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Diplomacy & Defense Think Tank News

Eine europäische Wirtschafts­politik im Werden

SWP - Fri, 28/08/2020 - 00:00

Obgleich die Wurzeln der Europäischen Union in der wirtschaftlichen Integration liegen, sind den wirtschaftspolitischen Zuständigkeiten und Möglichkeiten der EU im europäischen Vertragsrecht enge Grenzen gesetzt. Dennoch ist der Einfluss der EU und insbesondere der Euro­päischen Kommission auf die Wirtschaftspolitiken der Mitgliedstaaten deutlich sicht- und spürbar.

Der Schwerpunkt der europäischen Wirtschaftspolitik liegt auf der Ko­ordinierung der mitgliedstaatlichen Politiken durch die Europäische Kommission. Sie bedient sich dabei strategischer Steuerungsinstrumente wie Zehnjahres-Strategien, Leitlinien und Reformempfehlungen, die sie im Rahmen des Europäischen Semesters bündelt.

Die europäische Wirtschaftspolitik steht vor der Aufgabe, zum einen die akuten sozioökonomischen Folgen der Covid-19-Pandemie zu begrenzen und zum anderen Antworten auf die strukturellen Herausforderungen durch Globalisierung, Digitalisierung und Klimawandel zu finden. Eine gemeinschaftliche europäische Wirtschaftspolitik wird zusehends notwendiger, die daran geknüpften Erwartungen werden größer.

Die Europäische Kommission versucht, diese beiden Aufgaben – die An­kurbelung der europäischen Konjunktur und die nachhaltige Transformation der Volkswirtschaften – mit dem neuen europäischen Wiederaufbau-Fonds »Next Generation EU« zu verbinden. Der europäische Green Deal wird dabei zur Leitlinie sowohl der wirtschaftspolitischen Koordinierung als auch der Wirtschaftspolitik auf nationaler Ebene.

Diese Neuausrichtung der europäischen Wirtschaftspolitik auf nachhaltiges und dekarbonisiertes Wachstum wird die Europäisierung und langfris­tig die Unitarisierung der nationalen Wirtschaftspolitiken vorantreiben.

« Au Mali, le coup d’État était prévisible »

IRIS - Thu, 27/08/2020 - 14:41

Dans quelle mesure les évènements qui ont conduit le président Ibrahim Boubacar Keïta (IBK) à démissionner étaient-ils prévisibles?

Serge Michailof – Le président du Mali disposait d’une légitimité fragile ayant été réélu en 2018 dans un contexte d’abstentions massives, de non contrôle d’une partie importante du territoire et de vives accusations de fraudes. Deux ans après sa réélection, son bilan est apparu particulièrement désastreux […] L’opposant principal Soumaila Cissé ayant été kidnappé, on ne voyait guère de relève politique dans un cadre démocratique classique, d’autant qu’une goutte d’eau a fait déborder le vase…

La Cour constitutionnelle aux ordres du président, a annulé après les récentes législatives, l’élection d’une trentaine de députés de l’opposition et confirmé autant de députés de la majorité présidentielle pour des motifs plus que douteux. Un groupe d’opposition assez disparate s’est alors constitué, le Mouvement du 5 juin – Rassemblement des forces patriotiques (M5-RFP) fortement influencé par un Imam wahhabite (Dicko).

A partir du 5 juin, ce groupe a engagé un bras de fer avec le gouvernement à base de manifestations de masse demandant la démission du président et du gouvernement. Ce dernier a mal géré sa relation avec le M5-RFP, faisant tirer sur la foule, puis se « bunkerisant » en renommant le même Premier ministre et six ministres aux postes les plus importants, laissant par là même des strapontins au M5-RFP en cas de compromis. Dans ces conditions, avec le M5-RFP qui lançait un mot d’ordre de désobéissance civile accompagné de barrages routiers, on voyait mal une solution à cette épreuve de force.

Dans la rue, les Maliens parlent de « révolution populaire » alors que les médias évoquent un putsch militaire. S’agit-il d’un coup d’Etat ou d’un printemps malien ?

Il s’agit bien d’un coup d’Etat militaire qui a permis de résoudre un grave conflit politique et qui a répondu à une profonde demande de changement d’une grande partie de la population urbaine. Ce n’est pas un printemps malien au sens des « printemps arabes » qui étaient le reflet d’un vaste « consensus » populaire. Dans le cas malien, nous ignorons précisément le nombre de personnes qui manifestaient dans la rue, si elles représentent la majorité de la population malienne ou non.

Comment expliquer le soutien populaire affiché par les Maliens envers les putschistes du Comité national du salut du peuple (CNSP), alors que l’armée est en perdition et ne parvient pas à enrayer le terrorisme dans le pays ?

Le désir de changement était profond au niveau de la population et le régime était à bout de souffle. Or, le temps semblait jouer en faveur des djihadistes et des groupes armés. Laisser la même équipe trois ans de plus au pouvoir risquait de conduire le Mali à la catastrophe et au dépeçage géographique en particulier.

Il y a eu 4 Coups d’Etat en 60 ans au Mali. Celui de 2012 a plongé le pays et tout le Sahel dans le chaos : quels sont les suites à attendre de celui -ci ?

Ce coup d’Etat présente une caractéristique particulière, car il a été conduit par une équipe intelligente qui regroupe de jeunes colonels ayant une vraie formation militaire, un cv éducatif impeccable et une expérience concrète des combats dans le nord. Ils ont été les premiers à souffrir de la désorganisation d’une armée dirigée par des généraux choisis pour des raisons sans rapport avec leurs qualités militaires… Beaucoup de ces généraux sont impliqués dans des détournements et des malversations diverses et font partie des réseaux de corruptions nationaux. Certains sont même, semble-t-il, à la lecture du dernier rapport des Nations Unies, en liaison avec des groupes armés qui contrôlent les trafics transsahariens de drogue et de migrants.

Quels sont les différents scénarios envisagés ?

Selon le scénario optimiste, une équipe volontariste profite d’une transition pour commencer à nettoyer l’écurie d’Augias qu’est aujourd’hui le Mali, pour construire une armée opérationnelle, mettre en échec les djihadistes les plus dangereux, négocier la paix avec les autres, réduire la corruption, assainir le climat des affaires, réformer la constitution et transmettre les clés du pays à un pouvoir civil choisi démocratiquement.

D’après le scénario pessimiste, ces jeunes colonels prennent goût au pouvoir, se disputent, échouent dans leurs tentatives de réforme et dans le dialogue avec les forces politiques, avant que l’un d’entre eux ne se transforme en dictateur ou en président à vie.

L’appui qui sera apporté par la France au gouvernement de transition ou son éventuel sabotage déterminera en bonne partie la nature du scénario malien.

Précisément, dès le 18 août, Jean-Yves Le Drian exhortait les soldats putschistes à regagner leurs casernes alors que le lendemain, le président Macron déclarait que la France se tenait aux côtés du peuple malien. Quelle est la position de la France depuis l’arrestation d’IBK?

J’aimerais bien la connaître. Clairement, je suis persuadé que le Président Macron portait depuis longtemps un jugement très négatif sur IBK, mais qu’au Quai d’Orsay quelques vieilles amitiés socialistes ne se résignaient pas à le laisser partir. En tous cas, l’idée de le ramener au pouvoir était farfelue. La France n’a donc pas d’autre choix que de dialoguer avec le CNSP.

Peut-on considérer que la chute d’IBK est corrélée à un sentiment anti-français qui se diffuse insidieusement dans le Sahel ?

Non je ne le pense pas. Par contre ce sentiment est très fort et d’invraisemblables thèses complotistes fleurissent y compris chez des intellectuels francophiles. Nous avons un vrai problème, largement lié à la présence de Barkhane, trop visible, trop autonome. Rétrospectivement, il aurait été préférable en 2014 de retirer Serval et de la remplacer par des unités de forces spéciales les plus discrètes possibles et un encadrement de l’armée malienne.

