Pour le Burkinabè lambda, parler de science spatiale peut paraître ambigu, ou alors un domaine uniquement à la portée des pays européens, où les sciences et la technologie sont beaucoup plus avancées. Au Burkina Faso pourtant, cette discipline existe depuis quelques décennies dans les curricula de formation de l'enseignement supérieur, précisément à l'université Joseph Ki-Zerbo Zerbo et à l'université Norbert Zongo. Ce mercredi 31 juillet 2024, l'Académie nationale des sciences, des arts et des lettres (ANSAL-BF) tient une conférence publique sur ce sujet. Sont présents pour ce rendez-vous du donner et du recevoir, des membres de la communauté scientifique, chercheurs et jeunes chercheurs, doctorants et étudiants, issus des universités, de la recherche du pays.
« Sciences spatiales : un impératif pour le développement socio-économique et la sécurité », tel est le thème sur lequel porteront les échanges de ce jour, à la salle PSUT de l'université Joseph Ki-Zerbo, qui abrite une conférence publique, avec pour objectif de renforcer les compétences des chercheurs et étudiants à travers des partages d'expérience ; sensibiliser à l'importance d'investir dans les domaines des sciences spatiales ; présenter des opportunités de développement qu'offrent les sciences spatiales et leurs applications ; contribuer à la diffusion de leurs applications ; utiliser les sciences spatiales afin de contribuer à la réalisation des objectifs de développement durable ; promouvoir la recherche scientifique en sciences spatiales.
« Il est impérieux pour nos pays de développer des activités spatiales qui sont, entre autres, l'étude du milieu spatial, l'observation de la terre, l'exploration du système solaire, les télécommunications, la météorologie spatiale, la technologie spatiale, etc. La thématique de ce jour vient donc à point nommé car elle permettra de faire face à certains défis. Pour leur développement, nos pays ont besoin de se doter de moyens sophistiqués de prévention et de résolution », a laissé entendre Pr Moussa Ouattara, vice-président du Collège sciences et techniques de l'Académie nationale des sciences, des arts et des lettres.
« J'encourage les initiatives qui concourent au progrès des sciences et du développement durable », Pr Moussa OuattaraOutre les conférences et les visites de stands qui meubleront l'activité de ce jour, les participants à cette rencontre scientifique seront mis au parfum du projet Burkina Sat 1, initié depuis quelques années sous l'initiative du Pr Frédéric Ouattara. A l'heure actuelle, le satellite, dit-il, a été réalisé, et se trouve dans le pays de lancement, qui est la République populaire de Chine. « Pour envoyer un engin dans l'espace, il faut une rampe de lancement, une roquette ou une fusée. Et les seuls pays qui disposent de roquettes adaptées à cela ne sont pas nombreux. Il s'agit de la Russie, de la Chine, de l'Inde, des Etats-Unis et de l'Union européenne. C'est pourquoi les autres pays comme le nôtre, convergent vers ces pays-là, pour les lancements dans l'espace », a expliqué Pr Frédéric Ouattara président du comité d'organisation.
« La date du lancement était prévue pour le 3 mai, mais des raisons techniques ont empêché cela », Pr Frédéric OuattaraUne première date avait été annoncée pour envoyer l'appareil dans l'espace, toutefois, pour des raisons technologiques, l'opération a été reportée. « Une fois que les contrats sont signés et l'assurance payée, il n'y a plus de difficulté, en dehors des différents tests qui doivent être réalisés. Tout cela a été fait. Seulement, il y a eu une question d'aiguillage avec le satellite que devait embarquer la fusée. Pour que cela se fasse, le pays de lancement devrait envoyer un robot et en plus de cela, s'assurer que les conditions météorologiques soient favorables. Mais on espère que d'ici là, ce sera fait », a confié Pr Frédéric Ouattara, président du comité d'organisation. Une fois cette nouvelle technologie à point, elle permettra l'observation du sol, toute chose qui permettra aux paysans, d'avoir une meilleure vision de leurs champs et de l'espace cultivable ; et mieux adapter les semis à l'évolution climatique.
Erwan Compaoré
Lefaso.net
Idrissa Birba est un journaliste qui a roulé sa bosse dans beaucoup de médias burkinabè. De L'Opinion au Quotidien en passant par Sidwaya (stage) et la Cohésion, la presse écrite n'a aucun secret pour lui. Après une courte expérience au journal La Cohésion qui a mis la clé sous le paillasson, il décide de créer un média en ligne dénommé Réveil.info. Dans cette interview, il évoque la période après la fermeture du quotidien La Cohésion et explique les raisons de création de son média en ligne.
Lefaso.net : Comment est-ce que vous êtes arrivé dans le journalisme ?
Idrissa Birba : Après l'université, il n'y avait pas de travail à faire. A l'époque, j'avais un ami qui était au journal L'Opinion qui m'a appelé pour qu'on puisse travailler ensemble. Pour moi, c'était une opportunité pour m'occuper au lieu de rester à la maison avec ce bagage intellectuel. Comme je n'avais pas de notions de journalisme puisque n'ayant pas fait cette filière, j'ai beaucoup appris. Le directeur de publication du journal et certains journalistes m'ont aidé à m'améliorer. Deux ou trois mois après, je me suis amélioré. Je suis allé plus tard à l'ISTIC pour la formation.
Qu'est-ce qui explique la création du journal en ligne Réveil.info ?
Quand La Cohésion a fermé, j'ai pris au moins trois mois de réflexion. Sinon après la fermeture de La Cohésion, il y a eu des confrères de la presse écrite qui m'ont fait appel. Mais je ne voulais plus aller dans la presse écrite papier. Je me suis demandé pourquoi ne pas lancer un média en ligne. La presse écrite papier, c'était un peu de la routine à mon avis parce que j'ai exercé dans ce domaine pendant plusieurs années. En créant ce journal, j'ai voulu un peu changer d'air en explorant le milieu de la presse en ligne. C'est comme ça que l'idée de création du journal est intervenue. Cela fait une semaine que le journal est lancé. Je pense que les réactions sont encourageantes et positives.
Qu'est-ce qui justifie la création de votre journal en ligne dans un contexte politique et économique difficile pour les médias ?
Je reconnais que l'environnement des médias est très difficile de nos jours. Pour rentrer dans le milieu, il faut être un guerrier. Je suis un guerrier-né, je n'ai pas peur. Mais je reconnais que c'est difficile de manière générale. Actuellement, tout est concentré sur la lutte contre le terrorisme si bien que les médias qui ont des factures au niveau de l'État, les payements posent problème. Pour tenir dans ce contexte, il faut être fort. Qu'à cela ne tienne, la presse burkinabè est à féliciter parce qu'elle fait des efforts au regard du contexte difficile. Et encore très difficile pour la presse privée.
Officiellement, il y a environ 200 médias en ligne au Burkina Faso. N'avez-vous pas peur de la concurrence ou de sauter dans l'inconnu au regard de cette pléthore ?
Je suis parti en Chine, j'au vu presqu'un quartier qui est un marché uniquement de portables et d'accessoires de portables. Cela veut dire que tout le monde vend la même chose dans ce marché et tout le monde tire son épingle du jeu. Quand on prend le marché Zabre Daaga qu'on appelle aussi le marché des portables, tout le monde vend presque la même chose et ils arrivent à tirer leur épingle du jeu. Je pense que c'est le sérieux dans le travail qui va faire la différence. Juste pour vous dire que je n'ai vraiment pas peur de la concurrence. Ce n'est pas la quantité mais plutôt la qualité du média qui va faire la différence.
Quelle est alors la différence du nouveau média par rapport aux autres qui existent déjà ?
Nos rubriques sont très variées et cela intéresse tout le monde. Nous partirons vers tout le monde. Du ministre au directeur général en passant par la commerçante de Zabre Daaga, des habitants de Ouaga 2000 aux non lotis reculés. Nous allons vers tout le monde. Nous sommes un média de proximité. Nous n'allons pas trop nous concentrer sur la politique. Nous avons des rubriques très variées dans presque tous les domaines et ça intéresse.
Quelle est la ligne éditoriale du journal ?
Généralement, quand les journalistes posent cette question, c'est pour savoir si le journal est de gauche ou de droite, pour ou contre le pouvoir. Notre ligne éditoriale, c'est le développement du Burkina Faso. C'est pour que la paix revienne au pays. Nous ne sommes ni de droite, ni de gauche, ni du milieu mais nous sommes un journal d'information générale qui va œuvrer pour que la paix revienne au pays et pour le développement.
Quels sont vos défis ?
C'est d'abord s'imposer en tant que média en ligne. Nous allons faire des démarches auprès de certains confrères, des doyens. Nous n'allons pas inventer la roue, nous nous inspirons de ce que les doyens ont déjà fait au niveau de la presse en ligne. Je salue au passage les médias en ligne qui sont des références comme Lefaso.net. J'irai dire bonjour à son fondateur et aussi ceux des autres dans les jours à venir pour prendre quelques conseils. Seul on va vite mais ensemble, on va loin.
Peut-on avoir une idée sur votre effectif de départ ?
