGO Ismael au ÉTAT UNIS.
SA MAJESTÉ le Naaba Yemdé 2 de SABOU et famille.
La famille OUDRAOGO à OUAHIGOUYA KAPALIN, RIKOU
Les enfants de la défunte : ADAMA, DÉLICATE, FANTA, BINTOU YACINE, DJENEBA, ADAMA FILLE à Ouagadougou KADI à KOUPELA RABIATOU a Fada.
Les familles alliées : BAGUÉE à Zitenga, BANGRÉ, SANDWIDI, TOUGMA à KOUPELA, OUEDRAOGO à KAYA, COMBARY À FADA, TIENDREBEOGO à OUAGADOUGOU kamboinssin, KABORE à ZORGHO SOUKA.
Ses petits enfants : Arnold, Raina, Cédric, Sergine, Nadia, Rayane, Gafarou, Kenzy, Uriel, Fadel, Imane, Ketty, Alia, Sidi Aboubacar, Dalia, les jumelles Wanino et Wanissi.
Arrière petite fils : alvine.
Réitère leurs remerciements pour les nombreuses marque d'amitié, de sympathie, de compassion, de soutien Spirituel, moral, matériel et financier, lors du rappel à Dieu de leur épouse, fille, sœur, mère, belle mère grande mère et arrière grande mère,
Madame ZONGO née OUEDRAOGO Afieta dit Sia, veuve de feu ZONGO Kuiliga Boubacar
Décédée le Vendredi 25 Mars 2022 à Ouagadougou et accompagnée à sa dernière demeure le Samedi 26 Mars 2022 au cimetière de taabtenga.
Les remerciements vont particulièrement :
Aux voisins et aux jeunes du quartier Zone 1 ;
A Mr Salam KABRE,
à Mr Tertius ZONGO,
Mme ZONGO TIENDREBEOGO Ramata
Aux membres de l'église biblique vie profond. Au pasteur PITROIPA et sont épouse, au pasteur KABORE FRANÇOIS,
Aux membres l'église AD LE pasteur OUEDRAOGO ABEL et pasteur TIENDREBEOGO ISSA.,
A L'église fontaine de grâce pasteur Golo ASSANATOU et époux.
Aux travailleurs de la SOTRACO
Aux travailleurs de l'université Joseph Ky Zerbo
Aux parents, amis et connaissances de la famille.
Ils s'excusent auprès de tous ceux dont les noms n'ont pu être cités.
Que le tout puissant rende à chacun le centuple de ses bienfaits et que sa joie de vivre continue de rayonner en nous tous.
Union de prière
La police nationale a mis hors d'état de nuire, deux réseaux de présumés délinquants. Le premier réseau s'adonnait au trafic d'enfants mineurs aux fins d'exploitation minière.
Son mode opératoire consistait à recruter, avec l'aide de complices résidents, des enfants de 14 à 17 ans dans plusieurs localités du pays, notamment à Ouahigouya, Bogandé, Yamba, Tenkodogo, Fada et Bagré. Les enfants recrutés étaient ensuite convoyés dans les zones aurifères de la région des Hauts-Bassins et au Mali où ils sont confiés à des orpailleurs qui les exploitent.
Au moment de leur interpellation, 19 enfants mineurs ont été enregistrés et confiés au service de l'action sociale de Boulmiougou, qui devrait éventuellement les renvoyer dans leurs localités d'origine.
Le second réseau de malfaiteurs, lui s'adonnait à la contrefaçon de billets de banque et le faux monnayage. Les membres de ce groupe se ravitaillaient en faux billets de banque auprès d'un fournisseur, qui lui-même avait un contact à l'étranger disposant d'une imprimerie.
Une fois les faux billets en leur possession, ils les écoulaient dans les marchés de la ville de Ouagadougou et des communes environnantes. Ce sont 600 billets de banque contrefaits estimés à plus de 4 000 000 F CFA qui ont été saisis de leurs mains au cours de leur interpellation.
La police nationale rappelle que c'est grâce à la collaboration de la population et aux investigations, que le commissariat de police de l'arrondissement de Boulmiougou a pu mettre la main sur ces deux réseaux de délinquants dont l'âge est compris entre 20 et 43. La police nationale appelle les parents à plus de vigilance sur les déplacements de leurs enfants et invite les commerçants à être plus prudents lors des échanges de billets de banque. Elle remercie par ailleurs la population pour sa collaboration et invite à toujours signaler les cas suspects aux numéros 17, 16 et 1010.
Source : Page Facebook de la police nationale
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Conformément aux dispositions de la Charte de la transition qui disposent que « dans un délai de trente jours après la formation du gouvernement de transition, le Premier ministre présente la feuille de route de la transition devant l'Assemblée législative de Transition », Dr Albert Ouédraogo a décliné les axes de sa gouvernance, ce lundi 4 avril 2022. Son exposé, qui a été suivi de questions, n'a cependant pas été soumis aux votes des ‘'députés'', comme requis en temps normal.
Les préoccupations des ‘'députés'' ont brassé les domaines majeurs de la vie du pays. Réagissant à des questions en rapport avec la dépolitisation de l'administration, le Premier ministre a expliqué qu'afin de restaurer la confiance entre gouvernants et gouvernés, des efforts seront déployés pour préserver la neutralité et l'efficacité de l'administration (dépolitisation). D'où des mesures dans le viseur.
« C'est un grand chantier pour nous. Nous allons faire en sorte que pour l'accès aux postes, que ce soit fondé sur l'aspect technique. Ce qui veut dire qu'il faut élaborer des critères d'accès aux postes. Un avant-projet de loi avait été élaboré en 2015 et n'avait pas été transmis. J'espère qu'il sera transmis maintenant. (…). La suspension des recrutements sur mesures nouvelles, en attendant une relecture des textes (il faut dire qu'il y a eu des abus et nous voulons faire le point) ; la classification des fonctions techniques au sein de l'administration ; la promotion des compétences techniques et des valeurs dans le choix des directeurs généraux des entreprises et établissements publics de l'État ; l'adoption des plans de carrière au sein de l'administration publique et la stabilisation du nombre et de la nomenclature des ministères » a indiqué le Premier ministre Albert Ouédraogo.
