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Diplomacy & Defense Think Tank News

La Russie et la Chine n’ont « pas intérêt à faire la guerre »

IRIS - Tue, 18/01/2022 - 13:43

Vous, le géopoliticien, allez répondre jeudi aux questions des étudiants de Sciences Po Bordeaux. Comment définir votre discipline ?

Pour faire simple, c’est l’étude des rivalités internationales dans une approche pluridisciplinaire. Elle s’appuie sur l’histoire, la géographie, les sciences sociales. D’ailleurs, nos étudiants de l’IRIS (Institut de relations internationales et stratégiques, NDLR) en mastère de géopolitique viennent d’horizons très divers.

Il est question, bien sûr, de la paix et de la guerre. Croyez-vous que celle-ci puisse éclater… Croyez-vous que celle-ci puisse éclater en Ukraine, après une semaine intense de diptomatie qui semble n’avoir rien donné ?

Les choses n’ont guère avancé. Mais Américains et Russes se sont parlé et c’est une bonne nouvelle, même si cela se fait par-dessus la tête des Européens. Poutine sort renforcé car il est traité par les États-Unis sur un pied d’égalité alors que la puissance russe n’a plus rien à voir avec la puissance soviétique. Va-t-il pour autant attaquer l’Ukraine ? Je ne le pense pas, car il se mettrait dans un bourbier, en déclenchant une guérilla dans le Donbass. Malgré sa brutalité et son autoritarisme, comme on vient de le voir avec la dissolution de l’association Memorial, le président russe est responsable.

On vient pourtant d’assister à une cyberattaque massive sur les sites gouvernementaux à Kiev…

Il est en effet probable que Moscou soit derrière. Mais aussi agressive qu’elle soit, cette attaque ne saurait se comparer à une offensive armée. C’est plutôt une démonstration de force comme la Russie aime à les faire. Et une guerre de communication.

Comment peuvent répondre les Occidentaux?

Washington sort de la négociation en ayant resserré les rangs de l’Alliance atlantique (Otan, NDLR) et fait à nouveau figure de grand protecteur d’Européens qui ne parviennent pas à s’organiser. Ces derniers sont perdants. Car malgré un progrès dans la prise de conscience qu’il faut une alternative à la protection américaine, ils hésitent. La Pologne, par exemple, craint que l’avancée sur la défense européenne ne hâte un désengagement américain. Paris et Berlin avaient bien essayé de mettre
sur pied un sommet Union européenne (UE) et Russie, mais la Suède, la Pologne et les Pays-Bas
s’y sont opposés. Résultat : les Russes renoncent à traiter l’UE en acteur géopolitique et s’adressent directement à Joe Biden.

Deux autres « points chauds » inquiètent : l’Iran et Taïwan. Allons-nous vers des conflits armés ?

À Téhéran, c’est l’impasse. Le régime s’est durci au moment où les États-Unis élisaient un président plus ouvert au dialogue et au retour à l’accord de 2015 sur le nucléaire. Cette divergence de calendrier est dommageable, et il existe maintenant un front international anti-iranien uni. On voit bien une ébauche de rapprochement entre Téhéran et Riyad, mais l’éclaircie est timide. Quant à Taïwan, je ne crois pas un instant que Pékin se lancera dans une guerre de reconquête qui aurait des conséquences
économiques négatives. Xi Jinping, qui brigue un troisième mandat au Congrès du PCC en novembre, sait que la réussite matérielle est le pilier du régime. Donc l’immobilisme me semble bien plus probable que l’aventurisme.

Les États-Unis font de leur rivalité avec la Chine leur priorité. Mais ils semblent avoir perdu en crédibilité avec leur retrait d’Afghanistan…

Ce retrait aurait pu – et dû – se faire de façon moins chaotique car il a donné l’impression d’une débâcle et inquiétéy compris les alliés de l’Amérique. Mais il s’agit d’un changement de priorité : il était capital pour Washington de se désembourber de Kaboul pour se concentrer sur la Chine. Trump attaque Biden en l’accusant d’avoir sapé la crédibilité placé pour le faire car c’est lui qui a signé le premier accord avec les talibans. Aujourd’hui, le défi pour Biden est de restaurer la crédibilité américaine dont des alliés aussi proches que les États du Golfe ont commencé à douter. Or il préside un pays désuni où républicains et démocrates n’arrivent plus à se parler, comme en témoignent les difficultés du procès sur l’assaut du Capitole du 6 janvier 202L On finit d’ailleurs par se demander,
face aux difficultés de Biden avec le Congrès, s’il ne faut pas s’attendre à un retour de Trump à la
Maison Blanche en 2024.

Vous avez souvent dit que le sport était un sujet géopolitique. Or 2022, ce sont les JO d’hiver de Pékin et la Coupe du monde de football au Qatar…

Le sport est facteur d’importance croissante dans les relations internationales et on vient de s’en convaincre avec l’affaire Novak Djokovic. Le Premier ministre australien aurait-il eu la même attitude si le tennisman avait été américain ? On peut en douter. Aux Jeux olympiques, je pense que l’ère du boycott sportif est finie, mais le boycott diplomatique, comme celui qui affecte les JO d’hiver de Pékin
(4-20 février), montre que le sport peut être la continuation de la géopolitique par d’autres moyens. Et il n’est pas impossible qu’en 2024, des pays ou des organismes veuillent boycotter les Jeux d’été de Paris en invoquant telle ou telle raison contre la France.

