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Afrique

Décès de Somé Tierouwè Yvon : Remerciements et faire part

Lefaso.net (Burkina Faso) - Thu, 01/04/2021 - 08:30

 Les grandes familles Métouolè kazilè, Métouolè maane, à Dissin-Saala, Ouaga, bobo, Diébougou, Gaoua, Ghana, Côte d'Ivoire.
Monsieur Hien Oscar à Ouagadougou
Monsieur Somda Kounsabè Charles à Dissin-Saala
Monsieur Hien Afrika à Dissin-Saala
Monsieur Hien Henri à Dissin-Saala
Monsieur Somé Moise à Dissin-Saala

Monsieur Somda Jean Philippe à Dissin-Saala
Madame Veuve Somé/Dabiré Marguérite à Bobo-Dioulasso
Madame Veuve Somé Hélène à Koin
Monsieur Hien Victor en Côte d'Ivoire
Monsieur Hien Etienne en Côte d'Ivoire

 Son épouse :

Madame Veuve Somé/ Somda Marie Dominica à Song-Naaba, Ouagadougou.
 Ses enfants :
Dr Somda Kounbèsiounè Marius et épouse Bissyandé Wend-yaam Désirée Flore, Théodile épouse Atimepko Samuel, Fapol Madeleine épouse Ouédraogo Maurice.
 Ses petits enfants : Anne, Stanislas, Josué, Audrey, Francis, Emmanuel.
 Ses neveux et nièces : Stéphane, Benjamin, Toussaint, Roland, Francis, Pie, Célestine, Cyprien, Rachel, Aurélie, Vincent, Luc, Safi, Yaya, Mamadou, Alassane, Diane, Elodie, Olivia, Ida, Boris, Bérenger, Léonce.
 Les familles alliées Kusièlé, Bèkouonè à Ouaga, bobo, Diébougou, Gaoua, Tenkodogo.

Monsieur Somé Placide à Ouaga,
Monsieur Somé Jean Dalop à Ouaga
Madame veuve Bissyandé/Zombré Lucie à Tenkodogo
 Les familles Atimepko, Compaoré, Bissyandé à Ouaga, Cissé à Diébougou.

Ont la profonde douleur d'annoncer le décès de leur cousin, époux, oncle, père, grand-père Somé Tierouwè Yvon, le samedi 20 Mars 2021, à l'âge de 73ans ; précédemment Agent de la SONAPOST à la retraite à Ouagadougou.

« Je suis la résurrection et la vie. Celui qui croit en moi vivra, quand même il serait mort et quiconque vit et croit en moi ne mourra jamais » Jean 11:25-26.
Très touchés par les nombreuses marques de sympathie, de solidarité et de compassion, ils adressent leur profonde gratitude à tous ceux et celles qui de près ou de loin leur ont apporté un soutien spirituel, moral, physique, financier et matériel en cette douloureuse circonstance.

Ils s'abstiennent de citer des noms de peur d'en oublier, et vous informent par la même occasion que des messes seront dites pour le repos de son âme selon programme ci-après.

Le Seigneur qui n'est débiteur de personne, vous le rendra au centuple.
Programme des messes pour le repos de l'âme de Somé Tièrouwè Yvon décédé le samedi 20 Mars 2021 à Ouagadougou.

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Décès de TONI Adama Martin : Remerciements et faire part

Lefaso.net (Burkina Faso) - Thu, 01/04/2021 - 08:30

« Je suis la Résurrection et la vie. Celui qui croit en moi, même s'il meurt, vivra. » Jean 11 : 25

Les grandes familles TONI, SOW, ZERBO, KARAMBIRI, KOUSSOUBE, DEMBELE, KI, TOE à Dièrè, Nimina, Ouagadougou, Abidjan, Etats-Unis

La famille Feu OUEDRAOGO Yembila Laurent à Kologh-Naaba
Mme TONI née OUEDRAOGO Hortense et ses enfants Nina, Amandine, Muriel à Dakar, Ouagadougou, Cotonou,

Les grandes familles OUEDRAOGO, SAWADOGO, OUARMA, BAMBARA, SOMA, COULIBALY à Boussé, Kongoussi, Garango, Banfora, Koudougou,
La famille SIBANE à Ouagadougou, Garango, Abidjan, Accra, Dakar,
Les familles alliées Kpadonou à Cotonou,

Renouvellent leurs sincères remerciements et leur profonde gratitude à tous ceux qui, de près ou de loin, ont apporté leur soutien moral, matériel et financier, lors du rappel à Dieu, le 14 août 2020, de leur très cher regretté :

TONI Adama Martin, précédemment Technicien Avion à ASAM(Mali).

Elles vous convient à la Grande Messe de requiem, le 17 avril 2021, à l'Eglise Saint Kisito de Dièrè

PROGRAMME

Vendredi 16 avril à 20h : veillée de prière au domicile du défunt à Dièrè ;
Samedi 17 avril à 10h : Grande Messe de requiem à l'Eglise Saint Kisito de Dièrè.
Merci pour vos prières, votre fraternité et votre présence !

Que par la Miséricorde de Dieu, les âmes des fidèles défunts reposent en paix

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IN MEMORIAM NI-DIAN HUGUES SOME

Lefaso.net (Burkina Faso) - Thu, 01/04/2021 - 08:00

« On a des mots pour dire une peine légère, mais les grandes douleurs ne savent que se taire »
(Sénèque)
04 Avril 2019 – 04 Avril 2021
Voilà déjà 2 ans qu'il a plu au Très Haut de rappeler à Lui son fils :

NI-DIAN HUGUES SOME
Précédemment Responsable
Service Food & Shop et Développement Réseaux
TOTAL BURKINA

Sa famille vous invite à vous joindre à elle pour les prières qui seront dites pour le repos de son âme selon le programme ci-après :

Paroisse Saint Jean XXIII

• 05 avril à 18h30
• 11 avril à 8h30
• 18 avril à 8h30
• 25 avril à 8h30

Paroisse Cathédrale de Ouagadougou

• 05 avril à 18h30
• 11 avril à 9h00
• 18 avril à 9h00
• 25 avril à 9h00

Union de prières !!!

Seigneur, nous ne te demandons pas pourquoi tu nous l'as pris. Nous te remercions de nous l'avoir donné !

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Acquittement de Laurent Gbagbo: «Aucun prétexte ne pourrait faire obstacle à son retour au pays»

RFI /Afrique - Thu, 01/04/2021 - 07:44
La Chambre d’appel de la CPI a confirmé, ce mercredi 31 mars 2021, la décision d’acquittement de crimes de guerre et de crimes contre l’humanité en faveur de Laurent Gbagbo et de Charles Blé Goudé. Quel impact cette décision de justice aura-t-elle pour leurs projets politiques ? Comment en Côte d’Ivoire le retour de l’ex-Président va-t-il s’organiser ? Pour en parler, Bineta Diagne reçoit Habiba Touré, l'avocate personnelle de Laurent Gbagbo.
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Décès de Odile KARANGA : Remerciements

Lefaso.net (Burkina Faso) - Thu, 01/04/2021 - 07:30

La grande famille KARANGA à Koupéla, Ouagadougou, Côte d'Ivoire et Etats-Unis.