Dans un premier temps, la CEDEAO a demandé le retour de l’ordre constitutionnel et le rétablissement d’IBK dans ses fonctions. Ce positionnement en contradiction avec les revendications populaires, n’a-t-il pas mis à mal la légitimité de l’organisation africaine ?

Il y a bien sûr une contradiction et la CEDEAO est jugée en ce moment bien durement par la presse malienne. La CEDEAO est ici un syndicat de chefs d’État rompus à la manipulation de la démocratie « à l’africaine » et au détournement des règles constitutionnelles. Lors de la dernière réunion des chefs d’Etat le Bissao-Guinéen Umaru Sissoko Embalo a délivré une salve contre Alassane Ouattara et Alpha Condé soulignant que leurs projets de troisième mandat qui sont anticonstitutionnels, sont aussi des coups d’Etat et que s’il faut condamner la junte malienne, il faut aussi condamner Alassane Ouattara et Alpha Condé. Ambiance.

Antonio Guterres a également exhorté les militaires maliens à retourner dans leurs casernes, un discours qui passe mal dans la sous-région.

Ce type de discours vise en fait à raccourcir le plus possible les périodes de transition. Mais on ne peut pas réviser une Constitution inadaptée et refaire des listes électorales truquées en six mois.

De façon générale, comment expliquez-vous l’altération de la perception onusienne, dans le Sahel en particulier ?

Le problème est largement lié à l’inefficacité de la force de maintien de la paix des Nations Unies, la Minusma, dont le mandat est inadapté et les capacités opérationnelles très limitées. Elle représente presque trois fois Barkhane en effectifs or, elle ne parvient nullement à protéger les populations, d’où une exaspération compréhensible de celles-ci.

Une telle situation est-elle à craindre au Burkina Faso, en Guinée voire en Côte d’Ivoire dans les contextes électoraux de cette fin d’année ?

Au Burkina la situation sécuritaire se dégrade aussi vite qu’au Mali et les exactions de l’armée vis-à-vis des populations n’arrangent rien. Le départ forcé en 2014 du président Blaise Compaoré a provoqué une suppression de sa garde prétorienne, les fameux bérets rouges qui constituaient une vraie force militaire, et le licenciement de l’essentiel des services de renseignements. Il reste donc au Burkina la tâche de reconstruire une armée et des services de renseignement. Pour l’instant comme au Mali les résultats ne sont pas convaincants.

En Côte d’Ivoire, on a une élection dans laquelle les favoris sont des dinosaures. C’est désespérant pour la jeunesse, mais aussi pour les jeunes cadres des divers partis. Il est difficile pour autant de faire des prédictions, tout comme pour la Guinée…

C’est la deuxième fois en moins de 10 ans qu’un soldat malien formé par les Etats-Unis est à la tête d’un coup d’Etat au Mali. Qu’est-ce que cela révèle de la présence et de l’influence de l’Oncle Sam dans la région ?

Cela montre que les institutions des Etats-Unis font des efforts considérables pour renforcer leur influence générale en Afrique. Simultanément, l’administration actuelle considère que c’est une perte de temps et d’argent et qu’il faut y réduire les dépenses en particulier militaires, les vrais enjeux étant en Asie. Les cadres de l’USAID et du Pentagone s’arrachent les cheveux.

Selon vous, comment les Etats-Unis analysent-ils cette situation ?

Le département d’Etat a une vision strictement légaliste conduisant à l’ostracisation de toute junte de ce type. Ils ont eu une position initiale très dure, mais au Pentagone la vision est plus nuancée, partant du principe que « l’important c’est que ce soient des gars que l’on connaît qui, espérons-le, ne vont pas aller dealer avec les Russes…».

Quid des autres acteurs internationaux présents dans le Sahel ?

Il y a des dizaines de donateurs au Mali et des centaines, peut être des milliers d’ONG. La plupart contribuent à la pagaille qui règne au niveau des donateurs, tout comme ce fut le cas en Afghanistan et à Haïti. Au sein de ces acteurs, la Banque mondiale et le FMI sont les plus solides. La Banque mondiale que j’ai bien connue pour y avoir travaillé 8 ans, a fait de très gros progrès dans sa démarche en Afrique. Son personnel souvent africain y est en général de bonne qualité. Nous ne sommes plus à l’époque où de jeunes gens sortant de l’université dictaient des politiques absurdes à des ministres qui tendaient la main.

Quel est le rôle des leaders religieux dans cette crise politique ? Comment expliquer notamment le rôle de l’Imam Dicko qui semble se retirer peu à peu des négociations ?

Les leaders religieux, non seulement l’Imam Dicko, mais aussi le Chérif de Nioro, dont l’influence est sans doute encore plus grande, vont très probablement jouer un rôle de plus en plus important compte tenu de ce qu’il faut appeler la faillite morale de la classe politique malienne. C’est pourquoi je recommandais récemment aux autorités françaises de cesser d’ostraciser Dicko, perçu, je crois à tort, comme un dangereux extrémiste qu’il ne faut pas approcher. C’est en fait un religieux qui est aussi un homme politique habile avec qui il faudra compter au cours des prochaines années.

Dans quelle mesure cette situation au Mali peut-elle favoriser le terrorisme au niveau national ?

Si le CNSP ne parvient pas à s’organiser et à définir des priorités claires, s’il ne veut ou ne peut pas s’attaquer aux mafias qui gangrènent l’administration et les divers services de sécurité, dont l’armée, le désappointement sera grand et l’affaiblissement progressif de l’armée favorisera les groupes armés et les djihadistes.

…et quels sont les impacts escomptés sur l’opération Barkhane ?

Je vois à priori un impact positif si cette nouvelle équipe commence à restructurer l’armée malienne. N’oublions pas que seuls des Maliens viendront à bout des groupes armés au Mali. Il faut pour cela que la confiance s’établisse et que la France apporte un appui clair à la nouvelle équipe. Pour l’instant, la position française n’est pas claire…

Comment pourrait évoluer la relation entre les putschistes et la coalition d’opposants au Mali, le Mouvement du 5 Juin – Rassemblement des forces patriotiques (M5-RFP) ?

Les discussions sont en cours, mais il faut bien voir qu’au sein du mouvement M5 il y a dans les dirigeants, autant d’anciens professionnels de la politique déçus de s’être fait refuser des prébendes par IBK, que de jeunes cadres désireux de réformer le Mali. Je n’imagine pas que le CNSP envisage de remettre le pouvoir au M5-FRP comme certains dans ce mouvement l’ont imaginé, mais ce mouvement dispose d’une grande capacité de mobilisation et de nuisance. Le CNSP devra donc composer avec lui, car les problèmes ne vont pas tarder à surgir. La CEDEAO a pour l’instant gelé les transactions financières avec le Mali. Cette situation n’est pas tenable. Elle peut mettre les fonctionnaires dans la rue.

Propos recueillis par Marie-France Réveillard pour La Tribune Afrique

L’humanitaire peut-il être illégal ? Le principe de fraternité et les noyés de la Grande Bleue

IRIS - Thu, 27/08/2020 - 12:24

C’est une nouvelle qui est passée presque inaperçue dans la moiteur estivale et le chassé-croisé du 15 août. Le Sea-Watch 4 a pris la mer le samedi pour porter secours aux migrants en Méditerranée. « Encore ! », diront les humanitaro-sceptiques. « Encore un navire qui facilitera le travail des passeurs ! ». « Enfin ! », diront beaucoup d’autres. Enfin, après près de deux mois passés sans aucune opération civile de recherche et de sauvetage en Méditerranée.

