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Diplomacy & Defense Think Tank News

ROMORANTIN ACCUEILLE LE 89e SÉMINAIRE IHEDN-JEUNES

IHEDN - Tue, 16/06/2015 - 11:32

Le 89e séminaire IHEDN-Jeunes de l’Institut des hautes études de défense nationale (IHEDN) se déroule, du lundi 15 au samedi 20 juin 2015, sous le régime de l’internat, à l’Éthic Étapes Jean Monnet de Romorantin... 

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Sommet UE-Celac : un multilatéralisme mis à mal au profit de relations bilatérales

IRIS - Tue, 16/06/2015 - 09:52

Le deuxième sommet Union européenne (UE) – Communauté des États d’Amérique latine et des Caraïbes (Celac) a eu lieu les 10 et 11 juin 2015. Les avis sont divergents quant au succès de ce sommet et aux engagements pris par les deux entités. Qu’en est-il ?
On peut difficilement être déçu par ce genre de sommet puisqu’en règle générale, il ne s’y passe pas grand-chose. Il y a effectivement eu un certain nombre de thèmes qui ont été évoqués et qui sont plutôt consensuels, à l’instar des déclarations non contraignantes sur la nécessité de lutter contre le changement climatique. L’Union européenne s’est également engagée à aider les pays latino-américains à combattre la rouille du café et les sous-équipements sanitaires dans les zones péri-urbaines. Sur les dossiers politiques, un soutien européen aux négociations entre la Colombie et les Forces armées révolutionnaires de Colombie (FARC) et la normalisation des relations entre les États-Unis et Cuba ont été évoqués. Néanmoins, ce type de grands rendez-vous internationaux comme le G7, le G8 ou encore le G20 débouche rarement sur de grandes avancées concrètes. De plus, on remarque que tous les chefs d’État européens ont assisté à ce sommet, alors que du côté latino-américain, quatorze chefs d’États s’étaient fait représenter par des ministres, voire des ambassadeurs, et une délégation n’a même pas envoyé de représentant. Par exemple, n’étaient pas présents les présidents de Cuba, de la République dominicaine, du Salvador, du Guatemala, du Nicaragua, de l’Uruguay, du Venezuela, ainsi que la présidente de l’Argentine.
Cela est assez révélateur des rapports nouveaux qui existent depuis quelques années entre les Européens et les Latino-américains. Au mois de décembre 2014, l’Espagne en avait déjà fait l’expérience puisqu’à l’occasion d’une conférence ibéro-américaine, de très nombreux chefs d’État latino-américains n’avaient pas fait le déplacement.

En tant que premier partenaire commercial de l’Amérique latine, l’UE a-t-elle les moyens de faire face à la concurrence des pays asiatiques et notamment celle de la Chine ? Selon vous, a-t-elle l’ambition de rester un partenaire de premier ordre ?
Tout cela est très relatif. La Chine représente un État, un gouvernement, alors que l’Union européenne désigne un ensemble de vingt-huit États qui sont plutôt en situation de concurrence en matière commerciale ou d’investissements, que ce soit en Amérique latine ou ailleurs. Il est d’ailleurs intéressant de noter que ce sommet a donné l’occasion à plusieurs chefs d’État latino-américains de visiter un certain nombre de pays européens et de négocier des accords bilatéraux très concrets. A titre d’exemple, le président mexicain Enrique Peña Nieto, pays latino-américain membre du G20, a profité du sommet de Bruxelles pour faire un détour par Berlin. A cette occasion, il a mis en place avec l’Allemagne une grande commission bilatérale qui traitera, au sein de groupes de travail particuliers, de questions aussi importantes que le commerce, l’économie, les investissements, la culture, la formation notamment professionnelle, ou encore la défense de l’environnement. Il s’est également rendu en Italie. La présidente du Chili, quant à elle, a fait un détour par Paris pour signer des accords bilatéraux avec la France, tout comme le président du Costa Rica. Le président du Paraguay en a fait de même avec le gouvernement espagnol. Par conséquent, on se rend compte que pour les pays latino-américains, ces sommets européens sont finalement l’occasion de nouer des liens commerciaux en bilatéral avec leurs homologues du vieux continent. Mais la situation la plus paradoxale est celle de la présidente de l’Argentine, Cristina Fernández de Kirchner, qui était en Europe lors du sommet sans toutefois y participer. Elle s’est arrêtée à Rome pour signer des accords et pour rendre visite au Pape.
Le constat que l’on peut dresser est que ces rencontres entre l’Union européenne et l’Amérique latine sont en quelque sorte traités par les Latino-américains comme les prises de fonction présidentielle en Amérique latine. C’est pour eux une occasion de rencontrer leurs homologues et à cet égard, l’UE fait plutôt office d’espace d’accueil permettant à divers contacts bilatéraux de se concrétiser. Malgré tout, il y a eu pour la Colombie et pour le Pérou une évolution intéressante au cours de ce sommet. Ces deux pays ont négocié de leur côté, indépendamment de leurs homologues latino-américains, la possibilité de faire entrer leurs ressortissants sur le territoire des pays membres des accords de Schengen sans visa.

