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Diplomacy & Defense Think Tank News

Wie die Corona-Pandemie uns zu mehr Nachhaltigkeit motivieren kann

Das globale Klima erwärmt sich, immer mehr Arten sterben aus, in manchen Regionen wird Wasser zu einem knappen Gut, Plastikmüll verschmutzt unsere Meere, die Belastungen durch Feinstaub nehmen immer mehr zu – die Liste unserer globalen Herausforderungen ist lang und wird gefühlt immer länger. Und nun erleben wir auch noch zum ersten Mal in unserer Zeit eine globale Pandemie. Unser Alltag ist auf den Kopf gestellt, nichts scheint mehr sicher; was in den nächsten Wochen passiert, scheint nicht mehr planbar. Wie können wir lernen, in solch ungewissen Zeiten unsere Ängste zu überwinden, Risiken besser einzuschätzen und nachhaltige Verhaltensmuster langfristig zu etablieren? Erkenntnisse aus der Verhaltenswissenschaft können uns dabei helfen, dies erfolgreich zu meistern.

Venezuelas Polykrise

SWP - Fri, 07/08/2020 - 00:00

Trotz der Auswirkungen der Corona-Krise und der anhaltend hohen Migrations­dynamik zeichnet sich in Venezuela kein Ende der politischen Konfrontation ab. Das politisch-militärische Regime unter der Führung von Präsident Nicolás Maduro erweist sich als sehr resilient. Um sich finanziell am Leben zu halten, stützt es sich immer mehr auf illegale und kriminelle Öl- und Goldgeschäfte. Die internationale Sanktionspolitik hat bislang nicht die erwünschten Brüche im Machtapparat herbei­geführt, auf die viele internationale Akteure und Oppositionsmitglieder gesetzt hatten. Mit Blick auf die für den 6. Dezember 2020 vorgesehenen Parlamentswahlen hat das politische Ränkespiel Maduros erneut begonnen. Mithilfe legalistischer Tricks versucht das Regime die politische Opposition zu schwächen, indem ihre gewählten Repräsentanten abgesetzt und dadurch ihre Wahlchancen reduziert werden. Das politische Spektakel drängt die humanitäre Krise des Landes und den Kollaps des Gesundheitssystems in den Hintergrund – obwohl hierauf die Hauptaufmerksamkeit der inter­nationalen Gemeinschaft liegen sollte.

[Sondage] - Les Français et l'Union européenne face à la crise du coronavirus

Institut Montaigne - Thu, 06/08/2020 - 12:17

Tous les mois, l'Institut Elabe interroge les Français pour Les Echos, l'Institut Montaigne et Radio Classique, ce mois-ci les français et l'Union européenne.

Les Français sont partagés sur les bénéfices liés à l’appartenance de la France à l’Union européenne : 34 % estiment qu’elle a plus d’inconvénients que d’avantages et 27 % l’inverse. 39 % affirment qu’elle a autant d’avantages que d’inconvénients…

Les leaders politiques révélés par le Covid-19 : la surprise Giuseppe Conte

Institut Montaigne - Thu, 06/08/2020 - 11:25

Tout n’a-t-il pas déjà été dit sur la crise globale, durable, majeure qui frappe le monde depuis que le Covid-19 se répand sur tous les continents ? La crise est scrutée avec angoisse – légitimement – dans toutes ses dimensions, sanitaires, économiques, politiques, sociales, géopolitiques, voire géoéconomiques, anthropologiques ou philosophiques.

La réflexion devra hélas se poursuivre sur tous ces terrains mais peut-…

Tout savoir sur l’équipe E-sport du PSG

RMES - Thu, 06/08/2020 - 10:41

Pour poursuivre son développement, le Paris Saint-Germain (PSG) investi dans l’univers de l’E-sport, une discipline basée sur l’ensemble des compétitions de jeux vidéo. Il devient ainsi le top club européen à investir dans cette discipline.Le PSG E-sport, depuis sa fondation a connu un très grand succès dans le monde de l’E-sport par les nombreux tournois remportés, avec des achats et des départs de joueurs, comme dans le foot classique. Désirez-vous savoir un peu plus sur cette équipe ?

