Ouagadougou abrite du 7 au 9 août 2024, l'atelier de formation du Forum des administrations fiscales ouest-africaines (FAFOA) sous le thème « Promotion de la santé et durabilité de la mobilisation des recettes intérieures au moyen des taxes sur la santé en Afrique de l'Ouest ». Cet atelier est une occasion de partage d'expérience des administrations fiscales ouest-africaines sur les mécanismes de taxation des produits nocifs pour la santé.
Ils viennent de plusieurs pays d'Afrique de l'Ouest pour prendre part à cet atelier du Forum des administrations fiscales ouest-africaines (FAFOA). Cette rencontre, selon Saïdou Diallo, conseiller technique du ministre de l'économie et des finances, sera l'occasion pour les administrations fiscales, d'explorer les avantages potentiels des taxes sur la santé, de partager les meilleures pratiques et de développer des stratégies efficaces pour leur mise en œuvre.
Les participants bénéficieront de partage d'expérience sur la taxation des produits nocifs pour la santé.M. Diallo souligne que les taxes sur la santé concernent les produits nocifs tels que l'alcool, les émissions de dioxyde de carbone, le tabac, etc. Collecter des taxes sur ces produits, permet selon le conseiller technique, de non seulement protéger la santé des populations, mais également de disposer de ressources pour financer le développement. « Ces taxes se sont révélées être un outil puissant non seulement pour la mobilisation des ressources publiques, mais également pour l'amélioration de la santé publique et de la protection de notre environnement. A travers ces taxes, nous pouvons simultanément répondre à des préoccupations de santé publique, réduire notre empreinte écologique et fournir une source de revenus fiable pour nos gouvernements afin de financer les chantiers de développement », a-t-il laissé entendre.
Saïdou Diallo, conseiller technique du ministre de l'économie et des finances souligne que les taxes sur la santé concernent les produits nocifs tels que l'alcool, les émissions de dioxyde de carbone, le tabac, etc.Babatunde Oladapo, secrétaire exécutif du FAFOA souligne que la plupart des pays ouest-africains dépense moins de 10% de leur budget pour la santé. Dans certains pays, le budget alloué à la santé ne dépasserait pas 4%. Une situation qui selon M. Oladapo peut s'expliquer par la difficulté à mobiliser des ressources. Collecter des taxes sur la santé, peut s'avérer donc une solution, tout en contribuant à améliorer la santé des populations. Il souligne en effet, qu'au Nigéria, les taxes sur les boissons gazeuses, en plus de fournir des ressources au pays, ont un impact certain sur la santé des populations.
Photo de familleEt en Afrique du sud, l'augmentation de la taxe sur la cigarette a réduit de 10% la consommation de tabac dans le pays, selon le secrétaire exécutif du FAFOA soulignant que l'OMS recommande que 60% du prix du tabac soit des taxes. « La fiscalité sur la santé est d'un avantage certain pour les économies de l'Afrique de l'Ouest. Dans la situation actuelle, nous sommes loin des objectifs que nous avions envisagés. On devra continuer à faire des efforts pour aller plus loin et collecter des ressources substantielles sur les produits nocifs à la santé tel que l'alcool, etc. », a indiqué M. Oladapo.
Il formule le vœu, qu'au sortir de cet atelier, qui se veut une occasion d'apprentissage et de partage d'expérience, les participants de retour chez eux, fassent usage des compétences acquises pour améliorer la collecte de taxes sur la santé.
Justine Bonkoungou
Lefaso.net
Pour permettre aux Burkinabè vivant à l'étranger, notamment en Europe, de bénéficier de logements décents chez eux au Burkina, la Société Ilboudo immobilière et foncière (SIIF) a lancé les travaux de construction du « Village de rêves », le samedi 3 août 2024. Il s'agit de la construction de 600 logements à Goghin, commune rurale de Saaba. C'est le ministre en charge de l'urbanisme, des affaires foncières et de l'habitat, Mikaïlou Sidibé, qui a procédé à la pose de la première pierre.
Pour le directeur général de la Société Ilboudo immobilière et foncière (SIIF), Rasmané Ilboudo, c'est un rêve et une vision en passe de devenir réalité après 15 ans de maturation. Les 600 logements devant sortir de terre devraient, au terme du projet, pouvoir loger au moins 12 000 personnes.