• Les familles BERE, PARKOUDA, ZOUNGRANA, ZOUGMORE, LOFO, DAMIBA à KOUPELA et OUAGADOUGOU ;

• Les familles alliées et amies : OUEDRAOGO, KOUADIO, PALENFO, SEGUI, BAKOUAN, VIHO, TRA-BI, SAWADOGO, NDO, BAYALA, SOROGHO, SOW, PARKOUDA,BELEMSIGRI, BAMBARA, WANGRE, WANDAOGO, SOME à OUAGADOUGOU, KOUPELA et BOBO-DIOULASSO ;

• Les enfants : Pauline-Emmanuelle, Martial-Désiré, Anne-Louise ;

Les petits-enfants :

Odilon, Alex, Kendra, Emmanuel et Marie-Anaé
Très touchés par votre soutien moral, spirituel et matériel lors du rappel à Dieu et de l'inhumation, respectivement le 09 mars 2021 à Ouagadougou et le 12 mars 2021 à Koupéla, de leur fille, sœur, mère, grand-mère,
Odile KARANGA

Adressons de tout cœur nos remerciements à tous ceux qui, de près ou de loin nous ont soutenus lors de ce douloureux évènement.

Ces remerciements vont en particulier :

• A Son Excellence Monsieur le Premier Ministre Christophe Joseph Marie DABIRE ;

• A Monsieur Mathias TANKOANO, Président du Conseil Supérieur de la Communication ;

• Monsieur Abdoul Karim SANGO, ancien Ministre de la Culture et du Tourisme ;
• Au Professeur Augustin BAMBARA

• A la Communauté chrétienne de base Saint Joseph du secteur 5 à Koupéla ;

• Aux voisins et particulièrement aux jeunes du quartier Saint Joseph à Koupéla ;

• Aux membres de la Croix Rouge de Koupéla ;

• Aux voisins de Pissy à Ouagadougou ;

• Aux amis de la défunte ;

• Aux amis de la famille ;

Que Dieu Tout-Puissant vous rende au centuple vos bienfaits !

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Décès de René BONOU : Remerciements

Lefaso.net (Burkina Faso) - Thu, 01/04/2021 - 07:00

Les familles BONOU et MIHIN à Vy, Ouagadougou, Bobo-Dioulasso, au Canada et en France ;

La famille SIMPORE à Ouagadougou, Bobo-Dioulasso, Kaya, aux USA, au Canada et en France ;

Les familles alliées, GNOUMOU, TRAORE, YAONABA, TOE, OUEDRAOGO, GALLANT, OUATTARA, LAMIEN, YE, SANDWIDI, BONDE, YARO, KERE, YAO, KINI, KABA, GARBA, BATIONO, YAMEOGO, BARRO, BASSOLE et DIALLO ;

La veuve Assétou BONOU / SIMPORE ;

Les enfants Gilles Rémy (Solo) et Samuella ;
Les petits enfants Noah, Jade et Eileen ;

Les frères et sœurs, Eléonore, Hugues, Lucien, Hubert, Emma, Monique, Alain, Jean-Pierre, Marie et Eliane ;

Les neveux et nièces ;

Réitèrent leurs sincères remerciements pour les nombreuses marques d'amitié, de sympathie, de compassion, de soutiens spirituel, moral, matériel et financier à l'occasion des obsèques de leur mari, père, grand-père, frère, beau-frère, beau-père et oncle :

René BONOU
Directeur général des Sociétés SAFTRANS SA et NINKY,

décédé le 26 janvier 2021 à Ouagadougou et inhumé le 31 janvier 2021 au domicile familial à Vy.
Les remerciements vont particulièrement :

à Son Excellence Monsieur Rock Marc Christian KABORE, Président du Faso ;
au Ministre de l'économie, des finances et du développement ;
au Ministre de l'éducation nationale, de l'alphabétisation et de la promotion des langues nationales ;
au Secrétaire général du Gouvernement et du Conseil des Ministres ;
au Conseiller spécial du Président du Faso ;
aux Honorables Députés ;
aux Maires ;
à Leurs Excellences Messieurs les anciens Chefs d'État Jean-Bapriste OUEDRAOGO et Michel KAFANDO ;
à Monsieur le Haut-commissaire de la Province des Balé ;
à Monsieur le MCD de Boromo et son personnel ;
au personnel de Saftrans, de Ninky et de la faîtière des transporteurs (FUTRB) ;
au Directeur général de Total Burkina et son personnel ;
au Directeur général de la Général des Assurances ;
au Directeur général de Coris Bank et son personnel ;
au Directeur général de BSIC et son personnel ;
au Directeur général de l'Hôtel Sissiman et son personnel ;
au Directeur de l'UFR-SEA et son personnel ;
au Directeur général de l'IDS et son personnel ;
aux responsables catholiques du diocèse de Dédougou, de
la Paroisse de Boni et à la CCB Saint Yacinthe ;
aux Sœurs Missionnaires de Notre-Dame d'Afrique ;
au Dr Mamadou Philippe Karambiri ;
aux responsables des églises évangéliques ;
à la chorale : Ensemble Musical des Amis ;
aux Chefs coutumiers ;
aux confréries des chasseurs traditionnels "dozo" de Nanou et Ouahabou ;
aux collaborateurs du Mali Souleymane Baba TRAORE et Mahamadou YATASAYE ;
aux collaborateurs de la Côte d'Ivoire Aka KANGA et Mariame M'BAYE ;
aux collaborateurs de la France de "Nord-Sud" ;
à la famille Rousselot en France ;
aux parents, amis, voisins et connaissances ;
aux populations de Vy et des villages environnants ;

A tous ceux qui ont apporté un soutien multiforme et dont ils regrettent de ne pouvoir les citer.
Que Dieu, le tout puissant, rende à chacun le centuple de ses bienfaits.

UNION DE PRIERES

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In memoria : Maminon Jonas SOME

Lefaso.net (Burkina Faso) - Thu, 01/04/2021 - 07:00

O mort, où est ta victoire ? O mort où est ton aiguillon ? Corinthiens 15:55

04 avril 2011 – 04 avril 2021

Voilà 10 ans qu'il a plu au Très Haut de rappeler à Lui son fils
Maminon Jonas SOME
Lieutenant-Colonel des Forces Armées Nationales

Son épouse : Fanta Marie Michelle, et ses enfants : Jean Philippe, Maïté et Sophie vous invitent à vous joindre à eux dans la prière :

• Le dimanche 04 avril 2021 au cours de la messe de Pâques à l'Eglise Saint Vincent de Paul (Patro) de Bobo-Dioulasso et

• Le vendredi 16 avril 2021 à 18 h 30 minutes à l'Eglise Jean XXIII à Ouagadougou.

Union de prières !

Seigneur, nous ne te demandons pas pourquoi tu nous l'as pris. Nous te remercions de nous l'avoir donné !