L’UE souhaite moderniser ses relations avec Cuba et les deux parties souhaitent trouver un accord sur ce point avant la fin de l’année 2015. Sur quoi portent les négociations ? Ont-elles une chance d’aboutir ?
Les Européens auraient souhaité parler du Venezuela pour émettre un communiqué signalant la nécessité pour ce pays d’être plus respectueux des libertés et de la démocratie. Sur ce point, les Latino-américains ont fait bloc. Ils se sont opposés à ce souhait européen de montrer du doigt le Venezuela. Le communiqué final du sommet va même en sens inverse de ce que souhaitait l’UE. Il prend note de la position des dirigeants latino-américains telle qu’elle a été exprimée dans une série de communiqués depuis le début de l’année, condamnant systématiquement les ingérences extérieures dans les affaires du Venezuela.
Par ailleurs, les Européens, comme le souhaitaient les pays latino-américains, se sont félicités du rapprochement entre les États-Unis et Cuba depuis le 17 décembre dernier. Ils ont à cette occasion rappelé le souhait pour l’UE de revenir sur le conditionnement de la coopération entre l’UE et La Havane, liée depuis 1996 à une évolution de Cuba en matière de droits et de libertés. Des négociations sont actuellement en cours sur ce sujet avec les autorités cubaines.
Pour le reste, la position des Européens reste inchangée. La quasi-totalité des pays européens ont déjà des relations bilatérales tout à fait normales avec Cuba depuis plusieurs années, y compris l’Espagne qui avait été en 1996 à l’origine de ce conditionnement de la coopération européenne avec l’île. Malgré cette initiative, Madrid avait continué à être le premier investisseur européen à Cuba et à entretenir des relations normales avec la Havane. Ces règles de conditionnement de la coopération européenne sont actuellement en cours de réactualisation afin d’adopter, en tant qu’entité, la même démarche et position que les États-Unis. Il faut donc bien distinguer ce qui est bilatéral de ce qui est du ressort de la coopération européenne, cette dernière étant relativement secondaire dans cet ensemble.

Le blé, un produit stratégique pour la France et son influence dans le monde

IRIS - Mon, 15/06/2015 - 17:22

Le texte qui suit n’est que pure-fiction… Gardons toutefois en tête les réalités suivantes pour que sa lecture prenne une tonalité géopolitiquement plus profonde : la France est le 5e pays producteur et le 3e exportateur en blé de la planète. Près de 10% de la superficie métropolitaine française est couverte en blé. Environ 500 000 emplois directs et indirects sont générés en France par la filière céréalière. En 2014, l’exportation de céréales s’est élevée à 9,5 milliards d’euros, le blé étant la céréale phare de cette France agricole performante dans la mondialisation. Un hectare de blé sur cinq cultivé en France se retrouve consommé par les populations du Sud de la Méditerranée, qui captent deux-tiers des exportations françaises de blé en dehors de l’UE. Au lendemain de la Seconde guerre mondiale, la France avait besoin de l’étranger pour couvrir ses besoins en blé. Depuis le dernier tiers du XXe siècle, la France n’a pas de pétrole mais elle a du blé. Dans un contexte alimentaire en évolution rapide depuis le début du XXIe siècle, le blé constitue un atout majeur pour la compétitivité économique et l’influence stratégique de la France dans le monde.

18 juin 2020. A Paris, les Champs-Elysées sont recouverts de blé. Le temps d’une journée, le produit phare de l’agriculture française est célébré. La date est symbolique. Cela fait cinq ans qu’un « appel du blé » a été lancé pour positionner cette céréale au cœur de la diplomatie économique de la France. C’est aussi le trentième anniversaire de la même manifestation tenue le 24 juin 1990, date d’une « Grande Moisson » qui avait pris possession de l’une des avenues les plus célèbres du monde. De l’Arc de Triomphe à la Concorde, les épis de blé tapissent les sols sur près de 2 kilomètres et 70 mètres de large. Il s’agit à la fois de valoriser le secteur auprès de l’opinion publique et de promouvoir le rôle essentiel du blé pour l’économie nationale mais également l’influence du pays à travers la planète, notamment en direction des pays francophones.

