Entamée depuis janvier 2020, cette opération, qui concerne au total 202 wagons-citernes, consiste à une révision générale des citernes et des différents organes de remorquage, ainsi qu'à la reprise du revêtement, de la calligraphie et autres indications utiles.
A ce jour, 63 wagons-citernes ont déjà été traités et remis en service par les équipes de SITARAIL. L'objectif final de l'opération, selon l'entreprise, est de garantir la disponibilité du matériel nécessaire pour le ravitaillement du Burkina Faso.
Cbs L'iconoclaste, écrivain chroniqueur, décrypte à travers les lignes qui suivent le discours prononcé par le ministre d'Etat Bassolma Bazié à la tribune de l'ONU le 23 septembre 2023. Ce discours, il le juge globalement maîtrisé avec une gestuelle qui sied au contexte, une tonalité ironique, pathétique et ascendante, un style décomplexé et iconoclaste au parfum du discours de Sankara de 1984 à la même tribune.
Comme c'est la tradition, la grand'messe des chefs d'Etat s'est tenue cette année, du 19 au 26 septembre 2023 à l'ONU où les présidents se sont succédé au pupitre pour donner leur lecture sur la marche du monde. Pour le cas spécifique du Burkina Faso, c'est à Bassolma Bazié, ministre de la Fonction publique, qu'il a été échu la charge de représenter le président Ibrahim Traoré au pupitre. Après le grand oral qui a défrayé la chronique sur les réseaux sociaux, il convient de relever qu'en termes d'analyse, le discours du Burkina a été essentiellement axé sur la dénonciation des politiques occidentales et des errements des organisations, le procès de la France et l'affirmation de la souveraineté du Burkina.
En ce qui concerne le premier point, c'est avec emphase et de façon non exhaustive que la dénonciation a été faite. Ainsi, la responsabilité de la communauté internationale à travers ses organisations (ONU, Union africaine) dans la chienlit créée en Lybie et le refus fait au Niger quant au droit d'accès au siège des Nations Unies sont fustigés sans ambages. « Le Burkina Faso condamne fermement cette manœuvre sordide », clame Bassolma. Puis, c'est la politique de deux poids deux mesures des puissances occidentales qui est passée au crible à travers le qualificatif de « patriotes » conféré aux volontaires ukrainiens engagés dans la guerre russo-ukrainienne alors que ceux du Burkina sont traités de « milices » dans le cadre de la lutte antiterroriste.
A cela s'ajoute la même politique de la CEDEAO plus prompte à mobiliser en 2 mois, « 2 milliards de F CFA » dans son projet d'attaquer le Niger pour réinstaller au pouvoir le président déchu Bazoum alors que dans le cadre du G5 Sahel, elle n'a pu mobiliser que « 25 millions de dollars » pendant des années. La suite de la litanie des dénonciations est marquée par le blocage par les puissances occidentales des moyens de défense commandés par le Burkina pour sécuriser le territoire national. « Vous parlez de défense des droits humains, je vous invite donc à nous livrer incessamment nos armes pour la défense et la protection de nos populations meurtries », peste l'orateur.
S'agissant du 2e point, il est en lien direct avec le premier et constitue une suite logique de ce dernier à travers laquelle la puissance coloniale est publiquement déshabillée. Son rôle joué dans la crise libyenne, sa réticence à quitter le Sahel quand on lui demande « de déguerpir militairement », son rôle après le coup d'Etat de septembre 2022 pour imposer des larbins à la tête du Burkina, etc., sont passés au peigne fin. Véritable procès public où le président Macron a lui-même droit à la barre, à un cours d'histoire à travers la saignée humaine africaine qui a construit la gloire de la France. Sans oublier la découverte des « accords secrets avec la France » passés publiquement en revue au risque de hérisser le coq gaulois.
Ces deux points ont occupé environ 90% du discours prononcé et traduisent l'obsession née du contexte sous-régional avec laquelle le Burkina s'est rendu à la tribune de l'ONU. Et en matière de compréhension d'un discours, connaître le contexte dans lequel il a été écrit et prononcé est très capital. C'est pourquoi, au regard de la trajectoire politique empruntée par le Burkina depuis le putsch de Traoré et les rapports tendus entre le pays et certains de ses partenaires, il n'est pas étonnant que ce soit avec une telle posture de révolté, de nègre-marron obsédé par les défis du moment que le Burkina s'est rendu à l'ONU.
Le nombre de fois illimité avec lequel le mot « France » et des chiffres relatifs à la dette de sang ont été employés dans le discours, est révélateur à lui seul du sentiment de dégoût que suscite l'Hexagone auprès des autorités burkinabè. Cette posture qui confère au discours un caractère objectif et subjectif, n'est pas anodine. Bassolma et les siens savent bien que la jeunesse africaine et en particulier burkinabè est sensible à ce style à la Sankara auquel elle a été biberonnée et sur les traces duquel ils dirigent le Burkina.
Et ce n'est pas le fait du hasard si Bassolma « lance un appel vibrant et solennel à tous les peuples d'Afrique à se mobiliser dans la fraternité et solidarité africaine ». Cette posture jointe à cet appel et le nombre de fois incalculable avec lequel les mots « peuple », « patrie », « patriote », « populations », etc. ont été employés, procèdent d'une volonté de s'attirer la sympathie de l'opinion à la fois nationale et internationale pour une bouffée d'oxygène au moment où des « tentatives de coups d'Etat sont en élaboration » contre la transition. Une obsession et posture tout à fait légitimes mais qui frisent la radicalité qui commande le Burkina à s'assumer.
Un discours dont la prédominance a été marquée par des accents diatribiques
Ainsi, le 3e point relatif à l'affirmation de la souveraineté du pays s'inscrit en droite ligne de la posture sus-citée. Cette affirmation se dégage de l'expression du refus de la docilité chère à tout nègre-marron. « … nous indiquer des partenaires à fréquenter et des conduites à tenir. Nous disons non », « Le Burkina Faso liera de façon souveraine ses partenariats avec qui il veut », voilà les passages du discours qui attestent de la volonté du pays de s'affranchir du joug des puissances impérialistes. Participe aussi de cette affirmation, la dénonciation « des chaînes d'aliénation économique, sécuritaire et socioculturelles » dont les Burkinabè sont eux-mêmes coupables et à propos desquelles le discours ne dit pas suffisamment comment en sortir.
Même si un clin d'œil fut furtivement fait à l'Alliance des Etats du Sahel, à l'Initiative d'Accra et au Plan d'action pour la stabilisation et le développement, on peut tout de même déplorer le fait que la part belle n'ait pas été suffisamment faite au chapitre relatif aux actions entreprises sur le plan national dans le sens de l'opérationnalisation de cette souveraineté. Quoi de plus normal dans un discours dont la prédominance a été marquée par des accents diatribiques à l'endroit des puissances occidentales. De ce constat, il se dégage un véritable déséquilibre dans le traitement des points cités.
Pour terminer, l'exercice du discours a été globalement maîtrisé avec une gestuelle qui sied au contexte, une tonalité ironique, pathétique et ascendante, un style décomplexé et iconoclaste au parfum du discours de Sankara de 1984 à la même tribune ; le tout dans un discours ampoulé à la fois direct et rapporté. « Ils ont négocié le maintien des relations afin que le capitaine Ibrahim Traoré mette en œuvre ce qu'ils décideront… L'ayant aussi refusé au nom de… ».
Ce passage du discours au style rapporté procède d'une volonté de mettre en exergue de façon emphatique la bravoure du jeune capitaine à la tête de l'Etat. Enfin, comme tout discours, celui prononcé par Bassolma a sa part de subjectivité, d'objectivité et de subjectivité objectivante.
Cbs L'iconoclaste
Ecrivain chroniqueur
La ministre de la solidarité, de l'action humanitaire, de la réconciliation nationale, du genre et de la famille, Nandy Somé/Diallo, a lancé le projet « 1000 métiers à tisser au profit des femmes déplacées internes des régions à forte concentration de PDI au Burkina Faso ». C'était ce mardi 26 septembre 2023 à Ouahigouya, dans la région du Nord.
Le Burkina Faso est en proie au terrorisme depuis quelques années. Une situation sécuritaire difficile qui a causé un déplacement important des populations de plusieurs localités du pays. Ces déplacés internes, bien souvent, comptent sur la solidarité des populations hôtes et du gouvernement.
Convaincu qu'il est nécessaire de rendre ces déplacés internes, notamment les femmes, plus résilientes, le ministère de la Solidarité nationale et de l'action humanitaire a initié le projet « 1000 métiers à tisser au profit des femmes déplacées internes des régions à forte concentration de PDI au Burkina Faso ».
