Des soldats déposés par des hélicoptères (Crédit: EDA)
(BRUXELLES2) C’est dans un froid glaçant que 400 membres des forces spéciales et 13 hélicoptères venus de quatre pays (Belgique, Slovénie, Autriche, Italie) ont clôturé, ce mercredi (30 novembre), un exercice « grandeur nature » sur la base aérienne de Florennes (près de Charleroi). Intitulé Black Blade, cet exercice organisé (comme chaque année) par l’Agence européenne de défense avait pour objectif d’intégrer unités terrestres et aériennes de plusieurs États membres pour les entraîner à travailler ensemble autour de scénarios aussi proches que possible de certaines réalités troublés : missions de reconnaissance, de protection de convois (au sol comme dans l’air), attaque d’objectifs menaçants, arrivée de forces spéciales pour libérer des otages, évacuation de ressortissants ou de blessés…
(Leonor Hubaut)
Pour arrêter les trafiquants, le travail d’investigation doit être solide (Crédit : UNODC)
(BRUXELLES2) 21 agents de la police de Puntland ont participé à une formation sur les techniques d’investigation, organisé du 16 au 20 novembre, par le Bureau régional de l’Office des Nations Unies contre la drogue et le crime (ONUDC) en Afrique de l’Est, en coopération avec la mission européenne de renforcement des capacités maritimes en Somalie (EUCAP Nestor).
Enquêtes et poursuites judiciaires au coeur de la formation
La formation a été organisée pour « soutenir les interventions en matière d’application de la loi en Somalie », à Garowe (la capitale du Puntland), explique-t-on à la mission. La Somalie est en effet, un « carrefour » pour les migrants et réfugiés de l’Afrique de l’Est. En découle un crime organisé, puissant, qui s’appuie sur un juteux trafic d’êtres humains, contre lequel les autorités ont bien du mal à lutter. Concrètement, il s’est agi d’apprendre à 21 agents de police, à « identifier, enquêter, démanteler et poursuivre les éléments criminels favorisant les activités transnationales du crime organisé ».
Eucap Nestor met l’accent sur le cadre juridique
Une formation qui répond à une demande des autorités. « Nous avons des difficultés complexes pour enquêter sur les trafiquants de drogue comme de migrants et les poursuivre » explique ainsi le commissaire de police de Puntland. La formation apportée par la conseillère juridique d’EUCAP Nestor, Juha Sepponen, a porté sur la législation relative aux enquêtes criminelles afin de « rafraîchir et d’améliorer les connaissances des participants sur le cadre juridique de la conduite des enquêtes criminelles ».
Le Puntland, carrefour du trafic dans la région
Une évaluation menée par l’ONUDC indique que le Puntland est « un carrefour important des mouvements migratoires mixtes émanant de l’Éthiopie et de la Somalie. Les migrants, les réfugiés, les demandeurs d’asile, les mineurs non accompagnés, les enfants séparés et les victimes de la traite se rassemblent dans la ville portuaire de Bossaso, principal point d’embarquement pour les mouvements de la mer d’Arabie au Yémen. »
(Leonor Hubaut)
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