Sur la crise humanitaire et alimentaire, le chef du gouvernement a évoqué le déficit céréalier de la campagne agricole 2021-2022 avant de déclarer que des dispositions seront prises pour renforcer la mise en œuvre du plan de réponse et de soutien aux personnes vulnérables à l'insécurité alimentaire et nutritionnelle. « Il est donc prévu l'approvisionnement des boutiques-témoins et le contrôle des prix ; la distribution de vivres ou de cash aux ménages cibles affectés par la crise alimentaire et la prise en charge nutritionnelle d'enfants frappés par la malnutrition. (…). Nous avons l'accompagnement de la centrale d'approvisionnement en intrants et matériels agricoles pour l'acquisition de 73 000 tonnes d'engrais et plus de 13 000 tonnes de semences améliorées ; la livraison de 5 000 tonnes d'engrais ; la livraison de 3 000 tonnes de fumures organiques aux producteurs et la mise à disposition de plus de 50 000 tonnes d'engrais à prix subventionné au profit des producteurs… », a rassuré Albert Ouédraogo, précisant que l'approvisionnement des boutiques-témoins se fera dès vendredi, 8 avril 2022.
Au sujet de la lutte contre l'insécurité, le chef du gouvernement est revenu sur les efforts faits pour soutenir les Forces de défense et de sécurité, notamment en matière de primes. Les ayant-droit perçoivent dix millions et quand un soldat tombe au front, il est automatiquement promu au grade supérieur. Aussi, son salaire est payé pendant cinq ans (deux ans en salaire plein et la moitié du salaire pour les trois autres années). « La défense et la sécurité représentent 1/5e du budget », informe Dr Ouédraogo.
Il indique, dans le cadre de la lutte, la création d'un « centre national de déradicalisation » pour faciliter la réinsertion des enfants enrôlés dans le terrorisme. « En ce qui concerne la prévention de la radicalisation et de la lutte contre l'extrémisme violent, très prochainement, le gouvernement va adopter en Conseil des ministres, la stratégie nationale de prévention de la radicalisation et de la lutte contre l'extrémisme violent dont les actions prévues concernent aussi bien la prévention que la gestion de la radicalisation. (…). Une réflexion est en cours au niveau de la défense afin de réorienter la stratégie. Nous, on ne se ferme pas. On est ouvert à tout type de partenariats. On se donne le droit de choisir le partenaire qui va nous offrir un peu plus dans son domaine de compétence. Nous sommes déjà en coopération avec plusieurs pays (africains, européens, américains, asiatiques). Une réflexion est en cours au niveau de la défense en vue de réorienter la stratégie de coopération pour optimiser les domaines de coopérations en fonction des opportunités qu'offrent chacun des partenaires. Un seul partenaire ne peut pas nous offrir tout. On se donne le droit de choisir le partenaire qui va nous offrir beaucoup plus de compétences dans son domaine », a-t-il dit au sujet de la coopération militaire.
La vie politique a fait l'objet d'attention des ‘'députés'' et sur le sujet, le Premier ministre a annoncé que de nouvelles règles seront prises d'ici à la fin de la transition. Elles vont concerner les conditions de création, d'organisation, de fonctionnement… et de plafonnement des dépenses de campagnes.
O.L
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Le Premier ministre Albert Ouédraogo a présenté sa feuille de route aux députés de l'Assemblé législative de transition ce lundi 4 avril 2022. A la fin du discours, nous avons approché quelques députés pour prendre connaissance de leurs impressions sur cette feuille de route.
Adama Tiendrébéogo : « Déjà, il a respecté la charte de la transition qui dit qu'un mois après sa nomination, il doit venir devant l'Assemblée pour présenter sa feuille de route. Et c'est une bonne chose de faite. Mais je peux dire que l'on a écouté que des annonces. Actuellement, ce que le peuple burkinabè veut, ce sont des actes concrets et non des annonces. Quand les déplacés internes vont-ils commencer à regagner leurs localités ? Quand est-ce qu'ils vont approvisionner les boutiques témoins pour permettre au peuple d'avoir des vivres à moindre coût ? C'est tout cela que la population veut. Elle veut des actes concrets parce que les annonces, on les a assez entendues. Par conséquent, on ne peut pas dire actuellement que l'on est satisfait. C'est seulement après avoir résolu tous ces problèmes que l'on pourra dire que l'on est satisfait de la feuille de route du Premier ministre ».
Ibrahim Ouédraogo : « Je pense que la feuille de route que le Premier ministre nous a présenté ce matin a été assez claire. D'autant plus que cette feuille de route prend en compte l'aspiration de tout le pays. On ne peut qu'être satisfait. Ce qui incombe à notre pays aujourd'hui, c'est la sécurité. Si cela est résolu, le reste va venir après. C'est à nous de nous efforcer et de nous donner la main, pour qu'ensemble, nous puissions aller sur le terrain, reconquérir notre territoire et relancer les activités dans notre pays ».
August Mohamed Zongo : « On retrouve beaucoup de positivité dans la feuille de route du Premier ministre. Il y a beaucoup de points focaux qui sont bien encadrés, bien restitués. Cela dit, c'est l'application que l'on attend. Il y'a ce que l'on veut faire et ce que l'on peut faire. Il faut savoir faire la part des choses. Il a dit ce qu'il veut faire mais est-ce que les moyens à sa disposition lui permettront de faire ce qu'il veut ? Et c'est là la véritable question. Cela dit, je suis un peu rassuré parce que la plupart de mes préoccupations étaient prises en compte. Maintenant, il subsiste le problème de communication. Il faut savoir communiquer et faire connaître la victoire engrangée par les forces de défense.