D'un coût global de 721 740 000 FCFA, ce projet est mis en œuvre avec l'appui financier de la coopération japonaise à hauteur de 646 749 240 FCFA. Il vise à équiper et à renforcer les capacités techniques des femmes et jeunes filles déplacées internes en tissage de pagnes, en maintenance des technologies de tissage et à les doter en fonds de roulement pour leur installation. Grâce à ce projet, le ministère de la Solidarité et de l'action humanitaire souhaite contribuer à l'autonomisation économique des femmes et des jeunes filles déplacées internes de dix régions à forte concentration de personnes déplacées internes au Burkina Faso que sont le Sahel, le Centre-nord, le Nord, l'Est, la Boucle du Mouhoun, le Centre-est, le Plateau central, le Sud-ouest, les Hauts Bassins et le Centre.
Et ce, afin de renforcer leur résilience et qu'elles contribuent au développement socio-économique du pays, surtout qu'à en croire la ministre, les femmes et les jeunes filles constituent à elles seules, plus de 29℅ des déplacés internes. Elle précise par ailleurs que le projet ne s'adresse pas qu'aux femmes et filles déplacées internes, mais également aux populations hôtes vulnérables qui accueillent chez elles les déplacées.
Un projet salué à sa juste valeur par les bénéficiaires
Mariam Mandé, prenant la parole au nom des bénéficiaires, a remercié le ministère pour ce projet qui leur permettra d'être financièrement autonomes et leur permettra d'abandonner la mendicité et de quitter la situation de vulnérabilité dans laquelle elles se trouvent.
« Nous les femmes, sommes très heureuses pour ce projet. Avant, nous mendions, mais à partir d'aujourd'hui, c'est fini. Nous remercions le ministère de la Solidarité pour ce projet qui va nous permettre de nous prendre en charge ainsi que nos familles », a déclaré la représentante des bénéficiaires.
Le président de la délégation spéciale de la commune de Ouahigouya, Botetessan Bonou, a lui également exprimé sa reconnaissance aux plus hautes autorités du pays qui ont permis que ce projet voit le jour pour le plus grand bonheur des déplacées internes et des populations hôtes. Il a souligné qu'à la date du 31 mars 2023, selon les statistiques du SP/CONASUR, la région du Nord comptait 256 060 déplacés internes et la seule commune de Ouahigouya en comptait 147 134. Ce projet revêt donc un intérêt particulier pour la région du Nord.
Après le lancement officiel du projet, la ministre a eu l'occasion de visiter le site de formation des femmes au sein de la Maison de la femme de Ouahigouya. Comme dans les autres régions, elles seront formées en teinture, en tissage, en commerce digital et microfinance. À l'issue de la formation, elles seront organisées en coopératives simplifiées pour leur mise en réseau et bénéficieront d'une dotation en matériel de tissage, de fonds de roulement et de subventions pour prendre part aux foires nationales, régionales et internationales.
Mme Nandy Somé/Diallo a tenu à rappeler aux bénéficiaires que malgré la rareté des ressources due à la situation difficile que traverse le pays, le gouvernement a tenu à financer ce projet pour faciliter le relèvement économique des femmes et filles. Elle exhorte donc les femmes à être assidues à la formation et à faire bon usage du matériel qui leur sera octroyé à la fin de leur formation.
La ministre a également visité le site de production de compost de l'Association de développement durable des femmes déplacées internes, réfugiées et hôtes du Yatenga. Une activité rentable qui permet à la centaine de femmes membres de l'association de se prendre en charge, mais qui n'est pas sans difficultés. Elles ont donc fait part de leurs doléances à la ministre qui a promis de les examiner et d'y trouver des solutions.
Justine Bonkoungou
Lefaso.net
Les nouveaux membres du comité de Bassin de l'Agence de l'eau du Nakanbé ont été installés ce mardi 26 septembre 2023 à la Chambre de commerce, d'industrie et de l'artisanat du Plateau central.
Ils sont en tout 45 membres, à raison de quinze membres par collège, qui ont été installés. Ils auront la charge de veiller à la bonne santé d'au moins 800 barrages et retenues d'eau, selon le gouverneur du Plateau central, Sy Assétou Barry. D'après elle, les membres du comité installés sont désormais les potentiels gardes des ressources en eau. « Autour de la ressource eau, vous avez une multitude d'acteurs qui interviennent. Cependant, nous avons pu constater que de plus en plus, il y a des dégradations des ressources en eau et il est important que l'on puisse préserver ces ressources pour le bonheur des générations actuelles. C'est conscient de tous ces défis que le gouvernement a décidé de s'engager dans une démarche de gestion intégrée des ressources en eau », a-t-elle expliqué.
Les trois collèges du comité de Bassin sont, détaille le gouverneur du Plateau central, le collège des représentants de l'Etat, le collège des représentants des collectivités territoriales et le collège des représentants des différentes catégories d'usagers de l'eau.
Pour le directeur général de l'Agence de l'eau du Nakanbé David Kam, l'agence contribue à la libération des berges. « Quand les gens sont au niveau des berges et utilisent des produits toxiques, cela amène la pollution des ressources en eau. Quand vous prenez le comité de bassin qui vient d'installer ses nouveaux membres, il y a des usagers qui font partie pour contribuer à sensibiliser leurs membres. Le comité de bassin est composé de trois collèges parmi lesquels le collège des usagers qui concerne tous ceux qui travaillent dans le domaine agricole, piscicole, qui utilisent l'eau et qui sont des relais pour permettre à l'Agence de l'eau de pouvoir atteindre ses missions essentielles. Comme vous le savez, cet espace a plus de 800 ressources en eau. Quand nous prenons cette zone, nous avons le barrage de Ziga qui approvisionne à 80% la ville de Ouagadougou et cela crée des difficultés s'il y a la pollution », a indiqué David Kam.
Carine Daramkoum
Salimatou Tianabou (stagiaire)
Lefaso.net
Ouagadougou abrite, ce mardi 26 septembre 2023, une rencontre de haut-niveau de suivi du projet transfrontalier Burkina-Côte d'Ivoire intitulé « Renforcer la gouvernance des zones frontalières pour consolider la cohésion sociale et prévenir les conflits ». Organisée par le Programme des nations unies pour le développement (PNUD) et le Fonds des nations unies pour l'enfance (UNICEF), cette réunion vise, entre autres, à apprécier la mise en œuvre du projet, à tirer les leçons, à porter le plaidoyer pour son extension et à formuler des recommandations sur les préoccupations des populations.
« Nos espaces frontaliers sont aujourd'hui confrontés à de nombreux enjeux et défis liés notamment à la sécurisation des frontières et des espaces frontaliers, à l'accès aux services sociaux de base et au développement des espaces transfrontaliers », a déclaré Salimata Dabal, secrétaire permanente de la Commission nationale des frontières (CNF), représentant le ministre en charge de l'administration territoriale, Émile Zerbo, à l'ouverture de la réunion. Cette situation a conduit le PNUD et l'UNICEF à lancer en juillet 2022, le projet « Renforcer la gouvernance des zones frontalières pour consolider la cohésion sociale et prévenir les conflits ».
Renforcer la cohésion sociale et prévenir les menaces
Financé par le Fonds pour la consolidation de la paix des nations unies (PBF), à 4 millions de dollars US (plus de 2,6 milliards FCFA), le projet transfrontalier Burkina-Côte d'Ivoire vise à réduire la vulnérabilité des populations des zones frontalières entre le Burkina Faso et la République de Côte d'Ivoire en vue de renforcer la cohésion sociale, lutter contre l'insécurité, les déplacements involontaires de populations et prévenir les menaces liées à l'influence accrue des groupes armés.
Quatorze mois après le lancement officiel dudit projet dans le village de la Léraba en République de Côte d'Ivoire, les acteurs se sont donné rendez-vous à Ouagadougou pour le bilan à mi-parcours. Selon la secrétaire permanente de la Commission nationale des frontières, Salimata Dabal, « ce projet contribue au renforcement des liens de coopération, de solidarité et de fraternité, gage d'un espace transfrontalier où règnent la paix et la cohésion sociale ».