Vous avez écrit que le Covid-19 avait déjà changé la face du monde. Vous confirmez ?

Ce que je dis, c’est que la pandémie n’a pas créé de facteurs géopolitiques nouveaux. En revanche, elle a amplifié et cristallisé plusieurs facteurs qui vont structurer les années qui viennent. Les deux principaux sont la rivalité entre les États Unis et la Chine, et la crise du multilatéralisme.

Moskau-Besuch der Außenministerin: Das Ende der Illusionen

SWP - Tue, 18/01/2022 - 08:27

In der vergangenen Woche stand die Zukunft der europäischen Sicherheitsordnung im Mittelpunkt der internationalen Politik. Diplomaten Russlands und der Vereinigten Staaten trafen sich am 9. und 10. Januar in Genf; die Nato lud für den 12. Januar zu einem Treffen des Nato-Russland-Rats ein; schließlich folgte am Tag danach ein Treffen der Organisation für Sicherheit und Zusammenarbeit in Europa.

Bei all diesen Zusammenkünften ging es vordergründig darum, den Konflikt zwischen Kiew und Moskau zu entschärfen. Dahinter standen aber drohend die viel weiter reichenden russischen Forderungen nach einer Revision der europäischen Sicherheitsarchitektur. Dazu hatte Moskau bereits im Dezember detaillierte Vorschläge für bilaterale Sicherheitsabkommen mit den USA und der Nato unterbreitet: Die Regierung Biden und die anderen Nato-Mitglieder sollten sich darin verpflichten, weder die Ukraine noch andere ehemalige Sowjetrepubliken als Mitglieder aufzunehmen.

In gewissem Sinne waren die Treffen wertvoll, ja geradezu erleichternd. Endlich braucht sich in den westlichen Hauptstädten niemand mehr an die Illusion zu klammern, es existiere in der Außen- und Sicherheitspolitik Europas nach wie vor eine gemeinsame Ordnungsvorstellung. Nicht dass dies ein überraschender Befund sein könnte: Seit Jahren lassen einzelne militärische Maßnahmen wie politische Äußerungen der russischen Seite nur den Schluss zu, dass Moskau zwar noch formell an der Charta von Paris festhält, ihr aber praktisch zuwiderhandelt. Diese Vereinbarung vom November 1990 garantiert – mit Zustimmung der damals noch existierenden Sowjetunion – die territoriale Integrität aller Unterzeichnerstaaten sowie ihr Recht zur freien Bündniswahl, bekräftigt das Bekenntnis zum Gewaltverzicht und erklärt »gleiche Sicherheit« für alle zum Grundprinzip der Sicherheit in Europa.

Wie weiter nach dem Epochenbruch?

Stattdessen hat die russische Führung seit 15 Jahren jedoch mit der Pariser Charta inkompatible Ordnungsvorstellungen zur Grundlage ihrer Sicherheitspolitik im euro-atlantischen Raum gemacht. Mit den ultimativ vorgetragenen Moskauer Vorschlägen vom Dezember und den in dieser Hinsicht ergebnislosen Verhandlungen der vergangenen Woche ist dieser Epochenbruch nunmehr vor aller Augen endgültig vollzogen worden. Dieser systemische Konflikt kann nicht gelöst, sondern nur »gemanagt« werden. Daher war es nur folgerichtig, dass sich die USA, die Nato und Russland auf vertrauens- und sicherheitsbildende Maßnahmen zurückbesonnen haben, wie zum Beispiel auf militärische Transparenzregelungen oder spezifische regionale Vereinbarungen über die Nicht-Stationierung bestimmter Waffensysteme wie Kurz- und Mittelstreckenraketen.

Unterschiedliche, ja gegensätzliche Ordnungsvorstellungen sind in der internationalen Politik keine Ausnahme. Entscheidend ist, dass die beteiligten Akteure sie illusionslos zur Kenntnis nehmen und angemessene, realistische Schlussfolgerungen für ihre Politik daraus ziehen. Wenn das Gemeinsame fehlt, wird die Qualität der bilateralen Beziehungen leiden; erst recht jedoch wird es kein Kooperationspotential bei den sicherheitspolitischen Herausforderungen in Europa und seiner Nachbarschaft geben, das heißt demjenigen Raum, der im engsten geopolitischen Sinne zwischen Russland und dem Westen umstritten ist. Hier muss sich beweisen, was die zuletzt von der deutschen Außenpolitik immer wieder vorgetragene Formel von »Dialog und Härte« im Umgang mit Moskau konkret bedeuten soll.

Paradigmenwechsel in der europäischen Sicherheitspolitik

Eine der ersten Nagelproben dafür wird der Besuch von Außenministerin Annalena Baerbock am Dienstag in Moskau sein. Im Zentrum ihrer Agenda dürften die Bemühungen Deutschlands und Frankreichs stehen, das Normandie-Format wieder zu beleben, in dem 2015 unter Vermittlung von Paris und Berlin die Minsker Vereinbarungen zwischen Kiew und Moskau ausgehandelt wurden. Sie sehen eine Waffenruhe in der Ostukraine vor und entwerfen den Weg zu einer politischen Lösung des Konflikts.