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Centrafrique: des experts de l’ONU alertent sur de possibles exactions «imputables» à des paramilitaires russes

RFI /Afrique - Thu, 01/04/2021 - 04:14
Le Groupe d’expert des Nations unies sur les mercenaires tire la sonnette d’alarme au sujet de graves « violations des droits de l’homme » « imputables » à des paramilitaires russes en Centrafrique. Les experts dénoncent le recours accru à des sociétés de sécurité privée par les autorités de Bangui en butte à une nouvelle rébellion depuis décembre. Ils déplorent aussi les « contacts étroits » qu’entretient avec ces sociétés l’armée centrafricaine et dans certains cas, les casques bleus de l’ONU déployés dans le pays.
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Niger: les enquêtes se poursuivent après la «tentative de coup d'État»

RFI /Afrique - Thu, 01/04/2021 - 03:05
Les autorités affirment qu'une « tentative de coup d'État » a été déjouée dans la nuit de mardi à mercredi 31 mars à Niamey. De nombreux habitants de la capitale ont été réveillés en sursaut à 3h du matin par des tirs nourris qui ont duré moins d'une demi-heure. Des tirs dans le centre-ville, dans le quartier administratif, aux abords du ministère des Affaires étrangères et de la présidence. Le chef des assaillants, le capitaine Gourouza serait en fuite. C’est aujourd’hui l’homme le plus recherché du Niger.
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Sécurité : Bientôt deux lois pour assainir l'utilisation des drones civils et des armes à feu

Lefaso.net (Burkina Faso) - Thu, 01/04/2021 - 01:23

L'hebdomadaire conseil des ministres s'est tenu ce mercredi 31 mars 2021 à Ouagadougou sous la présidence du chef de l'Etat, Roch Kaboré. Au menu de cette rencontre, plusieurs projets de loi et décrets ont été examinés et adoptés.

Le conseil des ministres a examiné et adopté deux avant-projets de loi au titre du ministère de la Sécurité. Il s'agit du régime applicable aux drones civils au Burkina Faso. Selon le porte-parole du gouvernement, Ousséni Tamboura, la nature intrinsèque du drone à interférer dans la vie privée ou à porter atteinte à la sécurité publique, exige du gouvernement un cadre juridique clair et précis pour son achat et son utilisation.

« Le projet de loi, une fois voté par l'Assemblée nationale, soumettra désormais tout achat, tout transfert ou toute utilisation d'un drone civil à une autorisation d'achat ou de session délivrée désormais par le ministre de la Sécurité », a-t-il précisé. Pour ce faire, le ministre de la Sécurité va procéder à une communication de proximité avec les agences de communication, a ajouté le ministre Ousséni Tamboura.

Le second projet de loi concerne le régime des armes à feu au Burkina Faso. « Désormais, par ce projet de loi, le régime des armes de guerre et celui des armes civiles seront régis par une seule loi », a indiqué le ministre de la Communication. Autre innovation de cette loi, le nombre d'armes par personne sera limité ; les infractions en cas de transfert d'arme seront élargies et plus sévèrement punies ; et l'exportation des armes de fabrication artisanale sera strictement règlementée. Ce projet de loi, à en croire le ministre Tamboura, une fois voté, il permettra au Burkina Faso de combler un vide juridique qui était incompatible avec les instruments internationaux que le pays a ratifiés.

En ce qui concerne le ministère en charge de l'Agriculture, le conseil des ministres a adopté un décret portant autorisation et création d'ouverture d'écoles privées de formation professionnelle agricole au Burkina Faso. « L'adoption de ce décret vise à doter notre pays d'un texte juridique qui va régir désormais la création et l'ouverture des écoles privées dans le domaine de la formation professionnelle liée à l'agriculture », a précisé le porte-parole du gouvernement.

Cryspin Masneang Laoundiki
Lefaso.net

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Justice au Burkina : Un mouvement pour « lutter contre l'injustice judiciaire »

Lefaso.net (Burkina Faso) - Thu, 01/04/2021 - 01:20

Lorsque le droit est dit, toutes les parties prenantes ne sont pas forcément satisfaites. Si l'accusé finit par être blanchi dans une affaire le concernant, la partie accusatrice pourrait quelque fois se dire « victime ». Au Burkina Faso, une organisation est née pour apporter son soutien à ceux qui s'estiment lésés. Il s'agit du Mouvement des victimes d'injustice juridique (MVIJ). Nous sommes allés à leur découverte pour comprendre davantage ce mouvement.

« Celui qui ne connaît pas se fait toujours bouffer par celui qui connaît », dit un adage moaga (ethnie burkinabè). Plusieurs cas illustrent cette maxime du "Pays des hommes intègres". Des affaires traduites en justice où le plaignant croit avoir raison mais finit par être désillusionné par le marteau de la justice qui donne un avis contraire. C'est le cas d'un employé d'une société privée de la place, victime d'un accident de travail, et qui ignorait qu'il devait signaler sa situation à la Caisse nationale de sécurité sociale (CNSS). Amputé d'une jambe, il a fini par saisir la justice pour être dédommagé. Mais comme il s'y est pris trop tard, il a perdu le procès, victime de son « ignorance des textes ».

Cette affaire est l'une des celles qui ont motivé Moïse Sawadogo à créer, avec d'autres personnes, le Mouvement des victimes d'injustices juridiques (MVIJ) dont il est le coordonnateur. Porté sur les fonts baptismaux le 16 mai 2016, ce mouvement est né pour « la bonne marche de la justice burkinabè qui ne marche pas bien », explique-t-il.

Le coordonnateur du MVIJ, Moïse Sawadogo, veut faire du Burkina Faso, « un pays de justice pour tous »

Moïse Sawadogo est également victime d'une injustice, à en croire son récit. Alors qu'il était le président d'un parti, l'Organisation pour la démocratie et le travail (ODT), il a eu des bisbilles avec sa famille politique. Dans cette affaire, il n'a pas eu gain de cause. Le seul député de sa formation politique se serait « accaparé du parti avec un faux récépissé en 2013 », assure-t-il. Selon M. Sawadogo, si le député en question est arrivé à un tel résultat, c'est parce qu'il bénéficiait de l'appui du pouvoir en place à l'époque. « Que ce soit l'avocat ou le juge, tout le monde était sous la pression », déclare-t-il. Se disant victime dans cette affaire, il a créé le mouvement afin que « cette forfaiture ne se reproduise plus. »

Rien que la justice

Pendant quatre ans, les membres fondateurs du MVIJ affirment avoir sillonné les juridictions et ils ont constaté que « ça n'allait pas ». Comment corriger les choses ? Il faut qu'une structure se mette en place d'où la création de ce mouvement. « Lutter contre l'injustice judiciaire », c'est l'objectif principal du MVIJ.
Sur le logo de ce mouvement, on peut apercevoir une balance déséquilibrée dans un cercle, comme pour signifier que la loi pèse plus que la population.

Le logo du Mouvement des victimes d'injustice juridique (MVIJ).