15 600 bénéficiaires directs touchés au Burkina Faso
Dans son discours, Mariana Stirbu, représentante adjointe, UNICEF Côte d'Ivoire, a indiqué que le projet en Côte d'Ivoire couvre les régions du Bounkani et du Tchologo avec plus de 20 000 personnes ayant bénéficié des interventions ciblées dans les deux régions. Et au Burkina Faso, il couvre quatre communes que sont Niangoloko et Niankorodougou dans la région des Cascades et Kampti et Boussoukoula dans la région du Sud-ouest. Au Burkina, il a touché près de 15 600 bénéficiaires directs, y compris les populations hôtes et les PDI, dont 40% de femmes.
Renforcement des capacités des forces de défense et de sécurité
Elle s'est réjouie des résultats engrangés au Burkina Faso. Il s'agit, entre autres, des travaux d'infrastructures avec des installations solaires réalisées au profit des FDS des quatre communes cibles du projet, le renforcement des capacités opérationnelles des postes frontières des communes cibles à travers la fourniture de matériel informatique, de mobilier ainsi que de motos.
Il y a eu également la construction de six points d'eau (et deux autres sont en cours de finition) permettant ainsi de réduire la distance à parcourir et le temps d'attente pour les femmes des localités cibles (Salentene, Nerfindougou, Bodana, Kpapira, Bonkoulou-Torkaoun, Sikati).
Plus de 800 enfants ont bénéficié d'un accompagnement social personnalisé et les jeunes engagés ont été mobilisés pour la cohésion sociale dans les villages à travers des clubs de jeunes ambassadeurs pour la paix.
Défis liés à la prise en charge des réfugiés
A en croire la représentante adjointe, UNICEF Côte d'Ivoire, le projet doit faire face à de nouveaux défis générés par l'évolution du contexte sécuritaire, aussi bien en Côte d'Ivoire qu'au Burkina-Faso. Il s'agit, selon elle, de la prise en charge des réfugiés, de la gestion du bétail des réfugiés, de la gestion des ressources naturelles (orpaillage, parcs et réserves), de la criminalité transnationale et de la prolifération et la circulation illicite des armes.
Elle a plaidé auprès du Fonds pour la consolidation de la paix des nations unies pour une extension du coût du projet pour parachever et consolider les acquis, mais aussi aplanir les insuffisances.
Mettre l'accent sur les infrastructures sociales de base
Selon Salimata Dabal, les acteurs de mise en œuvre du projet sont à féliciter. « Il a fallu faire du « faire-faire » à travers des ONG et c'est une très bonne chose. Ce sont des acteurs sur place qui ont mis en œuvre ce projet », a-t-elle souligné.
Pour la reconduite du projet, elle a souhaité qu'un accent soit mis sur les services sociaux de base et que les services en charge de la gestion des frontières des deux pays puissent cibler des projets transfrontaliers qui puissent profiter aussi bien aux populations du côté de la Côte d'Ivoire que du Burkina Faso.
Pour une mutualisation des ressources
Le directeur des affaires générales au ministère de la Sécurité intérieure ivoirienne, Berthé Bouabari, a indiqué qu'au regard des défis à relever, de la pluralité des domaines à adresser et de la multiplicité des acteurs, il est nécessaire de créer une synergie et de mutualiser les ressources en impliquant à tous les niveaux du projet des parties prenantes.
« Cette implication exige la prise en compte des structures en charge des frontières, de la conception des projets aux activités de suivi-évaluation en passant par la mise en œuvre », a-t-il indiqué avant de laisser entendre que les acquis du projet seront renforcés et reversés lors de la mise en œuvre de la politique nationale de gestion intégrée des frontières en cours d'adoption par le gouvernement ivoirien.
Fredo Bassolé
Lefaso.net
L'ONG Save The Children a procédé le mardi 26 septembre 2023 à Bobo-Dioulasso, à la clôture de l'atelier portant sur le projet "Mon Corps. Ma Décision. Mes Droits : Réduire les mariages d'enfants précoces et forcés (MEPF) en Sierra Leone et au Burkina Faso".
L'atelier a pour objectif de faire un bilan de la mise en œuvre du projet débuté en 2020 et qui a pris fin en 2023. Les principaux résultats du projet ont aussi été présentés, de même que ses principaux succès et limites ; les principaux défis qui ont marqué la mise en œuvre du projet ; les effets induits par le programme dans les deux régions d'intervention…
Le projet MEPF en Sierra Léone et au Burkina Faso a été mis en œuvre par Save the Children et ses partenaires MAIA et Munyu dans les régions des Hauts-Bassins et des Cascades.
Ce programme, financé par Affaires mondiales Canada à plus de cinq milliards de francs CFA, a pour objectif de renforcer la capacité des adolescentes à déterminer leur propre avenir et à exercer leurs droits humains égaux, notamment en ce qui concerne le mariage et la grossesse en Sierra Leone et au Burkina Faso.
Le projet vise par ailleurs à accroître le pouvoir de décision des adolescentes, y compris les plus marginalisées, en matière de mariage et de grossesse ; améliorer l'environnement social pour que les adolescentes, y compris les plus marginalisées, puissent prendre leurs propres décisions en matière de mariage et de grossesse ; et renforcer l'environnement institutionnel pour accélérer l'action sur l'égalité des sexes.
Au terme du programme, il s'agit, pour les acteurs de mise en œuvre et leurs partenaires, de faire un bilan des principales réalisations, d'apprécier les effets induits par l'action, d'où la tenue du présent atelier.
Joanie Portelance-Galarneau, représentant l'ambassade du Canada, a exprimé sa satisfaction sur le projet qui a permis de nourrir une collaboration fructueuse entre Save The Children, les ministères concernés et tous les autres partenaires impliqués qui ont créé un environnement favorable au changement. Elle cite en exemple les 30 espaces sûrs qui ont été mis en place dans la région des Cascades et des Hauts-Bassins pour que les filles et les garçons puissent participer à des programmes sur les compétences de vie, les normes de genre et la santé sexuelle et reproductive avec des intervenants formés.
Les résultats du projet bâti sur trois piliers, se présentent comme suit, selon Serge Andriamandimby, représentant de Save The Children. Les activités du pilier 1 « Accroître le pouvoir de décision des adolescentes, y compris les plus marginalisées, en matière de mariage et de grossesses », ont permis d'accroître le pouvoir de décision des adolescentes en matière de mariage et de grossesse. Il a également contribué à renforcer la participation des enfants, particulièrement des filles et adolescentes, à la promotion de leurs droits à travers diverses activités de plaidoyers et de sensibilisation.
Le pilier 2 intitulé « Améliorer l'environnement social pour que les adolescentes, y compris les plus marginalisées, puissent prendre leurs propres décisions en matière de mariage et de grossesse » a pour sa part permis le changement de mentalités et de comportements au sein des communautés.
Enfin, le pilier 3, « Renforcer l'environnement institutionnel pour accélérer l'action sur l'égalité des sexes et la prévention du mariage d'enfant précoce et forcé » qui s'est déroulé sur la base d'activités de plaidoyers conduites par les enfants bénéficiaires du projet a permis à ces derniers de s'adresser aux autorités régionales.
Serge Andriamandimby souligne que malgré ces résultats engrangés par le projet, la situation des enfants et adolescents du Burkina Faso demeure préoccupante aussi bien en matière de santé, d'éducation et de leur participation à l'amélioration de leurs droits. « C'est ensemble que nous parviendrons à l'amélioration du bien-être des adolescents, notamment en santé sexuelle et reproductive, et en les protégeant contre toutes les formes de violences dont ils sont victimes, y compris le mariage précoce et forcé des enfants », dit-il.
Kadisso Kindo, 16 ans, représentante des bénéficiaires, a pour sa part remercié les initiateurs du projet au regard de son impact positif. « Grâce aux enseignements reçus et aux formations dispensées à nos communautés pour renforcer la sensibilisation, nous avons pu grandir en tant qu'individus et en tant que collectivité », explique-t-elle.
Le projet a permis, selon Armande Sanou, chargée du projet, de renforcer les connaissances de plus de 12 000 adolescents, filles et garçons dans les 30 espaces sûrs, et plus de 1 500 acteurs communautaires dont 150 leaders coutumiers et religieux. Il y a eu également 60 membres de la communauté formés et identifiés comme des champions d'égalité et de genre, 600 groupes communautaires de femmes et de filles qui ont mené des activités de sensibilisation au sein de leurs communautés à l'endroit des parents, de la communauté entière.