En plus de cela, mon autre préoccupation est au niveau des partis politiques. Il y a beaucoup de partis politiques au Burkina Faso. Il faut une limitation des partis politiques à deux, trois, quatre ou cinq à la limite. A défaut, la création de grandes familles de partis politiques fera du bien au Burkina Faso. Sous d'autres cieux, comme en France et aux États-Unis, dans les grandes démocraties, ils ont deux ou trois parties mais cela marche très bien. Mais ici au Burkina Faso, on a plus de 200 partis. C'est pour faire quoi au juste ? Le Premier ministre s'est assez attardé là-dessus et je pense qu'il portera un œil regardant sur cette réalité ».
Ousmane Diallo : « Déjà du point de vue de la forme, on peut dire que c'est un discours très bien fait, très bien articulé, bien prononcé dans un français facile que tout le monde peut comprendre. Du point de vue du fond aussi, le contenu embrasse tous les secteurs sociaux, tous les secteurs d'activité de notre pays. Je pense donc que le Premier ministre a fait un bon diagnostic. Il nous a proposé une feuille de route en adéquation avec les attentes des populations. Il est vrai que l'on ne peut pas prendre en compte toutes les attentes mais déjà on peut dire que le discours a ratissé large.
Le discours répond à mes attentes sauf que, et j'ai d'ailleurs posé la question, quelles grandes orientations se donne-t-on de la politique étrangère ? Quelles sont les orientations de la diplomatie burkinabè pour hisser le Burkina dans le concert des nations parce que je n'ai pas très bien perçu ce point dans le discours. Aussi au niveau de la relance économique, j'ai posé une question aussi parce que l'économie burkinabè aujourd'hui est au rez-de-chaussée et il faut beaucoup d'actions pour aider les opérateurs économiques ».
Adja Sarata Zoungrana : « Ce que je retiens de la feuille de route du Premier ministre, ce sont les cas prioritaires qu'il a sélectionné. Il a parlé des déplacés, de leur retour dans leurs localités comme l'avait dit le président. Il a aussi abordé le phénomène des enfants non scolarisés du fait du terrorisme. Cela m'a plu beaucoup parce que je suis la coordonnatrice d'une association s'occupant d'orphelins et d'enfants démunis et aujourd'hui, moi je considère les enfants des déplacés comme des orphelins. Le fait d'aborder ce sujet m'a beaucoup plu et j'attends que l'on puisse engager ensemble les démarches pour le retour de ces déplacés et la scolarisation de ces enfants déplacés. Cependant, il a omis de parler de l'impact de la covid-19 sur les agences de voyage. Vous le savez très bien, le Burkina Faso est un pays de tourisme. Il n'a pas parlé des agences de voyages et cela est bien dommage. À mon avis, il aurait dû parler des agences de voyages parce qu'au Burkina, nous en avons assez et depuis 2019, la maladie a eu beaucoup d'impact sur elles et leurs conditions sont actuellement très difficile ».
Ratousemba Zongo : « Le discours du Premier ministre nous a convaincus. Mais, nous devons nous unir et rester en veille. Si nous ne nous unissons pas, nous n'allons arriver à rien. Le terrorisme n'est pas l'affaire d'une seule personne. Tant que nous ne serons pas unis, nous n'allons jamais nous en sortir. Actuellement, nous vivons dans la douleur du fait de ce fléau. Nous devons donc rester soudés et nous entraider. Le Premier ministre nous a promis des pistes de résultats dans les mois à venir. Mais nous ne devons pas nous asseoir pour attendre ces résultats, nous devons être présents et apporter notre concours. Toutefois, je reste sur ma soif parce que j'aurai aimé entendre un calendrier précis dans lequel on sait que dans tant de mois nous assisterons au retour des réfugiés dans leurs localités ».
Salif Sanfo : « Cette feuille de route a fait le point des préoccupations des Burkinabè et a décrit l'action gouvernementale autour de quatre points essentiels. Nous savons que l'épine dorsale de notre pays actuellement c'est la question sécuritaire et cette feuille de route essaie de prendre en compte les défis majeurs de notre pays. Mais si je dois faire un plaidoyer pour que cette feuille de route soit encore plus opérationnelle, j'allais le faire en deux points. Notamment la prise en compte de la culture comme boussole dans l'action gouvernementale et la prise en compte de la communication qui est très importante en temps de crise. Elle est très importante en matière de diplomatie culturelle pour notre pays dont la carte est peinte en rouge.
Cet état de fait ne donnera certainement pas envie à quelqu'un de visiter le pays en tant que touriste ou investisseur. En ce qui concerne la culture, elle doit être au cœur de l'action gouvernementale parce que la culture est un secteur transversal. Toute l'action gouvernementale doit prendre en compte la question de la culture. Par exemple, la santé doit prendre en compte la question de culture. Parce que vous le savez, nous sommes de plus en plus malades, il y a beaucoup de maladies que « Big pharma » ne résout pas aujourd'hui et que c'est seulement chez les naturothérapeutes que l'on peut avoir les solutions. Toujours au niveau de la santé aujourd'hui on parle « alicament » au lieu de médicaments. Parce que nous avons changé de régime alimentaire et cela a créé beaucoup de maladies.
Ensuite il y a la question de l'éducation, chaque ethnie à son éducation et cette éducation doit de près ou de loin impacter l'éducation que les enfants reçoivent à l'école. Actuellement, la famille est en crise pourquoi parce que les vertus culturelles, les valeurs endogènes ne sont pas prônées. Même dans l'armée à l'époque, quand nos valeureux soldats devaient aller au front, ils étaient galvanisés par des griots qui leur rappelaient leur nom de guerre, leur lignée. Donc la culture pour moi elle doit être au cœur de l'action gouvernementale ».
Abdoul Rachid SOW (Stagiaire)
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Le ministère des Affaires étrangères, de la coopération régionale et des Burkinabè de l'extérieur a tenu sa première session 2022 du Conseil d'administration du secteur ministériel (CASEM), ce lundi 4 avril 2022 à Ouagadougou.