La crise sanitaire n’a pourtant pas ralenti le flux des canots de fortune qui tentent la traversée. Selon les derniers chiffres du ministère de l’Intérieur italien, l’arrivée de migrants en Italie a été multipliée par 2.5 au cours des 12 derniers mois et 21 618 migrants ont officiellement débarqué sur les côtes italiennes du 1er août 2019 au 31 juillet 2020 (sur la même période, on avait comptabilisé 8 691 arrivées l’année précédente). Si on est loin des volumes enregistrés au pic de la crise syrienne, on est aussi loin du volume réel des personnes ayant tenté la traversée, puisque les noyés ne sont tracés nulle part (précisément) et que les débarquements en catimini sont monnaie courante.

Sea Watch, SOS Méditerranée, Médecins sans frontières, Sea Eye, Mediterranea, Open arms. D’ancrage allemand, français, espagnol, italien, suisse, ces six ONG incarnent aujourd’hui le principe européen de fraternité dans un contexte de crise sanitaire où il est devenu de bon ton de se replier sur soi-même. Elles témoignent toutes à leur façon de l’échec politique collectif à traiter la question migratoire. Car force est de constater que les approches menées jusqu’à présent ont été un fiasco. Malgré quelques vœux restés pieux, l’Europe est incapable de proposer une solution pérenne pour gérer les flux d’arrivée, même lorsqu’ils sont raisonnables en volume. La norme reste du bricolage, et malgré les effets d’annonce, une constante est bien d’éviter de partager le fardeau.

Les pays du bassin méditerranéen sont les premiers exposés à cette crise de l’asile. La Grèce, l’Italie, la Turquie portent le poids des arrivées. La Libye, la Tunisie, celui des départs. Si l’idée d’une solidarité européenne a bien germé il y a cinq ans, au plus fort de la crise syrienne, des hotspots devant permettre l’instruction des demandes d’asile sur le lieu d’arrivée puis une répartition de l’accueil un peu partout en Europe une fois le statut de réfugié confirmé, la pratique a déçu. Au mépris du droit international coutumier, le droit de refoulement des demandeurs d’asile hors d’Europe a rapidement été rendu possible par la signature de l’accord entre l’Union européenne et la Turquie, et en échange d’une aide massive à ce pays tiers dit « sûr », l’Union européenne y a transféré sans ciller la totalité de la charge d’accueil de plusieurs millions de réfugiés.

À l’époque, l’Office français de protection des réfugiés et apatrides (OFPRA) avait publiquement refusé de prendre part à une telle marchandisation du droit d’asile et n’avait pas participé aux instructions de dossiers dans les pays européens d’arrivée. Décidée à Athènes par les ministres de l’Intérieur européen, cette approche qui cautionnait le renvoi systématique des demandeurs d’asile en Turquie était incompatible avec les bases juridiques françaises. Le droit d’asile français découle en effet du préambule de la Constitution qui stipule que même si des accords peuvent exister avec d’autres pays européens qui ont une approche similaire en matière de protection des Droits de l’homme, les autorités de la République gardent le droit de donner asile à tout étranger persécuté en raison de son action en faveur de la liberté ou qui sollicite la protection de la France pour un autre motif. Tout étranger qui se réclame du droit d’asile est par ailleurs autorisé à demeurer provisoirement sur le territoire jusqu’à ce qu’on ait statué sur sa demande (décision du Conseil constitutionnel du 13 août 1993). Le mode de fonctionnement actuel qui est basé sur la sous-traitance de la gestion des flux migratoires vers l’Europe à des pays extérieurs à l’Union est en contradiction permanente avec ces deux textes.

Au droit français se superpose le droit de la mer, qui prescrit l’obligation de secourir toute personne en détresse, sans délai, peu importe les profils. Et ce droit est ancien. Une ordonnance de marine de 1681 imposait déjà de porter secours à toute personne en danger de naufrage et ce devoir d’assistance s’est par la suite étendu à l’ensemble des capitaines de navires. Au large des États côtiers, des services de sauvetage se développent dès le début du 19e siècle : la Royal Institution for the Preservation of Life from Shipwreck au Royaume-Uni en 1823 ; la Société humaine des naufragés de Boulogne en 1825, suivie par la création de sociétés similaires dans plusieurs villes côtières françaises ; la Société centrale de sauvetage des naufragés en 1865 ; jusqu’à la Société nationale de sauvetage en mer, association reconnue d’utilité publique créée en 1967. Cette obligation d’assistance en mer entre aussi dans les codes écrits. La Convention des Nations unies sur le droit de la mer (1982) prévoit à ce sujet que « tout État exige du capitaine de navire battant son pavillon (…) qu’il prête assistance à quiconque est trouvé en péril en mer » et que « tous les États côtiers facilitent la création et le fonctionnement d’un service permanent de recherche et de sauvetage adéquat et efficace pour assurer la sécurité maritime (…) » (article 98). Si la législation est donc plutôt bienveillante, le droit de la mer se heurte en plein à la résistance des États qui sont moins concernés par les arrivées quotidiennes.

Aucun des navires associatifs de sauvetage sillonnant la Méditerranée ces dernières années n’a battu pavillon français. L’Aquarius était sous pavillon panaméen, son successeur, l’Ocean Viking sous pavillon norvégien. Le Sea Watch 4, le Lifeline et l’Alan Kurdi battent pavillon allemand. Le Moby Zazà et le Mare Jonio sont italiens et l’Open Arms, espagnol. La France n’est pas absente des opérations de secours, mais en privilégiant un appui indirect aux opérations menées par l’agence européenne Frontex, on peut légitimement se demander si le pays des droits de l’Homme prend suffisamment sa part (l’Allemagne n’a plus à le prouver). Plusieurs dizaines de milliers de personnes seraient décédées en Méditerranée depuis 2014 (estimations basses de l’Organisation internationale des migrations). La Méditerranée devient un vaste cimetière. Des capitaines sont obligés d’accoster de force pour débarquer des personnes qu’ils viennent de secourir, les quatorzaines d’équipage se multiplient en cette période de crise sanitaire ce qui retarde d’autant les actions de sauvetage en mer, des navires sont immobilisés abusivement à quai pour des raisons techniques ou administratives, le comble étant quand la raison invoquée est d’avoir transporté plus de personnes que le nombre autorisé par le certificat de sécurité… 2020 est une année bien noire pour le secours en mer. Ce qui est financé sur fonds publics est clairement insuffisant, et la société civile qui agit sur fonds majoritairement privés est constamment bloquée dans ses actions, à la limite du harcèlement. Mais c’est le manque de solutions qui est certainement pire, et surtout cette indifférence chronique qui ne s’émeut même plus des noyades quotidiennes. Dans une eau à 10°, la mort survient par hypothermie au bout de deux heures maximum. Certains font le bouchon, c’est-à-dire paniquent, s’enfoncent dans l’eau, puis remontent, puis se ré-enfoncent, jusqu’à épuisement. D’autres gorgent leurs poumons d’eau très vite et coulent.

Chaînes d’information en continu : attention à l’hystérisation des débats

IRIS - Wed, 26/08/2020 - 16:11

 

Sur les chaînes d’information en continu, les débats prennent un temps d’antenne important. Les chaînes en sont friandes, car ils sont peu coûteux, nettement moins qu’un reportage, et encore moins qu’un documentaire.

Ils peuvent satisfaire le goût des Français pour la confrontation d’idées et les échanges contradictoires. On peut se réjouir de cet appétit, signe de vitalité intellectuelle et démocratique, et de liberté d’expression.

