(B2) On oublie combien l’actuel président de la Commission européenne, Jean-Claude Juncker, est un vétéran de la politique européenne et a la mémoire, là où les autres ont oublié… Sur de nombreux points – son engagement européen, la nécessité d’une défense européenne plus commune et d’une Europe qui bouge – l’homme a peu varié. C’est assez rare… Et on retrouve cette conviction, assez intacte, dans le Livre blanc qu’il présente aujourd’hui sur le futur de l’Europe.
Vous êtes ambitieux ?
JCJ — Depuis que je suis engagé dans la vie politique européenne, j’ai à de nombreuses reprises constaté que l’Europe avance au rythme de ses ambitions.
On a l’impression en Europe qu’il faut attendre que certains bougent pour que cela fonctionne ?
JCJ — Toujours, en Europe, le modèle d’évolution des choses est le même. Je me rappelle, lorsque j’étais ministre des Finances et que j’étais chargé de conduire la CIG sur l’Union économique et monétaire. En fait, nous étions trois a être profondément convaincus que l’Europe avait besoin de la monnaie unique. […] A l’époque, trois d’entre nous seulement étaient convaincus d’essayer de faire en sorte que cela puisse fonctionner pour en faire un succès européen. A chaque fois que l’Europe ne doute pas d’elle-même, à chaque fois qu’elle nourrit de grandes ambitions pour elle-même et pour le reste du monde, l’Europe est capable de surprendre ceux qui la composent et ceux qui l’observent.
Union de sécurité, Union de défense, vous avez ce mot-là régulièrement à la bouche…
JCJ — L’Union européenne de Sécurité et de Défense fait partie de ces ambitions européennes. (Avec ce projet), nous rendons en fait notre projet européen plus complet et plus crédible. Plus complet vers l’intérieur, puisque nous prenons dans le giron européen des attributions qui jadis furent exclusivement nationales. Plus crédible vers l’extérieur, parce que nous voudrions que ce géant économique, cette grande figure internationale du point de vue monétaire devienne aussi, avec tous les attributs et toutes les conséquences qui en découlent, un grand acteur international.
C’est une superpuissance militaire que voulez créer à l’image des États-Unis ?
JCJ — (Non) Nous ne voulons pas créer l’Europe en tant que superpuissance militaire. Nous voulons créer une Union européenne de la Défense et de la Sécurité. Nous la souhaitons au service, notamment, de la politique étrangère et de sécurité commune. Et cela se retrouve notamment dans la liaison entre effort militaire, politique et diplomatique classique.
(propos retranscrits par Nicolas Gros-Verheyde)
NB : On pourrait croire à s’y méprendre à une interview réalisée aujourd’hui. Ce n’est pas la réalité. L’exactitude des propos est, en revanche, réelle, parfois à la virgule ou au renversement grammatical dont le Luxembourgeois est coutumier. Nous avons choisi ce format, pour retranscrire de la façon la plus dynamique ces propos, qui ne datent pas d’hier… loin de là. Je laisse à chacun le choix de dater ces propos. Vous serez étonnés !
On March 1 st EUCAP Nestor, the European Union Maritime Capacity Building Mission to Somalia, will be renamed “EUCAP Somalia”, the EU Capacity Building Mission in Somalia.
A Council decision published on December 12th 2016 in the Official Journal of the European Union, states in article 1, EUCAP Somalia has been established as a Capacity Building Mission in Somalia.
The operational “switch-over” to the new Mission’s name is now taking place.
For the occasion, a redesign of the Mission's Website has been launched under www.eucap-som.eu . All past content from www.eucap-nestor.eu has been migrated and will be accessible on the new site.
EUCAP Somalia operates under a new, broadened civilian maritime security mandate. With an active presence in Mogadishu, Hargeisa (Somaliland) and Garowe (Puntland), EUCAP Somalia works to strengthen Somali capacity to ensure maritime security, carry out fisheries inspection and enforcement, ensure maritime search and rescue, counter smuggling, fight piracy and police the coastal zone on land and at sea.