En 2020, plus que jamais, le blé contribue à rééquilibrer la balance commerciale nationale, encore déficitaire mais dont les corrections restent effectuées grâce aux performances à l’exportation de certains produits où la France reste compétitive. C’est notamment le cas de l’agro-alimentaire et des céréales. Si ce tableau ne fait que confirmer des réalités connues et observées depuis le début du siècle, la vraie différence tient au fait que le discours politique et diplomatique a évolué. Le blé fait partie intégrante des éléments de langage des décideurs français, quand bien même ils ne sont pas affairés aux questions agricoles. Reclassé parmi les atouts majeurs de la Nation, le blé représente cette matière première bien vivante du territoire français, procurant de l’emploi et générant des revenus. Surtout, pour les diplomates et tous ceux qui travaillent à l’expression de la puissance française dans le monde, le blé est devenu l’un des meilleurs arguments pour illustrer ce que le pays peut faire, depuis les terres de l’Hexagone, pour concrètement contribuer à la stabilité et au développement dans le monde. Les grains produits en France partent pour désormais deux-tiers d’entre eux en direction de l’étranger. C’est une évolution forte par rapport à la situation qui prévalait encore au milieu de la décennie 2010, quand une tonne sur deux récoltée se retrouvait mise sur les marchés internationaux. Alors que la production française s’est améliorée quantitativement, avec la barre des 40 Mt franchie pour la première fois en 2019, elle s’est aussi bonifiée en termes qualitatifs. Les producteurs ont continué à améliorer leurs pratiques, inscrivant leurs activités dans les sillons d’un développement durable où la sécurité humaine est essentielle, comme cela a été défini dans le cadre de l’agenda post-2015 et de la feuille de route climatique établie à Paris lors de la COP21 tenue en décembre 2015. Plus responsable encore sur le plan environnemental, le producteur français s’est également attelé à faire progresser la qualité de ses blés. Davantage protéinés, ils correspondent aux attentes des consommateurs des pays acheteurs, qui reconnaissent les efforts menés depuis plusieurs années pour que l’origine française en blé cultive sa compétitivité. Il faut dire que cette montée en gamme sur le plan qualitatif fut rendue nécessaire face aux concurrences renforcées des origines russes et roumaines, de plus en plus présentes sur les marchés des rives Sud et Est du bassin méditerranéen. Et c’est bien là que la géopolitique du blé connaît sa sismicité la plus soutenue.

Les autorités françaises, en étroite association avec les producteurs et les nombreux acteurs de la filière blé dans le pays, ont organisé cette journée du 18 juin 2020 pour une raison stratégique : de fortes secousses alimentaires ont déstabilisé la planète entre le printemps et l’automne 2019. Plusieurs gouvernements sont tombés dans des Etats où la demande en blé n’est couverte intégralement que grâce aux approvisionnements extérieurs. Or la tonne de blé s’est nettement renchérie en 2019, conséquence d’une campagne mondiale très défavorable et d’une combinaison d’événements géopolitiques ayant impacté lourdement le cours des céréales. La sécheresse historique aux Etats-Unis, à l’été 2018, est venue plomber la production de blé chez celui qui reste l’un des principaux greniers traditionnels du globe. Déjà fragilisée par la primauté donnée au maïs, le blé américain chute à 40 Mt pour la récolte de cette campagne 2018-2019. La conséquence pour les marchés mondiaux est immédiate : seuls 20 Mt seront exportées depuis les Etats-Unis, soit 40% de moins que la moyenne enregistrée lors des campagnes précédentes. La nervosité des cours du blé s’accentue à l’été 2018 quand il apparaît que la récolte autour de la mer Noire s’annonce mauvaise. Les problèmes politiques en Ukraine persistent depuis 2014, obérant le développement agricole du pays, dont une partie des terres à céréales est ravagée par des conflits militaires locaux entre les forces d’un régime affaibli à Kiev et des rebelles à l’Est revendiquant le rattachement à la Russie. Celle-ci plonge toutefois dans l’inconnue stratégique la plus totale à l’automne 2018. Son président perd le pouvoir et c’est tout le système politique russe qui tente de se recomposer face à cet événement soudain. La population saisit cette vacance de gouvernance pour muscler ses revendications. Les rues de Moscou sont pleines de manifestants, tandis que les campagnes connaissent une année creuse. Les plaines russes ont en effet subi une période de chaleur excessivement longue lors de l’été 2018. Quelques mois plus tard, il apparaît que la production en blé, comme celle des Etats-Unis, est historiquement basse. Avec 25 Mt, la récolte est à la fois catastrophique pour l’économie russe mais également terrible pour les équilibres du marché mondial. A peine 5 Mt de blé russe sortiront des ports de la mer Noire…La tonne de blé atteint 400 dollars le 16 mars 2019 à la bourse de Chicago. Le prix du blé reste supérieur à 300 euros en « rendu Rouen » pendant plus de cinq mois cette année-là. A l’été 2019, les guerres dans la péninsule arabique sont telles que le passage des navires par le canal de Suez est impossible. Sa fermeture pour plusieurs semaines perturbe le commerce mondial et certains flux céréaliers dans la région. Le hub céréalier de Damiette, au nord de l’Egypte, à peine inauguré en 2018, est presque vide. Le coût du fret maritime part à la hausse, sans oublier un baril de pétrole situé à 200 dollars quand l’Arabie saoudite perd le contrôle de la moitié de son territoire en septembre 2019. Le Royaume, pour sauver la face et tenter d’endiguer les menaces, achète 10 Mt de blé sur les marchés, malgré le prix. Puisant dans leurs immenses réserves financières, les autorités saoudiennes redistribuent du blé aux populations moyen-orientales qui lui sont fidèles (ou qu’il faut conquérir) à bas coût, mais surtout sous la forme d’une aide alimentaire déguisée.

