Courrier des Balkans / Bosnie-Herzégovine

En février 1993, la guerre ravage la Bosnie-Herzégovine et les initiatives de solidarité se multiplient dans toute l'Europe. Un immense convoi quitte Strasbourg pour Sarajevo assiégée. Olivier Claudon était du voyage. Devenu journaliste, il relate cette épopée dans La route de Sarajevo, entre roman et récit documentaire. Entretien.

Dans la partie ouest de Mostar, depuis 1995, six rues portaient les noms de dignitaires oustachis de la Seconde Guerre mondiale. Il a fallu que la communauté internationale tape du poing sur la table pour qu'ils soient enfin changés ce 9 mai.

Le Haut représentant Christian Schmidt a utilisé ses pouvoirs spéciaux pour qu'un gouvernement soit formé en Fédération de Bosnie-Herzégovine. Cet interventionnisme fait le jeu des partis ethno-nationalistes, notamment du HDZ croate. Le mouvement ReStart appelle à la révolte citoyenne.

Six mois après l'avoir promise, l'Union européenne vient de verser l'aide destinée à faire face à l'explosion des prix de l'énergie. Dans une Bosnie-Herzégovine paupérisée, ce coup de pouce ne pourra pas contenter tout le monde. Témoignages.

L'OHR Christian Schmidt, a de nouveau utilisé ses pouvoirs suprêmes pour valider la formation du gouvernement de la Fédération. Le Parti d'action démocratique (SDA), qui la bloquait, qualifie cette décision de « grossière ».

Dans les Balkans, le 1er mai est plus une fête qu'une journée de revendications : on l'espère ensoleillée pour faire un barbecue avec ses proches, dans un bel endroit. La défense des droits des travailleurs semble même devenue un enjeu secondaire, malgré l'inflation.

Dans les Balkans, le 1er mai est plus une fête qu'une journée de revendication. On l'espère ensoleillé pour faire un barbecue avec ses proches, dans un bel endroit. La défense des droits des travailleurs semble souvent devenu un enjeu secondaire, malgré l'inflation.

Politique instable, bureaucratie complexe et exode massif : voilà de quoi dissuader les entreprises étrangères d'investir en Bosnie-Herzégovine. Avec la guerre en Ukraine, le phénomène ne fait que s'aggraver.

Le 16 avril 1993, plus d'une centaine de civils bosniaques étaient assassinés par les forces croates du HVO sous les ordres de Dario Kordić. Trente ans plus tard, les dirigeants de Croatie et les Croates de Bosnie-Herzégovine gardent le silence. L'analyse du journaliste croate Ivica Đikić.

Après avoir lancé une série de lois liberticides et rompu les relations avec les ambassades américaine et britannique, les autorités de l'entité serbe relancent leur refrain séparatiste. Une tactique que Milorad Dodik ressort depuis plus de 10 ans chaque fois qu'il se retrouve en difficultés.

Protéger l'environnement et défendre les droits humains : voilà ce qui unit les partis écologistes des Balkans occidentaux. À Sarajevo, six d'entre eux ont signé le 26 mars une Déclaration d'intérêts communs, pour lutter ensemble pour les ressources de la région. Entretien croisé avec deux des signataires.

Banja Luka accueille le « Srpska Open », le tournoi de tennis organisé par la famille de Novak Đoković qui se joue habituellement à Belgrade. Plusieurs têtes de série internationales sont attendues dans la principale ville de l'entité serbe de Bosnie-Herzégovine. Une belle opération de promotion pour Milorad Dodik.

Son saccage à la mi-juin 2022 avait suscité une immense vague d'émotion dans toute la Bosnie-Herzégovine. Le cimetière des Partisans de Mostar vient d'être placé par le réseau Europa Nostra sur sa liste des sept monuments européens à protéger d'urgence.

Déjà très endettée, la Republika Srpska ne trouve plus personne à l'Ouest pour lui faire crédit. Milorad Dodik se tourne donc vers la Chine. Mais comment l'entité serbe de Bosnie-Herzégovine pourra-t-elle rembourser à ce prêteur très exigeant en cas de défaut de paiement ?

La Macédoine du Nord, l'Albanie, le Monténégro et le Kosovo ont lancé à Skopje une nouvelle plateforme régionale visant à promouvoir « le plein respect de la politique étrangère et de sécurité de l'UE ». La Serbie et la Bosnie-Herzégovine, qui refusent de sanctionner la Russie, n'en font pas partie.

La Bosnie-Herzégovine s'est engagée à décarboner son industrie d'ici 2050, mais l'inquiétude grandit dans les régions qui vivent du charbon. Certaines communes cherchent des expériences et des solidarités européennes. Des grèves ont aussi éclaté parmi les mineurs de la région de Zenica, qui demandent de meilleures conditions de travail.

Quatre ans de prison pour Fadil Novalić, Premier ministre de la Fédération, et de lourdes peines pour ses co-accusés. La justice a condamné les responsables de l'affaire des respirateurs chinois : des appareils commandés en pleine pandémie pour la bagatelle de cinq millions d'euros et qui n'ont jamais servi.

En Bosnie-Herzégovine, le secteur du charbon est en crise et le pays doit décarboner son industrie contre d'importantes aides financières européennes. Mais la crise énergétique liée à la guerre en Ukraine change la donne et pourrait relancer l'exploitation des énergies fossiles. En attendant, les mineurs de la Fédération sont en grève...

En Bosnie-Herzégovine, les ambassadeurs sont nommés par les trois présidents, selon les intérêts des partis ethno-nationalistes au pouvoir. Ils représentent leur groupe ethnique, et non le pays. Le ministère des Affaires étrangères ne s'est pas réformé depuis la mise en place des accords de Dayton en 1995.