« C'est un projet très important qui cadre bien avec la vision du gouvernement », ministre Mikaïlou Sidibé« Cet espace va réunir au bas mot 12 000 ménages dans cinq ans. C'est ça le grand rêve. La cité est appelée cité communale, et à l'intérieur de la cité communale, on a déjà la diaspora burkinabè vivant en Europe », se réjouit d'avance M. Ilboudo. Il précise qu'initialement, le projet s'étend sur 320 hectares subdivisés en deux zones. « La première zone, c'est 200 hectares, là où ceux qui ont cédé leur site sont dédommagés. La superficie là où nous sommes arrêtés, c'est une superficie qui s'étend sur 120 hectares, sera érigée la cité communale », a annoncé Rasmané Ilboudo.
Pour le directeur général de la SIIF, Rasmané Ilboudo, c'est un rêve et une vision en passe de devenir réalité« Il y a ce qu'on appelle F3, deux chambres plus salon en termes simples. Il y a ces bâtiments que nous allons ériger ici en mode économique, bien faits avec des commodités de la derrière génération. Ensuite, il y a les F4, c'est-à-dire trois chambres plus salon, en économique et en standing. Il y aura aussi des duplex, un rez-de-chaussée plus hauteur. La grande innovation réservée pour ce site, ce sont les HLM (habitations à loyers modérés). Un bâtiment « qui va prendre en bas et en hauteur, des appartements », a-t-il révélé.
Pour Rachid Bancé, cette cité permettra aux Burkinabè de la diaspora de disposer d'un toit au bercailCe projet immobilier est porté par l'association « Village de rêve », dont le président Rachid Bancé, réside en Italie. Créée en 2018, l'association regroupe en son sein des étudiants, des retraités, des travailleurs… Elle a pour ambition d'offrir des logements décents et des opportunités d'investissements structurants aux Burkinabè vivant en Europe et qui souhaitent investir au pays. Pour Rachid Bancé, cette cité permettra aux Burkinabè de la diaspora de disposer d'un toit au bercail et sera aussi bénéfique pour l'économie locale. « Ce projet que nous lançons, ce jour 3 août 2024, permettra à terme à 600 ménages burkinabè de la diaspora de disposer de logements décents, dans la commune de Saaba et de contribuer significativement à l'accroissement de l'économie locale à travers le paiement des taxes et impôts, les investissements structurants et les échanges sociaux », dit-il. Rachid Bancé espère l'accompagnement des autorités politiques et administratives afin de permettre aux Burkinabè de la diaspora de mieux accompagner leur pays.
Les 600 logements devraient pouvoir loger 12 000 personnesLe projet est soutenu par la commune de Saaba et supervisé par le ministère en charge de l'habitat. Le ministre de l'urbanisme, des affaires foncières et de l'habitat, Mikaïlou Sidibé, était présent à la cérémonie de lancement. M. Sidibé a dit tout le bien qu'il pensait de cette initiative. « C'est un projet très important qui cadre bien avec la vision du gouvernement. Nous avons, dans un premier temps, assaini le secteur de la promotion immobilière au Burkina Faso pour le recentrer autour de la production de logements et en prônant la densification, c'est-à-dire la construction en hauteur, pour limiter l'étalement urbain. Ce projet que nous avons lancé aujourd'hui cadre bien avec cette vision-là. Non seulement il y a des villas pavillonnaires mais également des immeubles en hauteur qui sont prévus. Au niveau du ministère, nous sommes très engagés à accompagner ce projet qui entre dans le cadre de notre programme de production de 50 000 logements dans les cinq prochaines années », a-t-il confié. Il a dit la disponibilité des autorités à accompagner la commune de Saaba et les autres communes qui vont initier des programmes cadrant avec la vision du gouvernement.
Lefaso.net
Les missions de formation des membres des conseils d'administration des sociétés d'États, des établissements publics de prévoyance sociale et des sociétés mixtes à participation majoritaire de l'État à l'extérieur du pays sont désormais interdites, sauf dérogation expresse du Premier ministre.
Ainsi en à décidé le Premier ministre dans une note en date du 7 août 2024. Ceci pour réduire le train de vie de l'État car ces missions de formations étaient organisées de façon récurrente, selon la note.
Lefaso.net
Communiqué
Dans le cadre du renforcement des capacités des membres des Conseils d'Administration des Sociétés d'Etat, des Etablissements Publics de Prévoyance Sociale et des Sociétés d'Economie Mixte à participation majoritaire de l'Etat, il m'a été donné de constater des missions de formation à l'extérieur du pays organisées
de manière récurrente.
