La remise des cinq pirates aux Seychelles par l’équipage du TCD Siroco. Ils sont aujourd’hui libres (crédit : DICOD / Ministère Fr de la défense)
(B2) La haute cour des Seychelles a décidé vendredi (9 décembre) sur deux dossiers différents de pirates somaliens. C’est le dernier dossier encore en cours sur le plan de la justice aux Seychelles. Les juges seychellois ont décidé de libérer cinq pirates, arrêtés dans le Golfe d’Aden début 2014. Ils ont, en revanche, décidé de maintenir la condamnation de huit autres personnes arrêtés en novembre 2015.
Libération des cinq hommes arrêtés par le Siroco
Les cinq hommes avaient attaqués, en janvier 2014, un dhow — le Shane Hind — en mer d’Arabie et d’avoir retenu l’équipage indien en otage. Ils avaient ensuite utilisé le dhow comme un bateau-mère pour partir à l’attaque d’un tanker Nave Atropos battant pavillon des îles Marshall. L’alerte donnée, un avion de patrouille japonais avait survolé la zone, pour circonscrire les pirates. Sur mer, c’est le navire de la marine française, le TCD Siroco, qui hébergeait alors le QG flottant de l’opération européenne Atalanta, qui avait été à l’assaut pour libérer les otages et capturer les pirates. Ceux-ci avaient ensuite été transférés aux Seychelles le 30 janvier 2014 puis condamnés en juin 2016 à 12 ans de prison par la Cour des Seychelles. Le juge Anthony Fernando a estimé qu’il n’y avait suffisamment de preuves pour maintenir les cinq personnes en prison. « Nous annulons les condamnations et demandé leur rapatriement immédiat en Somalie » a-t-il indiqué dans son jugement selon l’agence Seychelles News, qui annonce l’information.
NB : Même s’ils ont été libérés aujourd’hui, les apprentis pirates auront passés près de trois ans en prison. Ce qui à l’échelle des condamnations prononcées par les différents tribunaux — et en tenant compte des remises de peines — est dans « la moyenne ». Cette libération survient de plus alors que la piraterie maritime d’origine somalienne a largement diminué et ne représente plus du tout le même risque qu’il y a plusieurs années.
Maintien en prison des huit Somaliens arrêtés par le Esbern Snare
Dans le deuxième recours introduit par des Somaliens condamnés accusés de piraterie, la Cour d’appel a maintenu des sentences de 14 ans contre huit personnes pirates arrêtés en novembre 2013 et condamnés en juin 2015. Ils étaient accusés d’avoir commis attaqués deux navires : le MV Zhongji n°1, un chimiquier battant pavillon de Hong-Kong, et le MV Torm Kansas, un navire danois, à bord d’un skiff et d’un baleinier, réquisitionné pour l’occasion et servant de bateau-mère. Leur attaque avait été stoppée par les gardes privés du Torm Kansas, le 6 novembre 2013. Et les neuf pirates avaient été arrêtés par le navire de la marine danoise, HDMS Esbern Snare, et transférés aux Seychelles. Un des pirates considéré comme mineur avait été libéré et rapatrié en Somalie.
(NGV)
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Sur l’affaire du Shane Hind
Sur l’affaire du Torm Kansas:
(Crédit: EUTM Mali)
(BRUXELLES2) Depuis quelques semaines, la mission européenne de formation de l’armée malienne (EUTM Mali) a introduit un nouveau module pour les stagiaires qui passent par le camp d’entrainement de Koulikoro. Il s’agit d’une formation individuelle aux premiers soins au combat, et à la remise, grâce à la donation du Luxembourg, d’une trousse de secours. Désormais, tous les membres des bataillons maliens formés par EUTM auront leur trousse médicale quand ils seront déployés en mission.
Une formation pour sauver des vies
Le nouveau module de formation dispensé à Koulikoro est dédié aux premiers soins au combat et à l’usage des ustensiles de la trousse individuelle. Une formation pendant laquelle EUTM met l’accent sur la préparation des futurs instructeurs maliens « pour que ces derniers soient capables à terme de dispenser toutes les formations à leurs compatriotes ».