A l’instar de l’épisode de 2007-2008, la crise alimentaire mondiale de 2019 est la conséquence d’une combinaison de facteurs. L’inflation du prix de plusieurs matières premières agricoles n’est pas uniquement le résultat de récoltes moins bonnes. Elle est aussi liée à de mauvaises nouvelles géopolitiques. L’inconnue russe, le chaos moyen-oriental, sans oublier les désordres socio-politiques en Afrique de l’Ouest, inquiètent les marchés et les contaminent. Les signaux pour l’économie mondiale sont mauvais. Les échanges de blé se tendent : malgré une production record de 765 Mt en 2018-2019, la demande dépasse l’offre. Comme au cours des deux précédentes campagnes. Les événements de 2018 et 2019 viennent pressuriser des marchés déjà particulièrement vulnérables. La facture à l’importation pour les Etats dépendants en blé explose. Certains n’ont pas les moyens de la régler. En Afrique du Nord, cela fait dix ans que les systèmes politiques sont bousculés par des aspirations sociales de plus en plus fortes. Le pain fait défaut dans de nombreux foyers en 2019. Il est si cher que son accès est difficile pour les populations vulnérables. Les subventions alimentaires en Egypte ont été réduites, tout comme au Maroc et en Tunisie, ce qui fait beaucoup hésiter l’Algérie à faire de même. Le renchérissement du pétrole lui offre un ballon d’oxygène sociopolitique à la différence de ses voisins. Mais l’Algérie achète en 2019 beaucoup de blé pour tenter d’éteindre les étincelles qui se multiplient dans une bande sahélo-saharienne en pleine ébullition. La pauvreté, les guerres et les insécurités s’y multiplient depuis des années. Cela nuit à la stabilité nord-africaine et pèse fortement sur le développement de toute l’Afrique de l’Ouest.

Dans ce contexte, la France a pris des décisions courageuses en 2019. Elle a mis en place un système inédit de diplomatie alimentaire, en synergie complète avec les producteurs de blé et les opérateurs de la filière, y compris de la logistique et du négoce. Le blé d’origine France sera patriotique et stratégique. Il est vendu 220 euros la tonne lors de la campagne 2019-2020, quel que soit le cours sur les marchés et la volatilité des prix. Ce tarif unique et stable est pratiqué en direction des pays partenaires traditionnels de la France qui sont les premiers débouchés du blé français à l’export. Les Etats de l’Afrique du Nord et de l’Afrique de l’Ouest sont ainsi concernés, mais Paris n’oublie pas certaines destinations du Proche-Orient. La contrepartie diplomatique est simple : que ces pays achètent du blé français dans des quantités bien déterminées au cours des cinq prochaines campagnes et dans une fourchette de prix qui sera obligatoirement entre 200 et 240 euros la tonne, tarifs jugés suffisamment rémunérateurs pour l’agriculteur et relativement accessibles pour les acheteurs. Cette contractualisation quinquennal rassure tout le monde, producteurs de blé en France comme consommateurs dans les pays importateurs. Les opérateurs des marchés sont mobilisés pour se situer dans cet exercice. La puissance publique s’appuie sur les forces vives de la Nation. A travers une telle démarche de diplomatie économique avec le blé, les autorités françaises contribuent à atténuer les risques d’instabilités géopolitiques dans les régions voisines africaines. Si l’acte n’est pas compatible avec les règles commerciales de l’OMC et de l’UE, il est tout de même autorisé à titre expérimental pour répondre à une situation de crise. Le processus séduira Bruxelles qui décide de mener une réflexion approfondie pour qu’un tel dispositif soit appliqué à l’échelle européenne à partir de 2025, dans le cadre de la nouvelle PAC qui sera davantage géostratégique et articulée avec les politiques de coopération renforcée établies avec les pays du voisinage de l’UE.

Le 18 juin 2020, le Président de la République française termine son discours à la Concorde en rappelant que le blé fait non seulement partie de l’histoire profonde du pays mais qu’il est surtout un produit vital pour la sécurité mondiale. Il appelle les concitoyens à être fiers que la France soit dotée d’un tel atout, contribuant à l’alimentation de base de la population nationale et à l’équilibre des marchés internationaux où la croissance des besoins alimentaires s’affiche comme l’un des principaux moteurs. Le Président français conclut en regardant l’horizon de ces Champs Élysées recouverts de blé : il y voit au loin la défense des intérêts de la France et, au milieu, le triomphe de son modèle diplomatique. Rayonner avec ses atouts dans la mondialisation et savoir être une puissance juste dans son action : tel est le cap fixé pour le développement économique et la politique extérieure de la France.

 

Sébastien Abis présentera son ouvrage “ Géopolitique du blé, un produit vital pour la sécurité mondiale” dans le cadre du colloque “Le blé, enjeux géopolitiques et diplomatie économique” organisé par l’IRIS et l’AGPB le jeudi 18 juin 2015.