Haoua Touré
Lefaso.net
Mory Sanou est enseignant d'éducation physique de formation (EPS) à la retraite. Il est bien connu dans le milieu du sport pour avoir occupé successivement les postes de directeur technique national à la Fédération burkinabè de football (FBF), directeur de cours au comité national olympique, directeur général des sports et plus de vingt ans enseignant à l'INJEPS actuel l'ISSDH. A la retraite depuis 2019, M. Sanou, s'est lancé dans l'écriture. Il a sur le marché deux œuvres qui sont : « Le sport et le développement : réseaux et institutions » et « Le sport et le développement : le rôle modèle de l'école ». Dans cet entretien qu'il a bien voulu nous accorder, il revient sur le contenu de ces livres, les motivations qui l'ont conduit à les sortir, entre autres. Lisez-plutôt !
Lefaso.net : Vous êtes à la retraite depuis 2019. Qu'est-ce qui vous occupe présentement ?
Mory Sanou : Ce qui m'occupe maintenant, c'est la vie de famille. Je m'intéresse aussi à l'économie numérique notamment au marketing de relation. Je poursuis aussi ma passion qui est le sport. Je suis également consultant en appui conseil dans des organisations de jeune et dans des ONG de la place.
Lefaso.net : Vous vous êtes également lancés dans l'écriture. Combien d'œuvres avez-vous sorties ?
M. S : J'ai deux livres déjà édités et plusieurs manuscrits. Je n'ai pas encore décidé de les publier. Le premier c'est « Sport et développement : réseaux et institutions ». Le deuxième c'est « Sport et développement : le rôle modèle de l'école ». Le premier livre est beaucoup plus technique. Il démontre comment le sport peut être organisé depuis les quartiers jusqu'au niveau de l'élite national comme international. Dans ce livre, je donne deux exemples d'organisations et de décentralisation de structures, notamment la Fédération burkinabè de football (FBF), qui s'occupe d'un sport beaucoup plus populaire et connu par tous. Comment on peut l'organiser jusque dans les quartiers, les villages pour qu'il y ait un lien pour une bonne circulation des ressources humaines, du bas vers le haut et des ressources financières du haut vers le bas de façon consciente ?
Ces exemples sont donnés pour démontrer comment les gens peuvent s'organiser, une fois qu'ils ont lu l'œuvre, mettre en place des structures sportives de proximité, opérationnelles.
Je donne par exemple un modèle de jeu qui inculque des valeurs sociales qui sont en train de se perdre aujourd'hui. Les enfants jouent plusieurs matchs tout en changeant des partenaires. Ils peuvent être adversaires au premier match, partenaire au deuxième match ainsi de suite. Donc, personne ne choisit son partenaire ou son adversaire. Cela est déterminé par une fiche. Cela correspond à ce que nous vivons dans la vie pratique. Parce que dans la vie pratique, personne ne choisit ses parents, ses enfants, ses voisins et ses collègues de service. Mais vous devez collaborer ensemble pour atteindre des résultats. Si nos enfants, dès le bas âge, pratiquent ce jeu, cela va leur inculquer des valeurs qui vont rester définitivement.
Si dans toutes les écoles du Burkina Faso cela est appliqué, on a de fortes chances de donner de vraies valeurs aux enfants pour l'avenir de la communauté. Dans le deuxième aspect de ce livre, je parle des conditions qui peuvent permettre le développement communautaire. Aujourd'hui, nous vivons une crise sociale marquée par l'insécurité et tout ce qui va avec. Si on recherche les causes de ces crises-là, il y a certains facteurs qui les favorisent, notamment les facteurs religieux, les facteurs politiques. Il est important que les gens aient une compréhension juste des concepts, alors chacun pourra se positionner et agir de façon efficace et profitable pour tous. Les gens aiment dire qu'ils sont apolitiques ou non religieux. Pourtant, la politique est une notion neutre qui s'applique à tous les secteurs de développement. En effet il y a la politique agricole, la politique sportive, etc. En fait, la politique, c'est se fixer des objectifs et réunir les moyens, les stratégies pour les atteindre ; ainsi que les mesures d'évaluation.
Le problème c'est ce qu'on nous a amené à considérer comme politique ; notamment la démocratie avec les partis et la conquête du pouvoir. C'est là le souci. Dans ce système donc, les citoyens donnent le droit de gérer leurs biens matériels, financiers et moraux à d'autres citoyens ; ceux-ci voyant l'immensité du patrimoine à gérer, les cachent aux populations qui les leurs ont confié. C'est un jeu de cache-cache qui se passe autour des biens de la population, entre les différents partisans organisés généralement en deux blocs : les tenants du pouvoir et leurs opposants en face ; avec les syndicats qui perturbent le jeu. Le peuple qui fait la politique réelle (agricole, économique etc.), est privé de la gestion effective de ses moyens et ressources.
Lefaso.net : De quoi parle le deuxième livre intitulé : « Sport et développement : le rôle modèle de l'école » ?
M. S : Pour ce qui concerne le deuxième livre, il parle du sport et développement avec le rôle modèle de l'école. Ici, j'explique que l'école est l'incubateur du développement communautaire. Tout passe par l'école étant donné qu'il est le lieu par excellence d'apprentissage. En plus, il faut comprendre que la notion d'école s'étend à tous les aspects de la vie communautaire en tant que situation d'apprentissage. Il est envisagé ici, comment développer un secteur de développement qui est le sport, à partir de l'école, en liaison avec d'autres secteurs. Inculquer certaines valeurs aux élèves qui sont la base de la communauté ; et impliquer les populations environnantes dans la vie et la gestion de l'espace communautaire qu'est leur école. Il s'agit donc, de s'appuyer sur ce modèle-là pour transmettre les bonnes valeurs aux enfants. Toutes choses qui vont favoriser une vie communautaire plus pratique, harmonieuse et responsable.
Lefaso.net : Qu'est-ce qui vous a motivé à éditer ces livres ?
M. S : J'ai édité ces livres pour contribuer à la cohésion sociale. Faire connaitre le sport à sa juste valeur. Parce que, le sport, c'est une entreprise. Il faut que les gens comprennent que c'est une entreprise. C'est un endroit où on travail et quand on travail, on construit quelque-chose. Ensuite, c'est une école en tant que lieu de formation, d'apprentissage et de transmission de valeur et de biens. J'ai donné un exemple de transmission de valeur ci-dessus. Quand vous prenez l'enseignement, c'est le sport seul qui est appelé « éducation physique et sportive ».
On éduque les populations dès leur plus jeune âge dans la pratique du sport. Le troisième élément, le sport crée le marché, c'est l'économe. Quand il y a une activité sportive d'envergure, cela attire les gens, créant ainsi un espace de communication, de circulation de biens et services. Il s'agit de savoir organiser cela de façon efficace et régulière. Le constat est que le sport est relégué à un second rôle. Tandis que si on le prend au sérieux, non seulement c'est une entreprise, une école et un créateur de marché. Si nous revenons à l'être humain lui-même, c'est le premier capital, en terme économique. Parce que c'est lui qui produit. Le sport battit l'être humain. Quand vous voyez la plupart des sportifs, ils ont un bon physique, un bon mental. Quand vous allez dans les centres de formations, vous voyez les jeunes ont très peu de timidité. Le livre est très pratique. Nous comptons organiser des conférences à cet effet, pour inviter les gens à le mettre en pratique.
Lefaso.net : Dans un des chapitres, vous parlez de l'origine et la nature du développement de l'homme. Est-ce que vous pouvez nous en dire plus ?
M. S : Le développement, c'est porter à son niveau le plus parfait ou bien augmenter la quantité. Il peut être bon comme il peut être mauvais. Lorsqu'une maladie se développe, elle aboutit à la mort. Cela pour attirer l'attention sur le fait que tout ce qu'on appelle développement n'est pas forcément bon. Voici pourquoi malgré les avancées dans plusieurs secteurs, l'humanité s'enfonce de plus en plus dans l'insécurité et bien d'autres fléaux. L'homme est au centre du développement, il est important de savoir qui est l'homme ? D'où il vient ? Ou il va ? Dans la vie pratique, on voit plus le physique et on s'intéresse plus à cela par rapport à l'esprit qui anime le physique.
La compréhension de l'être essentiel est importante pour pouvoir agir selon cet être essentiel. Donc, il faut que l'homme comprenne qui il est et s'il se développe, qui il doit devenir. Cette méconnaissance est la cause de majorité, sinon de tous les problèmes que nous vivons aujourd'hui dans notre communauté humaine. C'est à ce niveau que tous les hommes sont égaux sans exception. Chercher à résoudre toute autre inégalité est un combat vain. La véritable lutte contre la corruption c'est résoudre ce problème d'obéissance. La bonne compréhension de cette vérité améliorerait certainement les rapports humains sur la présente terre appelée à être détruite très bientôt. Le développement actuel de l'humanité, se fait sous le contrôle de la parole de corruption initiale de Satan ; ce qui explique l'insécurité de plus en plus diversifiée. En effet, l'ignorance et le mépris de la parole de Dieu est croissante et surtout dans les milieux religieux se réclamant de Dieu ; cela n'est ignoré par personne.