C'est une équipe très réduite. [ Cliquez ici pour lire l'intégralité ]
Interview réalisée par Serge Ika Ki
Lefaso.net
A la fin du bitume qui longe le marché “Katr Yaar”, immédiatement à gauche, des flaques d'eau et des trous béants remplis de boues accueillent les usagers. Cette route qui mène à la zone non lotie de “Djikofê” n'est pourtant que la partie visible de l'iceberg.
Comme son nom l'indique en langue Dioula, “Djikofê”, se situe derrière un passage d'eau. A cheval entre Yamtenga et Ragnongo, cette zone non lotie est accessible par quatre entrées principales. Sur ses quatre entrées, un seul pont a été construit en bonne et due forme en 2019. Les trois autres sont des ponts de fortune. Après les pluies des 28 et 29 juillet 2024, les habitants de cette zone périphérique sont inquiets. En plus de la fragilité des ponts, de nombreuses maisons sont trempées comme des biscuits. Il faut dire que chaque année, c'est le même scénario.
Le pont de l'entrée sud du quartier Djikofê, rongé par les eaux, vu sous plusieurs anglesDans la partie sud
Il est difficile de se retrouver ou de donner la limite du quartier “Djikofê”. Mais dans la partie sud de la zone, les pluies du week-end ont laissé leurs traces. Gilbert Nikièma est réparateur d'engins à deux roues tout près du pont qui permet d'accéder aux habitations. « La saison pluvieuse ne s'est pas vite installée mais déjà, ce que nous avons vu avec les dernières pluies nous fait peur. La pluie du dimanche a emporté le vélo d'une dame. C'est une chance que l'eau ne l'ai pas noyée. Ce pont est en mauvais état et déjà une partie s'est écroulée. Même quand il ne pleut pas, l'eau coule et c'est dangereux », s'inquiète l'homme qui a son business installé à moins de 200 m du pont.
Pas loin de l'atelier de mécanique de Gilbert Nikièma, des habitations sont aussi impactées par la pluie. La majorité des cours possèdent des gravats et des moitiés de murs. Mais ces démolitions sont la conséquence des pluies de l'année passée. Pour le moment, ici, peu de maison sont tombées. C'est l'humidité et les fissures qui inquiètent. « Quand la pluie est forte, toute notre cour et l'intérieur de la maison sont inondés. Vu que les constructions sont en banco, l'eau s'infiltre par le mur », explique dame Rihannata Ouédraogo, assise devant sa porte avec son linge qu'elle veut débarrasser de l'odeur de l'humidité. Elle réside ici depuis plus de dix ans avec son mari. Dame Ouédraogo affirme néanmoins que les cas d'inondation se sont réduits par rapport au moment de leur arrivée dans ce quartier.
Une habitation détruite par les eaux de la saison pluvieuse en 2023, les propriétaires de la cour craignent pour cette année aussi“Pendant la pluie, on ne voyait plus la limite du pont”
La dégradation du pont tracasse plus d'un dans cette partie de Djikofê. Effectivement, on peut apercevoir qu'une partie du pont est rongée par l'eau. « Avant-hier, le niveau de l'eau était étonnant. Pendant la pluie, on ne voyait plus la limite du pont. Le pire a même failli se produire avec une femme et son bébé au dos », a aussi relaté Rihannata Ouédraogo, confirmant les propos du mécanicien plus haut. Les riverains sont obligés d'empêcher les gros porteurs de passer sur le pont par peur qu'il ne s'écroule. C'est le même sentiment qui anime dame Compaoré qui vend du poisson à côté du pont. « Parfois, des agents de la mairie passent regarder mais sans suite. Il y a un bon pont de l'autre côté du quartier mais c'est loin de chez nous. Ce passage nous permet d'accéder plus vite à nos maisons », insiste-t-elle. Malgré le danger qui rode autour de ce passage d'eau, des enfants s'adonnent à la pêche, sous le regard insoucieux de leurs parents et des passants.
Ismaïla Kouanda et d'autres riverains ont décidé de renforcer le pont avec des cailloux sauvagesNote: ">A lire aussi : Burkina/Hivernage : Une période d'angoisses et de craintes pour les habitants de Rimkieta à Ouagadougou
La zone du “bon pont”
Cette partie du quartier semble être la plus peuplée. Deux ponts parallèles permettent d'y accéder. L'un d'entre eux est en bon état et l'autre croule sous le poids de l'érosion. Selon les riverains, c'est pendant la dernière campagne électorale que “le bon pont” a été construit. Cependant, lorsque l'on traverse ce pont, on se frotte à l'étroitesse de la route, étouffée par les petits commerces de part et d'autre. Pour couronner le tout, une marre de boue oblige les usagers à se rabattre sur les côtés au risque d'entrer dans un domicile. Tout est exigu et il est difficile de différencier une route de l'entrée d'une cour. Il est aussi facile de se laisser distraire par l'environnement de bidonville qui y règne. C'est un autre monde. Monsieur Compaoré, qui est venu déjeuner dans un kiosque, déplore les dégâts déjà causés par la pluie. « Dans les non lotis, il n'y a pas de caniveaux donc l'eau passe partout. Pleins de murs se sont écroulés et une partie du mur de ma cour aussi. Au moins trois maisons sont tombées chez mes voisins », a-t-il fait savoir ajoutant que chacun aimerait bien construire pour éviter les inondations mais les moyens manquent. Pour l'homme, le fait que la plupart des maisons soient en banco constituent une problématique majeure.
La pluie du dimanche a endommagé une partie du mur de la cour de monsieur Compaoré“Nous sommes obligés de réparer la route avec nos propres ressources”
En cette mâtinée, Ismaïla Kouanda et ses camarades s'affairent sur un des ponts de Djikofê. À l'aide de grosses pierres sauvages et de fils de fer, ils essaient de renforcer chaque extrémité du pont. Il faut dire que l'intensité de la pluie du dimanche les a effrayés. « Nous avons remarqué que l'eau veut détruire le pont, donc nous avons décidé de cotiser pour l'arranger. C'est une initiative des habitants et nous n'avons pas approché la mairie pour quoi que ce soit », indique Ismaïla Kouanda. Néanmoins, ces hommes regroupés autour du pont souhaitent que des infrastructures routières soient construites pour alléger leurs souffrances. « Chaque année, de la période de juillet à septembre, nous sommes obligés de réparer la route avec nos propres ressources ».
Note: ">A lire : Burkina/ Urbanisation : Près de 3 000 hectares de non-lotis dans la ville de Ouagadougou, selon Dahouda Ouédraogo
Entre boue et flaques d'eau, deux jours après la pluie du dimanche 28 juillet 2024, le quartier reste trempéLe constat qui se fait sur place est que cette zone périphérique de la ville de Ouagadougou est construite sur un passage naturel de l'eau. Le ruissellement se fraye donc un chemin, sans tenir compte de la présence humaine. Étant donné qu'il n'y a aucun aménagement, vivre dans cette zone est un véritable calvaire pour les habitants. Ces derniers, qui pointent du doigt leur pauvreté, espèrent que les autorités communales viabilisent “Djikofê”.
Farida Thiombiano
Lefaso.net
Le ministère de la Solidarité, de l'Action humanitaire, de la Réconciliation nationale, du Genre et de la Famille (MSAHRNGF) co-organise, avec le Programme des nations unies pour le développement (PNUD), les 31 juillet et 1er août 2024 à Kaya, une session d'appropriation et de présentation du Programme de relèvement et de renforcement de la résilience (P3R) aux autorités locales et aux futurs membres du comité de pilotage. La cérémonie d'ouverture est intervenue ce mercredi 31 juillet 2024.
Le Programme de relèvement et de renforcement de la résilience (P3R) ambitionne de soutenir les efforts du gouvernement dans son élan de renforcer la cohésion sociale, la résilience des communautés et de redynamiser le secteur de l'emploi, surtout au profit des femmes et des jeunes.
Le P3R veut renforcer la résilience socioéconomique des populations, opérer des changements et apporter une réponse adaptée à leurs préoccupations et attentes exprimées, en vue de leur pleine participation au processus de développement du Burkina Faso.
L'élaboration du P3R, qui a une durée initiale de quatre ans (2023-2027), a débuté en 2021 et a connu un démarrage effectif à partir de 2023 par un plan d'initiation.
Selon le représentant résident adjoint, chargé des programmes et des opérations du PNUD Burkina, Éloi Kouadio IV, ce programme cible les personnes vulnérables, les Personnes déplacées internes (PDI) et intègre les jeunes et les femmes.
Durant les 48 heures à Kaya, il va s'agir de présenter le Programme P3R, les résultats déjà atteints depuis le processus de sa mise en route et de recueillir les orientations des futurs membres du comité de pilotage pour une mise en œuvre efficace du programme.
Éloi Kouadio IV (en chemise blanche) échangeant avec des bénéficiaires du site maraîcher du secteur 6 de KayaLe P3R comme une lueur d'espoir
Du côté des autorités, le P3R est bien accueilli. « Face aux défis de la région du Centre-nord, le programme de relèvement et de renforcement de la résilience se présente comme une lueur d'espoir. Il incarne notre volonté commune de renforcer nos communautés, de soutenir nos concitoyens les plus vulnérables et de dynamiser notre économie », a déclaré Rasmané Nikièma, conseiller technique, chargé des libertés publiques, gestion et prévention des conflits.