Faire du bien-vieillir un projet de société

Institut Montaigne - Mon, 15/06/2015 - 14:25
Date de publication: Lundi 15 Juin 2015Couverture: Type de publication: Note

Neue Mitte-Rechts-Regierung in Finnland

SWP - Mon, 15/06/2015 - 14:06

Finnland ist unmittelbar betroffen von zwei der größten Krisen in der Geschichte der europäischen Integration: der Euro- und der EU-Russland-/Ukrainekrise. Die neue finnische Regierung, die von der liberalen Zentrumspartei, den populistischen »Finnen« und der konservativen Sammlungspartei gebildet wird, steht mithin vor großen wirtschafts-, außen- und sicherheitspolitischen Herausforderungen. Dabei ist nicht zu erwarten, dass sie die finnische EU- und Eurozonenpolitik grundlegend ändern wird. Die Stabilität der Regierungskoalition wird nicht zuletzt davon abhängen, ob die notwendigen Wirtschaftsstrukturreformen in Angriff genommen und ob sie Erfolg haben oder fehlschlagen werden. Der Ausgang dieser Reformen wird sich auch auf Finnlands politischen Einfluss in der EU auswirken und auf die Stellung der um Deutschland gruppierten Koalition der wettbewerbsstarken Eurozonen-Mitgliedstaaten.

Un militant propalestinien arrêté par le Raid après un canular : ce procédé est effrayant

IRIS - Mon, 15/06/2015 - 11:45

Un responsable d’une association juive chez lequel les forces de sécurité débarquent en nombre et de façon violente, défoncent sa porte, le molestent et l’embarquent de force, cela rappelle de mauvais souvenirs.

C’est ce qui est arrivé, le 9 juin, à Pierre Stambul, vice-président de l’Union juive française pour la paix (UJFP). Mais apparemment, cela a peu ému les médias et le milieu politique. Silence radio.

Le 9 juin au matin, à 1h30, le Raid a en effet débarqué à son domicile et a utilisé le protocole pour neutralisation de terroriste retranché et armé. Du très lourd pour un paisible citoyen.

Pierre Stambul serait-il la nouvelle victime du dénommé Ulcan ? C’est une hypothèse envisagée. Cette intervention faisait suite à un appel téléphonique reçu par la police, informant que la femme de Pierre Stambul venait d’être tuée. Ulcan a utilisé ce procédé de nombreuses fois. Pierre Haski en a été victime. Plus grave encore, à force d’harcèlements de ce type, le père du journaliste Benoit Le Corre est mort de crise cardiaque.

Israël et la France entretiennent d’excellentes relations, malgré la présence massive de l’extrême-droite au sein du gouvernement israélien et le désaccord majeur sur le conflit israélo-palestinien. On pourrait ainsi penser que la justice française pourrait facilement obtenir des autorités israéliennes l’extradition de ce criminel, ou du moins qu’il cesse ses actions. Que nenni !

Cette intervention pose plusieurs questions : même en cas d’assassinat, l’intervention du Raid se justifie-t-elle ? Pourquoi avoir emmené Pierre Stambul, alors que sa femme était à ses côtés et manifestement vivante ? Pourquoi, par la suite, avoir mené une garde à vue de plus de sept heures? Comment se fait-il que les policiers ne connaissaient pas l’identité de ce militant pacifiste ?

Ceci est en fait un acte clairement antisémite, car c’est bien parce que Pierre Stambul est juif qu’on s’est attaque à lui. Ou plutôt, c’est parce que Stambul est juif et qu’il est critique de la politique du gouvernement israélien, ce qui pour des gens est inadmissible, et nourrit sa haine dévastatrice.

Si un autre responsable communautaire avait subi un tel désagrément (le mot est faible) de la police, sans doute aurait-il été reçu au plus haut niveau, et les médias auraient fait leur une de cet événement. Là, peu d’échos, juste les réseaux sociaux qui en ont rendu compte. Un juif qui est critique à l’égard de Netanyahou serait-il moins défendable ? L’accusation d’antisémitisme serait-elle recevable que pour les juifs qui défendent le gouvernement Netanyahou et serait-elle irrecevable pour ceux qui le critiquent ?

Pourquoi, alors que responsables et médias se plaignent, à juste titre, de l’assimilation entre juifs français et israéliens, n’évoque-t-on jamais l’action de l’UJFP (Union juive française pour la paix), qui justement montre la diversité de la communauté juive française et casse, par ses actions, cet amalgame dangereux ?

Le lendemain, c’est toujours en pleine nuit au domicile de Jean-Claude Lefort, député honoraire et ancien président de l’Association France Palestine Solidarité, que les forces de l’ordre débarquent pour des motifs identiques. Lui n’a eu droit qu’à la BAC mais, heureusement, il n’était pas chez lui. Ce sont les voisins qui ont été dérangés.

Le climat est de plus en plus pestilentiel. On ne peut pas admettre que ceux qui, en raison de convictions universalistes, et quelles que soient leurs origines, puissent être soumis à de telles attaques.

Kurden in der Türkei – vom Staatsfeind zum Stabilisator?

SWP - Mon, 15/06/2015 - 11:35
Der Erfolg der pro-kurdischen Partei HDP bei den Parlamentswahlen in der Türkei eröffnet ein neues...