« La lutte contre l'insécurité dans le cadre de l'intégration sous-régionale ». C'est sous ce thème que le personnel du ministère des Affaires étrangères, de la coopération régionale et des Burkinabè de l'extérieur (MAECR-BE) s'est penché toute la journée du lundi 4 avril 2022. Un thème d'actualité qui nécessite la contribution de la diplomatie burkinabè.
« Au cours de l'année 2022, le ministère exécutera donc quatre programmes dont les contenus devront contribuer au renforcement de l'image et du rayonnement international de notre pays dans le monde », a indiqué la patronne de la diplomatie burkinabè, Olivia Rouamba. Même si elle n'a pas voulu énumérer ces programmes, elle a toutefois invité ses collaborateurs à « veiller à la mise en œuvre efficace et efficiente » des activités approuvées au cours de ce CASEM.
Conformément aux objectifs du pouvoir en place depuis le 24 janvier 2022, Olivia Rouamba a souhaité que le contexte national et international soit pris en compte dans l'exécution quotidienne des activités du ministère. « Le défi majeur de l'action diplomatique sera donc le retour de la sécurité au Burkina Faso », a-t-elle déclaré.
Ainsi, les dotations du ministère pourraient connaître des réajustements budgétaires, a fait savoir madame la ministre. Le programme d'activités de l'année 2022 comprend 1 787 activités avec une dotation qui s'élève à 56 107 265 000 FCFA. En cas de régulation budgétaire majeure, une session extraordinaire du CASEM sera convoquée pour une relecture du programme d'activités de l'année.
Au cours de cette session, deux recommandations ont été retenues. Il s'agit de la nécessité de confectionner des badges sécurisés au profit du personnel et des visiteurs, et la création d'un comité de suivi des recommandations et résolutions dudit CASEM.
Cryspin Laoundiki
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Jonathan Ouédraogo est juriste internationaliste de formation résidant actuellement en France. Il est entrepreneur dans le secteur de la fintech et de l'agritech, consultant en « compliance » et en « corporate finance ». Passionné de la science et de la lecture, il a ainsi pris l'initiative de concevoir et de mettre à la disposition de nos Forces de défense et de sécurité (FDS) et de nos Volontaires pour la défense de la patrie (VDP), des dispositifs de protection balistique communément appelés gilets pare-balles.
Jonathan Ouédraogo est ce jeune étudiant, à l'époque, qui avait réussi à transformer l'huile usagée des moteurs (l'huile de vidange) en carburant à travers une formule. En tant que jeune et citoyen engagé dans la cause du développement des populations, il se définit lui-même comme étant un inventeur autodidacte qui nourrit une passion insatiable pour la technologie et les sciences appliquées. « En résumé, je dirais que je me définis comme un esprit libre, un artiste refoulé (rires) et un contemplateur de nuages qui s'efforce de douter autant qu'il agit », a-t-il lancé.
Président en exercice d'un mouvement dénommé SILEX qu'il a fondé avec des ami(e)s en 2019, aujourd'hui, Jonathan Ouédraogo veut démontrer l'étendue de son talent avec le fruit d'une de ses recherches. Il estime que l'utilité sacrée de la science réside dans sa capacité à améliorer concrètement le vécu quotidien de l'être humain, en favorisant son épanouissement personnel et collectif. « A ce titre, j'ai toujours eu l'intime conviction que les connaissances scientifiques ne doivent pas être une série d'incantations hermétiques réservées à une élite intellectuelle bien-pensante qui sait tout et apprend peu. La science est générosité ! La science est ouverture ! Fidèle à ce credo que je tente de faire mien, j'ai ainsi pris l'initiative, de concevoir et de mettre à la disposition de nos Forces de défense et de sécurité (FDS) et de nos Volontaires pour la défense de la patrie (VDP) des dispositifs de protection balistique ou si vous préférez, des gilets pare-balles en des termes moins techniques », a annoncé Jonathan Ouédraogo.
La conception de ces gilets pare-balles est une manière, selon lui, d'apporter sa pierre à l'édifice, en contribuant ainsi à l'amélioration concrète de la situation à la fois des FDS et des VDP, mais aussi celle des déplacés internes. « La gâchette de cette initiative a été actionnée par un constat simple. Notre magnifique pays qui était naguère la destination à ne pas manquer, un parangon de tolérance, un hameau de paix propice aux affaires, à la découverte et à la villégiature, est en train de tomber en ruine pierre après pierre. Face aux drames successifs qui se suivent et se dépassent par leur cruauté autant que par leur envergure, il m'est apparu tout de suite évident qu'il fallait convertir la critique et la réflexion contemplative en force de proposition qui s'incarnent dans des actions tangibles. C'est donc ainsi qu'a pris forme la présente initiative », a-t-il expliqué.
Il tient à préciser à titre liminaire que la qualité de la recherche d'un travail scientifique repose en grande partie sur la rigueur de la méthodologie employée. « C'est donc prioritairement le choix de l'approche méthodologique qui fait la différence entre des résultats probants et de vagues réverbérations intellectuelles induites par un syndrome de l'objet brillant », a-t-il dit.
Avant de poursuivre : « Pour ma part, j'ai décidé de saucissonner mes travaux suivant un schéma quadripartite. D'abord il y a l'étape de la formulation d'hypothèses de travail qui s'intègre dans le cadre général d'un protocole expérimental par induction baconienne. Ensuite, intervient la deuxième étape qui consiste en la mise en équation de ces hypothèses postulées dont la validité est soumise à la vérification préalable de la résolution de leur transposition vectorielle, puis l'on procède à la modélisation d'abord tridimensionnelle puis matérielle des fonctions équationnelles ainsi vérifiées. Et enfin, l'on peut se livrer à une série de tests empiriques aléatoires et contrôlés, afin d'éprouver les propriétés mécaniques du matériau composite en vue de vérifier si le produit final tient ses promesses dans la réalité concrète et surtout si celui-ci répond aux exigences de viabilité minimale d'un matériau affecté à un tel usage ».