Pour le représentant du gouverneur de la région du Centre-nord, ce programme représente également l'engagement des autorités politiques en faveur de la résilience des communautés vulnérables au Burkina Faso.
Le conseiller Rasmané Nikièma (à droite) remettant symboliquement du matériel pour la formation des jeunesConstat sur le terrain
Après une première séance de présentation du P3R avec les acteurs, les initiateurs du programme ont effectué une visite de terrain des réalisations. Le site maraîcher du secteur 6 de Kaya a été la première étape de la visite.
C'est un site d'une superficie aménagée de 5,136 hectares dont environ 3 hectares exploités. Ce sont 95 personnes qui y travaillent dont 80 PDI.
Au niveau de l'Agence nationale de la promotion d'emploi (ANPE), le P3R a offert du matériel pour la formation professionnelle au profit des jeunes.
La chambre froide du secteur 7 de Kaya a constitué la dernière étape de la visite. Ici, le représentant résident adjoint du PNUD au Burkina et ses collaborateurs sont venus constater l'effectivité des installations, qui accueillent 79 femmes dont 15 PDI et 15 jeunes. Sur ce site, tout fonctionne grâce aux panneaux solaires. « Cette chambre froide va permettre aux femmes de conserver et de pouvoir mieux vendre leurs productions maraîchères », a indiqué Éloi Kouadio IV.
Une photo de groupe entre les visiteurs du jour et des femmes de la chambre froide du secteur 7 de KayaIl faut noter que le programme P3R est mis en œuvre sept régions prioritaires : le Sahel, le Nord, le Centre-nord, l'Est, le Centre-est, la Boucle du Mouhoun et les Hauts-Bassins avec pour partenaires financiers, le Peace Building Fund (PBF), la Suède, l'Italie et le PNUD.
Le P3R a un budget d'environ 23 milliards de francs CFA. Actuellement, ce sont 10 milliards de francs CFA qui ont été mobilisés, ont indiqué les initiateurs.
Cryspin Laoundiki
Lefaso.net
Ouagadougou, 31 juil. 2024 (AIB) - Les Forces combattantes ont neutralisé le 25 juillet 2024, dans la Kossi, 15 terroristes, dont un cadre du prétendu Groupe de soutien à l'Islam et aux Musulmans (GSIM), Sangaré Boukary alias Abou Fadima (43 ans), a appris l'AIB mercredi auprès de sources sécuritaires.
Les FDS et les VDP ont réagi rapidement quand des terroristes du GSIM ont attaqué, dans la soirée du 25 juillet 2024, le village de Koury dans la commune de Sono, province de la Kossi.
La détermination des Forces combattantes a permis de tuer quinze criminels, dont un activement recherché, à savoir le chef terroriste Sangaré Boukary alias Abou Fadima, âgé de 43 ans.
Cet ancien revendeur de bétail a passé son temps à livrer du carburant et des crédits de communication à des terroristes actifs dans un pays voisin.
Courant 2018, il suit un entraînement avec les assassins avant de créer sa base dans la forêt de Kinsèrè, commune de Barani, à la fin de l'année 2019.
Sangaré Boukary alias Abou Fadima a coordonné plusieurs attaques contre les FDS, les VDP et les populations civiles.
Il est également impliqué dans les attaques dans la ville de Nouna, notamment contre la Brigade Territoriale de Gendarmerie de Djibasso, le GARSI de Barani et le village de Bourasso.
Selon les sources de l'AIB, la neutralisation de ce meurtrier constitue une perte énorme pour les terroristes actifs dans la Boucle du Mouhoun, au regard de sa capacité de mobilisation et de nuisance.
Par ailleurs, les Forces combattantes, qui restent engagées sur tous les fronts dans la reconquête territoriale, assurent les interlocuteurs de l'AIB.
Agence d'information du Burkina
Le Pr Rambré Moumouni Ouiminga est décédé ce 31 juillet 2024 à 85 ans. Médecin en 1969, il est devenu le premier professeur agrégé de Haute-Volta en 1977 et le premier burkinabè agrégé de chirurgie en 1978.
Pr Rambré Moumini Ouiminga est également le père fondateur de la faculté de médecine de Haute Volta, actuel Burkina Faso en 1981, père fondateur de la faculté de médecine de l'Université Saint Thomas d'Aquin de Saaba en 2004 et ancien Secrétaire Général du CAMES. Il a aussi été l'un des premiers membres et Président du Comité d'Ethique National.
Grande figure de la médecine au Burkina Faso, Pr Ouiminga était également Doyen Honoraire de l'UFR des Sciences de la Santé, et Professeur émérite de l'Université de Saaba.
Note: ">Lire aussi : Littérature : Issaka Kaboré présente le Pr Ouiminga aux Burkinabè
Plan International Burkina Faso a tenu sa revue annuelle des projets et programmes, le jeudi 25 juillet 2024, à Koupela, dans la région du Centre-est. Cet atelier s'inscrit précisément dans le cadre de sa revue annuelle de la Stratégie pays 2019-2023, prolongée jusqu'au 31 décembre 2024. L'évènement placé sous la présidence du gouverneur de la région du Centre-est, a été présidé par son représentant, Constantin Dabiré, haut-commissaire de la province du Boulgou. Il s'est aussi déroulé en présence du directeur du Bureau de Plan International région du Centre-est et de l'Est, Mahomet Ouédraogo et du haut-commissaire de la province du Gourma, Silas Nacanabo.
L'objectif principal de la revue annuelle de la Stratégie pays 2019-2023 (courant jusqu'au 31 décembre 2024), du Bureau de Plan International région du Centre-est et de l'Est, est d'évaluer l'état d'avancement des projets et programmes. Il vise aussi à en tirer les leçons pour améliorer la mise en œuvre du plan annuel de l'exercice fiscal 2025.
Il faut noter que la stratégie pays de Plan International Burkina Faso pour l'exercice fiscal en cours, repose principalement sur trois axes stratégiques. Le premier axe concerne la santé sexuelle et reproductive, et la lutte contre les Violences basées sur le genre (VBG). Le deuxième axe, lui, prend en compte les emplois décents et opportunités d'entrepreneuriat pour les jeunes et les femmes. Le troisième axe, quant à lui, est basé sur l'éducation de qualité et inclusive, développement de la petite enfance et protection de l'enfant.
« L'atelier de ce jour s'inscrit dans cette dynamique de session de redevabilité », Mahomet Ouédraogo, directeur du Bureau de Plan International région du Centre-est et de l'Est« Plan International Burkina Faso a élaboré une stratégie pays adoptée en 2019 et alignée sur la vision stratégique globale au niveau de l'organisation internationale. Celle-ci a permis de renforcer nos actions fondées sur la programmation et l'influence en matière de genre. Cette stratégie va permettre à 200 millions de filles vulnérables et exclus dans le monde, dont deux millions et demi au Burkina Faso, d'apprendre, de diriger, de décider et de s'épanouir », a souligné Mahomet Ouédraogo.
Ainsi, l'extension de ladite stratégie a pour but d'améliorer la qualité des interventions de Plan International, en intégrant des aspects programmatiques cruciaux. Pour ce faire, les participants ont procédé à une évaluation des projets en cours. Le bilan a couvert à la fois les aspects physiques et financiers des projets, permettant ainsi de dresser un tableau complet de leur mise en œuvre. Cette analyse a révélé les succès obtenus ainsi que les défis rencontrés.
« La bonne nouvelle, c'est le retour progressif des populations dans leurs localités d'origine et la réouverture des écoles et centres de santé », Selon Sien Hien, le coordonnateur de parrainage à Plan International Bureau du Centre-est et de l'EstPrès de 11 000 enfants parrainés
Selon Sien Hien, le coordonnateur de parrainage à Plan International Bureau du Centre-est et de l'Est, ce sont 10 922 enfants dont 7 584 filles et 3 338 garçons, qui ont été parrainés dans la province du Kouritenga (région du Centre-est). Ce résultat engrangé dans cette zone, précise Sien Hien, représente 30% de l'effectif des enfants parrainés au niveau national. Il a indiqué que le parrainage consistait à créer une relation individuelle entre un enfant et un sponsor individuel ou groupe de sponsors. Ce qui permet, renchérit monsieur Hien, de mobiliser des fonds pour la mise en œuvre des projets et programmes dans les zones parrainées.
Le coordonnateur de parrainage confie que dix-sept enfants gravement malades ont été aussi pris en charge. « Les cas les plus graves, au nombre de quatre ont été référés dans les centres de santé spécialisés à Ouagadougou. Il y a actuellement deux enfants qui sont toujours en cours de soins », a-t-il déclaré.