Football, un espace médiatique et géopolitique

IRIS - Mon, 15/06/2015 - 11:02

Pendant une semaine, l’actualité mondiale n’a tourné qu’autour du « Fifagate ». Le reste est passé au second plan, ce qui en dit long sur l’importance que le football occupe désormais sur la scène mondiale. Un scandale comparable, concernant une autre fédération sportive ou lié au football il y a vingt ou trente ans, n’aurait jamais occupé un tel espace médiatique. L’enquête n’en est qu’à son début et de futures révélations sont à venir. Si Sepp Blatter a décidé de démissionner de lui-même, après avoir été réélu confortablement, c’est bel et bien qu’il avait compris que sa position ne serait pas tenable pour les quatre ans qui viennent.

D’ores et déjà, on parle de la remise en cause de l’attribution des Coupes du monde 2018 et 2022 à la Russie et au Qatar. Pour le moment, il n’y a pas de preuves que ces décisions soient liées à la corruption massive. Il faut donc attendre que les rumeurs se transforment en preuves. On a appris que l’attribution des Coupes du monde 2006 et 2010 avait été entachée de fraude en faveur de l’Allemagne et de l’Afrique du Sud. En fait, cette décision d’attribuer la Coupe du monde à la Russie et au Qatar a été critiquée dès le départ dans certains cercles. Par les perdants de la compétition (l’Angleterre contre la Russie et les États-Unis contre le Qatar), mais aussi par une partie des responsables occidentaux, qui estimaient que ce choix n’était pas valide pour des raisons politiques. Ces adversaires mettaient en avant la nature des régimes politiques russe et qatari pour s’opposer à ce qu’ils organisent la Coupe du monde. Problème : ces événements ne peuvent-ils avoir lieu que dans des démocraties occidentales ? Le but de la Fifa est d’étendre le football au niveau mondial. Il y a chez certains la nostalgie d’une période où l’Occident dominait la planète comme le monde du sport. Mais, aujourd’hui, les jeux Olympiques peuvent ne pas être organisés uniquement en Europe et aux États-Unis, et la Coupe du monde en Europe et en Amérique du Sud. Il est donc logique que, dans un monde où les pays émergents se font de plus en plus entendre, l’organisation de compétitions sportives se mondialise également. Dès le départ, Poutine a critiqué une justice américaine qui a pour habitude de chercher à étendre sa juridiction au-delà de ses frontières. Après les jeux Olympiques d’hiver de Sotchi, la Coupe du monde de 2018 est un objectif stratégique important pour Poutine en termes d’image.

Le retrait de cette compétition, suite à une enquête déclenchée aux États-Unis, constituerait un nouvel épisode dans la crispation des relations entre Washington et Moscou, sur fond de différends ukrainien et syrien. Par ailleurs, il faudra probablement attendre l’élection du prochain président de la Fifa pour rouvrir le dossier. Le temps paraît court vis-à-vis de l’objectif 2018, tant le calendrier que l’importance de la Russie sur la scène mondiale semblent protéger le maintien de la compétition dans ce pays. Le Qatar s’est également placé sur un plan géopolitique. Il met en avant que certains n’avaient pas digéré le fait qu’un pays arabe puisse organiser un événement sportif mondialisé, tout en niant toute mauvaise conduite. La position du Qatar est plus fragile parce que l’objectif est plus lointain dans le temps et que le Qatar n’a pas le poids stratégique de la Russie. Le retrait de la compétition de ce pays nourrirait très certainement le sentiment d’un complot américain et/ou occidental pour humilier les nations arabes. On peut toujours contester l’attribution de la compétition à tel ou tel pays. La lui retirer après la lui avoir attribuée aurait un impact tout à fait différent et, au-delà de l’aspect sportif, un impact stratégique réel.

G-7: Klimapolitische Trendwende oder Worthülsen?

Bonn, 15.06.2015. Der österreichische Dichter Johann Nestroy befand, der Fortschritt sei ein Scheinriese und habe es so an sich, „dass er viel größer ausschaut, als er wirklich ist“. Das entspricht in der Regel noch heute unserer Erfahrung. Große Visionen und Erwartungen, oft gefolgt von kleinen Resultaten. Frei nach Horaz, der Berg kreißt und gebiert eine Maus. Vielleicht war es beim G-7-Gipfel in den bayerischen Bergen aber ganz anders. Es könnte nämlich gut sein, dass die klimapolitischen Teile der Abschlusserklärung im Rückblick eher an Bedeutung gewinnen werden. Haben wir es mit einer Trendwende zu tun?

Alter Wein in neuen Schläuchen…
Natürlich sind viele Absichtserklärungen des Schlussdokuments ‘alte Bekannte’. Das globale Ziel eines auf 2 °C begrenzten weltweiten Temperaturanstiegs wird zwar in unverbindlicher Form bestätigt, geht aber schon auf die Kopenhagener Klimakonferenz 2009 zurück. Auch die Finanzierungszusagen für Klimamaßnahmen in Entwicklungsländern (100 Mrd. USD jährlich ab 2020) wurden bereits in Kopenhagen akkordiert. Sie beziehen sich zudem etwas nebulös auf eine „Vielzahl sowohl öffentlicher als auch privater Quellen”, sind also im Zweifelsfall nicht in vollem Umfang steuerbar.