Lefaso.net : Un autre aspect évoqué dans ton livre, c'est le financement du développement. Comment doit se passer le financement, de façon générale ?
M. S : Le financement du développement doit partir de chaque homme. Tous ceux qui sont concernés doivent comprendre qu'ils sont le capital de départ. Ce que les gens doivent comprendre, si vous avez 5 francs, vous avez un début de 1 million. Si la gestion de ces 5 francs est faite de façon communautaire, c'est à dire en réseaux ; elle sera rentable. Je donne un exemple : si 20 millions de Burkinabè cotisent chaque jour 5 francs cela fait combien de francs par jour qui peut être déposé dans une banque ? Les spécialistes en finance savent quels intérêts cela peut produire au bout d'un certain temps. Je parle en ce moment de bailleurs de fonds locaux. Que chaque citoyen comprenne qu'il est un bailleur de fonds. Le citoyen doit comprendre que l'Etat, c'est lui.
Il faut leur faire comprendre que le territoire national du Burkina Faso est la partie qui a été attribuée à une population que nous sommes. Ce territoire a été subdivisé en régions, en provinces, en villages et la plus petite partie de ce territoire-là, c'est la parcelle familiale. L'homme étant corps, âme et esprit, le corps physique est sa portion de terre (son état) productrice de richesse. Il est important que les populations s'organisent par quartier et voisinage pour faire face aux défis qui s'annoncent de plus en plus compliqués, avec l'appui conseil des employés de l'Etat, ceux du secteur privé et des ONG.
Lefaso.net : Vous avez également abordé la question de l'unité nationale. Le sport peut-il-aider à cela ?
M. S : Le sport naturellement rassemble les gens sans aucune distinction. Pour ce qui concerne la question de l'unité nationale, il y a trois facteurs d'unité naturels. Le premier, c'est la famille. Elle unie les gens de façon naturelle, ensuite Il y a le quartier et le troisième, c'est la profession. En consolidant ces trois facteurs on peut aller véritablement vers une unité nationale. Ceci est tributaire du système de gouvernement et du leadership communautaire. Le système mondial actuel (la démocratie) imposé à l'Afrique, l'a été pour son pillage et son maintien sous domination. Ainsi donc, quel que soit la bonne volonté des dirigeants d'origine africaine, ils ne pourront que perpétrer l'exploitation et le maintien des populations dans la précarité, s'il n'y a pas une réforme profonde, impliquant chaque citoyen. Je parle donc de leadership d'identification qui consiste à faire réfléchir et agir chaque citoyen comme leader au sommet et à la base.
Le développement communautaire pourra ainsi se faire de façon participative, en partant des petites communautés aux grandes. Organiser naturellement les populations par voisinage, pour prendre en charge leur développement par une école intégrée. Les consultations des populations, doivent suivre le même principe ; ce qui permettra d'économiser de fortes sommes déployées pour des recensements, élections et autres activités dites démocratiques. Dans le livre, je dis que les partis politiques tels que conçus ne peuvent pas faire la cohésion sociale ; les maux liés à leur existence sont éloquents à cet effet. Je propose même leurs disparitions à terme. Si on met l'accent sur les trois facteurs d'unité naturelle, une unité nationale véritable peut alors être envisagée.
Lefaso.net : Quels sont vos attentes en éditant ces livres pédagogiques ?
M. S : Mes attentes vont dans cinq directions. Les livres nous donnent des éléments et invitent les jeunes à se réunir en associations sportives de proximité, dans leurs quartiers, dans les services. Au niveau des adultes, à être des appuis conseils autour des valeurs d'unité et de cohésion. Pour ce qui concerne les autorités administratives et politiques, c'est de faciliter la formalisation des associations des jeunes et de les responsabiliser. Cela concerne également les sportifs d'élites parce qu'il y a plusieurs, après leur carrière, qui s'effacent complètement alors qu'ils sont des modèles. Leur seule présence est une source d'inspiration. La presse, parce que la communication est la clé de tout. En tant que croyant, je sais que le monde est le fruit de la communication de Dieu. Dieu n'a pas utilisé du matériel, il a parlé, il a communiqué et les choses sont venues à l'existence. La communication est donc très importante tant pour faciliter le développement et la cohésion sociale.
Lefaso.net : Combien coûte ces œuvres et où peut-on les trouver ?
M. S : Il faut dire que ces œuvres ont été éditées en Allemagne par une maison d'édition. Elles coutent chères parce qu'il faut commander pour qu'on les envoie. Donc, j'ai fait une édition locale, j'ai tenté d'imprimer ici avec mon éditeur en demandant le soutien du ministère des Sport. Cela a duré plus de deux ans avant d'aboutir plus ou moins. C'est pourquoi je n'ai pas pu produire assez pour mettre à la disposition du public. Le premier coûte 4000 FCFA et le deuxième 6000 FCFA pour ce qui est de l'édition locale. Si quelqu'un veut payer, pour le moment, il ne peut que commander en ligne.
Ce que j'ai, je préfère donner que de vendre. C'est cette décision que j'ai prise en entendant de pouvoir le produire suffisamment.
Lefaso.net : Est-ce que vous avez un dernier mot ou un appel à lancer ?
M. S : J'espère que ces livres contribueront au bon vivre-ensemble et à la cohésion sociale. L'appel, que je peux lancer, surtout dans le contexte que nous vivons, chacun doit comprendre que ce pays-là, nous l'aimons tous. Personne ne l'aime plus que l'autre. Si quelqu'un a une responsabilité, il faut dans un premier temps lui faire confiance et l'accompagner ; à moins d'avoir des preuves tangibles de sa mauvaise foi. Parce que notre problème, ce n'est pas ce que nous ne connaissons pas mais, plutôt ce que nous croyons savoir avec certitude comme étant vrai alors que c'est faux. Il faut toujours relativiser. On peut être sûr de quelque-chose alors que son fondement est faux. A cause de cela, il est bon d'avoir des cadres de dialogues, de concertations et de vérité. Ainsi ceux qui couvrent le mensonge consciemment, ceux-là seront mis à nu à terme.
Interview réalisée par Obissa Juste Mien
Lefaso.net
La Ligue sénégalaise de Football professionnel (LSFP) annonce des mesures radicales visant à éradiquer la « pratique de la sorcellerie » lors des matchs de championnat local, rapporte la presse locale.
Les rencontres de football en Afrique, qu'elles soient locales ou internationales, ont parfois ce côté ambiant de pratiques atypiques diversement appréciées par l'opinion. Ainsi, si pour certains, ces pratiques, qu'on appelle publiquement "gris gris", "sorcellerie", "maraboutage", "wack" ou encore... sont normales pour la compétition, pour d'autres citoyens, elles sont nuisibles aux acteurs. Au Sénégal, le sujet est passé à un autre niveau.
« Désormais, il n'est pas permis aux clubs d'introduire dans les stades tout objet associé à des pratiques mystiques, notamment les gris-gris et les objets mystico-religieux. Pour mieux veiller à ces interdictions, la Ligue sénégalaise a ainsi désigné des commissaires. Ces derniers sont chargés de contrôler les supporters mais également les joueurs. Les équipes reconnues coupables de ces pratiques seront soumises à des sanctions sévères », révèle SeneNews.
Selon la publication, les clubs mis en cause peuvent faire l'objet de lourdes sanctions, contrairement aux anciennes sanctions financières symboliques qui variaient de 50 000 FCFA à 500 000 FCFA.
« La LSFP envisage désormais des sanctions plus sévères. Des retraits de points au classement et des défaites sur tapis vert sont prévus, à cet effet », précise le media, qui informe que le championnat sénégalais, saison 2023-2024, initialement prévu pour débuter le 14 octobre 2023, se tiendra plutôt le 21 octobre 2023.
O.L
Lefaso.net
Dans le but de proposer un dossier de candidature pour le projet des Systèmes ingénieux du patrimoine agricole mondial (SIPAM), le ministère de l'Agriculture et l'Organisation des Nations unies pour l'alimentation et l'agriculture (FAO) tiennent un atelier de préparation ce mardi 26 septembre 2023. Cette rencontre, qui regroupe l'ensemble des directeurs régionaux, doit permettre au pays de disposer d'un programme plus ambitieux dans le secteur agricole.