« Nous aspirons à former des filles fortes et engagées pour transformer le monde », Paul Doygbé, chargé de programme à Plan International Bureau du Centre-est et de l'EstÉducation inclusive
Au niveau de l'éducation inclusive et de qualité, l'on retient les résultats suivants. En effet, le chargé de programme à Plan International Bureau du Centre-est et de l'Est, Paul Doygbé, a affirmé notamment que quatorze salles de classes semi-finies et équipées ont été réalisées dans cinq écoles au profit de 1 639 élèves dont 816 filles. Le nombre d'élèves déplacés internes (EDI) touchés sur l'ensemble des bénéficiaires est de 884. Ces réalisations, dit-il, ont concerné les communes de Bittou, Koupéla, Fada N'Gourma, Gounghin, et Pouytenga. À cela s'ajoutent neuf salles de classes réhabilitées et équipées dans deux écoles des communes de Koupéla et de Bittou, au profit de 480 élèves dont 238 filles. Le nombre d'EDI représente 424 élèves.
Monsieur Doygbé a également souligné la réalisation de deux forages équipés de pompes à motricité humaine (PMH) dans les écoles du secteur 2C de Fada N'Gourma et de Bittou, bénéficiant à 808 élèves dont 452 filles avec 467 EDI touchés. « Nous avons réalisé dix séances de sensibilisation sur la gestion hygiénique des menstrues (GHM), dans dix écoles au profit des parents d'élèves et des autorités locales. Ceci est un aspect à travers lequel Plan International met l'accent pour permettre aux filles de suivre convenablement leur cursus. Aussi, quatre blocs de latrines GHM ont été réalisés à l'école primaire et au Collège d'enseignement général (CEG) de Boangtenga », a-t-il montré.
Grâce au projet FASST, MT (nom d'emprunt), une fille de 13 ans, a retrouvé le chemin de l'école à Fada N'Gourma, sa localité de refuge, après avoir été contrainte de quitter son établissement scolaire du fait des terroristesLe chargé de programme à Plan International Bureau du Centre-est et de l'Est a aussi relevé la prise en charge des frais de scolarité de 1 430 élèves dont 748 filles, 700 EDI et 27 élèves handicapés. Il est également enregistré 2 817 kits scolaires octroyés aux élèves dont 1 487 filles et 2 065 EDI. 3 273 filles et femmes dont 2 752 PDI ont reçu des kits GHM. Deux sessions de formation sur la GHM en milieu scolaire ont été réalisées au profit de 95 enseignants, encadreurs pédagogiques et partenaires. 27 écoles ont bénéficié de 718 kits GHM et du matériel de confection des serviettes hygiéniques réutilisables.
Entrepreneuriat et employabilité
Dans le volet entrepreneuriat et employabilité des jeunes, en vue de promouvoir l'autonomisation économique des femmes et des jeunes à travers l'inclusion financière, Plan International Burkina a mis en place 64 groupes VSL (Village savings loans), dont 15 groupes de jeunes avec 1 288 membres composés de 1 100 femmes. Neuf bureaux de réseaux communaux des groupes d'épargne et de crédit ont été renouvelés. La somme de 662 385 780 francs CFA d'épargne a été mobilisée avec un crédit octroyé d'une valeur de 271 524 250 francs CFA. Une foire provinciale des groupes d'épargne et de crédit a été réalisée.
KE (nom d'emprunt), mariée et vivant dans la commune de Gounghin, réussit à épargner mensuellement 62 000 francs CFA, grâce à son activité commerciale de vente de gâteauDe plus, 96 agents villageois dont 77 femmes ont été formés sur l'approche des groupes d'épargne et de crédit. 100 femmes, membres des groupes d'épargne ont été formées en élevage de petits ruminants, et 70 d'entre elles ont été dotées de noyaux reproducteurs pour la conduite de l'élevage naisseur (deux femelles et un mâle). Parmi les résultats obtenus à ce niveau, l'on retient également la formation en production de savon liquide au profit de 30 femmes membres des groupes d'épargne. Aussi, 17 951 membres de 792 groupes d'épargne et de crédit ont été sensibilisés sur les thématiques de santé, des droits de l'enfant et de l'inclusion financière.
Dans l'optique de faciliter l'accès aux opportunités économiques par les jeunes, deux jeunes filles membres de groupes d'épargne ont été soutenues pour le paiement de leurs frais de stage de perfectionnement et ont bénéficié de kits d'installation en coupe-couture.
Santé sexuelle et reproductive
Au niveau des droits à la santé sexuelle et reproductive, l'on note entre autres la réalisation de quatre sessions de sensibilisation sur l'éducation sexuelle dans les écoles primaires et post-primaires, au profit de 162 participants dont 98 filles. 86 jeunes dont 81 filles ont été formés en fabrication des kits GHM et outillés aux compétences de la vie courante. 82 élèves dont 53 filles ont été sensibilisés sur les services de Santé et droits sexuels et reproductifs (SDSR). Également, 27 groupes des futurs maris ont été créés dans neuf communes des régions du Centre-est et de l'Est.
Mme CM (nom d'emprunt), femme PDI vivant à Fada N'Gourma, a fait de la sensibilisation des communautés, surtout des filles et femmes de son secteur, son cheval de batailleAu sujet du mariage, des unions précoces et forcées des enfants, ainsi que des mutilations génitales féminines (MGF), ce sont 117 leaders religieux/communautaires, associations de parents d'élèves…, qui ont été formés sur le mariage des enfants et les MGF. Une formation sur le mariage d'enfants et les MGF a été initiée au profit de neuf femmes. Six ateliers de plaidoyer ont été réalisés en faveur de l'abandon des mariages précoces, des MGF, ainsi que pour la promotion et l'égalité du genre.
Développement de la petite enfance et protection contre la violence
Des acquis ont aussi été présentés dans le cadre du développement de la petite enfance et de la protection contre la violence. « Des vivres et du matériel de démonstration culinaire d'une valeur de 6 800 000 francs CFA ont été distribués aux Centres de santé de promotion sociale (CSPS). 584 séances d'animation de Groupes d'apprentissage et de suivi des pratiques (GASPA) ont été réalisées dans le domaine de l'Alimentation du nourrisson et du jeune enfant (ANJE). Deux journées d'excellence ont été facilitées dans les districts sanitaires de Koupéla et de Pouytenga », a fait savoir Paul Doygbé.
Planification budgétaire année fiscale 2025 (première partie)Il a été aussi notamment enregistré 8 188 personnes dont 3 357 femmes et 3 302 filles sensibilisées sur les violences basées sur le genre (VBG), l'égalité de genre et inclusion, la protection des enfants. 45 enfants dont 43 filles vulnérables et victimes de violences ont bénéficié d'une prise en charge alimentaire et sanitaire. Dix-sept clubs dont sept clubs de masculinité positive, et dix clubs de lutte contre les VBG ont été mis en place dans la province du Kouritenga. La Journée de l'enfant africain a été célébré le 16 juin 2024 à Tenkodogo, etc.
Un bilan physique et financier estimé à environ 94%
Le coût de la mise œuvre de l'ensemble des projets exécutés pour la région de l'Est, s'élève à 319 134 168 francs CFA, avec une planification de 105 487 163 francs CFA, avec un taux de consommation de 84% à la fin de la fiscalité au 30 juin 2024, selon Evrard Paré, coordonnateur suivi-évaluation Plan International Bureau du Centre-est et de l'Est. « Pour le budget du Centre-est, nous avons un taux de 97%, avec une planification de 724 774 629 francs CFA. Nous sommes à 1 043 908 797 francs CFA du budget planifié, avec un taux d'exécution de 93% à la fin de la fiscalité au 30 juin 2024. Nous avons un bilan physique qui a un pourcentage d'exécution sensiblement égal au bilan financier estimé à environ 94% », a-t-il détaillé.
Sur quatorze projets réalisés, plusieurs projets ont touché les mêmes bénéficiaires à travers les activités menées, souligne Evrard Paré. Ces personnes ont alors été comptabilisées une et une seule fois. « Si tous les quatorze projets touchent un seul enfant à travers quatorze activités, nous comptabilisons un seul bénéficiaire pour éviter les doublons », a-t-il précisé.
Ainsi, monsieur Paré enregistre notamment 24 019 bénéficiaires directs et 17 680 bénéficiaires indirects pour le domaine de l'éducation, 29 913 bénéficiaires directs et 61 984 bénéficiaires indirects pour le secteur de la santé, 5 507 bénéficiaires directs et 36 202 bénéficiaires indirects pour le domaine de l'entrepreneuriat.
Les difficultés rencontrées
Les difficultés rencontrées tout au long de la mise en œuvre des projets sont l'inaccessibilité de certaines zones d'intervention au regard de la crise sécuritaire, a confié monsieur Paré. Il a aussi mis en relief le non-respect des engagements contractuels notamment en matière des conventions signées avec les partenaires de mise en œuvre. À cela vient s'ajouter la réduction drastique du budget des parrainages, occasionnant la suspension d'enrôlement de nouveaux enfants à cet effet.
« Comme bonne pratique, nous avons le recours aux animateurs endogènes, notamment dans les zones d'insécurité », Evrard Paré, coordonnateur suivi-évaluation Plan International Bureau du Centre-est et de l'Est« La difficulté que nous rencontrons également se situe au niveau des services techniques concernant les agents identifiés pour participer à nos différentes activités et ceux sur qui nous comptons principalement pour déployer le paquet d'activités de certains projets. Nous sommes chaque année, confrontés à un perpétuel recommencement, parce qu'il y a tout le temps des affectations qui sont opérées. Il y a aussi la non contractualisation dans la mise en œuvre des projets avec certaines associations locales. Suite à l'audit du siège de Plan International, des associations ont été épinglées et mises sur liste noire. Les associations concernées existent dans toutes régions d'intervention », a étalé Evrard Paré.
