Rodriguez Baguma Iragi, 38 ans, ressortissant de République démocratique du Congo, est établi depuis 1998 au Cap. Il pourrait faire la fierté de l'Afrique du Sud. Créateur de la griffe Lucky Fish en 2011, il est devenu l'une des figures de la scène culturelle du Cap. Mais les autorités refusent de lui accorder un permis de séjour permanent…
- Mots d'Afrique / Afrique du Sud, Inégalités, Congo (République démocratique du), Migrations, Droit, Commerce, Afrique(B2) C’était sa première visite en Libye. En seulement quelques heures, samedi 14 juillet, la chef de la diplomatie européenne, Federica Mogherini, a multiplié les rencontres : avec le représentant spécial des Nations Unies, Ghassan Salamé, les représentants des agences des Nations-unies (OIM, HCR, PNUD, UNICEF) mais aussi des bénéficiaires des projets financés par l’UE. Le message est clair : « notre soutien va continuer encore plus dans les mois à venir »
Cette visite, non annoncée à l’avance, pour des raisons de sécurité, intervient quelques heures avant que les ministres des Affaires étrangères ne se penchent sur la Libye, lundi 16 juillet (lire : A l’agenda du Conseil des affaires étrangères (16 juillet 2018) (V3)). Mais aussi, et surtout, quelques jours après la visite du président du Parlement européen (également italien), qui a d’une certaine façon grillé la politesse à la Haute représentante en devenant l’un des premiers dirigeants de l’Union à aller sur place (lire : Le voyage de Tripoli de Tajani : priorité aux élections et à la lutte contre les passeurs).
L’Union européenne enfin présente à Tripoli
La chef de la diplomatie européenne en a profité pour inaugurer les locaux de la délégation européenne dans la capitale libyenne. « Notre présence ici sera désormais plus régulière », assure Federica Mogherini, qui n’a pas manqué de souligner l’importance du pays pour l’Union. « Pour l’Union européenne, la Libye est un des plus proches voisins, et un pays ami. »
Et retour de la mission EUBAM Libya
Ces mêmes locaux sont utilisés par la mission européenne d’assistance et de surveillance des frontières (EUBAM Libya) qui revient en Libye après avoir dû se cantonner en Tunisie quelques années (lire : La mission EUBAM Libya s’implante à Tripoli de façon plus permanente).
Focus sur le contrôle des frontières…
Le contrôle des frontières a d’ailleurs été au cœur de la réunion entre Federica Mogherini et le chef du gouvernement d’union nationale (GNA) Fayez al-Sarraj. Il a été question « de la formation par l’UE des gardes-côtes libyens » grâce à l’opération Sophia et « de la coopération à travers l’EUBAM pour aider les autorités à gérer les frontières terrestres, particulièrement dans le sud ».
… la migration…
Avec tous ses interlocuteurs, Federica Mogherini s’est félicitée des efforts pour « aider et protéger les réfugiés, les migrants et les personnes déplacées dans le pays, sauver des vies en mer et aider des milliers de personnes à retourner volontairement dans leur pays, tout en luttant contre la traite des êtres humains ». Elle a particulièrement pointé « le travail accompli » par la Task Force établie par l’Union européenne, l’Union africaine et l’ONU, « qui a permis le retour volontaire de 20 000 migrants irréguliers de Libye vers leur pays d’origine ».
… mais des promesses dans nombres de domaines
Outre l’immigration, plusieurs sujets ont été traités, notamment « de nouvelles initiatives dans le secteur de la santé, de l‘éducation, des médias, de la jeunesse, du soutien aux municipalités, de la gouvernance et de la sécurité ». « Nous sommes le premier partenaire pour la Libye en ce qui concerne l’aide humanitaire et la coopération en matière de développement. »
(Leonor Hubaut)
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(B2) Les neuf pays participants ont signé vendredi (28 juin) la déclaration de pleine opérationnalité de la force expéditionnaire commune (Joint Expeditionary Force – JEF), qui est ainsi pleinement opérationnelle.
Qui rassemble-t-elle ?
Cette force, créée sous impulsion britannique, regroupe essentiellement les pays du nord de l’Europe : outre le Royaume-Uni, y participent le Danemark, la Norvège, la Suède, la Finlande, les Pays-Bas et les trois pays baltes (Estonie, Lettonie, Lituanie). La lettre d’intention avait été signée lors du sommet du pays de Galles de l’OTAN en septembre 2014.
Qu’ont ces pays en commun ?