Tag: EUCAP SomaliaEUCAP Nestor(B2) Le groupe Jeanne d’Arc, composé du BPC (bâtiment de projection et de commandement) Mistral et de la frégate Courbet, de type La Fayette (FLF), a quitté Toulon ce mardi (28 février) à la mi-journée.
Durant les cinq mois du déploiement jusqu’en Océanie, les apprentis officiers (1) n’auront que l’embarras du choix en matière de missions : collecte de renseignements ; maintien d’un haut niveau d’interopérabilité avec les alliés ; diplomatie navale ; soutien aux exportations des industries françaises ; formation en situation réelle. Notons cette année quelques « spécificités » la participation de la Royal Navy, avec un détachement de deux hélicoptères Merlin et 60 marins britanniques, qui vont être embarqués tout au long de la mission ; et un détachement de 125 Marines US qui va participer à des exercices amphibies.
(NGV)
(1) 137 officiers-élèves seront en formation à bord, issus des différentes école militaires françaises (l’école navale, l’école du commissariat des armées, l’école de santé des armées) ainsi que 150 militaires de l’armée de terre intégrés au premier mois de mission.
Un hélicoptère Mi-24 «Hind» de la Minusca, dans le cadre de l’opération Bamara, en avril 2016. (Crédit : Minusca)
(B2) La MINUSCA, la Mission de stabilisation des Nations Unies en Centrafrique, a dû faire une intervention aérienne dimanche (26 février) « pour stopper la progression offensive » d’une quarantaine d’éléments lourdement armés (avec des AK47 et lance-roquettes) de la coalition dirigée par le Front populaire pour la renaissance de Centrafrique (FPRC), au nord de la ville de Bambari, au centre du pays, indique un communiqué de l’opération. Cette intervention aérienne n’aura duré que deux heures, et s’est soldée par sept blessés et un mort dans les rangs de la coalition.
Lutte entre groupes armés
Depuis novembre 2016, des groupes armés rivaux, le FPRC et l’UPC, anciens membre de la coalition Séléka, et désormais ennemis, s’affrontent dans la région de Bambari pour le contrôle de territoire et pour la perception de taxes illicites sur les habitants. Les casques bleus multiplient les interventions pour éviter un embrasement général. Déjà le 11 février dernier, alors qu’une colonne de 300 combattants se dirigeait vers la ville stratégique d’Ippy, à une soixantaine de kilomètres au nord de Bambari, un hélicoptère de la force de l’ONU avait détruit plusieurs véhicules de ces rebelles, ainsi stoppés dans leur progression.
Mise en garde de l’ONU
La force de Nations Unies a adressé une mise en garde à la coalition contre toute tentative de porter la guerre à Bambari. La MINUSCA « utiliser[a] tous les moyens à sa disposition pour éviter une escalade de la violence qui mettrait en péril la vie des populations civiles ». Bambari a été déclarée “ville sans groupes armés” suite au départ du chef de l’UPC et d’autres chefs de groupes armés tels que Gaétan et Tarzan.
Déploiement des casques bleus à Bambari
Un déploiement conjoint des forces des Nations Unies et des autorités légitimes centrafricaines est « en cours afin d’établir l’autorité de l’Etat à Bambari ». « Il ne saurait donc y être toléré toute autre force que celle voulue par l’Etat centrafricain. En conséquence, la présence des éléments de la coalition du FPRC à Bambari constituerait une violation flagrante du droit national et international », a dit la Mission. « Maintenant, ceux qui disent qu’ils vont nous chasser de Bambari, et qu’ils vont y entrer, ils vont nous trouver à Bambari. Et là, on verra qui va rentrer à Bambari » déclarait le Général Balla Keita, chef militaire de la MINUSCA, la veille de l’attaque. Un tournant ? Peut-être.
Trois arrestations
Trois hommes de la coalition du FPRC, Idriss Ahmed El Bashar, Yaya Idriss et Line Angou Aneser, se trouvaient entre ses mains de la forces des Nations Unies. « Les autorités judiciaires centrafricaines, avec l’appui de la MINUSCA, vont procéder à leur interrogat[oire] sur leur présence dans les environs de la ville ».
(LH / NGV)