La revue annuelle de la stratégie pays 2019-2023 s'est conclue par l'élaboration d'un plan de mise en œuvre des recommandations. Les participants ont formulé des propositions concrètes pour améliorer la qualité et l'efficacité des projets. Ce plan d'action va être suivi de près pour s'assurer que les recommandations soient appliquées et que les projets continuent de répondre aux attentes des bénéficiaires. L'atelier de Koupéla a été par conséquent, une étape cruciale pour l'évaluation et l'amélioration continue des projets de Plan International Burkina Faso. Les participants ont souligné l'importance de la collaboration et de la participation de toutes les parties prenantes pour garantir des interventions de qualité en faveur des jeunes, des femmes et des enfants du pays des hommes intègres.
Hamed Nanéma
Lefaso.net
Le cinéaste, journaliste et écrivain burkinabè Jules Nikièma a dédicacé sa troisième œuvre, « Le sort d'un amant ». La cérémonie de dédicace a eu lieu le 27 juillet 2024, à Ouagadougou. Le roman de 197 pages pointe du doigt le phénomène de l'infidélité dans le couple dans une société traditionnelle africaine.
Paru le 24 novembre 2023 aux Éditions Plum'Afrik, « Le sort d'un amant », met en lumière les conséquences néfastes de l'adultère dans une société africaine conservatrice des valeurs et des mœurs. A travers ce livre, l'auteur, Jules Nikièma, met en avant les valeurs intrinsèques des sociétés africaines, reposant sur les interdits et les totems et insiste sur l'importance de partager ces valeurs avec le reste du monde. En écrivant cette œuvre, l'écrivain veut montrer que l'Afrique a des valeurs qu'elle doit partager avec le reste du monde.
L'auteur, à travers cette histoire interpelle tout un chacun à avoir un comportement responsable. Car dit-il, « la banalité de nos actes et faits dans la vie quotidienne entraîne le plus souvent des conséquences néfastes en troublant la quiétude auparavant vécue dans la société ».
Aussi, cet ouvrage prône le pardon et la réconciliation, valeurs fondamentales et indéniables, pour restaurer la paix, l'entente et le bon vivre ensemble.
Jules Nikièma en pleine séance de dédicaceLe roman raconte l'histoire d'un homme marié, Yombi, personnage principal, ayant commis l'adultère en forniquant avec la femme d'un féticheur, Ève. A la suite de leur acte, Ève tombe enceinte. Alors les tourtereaux décident d'avorter pour ne pas éveiller de soupçons. Malheureusement, lors de l'avortement, il y a eu des complications, choses qui ont occasionné la mort de la femme du féticheur.
Alors, surviennent les problèmes liés à son lieu d'inhumation provoquant ainsi la division, les mésententes, la haine entre les habitants des différents villages voisins subissant déjà la colère des dieux. Ainsi, pour recouvrer la paix, l'amant doit obligatoirement se suicider…La suite est à découvrir dans « Le sort d'un amant », disponible à la librairie Plum'Afrik et chez l'auteur, au prix de 4 000 FCFA.
Le journaliste, cinéaste et écrivain Jules Nikiéma tenant son roman « Le sort de l'amant »Instituteur à la base, Jules Nikièma est né le 31 décembre 1973 à Nariou, dans la province du Boulkiemdé, région du Centre-ouest. M. Nikièma a successivement fréquenté le collège Saint Joseph Moukassa de Koudougou puis le lycée Rialé de Tenkodogo où il a été élu 1er lauréat national du concours FESPACO, volet scénario en 1995. Dans la même année, il intègre la fonction publique en qualité d'instituteur adjoint. Animateur culturel de la commune de Lalgaye, il s'introduit en 2020, dans le monde de l'écriture avec son essai politique, intitulé « Chronique d'un éventuel retour de Blaise Compaoré au bercail ». En 2022, l'écrivain fait sortir sa deuxième œuvre intitulée « Enfin, j'ai eu un mari ». En 2023, il écrit « Le Sort d'un amant ».
Rama Diallo
Lefaso.net
Le vendredi 26 juillet 2024, s'est tenue la cérémonie d'ouverture d'un atelier régional de sensibilisation et d'information des ONG/AD et fondations sur les instruments juridiques, les outils de suivi-évaluation et les bonnes pratiques, à Koudougou, dans la région du Centre-ouest.
Une rencontre d'échanges entre les acteurs des structures déconcentrées de l'administration publique, des collectivités locales, des ONG/AD et fondations s'est tenue le vendredi 26 juillet à Koudougou. L'objectif principal était de les informer et de renforcer leurs capacités sur les outils de partenariat pour une amélioration de leurs interventions sur le terrain. Spécifiquement, ils se sont imprégnés des instruments de partenariat et des efforts du gouvernement pour l'amélioration des relations de partenariat et de la capitalisation des ressources de la coopération décentralisée. C'était aussi l'occasion pour eux de s'outiller sur les actions entreprises par le gouvernement pour rendre le partenariat avec les acteurs associatifs plus efficace et de s'informer sur les bonnes pratiques en matière de partenariat. Les participants à cette rencontre financée par le Projet d'appui à la gestion de l'aide de l'Union européenne(PAGA), ont découvert d'une part les exigences de l'APD dans la gestion de la coopération décentralisée, et d'autre part, l'amélioration de l'efficacité des interventions des ONG/AD et fondations.
Ragnagnewendé Augustin Ouédraogo, conseiller technique du gouverneur de la région du Centre-ouest, chargé des questions relatives à la culture et au tourisme, trouve que la portée de cette activité est surtout d'améliorer les interventions sur le terrain parce que, selon lui, « les actions de développement sont nécessaires pour nos populations et sur le terrain, il faut que nous puissions capitaliser ».
Pour lui, les acquis de ces actions et la vulgarisation des outils de suivi évaluation, permettront aux ONG/AD de pouvoir mieux planifier, mieux intervenir sur le terrain pour encore plus de résultats. Ses attentes à l'issue de cet atelier, sont d'abord que les participants puissent bien suivre les présentations, s'approprier les outils ainsi que les procédures et également qu'ils fassent des recommandations fortes qui vont leur permettre d'atteindre encore des résultats sur le terrain.
À entendre Alimatou Zongo /Kaboré, directrice du partenariat avec les ONG, depuis quelques années, la Direction générale de la coopération a initié, en collaboration avec les directions régionales de l'économie et de la planification, des ateliers régionaux afin de mieux outiller, de mieux sensibiliser, de mieux informer les acteurs associatifs que sont les associations de développement et les fondations à être au parfum des outils que le gouvernement a mis en place pour les accompagner dans la mise en œuvre de leurs activités sur le terrain. Elle précise : « Dans le constat qui est fait du suivi-terrain des activités de ces acteurs-là, on s'est rendu compte qu'il y a une méconnaissance des textes, des outils, des procédures que l'Etat a mis en place pour les accompagner. Ce qui donc a milité à la tenue de ces ateliers régionaux pour faire en sorte qu'ils maîtrisent ces procédures, ces concepts-là pour mieux intervenir sur le terrain et surtout pour réduire au maximum les rejets de dossiers lors des traitements des différentes demandes à notre niveau ».
De son point de vue, ces ateliers, qui pouvaient se tenir au niveau central, ont été décentralisés parce que les véritables acteurs sont au niveau des communautés, au niveau régional. Elle conclut en précisant que l'impact sur la région est qu'il y a une soixantaine d'ONG qui y interviennent. Le souhait de Salifou Sawadogo, Directeur régional de l'économie et de la planification (DREP) du Centre-ouest est qu'à la sortie, que les gens soient davantage outillés, que ceux qui ne savaient pas qu'ils doivent passer à la DREP, sachent qu'après la Direction générale de la coopération (DGCOOP) au niveau central, ils doivent passer à la DREP pour s'enregistrer.
Prince Omar
Lafaso.net
Sa Majesté Naaba Sanem, Rima de Ouargaye
La Grande Famille ZOMBRÉ à Ouargaye, Ouagadougou, Fada et Toulouse,
La Grande Famille ZIDA à Yako et Ouagadougou,
Les Famille Alliées, GUIRAUD, OUALI, TAPSOBA, NIKIEMA, TRAORE, SONGRE, OUEDRAOGO, DA ,
KONATE et KAN
La Grande Famille NEBIE à Yallé, Yelbouga, Léo, Ouagadougou, Paris et à Ottawa ;
La Grande Famille LOMPO à Botou et Ouagadougou,
Les Familles Alliées DIALLO, DERME, BOLY et ILBOUDO ;
Monsieur ZOMBRÉ Gérard Professeur à l'Université de Ouagadougou à la retraite, et Madame
Léontine Marie Florence ZOMBRÉ/ZIDA Magistrate à la retraite à Ouagadougou,
Les frères et soeurs Madame OUÉDRAOGO/ZOMBRÉ Kouti Christelle, Gestionnaire d'entreprises
à Ouagadougou, et Monsieur ZOMBRÉ Zémossé Arnold Ghislain Ingénieur Réseaux Sécurité à
Toulouse,
Madame ZOMBRÉ/NEBIE Irène Victoria Avocate à Ouagadougou et les enfants Wanzielga,
Soramba et Yida,
Ont la profonde douleur de vous faire part du décès le mardi 29 juillet 2024 à Casablanca
(Maroc) de leur fils, frère, neveu, cousin, oncle, époux, père et ami :
Lalbila Lionel ZOMBRE
Architecte, Gérant de Middle Architecture
03 mai 1983 - 29 juillet 2024
Le Programme des Obsèques vous sera communiqué ultérieurement.