Voici donc tout ce qu’il faut savoir sur cette équipe E-sport du PSG.

Présentation de l’équipe

Le PSG E-sport est un club d’e-sport français fondé à Paris en octobre 2016. La structure est dirigée actuellement par Yassine Jaada en tant que Chief Gaming Officer (en) après avoir été sous la direction de Yellowstar (ancien joueur professionnel de League of Legends en tant que Head of e-sports) jusqu’en octobre 2017.

À travers un partenariat avec la formation chinoise LGD Gaming, le PSG E-sport possède actuellement deux équipes dans deux jeux : Dota 2 et FIFA Online, mais aussi une équipe de jeu FIFA. Il a également connu auparavant la League of Legends, Rocket et les jeux mobiles par un partenariat avec la formation indonésienne team RRQ et Brawl Stars.

Historique de l’équipe

Le lancement du PSG E-sport fut annoncé le 20 octobre 2016 par Nasser Al-Khelaifi, en association avec le groupe Webedia. Cette équipe e-sportive est mise sous la direction de Bora « Yellowstar » Kim, l’ancien joueur professionnel de League of Legends ayant pour mission d’amener l’équipe en première division et de créer une équipe destinée à la League of Legends.

Dès sa création, le PSG E-sport dispose d’un budget de plusieurs millions d’euros. Il fut sponsorisé en février et en mars 2017 par Asus et le PMU e-sports pour une durée d’un an. En août 2018, de nouveaux sponsors s’engagent avec le PSG E-sport, plus particulièrement avec l’équipe de DOTA 2. Il s’agit de Monster Energy (marque de boisson énergisante) et Douyu (chaine de télévision e-sport chinoise) pour un contrat d’un an et Lynx (marque internationale du déodorant Axe) pour trois mois.

Ces contrats rapportaient à l’équipe, cinq-cent-mille euros environ. Pus récemment, d’autres structures s’engagent avec le PSG E-sport, dont la marque chinoise de prêt-à-porter HLA Jeans avec l’équipe DOTA 2 du PSG en janvier 2019 pour une durée 13 mois et le bookmaker Betway avec PSG.LGD avec un contrat à six chiffres, devient le sponsor maillot en juillet 2019.

Palmarès de l’équipe

L’équipe e-sportive du PSG a connu de grands succès dans le monde l’E-sport. Avec la formation PSG.LGD, le PSG E-sport remporte son premier titre international sur DOTA 2 au cours du Major Epicenter XL en Russie, le 6 mai 2018. Deux semaines après, cette même équipe remporte son deuxième Major de suite à Changsha en chine lui permettant de se qualifier pour The International, considéré comme l’un des plus grands tournois d’E-sport. Au terme d’une finale très disputée, la formation PSG.

LGD termine deuxième de The International 2018. L’année suivante, elle continue sa prouesse en terminant cette fois troisième de The International 2019 à Shanghai. Elle a également remporté d’autres titres sur FIFA Online, Rocket League et plusieurs titres sur FIFA comme la double victoire de DaXe à l’E-Sport World Cup (ESWC) 2016 et 2017.

A lire : Notre avis sur le clavier Bluetooth Logitech K780

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China Trend #6 - Esquive ou affrontement ? Faire face à la pression américaine en mer de Chine du Sud

Institut Montaigne - Thu, 06/08/2020 - 10:28

Xi Jinping insiste dans son rapport de travail au 19e Congrès de 2017 sur la réussite de sa politique en mer de Chine du Sud lors de son premier mandat. Deux décisions risquées, la construction d’îles artificielles militarisées dans les Spratleys et la prise du récif de Scarborough ont permis à la Chine d’imposer une supériorité de présence par rapport à ses rivaux en mer de Chine méridionale. Grâce à ces nouveaux points d’appui, il est plus facile…

Menschen überschätzen Risiko einer Covid-19-Erkrankung, berücksichtigen aber individuelle Risikofaktoren

Zusammenfassung:

Um mit der Corona-Pandemie möglichst angemessen umgehen zu können, ist es wichtig, dass die Menschen hierzulande eine realistische Vorstellung davon haben, wie hoch ihr individuelles Risiko einer Erkrankung ist. Wie aktuelle Analysen der SOEP-CoV-Studie nun zeigen, sind sich die meisten Menschen in Deutschland durchaus bewusst, dass Faktoren wie das Lebensalter, Vorerkrankungen und der Beruf einen starken Einfluss auf ihr individuelles Risiko haben, lebensbedrohlich an Covid-19 zu erkranken. Gleichzeitig wird das durchschnittliche Risiko dafür deutlich überschätzt. Dies könnte durchaus dazu beitragen, dass die Bevölkerung die derzeitigen Schutzmaßnahmen wie das Abstandhalten und das Tragen von Masken auch bei geringen Neuinfektionszahlen beibehält. Nichtsdestoweniger ist die Politik gefordert, den Informationsstand und die Risikomündigkeit der Bevölkerung weiter zu stärken.


États-Unis : vers la paupérisation

IRIS - Wed, 05/08/2020 - 17:32

Samedi 1er août au matin.  Alors que l’économie américaine continue de s’effondrer, le paiement d’une allocation chômage hebdomadaire exceptionnelle de 600 dollars versée à plus de 30 millions d’Américains vient d’expirer.

Des responsables de l’administration Trump arrivent à Capitol Hill pour une réunion de la dernière chance avec les principaux démocrates du Congrès afin de tenter de sortir de l’impasse et de trouver un consensus quant à une nouvelle aide. La speakerine de la Chambre, Nancy Pelosi, qui accueille la réunion avec le sénateur Chuck Schumer de New York dans sa suite du Capitole, déclare qu’elle ne se fait aucune illusion sur l’état d’esprit des républicains et qu’elle s’attend à une journée guère productive. Mark Meadows, le chef de cabinet de la Maison-Blanche, et Steven Mnuchin, le secrétaire du Trésor sont également présents. Mnuchin, avant d’entrer dans la suite de Pelosi, aurait maugréé qu’il devrait normalement, à cette heure, être en vacances… Il n’en décolérera pas de la journée.

Parmi les principaux points de friction, l’allocation fédérale hebdomadaire exceptionnelle de 600 $ donc, qui est devenue, depuis le début de la pandémie de Covid-19, une bouée de sauvetage pour des dizaines de millions d’Américains au chômage – les allocations chômage traditionnelles étant généralement proches de zéro. L’aide a expiré à minuit vendredi, les responsables de Washington n’ayant pas réussi à s’entendre sur un nouveau projet de loi.

Malgré la fin du confinement, le chômage aux États-Unis reste à des niveaux records, avec quelque 30 millions d’Américains recevant des allocations. Plus de 1,4 million de personnes se sont inscrites au chômage la semaine dernière – 19e semaine consécutive où le total des nouveaux sans-emploi dépasse le million, un chiffre inimaginable avant la pandémie. Près de 15% des Américains ont déclaré ne plus manger à leur faim, plus d’un quart d’entre eux ne peut payer son loyer ou son crédit immobilier…  Cette nouvelle paupérisation ne touche pas uniquement les plus défavorisés, mais aussi les classes moyennes.

À titre d’exemple, l’expiration de l’indemnité fédérale hebdomadaire de 600 $ obligera un de mes amis – appelons le Paul-, ancien professeur d’université qui a perdu son travail avec la crise de 2008 et qui depuis va d’intérim en intérim, à se débrouiller avec moins de 250 dollars par semaine. « Avec les 600 $, tu pouvais voir un peu devant toi », me dit-il. « Tu pouvais te sentir un peu plus à l’aise. Tu pouvais payer trois ou quatre factures… » Nombre de ses consœurs et confrères devraient prochainement connaitre plus ou moins le même sort, des dizaines d’universités étant au bord de la faillite. Des milliers d’enseignants viennent de perdre leurs emplois. Dans l’Amérique de Trump, un doctorat ne vaut plus grand-chose.