Il y a cependant comme pour tout phénomène le risque d’un effet pervers. Il consiste ici à ce que la polémique ne soit pas l’exception acceptable, mais devienne l’objectif, et que les positions extrêmes soient privilégiées parce qu’elles accrochent plus le téléspectateur ou l’auditeur. L’explication et la pédagogie sont considérées dès lors comme ternes et ennuyeuses, de nature à faire chuter l’audimat. Les propos excessifs sont eux source de tensions qui captent l’audience et font le buzz, qu’il s’agisse de s’en indigner ou d’abonder en leur sens. Les diatribes, effets de manches et joutes sont plus facilement repris sur les réseaux sociaux, et renforcent la notoriété de l’émission. On assiste ainsi à des surenchères, personne ne voulant être en reste, chacun étant tenté d’en rajouter. Se couper la parole devient une impérieuse nécessité pour se faire remarquer, adopter un langage guerrier une ardente obligation pour capter l’attention.

Il faut reconnaître que, pour l’heure, cela fonctionne et que ce type d’émission tend à se développer, suscitant une curiosité du public parfois friand de pugilat verbal. Mais leurs responsables devraient peut-être réfléchir à leur crédibilité sur le long terme.

Le débat démocratique n’est pas les jeux du cirque ou une spectaculaire partie de catch. Avec la recherche de la surenchère, il y a le risque de vouloir inviter des débatteurs capables de tenir des propos fracassants, mais qui divisent encore plus notre société en diabolisant le contradicteur.

S’il était anormal auparavant de ne pas donner la parole à l’extrême droite dans les médias, on constate par ailleurs aujourd’hui une surreprésentation de ses porte-paroles, y compris parmi ceux qui déguisent leur discours de haine en se revendiquant de gauche – et qui d’ailleurs ne sont reconnues de gauche que par eux-mêmes -, et par les personnalités de droite qui s’assument.

Dans les nouveaux castings annoncés pour cette rentrée – et  dans ceux existant déjà -, on retrouve trop souvent des personnes qui ne se sont pas signalées par des travaux de qualité mais par leur capacité à manier l’insulte, qui ne sont pas connues pour leur intégrité mais par leur propension à raconter des bobards, qui revendiquent des titres de responsables associatifs qui ne sont que des structures vides dont ils sont quasi les seuls membres et dont les titres ronflants tentent de masquer l’absence d’actions réelles de terrain, de personnes qui ont sollicité – sous différentes étiquettes politiques – le suffrage de leurs concitoyens et n’ont pas été élues. De ceux-là, on peut douter à la fois de leur impact et de leur sincérité.

Il semble que la capacité à s’enflammer pour fustiger pêle-mêle les Arabes, les musulmans, l’islam, les jeunes des quartiers et les militants anti-racistes dans des développements frisant le complotisme, soit considérée comme un critère positif de recrutement.

À terme, la crédibilité des médias sera nécessairement mise en cause, car les supercheries seront mises à jour. Entre-temps, les thèses d’extrême droite continueront de progresser, de devenir la référence centrale.

Pourtant, d’autres émissions montrent que le débat respectueux et le souci d’éclairer le public trouvent un auditoire conséquent.

Des personnalités honorables refusent désormais de participer à des débats qu’ils jugent trop hystériques et ne permettant pas de développer des raisonnements articulés. Ils laissent de ce fait le champ libre à ceux qui réfléchissent comme des mitraillettes.

L’hystérisation des débats ne constitue pas un progrès démocratique, mais au contraire une perversion de l’argumentation contradictoire. N’est-il pas dangereux à terme que les déclarations façon marteau-piqueur deviennent la norme ?

Les leaders révélés par le Covid-19 : Joe Biden et Kamala Harris, l’Irlandais du Delaware et la Californienne aux parents venus d’ailleurs

Institut Montaigne - Mon, 24/08/2020 - 11:46

Comment terminer notre série de l’été sur les leaders révélés par le Covid-19 autrement que par un portrait croisé des figures du ticket Démocrate pour la Maison-Blanche ?

Michel Duclos, conseiller spécial géopolitique, rédacteur en chef de cette série de l'été, et auteur de ce dernier épisode

C’est peut-être en février…

Internationale Entwicklungszusammenarbeit mit fragilen MENA-Ländern im Kontext von COVID-19

Die Regierungen im Nahen Osten und in Nordafrika (MENA) begegnen der Pandemie auf unterschiedliche Weise, dabei sehen sich viele durch schwache Sozialsysteme und wachsende gesellschaftliche Frustrationen herausgefordert. In relativ wohlhabenden Ländern – wie Libanon, Ägypten und Irak – haben führende Politiker die Pandemie als Vorwand benutzt, um berechtigte Proteste gegen ihr fehlendes Verantwortungsbewusstsein und ihr Versagen bei der Bereitstellung der Grundversorgung zu unterdrücken. Für die internationale Entwicklungszusammenarbeit, die das Funktionieren legitimer, rechenschaftspflichtiger Regierungen und widerstandsfähiger Gesellschaften unterstützt, stellt dies eine große Herausforderung dar – wie der Fall des Libanon derzeit zeigt.

In scheinbar endlosen Krisen haben die zyklischen Gewaltkonflikte im Jemen, in Syrien und Libyen zu höchst fragilen, rudimentären Gesundheits- und Sozialsystemen geführt, die von der Pandemie überfordert sind. Sie werden durch große, zunehmende Ungleichheiten und politische Instabilität geschwächt. Wie immer sind die Schwächsten am härtesten betroffen – die Zivilbevölkerung und insbesondere Frauen, Kinder, Vertriebene und Flüchtlinge.

Tunesien dagegen, wirtschaftlich schwach und politisch keineswegs stabil, fällt in der Region auf, weil es das Virus entschlossen bekämpft. Tunesien hat frühzeitige und drastische Maßnahmen ergriffen, um zunächst seine Bevölkerung und damit längerfristig auch seine Wirtschaft zu schützen.

Trotz der großen Herausforderungen in der Region erinnerte UN-Generalsekretär António Guterres kürzlich die arabischen Führer daran, dass die Pandemie auch Chancen für Konfliktlösungen und ein building back better bietet, namentlich durch die Überwindung struktureller Schwächen und die Stärkung der Gesellschaftsverträge.

Guterres schlägt einen Paradigmenwechsel vor, wenn er feststellt, dass „niemand sicher ist, bis alle sicher sind“. Dies bringt unsere wechselseitige Verwundbarkeit zum Ausdruck und verlangt eine ganzheitlichere und umfassendere Sichtweise der Bedrohungen der kollektiven ‚menschlichen Sicherheit‘. Letztere ist integral mit Umweltsicherheit verknüpft, die den Mittelpunkt unseres globalen Denkens und Handelns bilden muss.

Es liegt im vitalen Interesse verantwortungsbewusster Regierungen, internationale Organisationen weiter zu stärken anstatt sie zu zerschlagen oder finanziell auszutrocknen. Denn sie versuchen, die wechselseitigen Gefährdungen menschlicher Sicherheit – darunter tiefe strukturelle und horizontale Ungleichheiten innerhalb von und zwischen Ländern sowie scheiternde Gesellschaftsverträge – zu bekämpfen. Es müssen größere Anstrengungen unternommen werden, um die Beziehungen zwischen Staat und Gesellschaft zu verstehen, Hindernisse zu überwinden und Mittel und Wege zu finden, nationale Gesellschaftsverträge zu schließen.

Die Volksaufstände des Arabischen Frühlings und die verschiedenen Reaktionen darauf haben im vergangenen Jahrzehnt die Gesellschaftsverträge und die Beziehungen zwischen Staat und Gesellschaft bestimmt. Tunesien, Katalysator der Veränderungen, hat echte politische Reformen eingeleitet. Nach einem äußerst integrativen Übergangsprozess hat das Land u.a. einen ständigen trilateralen Dialog zwischen Gewerkschaften, Arbeitgeberverbänden und Regierung eingeführt. Das gewonnene Vertrauen der Öffentlichkeit hat dazu beigetragen, dass die Gesellschaft die COVID-19-Regeln der Regierung befolgt.