Les principaux enjeux des travaux sur les gilets pare-balles
Pour des raisons évidentes de sécurité, il paraît judicieux pour l'auteur de ne pas exposer dans les détails tous les secrets de fabrication. Toutefois, pour des motifs légitimes de pédagogie et de transparence intellectuelle, il livre les principales lois physiques et axiomes mathématiques qui ont irrigué ses travaux dans le processus de modélisation et de prototypage de ce matériau composite de protection balistique. « Mon prototype de gilet pare-balles s'inspire entre autres de la loi de Hooke sur les collisions élastiques, du module de Young sur la déformation des matériaux isotropes au repos, du coefficient de Poisson et de la mécanique des fluides non newtoniens », a-t-il expliqué.
L'objectif final étant d'une part, de minorer le coefficient de pénétration du projectile dans le matériau composite tout en limitant la production d'éclats de projectiles. Et d'autre part de répartir efficacement l'énergie cinétique létale, afin de réduire son transfert brutal dans le corps humain au moment de l'impact. « Face à la recrudescence des assauts répétés des fossoyeurs de nos libertés, la question sécuritaire a toujours constitué à mes yeux une profonde préoccupation, à l'instar assurément de millions de Burkinabè.
Ceci étant, pour vous donner un ordre de grandeur ancré dans le temps, je dirai que cela fait maintenant un peu plus de deux années que j'ai commencé à réfléchir et à mettre en œuvre mon protocole de recherches concernant ces innovations que je propose. Le premier prototype fonctionnel consécutif aux tests de viabilité minimale et répondant aux critères élémentaires de sécurité d'usage date de décembre 2021 », a souligné Jonathan Ouédraogo. Pour qui la charge de travail était immense.
« Vous me pardonnerez de ne pas ici communiquer le coût exact de conception d'une unité de produit car cela reviendrait à mon sens à donner des données statistiques exploitables par des forces potentiellement hostiles. En ce qui concerne le coût personnel, j'avoue avoir cessé de compter mes heures tant la charge de travail était immense. Le travail m'avait accaparé à telle enseigne que j'en étais réduit à pratiquer le sommeil polyphasique. En effet, afin de pouvoir combiner sereinement mes travaux en droit, mes activités entrepreneuriales et mes travaux de recherche en sciences appliquées, j'ai dû dormir environ trois heures toutes les douze heures pendant plusieurs semaines afin d'espérer dérober six heures de sommeil par jour à Morphée, ce qui me permettait d'optimiser mon temps libre.
Comme je m'adonne aux sciences appliquées en autodidacte, vous imaginez bien que cela requiert beaucoup plus d'assiduité, d'efforts et de lectures. Je tentais de conjurer les effets néfastes de la fatigue et de la pression psychologique constante grâce à des activités productives telle que le sport, la méditation et l'écriture qui exercent sur moi un effet cathartique. Par voie de conséquence, le coût psychologique aura été à mon égard le tribut le plus lourd que j'ai dû payer. Mais aucun sacrifice n'est trop grand quand on se bat pour le Faso ; et au demeurant, ces efforts nécessaires sont bien risibles en comparaison de la souffrance de celles et ceux qui paient chaque jour, le prix ultime pour que la paix revienne dans notre cher et beau pays », a-t-il laissé entendre.
La collaboration avec les autorités du Burkina ou les FDS
Selon notre juriste, il n'y a pas de collaboration officielle entre lui et les autorités du pays pour le moment. Cependant, il dit rester ouvert à la possibilité de futures collaborations avec l'autorité décisionnelle publique compétente car, dit-il, le champ d'application même d'une telle innovation appelle naturellement l'implication de certaines institutions disposant de prérogatives régaliennes.
« Cela dit, ceux qui me connaissent savent que je n'ai pas d'obsession stato-centriste. Je me revendique davantage dans la filiation conceptuelle de Thomas Sankara et mes convictions idéologiques présentent quant à elles plusieurs points communs avec le socialisme libertaire de Proudhon. Par conséquent, je ne vois pas dans l'Etat l'Alpha et l'Oméga de la sécurité et du bien-être du citoyen. Chaque individu ayant des propositions constructives a le droit, voire le devoir, de jouer sa partition dans le concert de la nation. L'Etat n'écrit pas toutes les partitions musicales, il est avant tout le chef d'orchestre qui tient la baguette de direction afin d'assurer la cohérence de la symphonie musicale d'ensemble », s'est-il convaincu.
Officieusement, il dit avoir eu l'occasion de trouver des oreilles attentives dans des cadres non formels.
« A ce sujet, j'ai pu avoir en face de moi des interlocuteurs d'une intelligence remarquable et d'un sens patriotique aigu. Mais vous savez tout comme moi que l'administration et à fortiori lorsqu'il s'agit de l'exercice de prérogatives régaliennes, obéit à des règles strictes dont il est parfois difficile de s'affranchir. Néanmoins, j'ai bon espoir que le message trouvera un écho favorable. En tout état de cause, je ferai appel aux bonnes volontés, à l'énergie créatrice de l'initiative privée, afin que les prototypes soient vite vulgarisés et mis à la disposition de nos FDS et VDP dans les meilleurs délais car dans la situation sécuritaire délétère actuelle, nous ne sommes plus maîtres des horloges. Cette démarche s'inscrira bien sûr dans le souci constant du respect total des lois et règlements en vigueur en la matière », a martelé notre jeune entrepreneur.
A l'heure actuelle, le projet est au stade du prototypage après que les étapes de validation des hypothèses équationnelles et de modélisation aient été complétées avec succès. Les premiers tests de viabilité minimale du matériau composite se sont révélés assez concluants, nous dit Jonathan Ouédraogo. Qui a par ailleurs expliqué qu'étant donné que le port d'armes à feu soit en principe interdit par la législation, il a fallu faire preuve d'agilité en déployant des « trésors d'imagination », afin de pouvoir simuler les conditions physiques équivalentes aux effets mécaniques d'un projectile sur un corps solide au repos.