Aus einer Vielzahl von Gründen tut sich Deutschland schwer damit, die erkennbare »Geopolitisierung« des euro-atlantischen Raums zur Grundlage der eigenen Sicherheitspolitik zu machen. Denn die Schlussfolgerungen wären kontrovers und würden viele Gewissheiten der deutschen Sicherheitspolitik in Zweifel ziehen. So müsste die Bundesregierung die Frage beantworten, ob sie angesichts einer heraufziehenden »Mächterivalität« in der internationalen Politik die Europäische Union gezielt zu einem derjenigen Machtpole weiterentwickeln will, an denen andere Akteure ihre Außenpolitik ausrichten. Und wenn ja, welche politischen und auch militärischen Schritte müssten dann eingeleitet werden – bezüglich der Erdgasleitung Nord Stream 2, bezüglich einer möglichen militärischen Unterstützung für die Ukraine, bezüglich eines möglichen Nato-Beitritts Schwedens und Finnlands und bezüglich einer jüngst von der französischen Regierung ins Spiel gebrachten europäischen nuklearen Abschreckung? Nicht zuletzt hätte eine solche Ausrichtung auch eine normative Dimension: »Raum« und »Macht« statt »Werte« und »Recht« wären dann handlungsleitende Kategorien deutscher und europäischer Sicherheitspolitik. Ob die Bundesregierung für diesen Wandel die Kraft aufbringt, bleibt abzuwarten.

Intégration de l’Amérique latine : vers un prudent révisionnisme diplomatique

IRIS - Mon, 17/01/2022 - 19:00

Depuis quelques mois, l’Amérique latine élit et va sans doute élire en 2022 des présidents « progressistes ». Après le Mexique, l’Argentine, la Bolivie, le Pérou et le Chili, la Colombie et le Brésil pourraient en effet se doter de chefs d’État classés « à gauche ». Ces choix effectués ou probables peuvent-ils provoquer un changement de cap des diplomaties ?

Ces dernières années, l’intégration de l’Amérique latine a été bousculée par son idéologisation. De 2010 à 2016, la marque bolivarienne et vénézuélienne ALBA, (Alliance bolivarienne des peuples de notre Amérique)[1] a concentré l’ensemble des initiatives interrégionales adoptées ou inventées. Alors que la CAN (Communauté andine des nations)[2] a été affaiblie et que le Mercosur (Marché commun du Sud)[3] a perdu sa cohérence, la Celac (Communauté d’États latino-américains et caraïbes)[4] et l’UNASUR (Union des nations sud-américaines)[5] ont pris le relais avec une coloration idéologique d’inspiration nationale-progressiste et les aléas électoraux ont fait pencher la balance régionale à droite en 2015. L’esprit néolibéral dominant alors a détricoté la quasi-totalité de l’existant régional, de la Celac à l’UNASUR, substituées par l’Alliance du Pacifique[6] pour l’économie, PROSUR (Forum pour le progrès et le développement de l’Amérique du Sud)[7] et le Groupe de Lima[8] pour la diplomatie. Ainsi, les alternances électorales, de sens politique opposé, ont successivement politisé les coopérations interaméricaines de façon contradictoire.

Les premières déclarations des présidents élus depuis 2018, celles des candidats « progressistes » en pôle position pour les votations de 2022, annoncent des diplomaties révisionnistes. S’agit-il pour autant d’un retour aux diplomaties engagées retour de cycle, conséquence d’une nouvelle alternance « à gauche » ? Oui au premier abord. Le mexicain Andrés Manuel López Obrador, dès sa prise de fonction le 1er décembre 2018, a pratiqué une politique de la chaise vide au sein du Groupe de Lima. Son homologue argentin Alberto Fernández est même allé plus loin, en retirant l’Argentine du Groupe de Lima le 24 mars 2021. Au Pérou, Héctor Béjar Rivera, ministre des Affaires étrangères de Pedro Castillo, a annoncé dès les premiers jours d’août 2021 que le pays allait lui aussi sortir du Groupe de Lima. Gabriel Boric, président élu du Chili mais pas encore en fonction, a été invité par le sortant néo-libéral Sebastián Piñera à participer avec lui à deux réunions se tenant à Bogota les 26 et 27 janvier 2022 : le Sommet présidentiel de l’Alliance du Pacifique, et le Forum pour le progrès de l’Amérique du Sud (PROSUR). Gabriel Boric a décliné courtoisement mais fermement cette éventualité.