Für Syrien, den Jemen, Libyen und den Irak, die auf eine lange Geschichte gescheiterter Gesellschaftsverträge und anhaltender gewaltsamer Konflikte und Krisen zurückblicken, verlangen die Pandemie und ihre sich abzeichnenden Folgen radikale Maßnahmen. Es ist entscheidend, die Pfadabhängigkeiten und Zyklen von Gewalt und staatlicher Fragilität zu durchbrechen. Dies ist leichter gesagt als getan, wenn regionale und internationale Akteure Teil des Konflikts sind. Eine länderübergreifende Analyse tief gespaltener Gesellschaften macht deutlich, wie wichtig es ist, nationale politische Regelungen an tragfähige und integrative institutionelle Arrangements zu binden, die strukturelle Konfliktursachen transformieren und die Einhaltung von Zusagen gewährleisten können. Wesentlich ist, dass wachsender sozialer Zusammenhalt – eine Voraussetzung für einen inklusiven Gesellschaftsvertrag – eng mit Fortschritten in diesen Bereichen verbunden ist.

Im Zentrum sozialen Zusammenhalts stehen der Aufbau von Vertrauen und die Erfüllung der materiellen Bedürfnisse und politischen Erwartungen von Gesellschaften. Größeres Vertrauen ist der Kern von tragfähigeren Gesellschaftsverträgen. Internationale Unterstützung durch politisch-normative, finanzielle und technische Zusammenarbeit ist in solchen Kontexten unerlässlich, um nationalen Akteuren bei der Einrichtung von Multi-Stakeholder-Dialogen und der Umsetzung tragfähiger Vereinbarungen zu helfen.

Die internationalen Akteure müssen sicherstellen, dass eine koordinierte Unterstützung keinen Schaden anrichtet – damit der Frieden unter den nationalen Gegebenheiten letztlich organisch wachsen kann. Die Bemühungen um die Bekämpfung der Pandemie in und zwischen fragilen und von Gewaltkonflikten betroffenen Ländern müssen sich auf diese Prioritäten und Verfahren einstellen, wenn die Idee des building back better verwirklicht werden soll. Dies ist keine Hexerei mehr, denn diverse Institutionen haben wegweisende Erkenntnisse über Best Practices in der internationalen Zusammenarbeit gewonnen – auch in Zeiten einer Pandemie.

Erin McCandless ist außerordentliche Professorin an der School of Governance der Witwatersrand University in Südafrika und leitet ein Forschungs- und politisches Dialogprojekt zur Schaffung widerstandsfähiger Gesellschaftsverträge in Ländern, die sich von Konflikten und Autoritarismus abwenden.

Bernhard Trautner ist Politikwissenschaftler und Forscher im Forschungsprogramm Transformation politischer (Un-) Ordnung am Deutschen Institut für Entwicklungspolitik (DIE).

Internationale Entwicklungszusammenarbeit mit fragilen MENA-Ländern im Kontext von COVID-19

Die Regierungen im Nahen Osten und in Nordafrika (MENA) begegnen der Pandemie auf unterschiedliche Weise, dabei sehen sich viele durch schwache Sozialsysteme und wachsende gesellschaftliche Frustrationen herausgefordert. In relativ wohlhabenden Ländern – wie Libanon, Ägypten und Irak – haben führende Politiker die Pandemie als Vorwand benutzt, um berechtigte Proteste gegen ihr fehlendes Verantwortungsbewusstsein und ihr Versagen bei der Bereitstellung der Grundversorgung zu unterdrücken. Für die internationale Entwicklungszusammenarbeit, die das Funktionieren legitimer, rechenschaftspflichtiger Regierungen und widerstandsfähiger Gesellschaften unterstützt, stellt dies eine große Herausforderung dar – wie der Fall des Libanon derzeit zeigt.

In scheinbar endlosen Krisen haben die zyklischen Gewaltkonflikte im Jemen, in Syrien und Libyen zu höchst fragilen, rudimentären Gesundheits- und Sozialsystemen geführt, die von der Pandemie überfordert sind. Sie werden durch große, zunehmende Ungleichheiten und politische Instabilität geschwächt. Wie immer sind die Schwächsten am härtesten betroffen – die Zivilbevölkerung und insbesondere Frauen, Kinder, Vertriebene und Flüchtlinge.

Tunesien dagegen, wirtschaftlich schwach und politisch keineswegs stabil, fällt in der Region auf, weil es das Virus entschlossen bekämpft. Tunesien hat frühzeitige und drastische Maßnahmen ergriffen, um zunächst seine Bevölkerung und damit längerfristig auch seine Wirtschaft zu schützen.

Trotz der großen Herausforderungen in der Region erinnerte UN-Generalsekretär António Guterres kürzlich die arabischen Führer daran, dass die Pandemie auch Chancen für Konfliktlösungen und ein building back better bietet, namentlich durch die Überwindung struktureller Schwächen und die Stärkung der Gesellschaftsverträge.

Guterres schlägt einen Paradigmenwechsel vor, wenn er feststellt, dass „niemand sicher ist, bis alle sicher sind“. Dies bringt unsere wechselseitige Verwundbarkeit zum Ausdruck und verlangt eine ganzheitlichere und umfassendere Sichtweise der Bedrohungen der kollektiven ‚menschlichen Sicherheit‘. Letztere ist integral mit Umweltsicherheit verknüpft, die den Mittelpunkt unseres globalen Denkens und Handelns bilden muss.

Es liegt im vitalen Interesse verantwortungsbewusster Regierungen, internationale Organisationen weiter zu stärken anstatt sie zu zerschlagen oder finanziell auszutrocknen. Denn sie versuchen, die wechselseitigen Gefährdungen menschlicher Sicherheit – darunter tiefe strukturelle und horizontale Ungleichheiten innerhalb von und zwischen Ländern sowie scheiternde Gesellschaftsverträge – zu bekämpfen. Es müssen größere Anstrengungen unternommen werden, um die Beziehungen zwischen Staat und Gesellschaft zu verstehen, Hindernisse zu überwinden und Mittel und Wege zu finden, nationale Gesellschaftsverträge zu schließen.

Die Volksaufstände des Arabischen Frühlings und die verschiedenen Reaktionen darauf haben im vergangenen Jahrzehnt die Gesellschaftsverträge und die Beziehungen zwischen Staat und Gesellschaft bestimmt. Tunesien, Katalysator der Veränderungen, hat echte politische Reformen eingeleitet. Nach einem äußerst integrativen Übergangsprozess hat das Land u.a. einen ständigen trilateralen Dialog zwischen Gewerkschaften, Arbeitgeberverbänden und Regierung eingeführt. Das gewonnene Vertrauen der Öffentlichkeit hat dazu beigetragen, dass die Gesellschaft die COVID-19-Regeln der Regierung befolgt.

Für Syrien, den Jemen, Libyen und den Irak, die auf eine lange Geschichte gescheiterter Gesellschaftsverträge und anhaltender gewaltsamer Konflikte und Krisen zurückblicken, verlangen die Pandemie und ihre sich abzeichnenden Folgen radikale Maßnahmen. Es ist entscheidend, die Pfadabhängigkeiten und Zyklen von Gewalt und staatlicher Fragilität zu durchbrechen. Dies ist leichter gesagt als getan, wenn regionale und internationale Akteure Teil des Konflikts sind. Eine länderübergreifende Analyse tief gespaltener Gesellschaften macht deutlich, wie wichtig es ist, nationale politische Regelungen an tragfähige und integrative institutionelle Arrangements zu binden, die strukturelle Konfliktursachen transformieren und die Einhaltung von Zusagen gewährleisten können. Wesentlich ist, dass wachsender sozialer Zusammenhalt – eine Voraussetzung für einen inklusiven Gesellschaftsvertrag – eng mit Fortschritten in diesen Bereichen verbunden ist.