« J'ai eu recours à cet effet à une perforatrice à béton qui a permis de reproduire le mouvement de rotation longitudinale d'un projectile induit par les rayures du canon d'où il est tiré, couplé à un mécanisme de presse hydraulique à haute pression dont le rôle principal était de simuler l'état de contrainte uniaxiale subie par un solide au repos lors de l'impact d'un projectile en provenance d'une arme de poing conventionnelle et de certaines catégories d'armes d'épaules », a-t-il expliqué.
A l'issu de ces multiples expérimentations contrôlées, le matériau composite de protection s'est mécaniquement très bien comporté et les résultats obtenus suite à ces expériences se sont avérés conformes à ses hypothèses. Après ces tests, l'interprétation des données collectées lui a permis d'isoler des constantes qui prouvent que ses travaux avancent dans le bon sens.
« La prochaine étape consistera à envoyer des échantillons aux personnes légalement habilitées afin que celles-ci puissent procéder aux derniers tests de sécurité lors d'exercices de tirs en condition réelle. Cela permettra de corriger les marges d'erreurs et d'améliorer davantage la qualité du matériau si cela s'avère nécessaire », a-t-il fait savoir. Il a saisi l'occasion pour ainsi saluer les personnes qui ont accepté de l'accompagner dans ce processus en lui facilitant aussi l'accès à ces outils et machines pour cette phase d'expérimentation.
A travers son projet, il ambitionne de conserver, selon lui, la flamme sacrée de cet espoir qui brûle en chaque Burkinabè. « Je veux faire de cet espoir un carburant qui alimente le moteur de nos actions. Démontrer que rien n'est perdu d'avance et que si nous continuons ensemble à travailler dur, si nous continuons toutes et tous à nous serrer les coudes, à mettre du cœur à l'ouvrage, alors nous ne pourrons que sortir victorieux de cette dure épreuve qui nous renforcera davantage en tant que pays et surtout en tant que nation. La peur n'est pas notre meilleur allié. Des mesures organisées, efficaces et concrètes seront pour nous d'un plus grand secours. Mon ambition c'est donc, entre autres, de participer à l'action. Une action efficace structurée par une stratégie où chaque personne pourra trouver sa place et fera ce qu'elle sait faire le mieux », a-t-il énoncé.
En mémoire à Ladji Yoro, qu'il qualifie de « personne au courage extraordinaire », il a décidé ainsi de baptiser son dispositif de protection balistique du nom de « L-YORO 21 ». A l'heure actuelle, le projet est au stade du prototypage après que les étapes de validation des hypothèses équationnelles et de modélisation aient été complétées avec succès. Selon lui, cette première proposition fait partie d'un éventail de sept mesures concrètes qu'il propose.
Un super aliment pensé pour donner de l'énergie aux troupes sur le champ de bataille
Débordant d'énergie dans ses recherches, Jonathan Ouédraogo ne s'est pas limité à la simple conception des dispositifs de protection balistique. Il a mis également en place un « super aliment », afin d'accompagner les soldats sur le champ de bataille. « Je peux également vous révéler que la deuxième des sept innovations que je porte est d'ores et déjà prête à l'emploi. Il s'agit d'un super aliment dont la formulation vise à concilier des besoins imminents d'alimentation en situation difficile avec la satisfaction des besoins nutritionnels élémentaires du métabolisme humain. Ce super aliment obéit prioritairement à un objectif opérationnel plutôt que gastronomique », a révélé Jonathan Ouédraogo.
A l'en croire, ce super aliment formulé à partir de produits naturels, stimule la vigilance, ralentit la fatigue, occupe peu de volume, se mange facilement, possède peu de masse et par conséquent, facilite grandement la maîtrise de sa conservation ainsi que la gestion de la chaîne logistique nécessaire au ravitaillement des troupes sur le terrain.
« Autant vous dire donc qu'il ne pourra pas rivaliser avec le délicieux goût d'un bon riz-soumbala ou d'un poulet bicyclette. Cependant, ce super aliment qui est d'abord et avant tout une ration d'appoint durant les moments difficiles a été formulé de sorte à couvrir l'ensemble des besoins journaliers caloriques, minéraux et vitaminiques d'une personne adulte. J'ai également procédé à une seconde formulation plus adoucie à destination des enfants déplacés internes ».
La proposition de ce palliatif nutritionnel arrive dans un contexte dans lequel nous avons toutes et tous pu constater à travers l'actualité que certaines unités déployées sur le théâtre des opérations rencontrent des difficultés relatives à l'approvisionnement en denrées alimentaires de première nécessité », a-t-il dit. Son attente primordiale est que ces initiatives soient rendues disponibles pour le plus grand nombre de personnes.
« D'abord pour le Burkina et ensuite pour nos Etats frères de la sous-région qui, eux aussi, font face au défi sécuritaire. Le problème étant transfrontalier, les solutions doivent également se penser de façon transfrontalière si nous souhaitons efficacement en venir à bout. Il est important de préciser que cette attente ne pourra être comblée que si toutes les bonnes volontés acceptent d'y collaborer, chacune à son échelle. Par ailleurs, je souhaiterais faire de ces réalisations l'étendard d'une revendication beaucoup plus profonde et structurelle. Nous ne valorisons pas suffisamment nos intelligences endogènes africaines », a-t-il déploré.
Avant d'ajouter : « Notre système éducatif actuel est en effet un formidable outil de production massive de ‘'machines à pensées''. Il y a une pléthore d'architectes de la pensée abstraite et très peu de maçons de l'action concrète. Un tel système éducatif révèle cependant très vite ses limites lorsqu'il s'agit de faire face aux défis du terrain. Il m'arrive souvent de dire en guise de boutade qu'en Afrique nous sommes dans ce que j'appelle « le siècle des Lumières complexées ».