Mais à y regarder de plus près, le nouveau paysage diplomatique latino-américain se hâte de changer avec une lenteur mesurée. L’ALBA n’a pas retrouvé son périmètre initial. Certes, elle a consolidé le 14 décembre 2021 son ultime triangle : Cuba, Nicaragua et Venezuela. Certes, les gouvernements de ces trois pays ont chaleureusement salué la victoire de Gabriel Boric. Mais l’Argentin Alberto Fernández, le Chilien Gabriel Boric, et le candidat de gauche colombien aux présidentielles Gustavo Petro ont clairement et publiquement pris leurs distances avec Caracas, La Havane et Managua. Alberto Fernández, comme le brésilien Lula da Silva et le Colombien Gustavo Petro, ont en revanche ostensiblement affiché leur proximité avec le gouvernement réformiste espagnol de Pedro Sánchez et Yolanda Díaz. Le président mexicain Andrés Manuel López Obrador a confirmé le lien stratégique de son pays avec les États-Unis. Il assume une diplomatie traditionnelle de bons offices entre Washington et l’Amérique latine. Il veille avec sa garde nationale à l’imperméabilité de la frontière nord. Il entend préserver les accords de libre-échange existants : le T-MEC (Mexique-États-Unis-Canada) et l’Alliance du Pacifique. À l’issue de la visite à Santiago du mexicain Marcelo Ebrard, secrétaire aux relations extérieures, le 27 décembre 2021, Gabriel Boric a indiqué que « dans le futur nous allons prioriser l’Alliance du Pacifique. J’en ai parlé avec plusieurs présidents, en particulier, Andrés Manuel López Obrador, le président colombien (Iván) Duque et avec la chancellerie péruvienne ».  Personne n’envisage de recomposer l’UNASUR. Et bien que ne participant plus à ses activités, la Bolivie, le Mexique et le Pérou n’ont pas quitté formellement le Groupe de Lima. Les chancelleries de Bolivie, du Mexique et du Pérou ont publié des communiqués signalant qu’elles allaient mettre à plat l’ensemble de leur politique interaméricaine, sans pour autant fixer de délai sur les conclusions tirées de ces réflexions.

Ce réalisme est malgré tout teinté de bémols marqueurs d’évolutions. Les multiples initiatives prises par Mexico pour trouver une issue négociée au court-circuit vénézuélien sont appuyées par les dirigeants « progressistes » élus d’Argentine, Bolivie, Chili et Pérou. Ils sont tout autant soutenus par les candidats de gauche aux élections de 2022, au Brésil et en Colombie. Tous conviennent aussi qu’il est nécessaire de reconstruire un lien consensuel et constructif entre Latino-Américains. Les défis posés par les pôles d’influence économique et technologique du monde exigent, pour être relevés, un minimum de convergences latino-américaines. Les têtes à queue intégrationnistes consécutives aux alternances partisanes « lof pour lof » des années 2000 à 2021, ont cassé et/ou affaiblis les institutions communes. Toutes choses expliquant la leçon qu’en a tirée de façon explicite le président élu par les Chiliens, Gabriel Boric : « nous allons chercher la plus grande intégration possible de l’Amérique latine, avec tous ceux qui le veulent bien, au-delà des affinités idéologiques » (des uns et des autres). En clair, les contenus coopératifs interaméricains doivent prendre le relais de l’ordre du jour militant des forums d’amis politiques, privilégiés alternativement par la gauche puis par la droite depuis une vingtaine d’années.

Il est vrai que cette option est quelque part dictée par les circonstances. Le contexte politique intérieur des différents pays, comme la conjoncture économique et sanitaire, se prêtent mal aux aventures radicales et obligent les exécutifs à chercher des compromis pour surmonter un présent incertain. Depuis une dizaine d‘années, les taux de croissance, qui jusque là étaient dynamisés par la demande chinoise en produits primaires locaux, sont en berne. La pandémie du coronavirus n’a rien arrangé. Dès lors, les conséquences sociales de cette double contrainte pèsent sur la stabilité des pays et leur gouvernabilité : 700 000 victimes du Covid-19 au Brésil et 300 000 au Mexique depuis 2019. On compte également plus de 50 000 homicides au Brésil et 34 000 au Mexique en 2020. Le travail dit informel représente plus de 40% de l’emploi total au Brésil et 54% au Mexique en 2021. La prudence des élus « progressistes » s’explique aussi par leur fragilité politique. Certains, comme au Mexique, ont à gérer le voisinage intrusif de la plus grande puissance économique et militaire du monde, les États-Unis. Les autres sont assis sur des institutions à bascule. Élus, et souvent bien élus, ils n’ont pas de majorité parlementaire. En Argentine, au Chili, au Pérou, et sans doute demain si Gustavo Petro et Lula da Silva l’emportent en Colombie et au Brésil, les députés de gauche sont ou seront minoritaires.