« C'est un constat amer », résume Moïse Sawadogo, en souhaitant que « tout le monde vienne pour rééquilibrer cette balance ». La vision du mouvement est de faire du Burkina Faso, « une Nation débarrassée de toutes les formes d'injustice en général, et d'injustices judiciaires en particulier d'ici 2030 ». Pour ce faire, le MVIJ s'est donné pour mission « le bien-être judiciaire et le minimum de justice pour une paix durable et d'apaisement des cœurs » pour tous les citoyens burkinabè.

Composé d'environ 150 membres dont 130 actifs, « les soldats de la justice », comme ils se surnomment eux-mêmes, ont pour devise : « Un peuple-Une loi-La justice ». Ces "soldats" ne sont pas tous des victimes d'injustice. Enfin, pas directement. Il y a parmi eux des personnes, qui, touchées par la cause du MVIJ, ont accepté d'y adhérer. C'est le cas de Adama Ilboudo. « J'ai vu que leur objectif était d'aider les gens, donc cela m'a intéressé », nous indique ce membre qui totalise cinq ans au sein du mouvement. Mieux, il est devenu même un ambassadeur. « J'ai expliqué l'objectif du MVIJ aux gens et il y a ceux qui ont fini par adhérer au mouvement », nous relate-t-il avec satisfaction.

Adama Ilboudo a adhéré au MVIJ par compassion.

Le cas de Nathalie Lompo est semblable à celui de monsieur Ilboudo. Même si elle n'a pas victime d'injustice, cette femme est membre fondatrice du mouvement. « Je ne suis pas victime, mais j'ai des proches qui l'ont été. Et même aujourd'hui, je ne suis pas victime, demain ou après-demain, je peux l'être ». C'est avec cette philosophie qu'elle justifie son activisme.

Tout est parti d'un cas qu'elle a vécu. « Il y a une femme qui a trompé un de mes parents du village en lui attribuant un enfant dont il n'était pas le père biologique. Le monsieur a éduqué l'enfant pendant neuf ans. Par la suite, la femme a envoyé une convocation pour lui dire que ce n'était pas son enfant. Jusqu'à présent, le monsieur n'a pas été dédommagé », relate-t-elle.

Pour Nathalie Lompo donc, le MVIJ a été créé pour aider la population parce que, estime-t-elle, 90% des Burkinabè ne connaissent pas les textes, alors que l'on répète à l'envi que « nul n'est censé ignorer la loi ». « Nous avons créé également le mouvement pour aider des victimes. Il y a aussi des gens qui ne sont pas des victimes. Mais en ignorant la loi, ils deviennent victimes de leur propre sort. Nous l'avons créé pour sensibiliser les gens sur ce qu'on appelle la justice. Comment recourir à la justice, quel chemin prendre pour faire des appels ? Etc. ».

Malgré qu'elle ne soit pas victime d'injustice, Nathalie Lompo, est membre fondatrice et active du MVIJ.

Les objectifs spécifiques sont, entre autres, la lutte contre l'ignorance et les méconnaissances de la règle des droits ; la promotion de l'accessibilité aux textes des lois par les citoyens ; la dénonciation des abus des agents de la justice ; l'assistance les victimes d'injustice judiciaire à poursuivre les agents indélicats et corrompus et à rentrer dans leur droit, etc.

Avec son slogan « La justice, toujours la justice et rien que la justice », le MVIJ, dont le siège national est à Ouagadougou, est représenté dans quatre villes du Burkina (Koudougou, Fada N'Gourma, Kongoussi et Banfora). A en croire les explications de Moïse Sawadogo, à partir de cinq membres, un comité ad' hoc est mis en place pour réfléchir sur un bureau. Et pour créer un bureau, il faut au moins onze membres. Dans les prochaines années, le mouvement ambitionne de créer un bureau dans chaque 25 TGI (Tribunaux de grande instance) du pays.

Sur cette banderole au domicile de Moïse Sawadogo, toutes les informations du MVIJ s'y trouvent.

Le Mouvement des victimes d'injustice juridique (MVIJ) devrait tenir son panel en mars 2020 sous le parrainage du ministre en charge de l'Administration territoriale, Siméon Sawadogo, mais le rendez-vous était avorté pour cause de Covid-19. Actuellement, le bureau exécutif s'active pour relancer la machine.

Cryspin Masneang Laoundiki
Lefaso.net

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Agriculture : La banane, plus rentable que le riz, selon le producteur Hamado Dabré

Lefaso.net (Burkina Faso) - Thu, 01/04/2021 - 01:18

Déçu par le faible rendement de ses champs de riz, Hamado Dabré s'est reconverti dans la culture de la banane à Bagré, après un long séjour passé à l'étranger. Aujourd'hui, le quadragénaire gagne bien sa vie et ne le cache pas. « Etre et travailler chez soi est la meilleure garantie que tout homme puisse avoir », se convainc Hamado Dabré. Nous l'avons rencontré, le 12 mars 2021, dans son champ de quatre hectares, qu'il exploite avec ses quatre épouses.

Après avoir bourlingué au Ghana puis en Côte d'Ivoire, dans les bananeraies, Hamado Dabré rentre au pays. Plutôt que poursuivre la production du riz qu'il avait expérimentée sept ans auparavant, sans succès, sur les berges du fleuve Nakanbé, il décide de se convertir dans la production de la banane.

Selon Hamado Dabré, un régime de bananes peut peser 35 kg

Des pertes au regroupement

Mais sa première expérience sera de courte durée. Son champ sera détruit par les inondations dues à l'ouverture des vannes du barrage de Bagré, par la Société nationale d'électricité du Burkina, pour sauver la digue du barrage qui menaçait de céder à cause du trop-plein d'eau. Hamado Badré n'était pas le seul producteur à avoir subi des pertes.

« Nous avons demandé à la Maitrise d'ouvrage de Bagré (http://www.bagrepole.bf/qui-sommes-nous/historique/) de nous aider à obtenir un terrain pour poursuivre la production de la banane. Ils nous ont dit de nous réunir en groupement. Nous l'avons fait. Ils nous ont donné un terrain de 70 hectares. Certains ont demandé trois hectares, d'autres quatre hectares. Moi, j'ai obtenu quatre hectares », se souvient Hamado Dabré.

Hamado Dabré est membre du groupement Sougr-nooma

Retrait de la garantie

Pour l'exploitation de la superficie, les producteurs décident de prendre un crédit dans une banque de la place. « La banque nous a demandé d'apporter chacun une garantie d'un million de francs CFA. « Celui qui apporte un million, bénéficie d'un prêt de quatre millions. Nous avons apporté la somme demandée, mais nous avons poursuivi le dossier pendant un an, sans obtenir gain de cause. Nous avons donc retiré notre argent », explique le producteur.

Le groupement exploite une superficie de 70 hectares

Un client solvable

Au regard de la modeste somme en leur possession, les producteurs, sur conseil de Bagrépôle, commencent à exploiter 25 hectares et demi sur les 70 hectares obtenus. « Au bout d'un an, nous avons eu un bon rendement et nous avons commencé à exploiter toute la superficie. En ce qui me concerne, j'ai commencé à exploiter un demi hectare. Et avec les bénéfices engrangés, j'ai pu étendre ma production, au bout de trois ans, sur les quatre hectares que j'ai obtenus ».