Les Systèmes ingénieux du patrimoine agricole mondial (SIPAM) sont des paysages d'une beauté remarquable associant biodiversité agricole, écosystèmes résilients et précieux patrimoines culturels. Ils sont aujourd'hui menacés par de nombreux facteurs dont le changement climatique et la compétition grandissante pour les ressources naturelles. Ces menaces mondiales pèsent sur l'agriculture familiale et les systèmes agricoles traditionnels. « C'est pour y remédier que le gouvernement a sollicité l'assistance de la FAO pour la préparation de la candidature du pays au programme SIPAM à travers le projet TCP/PKF-3903 qui sera mis en œuvre sur une période de deux ans », a justifié le ministre de l'agriculture, représenté par son directeur de cabinet à l'atelier.
Selon lui, cette candidature permettra au Burkina Faso de valoriser la reconnaissance internationale de certains sites agricoles. Cet atelier d'envergure nationale doit donc permettre d'identifier des sites où la production agricole permet d'assurer la sécurité alimentaire, tout en respectant l'écosystème, la biodiversité et de promouvoir les pratiques agricoles et culturelles.
Pour les directeurs régionaux, il s'agit d'identifier trois sites potentiels qui feront l'objet d'analyse et de diagnostic avec des experts. « C'est à la suite de cela qu'un site pilote sera retenu pour le Burkina afin de démontrer que l'on peut promouvoir les systèmes agricoles déjà existants et assurer la sécurité alimentaire », a indiqué Irène Traoré, chargée de mission au ministère de l'Agriculture et coordinatrice du projet SIPAM.
La FAO affirme que le dispositif qui sera mis en place va permettre de remonter les sites qui répondent aux critères du SIPAM. Et ce sera un grand avantage d'être retenu par le projet. « Le Burkina gagne beaucoup de choses à l'admission du projet dont la valorisation des sites agricoles. A partir de ce projet, on peut avoir des projets de développement mais aussi des politiques qui intègrent le patrimoine agricole mondial dans sa conception et dans sa mise en œuvre », a souligné Moussa Maïga, assistant programme à la FAO.
Le projet des Systèmes ingénieux du patrimoine agricole mondial bénéficie de l'appui technique et financier de la FAO. On dénombre le programme dans 22 pays du monde dont six pays africains.
Farida Thiombiano
Lefaso.net
Le Salon du sportif, en partenariat technique avec l'Amicale des entraineurs du Burkina Faso (AEBF), l'Amicale des entraineurs et éducateurs des Hauts Bassins (AEEHB) et l'Amicale des entraineurs du Kadiogo (AEK), initie le prix du « meilleur entraineur du mois » de la ligue 1. Le lauréat aura 100 000 FCFA, un trophée, un bon de commande et des gadgets des partenaires.
Le mérite des entraineurs, principaux artisans et chefs d'orchestres des spectacles footballistiques dans les stades, n'est pas reconnu à sa juste valeur ou pas du tout. Le Salon du sportif, une entreprise de commercialisation et de confection d'articles sportifs, veut combler ce vide en initiant le prix de « l'entraineur du mois ».
Le lauréat gagnera 100 000 francs CFA, un trophée, un bon de commande d'une valeur de 25 000 francs CFA et des gadgets. Au-delà du prix, il s'agit pour les initiateurs de magnifier ces « hommes de l'ombre », qui sont peu médiatisés et peu mis en lumière malgré leurs talents, leur dévouement et leur abnégation au travail pour un football plus créatif. Ainsi, à travers ce prix, les promoteurs entendent jouer leur contribution au développement du sport en général et du football en particulier.
« Il faut reconnaitre que c'est un vide qu'il fallait tôt ou tard combler au regard de l'apport inestimable de ces hommes et femmes qui se battent jour et nuit pour le développement et la pratique du football au Burkina Faso », a situé Nouhoun Ouédraogo, promoteur du Salon du sportif, initiateur du prix.
Le meilleur entraineur du mois du Faso foot sera choisi selon des critères définis par un comité de désignation. Ce comité, a-t-il précisé, sera composé de cinq membres représentant les structures suivantes : UNSE, AJSB, AEBF, AEEHB, AEK. Selon les dires des organisateurs, la cérémonie de remise se déroulera au plus tard deux semaines après la désignation, lors de la mi-temps d'un match. Le premier entraineur sera connu entre le 7 et le 14 octobre 2023. Si ce prix est une reconnaissance du travail des entraineurs, il est aussi une invite à la persévérance parce que le football est en pleine mutation.
Cette initiative est bien accueillie par Moussa Sanogo, dit "Falcao", un des doyens dans l'encadrement des joueurs au Burkina Faso. Son collègue Oscar Barro et lui ont apprécié à sa juste valeur cette façon de les mettre en lumière. « Nous ne pouvons que les encourager à le pérenniser pour les générations à venir. Il va pousser les entraineurs que nous sommes à travailler davantage. Evidemment, lorsque qu'il y a des récompenses, la concurrence nait et c'est de bonne guerre », a analysé "Falcao".
Obissa Juste Mien
Lefaso.net
Afin de trouver des solutions novatrices face aux changements climatiques, l'ONG Jhpiego, en partenariat avec les ministères en charge de la Santé, de l'Environnement et des organisations de jeunes et de femmes, a initié un forum d'échanges. Ce forum a débuté ce mardi 26 septembre à Ouagadougou. Il prendra fin le 28 septembre.
« Forum d'échanges sur une approche multisectorielle fondée sur les droits : maintenir les femmes et les jeunes au centre dans les réponses aux problèmes de population, du changement climatique et des crises humanitaires », tel est le thème de la rencontre organisée par Jhpiego.
« Dans un contexte où le changement climatique perturbe nos modes de vie et nos écosystèmes, où les crises humanitaires engendrent des déplacements massifs de population, où l'accès aux services de santé sexuelle et reproductive est compromis, il est de notre devoir de trouver des solutions novatrices. Et de tracer un chemin vers un avenir plus résilient », a souligné le directeur pays de Jhpiego, Dr Mathurin Bonzi.
Selon le directeur pays de Jhpiego, les défis à relever sont nombreux. Il s'agit, entre autres, de l'augmentation des grossesses non désirées et précoces, de la rupture des chaînes d'approvisionnement en contraceptifs, des violences basées sur le genre et des pénuries alimentaires.
En tant qu'organisation œuvrant pour l'amélioration continue de la santé sexuelle et reproductive, Jhpiego est profondément engagée dans cette lutte, a-t-il notifié.
Pour lui, une rencontre comme celle-ci est d'une importance capitale pour Jhpiego. Car elle permettra notamment de créer une plateforme de collaboration et de coordination essentielle pour aborder des problématiques complexes nécessitant une action collective, le partage de connaissances et d'expertise, la recherche de solutions innovantes et le renforcement des partenariats.
Les avantages de la planification sont indéniables. Car c'est un moyen par lequel l'on peut maintenir et améliorer la santé, le bien-être des femmes tout en permettant également aux jeunes d'envisager sereinement leur avenir, a indiqué Aminata Boni, agent à la direction de la santé et de la famille.
Selon madame Boni, la promotion de la planification familiale reste confrontée à de nombreuses difficultés, surtout pour les femmes et les jeunes. « Les données le démontrent bien et nous appellent à l'action. En effet, selon le round 9 de Performance monitoring for action (PMA) Burkina Faso publié en juillet 2022, le taux de prévalence contraceptive moderne parmi les femmes en union est estimé à 32 %. Même si le taux de prévalence contraceptive moderne connait une augmentation annuelle moyenne de 1,2% chez toutes les femmes, ces indicateurs sont aujourd'hui impactés par la crise sécuritaire qui affecte notre pays en jouant négativement sur l'accessibilité et l'utilisation des services de santé. Cela est encore plus perceptible pour l'accès des femmes et des jeunes aux services de SR/PF à un moment où, à travers le Plan national de planification familiale (PNPE) 2021-2025, notre gouvernement œuvre à atteindre une prévalence contraceptive moderne de 41,3% chez les femmes en union », a-t-elle fait savoir.
Les crises climatiques et humanitaires ne vont pas disparaître d'un coup de baguette magique, a dit Aminata Boni. Pour elle, Il est donc impératif que « nous nous adaptions et que nous protégions la santé et les droits sexuels et reproductifs de nos citoyens, en particulier des jeunes et des femmes ». Par conséquent, ce forum donne l'opportunité de mener la réflexion afin d'y arriver.