 

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[1] Créée à La Havane (Cuba) le 14 décembre 2004

[2] Constituée à Carthagène (Colombie) le 26 mai 1969

[3] Fondé à Asunción (Paraguay) le 26 mars 1991

[4] Traité signé à Playa del carmen (Mexique) le 23 février 2010

[5] Officialisé à Brasilia (Brésil) le 23 mai 2008

[6] Initiée à Lima (Pérou) le 28 avril 2011

[7]Acté à Santiago (Chili) le 22 mars 2019

[8] Institutionnalisé à Lima le 8 août 2017

Präzedenzfall Kasachstan

SWP - Mon, 17/01/2022 - 13:10

Anfang Januar kam es aufgrund gestiegener Gaspreise in Westkasachstan zu Protesten, die sich rasch auf andere Landesteile ausweiteten. Dabei nahmen die Proteste zunehmend eine politische Stoßrichtung an und wandten sich insbesondere gegen Ex-Präsident Nursultan Nasarbajew, der zum Symbol der Stagnation im Land geworden war. Nasarbajew war zwar 2019 von seinem Amt zurückgetreten, hatte jedoch den Vorsitz des Nationalen Sicherheitsrats beibehalten und damit das politische Geschehen bis zuletzt maßgeblich mitbestimmt. Als die Proteste in Gewalt umschlugen, forderte Präsident Qassym-Schomart Tokajew am 5. Januar Truppen der Organisation des Vertrags über kollektive Sicherheit (OVKS) zur Unterstützung an.

Eine folgenschwere Entscheidung

Im Zuge der eskalierenden Straßengewalt, die von unbekannten Akteuren ausging und deren Hintergründe nach wie vor im Dunklen liegen, wurden Geschäfte geplündert und Regierungsgebäude in Brand gesteckt, verbreiteten sich Gerüchte, denen zufolge Teile der Sicherheitskräfte ihre Posten verlassen, gar die Seiten gewechselt hätten. Präsident Tokajew, der anfänglich versucht hatte, das Protestgeschehen durch Dialogangebote einzudämmen, war offenkundig die Kontrolle entglitten, so dass er sich genötigt sah, die OVKS um Hilfe zu bitten und dies mit einer vermeintlichen »Bedrohung durch Terroristen aus dem In- und Ausland« begründete.

Diese Entscheidung hat weitreichende Folgen für Kasachstans Beziehungen zu Russland. Moskau dürfte sich nunmehr in seiner Rolle als Bündnispartner Kasachstans und Garant für dessen Sicherheit gestärkt sehen. Dieser Bedeutungszuwachs kommt zu einem kritischen Zeitpunkt. Die Spannungen zwischen Russland und dem Westen hatten die von der Staatsführung stets beschworene Wahrung der außenpolitischen Balance schon zuvor erschwert – und die Gewichte dürften sich nun weiter verschieben. So ist nicht ausgeschlossen, dass Russland für seine militärische Unterstützung Gegenleistungen einfordern wird, zum Beispiel eine Reduzierung der militärischen Kooperation Kasachstans mit den USA oder eine Anerkennung der Krim-Annexion. Vor allem innenpolitisch ist eine engere Bindung an Russland problematisch. In Kasachstan ist mittlerweile eine Generation herangewachsen, die keine biografischen Bezüge mehr zum Sowjetimperium hat und die den russischen Einfluss auf identitätspolitische Fragen in Kasachstan zunehmend hinterfragt. Vor diesem Hintergrund signalisiert Tokajews Unterstützungsgesuch auch eine politische Positionierung zugunsten Russlands, die seiner Popularität in Kasachstan nicht zuträglich sein dürfte und die einen autoritäreren Politikstil begünstigen könnte.

Jenseits des bilateralen Verhältnisses zu Kasachstan stellt die Militärintervention für Moskau eine Möglichkeit dar, sich als wichtigster sicherheitspolitischer Akteur in Zentralasien zu präsentieren. Im Zuge seiner ökonomischen Expansion hat China in den vergangenen Jahren auch seine sicherheitspolitische Zusammenarbeit mit den zentralasiatischen Staaten ausgebaut und damit einen der wichtigsten Pfeiler russischer Großmachtpolitik ausgehöhlt. Der Einsatz in Kasachstan könnte nun Russlands Gewicht in der Region vis-à-vis China wieder ausgleichen. Als Nebeneffekt kann Moskau auch gegenüber den USA und der Nato demonstrieren, dass es entschlossen ist und über die nötigen Fähigkeiten verfügt, seine Interessen notfalls auch militärisch durchzusetzen. Dies erhöht den Druck in Russlands Zwangsdiplomatie gegenüber dem Westen.

Neue Rolle für die OVKS

Der Einsatz des von Russland angeführten Militärbündnisses OVKS setzt den Trend zur Militarisierung der russischen Außenpolitik fort. Neu ist das Instrumentarium, dessen sich Moskau nun bedient. Denn zum ersten Mal werden militärische Strukturen der OVKS einsetzt: die sogenannten Kollektiven Friedenstruppen. Moskau geht es dabei nicht um Lastenteilung; die militärischen Strukturen des Bündnisses basieren zum großen Teil auf russischem Personal, Ausrüstung und Führungsstrukturen. Das zeigt auch der Einsatz in Kasachstan, wo die übrigen Bündnisstaaten nur kleinere Kontingente stellten. Das Mandat der OVKS dient Moskau primär dazu, den de facto russischen Militäreinsatz multilateral zu legitimieren.

Dass der erste Einsatz der OVKS nun im Zusammenhang mit den Protesten in Kasachstan erfolgt, zeigt, dass es innerhalb des Bündnisses nur eine gemeinsame Bedrohungsperzeption gibt, die die Führungen aller Mitgliedstaaten teilen: die Sorge vor einer Bedrohung autoritärer Stabilität, die stets als von außen geschürt dargestellt wird. Der Sicherheitsbegriff, der dem Militärbündnis zugrundliegt, ist damit einer, der nationale Sicherheit mit Regimesicherheit gleichsetzt.

