Courrier des Balkans / Kosovo

Il ne faut pas désespérer Tirana. L'Albanie accueille ce lundi le premier sommet du Processus de Berlin organisé hors de l'Union européenne. Sera-t-il vraiment l'occasion de relancer le processus d'intégration ? On attend le chancelier allemand Olaf Scholz, tandis que le président français Emmanuel Macron sera demain en visite officielle en Albanie.

Le gouvernement d'Albin Kurti l'a promis : Pristina ne paiera plus l'électricité utilisée dans le nord du Kosovo. Vraiment ? Ce n'est pourtant pas la première fois qu'intervient cette annonce, sans jamais avoir été suivie d'effet.

Un hôtel de luxe, des entreprises de travaux publics, une somptueuse villa à Belgrade. Milan Radoičić, chef présumé du commando de Banjska, possède un petit empire en Serbie. Ou plutôt possédait, puisqu'il vient brutalement de tout céder à ses associés...

Selon Balkan Insight, l'analyse des marquages des armes saisies par les autorités du Kosovo dans le monastère de Banjska montre que cet arsenal est passé aux mains de l'armée serbe au cours des cinq dernières années. Ce qui n'explique pas comment elles se sont retrouvées dans les mains des assaillants.

C'est un cercle vicieux : moins les Roms, Égyptiens et Ashkalis ont accès à l'emploi, plus ils sont marginalisés. Mais du fait de l'exode massif de la population du Kosovo, les entreprises en pénurie de main-d'œuvre commencent à les embaucher... Pour des salaires de misère. Témoignages.

Sommet de la Communauté politique européenne, puis de l'Union européenne : jeudi et vendredi, Grenade accueille deux rendez-vous majeurs pour l'avenir du Vieux continent. L'UE va-t-elle pour de bon relancer la dynamique de l'élargissement ? Mais saura-t-elle se réformer ? En passant par une Europe à plusieurs vitesses ?

Placé en garde à vue, celui qui a endossé la responsabilité de l'attaque meurtrière de Banjska, Milan Radoičić, a été interrogé mardi par la justice de Serbie. Ce dernier aurait acheté en Bosnie-Herzégovine les armes retrouvées par la police du Kosovo. Pristina réclame son extradition et maintient que les ordres de l'opération venaient d'Aleksandar Vučić.

Grands « patriotes » serbes, Vuk Jeremić et Milorad Dodik ont félicité l'Azerbaïdjan pour la « restauration de sa souveraineté » sur le Haut-Karabakh, rêvant de voir Belgrade rétablir la sienne sur le Kosovo... Ils oublient que le Kosovo risque plutôt reprendre le contrôle du nord, quitte à provoquer un nouvel exode des Serbes. Et que nul ne peut compter sur la protection de la Russie.

Le Kosovo réclame son extradition, mais Milan Radoičić, qui revendique l'attaque de Banjska, se présentera aux autorités compétentes de Serbie s'il en a envie et quand il en aura le temps... C'est ce qu'a indiqué le président Vučić. La Serbie a-t-elle trouvé son nouveau commandant Arkan ? L'éditorial de Vreme.

Dans les Balkans, envoyer un colis dans un pays voisin relève encore bien souvent de la mission impossible. Mieux vaut donc passer par un intermédiaire de confiance : un chauffeur de bus ou un passager que l'on connaît plus ou moins. Récits de voyage, avec accusé de réception, entre Sarajevo, Belgrade et Pristina.

Vice-président de la Srpska Lista et considéré comme le parrain du nord du Kosovo, Milan Radoičić a reconnu sa pleine responsabilité dans l'attaque de Banjska. Ces aveux exonèrent donc officiellement le régime d'Aleksandar Vučić, mais posent question. Le Kosovo dit ne pas y croire.

Les jours passent depuis l'attaque armée contre la police du Kosovo, mais les habitants fustigent toujours le manque d'informations et le climat de peur alimenté par la rhétorique belliqueuse de Belgrade et Pristina. Plusieurs pays européens menacent la Serbie de sanctions si son lien direct avec l'attaque est établi.

À Belgrade comme à Pristina, tous les médias consacrent leurs unes au week-end chaotique dans le nord du Kosovo, ayant entraîné la mort de quatre personnes. Beaucoup de questions et bien peu de réponses sur ces nouvelles violences, qui viennent réveiller les craintes d'un nouvel embrasement.

Le calme est revenu dimanche soir dans le nord du Kosovo, après une journée d'échanges de tir aux abords du monastère de Banjska. Bilan provisoire : un policier kosovar tué, ainsi que trois assaillants serbes. Aleksandar Vučić rejette toutes les responsabilités de la nouvelle crise sur Albin Kurti, sans annoncer la moindre mesure concrète.

Des échanges de coups de feu se poursuivent dans et à proximité du monastère de Banjska, dans le Nord du Kosovo, après une embuscade cette nuit au cours de laquelle un policier kosovar a été tué.

La Yougoslavie a été à l'origine de la création du Mouvement des non-alignés à l'époque de la Guerre froide. Un projet politique solidaire et fraternel, dont les idéaux pacifistes et décoloniaux sont plus que jamais d'actualité. La réalisatrice serbe Mila Turajlić en raconte les débuts dans un nouveau documentaire. Entretien.

La Yougoslavie a été à l'origine de la création du Mouvement des non-alignés à l'époque de la Guerre froide. Un projet politique solidaire et fraternel, dont les idéaux pacifistes et décoloniaux sont plus que jamais d'actualité. La réalisatrice serbe Mila Turajlić en raconte les débuts dans un nouveau documentaire. Entretien.

En l'absence d'un véritable système de recyclage des déchets, le Kosovo s'en remet aux ramasseurs informels, souvent issus de la communauté rom. Mais sans les reconnaître ni les valoriser. Reportage à Fushë Kosova, dans la banlieue de Pristina.

Cet automne, Le Courrier des Balkans fête son 25e anniversaire. Cela fait de notre journal l'un des plus vieux sites d'information en ligne francophone toujours actif. Les premiers articles ont paru à la fin novembre 1998, depuis le Monténégro où la rédaction était alors basée. À cette occasion, nous vous offrons 25 articles sélectionnés parmi les préférés de la rédaction, en accès libre. Et pour que l'aventure continue, (ré)-abonnez-vous !

Les armes prolifèrent depuis longtemps dans les Balkans. Soigneusement conservées dans les foyers depuis les conflits liés à l'éclatement de la Yougoslavie, elles sont utilisées lors de cérémonies, pour se rassurer mais aussi pour tuer. Leur circulation alimente de nombreux trafics à l'intérieur et en dehors de la région.