…mit einem bemerkenswerten Unterschied
Der vielleicht entscheidende Passus der Abschlusserklärung erscheint en passant und enthält die Forderung nach einer „Dekarbonisierung der Weltwirtschaft im Laufe dieses Jahrhunderts“. Das mag man zwar leicht als hehres und sehr langfristiges Ziel abtun. Es ist aber in seiner Signalwirkung keinesfalls zu unterschätzen. Das Ende der fossilen Wirtschaftsweise ist damit eingeläutet und wird sich auf der globalen Agenda festsetzen. Die Katze ist aus dem Sack.

Dekarbonisierung: Steigender Druck
Das globale CO2-Budget (gemessen am 2 °C-Ziel) ist weitgehend aufgebraucht. Die bekannten Reserven fossiler Energieträger (davon zwei Drittel in Form von Kohle) übersteigen deren bis 2050 tolerierbare Nutzung um das Fünffache. Damit ist jede Klimapolitik, die nicht auf radikale Dekarbonisierung setzt, reine Makulatur. Das bedeutet freilich eine schon heute spürbare Entwertung von Vermögenswerten, die der überkommenen CO2-Ökonomie geschuldet sind. Was im Energiesektor bereits manifest ist – die allmähliche Abdankung der Öl- und Kohlebarone – wird andere Sektoren bald ebenfalls erreichen. Die traditionellen Automobilhersteller sind ‘next in line’.

Einige wichtige Trends kommen hier zusammen: Da ist zum einen der zunehmende Druck der Finanzmärkte. Aktienkurse fossiler Energiekonzerne brechen bereits in einigen Märkten ein; institutionelle Anleger, wie z. B. der staatliche norwegische Ölfonds, schichten ihre Portfolios um und ziehen sich bereits heute aus Kohleinvestitionen zurück. Hinzu kommt die steigende Konkurrenzfähigkeit erneuerbarer Energien. Pläne eines auf EU-Ebene integrierten Netzausbaus könnten hier eine weitere Schubwirkung entfalten. Gleichzeitig fließen mehr öffentliche Mittel in die Förderung innovativer, umweltverträglicher Technologien. Schon werden Forderungen laut nach einem internationalen ‚Apollo-Programm‘ mit dem Ziel, Kohle durch saubere Energien zu ersetzen.

Optimismus mit Schönheitsfehlern
Im Kontext solcher finanziellen und technologischen Faktoren, die zunehmend in Richtung einer grünen Transformation wirken, kann die Bedeutung des G-7-Bekenntnisses zur Dekarbonisierung der Weltwirtschaft kaum überschätzt werden. Das gibt Anlass zu verhaltenem Optimismus. Die Schlinge um die Zukunft fossiler Unternehmen und Profite wird enger. Die politische Botschaft ist eindeutig: Kohle und Öl waren gestern. Einerseits.

Andererseits sind zwei Schönheitsfehler nicht zu übersehen. Erstens sind Absichtserklärungen für den Rest des Jahrhunderts wohlfeil. Was davon in der politischen Realität ankommt, wird sich zeigen müssen. Zudem lässt sich der Anachronismus der G7 im Klimakontext leicht quantifizieren: Alle Mitglieder dieses illustren Klubs waren 2013 für einen CO2-Ausstoß von 8.900 Megatonnen verantwortlich. Das ist viel, zu viel, keine Frage. Es ist aber gleichzeitig weniger als in China alleine und entspricht nur etwa einem Viertel der weltweiten CO2-Emissionen. So gesehen müssen die klimapolitischen G-7-Beschlüsse stark relativiert werden. Sie sind nicht mehr, aber auch nicht weniger, als ein Aufgalopp für die internationale Klimakonferenz COP 21 in Paris.

Verantwortliches globales Handeln ist unabdingbar. Nicht nur Experten wissen, dass das 2 °C-Limit kaum einzuhalten ist. Prognosen der Internationalen Energieagentur sehen den unvermeidbaren Temperaturanstieg bei knapp 4 °C – wesentlich bestimmt durch fossile Energie-, Transport- und Gebäudekapazitäten, die in ihren Auswirkungen nur ebenso langsam zu bremsen sind wie der sprichwörtliche Tanker auf See (‘carbon lock-in’). Sich mit einer Erwärmung von 4 °C bis zum Ende dieses Jahrhunderts einfach abzufinden, hätte jedoch buchstäblich katastrophale Folgen. Die G-7-Signale kommen genau zur rechten Zeit. Es bleibt zu hoffen, dass den Visionen Taten folgen.

„Und Action“ – die spannenden Aufgaben eines Videojournalisten

Hanns-Seidel-Stiftung - Mon, 15/06/2015 - 00:00
In dem Seminar „Videojournalismus“ erhielten Stipendiaten die Möglichkeit, den beruflichen Alltag eines Videojournalisten kennenzulernen. Dazu führten sie Interviews mit der Kamera, schnitten Material und produzierten daraus einen eigenen Videobeitrag.

ELIAMEP conference on the Balkans covered by vima.gr, 13/06/2015

ELIAMEP - Sat, 13/06/2015 - 16:49

ELIAMEP conference on the Balkans was covered by tovima.gr. Τhe article, which was published on 13 June 2015, is available here.