Même s’ils paraissent dissemblables, tous ces pays affichent un certain lien atlantique (même si deux d’entre eux ne font pas partie formellement de l’OTAN), y compris dans le cadre des équipements militaires. Ils affichent une réticence très nette vis-à-vis des velléités russes et ont une préoccupation affirmée sur la bordure nord de l’Alliance (arctique et baltique). Ils partagent aussi en commun d’avoir une vision de la stabilité à la fois en termes militaires que de développement, le sens de l’intervention pouvant ne pas se traduire uniquement par une intervention militaire ; mais ne répugnent pas (pour la plupart) à l’engagement armé. Enfin, ils ne sont pas exclusivement tournés exclusivement vers l’Est, ayant un tropisme affirmé pour la stabilité au Moyen-Orient ou en Afrique.
Pourquoi une nouvelle force ?
Le ministre danois de la Défense, Claus Hjort Frederiksen, l’a assez bien rappelé lors de la signature : il faut avoir la « capacité de prendre des décisions rapides et d’agir dans un monde imprévisible » entre des pays « qui défendent la liberté, la paix et la démocratie ». Ce qui justifie cette force est à la fois « la situation au Moyen-Orient et l’action de la Russie sur la scène internationale qui ont rendu le monde et notre voisinage plus incertains ».
Quel est le champ d’action affiché de cette force ?
La force aura comme objectif de « répondre plus rapidement aux conflits émergents ou aux situations de crise, qu’il s’agisse d’efforts d’évacuation, d’aide humanitaire, de renforcement des capacités ou de déploiement dans des actions de combat réelles ».
Un air de ressemblance avec l’EI2 à la française ?
Sans conteste. Même si les deux projets ne sont pas comparables, le champ d’action de la JEF recoupe assez largement celui de l’initiative européenne d’intervention impulsée par les Français (EIE ou EI2). Elle regroupe d’ailleurs trois des pays de l’initiative française (Danemark, Pays-Bas et, surtout, Royaume-Uni). Et les moyens envisagés (formation, exercices conjoints …) qui garantissent une capacité d’intervention pour réagir aux crises, semblent assez semblables. L’initiative française se distingue cependant par plusieurs aspects : une réflexion doctrinaire qui semble plus importante, un noyau dur qui est double (franco-allemand) au lieu d’être unique (britannique), une dominante européenne là où la JEF semble davantage tournée vers l’OTAN.
Quelques questions à se poser ?
Cette force va-t-elle doublonner avec d’autres ?
Entre nouvelles forces, nouveaux fora et nouveaux projets, le nombre de structures, projets, ou dispositifs européens visant plus ou moins à la même finalité : être en capacité de réagir rapidement. Outre la NRF de l’OTAN et les battlegroups de l’UE, dont c’est l’objectif primaire (mais qui n’ont jamais servi l’un comme l’autre), on retrouve, en effet, la brigade franco-allemande, et l’Eurocorps, l’initiative européenne d’intervention et la JEF, sans compter le projet de force expéditionnaire franco-britannique (Combined Joint Expeditionary Force ou CJEF), qui participent de la même approche.
Ce qui pose certaines questions, pratiques comme politiques. En cas d’urgence, qui part, quand, comment ? Dans quel ‘panier’ les pays qui participent à plusieurs initiatives vont-ils mettre leur poids ? Cela ne va-t-il pas se neutraliser ? N’y-a-t-il pas moyen de rationaliser, un peu, ces dispositifs, par exemple en faisant prendre le tour d’astreinte des deux dispositifs euro-atlantique et européen par ces groupes préconstitués ? Ces dispositifs sont-ils liés à une volonté d’imposer un calendrier national ou à une réelle volonté d’organiser une capacité de réaction ? Comment survivront-ils à la volonté politique d’un moment ou d’une personne ?
(Nicolas Gros-Verheyde)
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(B2) L’intervention de Donald Trump jeudi (12 juillet) lors du sommet de l’OTAN semble davantage due à une blessure d’amour propre… comme à une erreur de jugement de certains dirigeants de l’Alliance
Tout le monde s’attendait à une sortie de Trump lors du sommet de l’OTAN. Tout le monde la redoutait, y compris dans les rangs américains. Elle aura bien eu lieu, mais au-delà de ce qui pouvait être attendu… tout simplement par une légère erreur d’appréciation, volontaire ou non (l’histoire le dira)
Le président américain l’avait dit urbi et orbi avant le sommet et durant le premier jour de celui-ci (mercredi 11 juillet) : pas question de sortir du sommet sans obtenir un clair engagement de ses alliés, en particulier de l’Allemagne à dépenser plus. Les tweets, moyen préféré de communication du leader américain, l’ont annoncé (lire : Sommet de l’OTAN : Trump, ses diatribes, ses tweets (V3). La solide admonestation au secrétaire général de l’Alliance le matin même en ouverture du sommet (une véritable remontée de bretelles) l’a confirmé.