Les démocrates voulaient prolonger les paiements hebdomadaires de 600 dollars jusqu’à la fin de l’année, dans le cadre d’un vaste programme d’aide de 3 milliards de dollars. En bons disciples de Reagan et totalement irresponsables face à la gravité de la situation actuelle, Donald Trump et les républicains prétendent que toucher ces 600 dollars par semaine encouragerait certaines personnes à ne pas travailler et ont cherché à réduire l’allocation à 200 dollars hebdomadaire. « Tout cela est faux ! », s’exaspère mon ami Paul … « Les gens veulent travailler, mais il n’y a plus de job ! ».

Bien que l’ensemble des économistes alerte les autorités quant au fait que la baisse de l’allocation allait aggraver la crise en entraînant automatiquement une chute de la consommation et donc un accroissement de la paupérisation au sein de la population, la Maison-Blanche fait la sourde oreille.

Dimanche 2 août, fin de journée. Les démocrates et les républicains se sont à nouveau réunis. Toujours pas d’accord. Plus de 30 millions d’Américains ne toucheront donc pas leur indemnité cette semaine. Dans de nombreuses villes, les associations caritatives sont en rupture de stock et n’ont plus de carton de nourriture à distribuer.  Des centaines de milliers d’enfants souffrent de malnutrition à travers le pays. Les républicains semblent s’en moquer et Steven Mnuchin, le secrétaire du Trésor, déclare ne pas vouloir repousser ses congés plus longtemps.

Un deal sera sans doute trouvé ces jours-ci ou bien après les vacances parlementaires. Dans tous les cas, l’allocation en question sera considérablement réduite. Et ceci n’est qu’un exemple parmi tant d’autres de la rigidité idéologique des républicains et de leur incapacité à s’adapter à une situation extraordinaire.

L’essayiste Rod Dreher pense que même en cas d’une victoire de Joe Biden en novembre, nous pourrions nous retrouver, si la crise du coronavirus n’est pas endiguée d’ici le début de l’année 2021, dans une situation d’instabilité politique qu’aucun Américain n’aurait pu imaginer. « Ma plus grande peur, déclare-t-il au Figaro, c’est que les futurs historiens se penchent sur cette période de l’histoire américaine en la comparant à l’Espagne de 1931 » …

En attendant, Biden n’a pas encore gagné. Et ce n’est pas son choix – plus que très probable à l’heure où j’écris ces lignes – d’avoir comme colistière Kamala Harris, une sénatrice de centre droit, qui devrait pousser les soutiens de Bernie Sanders à aller voter en masse. Par contre, ce choix, pour des raisons évidentes, pourrait avoir l’effet inverse sur les aficionados de l’actuel hôte de la Maison-Blanche et autres suprémacistes blancs.

Et si Trump est réélu nous pourrons véritablement parler de Bérézina.

Le monde au miroir des séries - Le bureau des légendes et Homeland : la lutte antiterroriste entre réalité et fantasmes

Institut Montaigne - Wed, 05/08/2020 - 17:10

Attention, cet article peut dévoiler des éléments clés de l'intrigue.

En France, les services de renseignement ont acquis une visibilité dans l’opinion publique en raison de la vague d’attentats qui a débuté en 2012. Jusqu’alors, ils étaient invisibles ou vilipendés, voire moqués à l'occasion de scandales ou d’opérations ratées. Quant à la fiction, rare, et aussi réussie soit-elle - OSS 117 : Le Caire, nid d’espions…

« Jouer la guerre – Histoire du wargame » – 3 questions à Antoine Bourguilleau

IRIS - Wed, 05/08/2020 - 16:27

Historien, journaliste et traducteur, Antoine Bourguilleau est spécialiste d’histoire militaire et enseigne l’histoire et la pratique des wargames à IEGP de Paris-1. Il répond aux questions de Pascal Boniface à l’occasion de la parution de son ouvrage Jouer la guerre – Histoire du wargame, aux éditions Passés composés. 

Comment a été inventé le Kriegsspiel et que signifie-t-il ? 