A cet effet et conformément aux orientations du Gouvernement relatives à la réduction du train de vie de l'Etat, je porte à votre connaissance que les missions de formation des membres des Conseils d'Administration des structures concernées à l'extérieur du pays sont désormais interdites, sauf dérogation expresse du Premier ministre.
Aussi, je vous invite au respect strict des orientations du Gouvernement et à recourir à l'expertise interne et aux services compétents de l'Etat dans le cadre de la réalisation des sessions de formations au profit des membres des Conseils d'Administration de vos structures.
J'attache du prix au respect des termes de la présente circulaire et tout contrevenant s'expose à des sanctions.
Apollinaire Joachim Kyélem de Tambèla
Premier ministre
Etienne Bamogo, alias Bam'ss Grace est un gendarme de profession, artiste musicien par passion. Après avoir survécu à une attaque un certain 16/02/2023, à Partiaga, dans la région de l'Est, le soldat prête sa voix pour rendre hommage à tous les FDS et VDP tombés sur les champs de batailles. Aux « immortels » tombés à ses cotés à Partiaga, il promet que leur sacrifice ne sera pas vain. Dans son album de huit titres baptisé « Plus que vainqueur », Bam'ss Grace véhicule un message de consolation et d'espoir.
Lefaso.net : Pourquoi Bam'ss Grace comme nom d'artiste ?
Bonjour. Je m'appelle Etienne Bamogo. Bam'ss c'est diminutif de mon nom de famille et Grace, que je préfère qu'on lice en anglais, c'est la grâce en français. Je fais allusion à la grâce de Dieu qui nous permet de vivre.
Quels sont les messages que Bam'ss Grace véhicules dans ses chansons ?
Déjà, je dis merci à Lefaso.net pour l'accueil. Merci à toute son administration. Que la grâce de Dieu, qui surpasse toute chose, soit le partage de tout un chacun. Et surtout que Dieu étendent vos limites. Je dis aussi merci à ma hiérarchie qui me permet d'être dans vos locaux, grâce à ces autorisations. Je dis également merci à la culture à travers les hommes et femmes qui la font. Bam's Grace a commencé la musique juste après sa formation. J'ai sorti mon album et dans cet opus, je véhicule ce message de consolation, d'espoir, de réconfort envers mes collègues, les veuves, etc.
Pourquoi avez-vous décidé de vous investir dans la musique malgré le fait que vous soyez un FDS ?
Je suis né d'une famille de musiciens. Mes frères et mes sœurs sont des chantres. Ma vocation est venue comme ça. C'est pourquoi, juste après ma formation, j'ai usé de mon talent, ma vocation, pour utiliser ma voix pour consoler, soulagé et guérir.
Parlez-nous de l'attaque de Partiaga le 16 février 2024 dont vous avez été un témoin privilégié ?
Le 16 février 2024 est un jour qui reste inoubliable. J'étais dans une zone nommée Partiaga, dans l'Est du pays. On a vécu des expériences qu'on ne peut pas relater ici. L'expérience, d'après un l'adage, se vit et ne se raconte pas. Ce n'était vraiment pas la joie. Mais Dieu nous a permis de vivre. On a perdu des proches, des amis, des collègues. Nous qui avons survécu, nous sommes là pour apporter notre soutien à ces femmes et enfants de soldats qui sont restés sur les champs de batailles.
Quel est le message contenu dans le titre « Plus fort que la peur » dont le clip vient de sortir ?
Nous avons lancé notre album à travers la dédicace le 26 juin 2023 au Mess des officiers. La chaine de commandement de la gendarmerie était présente, de même que le ministre en charge de la culture. Juste après avoir écouté les titres, le ministre était ému et nous a accordé la réalisation de deux clips. Nous avons choisi donc de cliper « Plus fort que la peur » pour essayer relater nos vécus et nos expériences sur le terrain. Afin que de galvaniser nos frères sur les différents champs de bataille. Parce qu'il y a des moments où ce n'est vraiment pas facile. Beaucoup perdent le moral. Mais par nos voix, la chanson, on peut aussi contribuer à les remotiver.
Un deuxième album de 12 titres est presque prêt, selon l'artisteLefaso.net : Dans cette chanson, vous parlez aussi aux soldats blessés sur les théâtres d'Operations ?