UNION DE PRIERES
“J'ai combattu le bon combat, j'ai achevé la course, j'ai gardé la foi” 2 Timothée
4:7-8
Dans une note rendue publique, l'Etat major des armées maliennes porte à la connaissance de l'opinion publique, que conformément à la solidarité entre les Etats membres de la Conféderation des Etats du Sahel (AES), et en application du mécanisme de défense collective et d'assistance mutuelle de l'AES, les FAMa, en coordination avec les Forces armées du Burkina Faso, ont debuté, ce mardi 30 juillet 2024, une campagne aérienne dans le secteur Tinzaouatene.
L'opération vise selon le communiqué, à sécuriser les personnes et les biens dans la localité de Tinzaouatene et ses environs, contre la coalition de terroristes, à la base d'exactions, d'abus et de trafics illicites contre les populations maliennes.
L'État-Major Général des Armées invite la population civile dans le secteur, à se tenir à distance des positions occupées par les Groupes Armés Terroristes durant la période de l'opération, pour prévenir tous dommages collatéraux.
Lefaso.net
Depuis le 24 juillet 2024, Simplice ESSOH, précédemment Directeur Central Développement, est le nouveau Directeur Général de SITARAIL, filiale ferroviaire d'AGL (Africa Global Logistics) qui fait partie du groupe italo-suisse MSC et opère la ligne de chemin de fer, Abidjan – Ouagadougou – Kaya, a annoncé l'entreprise dans un communiqué. Il remplace à ce poste Quentin GERARD, appelé à d'autres fonctions au sein d'AGL.
Ingénieur des Travaux publics, Simplice ESSOH est titulaire d'un DESS en Management de l'IAE Paris – Sorbonne Panthéon, d'un diplôme en suivi et évaluation de projet du CEFEB (AFD) et du Certificate of Program for Management Development (PMD) de MDE Business School d'Abidjan et IESE Business School de Barcelone. Il débute sa carrière en 1994, en tant que Chargé d'études Transport à la Direction et Contrôle des Grands Travaux (Ex DCGTx), actuel BNETD en Côte d'Ivoire.
Il rejoint SITARAIL en 2000, en tant que Responsable du trafic hydrocarbures par rail, puis occupe graduellement les fonctions de Chef du PCCC (Poste de Commandement de Coordination et de Contrôle) de 2001 à 2003, Directeur du Transport adjoint de 2003 à 2007 à Bobo Dioulasso, Directeur commercial de 2007 à 2011, Directeur du Transport de 2011 à 2016 et Directeur central en charge de l'Exploitation à partir 2016. En 2022, il est promu Directeur Central Développement. A ce poste stratégique, il a piloté l'élaboration du programme de renaissance du réseau et la mobilisation de partenaires techniques et financiers pour le financement dudit programme.
« C'est avec un sentiment de fierté que j'accueille cette nomination. J'exprime ma profonde reconnaissance au Conseil d'Administration et au TOP management du groupe AGL, avec à sa tête le Président Philippe LABONNE. Je salue également mon prédécesseur, Quentin GERARD pour le travail abattu durant ces sept dernières années à la tête de notre belle entreprise. Je mesure l'importance de la responsabilité qui est désormais la mienne, mais aussi les enjeux et attentes de nos partenaires étatiques, du personnel, de nos clients et des populations de nos deux pays. Je m'engage donc à travailler avec l'ensemble de nos parties prenantes, à la réussite de cette mission. », a indiqué Simplice ESSOH.
« J'adresse mes vives félicitations à Simplice pour sa nomination. Au regard de son parcours professionnel de près d'un quart de siècle au sein de SITARAIL à plusieurs postes de responsabilité, et de sa parfaite connaissance de l'activité ferroviaire en Côte d'Ivoire et au Burkina Faso, je suis convaincue qu'il réussira sa mission à la tête de SITARAIL. », a déclaré Asta-Rosa CISSÉ, Directrice Régionale d'AGL Côte d'Ivoire – Burkina Faso.
Quentin GERARD, Directeur Général sortant, a été, quant à lui, promu au sein de la Direction régionale d'AGL, où il aura en charge la gestion les grands projets du groupe en Côte d'Ivoire. Arrivé à la tête de l'entreprise ferroviaire en août 2017, il a su insuffler une nouvelle dynamique organisationnelle et opérationnelle aux équipes, permettant ainsi à SITARAIL de renouer avec le record du million de tonnes de marchandises transportées en 2019, après celui de 2001.
A propos de SITARAIL
SITARAIL (Société internationale de transport africain par rail) est la filiale ferroviaire d'AGL (Africa Global Logistics) qui opère, depuis août 1995, le chemin de fer reliant Abidjan (Côte d'Ivoire) et Ouagadougou (Burkina Faso). Elle transporte en moyenne 1 000 000 de tonnes de fret chaque année. Avant l'apparition de la COVID-19, l'entreprise transportait annuellement 200 000 voyageurs. SITARAIL emploie environ 1 500 collaborateurs directs et génère 3 000 emplois indirects via des sociétés sous-traitantes. Elle constitue, grâce à son activité et à ses actions en faveur de la santé, de l'éducation et de l'environnement, un vecteur essentiel de développement socio-économique et d'intégration régionale en Afrique de l'Ouest.
Josué Bonkoungou
Selon des sources proches de sa famille citées par des médias, le colonel-major à la retraite Boureima Kiéré est décédé ce 30 juillet 2024.
Âgé de 63 ans, il avait travaillé pendant plusieurs années à la présidence du Faso sous les régimes de Blaise Compaoré et Michel Kafando.
Il était le chef d'Etat-major particulier de la présidence du Faso à l'époque du coup d'Etat de septembre 2015, qui a conduit à la dissolution du Régiment de sécurité présidentielle (RSP).
Accusé dans le dossier du coup d'État de septembre 2015, Boureima Kiéré avait écopé de 5 ans de prison avec sursis. Il était poursuivi pour meurtre, coups et blessures volontaires et complicité d'attentat à la sûreté de l'Etat.
Le Colonel-major Boureima Kiéré était l'aide de camp du président Blaise Compaoré dès 1989. Il avait rejoint le Bureau militaire de la Présidence du Faso où il avait été nommé chef de corps de l' ex-Régiment de sécurité présidentielle (RSP) durant les mutineries de l'armée en 2011.
Cryspin Laoundiki
Lefaso.net
Lire aussi : Procès du coup d'Etat : Les confessions du colonel-major Boureima Kiéré
Les techniciens municipaux de la commune de Ouagadougou, avec à leur tête le Président de la délégation spéciale (PDS), étaient, le mardi 30 juillet 2024, en visite à la fonderie de CIM METAL SA. Ce workshop des techniciens municipaux favorisera des échanges directs avec les techniciens de la fonderie, à tous les niveaux, pour un retour d'expérience afin d'améliorer continuellement les produits et les services offerts par la commune de Ouagadougou.
Ce workshop des techniciens municipaux à l'usine de fonderie de CIM METAL SA visait deux objectifs essentiels. Il s'agissait, dans un premier temps, de visiter l'usine et de constater le travail méticuleux abattu par les techniciens de l'usine. Le second intérêt consistait à discuter directement avec les techniciens de la fonderie pour effacer toutes les zones d'ombre qui persistaient à leur niveau. À l'issue de ce workshop, ils seront désormais en mesure de faire de bons choix de matériaux pour les différentes infrastructures de la commune de Ouagadougou.
Le directeur général de CIM METAL SA, Alassane Kanazoé, était fier d'accueillir ce beau monde dans sa fonderie. « Je suis ému d'accueillir autant d'autorités administratives, venues s'imprégner de notre activité et constater de visu tout le travail mené à tous les échelons pour mettre à la disposition des Burkinabè des produits d'une qualité suprême pour la construction durable de pays », a-t-il situé.
Le DG de CIM METAL SA s'est dit fier d'accueillir les techniciens municipauxMise en place en 2016, CIM METAL SA dispose de deux laboratoires en son sein pour le contrôle de la qualité. Un laboratoire chimique et un laboratoire physique. Le Laboratoire national du bâtiment et des travaux publics s'assure constamment que les produits de CIM METAL SA soient conformes aux normes. Il n'y a donc plus de raisons, selon la conviction de son DG, que du fer, dont on ignore la qualité, soit importé au Burkina Faso. « Nous osons espérer qu'à l'issue de cet atelier, nous recevrons la visite des plus hautes autorités », a-t-il souhaité.