Le Kriegsspiel est un mot allemand qui signifie littéralement le « jeu de la guerre ». Il nait et se développe à la fin du XVIIIe siècle, en Allemagne, à partir du jeu d’échecs, qui est « modernisé » : l’échiquier ne compte plus 64 cases mais des centaines voire des milliers ; au lieu de représenter un terrain plat, certaines cases peuvent représenter des forêts, des collines, des villages, des routes ou des rivières, et les pièces sont plus nombreuses et représentent les troupes de l’époque : artillerie, fusiliers, grenadiers, dragons ou hussards, avec leurs caractéristiques propres. On introduit également une part de hasard : la prise d’une pièce ennemie n’est plus automatique, mais conditionnée au jet d’un dé, modifié par le type des troupes qui combattent et le terrain. Ce qui est au départ un délassement devient un jeu perfectionné, qui abandonne les cases pour les cartes d’état-major, avec des arbitres et des paravents en travers de la table, pour simuler le brouillard de la guerre : on ne voit que les troupes que l’on peut réellement voir. Cette version du Kriegsspiel, qui apparaît au premier tiers du XIXe siècle, répond à un besoin : à une période où les armées se professionnalisent, les seuls qui n’ont pas vraiment l’occasion de s’entraîner à faire la guerre, ce sont précisément ceux qui doivent la diriger ! En 1824, le Kriegsspiel de Reisswitz est présenté à l’état-major prussien. Son chef, le général von Müffling, au départ sceptique, est enthousiasmé par la partie qui se déroule sous ses yeux. « Ce n’est pas un jeu ! C’est un entraînement à la guerre ! » s’exclame-t-il. Le jeu est aussitôt adopté par l’armée prussienne. Faut-il y voir le secret des victoires éclatante de la guerre austro-prussienne de 1866 et franco-allemande de 1870 ? Certains le pensent – de manière à mon sens exagérée. Mais il est un fait que cette curiosité prussienne est bientôt adoptée par d’autres armées et marines dans le dernier tiers du XIXe siècle. 

Quelle différence avec le wargame ? 

Le terme de wargame n’est que la traduction du terme allemand Kriegsspiel, mais il n’est pas que cela. Pour le grand public, c’est la dénomination générale des jeux de guerre commerciaux. Ces jeux se développent à partir du début du XXe siècle, notamment sous l’impulsion de l’écrivain H.G. Wells, auteur de La Guerre des Mondes et qui rédige, en 1913, une des premières règles grand public, qui propose de jouer à la guerre avec des figurines métalliques, et un canon à ressort pour les tirs. La règle est plus subtile que cette description peut le laisser paraître et donne naissance à une ribambelles d’autres jeux du même genre, avec des pions ou des figurines. Si le wargame commercial, en boite, a connu son heure de gloire des années 1960 aux années 1980, subissant ensuite de plein fouet la montée en puissance des jeux vidéo, il continue pourtant de séduire. 

Mais le wargame, en s’anglicisant, se teinte des apports de la culture anglo-saxonne. Aux États-Unis comme en Grande-Bretagne, la frontière entre les créateurs de jeux grand public et les jeux pour les militaires est moins hermétique qu’ailleurs : des auteurs de jeux comme Mark Herman ou Jim Dunnigan ont travaillé ou travaillent encore à produire à la fois des jeux pour le grand public et pour les militaires – et parfois, ce sont les mêmes, comme Firefight (1976), un jeu traitant du combat tactique entre l’OTAN et le Pacte de Varsovie. De l’aveu même de l’auteur, la version commerciale était supérieure à la version de l’armée, qui avait par exemple rejeté une règle sur le commandement qui simulait les possibles incompréhensions dans la transmission des ordres au motif que « l’armée américaine n’a pas de problèmes de commandement » ! 