Alors que le groupement Sougr-nooma prenait son envol, il bénéficiera de l'appui de la Coopérative d'épargne et de crédit (COOPEC) de Manga. Un crédit de 25 millions qu'il réussit à rembourser en seulement sept mois au lieu de huit mois. Jugé solvable, le groupement obtient de nouveau un prêt de 35 millions de francs CFA, à rembourser au bout de dix mois. Mais en neuf mois, il réussit la prouesse de régler sa dette.

A proximité de sa bananeraie, M. Dabré cultive également du maïs, de l'arachide et de la tomate

Une activité rentable

« Sur un hectare, je peux produire 35 tonnes. Le kilo de banane est vendu souvent à 150 francs CFA. Un régime de banane peut atteindre 35 Kg. Vous voyez que la banane est très rentable. Pour espérer avoir des bénéfices dans la production du riz, il faut cultiver au moins quatre hectares de riz. On ne gagne rien en cultivant juste un ou deux hectares. Alors qu'avec la banane, j'ai réussi à scolariser tous mes enfants. J'emploie huit manœuvres payés à 20 000 F CFA le mois. Avec l'argent de la banane, j'ai également acheté un terrain de 4 millions de francs CFA à Ouagadougou, où j'ai construit une mini villa », confie Hamado Dabré.

Les producteurs sont en quête d'une variété plus résistante

Difficultés

Derrière ce beau tableau, se cachent des calculs et souvent des insomnies. Selon Hamado Dabré, les producteurs doivent faire face à l'insuffisance de main d'œuvre dans la localité. Les jeunes étant occupés sur les sites d'orpaillage.

Aussi, la production de la banane, au-delà de l'insuffisance de l'intérêt porté par les institutions de microfinance, nécessite une grande attention et un suivi régulier des plants. Face aux multiples maladies telles que la jaunisse fusarienne qui réduit la production des bananiers, les producteurs prévoient l'introduction d'une variété française plus résistante. En attendant, la parade trouvée est de sélectionner et planter des rejets autour de pieds mères, indemnes de maladies et en phase végétative.

Selon Hamado Dabré « Etre et travailler chez soi est la meilleure garantie que tout homme puisse avoir »

« La meilleure garantie »

Malgré les difficultés qui s'imposent aux producteurs, Hamado Dabré confesse avoir refusé de partir à l'aventure en Italie. « Il n'y a rien à l'étranger. Même si un étudiant revient au pays et touche deux millions par mois, il ne pourra pas réaliser ce que je fais. Etre et travailler chez soi est la meilleure garantie que tout homme puisse avoir », se convainc Hamado Dabré.

Son exemple prouve à souhait que la terre ne fait pas semblant, ou du moins, elle ne ment pas. Pour peu qu'il y ait de l'eau, de la volonté, du savoir et un peu d'argent. Ainsi, vous aurez toujours la banane.

HFB
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Mouvement « Agir ensemble » : Le président Boubacar Diallo dénonce des actes d'indiscipline de certains militants

Lefaso.net (Burkina Faso) - Thu, 01/04/2021 - 01:15

Boubacar Diallo, président du parti « Mouvement Agir ensemble pour le Burkina Faso », qui a porté la candidature de Kadré Désiré Ouédraogo à l'élection présidentielle du 22 novembre 2020, était ce mercredi 31 mars 2021 face à la presse. Objectif, répondre aux militants qui demandent sa démission. Pour le premier responsable du parti, ce n'est rien d'autre que des actes d'indiscipline.

Le torchon brûle entre Boubacar Diallo et certains militants de sa formation politique, le « Mouvement Agir ensemble pour le Burkina Faso ». Réunis, le samedi 27 mars dernier au siège du parti, ces militants ont demandé la démission du président. Ils lui reprochent une mauvaise gouvernance, une attitude irrespectueuse du président vis-à-vis de leur candidat à la présidentielle, Kadré Désiré Ouédraogo, et le fait de ne pas être rassembleur.

Face à la presse ce mercredi 31 mars 2021, le président du parti a tenu à répondre à ses détracteurs. « Il est apparu lundi que des gens, se disant militants du parti, se sont retrouvés au siège du parti pour exiger, semble-t-il, la démission du président pour un certain nombre d'actes que ce dernier aurait posés et qui ne seraient pas à leur goût », commence par reconnaître Boubacar Diallo.

Il a ajouté que même si les militants ont le droit d'exprimer leurs opinions, les textes du parti définissent les voies et les moyens pour le faire. « Chaque organisation politique a des principes, des procédures par lesquelles il faut amener une personne qui a fauté à démissionner d'elle-même ou à la faire démissionner », a-t-il ajouté, non sans laisser planer des doutes sur le militantisme des frondeurs. « Ils se sont réclamés militants du parti et ont dit qu'ils vont organiser une rencontre le samedi 27. J'ai reçu une correspondance de ces derniers dans laquelle ils disent vouloir me rencontrer le samedi 27. Je leur ai fait savoir qu'il fallait suivre une certaine procédure d'autant plus que j'ai aussi un calendrier. Je leur ai donc demandé de patienter et que je les recevrai dès que je vais me dégager.

La correspondance est, du reste, signée par un porte-parole des militants de l'arrondissement n°10. Mais le porte-parole des militants de l'arrondissement n°10 ne doit être personne d'autre que le secrétaire à l'information du bureau de l'arrondissement n°10 qui est habileté par les textes à le faire. Tel qu'ils ont procédé, c'est manifestement un acte d'indiscipline posé. Des militants ne peuvent pas, sans que la structure de base de chez eux ne soit informée, faire une telle requête. Ils ont le droit d'exprimer leurs opinions mais ils doivent le faire selon les textes du parti », s'est insurgé le premier responsable du parti.

A l'origine de la fronde, des sanctions

Au cours de la conférence de presse, Boubacar Diallo est revenu sur les sanctions prises à l'encontre de certains responsables et qui constituent une pomme de discorde entre lui et le groupe des frondeurs. « Quand des responsables d'un certain niveau se permettent des propos qui discréditent le parti, ils n'ont pour autre volonté que de fragiliser le parti. Pire, ils se targuent d'avoir des proximités avec certaines personnes et que cela leur donne le droit de dire ce qu'ils veulent. Mais ça ne se passe pas ainsi au sein du parti », a-t-il indiqué. Il faut rappeler que ces sanctions ont été prises lors du Conseil exécutif national tenu le 27 février 2021.

Même s'il se dit toujours disposé à recevoir ceux qui réclament sa démission, Boubacar Diallo tient à ce qu'ils respectent la procédure édictée par les textes du parti. Ce qui, visiblement, fait durer le bras de fer au sein du parti.