Der Einsatz in Kasachstan könnte damit als ein Modell für weitere OVKS-Interventionen dienen. Russlands Präsident Waldimir Putin erklärte auf der außerordentlichen Sitzung des OVKS-Rats am 10. Januar bereits, dass die Unruhen in dem zentralasiatischen Land nicht der erste und nicht der letzte Versuch von außen seien, in innere Angelegenheiten der Bündnispartner einzugreifen. Vor diesem Hintergrund ist zu erwarten, dass die Mitgliedsstaaten der OVKS künftig noch enger zusammenarbeiten, was die Ausarbeitung und Koordination von Repressionsmaßnahmen gegen Opposition und Zivilgesellschaft und deren eventuelle Verbindungen mit ausländischen Akteuren angeht. Für autoritäre Herrscher, die sich durch größere Proteste unter Druck sehen, kann der Appell an das Bündnis künftig zudem eine attraktive Option sein.

Da mit dem Einsatz der OVKS aber auch Einflussmöglichkeiten Russlands einhergehen, kommt es für Moskau nun darauf an, sich als verlässlicher Sicherheitspartner für die autoritären Machthaber im postsowjetischen Raum zu präsentieren und Sorgen vor einer Nutzung der OVKS als Hegemonial-Instrument zu zerstreuen. Daher ist es nur folgerichtig, dass das Bündnis nun mit dem Truppenabzug aus Kasachstan begonnen hat. Denn der Eindruck, dass mit der Entsendung der OVKS-Truppen eine längerfristige, von Kasachstan nicht gewünschte russische Truppenpräsenz einhergeht, wäre perspektivisch für Moskau kontraproduktiv. Der Gewinn wäre dafür mittelfristig größer: die Etablierung eines Modells zur militärischen Intervention in Bündnisstaaten – und eventuell auch in anderen postsowjetischen Staaten – mit multilateraler Legitimation der OVKS.

Djokovic : géopolitique, tennis et Covid-19

IRIS - Mon, 17/01/2022 - 12:41

L’affaire Djokovic secoue le milieu du tennis et du sport international depuis quelques jours. Novak Djokovic a dans un premier temps été arrêté dans l’attente d’une décision des autorités australiennes sur sa participation au tournoi de Melbourne du fait de sa non-vaccination contre le Covid-19. Finalement, le gouvernement australien a tranché hier en annulant le visa du numéro 1 mondial et en lui interdisant l’entrée sur le territoire pour 3 ans. Un choc pour le tennis mondial alors que Djokovic se rendait au tournoi de Melbourne pour y battre le record de victoires, étant déjà nonuple champion. S’il ne se fait pas vacciner, cet évènement pourrait marquer la fin de la carrière du joueur serbe, qui risquerait de ne pas pouvoir participer aux autres tournois internationaux. Cette affaire met en lumière plusieurs enjeux géopolitiques : l’impact majeur de la pandémie de Covid-19 ; l’utilisation de cette affaire par le gouvernement australien de Scott Morrison et le traitement qu’il réserve aux migrants et réfugiés qui souhaitent entrer sur le territoire australien ; la position de la Serbie sur la scène internationale, Djokovic étant certainement le principal porte drapeau de son pays.

L’analyse de Pascal Boniface.

 

Compass or Wind Chime?

SWP - Mon, 17/01/2022 - 01:00

In March 2022, the 27 member states of the European Union (EU) want to adopt a “Strategic Compass” (SC) that is intended to make the Union a provider of inter­national security by 2030 and strengthen its strategic sovereignty. The first draft of this document has been available since mid-November, and it shows serious deficits: strategic fragmentation, over-institutionalization, and diffusion of responsibility remain hallmarks of EU security and defense policy. In the upcoming revision of the compass, Berlin is called upon in particular to clarify its status and set a clear target of ambition. Otherwise, the Strategic Compass is likely to encourage an EU security policy whose motto is “Everything can be done, nothing must be done.”

Simon Junker: „Erholung der deutschen Wirtschaft weiterhin zäh“

Die deutsche Wirtschaft ist im Jahr 2021 ersten Schätzungen des Statistischen Bundesamtes zufolge um 2,7 Prozent gewachsen. Dazu ein Statement von Simon Junker, stellvertretender Leiter der Abteilung Konjunkturpolitik am Deutschen Institut für Wirtschaftsforschung (DIW Berlin):

Die deutsche Wirtschaft ist 2021 um 2,7 Prozent gewachsen und hat damit gut die Hälfte des vorangegangenen Einbruchs wettgemacht. Die Erholung verläuft aber weiterhin zäh wird durch erneute Coronawellen erschwert. Diese stören das Angebot, etwa von kontaktintensiven Dienstleistern, aber auch im internationalen Handel. In der Folge hemmen weltweit Knappheiten die Produktion und befeuern die Inflation. Diese Probleme begleiten uns auch in diesem Jahr - solange, bis die Pandemie nachhaltig eingedämmt wird. Gelingt dies etwa ab dem Frühsommer und lassen in dem Zuge die Knappheiten merklich nach, profitieren die Dienstleister von einer regen Nachfrage und die Industrie wird die gut gefüllten Auftragsbücher abarbeiten und die Produktion merklich ausweiten.