Le wargame enfin, et ce dès la fin du XIXe siècle, est également naval et simule au plan opérationnel ou tactique les batailles navales de demain. Il est depuis près de 150 ans un outil majeur de la formation délivrée aux officiers de marine américaine qui fréquentent le Naval War College. L’amiral Nimitz a affirmé que la pratique régulière du wargame a été un des atouts majeurs de l’US Navy durant la guerre du Pacifique, qui leur a permis de tout anticiper ou presque – « à l’exception des kamikazes » dit-il (et de Pearl Harbor, serait-on tenté d’ajouter). 

En quoi le wargame est-il utile pour les décideurs militaires ? 

Si le wargame est utilisé depuis près de deux siècles par de nombreuses armées, c’est qu’il a fait ses preuves comme outil de planification, de formation et de prospection. S’il ne remplace pas le travail théorique, la réflexion stratégique ou géopolitique, il est un outil supplémentaire à destination du militaire. Il permet pour commencer de familiariser ceux qui jouent avec une des données essentielles de la guerre, ce que Clausewitz appelle la « friction » : tout ce qui est susceptible de gripper le meilleur des plans, comme la météo, un terrain mal reconnu, un équipement inadapté, un piètre moral des troupes – ou une combinaison détonante de tous ces facteurs ! Il permet également de s’habituer aux problématiques de la prise de décision dans l’incertitude, à prendre en compte l’autre ou les autres – ces exercices n’ayant évidemment aucun caractère prédictif, mais permettant à de s’accoutumer à l’incertitude et aux coups du sort. Le wargame offre également l’avantage d’être beaucoup moins coûteux que des manœuvres – et de ne pas faire de morts !  

Mais le wargame et les jeux de simulation en général ne s’adressent pas qu’aux militaires. De nombreux jeux prennent en compte des données économiques, diplomatiques, écologiques, politiques, voire les impacts médiatiques des décisions. De nombreuses ONG les utilisent pour former leur personnel et des universités pour former leurs étudiants en les faisant parfois travailler sur des sujets très contemporains comme la crise du nucléaire iranien ou la guerre en Syrie. En plaçant des étudiants ou des analystes non dans la posture confortable de celui qui commente, mais dans celle plus périlleuse de celui qui décide, les wargames permettent de se poser des questions que l’on ne se poserait pas forcément, ou pas en ces termes et de tenter d’y répondre – ou tout au moins d’être moins pris au dépourvu si la question se pose pour de bon. 

China Trend #6 - Comment convaincre ? La voix de la Chine à l’international

Institut Montaigne - Wed, 05/08/2020 - 11:59

De l'apparition du coronavirus à la pandémie qui a suivi, le tumulte de l’année 2020 a brutalement mis en lumière la perception duale de la Chine à l'international. La Chine a été à la fois le berceau de l'épidémie et le plus grand pourvoyeur d’aide dans la lutte contre le virus. Les "fonctionnaires érudits" chinois ont, en réaction, cherché à comprendre pourquoi les accomplissements et la contribution chinoise à la communauté internationale n'ont pas aidé la Chine…

The EU’s CO2 Border Adjustment: Climate or Fiscal Policy?

SWP - Wed, 05/08/2020 - 00:00

The heads of state and government of the European Union propose introducing a “carbon border adjustment mechanism” from 2023, to charge imported goods according to the CO2 emitted during their production. At their recent summit, they decided to use the ensuing revenues to boost the EU’s budget. This gives a fiscal twist to an instrument actually designed for climate policy.

Commission President Ursula von der Leyen had already announced in 2019 that she would like to introduce a “carbon border tax” as part of her European Green Deal. In spring 2020, the Commission launched a roadmap process to prepare concrete legislative proposals by 2021. The Commission’s proposal also responds to fears that higher European CO2 costs caused by EU emissions trading (EU ETS) could cause companies to relocate activities outside the EU, causing carbon leakage. Outsourcing would contribute to reducing European emissions – but not to tackling the global problem. To date, the Union has addressed the risk of relocation by allocating free emission allowances to sectors at risk of carbon leakage. A CO2 border adjustment could create an alternative with a global impact.