Jacques Théodore Balima
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Cour Pénale Internationale (CPI) : L'acquittement de Laurent Gbagbo confirmé

Lefaso.net (Burkina Faso) - Thu, 01/04/2021 - 01:10

La CPI a confirmé ce mercredi 31 mars 2021, l'acquittement prononcé en 2019 de l'ex-président ivoirien Laurent Gbagbo. Il était poursuivi pour crimes contre l'humanité liés aux violences post-électorales en 2010 et 2011. Son co-accusé Charles Blé Goudé est également libre.

C'est la fin d'un marathon. Le procès aura duré près de 10 ans après l'ouverture du dossier. « La chambre d'appel rejette l'appel du procureur et confirme la décision de la chambre de première instance. » C'est par ces mots que le président de la chambre d'appel de la Cour pénale internationale, le Nigérian Chile Eboe-Osuji, a confirmé l'acquittement de Laurent Gbagbo, 75 ans.

Rappelons qu'en première instance, les juges avaient estimé que les preuves à charge étaient insuffisantes. « La procureure n'a pas étayé l'allégation d'existence d'une politique ayant pour but d'attaquer une population civile sur la base de modes opératoires récurrents auxquels auraient répondu les violences et d'autres éléments de preuve indirects cités à l'appui de cette allégation », avait fait remarquer les juges.

Le bureau de la procureure de la CPI, Fatou Bensouda, avait estimé que les magistrats n'avaient pas rendu une décision motivée en bonne et due forme et avaient commis des erreurs de droit et de procédure.

La procureure Bensouda a alors interjeté appel en septembre 2019, huit mois après l'acquittement. « L'appel démontrera que la chambre de première instance a commis des erreurs de droit et de procédure qui ont abouti à l'acquittement de M. Gbagbo et de M. Blé Goudé pour tous les chefs d'accusation », avait-elle laissé entendre.

Cette décision de la chambre d'appel de la CPI constitue une défaite de plus pour Fatou Bensouda. Son bilan est en effet jugé mitigé. Après 9 ans à la tête de la CPI, son bilan est marqué par les débats sur l'impartialité de la Cour, les affaires Jean Pierre Bemba et Laurent Gbagbo. Ces deux dossiers demeurent par ailleurs, ses plus grands échecs.

En 2018, Jean Pierre Bemba, le président du Mouvement de libération du Congo, est non seulement acquitté des "crimes de guerre et crimes contre l'humanité" pour lesquels il était poursuivi, mais il est parti jusqu'à réclamer plus de 68 millions d'euros d'indemnisation et dommages et intérêts à la CPI pour ses années passées en prison.

Laurent Gbagbo et Charles Blé Goudé, accusés de quatre chefs d'accusation (meurtres, viols, persécutions et autres actes inhumains) ont passé le clair de leur temps à clamer leur innocence. Ils recouvrent désormais la liberté effective. Le moins à dire est que cette décision de la CPI passera mal auprès des parents des victimes (3 000 morts) en Côte d'Ivoire.

En 2019, ils avaient bruyamment exprimé leur mécontentement à la suite de l'acquittement de Gbagbo et Blé Goudé en première instance. Quant aux deux ex-prisonniers, l'enjeu maintenant c'est de regagner leur pays, la Côte d'Ivoire.

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Côte d'Ivoire : Après les échéances politiques, place aux gestionnaires économiques et financiers !

Lefaso.net (Burkina Faso) - Thu, 01/04/2021 - 01:05

Une présidentielle inattendue : mort du candidat déclaré de la majorité et nouveau mandat pour le président sortant qui, initialement, n'en voulait pas. Des élections législatives qui assurent, une nouvelle fois, la victoire du parti présidentiel face à une opposition qui n'est pas parvenue à convaincre les électeurs de la sincérité de son union (partielle).

La Côte d'Ivoire, une fois encore, s'illustre sur la scène ouest-africaine par des scénarios inhabituels. Ajoutons la mort en exercice des Premiers ministres : Amadou Gon Coulibaly le 8 juillet 2020 ; Hamed Bakayoko le 10 mars 2021. Tout cela dans un contexte de crise sanitaire mondiale qui impacte nécessairement la vie économique et sociale et alors que la sécurité du territoire est, par moment, problématique.

Alassane D. Ouattara a donc tranché : place aux gestionnaires économiques pour affronter la première phase des cinq années à venir. Patrick Achi, formaté notamment par le cabinet d'audit Arthur Andersen, vient d'être confirmé au poste de Premier ministre. Il est remplacé au secrétariat général de la présidence par Abdourahmane Cissé, un ancien de la banque Goldman Sachs International qui s'est illustré notamment comme ministre du Budget puis ministre du Pétrole.
Cissé est par ailleurs un proche de Téné Birahima Ouattara, le frère cadet du chef de l'Etat, ancien banquier, trésorier du parti présidentiel, ministre des Affaires présidentielles et à ce titre en charge de la trésorerie de la présidence de la République et des services rattachés. C'est dire que Ouattara resserre les rangs autour de lui (ajoutons que Amadou Soumahoro, membre fondateur du RDR en 1994, a été réélu à la présidence de l'Assemblée nationale le mardi 30 mars 2021).

Dans la perspective de placer comme « premiers de cordée » des hommes qui sont des parfaits connaisseurs des arcanes de l'économie mondiale.
Non pas que l'économie ivoirienne soit dans une mauvaise passe, loin de là, mais parce que « gouverner c'est prévoir » et que les semaines, les mois et les années à venir risquent fort d'être difficiles pour les pays tributaires des relations internationales, qu'elles soient diplomatiques, commerciales ou financières. L'émergence est, désormais, pour beaucoup de pays, une espérance trahie et la mondialisation s'affirme, pour un temps, comme un handicap majeur pour les pays sous-développés (ce que la Côte d'Ivoire est encore avec un taux de pauvreté de plus de 37 %, mais qui dépassait les 51 % en 2011).

Après la République des planteurs, la République des banquiers

Avec cette perspective peu réjouissante, qui va obliger les pays africains qui le peuvent à être crédibles sur les marchés financiers, il faut des hommes qui savent compter. Et qui savent, aussi, agir dans un contexte politique à géométrie variable. Abdourahmane Cissé – qui a un quart de siècle de moins que son prédécesseur ! – sait compter et compte bien. Il est né le 6 août 1981 à Treichville, le quartier populaire d'Abidjan. La famille compte quatre enfants : trois garçons, une fille. Abdou est le dernier-né. Père ouvrier dans le BTP ; mère au foyer. Pour Abdou c'est Vridi Collectif, Port-Bouët, Grand-Bassam et, au final, un bac C mention bien. Puis ce sera Paris et les prépas et, finalement, l'Ecole polytechnique. X 2001 (A Polytechnique, contrairement aux autres grandes écoles françaises, l'année de promotion est celle de l'entrée pas de la sortie) : aujourd'hui il figure au palmarès des anciens élèves célèbres. Pas mal !