Im Zentrum sozialen Zusammenhalts stehen der Aufbau von Vertrauen und die Erfüllung der materiellen Bedürfnisse und politischen Erwartungen von Gesellschaften. Größeres Vertrauen ist der Kern von tragfähigeren Gesellschaftsverträgen. Internationale Unterstützung durch politisch-normative, finanzielle und technische Zusammenarbeit ist in solchen Kontexten unerlässlich, um nationalen Akteuren bei der Einrichtung von Multi-Stakeholder-Dialogen und der Umsetzung tragfähiger Vereinbarungen zu helfen.

Die internationalen Akteure müssen sicherstellen, dass eine koordinierte Unterstützung keinen Schaden anrichtet – damit der Frieden unter den nationalen Gegebenheiten letztlich organisch wachsen kann. Die Bemühungen um die Bekämpfung der Pandemie in und zwischen fragilen und von Gewaltkonflikten betroffenen Ländern müssen sich auf diese Prioritäten und Verfahren einstellen, wenn die Idee des building back better verwirklicht werden soll. Dies ist keine Hexerei mehr, denn diverse Institutionen haben wegweisende Erkenntnisse über Best Practices in der internationalen Zusammenarbeit gewonnen – auch in Zeiten einer Pandemie.

Erin McCandless ist außerordentliche Professorin an der School of Governance der Witwatersrand University in Südafrika und leitet ein Forschungs- und politisches Dialogprojekt zur Schaffung widerstandsfähiger Gesellschaftsverträge in Ländern, die sich von Konflikten und Autoritarismus abwenden.

Bernhard Trautner ist Politikwissenschaftler und Forscher im Forschungsprogramm Transformation politischer (Un-) Ordnung am Deutschen Institut für Entwicklungspolitik (DIE).

Bridging the gaps: an integrated approach to assessing aid effectiveness

Does aid contribute to development? If so, under what conditions and to what extent? These questions are as old as the field of development policy itself and they have been controversially discussed among researchers and policymakers ever since. Yet, two main trends put questions related to aid effectiveness high on the political agenda again. First, development actors want to understand and improve their contribution to the Sustainable Development Goals (SDGs). Second, populist parties on the radical right fundamentally question the relevance of aid and thereby bring development policy to the fore of public debates in donor countries. In response, donors feel more pressure to demonstrate and communicate the success of aid. Since the early 2000s, donors’ efforts to meet their commitments under the international aid and development effectiveness agenda have contributed to a plethora of knowledge on what works, what doesn’t work, and why. In parallel, academics have contributed new insights through the study of, for instance, macro effects, impact measurements and research on donor organisations. Increasingly, though, the debate on aid effectiveness has become compartmentalised and fragmented.
This briefing maps these fragmented discussions and proposes an integrated approach to aid effectiveness in research and policymaking. We argue that only an integrated perspective can match the new demands for why, when and how aid can make a difference. Typically, policymakers and researchers operate in one or more of four (often disconnected) communities, working on: 1) macro effects of aid; 2) global principles for development cooperation; 3) the structure and instruments of organisations; 4) the impact of individual interventions.
The first community focuses on research comparing the effects of aid across countries, especially regarding the effect of aid on economic growth or other development indicators. Recently, this analysis has extended to subnational levels and development actors who do not report development finance as per Official Development Assistance (ODA) guidelines, such as China.
The second community engages in the promotion of global principles of effectiveness agreed on by “traditional” providers of aid and partner countries. Five principles of aid effectiveness were enshrined in the 2005 Paris Agenda. As a follow-up, the Global Partnership for Effective Development Cooperation (GPEDC) was created in 2011.
The third community is concerned with managing development organisations. Development organisations have increasingly applied results-based management tools to steering operations, accountability, learning and communicating.
The fourth community focuses on development interventions and the effectiveness of specific development projects. There has been a shift towards more rigorous methods for evaluating project impacts and efforts to aggregate evidence through systematic reviews.
The key insight from our analysis is that an integrated approach to assessing aid effectiveness across the four communities can help to leverage synergies and avoid unintended consequences. For instance, it can improve coordination within development organisations and foster joint knowledge creation among researchers. Finally, an integrated perspective can help to clarify the contribution made by aid to the SDGs vis-à-vis that of other policy fields, and can assist in better communicating the effects of aid to the public.

Pathways for integrating socially responsible public procurement in municipalities

Public procurement expenditures of European Union (EU) member states are enormous, accounting for approximately 14 per cent of value creation in the EU. In many European countries, municipalities are responsible for a large share of these expenditures, as is the case in Germany. By integrating sustainability criteria in tenders for goods, works and services, municipalities can significantly contribute to Sustainable Development Goal (SDG) 12 of the 2030 Agenda for Sustainable Development, which is to ensure sustainable consumption and production patterns. Sustainable public procurement (SPP) practices are, however, the exception rather than the rule. While environmental criteria are increasingly considered, social standards have thus far been considered far less in public tenders. Thus, we analysed what could be done to support the implementation of Socially Responsible Public Procurement (SRPP) practices in German municipalities.
Our empirical evidence shows that there is no gold standard for implementing SRPP in municipal contexts. Figure 1 presents a map with different entry points from which practitioners and policy-makers may embark on fitting pathways. We recommend measures in the following three dimensions.
Regulatory dimension
Regulations and their “translation” for administrative bodies should be ambitious and clear. The regulatory framework on the municipal level should clearly specify how SPP is introduced and implemented, especially by defining concrete SPP goals and translating goals and policies for civil servants.
Institutional dimension
The basis for effective SPP measures is a strategic procurement organisation. Municipal stakeholders may take action in three areas to make procurement organisation more strategic. First, decision-makers can attach a higher value to procurement as an instrument to realise the strategic goals of the municipality. Second, a huge variety of procurement instruments is applicable to support this value shift. Third, due to the decentralised procurement structures in municipalities, coordination and communication between departments and persons should be streamlined, or municipal procurement should become more centralised.
Individual dimension
Information and capacity building should be offered to all stakeholders. In order to adjust regulatory and institutional conditions for effective SRPP implementation, support from administration and political decision-makers on all levels is a prerequisite. Providing customised information and offering capacity building can raise the level of support. In this regard, SRPP is most likely to be achieved when specific staff is assigned responsibility for its implementation.
Based on insights from German municipalities, this paper outlines further success factors and underlying triggers to utilise public procurement in the transformation towards sustainability.

Pathways for integrating socially responsible public procurement in municipalities

Public procurement expenditures of European Union (EU) member states are enormous, accounting for approximately 14 per cent of value creation in the EU. In many European countries, municipalities are responsible for a large share of these expenditures, as is the case in Germany. By integrating sustainability criteria in tenders for goods, works and services, municipalities can significantly contribute to Sustainable Development Goal (SDG) 12 of the 2030 Agenda for Sustainable Development, which is to ensure sustainable consumption and production patterns. Sustainable public procurement (SPP) practices are, however, the exception rather than the rule. While environmental criteria are increasingly considered, social standards have thus far been considered far less in public tenders. Thus, we analysed what could be done to support the implementation of Socially Responsible Public Procurement (SRPP) practices in German municipalities.
Our empirical evidence shows that there is no gold standard for implementing SRPP in municipal contexts. Figure 1 presents a map with different entry points from which practitioners and policy-makers may embark on fitting pathways. We recommend measures in the following three dimensions.
Regulatory dimension
Regulations and their “translation” for administrative bodies should be ambitious and clear. The regulatory framework on the municipal level should clearly specify how SPP is introduced and implemented, especially by defining concrete SPP goals and translating goals and policies for civil servants.
Institutional dimension
The basis for effective SPP measures is a strategic procurement organisation. Municipal stakeholders may take action in three areas to make procurement organisation more strategic. First, decision-makers can attach a higher value to procurement as an instrument to realise the strategic goals of the municipality. Second, a huge variety of procurement instruments is applicable to support this value shift. Third, due to the decentralised procurement structures in municipalities, coordination and communication between departments and persons should be streamlined, or municipal procurement should become more centralised.
Individual dimension
Information and capacity building should be offered to all stakeholders. In order to adjust regulatory and institutional conditions for effective SRPP implementation, support from administration and political decision-makers on all levels is a prerequisite. Providing customised information and offering capacity building can raise the level of support. In this regard, SRPP is most likely to be achieved when specific staff is assigned responsibility for its implementation.
Based on insights from German municipalities, this paper outlines further success factors and underlying triggers to utilise public procurement in the transformation towards sustainability.