Une erreur de confiance ou une volonté d’aller au clash
Lors de la première séance de travail, consacrée à cette question du partage du fardeau, Donald Trump a cependant paru plus sage, plus évasif dans sa phraséologie. Quelques mots sinon convenus du moins largement attendus et pas de menaces ou de critique outrancière. Chacun se pensait donc à l’abri d’une nouvelle ‘trumpitude’. Erreur funeste. L’optimisme qui prévalait après le dîner et jusqu’au petit matin du déjeuner s’est vite évanoui. Car les séances du jeudi ont été rudes (lire : Trump secoue l’Alliance. Une fêlure sérieuse, mais la cassure est évitée).
Les quatre motifs de la rage de Trump
1. Ce qui est écrit est écrit, ce qui est dit ne compte pas
Les dirigeants de l’Alliance et des pays membres ont tout d’abord feint d’ignorer son avertissement en se réfugiant dans une dialectique de « ce qui est important ne sont pas les mots mais ce qui est écrit dans la déclaration et accepté par tous, y compris les Américains » ont commis, en fait, une certaine erreur de jugement (*).
2. Le manque de respect au ‘boss’
Sur le fond, ils n’avaient pas tort de dire que les propos de Donald Trump étaient une lubie ou une hérésie. On ne peut pas vraiment être lucide et accepter un objectif de 4% même à terme. Dans la realpolitik de l’Alliance où les États-Unis ont à la fois le leadership et sont le principal ‘actionnaire’ de l’organisation, cela reste difficile à soutenir. Dans toute entreprise, quand le grand patron a une lubie, on ne peut pas faire comme si de rien n’était. (Et Donald Trump se perçoit avant tout comme un grand patron et le véritable patron de l’Alliance).
3. L’hommage implicite à Obama
Le fait ainsi de se référer sans cesse au sommet du pays de Galles de septembre 2014 a été perçu comme une véritable provocation par Donald Trump. C’était, en fait, un hommage implicite à l’action … de son prédécesseur, Barack Obama (présent en 2014). Une idée que l’hôte actuel de la Maison blanche veut bannir de son discours. Une bonne partie de sa politique étant orientée à inverser le cours des décisions de son prédécesseur.
4. Un spin mortifère
De même, la publication de la déclaration du sommet, soigneusement préparée par avance, qui ne fait donc aucune mention, même indirecte des propositions de l’Américain, et surtout le spin mené par les officiels (français, allemand, espagnol, belge…) (1) et donc les propos repris par les médias, n’ont fait que rajouter du sel sur la plaie.
La mission ‘RESCO’ de Stoltenberg
La remise à plat par le secrétaire général de l’Alliance, le Norvégien Jens Stoltenberg, lors de la conférence de presse finale, tenue après celle du dirigeant américain, rendant hommage à de nombreuses reprises à l’action de Donald Trump et prenant comme point de remontée de défense, son arrivée, tenait vraiment de l’opération ‘RESCO’ (la REcherche et Sauvetage de COmbat d’un pilote abattu derrière les lignes). Elle a permis de redresser la barre… Le lunatique Donald était aux anges, tout devenait merveilleux. Mais un peu tard, le mal était fait.
Un coup au moral
La confiance inébranlable dans la solidarité transatlantique, dans la fiabilité américaine est aujourd’hui lézardée. L’Alliance a pris un coup au moral. Et personne ne semble prêt à réitérer l’expérience tout de suite. Comme l’a confié un diplomate euro-atlantique à B2, si on peut s’éviter un nouveau sommet comme celui-là, on le fera. Sous entendu pas question d’organiser un sommet avec le président Trump. Pas de sommet de l’OTAN avant 2021 (si Trump est battu) ou 2025 (s’il est réélu).
(Nicolas Gros-Verheyde)
(*) Sauf à supposer — le machiavélisme étant consubstantiel à la politique — que la sortie de Donald Trump arrangeait bien certains dirigeants au sein de l’Alliance (suivez mon regard…) qui ont parfois des vues opposées. D’un coté, ceux qui estiment que la machine otanienne devrait être un plus opérationnelle, moins bureaucratique, et que certains pays devraient faire un effort plus notable à faire en matière de défense… De l’autre, les pays qui partagent avec Trump une certaine philosophie du populisme et du coup de mention.
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