L'on semble bloqué dans de magnifiques productions abstraites de l'esprit sans que cela ne soit que très rarement mis à l'épreuve des faits concrets et des défis du terrain. On sait planifier, décortiquer, épiloguer, s'adonner à des à analyses plus subtiles les unes que les autres, ce qui au demeurant est aussi très utile.
En revanche, quand il s'agit d'agir, de faire, de transformer des structures organiques ou inorganiques, il arrive souvent que l'on entende les mouches voler. Je crois à ce sujet que notre système éducatif a grandement besoin d'être réformé. La valeur intrinsèque d'une personne n'est pas directement proportionnelle à son parcours scolaire ou académique. Ce ne devrait pas être une honte de vouloir devenir un menuisier professionnel pas plus que de devenir avocat à la cour. Mais il s'agit-là d'un autre sujet de conversation dont nous pourrons discuter à des occasions ultérieures ».
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Face à la situation sécuritaire qui endeuille le pays, il a tenu à s'incliner devant la mémoire de toutes ces personnes qui, selon lui, n'ont jamais rien cédé face à l'obscurantisme. « Elles avaient comme vous et moi des familles, des amis et des enfants qui les attendaient chaque soir ; elles ne tenaient pas moins à la vie que vous et moi et surtout, elles avaient elles aussi des projets en construction, des rêves plein la tête et des espoirs pour l'avenir. [ Cliquez ici pour lire l'intégralité ]
Contact : jonathangalyam@gmail.com
Romuald Dofini
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Économiste gestionnaire et conseiller en archivistique, Adama Wendlassida Rodrigue Soré rame à contre-courant d'une certaine opinion publique qui prône la gratuité du mandat des députés et il s'en explique dans cette tribune.
En précisant en son article 19 que « Un décret présidentiel fixera un taux unique de rémunération des membres du gouvernement » et en son article 23 que « un décret du président fixera les émoluments et indemnités dus aux membres de l'Assemblée législative de la transition », la charte de la transition du 1er mars 2022 octroie ainsi une rémunération aux membres du gouvernement et aux députés, alors que le projet de la charte de la transition proposait plutôt la gratuité des mandats.
Aussi des voix s'élèvent pour critiquer ces dispositions de la charte tout en demandant la gratuité des mandats. Ces derniers sont en contradiction avec celles des forces vives qui ont bien voulu prévoir un salaire pour le travail gigantesque et de qualité, attendu de ces autorités par le peuple (la restauration de l'intégrité du territoire).
Ces contradictions, nous amènent à poser la question de savoir s'il convient de rendre gratuit ou à un strict minimum le mandat des députés.
Dans la suite de cet article, nous allons démontrer que certains arguments qui soutiennent la gratuité ne tiennent pas la route, puis nous terminerons par des recommandations pour une rémunération équitable non entachée de discrimination.
Le premier argument de ceux qui suggèrent la gratuité des mandats est relatif à la crise sécuritaire. Ils soutiennent, entre autres, que la situation sécuritaire a entraîné des déplacés internes, rendu beaucoup de personnes vulnérables et rend nécessaire l'augmentation des dépenses militaires. Et que par conséquent, il faut rendre le mandat des autorités de la transition gratuit afin de faire des économies qui seront utilisées pour s'occuper des déplacés internes et des personnes vulnérables, aussi équiper nos forces de défense et de sécurité.
Si le problème qu'ils posent est réel, c'est la solution proposée qui est inapproprié et empreinte de discrimination.
En effet, le budget de l'Assemblée nationale dissoute a doublé en pleine crise sécuritaire ; certains membres du gouvernement passé ont été rémunérés au-delà des montants prévus par les textes en pleine crise sécuritaire.
De plus, une partie des fonctionnaires ont obtenu une augmentation de leur rémunération en pleine crise sécuritaire ; et aucun fonctionnaire, même ceux ayant les plus gros salaires, ne souhaite que l'on diminue sa rémunération en pleine crise sécuritaire, en témoignent les sorties et manifestations lors de la soi-disant volonté (car nous sommes rendus compte qu'ils jouaient avec les sentiments des agents publics ayant les plus basses rémunérations) de remise à plat des salaires.
Aucun commerçant, agriculteur, éleveur, entrepreneur ne souhaite que ses bénéfices diminuent au nom de l'effort de guerre. En témoigne les prix des biens et services de la commande publique qui n'ont pas connu une baisse, par ces acteurs, pour tenir compte de la situation sécuritaire. Au contraire certains profitent de la crise pour faire la surenchère et augmenter leur marge bénéficiaire. Et cela a été médiatisé lors des périodes de manque de ravitaillement de certaines localités.
Cette proposition de gratuité des mandats des autorités manque de logique, puisque pendant que personne ne souhaite voir sa rémunération diminuée, pour rétablir une équité ou pour tenir compte de la situation sécuritaire, certains souhaitent qu'on diminue la rémunération du poste de travail pour d'autres. Elle est aussi discriminatoire parce qu'elle permet que pour des personnes qui ont occupé les mêmes postes, certaines soient rémunérées et d'autres non. En d'autres termes, le politicien est considéré comme ayant un statut qui lui donne droit à un gros salaire et les autres couches (OSC, structures professionnelles) pas.
Pire encore, cette discrimination cache une autre. Il s'agit du fait que le cercle ayant gouverné le pays pendant les vingt-sept ans de règne du président Compaoré, et pendant les six ans de règne du président Kaboré, sont ceux que certains semblent considérer comme ayant le droit d'être rémunérés selon les textes ou au-delà. Ceux qui ne sont pas issus de ce milieu, s'ils prennent les affaires, des voix s'élèvent toujours pour réclamer à ce qu'ils soient moins rémunérés. On se demande souvent si ces voix ne sont pas soufflées par ceux qui sont issus de ce cercle des habituées du pouvoir.
Il convient donc de poser le problème autrement c'est-à-dire de demander à ce que l'on augmente les budgets de la prise en charge des déplacés internes et des forces de défense et de sécurité, y compris les VDP.