Le directeur régional du projet DMPA-SC, Célestin Compaoré, a indiqué que leur projet est intégré dans l'approche de Jhpiego au niveau global pour l'élargissement de la gamme de choix des produits contraceptifs et pour la réduction du taux de mortalité maternelle et infantile. Pour lui, ce forum permettra d'avoir des solutions pour répondre efficacement aux besoins des femmes en matière de contraception.
Rama Diallo
Lefaso.net
L'éducation des enfants semble se présenter comme un sujet inépuisable, tant les besoins et les astuces en la matière font l'objet de débats continus, parfois de remise en cause. Dans cette tribune parvenue à notre rédaction, Hierbine Aïcha Palé, juriste, spécialisée en droits humains, notamment en droits de l'enfant et de la femme, aborde un pan du sujet, en relevant la nécessité pour l'éducateur de faire d'abord la paix avec son passé et d'avoir ensuite une démarche participative avec les enfants. Lecture !
Si tu veux réellement parvenir à accompagner ton enfant en répondant véritablement à ses besoins, sans reproduire l'éducation que tu as reçue consciemment ou inconsciemment ; l'éducation qui t'a sans doute formaté, amené à être la personne que tu es aujourd'hui et que sans doute tu n'apprécies pas, tu dois accepter faire la paix avec ton passé et avec toi-même.
Tant que tu ne parviendras pas à faire la paix avec toi-même, avec cette enfance douloureuse, qui a encore des séquelles dans ta vie, il te sera difficile, voire impossible, d'accompagner sereinement ton enfant de manière paisible dans son évolution quotidienne en faisant attention justement à ses besoins et en ne reproduisant pas ce que tu as eu comme éducation et qu'aujourd'hui tu donnerais tout pour changer.
C'est à toi de décider, c'est à toi de prendre cette décision de faire la paix avec ton enfance, de faire la paix avec ces douleurs et ces blessures qui sont encore enfuies en toi. Lorsque tu parviendras à faire la paix avec ce passé et cette enfance qui a été difficile pour toi, tu parviendras à mieux accompagner ton enfant.
Tu te poses sans doute la question de savoir comment y arriver ?
Il te faudra tout simplement prendre un rendez-vous avec toi-même afin de reconnaître toutes ces émotions que tu n'as pas pu ou su faire ressortir pendant ton enfance. Par la suite, il te faudra nommer ces émotions et les vivre (en différé).
Nous sommes d'accord, nous avons tous et toutes eu à notre enfance des moments qui ont laissé des blessures cicatrisées ou non.
C'est avec des « pansements » au quotidien que nous parviendrons à devenir cette personne que nous voulons devenir et à repenser à cette enfance sans revivre les mêmes douleurs. C'est une fois de plus à toi de prendre la décision de changer cela et de travailler pour l'atteinte de l'objectif, si tu veux vraiment accompagner ton enfant dans la sérénité et la joie.
Si tu veux cette complicité avec ton enfant, tu dois l'accompagner plutôt que de l'éduquer. Tu dois l'accompagner en prenant en compte ses besoins. Cela ne signifie pas qu'il faut être laxiste avec son enfant, cela ne signifie pas non plus qu'il ne faut pas donner des limites à son enfant. Cela signifie tout simplement que tout doit se faire avec le concours de l'enfant.
Comme le dit un adage populaire : « ce qui est fait pour moi et sans moi est fait contre moi ». Ainsi, si tu penses que telle attitude ira avec l'enfant ou va dans le sens du bien-être de l'enfant, tu dois impliquer l'enfant, tu dois l'amener à participer à cela. Tu verras que l'enfant s'épanouira, votre relation se portera très bien, l'enfant évoluera également en toute sérénité et tu pourras également vivre ton statut de parent dans la sérénité, la joie, la paix parce qu'il n'y aura de pression ni sur toi, ni sur l'enfant.
En somme, pour mieux jouer ton rôle de parent sans reproduire l'éducation que tu as reçue à ton enfance, tu dois faire la paix avec ton enfance, avec ta personne et tu dois apprendre à reconnaître tes émotions, à les nommer et à les vivre.
Hierbine Aïcha Palé
Juriste spécialisée en droits humains/droits de l'enfant et de la femme
Photo : MoussoNews
Le Secrétariat général de la défense nationale a tenu, le lundi 25 septembre 2023 à Gaoua, une conférence publique au profit des autorités administratives et des leaders d'opinion de la région du Sud-ouest. Un cadre d'échanges qui a permis d'expliquer la politique de sécurité nationale et la loi y relative.
Après l'adoption en mai 2023 par l'Assemblée législative de transition (ALT) du projet de loi relatif à la sécurité nationale, le Secrétariat général de la défense nationale (SGDN) a entrepris une campagne de communication sur la Politique de sécurité nationale (PSN). Et à cet effet, des conférences publiques ont été mises à profit.
La série de communications à laquelle les participants ont eu droit était relative, entre autres, à la présentation du SGDN et des référentiels de sécurité en vue d'une réforme de la gouvernance de la sécurité. Une réforme qui prévoit quelques changements, selon le secrétaire général de la défense nationale, le colonel-major Ousmane Traoré. « Le Secrétariat général de la défense nationale est placé sous l'autorité du Premier ministre. La nouvelle structure sera placée sous l'autorité du chef de l'Etat, chef suprême des armées. Et le secrétaire général va, en plus de sa fonction de coordonnateur des actions de la mise en œuvre des référentiels de sécurité nationale, du suivi et de l'évaluation de ces référentiels, assurer la fonction de conseiller à la sécurité nationale », a-t-il expliqué.
Par le canal de cette conférence publique, le Secrétariat général de la défense nationale veut permettre aux acteurs locaux de s'approprier les référentiels de sécurité dans l'objectif de faciliter la mise en œuvre de la nouvelle politique. Pour le représentant du gouverneur de la région du Sud-ouest, le haut-commissaire de la province du Ioba, Bernadette Adeyo / Sérémé l'initiative est louable. « Nous nous réjouissons de la présence de tous ces corps constitués qui vont voir comment se présente cette architecture au niveau national et aussi quelles sont leurs obligations, leurs devoirs dans la réussite de cette politique d'intérêt national ».
La mise en œuvre de la nouvelle politique de sécurité nationale incombe à chaque citoyen burkinabè, rappelle le secrétaire général de la défense nationale. La structure tiendra des conférences similaires dans les régions des Hauts Bassins et des Cascades.
A noter que l'activité a été réalisée avec l'appui technique et financier du Programme des nations unies pour le développement (PNUD) à travers le projet Réforme du secteur de la sécurité phase 2 (RSS2).
Boubacar TARNAGDA
Les travailleurs du CHU-Yalgado Ouédraogo ont tenu leur première Assemblée générale statutaire de l'année 2023. Présidée par le directeur général, Ousmane Néré, la rencontre était axée sur le bilan de la gestion 2022 de l'établissement, le bilan du premier semestre du plan d'action 2023 et les perspectives en matière d'actions à mener au cours des quatre mois restants de cette année.
A l'entame de la rencontre, le directeur général, dans une déclaration liminaire, a rendu hommage à l'ensemble des travailleurs pour le sacrifice régulièrement consenti pour assurer une offre de soins de qualité aux patients. En dépit des conditions de travail parfois difficiles, la volonté du personnel ne fait pas défaut. Il a rappelé que notre pays fait face à un défi majeur en matière de sécurité. D'où la nécessité pour le CHU-YO de développer des initiatives pour accroître ses recettes propres d'autant que l'on ne « peut tout attendre de l'Etat central »
Entre autres données statistiques de 2022, l'on retient que le CHU-YO a réalisé 128.941 consultations ; 149.714 examens de laboratoire, 29.443 séances de dialyse, et 15.596 examens d'imagerie médicale.
Pour le compte du premier semestre (S1) du plan d'action, un taux d'exécution de 70, 73% des activités planifiées a été réalisé.
Pour le reste de l'année, une série de grosses activités est prévue. Il a été évoqué l'élaboration du projet d'établissement 2024-2028, élaboration du plan de carrière du personnel (qui sera soumis aux différentes instances pour validation), la mise en place de la pharmacie hospitalière, la réalisation d'une centrale de production d'oxygène sur site, la réfection de la Traumatologie orthoptie et Neurochirurgie, l'acquisition de containers pour quatre services, la refonte du système informatique, la réalisation d'un parking motos (déjà fait) et autos vers le CTA, la réhabilitation de toutes les toilettes, l'acquisition de 150 nouveaux climatiseurs, l'exécution travaux d'étanchéité de certains bâtiments, l'installation de la bio-climatisation dans certains services, l'acquisition des brancards de qualité, les travaux de réhabilitation de la morgue, l'installation en cours de l'appareil de l'IRM et l'installation prochaine d'un nouveau scanner.