Cette activité importante aidera à renforcer les capacités des agents techniques de la commune de Ouagadougou. Ce n'est pas le PDS, Maurice Konaté, qui dira le contraire. Parce que, selon ses dires, le Burkina Faso est en pleine croissance et cette dynamique s'accompagne d'une demande accrue en infrastructures robustes et solides. Le fer à béton, a-t-il poursuivi, est un élément crucial dans les constructions si bien qu'il doit répondre à des normes rigoureuses pour assurer la sécurité des ouvrages. C'est pourquoi M. Konaté a apprécié à sa juste valeur cette initiative de CIM METAL SA. Elle est pour lui opportune et nécessaire.
Une activité qui aidera à renforcer les capacités des techniciens municipaux, selon le PDS« Cet atelier nous offre l'occasion de mieux comprendre les avantages du fer à béton local et surtout, de voir comment il peut répondre à nos exigences en termes de qualité, de résistance et de coût », a déclaré le PDS de Ouagadougou, avant de terminer : « Je vous encourage à profiter pleinement de cette opportunité pour dialoguer directement avec les représentants de CIM METAL SA. Votre retour d'expérience est précieux pour améliorer continuellement les produits et les services offerts ».
Les techniciens municipaux sont invités à profiter de cette opportunitéPour rappel, CIM METAL SA est la première fonderie et seule usine de fer du Burkina Faso disposant d'une fonderie. Elle se démarque par son engagement pour l'innovation et la technologie de pointe.
Obissa Juste Mien
Lefaso.net
Premier athlète burkinabè a entrer en lice, le judoka burkinabè Carmel Koné a été éliminé dès les 16es de finale, par le Sud-coréen Han Juyeop, en 1 minute 29 secondes de combat.
Carmel Koné a été surpris par son adversaire dans la catégorie des moins de 90 kg. Suite à une "fausse attaque", il s'est fait contrer par son adversaire Ju-Yeop.
Le Burkinabè a donc perdu par ippon suite à son abandon.
Lefaso.net
Source : RTB
Une cérémonie de remise de diplômes a été organisée le jeudi 25 juillet 2024, dans la salle des banquets de Ouaga 2000 par l'Institut international d'ingénierie de l'eau et de l'environnement (2iE). 640 diplômés de 16 nationalités différentes ont été célébrés en présence de personnalités publiques. La promotion porte comme nom de baptême : « Sa majesté Aboubakary Abdoulaye ».
C'est la 53e promotion de 2iE depuis sa création en 1968. Les diplômés sont ceux qui ont réussi leur année académique des sessions de janvier et de juillet 2024. Il faut préciser que la promotion porte le nom de « Sa majesté Aboubakary Abdoulaye », président du conseil d'administration de l'institut.
L'homme est le Lamido (Sultan) de Rey-Bouba, au Cameroun, depuis 2006. Il a occupé le poste de sénateur du Nord en mai 2013, puis de premier vice-président du sénat dans son pays. Auparavant, il a été administrateur civil et secrétaire d'État chargé de l'agriculture. Il est depuis 22 ans engagé fermement aux côtés de 2iE, témoignant de son attachement à la formation de la jeunesse africaine. Il n'a pas pu effectuer le déplacement, mais grâce à la magie de la technologie, il s'est exprimé au cours de la cérémonie par visioconférence.
Les 640 diplômés ont fait la promesse de s'appliquer au travailSa majesté Aboubakary Abdoulaye se dit fier du choix porté sur sa personne. Il a invité la promotion à s'appliquer au travail pour le rayonnement du continent africain et s'est par ailleurs réjoui de la pluralité de nationalités au sein de cette promotion. Selon lui, cela démontre que l'unité africaine est possible. Il a donné un cours d'histoire aux étudiants en rappelant toutes les difficultés, les sacrifices d'hommes et de femmes qui ont permis d'aboutir à l'évolution de l'institut 2iE.
Sa majesté Aboubakary Abdoulaye est l'un des pionniers de l'institut 2iEDans son allocution, le représentant des étudiants diplômés, le Camerounais Roland Césaire Ngakanou Njoya a déclaré : « C'est grâce à l'engagement sans faille de la direction générale de l'institut 2iE, de nos enseignants, de l'administration, de nos mentors, de nos familles et de nos amis, que nous avons franchi avec succès chaque étape de notre parcours académique. Nous avons traversé des moments de doute, des périodes de stress intense, mais également des instants de joie et de réussite qui ont marqué notre passage dans cette prestigieuse institution de formation et de recherche. Ces années passées ensemble resteront gravées dans nos mémoires comme un moment de développement personnel et intellectuel exceptionnel. Aujourd'hui, alors que nous nous apprêtons à franchir cette nouvelle étape de notre vie, gardons en mémoire les valeurs d'intégrité, de persévérance et de compassion qui ont guidé chacun de nos pas jusqu'à présent ».
« Nous avons le devoir d'honorer le nom de baptême de notre promotion », a fait comprendre Roland Césaire Ngakanou NjoyaL'étudiante Marie Noëlle Silué a obtenu son bachelor en gestion des infrastructures et services. Elle a confié que l'institut fait preuve de rigueur avec les étudiants. Elle a en outre souligné que la formation au sein de l'établissement est fluide. Elle a invité tous les futurs bacheliers et étudiants à poursuivre leurs études à 2iE, car, l'enseignement y est de qualité supérieure.
Marie Noëlle Silué est ivoirienne« Nos étudiants sont les meilleurs »
Le ministre de l'environnement, de l'eau et de l'assainissement, vice-président du conseil d'administration de l'institut 2iE et patron de la cérémonie, Roger Baro, a félicité le personnel administratif et professoral pour les efforts consentis dans la formation des nouveaux diplômés. Il a exhorté la promotion « Sa majesté Aboubakary Abdoulaye » à faire preuve d'exemplarité sur le terrain et à être une ressource humaine de qualité pour le développement du continent africain.
Les parents d'étudiants ont été présents à cette cérémonieRoger Baro a affirmé que cette promotion doit être considérée comme celle de la consécration du renouveau de l'Institut 2iE, de la résilience du Burkina Faso et de la diplomatie académique. Selon ses dires, c'est surtout la preuve que le pays des hommes intègres est pour toutes les nationalités une destination où il fait bon étudier, vivre et réussir.
A droite , Roger Baro et à gauche, Pr El-Hadji Bamba DiawPrenant la parole, le directeur général de 2iE, Pr El Hadji Bamba Diaw, a laissé entendre : « Nos étudiants sont les meilleurs. Ils ont intégré l'institut 2iE après une sélection rigoureuse. Ils ont été soumis à un programme de formation intense auquel seules la rigueur, la persévérance, l'intelligence, l'innovation leur ont permis de résister. Ils ont bénéficié d'infrastructures pédagogiques et scientifiques de standards internationaux, d'un enseignement de qualité avec un corps professoral et administratif d'exception, dans un centre d'excellence dont les diplômes sont reconnus aussi bien en Afrique qu'à l'international. Ils ont ainsi acquis les compétences pour s'ouvrir au monde et affronter toutes les situations. Ils sont fins prêts pour l'emploi aussi bien dans les administrations publiques que privées, les institutions internationales et dans l'entrepreneuriat ».
Pr El Hadji Bamba Diaw a rappelé aux diplômés qu'ils font désormais partie de la grande famille 2iE. Ils doivent donc mesurer les responsabilités qui pèsent sur leurs épaules. Il a souhaité qu'ils soient des mentors pour les étudiants en formation et facilitent l'insertion professionnelle des futurs diplômés.
« Travaillez avec discipline, intégrité, ponctualité et rigueur, avec humilité, loyauté et respect », a conseillé Yaya Salami Adéoti aux diplômésUn parrain produit de 2iE
Le parrain de la cérémonie est un ancien étudiant de l'Institut 2iE. Le Béninois Yaya Salami Adéoti est le président directeur général de la société de travaux publics Adéoti SA. Depuis 2004, son entreprise a réalisé des grands travaux. Elle est devenue aujourd'hui le leader au Bénin dans les infrastructures routières et compte près de 3 000 employés. « J'ai été formé à l'institut 2iE, alors EIER-ETSHER. Je peux vous affirmer que les années passées dans cette école ont été pour beaucoup dans ma carrière professionnelle. La rigueur du programme académique m'a préparé aux défis de mon métier et aux aléas du monde de l'entreprenariat. Tout a été mis en œuvre afin que chacun de nous atteigne son plein potentiel et ait les meilleures chances de se faire une place dans l'environnement socio-économique de son pays. Et, au-delà de l'excellence de la formation que j'ai reçue, je tiens à souligner l'environnement multiculturel qui m'a permis de nouer et de développer des liens d'amitié, de fraternité avec mes promotionnaires. Mesdames et messieurs les chefs d'entreprises, responsables d'institutions, potentiels employeurs, regardez ces jeunes diplômés ! Ils sont fin prêts ! Ils sont l'avenir de l'Afrique ! Ils sont impatients de vous démontrer ce qu'ils ont appris dans ce centre d'excellence ! Alors n'hésitez pas. Recrutez-les et vous ne le regretterez pas », a déclaré Yaya Salami Adéoti dans son allocution.