Ayant choisi l'option « mathématiques appliquées », il s'orientera, par la suite, vers les Etats-Unis (université d'Oklahoma à Norman, une université publique dont les « têtes-d'œuf » ont surtout été des sportifs) pour y décrocher un master en sciences économiques et gestion des ressources pétrolières (2005). Il rejoindra alors l'Institut français du pétrole (IFP School) pour y obtenir un master en économie et gestion des ressources pétrolières (Petroleum Economics and Management). A noter que Cissé a entrepris de faire ouvrir, au sein de l'Institut national polytechnique Houphouët-Boigny (INPHB), un cycle de formation à deux masters en économie pétrolière (amont ; aval) accessible aux ingénieurs bac + 5, formation assurée par l'IFP School.

A l'issue de sa formation, Cissé s'installera à Londres où il rejoindra le département matières premières de la banque Goldman Sachs pour s'y occuper, notamment, des questions pétrolières et gazières. Il sera, par la suite, vice-président et directeur exécutif en charge du trading de volatilité sur les indices de la zone euro au sein de la division Equity Derivatives.

Retour au pays natal

En juin 2011, Abdourahmane Cissé reviendra à Abidjan à l'occasion de ses congés d'été. La Côte d'Ivoire se remettait lentement de la « guerre des chefs ». Alassane D. Ouattara jouissait enfin pleinement du pouvoir après avoir remporté la présidentielle 2010. Le mercredi 1er juin 2011, Ouattara formera son premier gouvernement (qui faisait suite au shadow cabinet composé au lendemain de son élection) avec Guillaume Soro comme Premier ministre. Il y avait 14 RDR, 8 PDCI, 5 Forces nouvelles (FN), des représentants des petits partis et de la société civile. Les « affaires économiques » comptaient pas moins de 15 ministres. Amadou Gon Coulibaly était secrétaire général du gouvernement, Hamed Bakayoko était ministre d'Etat, ministre de l'Intérieur, Patrick Achi était ministre des Infrastructures économiques. La machine était en marche.

De retour à Londres, Cissé démissionnera de Goldman Sachs. Objectif : Abidjan. Pour, dira-t-il, « apporter quelque chose à mon pays ». Restait à trouver un job. Ce qui prendra du temps. Mais il avait le contact avec Gon Coulibaly et Téné Birahima Ouattara, le frère du chef de l'Etat. En juillet 2012, Cissé rejoindra la présidence de la République en tant que conseiller spécial chargé des finances publiques. Quelques mois plus tard, en janvier 2013, alors que Daniel Kablan Duncan était Premier ministre (et, dans le même temps, ministre de l'Economie et des Finances), Cissé deviendra directeur de cabinet de Kaba Nialé, ministre déléguée auprès du Premier ministre, chargée de l'Economie et des Finances, puis il sera nommé ministre délégué auprès du Premier ministre, chargé du Budget et du Portefeuille de l'Etat, le 19 novembre 2013. A 32 ans, il était le benjamin du gouvernement et devenait le symbole du retour des « cerveaux » de la diaspora. Son objectif : « Redonner confiance au peuple et aux investisseurs » et, surtout, veiller au surendettement.

Amadou Gon Coulibaly, Patrick Achi et les autres

Le 11 janvier 2017, alors que Amadou Gon Coulibaly (jusqu'alors ministre d'Etat, secrétaire général de la présidence de la République) venait de prendre la suite de Daniel Kablan Duncan à la primature et que Patrick Achi était nommé ministre, secrétaire général de la présidence de la République, Abdourahmane Cissé sera maintenu comme ministre du Budget et du Portefeuille de l'Etat (mais ne sera plus délégué auprès du Premier ministre) et se trouvera, dans la hiérarchie gouvernementale avant le ministre de l'Economie et des Finances (Adama Koné). Thierry Tanoh, précédemment secrétaire général adjoint de la présidence (chargé des affaires économiques et financières), était nommé ce jour-là ministre du Pétrole, de l'Energie et du Développement des énergies renouvelables. Tanoh était alors le dernier ministre PDCI encore en poste dans le gouvernement, tous les autres avaient rejoint le RHDP.

En juillet 2017, en accord avec Alassane D. Ouattara et Gon Coulibaly, Cissé quittera le gouvernement « pour convenance personnelle » (il sera remplacé par Moussa Sanogo mais celui-ci ne sera, un tant, que secrétaire d'Etat auprès du Premier ministre). Cissé sera nommé ministre conseiller spécial auprès du président de la République chargé des affaires économiques et financières (une fonction assurée jusqu'alors, au sein du secrétariat général de la présidence, par Tanoh).

Les tensions entre Henri Konan Bédié et Ouattara vont s'exacerber. Bédié dénoncera les « complots visant à déstabiliser et faire disparaître » le PDCI-RDA et un « Etat de non-droit que veut promouvoir ce régime autoritaire [il s'agit bien sûr de celui de Ouattara] ». Le lundi 10 décembre 2018, Tanoh quittera le gouvernement. Il évoquera « le terme de ses fonctions » sans préciser si ce terme résultait d'une démission ou d'un limogeage. Quoi qu'il en soit c'est Abdourahmane Cissé qui prendra sa suite. Très modestement au sein de l'équipe gouvernementale. Au-delà de la vingtième place. La nomination de Hamed Bakayoko à la primature, à la suite de la mort de Gon Coulibaly, ne changera rien à l'affaire.

Problématique économico-financière ou politico-sociale ?

Au secrétariat général de la présidence de la République, Abdourahmane Cissé prend donc la suite de Patrick Achi et de Amadou Gon Coulibaly. Achi, désormais Premier ministre, et Cissé sont deux noms qui vont s'imposer sur la scène politique ivoirienne. L'un avec son passé (Achi a 66 ans et un long parcours dans les gouvernements qui se sont succédés depuis 2000) ; l'autre avec sa jeunesse (Cissé a 40 ans et n'a pas vécu, en Côte d'Ivoire, les errements politiques des années 1990-2000). Ils ont, l'un et l'autre, été formatés dans les instances bancaires et financières mondialisées ; ils ont assuré la gestion de ministères économiques.

Sont-ils la réponse à la problématique actuelle de la Côte d'Ivoire ? Une problématique qui est, aujourd'hui, économico-financière mais pourrait bien être, demain, politico-sociale. La Cour pénale internationale (CPI) a confirmé, ce mercredi 31 mars 2021, l'acquittement prononcé en 2019 de Laurent Gbagbo et de Charles Blé Goudé dans le procès pour crimes contre l'humanité liés aux violences post-électorales en 2010 et 2011. Ce qui ouvre la porte de la Côte d'Ivoire aux deux hommes. Une autre forme de retour au pays natal des cadres de la diaspora !

Jean-Pierre Béjot
La Ferme de Malassis (France)
31 mars 2021

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Décès de Paul Taryam Ilboudo : Qui était l'illustre disparu ?

Lefaso.net (Burkina Faso) - Thu, 01/04/2021 - 01:00

Paul Taryam Ilboudo est décédé ce mercredi 31 mars 2021 des suite de courte maladie à 72 ans. Il était le maire de la commune de Loumbila, province de l'Oubritenga, région du Plateau-central. L'homme de son vivant avant la politique fut linguiste, enseignant et intellectuel bien rempli.