Le deuxième argument est celui qui consiste à dire que le gouvernement et les députés de la transition n'ont pas été élus, ils n'ont pas fourni d'efforts allant dans ce sens, et pour cette raison ne méritent pas d'être rémunérés comme des autorités élus. Il faut souligner à ces personnes que ce n'est ni l'effort physique et moral ni les efforts financiers qui sont rémunérés. C'est plutôt les postes de travail qui sont rémunérés en contrepartie d'un travail effectué. Et c'est le même salaire qui doit être versé à toute personne occupant ce poste sans discrimination aucune.
D'ailleurs le travail attendu des membres du gouvernement et des députés de la transition semble être énorme puisqu'ils sont venus pour corriger un mauvais travail effectué par leurs prédécesseurs, et qui a eu pour conséquence l'aggravation de la crise sécuritaire, l'iniquité sans précédent dans la rémunération des agents publics, et j'en passe. De plus, ils bénéficient, pour la plupart d'une présomption d'innocence, et de ce fait sont considérés comme ayant une moralité plus vertueuse que leurs prédécesseurs. Comment alors souhaiter que l'on ne rémunère pas une personne qui aura à travailler plus et plus honnêtement ? Alors qu'on a accepté rémunérer une autre personne, que beaucoup considèrent comme n'ayant pas été suffisamment honnête, et de surcroît a mal exécuté son travail ?
Aussi la manière d'accéder à un emploi n'est pas un critère de rémunération. Nous prenons l'exemple de la fonction publique d'État, où la plupart est passé par un concours pour y accéder. Cependant, il existe des agents qui ont été recrutés sur sélection de dossier, mais occupent des postes souvent plus rémunérés que ceux qui sont passés par voie de concours. Ils sont rémunérés en fonction niveau de recrutement qu'exige le poste et aussi malheureusement en fonction du ministère et ou de la structure où il exerce, mais non en fonction de la voie par laquelle ils sont passés pour accéder à la fonction publique.
Le troisième argument est relatif au statut social d'origine de certains députés de la transition. Certains semblent considérer que d'autres n'étaient pas nantis. Et de ce fait vont passer de rien à des millions. Certains de ceux qui prônent ces arguments ont souvent le même statut social. Ils ignorent même que la défense de cette position constitue une auto discrimination, puisqu'eux-mêmes sans changer de statut social peuvent par la chance ou par le mérite ou par le hasard des choses occuper ces postes. Nous, nous considérons que ces députés sont d'abord des Burkinabè, et de ce fait disposent des mêmes droits que les richards du pays. Et le statut social n'est pas un critère objectif qu'il faille prendre en compte dans la fixation des salaires de plusieurs personnes effectuant un même travail.
Après l'analyse de ces trois arguments, nous affirmons que les arguments avancés par ceux qui prônent la gratuité des mandats des députés et du gouvernement ne sont pas solides et sont entachés d'une discrimination. Nous, nous défendons que tout travail mérite salaire et qu'il ne doit pas y avoir de discrimination fondée sur le statut social, le militantisme politique, le cercle d'appartenance dans la rémunération des agents publics en général et des autorités en particulier.
Pour cela, nous avons des recommandations à l'endroit de ces autorités dans la fixation de leur rémunération.
Afin d'éviter toute discrimination par rapport aux députés de l'Assemblée nationale dissoute, les députés de l'Assemblée législative de la transition peuvent garder les mêmes émoluments et indemnités des députés de l'Assemblée nationale dissoute, qui ne sont pas plus méritants. Il ne faut pas seulement qu'ils soient rémunérés au-delà. Si la situation sécuritaire nécessite une baisse des rémunérations, alors cette baisse doit être observée par l'ensemble des agents publics. Toutefois, ils peuvent diminuer leur rémunération lorsque débutera la phase de réduction des iniquités de rémunération des agents publics (prévu dans la charte de la transition), pour donner l'exemple.
Au niveau du gouvernement, étant donné qu'il existait une discrimination dans la rémunération des membres du gouvernement passé, il convient d'adopter la rémunération annuelle moyenne des membres du gouvernement précédent pour les membres du gouvernement actuel. Afin d'éviter qu'il y ait une discrimination entre les membres du gouvernement actuel, les ministres actuels ne doivent pas percevoir individuellement les autres avantages liés à leur ministère (comme par exemple la prime de motivation et autres ristournes s'ils y ont droit). Toutefois, ces avantages liés aux ministères s'ils en existent peuvent être mis dans un panier commun et distribués à l'ensemble des ministres. Ces ministres aussi peuvent attendre la phase de réduction des iniquités des rémunérations des agents publics pour donner l'exemple.
Une autre suggestion est l'adoption d'une loi pour encadrer les rémunérations des hautes autorités afin d'éviter qu'ils ne puissent s'octroyer des rémunérations selon leurs désirs. Et il faut lier leur rémunération au salaire des fonctionnaires de telle sorte qu'ils ne puissent augmenter leur rémunération sans que la rémunération des autres agents publics ne soit augmentée. Nous avons trouvé dans nos lectures que la rémunération annuelle des autorités dans certains pays est fixée sur la base de la rémunération annuelle du dernier échelon de la dernière classe des cadres supérieurs de la fonction publique, en ce sens qu'elle peut être supérieure à la rémunération annuelle de ces derniers dans une certaine limite.
Cependant, Il ne faut pas non plus faire la confusion dans le cas du troisième pouvoir en mettant tous les magistrats dans la catégorie des hautes autorités. C'est plutôt certains d'entre eux, comme le président de la Cour de cassation, le président du Conseil d'État qui peuvent être placés au même rang que les membres du gouvernement et les députés. Les autres sont classés au même rang que les autres cadres supérieurs de la fonction publique selon l'équivalence de leur position (agent, chef de service, directeur, inspecteur général, secrétaire général, etc.), leur niveau de recrutement et leur ancienneté.
SORE Adama Wendlassida Rodrigue
Économiste gestionnaire, Conseiller en archivistique, DESS en Analyse statistique appliquée au développement