Les étudiants en train de recevoir leurs parcheminsEn chiffres, l'institut 2iE ce sont plus de 11 000 diplômés dont 95% travaillent en Afrique, plus de 100 partenariats académiques, scientifiques et entreprises, plus de 30 nationalités, 90% de taux d'employabilité un an après le Master, 7 plateformes pédagogiques et de recherche, plus de 1 700 lits de capacité d'hébergement.
Pour plus d'informations, consultez la page Facebook de l'institut 2iE.
SB
Lefaso.net
" Un établissement d'enseignement supérieur privé situé à Ouagadougou cherche à recruter un Directeur, chargé du management et de la qualité, et titulaire d'un Master en management ou en gestion.
Les dossiers de candidature sont à envoyer à l'adresse électronique : togharmou@gmail.com
Date limite de dépôt : 06/08/2024
La grande famille MÈTUOÈLÈ, ZAGUÈ à Nakar, Dano, Dissihn, Diébougou, Ouagadougou, Bobo-Dioulasso, Koudougou ;
Les belles familles OUEDRAOGO, BÈKUÈNÈ, SAWADOGO, OUEDRAOGO, KABORE, KPAGNAOUNÈ et SANFO à Ouahigouya, Korbè, Kongoussi, Korsimoro, Saponé, Kpankprè et Boromo ;
Les familles alliées SENI, BICABA, PITROIPA, BONZI, SABOUE, HENLE, KAHO, DEMBELE, DOMBOUE, YOUL, KADEBA, à Fakena, Ouakara, Bobo-Dioulasso, Ouagadougou, Côte-D'Ivoire, France, Canada ;
Les amis et connaissances ;
La veuve MEDA née SENI Andréa
Les enfants, Maël, Myriam, Mathis et Maryse ;
profondement touchés par les nombreuses marques de sympathie témoignées à notre endroit lors du décès le 22/06/2024 à l'hôpital Paul VI, suivi de l'inhumation le 25/06/2024 à Nakar (Dissihn) de leur fils, frère, époux, père :
MEDA Mwinniakinè Bérenger,
Superviseur Logistique OLA ENERGY ,
remercient sincèrement tous ceux qui de près ou de loin ont apporté leurs soutiens multiples et multiformes lors de ce douloureux événement.
Nous exprimons notre profonde reconnaissance à toutes les personnes qui se sont associées à notre peine et nous nous gardons de citer des noms de peur d'en oublier.
Nous vous invitons à toujours rester en union de prières pour le repos éternel de son âme.
« Je suis la résurrection et la vie. Celui qui croit en moi, même s'il meurt, vivra »
Saint Jean 11 :25
Programme des messes
Les résultats du round 10, phase 4 de la plateforme de recherche Performance monitoring for Action Burkina Faso (PMA-Burkina Faso) ont été partagés avec divers acteurs au cours d'un atelier de dissémination organisé ce mardi 30 juillet 2024 par l'Institut supérieur des sciences de la population (ISSP). L'un des principaux résultats à noter, est que le taux de prévalence contraceptive moderne parmi les femmes en union est en baisse après plusieurs années consécutives de croissance.
Les données du round 10, phase 4 de la Plateforme de recherche PMA-Burkina Faso ont été collectées de décembre 2023 à février 2024 auprès de 5 306 ménages, 6 089 femmes âgées de 15 à 49 ans et 235 sites de prestation de santé. Après l'analyse des résultats de cette collecte, il ressort que le taux de prévalence contraceptive moderne parmi les femmes en union est de 28%. Ce qui constitue une baisse notable comparativement au taux enregistré lors du round 9 qui était de 32%. Les données de ce round avaient été collectées de décembre 2021 à février 2022.
Les participants à l'atelier de dissémination des résultats du round 10, phase 4 de la plateforme de recherche PMA-Burkina Faso.En deux ans donc, le pays enregistre une baisse de 4% du taux de prévalence contraceptive. Une situation qui s'explique selon Dr Georges Guiella, principal investigateur de la plateforme de recherche PMA-Burkina Faso, par la situation sécuritaire que traverse le pays et qui impacte fortement les indicateurs en matière de santé. Malgré tout, il estime que ce taux de 28% figure parmi les meilleurs de la sous-région. « Malgré le fait qu'on ait vu un fléchissement au cours de ces dernières années, ce taux-là reste l'un des meilleurs en Afrique de l'Ouest, sinon le meilleur. C'est pour dire qu'il y a de la résilience quelque part pour le travail qui est effectué au quotidien sur le terrain et donc je pense qu'il ne faut pas faire de trop de fixation sur cette légère baisse que nous avons connue dans le taux de prévalence contraceptive », a indiqué Dr Guiella.
Dr Georges Guiella, investigateur principal de la plateforme, plaide pour que d'autres partenaires la finance, afin de pérenniser les activités.Même son de cloche chez Dr Euphrasie Adjami/Barry, représentante du secrétaire général du ministère de la Santé et de l'hygiène publique à l'atelier. « Cette baisse du taux ne nous décourage pas. Nous sommes un peuple résilient. Vous savez tous la situation que nous traversons en ce moment. Les résultats auraient pu être pires, mais là nous tenons encore. Nous allons revoir nos stratégies. Récemment le ministre de la santé a reçu du président du Faso, des cliniques mobiles qui sont destinées à aller vers les populations défavorisées. Nous espérons que l'offre de soins s'en retrouvera augmentée et que nous pourrons aller vers les taux que nous avons connu et vers l'excellence », a-t-elle laissé entendre.
Dr Euphrasie Adjami/Barry souligne que le ministère de la Santé reverra sa stratégie afin d'améliorer davantage le taux de prévalence contraceptive.D'autres résultats…
Les résultats du round 10 montrent aussi que 12% des utilisatrices de méthodes contraceptives modernes recourent aux méthodes à longue durée d'action, ce qui constitue une baisse après des années consécutives de croissance. Ce taux était en effet de 14% au round 9, un taux qui était quasi stable depuis 2018.
On note également que les ruptures actuelles ou récentes de stocks de l'implant et de l'injectable ont augmenté entre février 2022 et février 2024 dans les sites de prestation de santé publics, tandis que celles du DIU ou stérilet ont diminué. Les ruptures de stocks de la pilule et du préservatif masculin sont quant à elles restées quasi-stables. Les raisons qui expliquent les ruptures de contraceptifs dans les sites de prestation de santé publics sont la non livraison des commandes ainsi que la non commande des produits. A en croire Dr Guiella, ces ruptures, ne sont pas de nature à perturber outre mesure les indicateurs.
En ce qui concerne les besoins non satisfaits en planification familiale, les résultats sont nettement plus encourageants, passant de 32% en 2014 à 16% en février 2024. Selon Dr Guiella, ces chiffres montrent que les femmes adhèrent de plus en plus à la contraception et que l'offre est disponible pour faire face à la demande exprimée. Et cela est à mettre à l'actif du ministère de la Santé et des prestataires sur le terrain.
Remise officielle du rapport de la plateforme PMA-Burkina Faso à la représentante du secrétaire général du ministère de la Santé et de l'Hygiène publique.Améliorer le counselling pour que les femmes fassent des choix éclairés
L'un des résultats, relevé par la plateforme, c'est que 42% des utilisatrices de méthodes contraceptives modernes n'ont pas été conseillées sur les possibles effets secondaires ou problèmes liés à la méthode choisie au moment de la consultation. Et d'ailleurs 22% des clientes de planification familiale estiment qu'elles ne se sont pas senties encouragées par le prestataire à poser des questions et à exprimer des préoccupations pendant la consultation du jour. Aussi, seulement 42% de l'ensemble des utilisatrices actuelles des méthodes contraceptives ont reçu un counselling complet de la part des prestataires. Il y a lieu donc, que les prestataires fassent des efforts pour mettre l'accent sur le counselling afin que les femmes fassent des choix éclairés.
Il ressort en outre, qu'au cours des douze derniers mois, les adolescentes ont reçu deux fois moins souvent d'informations sur la planification familiale de la part des prestataires de santé que les femmes plus âgées.
Plateforme de recherche PMA-Burkina Faso, bientôt la fin ?
Mis en place depuis 2014 par l'Institut des sciences de la population (ISSP) de l'université Joseph Ki-Zerbo en collaboration avec l'université John Hopkins aux Etats-Unis d'Amérique et financée par la Fondation Bill et Melinda Gates, la plateforme de recherche PMA (Performance Monitoring and Accountability) vise à contribuer à la réussite des programmes de planification familiale au Burkina Faso.
Photo de familleEn septembre 2024, prendra fin le financement de la Fondantion Bill et Melinda Gates. Ce qui devrait déclencher la clôture de la plateforme de recherche. Dr Georges Guiella lance donc un appel aux partenaires susceptibles de financer cette plateforme, de le faire, afin qu'elle poursuive son travail de fourniture d'évidences au ministère de la Santé pour éclairer la prise de décision en matière de planification familiale. « Nous mettons les bouchées doubles avec l'appui du ministère de la Santé pour voir si on peut trouver d'autres financements pour poursuivre les activités. Vous convenez avec moi que pour une plateforme qui a fourni beaucoup d'indicateurs annuellement et à jour et pratiquement en temps réel, c'est extrêmement important de la sauvegarder », a plaidé Dr Guiella.
Justine Bonkoungou
Lefaso.net