Der östliche Mittelmeerraum im Fokus der europäischen Energiewende

SWP - Thu, 13/01/2022 - 01:00

Die EU und Deutschland haben sich in der Klimapolitik ambitionierte Ziele gesetzt. Deswegen schauen sie heute mit anderen Augen auf die Energiesituation im östlichen Mittelmeerraum als noch vor wenigen Jahren. Mit den Planungen für die Energiewende verlieren die dortigen Erdgasvorkommen an Relevanz. Stattdessen gewinnt die Region als potentieller energiewirtschaftlicher Transit- und Verbindungsraum an Bedeutung. Um den erhöhten Bedarf an Ökostrom in Europa zu decken, könnten das europäische, das afrikanische und das nahöstliche Stromnetz über den östlichen Mittelmeerraum miteinander verbunden werden. Gleichzeitig hat die Region das Potential, die EU beim Aufbau ihrer Wasserstoffwirtschaft zu unterstützen. Eine solche energiewirtschaftliche Neukartierung des östlichen Mittelmeers eröffnet den Anrainerstaaten neue ökonomische Perspektiven und politische Handlungsspiel­räume. Die Konflikte um exklusive maritime Wirtschaftszonen zwischen den beiden Bevölkerungsgruppen auf Zypern sowie zwischen Griechenland und der Türkei ver­lören einen Großteil ihrer Dynamik. Allerdings besteht das Risiko, dass tiefsitzende Rivalitäten auch den Ausbau der erneuerbaren Energien und der Interkonnektivität im östlichen Mittelmeerraum obstruieren.

Next COP Ahead: Europe Has Work to Do

SWP - Wed, 12/01/2022 - 01:00

International climate negotiations at the 26th Conference of the Parties (COP26) in Glasgow were surprisingly productive. The Glasgow Climate Pact adds new tasks to the already full climate agendas of the European Union and its member states. Euro­pean policy makers will need to focus even more on limiting the long-term temperature increase to 1.5 degrees Celsius and to secure adequate commitments and action by the biggest global greenhouse gas emitters – all before the next COP in Egypt (COP27) at the end of 2022. Climate financing also needs to be secured in a manner that gener­ates trust on the part of the developing countries. Germany’s G7 presidency in 2022 will be crucial for accelerating international climate cooperation. The German gov­ernment must also work to involve the G20 states and push to speed up adoption of the European Union’s Fit for 55 package.

From Female Engagement Teams to Engagement Platoons: The Evolution of Gendered Community Engagement in UN Peace Operations

European Peace Institute / News - Tue, 11/01/2022 - 18:35
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On January 11th, IPI’s Women Peace and Security team hosted a virtual policy forum to launch the recently published policy paper, “From Female Engagement Teams to Engagement Platoons: The Evolution of Gendered Community Engagement in UN Peace Operations.”

This forum featured panelists who discussed the paper’s findings and policy recommendations for UN military decision makers and troop-contributing countries. Panelists considered the operational challenges, gendered assumptions and stereotypes that negatively impact the work of engagement teams and engagement platoons and gendered and racialized assumptions and stereotypes about host communities. The broad goal of the policy forum was to meaningfully discuss and develop a shared understanding of the evolution of gendered community engagement in UN peace operations.

This event and the related research are part of IPI’s Women in Peace Operations (WIPO) project, a multi-year initiative funded by the Government of Canada’s Elsie Initiative for Women in Peace Operations.

Opening Remarks:
Dr. Adam Lupel, IPI Vice President
Ms. Gwyn Kutz, Director-General of the Peace and Stabilization Operations Program, Global Affairs Canada

Speakers:
Gretchen Baldwin, Senior Policy Analyst at IPI’s Women Peace and Security Program
Col. Stephanie Tutton, Chief of the OMA Policy and Doctrine Team, United Nations Department of Peace Operations
Col. Gonzalo Mila, Adviser, Uruguayan Armed Forces
Lt. Yumae Amicone, Uruguayan Army

Moderator:
Dr. Phoebe Donnelly, Research Fellow and Head of IPI’s Women Peace and Security Program

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Protection Dilemmas Arising from the Reintegration of Former Combatants and the Impact of the Terrorist Designation

European Peace Institute / News - Mon, 10/01/2022 - 17:35

The concept and implementation of disarmament, demobilization, and reintegration (DDR) have evolved as DDR-related activities have increasingly occurred in environments where armed conflict is ongoing, no peace agreement has been signed, and armed groups designated as terrorist organizations (AGDTOs) are operating. In parallel, reintegration has increasingly been discussed in the UN counterterrorism architecture through the concept of prosecution, rehabilitation, and reintegration (PRR). The changing context has raised challenges related to reintegration, especially reintegration of former members of AGDTOs.