Pathways for integrating socially responsible public procurement in municipalities

Public procurement expenditures of European Union (EU) member states are enormous, accounting for approximately 14 per cent of value creation in the EU. In many European countries, municipalities are responsible for a large share of these expenditures, as is the case in Germany. By integrating sustainability criteria in tenders for goods, works and services, municipalities can significantly contribute to Sustainable Development Goal (SDG) 12 of the 2030 Agenda for Sustainable Development, which is to ensure sustainable consumption and production patterns. Sustainable public procurement (SPP) practices are, however, the exception rather than the rule. While environmental criteria are increasingly considered, social standards have thus far been considered far less in public tenders. Thus, we analysed what could be done to support the implementation of Socially Responsible Public Procurement (SRPP) practices in German municipalities.
Our empirical evidence shows that there is no gold standard for implementing SRPP in municipal contexts. Figure 1 presents a map with different entry points from which practitioners and policy-makers may embark on fitting pathways. We recommend measures in the following three dimensions.
Regulatory dimension
Regulations and their “translation” for administrative bodies should be ambitious and clear. The regulatory framework on the municipal level should clearly specify how SPP is introduced and implemented, especially by defining concrete SPP goals and translating goals and policies for civil servants.
Institutional dimension
The basis for effective SPP measures is a strategic procurement organisation. Municipal stakeholders may take action in three areas to make procurement organisation more strategic. First, decision-makers can attach a higher value to procurement as an instrument to realise the strategic goals of the municipality. Second, a huge variety of procurement instruments is applicable to support this value shift. Third, due to the decentralised procurement structures in municipalities, coordination and communication between departments and persons should be streamlined, or municipal procurement should become more centralised.
Individual dimension
Information and capacity building should be offered to all stakeholders. In order to adjust regulatory and institutional conditions for effective SRPP implementation, support from administration and political decision-makers on all levels is a prerequisite. Providing customised information and offering capacity building can raise the level of support. In this regard, SRPP is most likely to be achieved when specific staff is assigned responsibility for its implementation.
Based on insights from German municipalities, this paper outlines further success factors and underlying triggers to utilise public procurement in the transformation towards sustainability.

Wege zur erfolgreichen Integration sozialverantwortlicher öffentlicher Beschaffung in Kommunen

Von den fast 500 Milliarden Euro, die in Deutschland jährlich für die öffentliche Beschaffung ausgegeben werden, entfallen mehr als 50 Prozent auf Kommunen. Neben dem Preis können bei der Auftragsvergabe auch soziale Kriterien zum Tragen kommen (Socially Responsible Public Procurement, SRPP). Somit birgt die öffentliche Beschaffung ein großes Potenzial, zu nachhaltigeren Konsum- und Produktionsmustern im Sinne von Ziel 12 der Agenda 2030 beizutragen. Bislang nutzen deutsche Kommunen diesen Hebel aber nur zurückhaltend. Was ist zu tun, um dies zu ändern? Es gibt nicht den einen Goldstandard für die Umsetzung von SRPP in deutschen Kommunen. Abbildung 1 zeigt einen Baukasten unterschiedlicher Maßnahmen, die je nach kommunalem Kontext und differenziert nach Einführungs- und Konsolidierungsphase genutzt werden können und sich über drei Dimensionen erstrecken – eine regulatorische, eine institutionelle und eine individuelle. Obwohl lokale Maßnahmen somit unterschiedlich aussehen können, ergeben sich folgende allgemeine Empfehlungen für Politik und Praxis:
1.    In Bezug auf die regulatorische Dimension sollten Gesetze und Vorschriften zu SRPP auf allen politischen Ebenen klar und ambitioniert gefasst sein und somit Orientierung für die praktische Umsetzung bieten. Dazu müssen Vorschriften – auch Ratsbeschlüsse – detailliert und klar für die Beschaffungspraxis „übersetzt“ werden (z.B. in Formblättern, Dienstanweisungen oder elektronischen Einkaufskatalogen).
2.    In Bezug auf die institutionelle Dimension können drei Maßnahmen dazu beitragen, kommunale Beschaffungsorganisation sozialverträglicher zu gestalten. Erstens müssen Entscheidungsträger*innen die Beschaffung als strategische Stellschraube anerkennen, mit deren Hilfe kommunale Interessen und Ziele verfolgt werden können. Zweitens sollten strategische Beschaffungsinstrumente intensiver genutzt werden (z.B. durch Bieterdialoge oder elektronische Einkaufskataloge). Drittens sollten Defizite in den Arbeits- und Kommunikationsstrukturen identifiziert und angegangen werden. Die meist dezentrale Beschaffung in deutschen Kommunen erschwert eine strategisch abgestimmte Beschaffungsplanung und -erfassung deutlich. Hilfreich ist daher die Einrichtung von Stellen, die speziell für SRPP bzw. nachhaltige Beschaffung zuständig sind.
3.    In Bezug auf die individuelle Dimension ist persönliches Engagement aktuell der wichtigste Erfolgsfaktor für kommunale SRPP-Maßnahmen. Wichtigster Auslöser hierfür ist die persönliche Überzeugung engagierter Personen. Dieser Erfolgsfaktor ist somit von außen nur schwer zu beeinflussen. Der Fokus sollte daher auf den anderen Auslösern für persönliches Engagement liegen: Austausch, Information und Weiterbildung.
Damit sozialverantwortliche öffentliche Beschaffung mittelfristig der Standard wird, müssen insbesondere Maßnahmen in den regulatorischen und institutionellen Dimensionen ergriffen werden. Engagierte Personen sind wichtig, ihr Auftreten aber kaum steuerbar.

Wege zur erfolgreichen Integration sozialverantwortlicher öffentlicher Beschaffung in Kommunen