Ein bisschen Freiheit

SWP - Fri, 12/06/2015 - 15:03

Mit Inkrafttreten des sogenannten USA Freedom Act werden die gesetzlich festgelegten Befugnisse der US-Nachrichtendienste zum Sammeln von Daten erstmals seit dem 11. September 2001 eingeschränkt. Über zwei Jahre nachdem Edward Snowden die Überwachungspraxis der National Security Agency (NSA) publik machte, hat der Kongress eine Reform beschlossen. Der Beschluss zeigt, dass die Entscheidungsträgerinnen und Entscheidungsträger in den USA bei der Bewertung bestimmter nachrichtendienstlicher Programme zu anderen Ergebnissen kommen, wenn sie diese vor der Öffentlichkeit rechtfertigen müssen. Gleichzeitig machen der lange Vorlauf der Gesetzesänderung und die begrenzte Reichweite der Reform deutlich, wie hoch die Hürden dafür sind, dass einmal beschlossene Einschränkungen von Bürgerrechten wieder zurückgenommen werden, die für den Kampf gegen den Terrorismus notwendig erschienen.

Dr Ioannis N. Grigoriadis analyses in Kathimerini the result of the Turkish election, 11/06/2015

ELIAMEP - Fri, 12/06/2015 - 14:21

You can read here the article on the result of the Turkish election written by Research Fellow of ELIAMEP and Assistant Professor at the Department of Political Science, Bilkent University, Dr. Ioannis N. Grigoriadis. This commentary was published in Kathimerini on 11 June 2015.

Final IRMA Conference, 8 & 9th of July 2015

ELIAMEP - Fri, 12/06/2015 - 14:17

The conference is jointly organised by ELIAMEP and the European University Institute (EUI) and marks the completion of the IRMA project. The aim is to present the project’s findings on Greece as well as place the Greek case study in an international governance and policy context.

The conference asks three questions:

  • how migrants make and change their plans and strategies for migrating despite legal restrictions at destination countries,
  • which are the actors (national, local or transnational, state or non-state) that affect their decision making and actions, and how do they do it;
  • why specific actors are more effective than state policies in shaping migrants plans and decisions.

The conference adopts a comparative and analytical perspective approaching these questions not only through comparing the three irregular migration systems on which the IRMA project has concentrated, but also on drawing comparisons with main destination countries outside Europe (notably Australia and the USA). The aim is to discuss critically how irregular migration is changing in the 21st century and the new governance and policy challenges this entails.

You can download the program here. The conference will take place at Aegli Zappeiou.

Official language of the conference is English. Greek interpretation will be available for both days of the conference.

To attend the conference, kindly register by the 3rd of July by completing the form.

MERP report deals with multiculturalism in the Middle East

ELIAMEP - Fri, 12/06/2015 - 14:03

The current issue of Middle East Mediterranean focuses on various aspects of safeguarding multiculturalism in the Middle East, such as the issue of Christianity in Syria and Lebanon, the multicultural example of Egypt as a case study for other societies in the region and the proposed policy that Greece, Europe and the Middle Eastern governments need to agree on and implement to make multiculturalism sustainable.

ELIAMEP working paper concentrates on the Cyprus Question

ELIAMEP - Fri, 12/06/2015 - 13:52

In mid-2015, a new era begins for Cyprus. Whilst the change of leadership in the Turkish Cypriot community monopolizes the news bulletins, the negotiations for the final solution of the Cyprus problem starts again from the point, at which they were suspended last year. With the control of the tension in the territorial waters of Cyprus, the page break in the modern Turkish history and the resumption of talks, a new period begins for the Cyprus issue. At the beginning of this new period, this study raises an important question: Are there adequate conditions for a rapprochement between Greece and Turkey in the Eastern Mediterranean? Putting on the table a series of “promising” positive developments, but at the same time focusing on the large gap, which separates the two sides, this study aims to come to a conclusion, regarding the heart of the Cyprus Problem and the Greek-Turkish relations.

Working Paper 65/2015: A new opportunity for solving the Cyprus Question

Author: Dr Nikos Stelgias

ELIAMEP working paper focuses on the Inter-Parliamentary Conference on CFSP/CSDP during the Greek presidency

ELIAMEP - Fri, 12/06/2015 - 13:43

The Lisbon Treaty introduced major reforms regarding, inter alia, the external representation of the European Union. As a consequence, the role of the rotating Council presidency has been downgraded, making way for the central EU bureaucracy to represent the EU in the international arena. Yet, as far as its parliamentary dimension is concerned, there appears to be an important post-Lisbon paradox: the role of the rotating presidency is enhanced. This is due, in part to the increased role of national parliaments and of the European Parliament post-Lisbon, and in part, to the role that each parliament of the country holding the Presidency decides to adopt. On that respect, during the Greek EU Council presidency, the Greek Parliament undertook an active role making use of the powers conferred to it by the treaties. The current analysis focuses on the Inter-Parliamentary Conference on CFSP/CSDP during the Greek presidency.

Working Paper 66/2015: The parliamentary dimension of EU external affairs during the 2014 Greek Presidency

Authors: Dr Stelios Stavridis and Dr Maria Gianniou

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