This policy paper analyzes the risks faced by individuals taking part in reintegration processes and by the communities they are reintegrating into. In particular, it analyzes how the designation of an armed group as a terrorist organization by the UN Security Council or by a state impacts these risks while acknowledging that these risks largely depend on the broader context. The paper examines three case studies of current reintegration processes: (1) the process for reincorporating former combatants from the Revolutionary Armed Forces of Colombia–People’s Army (FARC-EP); (2) the defector program for former members of al-Shabaab in Somalia; and (3) the reintegration process for individuals associated with Boko Haram in the Lake Chad Basin.

The paper concludes by recommending several steps the UN could take to help ensure that reintegration processes address protection risks, especially for former members of AGDTOs:

  • Tailor reintegration programs to the context, not to whether a group is labeled as a terrorist organization;
  • Design reintegration programs to be gender-sensitive and human rights–compliant;
  • Ensure that PRR and DDR programs are complementary and adopt the Integrated DDR Standards module on AGDTOs; and
  • Keep reintegration and counterterrorism goals distinct.

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Turkey-UAE Relations: Economic Cooperation against the Backdrop of Geopolitical Incompatibility

SWP - Mon, 10/01/2022 - 16:40

Turkey and the United Arab Emirates (UAE) are taking steps to mend their ties. The UAE, it seems, is eager to refashion its image as a bridge-builder in regional politics and hedge its options in the face of the US downsizing its regional security commitments in the Middle East. Turkey, on its end, is eager to get out of the political/ideo­logical box that it has found itself in since the onset of the Arab Uprisings and to lessen the economic cost of its geopolitical activism in the time of a deepening eco­nomic crisis at home. Though economic interests can bring the two countries closer, geopolitics can just as easily drive them apart. In spite of a seeming thaw, major sources of tension in these relations remain.

20 years of the euro – and now? What does the future success of the common currency depend on?

SWP - Mon, 10/01/2022 - 15:25

The first euro banknotes and coins came into circulation 20 years ago. Although the exchange rates of almost all participating countries had already been fixed two years earlier, only the introduction of the euro marked Europe’s irreversible economic integration. For after the creation of single monetary policy and the introduction of hundreds of tonnes of euro cash, a return to national currencies would have ended in disaster for the European Union (EU) and its member states.

The global financial crisis and the euro crisis have shown that the single market would not function without the common currency, the euro – one reason being exchange rate differences. Even though the euro has not displaced the dollar from first place in the global monetary system, it protects the European economies from external shocks, that is, negative impacts from the global economy. Moreover, monetary integration has shown its advantages during the Corona crisis. Without the euro, some member states would not only face a demand and supply crisis, but also a sharp weakening of their currency, which could even lead to a currency crisis. This would make it extremely difficult to fight the pandemic and support jobs with public money. The citizens of the EU seem to appreciate the stabilising effect of the common currency: According to the May 2021 Eurobarometer survey, 80 per cent of respondents believe that the euro is good for the EU; 70 per cent believe that the euro is good for their own country. Moreover, joining the euro area is seen as attractive: Croatia will most likely join the euro area in 2023. Bulgaria also aspires to join. Due to dwindling confidence in the currencies of Poland and Hungary, the introduction of the euro could become a realistic scenario in the event of a change of governments in these countries.

A long list of reforms and little room for compromise

Despite these developments, many of the euro area’s problems remain unresolved 20 years after the currency changeover. The fundamental dilemma is between risk sharing versus risk elimination. It is a question of how many more structural reforms individual member states need to undertake before deeper integration of the euro area, which implies greater risk sharing among member states, can take place. In the banking sector, for example, the issue is to improve the financial health of banks, that is, among other measures to increase their capitalisation and reduce the level of non-performing loans before a common deposit insurance scheme can be created.

A second problem is the relationship between monetary and fiscal policy. Currently, the European Central Bank is the main stabiliser of the euro area public debt, which increased significantly as a result of the pandemic, and it will remain so by reinvesting its holdings of government bonds at least until 2024. However, an alternative solution is needed to stabilise the euro area debt market. Joint debt guarantees, as recently proposed by France and Italy, must be combined with incentives to modernise the economies, especially of the southern euro are countries. In this context, it is important to keep in mind the limits of fiscal policy, which is currently too often seen as the magic cure for all economic policy problems.  Linked to fiscal policy are the questions of how many rules and how much flexibility are needed in the euro area. Heated discussions are to be expected this year on the corresponding changes to the fiscal rules. This is because there is a great deal of mistrust between the countries in the north and south of the euro area, which is mainly due to the different performance levels of the economies and the different views on economic policy. The persistent inflation and the problems with the implementation of the NextGenerationEU stimulus package, which is supposed to cushion Corona-related damage to the economy and society, could exacerbate the disparities in economic performance and thus also the disagreements within the euro area.

The euro crisis has shown that turbulence in one member state can have fatal consequences for the entire currency area. In the coming years, however, the biggest challenge for the euro area will not be the situation in small member states such as Greece, but in the largest of them. The economies of Italy, France, and Germany, which account for almost 65 per cent of the euro area’s gross domestic product, are difficult to reform with their complex territorial structures and increasing political fragmentation. At the same time, these economies lack real convergence. A decisive factor for the further development of the euro currency project will be whether the transformation of their economic models succeeds under the influence of the digital revolution, the climate crisis, and demographic change.

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