There is rising support for the idea, after years of resistance from many member states and business associations. And the pressure is set to grow, with an increase in the EU’s climate target for 2030 – and anticipated higher CO2 costs for EU businesses – expected this autumn. Furthermore, a CO2 border adjustment for foreign products will be widely interpreted as a clear message, especially to Washington and Beijing, that the EU intends to implement the Paris Agreement. When designing the instrument, it will be important to comply with WTO rules and to get important trading partners on board. 

WTO-compatible design

The Commission proposes three ways in which a “carbon border adjustment mechanism” could be implemented: “a carbon tax on selected products, a new carbon customs duty or the extension of the EU ETS to imports”. From a trade law perspective, any of these options could be designed in accordance with WTO rules. The crucial aspect is the principle of non-discrimination: that a CO2 border adjustment must not differentiate among like products or between WTO members. If it were necessary to depart from the principle, for example where a trading partner or individual company is able to demonstrate that it is already taking care of emissions reductions, the rules for exceptions would need to be observed.

An EU-wide CO2 “product tax” and its implementation by the EU member states would be the most straightforward approach from a trade law perspective. To do this, the EU would first have to levy a CO2 tax on goods manufactured in the European Union; then it would be unproblematic to apply this tax to imports as well – the value added tax for example follows this approach. Imported “like” products would be treated the same way as domestic products, which is WTO-compliant. Extending the EU ETS to industrial imports would be more complex. The task for the Commission would be to demonstrate that under trade law the CO2 allowance price is ultimately equivalent to a “product tax”. Failing that, the Commission could argue that it was acting to protect a global resource, i.e. that avoiding carbon leakage was the central aim of the EU legislation. The “conservation of exhaustible natural resources”, which includes the earth’s atmosphere, is a valid ground for violating WTO principles, subject to certain conditions. Such an exemption would also have to be claimed for a new CO2 customs duty.

However, the European Council decision has exacerbated the risk that WTO dispute settlement panels will regard the new instrument as a means of generating income, rather than a means to protect the climate. This would make a difference if trading partners challenged the new tool. The climate focus, which would be taken into account in WTO rulings, is currently slipping into the background.

Don’t underestimate the diplomatic effort

A CO2 border adjustment mechanism will need extensive explanation given the many open details, and it can only promote international climate policy cooperation if trade partners are informed at an early stage and regularly consulted. For this, the EU should use WTO forums and the climate regime as well as other international organizations. In 2012, the European Commission was made painfully aware of the difficulties involved in going it alone, after seeking to include international aviation in the EU ETS. Major partners put political pressure on the EU, even threatening sanctions, and the EU decided to backtrack and reduce the coverage of the ETS to flights within the European Economic Area.

Trust can only arise if the EU adheres to multilateral climate and trade agreements, i.e. supports the Paris Agreement and the troubled WTO, and expresses this clearly and often. This task has probably become much more difficult after the European Council decision, because a fiscally motivated border adjustment cannot be convincingly attributed to these multilateral concerns – especially as the revenues would flow to the EU rather than to funds supporting climate protection, for example in poorer countries. If a CO2 border adjustment specifically targeted cement, steel and other energy-intensive industries, as has already been discussed, producers from emerging and industrialized countries would be especially affected. The Union should start discussions with these countries without delay. A good opportunity will arise at the meeting of G20 finance ministers in Saudi Arabia towards the end of the year. In addition, the EU should insist towards Washington that this initiative is not intended as a provocation in the smoldering customs dispute. Ultimately, the climate policy success of a CO2 border adjustment will depend on how the world’s major economies react to it.

This text was also published at fairobserver.com.

China Trends #6 - Le pari risqué de la politique étrangère chinoise

Institut Montaigne - Tue, 04/08/2020 - 12:37

Même pour des experts chinois qui s’efforcent de ne pas trop dévier des éléments de langage de l’État-parti, la promotion de la politique étrangère de la Chine et de ses pratiques diplomatiques est désormais une tâche ardue. Les exemples abordés dans les trois articles de ce China Trends ne couvrent que quelques-uns des problèmes et conflits soulevés par la "nouvelle ère" de Xi Jinping. Ils s’intéressent notamment à la gestion du discours chinois à l’…

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