Von den fast 500 Milliarden Euro, die in Deutschland jährlich für die öffentliche Beschaffung ausgegeben werden, entfallen mehr als 50 Prozent auf Kommunen. Neben dem Preis können bei der Auftragsvergabe auch soziale Kriterien zum Tragen kommen (Socially Responsible Public Procurement, SRPP). Somit birgt die öffentliche Beschaffung ein großes Potenzial, zu nachhaltigeren Konsum- und Produktionsmustern im Sinne von Ziel 12 der Agenda 2030 beizutragen. Bislang nutzen deutsche Kommunen diesen Hebel aber nur zurückhaltend. Was ist zu tun, um dies zu ändern? Es gibt nicht den einen Goldstandard für die Umsetzung von SRPP in deutschen Kommunen. Abbildung 1 zeigt einen Baukasten unterschiedlicher Maßnahmen, die je nach kommunalem Kontext und differenziert nach Einführungs- und Konsolidierungsphase genutzt werden können und sich über drei Dimensionen erstrecken – eine regulatorische, eine institutionelle und eine individuelle. Obwohl lokale Maßnahmen somit unterschiedlich aussehen können, ergeben sich folgende allgemeine Empfehlungen für Politik und Praxis:
1.    In Bezug auf die regulatorische Dimension sollten Gesetze und Vorschriften zu SRPP auf allen politischen Ebenen klar und ambitioniert gefasst sein und somit Orientierung für die praktische Umsetzung bieten. Dazu müssen Vorschriften – auch Ratsbeschlüsse – detailliert und klar für die Beschaffungspraxis „übersetzt“ werden (z.B. in Formblättern, Dienstanweisungen oder elektronischen Einkaufskatalogen).
2.    In Bezug auf die institutionelle Dimension können drei Maßnahmen dazu beitragen, kommunale Beschaffungsorganisation sozialverträglicher zu gestalten. Erstens müssen Entscheidungsträger*innen die Beschaffung als strategische Stellschraube anerkennen, mit deren Hilfe kommunale Interessen und Ziele verfolgt werden können. Zweitens sollten strategische Beschaffungsinstrumente intensiver genutzt werden (z.B. durch Bieterdialoge oder elektronische Einkaufskataloge). Drittens sollten Defizite in den Arbeits- und Kommunikationsstrukturen identifiziert und angegangen werden. Die meist dezentrale Beschaffung in deutschen Kommunen erschwert eine strategisch abgestimmte Beschaffungsplanung und -erfassung deutlich. Hilfreich ist daher die Einrichtung von Stellen, die speziell für SRPP bzw. nachhaltige Beschaffung zuständig sind.
3.    In Bezug auf die individuelle Dimension ist persönliches Engagement aktuell der wichtigste Erfolgsfaktor für kommunale SRPP-Maßnahmen. Wichtigster Auslöser hierfür ist die persönliche Überzeugung engagierter Personen. Dieser Erfolgsfaktor ist somit von außen nur schwer zu beeinflussen. Der Fokus sollte daher auf den anderen Auslösern für persönliches Engagement liegen: Austausch, Information und Weiterbildung.
Damit sozialverantwortliche öffentliche Beschaffung mittelfristig der Standard wird, müssen insbesondere Maßnahmen in den regulatorischen und institutionellen Dimensionen ergriffen werden. Engagierte Personen sind wichtig, ihr Auftreten aber kaum steuerbar.

Wege zur erfolgreichen Integration sozialverantwortlicher öffentlicher Beschaffung in Kommunen

Von den fast 500 Milliarden Euro, die in Deutschland jährlich für die öffentliche Beschaffung ausgegeben werden, entfallen mehr als 50 Prozent auf Kommunen. Neben dem Preis können bei der Auftragsvergabe auch soziale Kriterien zum Tragen kommen (Socially Responsible Public Procurement, SRPP). Somit birgt die öffentliche Beschaffung ein großes Potenzial, zu nachhaltigeren Konsum- und Produktionsmustern im Sinne von Ziel 12 der Agenda 2030 beizutragen. Bislang nutzen deutsche Kommunen diesen Hebel aber nur zurückhaltend. Was ist zu tun, um dies zu ändern? Es gibt nicht den einen Goldstandard für die Umsetzung von SRPP in deutschen Kommunen. Abbildung 1 zeigt einen Baukasten unterschiedlicher Maßnahmen, die je nach kommunalem Kontext und differenziert nach Einführungs- und Konsolidierungsphase genutzt werden können und sich über drei Dimensionen erstrecken – eine regulatorische, eine institutionelle und eine individuelle. Obwohl lokale Maßnahmen somit unterschiedlich aussehen können, ergeben sich folgende allgemeine Empfehlungen für Politik und Praxis:
1.    In Bezug auf die regulatorische Dimension sollten Gesetze und Vorschriften zu SRPP auf allen politischen Ebenen klar und ambitioniert gefasst sein und somit Orientierung für die praktische Umsetzung bieten. Dazu müssen Vorschriften – auch Ratsbeschlüsse – detailliert und klar für die Beschaffungspraxis „übersetzt“ werden (z.B. in Formblättern, Dienstanweisungen oder elektronischen Einkaufskatalogen).
2.    In Bezug auf die institutionelle Dimension können drei Maßnahmen dazu beitragen, kommunale Beschaffungsorganisation sozialverträglicher zu gestalten. Erstens müssen Entscheidungsträger*innen die Beschaffung als strategische Stellschraube anerkennen, mit deren Hilfe kommunale Interessen und Ziele verfolgt werden können. Zweitens sollten strategische Beschaffungsinstrumente intensiver genutzt werden (z.B. durch Bieterdialoge oder elektronische Einkaufskataloge). Drittens sollten Defizite in den Arbeits- und Kommunikationsstrukturen identifiziert und angegangen werden. Die meist dezentrale Beschaffung in deutschen Kommunen erschwert eine strategisch abgestimmte Beschaffungsplanung und -erfassung deutlich. Hilfreich ist daher die Einrichtung von Stellen, die speziell für SRPP bzw. nachhaltige Beschaffung zuständig sind.
3.    In Bezug auf die individuelle Dimension ist persönliches Engagement aktuell der wichtigste Erfolgsfaktor für kommunale SRPP-Maßnahmen. Wichtigster Auslöser hierfür ist die persönliche Überzeugung engagierter Personen. Dieser Erfolgsfaktor ist somit von außen nur schwer zu beeinflussen. Der Fokus sollte daher auf den anderen Auslösern für persönliches Engagement liegen: Austausch, Information und Weiterbildung.
Damit sozialverantwortliche öffentliche Beschaffung mittelfristig der Standard wird, müssen insbesondere Maßnahmen in den regulatorischen und institutionellen Dimensionen ergriffen werden. Engagierte Personen sind wichtig, ihr Auftreten aber kaum steuerbar.

Bridging the gaps: an integrated approach to assessing aid effectiveness

Does aid contribute to development? If so, under what conditions and to what extent? These questions are as old as the field of development policy itself and they have been controversially discussed among researchers and policymakers ever since. Yet, two main trends put questions related to aid effectiveness high on the political agenda again. First, development actors want to understand and improve their contribution to the Sustainable Development Goals (SDGs). Second, populist parties on the radical right fundamentally question the relevance of aid and thereby bring development policy to the fore of public debates in donor countries. In response, donors feel more pressure to demonstrate and communicate the success of aid. Since the early 2000s, donors’ efforts to meet their commitments under the international aid and development effectiveness agenda have contributed to a plethora of knowledge on what works, what doesn’t work, and why. In parallel, academics have contributed new insights through the study of, for instance, macro effects, impact measurements and research on donor organisations. Increasingly, though, the debate on aid effectiveness has become compartmentalised and fragmented.
This briefing maps these fragmented discussions and proposes an integrated approach to aid effectiveness in research and policymaking. We argue that only an integrated perspective can match the new demands for why, when and how aid can make a difference. Typically, policymakers and researchers operate in one or more of four (often disconnected) communities, working on: 1) macro effects of aid; 2) global principles for development cooperation; 3) the structure and instruments of organisations; 4) the impact of individual interventions.
The first community focuses on research comparing the effects of aid across countries, especially regarding the effect of aid on economic growth or other development indicators. Recently, this analysis has extended to subnational levels and development actors who do not report development finance as per Official Development Assistance (ODA) guidelines, such as China.
The second community engages in the promotion of global principles of effectiveness agreed on by “traditional” providers of aid and partner countries. Five principles of aid effectiveness were enshrined in the 2005 Paris Agenda. As a follow-up, the Global Partnership for Effective Development Cooperation (GPEDC) was created in 2011.
The third community is concerned with managing development organisations. Development organisations have increasingly applied results-based management tools to steering operations, accountability, learning and communicating.
The fourth community focuses on development interventions and the effectiveness of specific development projects. There has been a shift towards more rigorous methods for evaluating project impacts and efforts to aggregate evidence through systematic reviews.
The key insight from our analysis is that an integrated approach to assessing aid effectiveness across the four communities can help to leverage synergies and avoid unintended consequences. For instance, it can improve coordination within development organisations and foster joint knowledge creation among researchers. Finally, an integrated perspective can help to clarify the contribution made by aid to the SDGs vis-à-vis that of other policy fields, and can assist in better communicating the effects of aid to the public.

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