Le Luxembourg fournit plus de 6000 trousses individuelles…
Une première livraison de matériel s’est faite à la mi-novembre. Au total, le Luxembourg va livrer 6 000 trousses individuelles, 400 brancards de combat, 600 brancards souples de sauvetage et 15 mannequins de secourisme, entre novembre et décembre 2016. « La composition des trousses a été coordonnée avec les FAMA et permettra de sauver des vies, qu’elles soient civiles ou militaires, sur le théâtre des opérations » précise EUTM Mali. Ainsi, chaque trousse individuelle est composée d’un tourniquet (sorte de garrot), d’un pansement absorbant, d’un pansement compressif, d’un rouleau de ruban adhésif médical, de deux paires de gants et d’une paire de ciseaux.
… et un entrepôt adapté
Pour stocker tout ce nouveau matériel, un entrepôt spécifique a été construit au camp d’entrainement de Koulikoro et inauguré le 21 novembre. Ce seront les propres forces armées maliennes (FAMA), avec la coopération d’EUTM Mali, qui se chargeront de toute la gestion logistique incluant le stockage, le ravitaillement et le contrôle des équipements.
(Leonor Hubaut)
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La nouvelle ministre de la défense, Maria Dolores de Cospedal, et Fernando Alonso, président d’Airbus Espagne, (au centre) devant l’A400M (Crédit: MOD Espagne)
(BRUXELLES2) Airbus a livré son premier A400M aux forces aériennes espagnoles. La cérémonie a eu lieu à l’usine Airbus de Séville, jeudi (1er décembre). L’Espagne devient la sixième nation à mettre en service le nouvel avion de transport européen.
Il s’agit de la première livraison, sur les 28 commandés. L’Espagne recevra 14 appareils d’ici 2022, et les 13 derniers seront livrés à partir de 2025. La flotte espagnole sera basée à Saragosse dans le nord-est de l’Espagne avec les C212, C295 et CN235. Pour l’armée de l’air espagnole, l’A400M remplacera la flotte de C-130 vieillissant.
(Leonor Hubaut)
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(B2) Frontex l’a annoncé aujourd’hui (7 décembre). Le pool de réaction rapide mis en place dans le cadre du nouveau Corps européen de garde-frontières et de garde-côtes est opérationnel.
1500 agents en réserve
Ce « pool de réaction rapide » est constitué de 1500 agents en tout, placés en réserve par les États européens membres de l’espace Schengen. En situation de crise, aux frontières extérieures, l’agence pourra déployer — en plus des effectifs régulièrement déployés — les effectifs nécessaires, dans les cinq jours ouvrables. Au personnel s’ajoute du matériel. Les États membres ont en effet convenu de mettre à disposition les équipements techniques nécessaires pour les opérations d’intervention rapide, « y compris les véhicules, les navires et les aéronefs ».
Un outil puissant
C’est « une étape importante dans le développement de l’Agence européenne des frontières et de la garde côtière » lancée en octobre, estime-t-on à Frontex. « Aujourd’hui, nous avons acquis un outil puissant qui permettra (…) de traiter ensemble les situations d’urgence aux frontières extérieures de l’UE beaucoup plus rapidement et efficacement. Nous continuons à aller de l’avant avec le développement d’une véritable Agence européenne des frontières et de la garde côtière qui ne sera plus confronté à la pénurie de personnel ou d’équipement dans ses opérations » a souligné depuis Varsovie (le siège de Frontex), le directeur de l’Agence, Fabrice Leggeri.
Ce pool de réaction rapide s’ajoute, en effet, au déploiement régulier d’agents dans les opérations Frontex aux frontières extérieures de l’UE (1). Il comprendra des agents de surveillance des frontières, des experts en matière d’enregistrement et de numérisation des empreintes digitales, des agents capables d’analyser les documents d’identité et des experts en contrôle de la nationalité.
(NGV)
(1) Frontex dispose actuellement de 1 200 personnes déployées aux frontières extérieures de l’UE afin d’assister les États membres pour la surveillance des frontières, l’enregistrement et l’identification des migrants.
Voir notre dossier N°30. Garder les frontières de l’Europe. Vers un corps européen de garde-côtes et garde-frontières
Lire aussi sur B2 Pro : Et maintenant ! Mettre en place le Corps européen des garde-frontières (Leggeri) *