Paul Ilboudo est né en 1949 dans une famille pauvre de ce qui s'appelait encore la Haute-Volta. Elève brillant, il fait des études secondaires, mais ne s'engage pas immédiatement dans un cursus universitaire pour ne pas charger financièrement sa famille. Il commence à travailler comme instituteur et s'inscrit en parallèle à l'Université de Ouagadougou. Ne pouvant suivre les cours à cause de ses activités professionnelles, il demande à un camarade de mettre un papier carbone sous ses notes et d'enregistrer les cours qu'il répète le soir après le travail.

Il obtient dans ces conditions sa licence et deux diplômes d'études approfondies (DEA). Il commence un doctorat qui s'est interrompu entre-temps. Paul Ilboudo est engagé à l'Institut international d'alphabétisation. Il y développe une méthode d'alphabétisation en 48 jours pour les jeunes adultes. Puis, à la demande des paysans, il met en œuvre une méthode accélérée d'enseignement du français à partir des langues nationales. A la fin des années 1980, il est engagé par Solidar Suisse pour ouvrir le premier bureau à Ouagadougou.

M. Ilboudo commence à développer l'éducation bilingue pour les jeunes dans deux école-pilotes. L'enseignement est donné dans la langue nationale et le français progressivement introduit dans le cursus. « Les taux de réussite aux examens nationaux se sont révélés bien supérieurs aux écoles classiques. Aujourd'hui, les treize régions du pays comptent au moins une école bilingue, et plus de deux cents au total, du primaire au collège. C'est une véritable réussite et même au-delà des frontières du Burkina Faso.

En 2015, il prend sa retraite pour, dit-il, consacrer du temps à sa famille et surtout finir sa thèse. Mais, en réalité il se lancera en politique plus tard. Il séra élu maire de la commune de Loumbila en 2016. Néanmoins, il trouvera du temps pour finir ses études. A 70 ans, le 28 février 2018, il soutient sa thèse de doctorat unique à l'école doctorale lettres et sciences humaines, laboratoire de psychopédagogie, d'andragogie, de politiques éducatives et de mesure et évaluation (LAPAME) de l'Université Norbert ZONGO de Koudougou.

Synthèse Dimitri OUEDRAOGO
SOURCE : Solidar Suisse

Lire aussi : Education : Paul Taryam Ilboudo a soutenu sa thèse de doctorat unique en politiques éducatives

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Ah, les téléphonies mobiles !

Lefaso.net (Burkina Faso) - Thu, 01/04/2021 - 00:55

Ceci est un coup de gueule d'un citoyen à l'endroit des téléphonies mobiles au Burkina. L'auteur s'offusque contre la mauvaise qualité des réseaux et dénonce certains services qui s'apparentent, à son avis, à de l'arnaque et du chantage... Lisez !

S'il y a bien à s'en offusquer, c'est bien contre les téléphonies mobiles. Nous souffrons d'un pillage hors du commun. Les réseaux de téléphonies mobiles du Burkina Faso nous laissent pantois sur certains faits ! Comment peut-on comprendre que la communication soit très coûteuse avec une qualité de communication nulle ?
Arrêtons-nous un instant sur quelques faits :

 Pour passer un appel ce n'est pas chose aisée, il arrive que l'appel soit décroché mais vous n'entendez rien pourtant votre appel est facturé.
 Il n'est pas rare d'entendre que votre correspondant est en communication et pourtant, il arrive que vous appelez quelqu'un qui est assis juste à côté de vous, qui n'est nullement en communication, mais le refrain va tomber : "votre correspondant est en communication, merci de réessayer un peu plus tard "

 Dans la journée vous pouvez recevoir plus de 5 SMS souvent ayant le même connu. Votre boite à messagerie se sature au fil du temps
 Vous recevez un message qui vous dit que vous votre numéro figure parmi les gagnants, il suffit juste de participer à un jeu pour espérer décrocher 100.000Fcfa, moyennant un coût de 10Fcfa. Imaginez si 100.000 personnes participent au jeu. Mathématiquement ça donne 10Fcfa × 100.000= 1000.000Fcfa.

Pour une récompense de 100.000Fcfa, on incite plusieurs à participer au jeu. Sur la base des 100 .000 participants au jeu, on récolte une somme de 1000.000Fcfa, si on soustrait 100.000Fcfa du gagnant, le réseau mobile s'en sort avec un bénéficie de 900.000Fcfa. Comment peut-on qualifier cette attitude, si ce n'est que de l'arnaque ?
 Vous rechargez des unités, vous obtenez des bonus. Ce qui est bizarre les bonus sont surfacturés. Et pire, un délai d'utilisation de ces bonus est donné. C'est incompressible. S'il est vrai que le bonus vous appartient, logiquement il ne devrait pas avoir de date limite très brève d'utilisation. Cette manière s'apparente à du chantage.

 Parlons des mégas, vous payez des mégas, vous n'arrivez pas à bénéficier d'une bonne connexion et quelques jours d'utilisation vous recevez un message, vous annonçant la fin de vos mégas avant terme.
La liste des dommages est non exhaustive.
Combien ont perdu des opportunités et vie parce que le réseau les a trahis ?
Quand finira le calvaire du consommateur ?

Hampougui Lankoandé, Éducateur et Écrivain

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Burkina : La CNSS invite les employeurs au respect des dates limites de paiement des cotisations sociales

Lefaso.net (Burkina Faso) - Thu, 01/04/2021 - 00:52

Le Directeur général de la Caisse Nationale de Sécurité Sociale (CNSS) porte à la connaissance des employeurs que les dates limites de paiement des cotisations sociales et de production des déclarations récapitulatives des salaires des périodes de mars 2021 et du 1er trimestre 2021 s'établissent comme suit :

• 15 avril 2021 pour les cotisants mensuels,

• 30 avril 2021 pour les cotisants trimestriels.

Par conséquent, il les invite au respect de ces dates afin d'éviter tout désagrément que constituent les majorations de retard.

Il saisit cette occasion pour saluer le civisme social des employeurs qui sont à jour de leurs obligations.

Assurer la protection sociale des travailleurs est un gage d'une meilleure performance de l'entreprise.

La Caisse Nationale de Sécurité Sociale, les Vertus de la Solidarité.

Le Directeur général

Lassané SAVADOGO

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Migrations: l'OIM dénonce le renvoi des migrants en Libye et leur détention arbitraire

RFI /Afrique - Wed, 31/03/2021 - 23:40
Selon les chiffres de l’Organisation internationale pour les migrations (OIM), près de de 1 100 migrants ont été interceptés en large des côtes libyennes par les garde-côtes depuis samedi 27 mars. Ils sont renvoyés dans des camps de rétentions à Tripoli où les conditions sont déplorables. Cinq personnes ont péri pendant des opérations de sauvetage mardi et 77 ont été repêchés, selon l’OIM, qui dénonce le renvoi de ces migrants dans un pays en proie au chaos.
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