Dans le volet questions-réponses, beaucoup de préoccupations mais aussi des suggestions et propositions ont été formulées.
La direction générale compte mettre fin au foisonnement des ambulances privées dans l'enceinte du CHU-YO par l'équipement conséquent du service d'imagerie et des laboratoires. On note le démarrage des travaux pour la réalisation des rampes d'accès à l'étage au niveau du bâtiment central et de la Gynécologie-obstétrique ;
Améliorer la qualité du repas de la cuisine, et diminuer le taux des ruptures de réactifs ont été fortement suggérés à la direction générale.
Les partenaires sociaux ont exprimé leur satisfaction d'être associés aux activités phares de l'hôpital. Nombre d'intervenants ont salué la volonté du directeur général de faire bouger les lignes à Yalgado en dépit de l'ampleur des défis. Le directeur a demandé l'accompagnement de tous les travailleurs à quelques postes de travail où ils se trouvent afin de relever les défis communs.
Note: ">Les recommandations phares pour 2023
1- Veiller au respect des échéances arrêtées pour l'exécution des projets d'investissement de 2023
2- Apurer le passif de la mise en œuvre de la FPH
3- Recenser toutes les requêtes de paiement de passif de la garde et y donner suite
4- Instaurer la permanence des exonérations au profit du personnel du CHUYO
5- Faire le plaidoyer auprès de la tutelle technique pour la formation continue du personnel dans le domaine de la réduction de la mortalité maternelle et infantile
6- Rendre compte à la hiérarchie de la préoccupation des travailleurs sur les 40h de travail par semaine hormis la garde
7- Rendre compte à la hiérarchie de la revendication des travailleurs pour le paiement des indemnités de contagion par poste de travail plutôt que par fonction/emploi.
8- Mettre en place le Comité de certification des prestations externalisées
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"Je suis la résurrection et la vie, celui qui croit en moi, même s'il meure vivra et quiconque vit et croit en moi ne mourra jamais" Jean 11 : 25-26.
La grande famille ZOUNGRANA, DIMZOURE à Dissomey, Guiba, Koubri et Ouagadougou,
La famille de feu ZOUNGRANA Tiraogo Charles ,
La veuve ZOUNGRANA née SANOU Armelle et enfants à Bobo Dioulasso ,
toutes les familles alliées, ont le profond regret de vous faire part du décès brutal de leurs fils, frère, beau-fils et frère,
ZOUNGRANA MARIE JOSE ARNAUD WENDENMI,
Précédemment contrôleur opérationnel à ACEP-BURKINA.
Le programme des obsèques se présente comme suit :
Mardi 26 Septembre : Veillée de prière au domicile familial à Balkuy(non loin de la résidence du Chef de Balkuy)
Mercredi 27 septembre
Levée du corps à 8h à la morgue de l'hôpital Blaise Compaoré.
Messe d'absoute à 9h à la chapelle St Thomas Apôtre de Balkuy suivie de l'enterrement à 10h à Balkuy (non loin de la résidence du Chef de Balkuy)
Union de prière
La grande famille ZOURE à Boura/Guirgari (Garango), ZOURE Issa, ZOURE Yahaya, ZOURE Emmanuel à Garango ;
Les Grandes familles ZIGANI à Djerma /Garango ;
La grande famille BANDAOGO à Zigla Koulpélé ;
La grande famille ZOURE à Koulouba/Ouagadougou, ZOURE Abel, ZOURE Stéphane ZOURE Herman, ZOURE Boureima, ZOURE Sidiki, ZOURE Sayouba, ZOURE Awa Adja et ZOURE Kadidia ;
La famille de feu ZOURE Jean-Pierre, les frères et sœurs Philippe, Achille Marie, Claire Romaine Gérard, Andrea Marie Eléonore, Albert Didier, Pascaline, Honorat Gustave Marie, Yvonne, Joséphine Mélanie, Léonce Edmond Attiwon et Gildas Douguila Banky à Ouagadougou, Koudougou, La Roche sur Yon, Brazzaville ;
La veuve Madame ZOURE née BANDAOGO Brigitte Marie, retraitée précédemment en service à la CNSS à Ouagadougou ;
Les enfants Claude Konyambyandé, Hounsouyado Natou Fabrice Ghislain et Cédric Yada Wossom ;
Les neveux et nièces à Ouagadougou, France, Suisse, Canada, Etats-Unis et Côte d'Ivoire ;
Les petits enfants et arrières petits-enfants ;
Les familles alliées BANDAOGO, SOME, COMPAORE, GUENGUERE, CASSALOM, SAWADOGO, BAMBARA, SARI, ZAGRE, GASTER, BASSOLET, Koudougou, YABRE de Zourmakita, KABORE, YABRE de Zidré et ATTO ;
Ont la profonde douleur de vous faire part du décès de leur fils, beau fils, cousin, frère, époux, père, oncle et grand père, ZOURE Antonin Joseph, précédemment militaire à la retraite ; décès survenu dans sa soixante seizième année le 23 septembre 2023 des suites de maladie au CHU de Tingandogo.
Le programme des obsèques se présente comme suit :
Mardi 26 septembre 2023,
· 14 heures : levée du corps à la morgue du CHU Tingandogo pour le domicile mortuaire situé à la cité AZIMMO de Tampouy (villa 521) ;
· 20 heures : veillée de prière à son domicile ;
Mercredi 27 septembre 2023 ;
· 13 heures 30 minutes : Levée du corps au domicile mortuaire pour l'église Saint Jean-Marie Vianney de Tampouy ;
· 14 heures : absoute à l'église Saint Jean-Marie Vianney de Tampouy, suivi de l'enterrement au cimetière de Kambouinsin.
« Donne lui Seigneur le repos éternel et que brille sur lui la lumière de ta face ».
Union de prières.
La grande famille ILBOUDO à Manga et Ouagadougou,
Le Chef de Watinoma à Manga, les grandes familles GUIGMA, ZOUNGRANA, BOUDA à Manga et Ouagadougou, les familles alliées BILA, BAMBARA, TRAORE, ZOMBRA et OUATTARA à Garango et Ouagadougou.
Les enfants ILBOUDO Gwladys Irène, Yvette, Edwige, Jonas et Bertrand et petits enfants vous remercient de tous cœur pour vos soutiens multiples et multiformes lors de la maladie, du rappel à Dieu et de l'inhumation de leur fille, belle-fille, épouse, mère, belle-mère et grand-mère Damata Rosalie ILBOUDO/BILA. Décès survenu le 27 août 2023 a l'hôpital de Bogodogo.
Nos remerciements vont en particulier à l'endroit du Corps médical, de l'équipe Pastorale de la Paroisse Saint-Camille, des voisins, de la CCB des 1200 logements, de la Chorale Francophone de Saint-Camille, aux Collègues et amies de la défunte.
Nos remerciements vont également à l'endroit du personnel de la Commission de l'UEMOA, des Agents de la SONABEL de Ouagadougou et tous ceux qui, de près ou de loin nous ont soutenu lors de cette douloureuse épreuve.
Que par la miséricorde de Dieu, l'âme de notre très chère regrettée repose en paix.
Union de Prière.
" Inna lillahi wa inna ilahi raji'un"
« Tu n'es plus là où tu étais, mais tu es partout là où nous sommes »
En ce jour anniversaire du décès de leur fils, frère, beau-fils, époux, père, grand-père, beau-père, oncle, ami,
El Hadji Ali TRAORE, Général de division aérienne
Décédé le 27 septembre 2020 à Tunis,
Les grandes familles TRAORE et KY à Ouagadougou, Bobo-Dioulasso, Banfora, Koudougou, To ;
Sa Majesté HAMPANLI KANBIA, Roi du Gulmu ;
La grande famille THIOMBIANO à Ouagadougou et Fada N'Gourma ;
Mme Veuve Aïsha TRAORE née THIOMBIANO,
Ses enfants Yasmina, Ulrich Moussa et Khaled,
Ses petits-enfants Malya, Maureen et Mallaury,
Son gendre Yves Ismaël ZIO,
Les familles alliées et amies,
Tout en vous renouvelant leurs remerciements pour vos soutiens multiples et multiformes, vous prient d'avoir une pensée pieuse pour le repos de son âme.
Union de prières