Le clip dit aussi aux soldats rendu inoperationnel de fait de blessure, que ce n'est pas encore fini. Même dans ta blessure, tu peux toujours donner ta contribution à l'effort de paix ou à la reconquête du territoire national. Vous savez, quelqu'un qui a une jambe ou une main empotée qui se sent abandonner, peut avoir des remords et tout ce qui va avec. A ces derniers, on leur dit, ce n'est pas encore fini, essuie tes larmes. La victoire n'est plus loin.
Lefaso.net : C'est une carrière musicale qui vient d'être lancée ou c'est juste pour rendre hommage à tes collègues FDS ?
En plus d'encourager les soldats, c'est aussi ma carrière musicale que j'ai lancé avec mon premier album. Je profite vous informer qu'on a déjà finalisé un album de 12 titres. On a aussi un autre clip du premier album qu'on va réaliser. On a ferme conviction d'y parvenir.
Lefaso.net : Quelle est la suite pour Bam'ss Grace ?
La suite, c'est de ne pas abandonner. On compte faire des tournées dans les provinces du Burkina Faso, dans les pays voisins et pourquoi pas à l'extérieur, pour véhiculer le message. Puisqu'en plus du message d'encouragement, il y a d'autres messages que je transmets et qui pourraient intéresser tout le monde. On va s'accrocher aux anciens pour pouvoir aller loin.
Lefaso.net : Cela n'entravera pas votre mission première ?
Toute suite j'ai dit que je suis là grâce à ma hiérarchie. Parce que ma profession prime sur ma passion. Je pense que pour pouvoir réaliser mes projets dans le cadre de ma passion, qui est la musique, on va toujours demander des autorisations. Je ne pense pas que cela va jouer sur mon métier qui est la priorité.
Lefaso.net : Est-ce qu'il y a des collaborations en vue avec les autres artistes qui sont dans les rangs ?
Oui bien sûr. J'ai des collaborations avec des acteurs, des doyens de la musique qui sont des FDS comme les Kezi, les Whé-wé, les Privat, etc. On a prévu une collaboration de clip ensemble. Parce qu'un l'adage dit que seul on est faible et ensemble on est plus fort.
Lefaso.net : Un dernier mot ou un appel à lancer ?
Je lance un appel à toute la population du Burkina Faso de collaborer avec les FDS, de collaborer avec le gouvernement, afin qu'ensemble, cette paix que l'on recherche tous, soit de retour. Car la paix c'est le bonheur de tous. Avec ce gouvernement, beaucoup de défis sont relevés. Je demande seulement une cohésion pour pouvoir mener à bien toutes les activités. Je dis encore merci à Lefaso.net pour m'avoir reçu.
Interview réalisée par Obissa Juste Mien
Lefaso.net
L'Académie nationale des sciences, des arts et des lettres du Burkina Faso (ANSAL/BF), dans une déclaration rendue publique, ce 6 août 2024, réitère son soutien à l'équipe de Target Malaria. Elle demande également à la population d'en faire autant en faisant confiance aux travaux de Target Malaria.
(Ouagadougou, 07 août 2024). Le Président de la République de Sierra Leone, Julius Maada BIO est arrivé, ce mercredi matin à Ouagadougou, pour une visite de travail et d'amitié.
Il a été accueilli à sa descente d'avion par le Président du Faso, le Capitaine Ibrahim TRAORE. Après les honneurs militaires et un tête-à-tête entre les deux Hommes d'Etat au salon d'honneur de l'aéroport international de Ouagadougou, le cortège a mis le cap sur le palais présidentiel de Koulouba.
Les deux Chefs d'Etat auront une séance de travail élargie à leurs délégations, suivie d'un huis-clos entre les Présidents TRAORE et BIO. Ils passeront en revue plusieurs questions d'intérêt commun liées à l'unité africaine et à la situation internationale.
La visite sera aussi une occasion pour les deux Chefs d'Etat d'échanger autour des axes de coopération bilatérale entre le Burkina Faso et la République de Sierra Leone.
Direction de la Communication de la Présidence du Faso
Pour la rentrée de septembre 2024, l'Institut 2iE met en route son parcours de formation d'ingénieur en informatique, intelligence artificielle et applications pour répondre aux défis en matière d'offre de solutions et innovations technologiques pour les entreprises, les collectivités et les Etats du continent africain.
L'objectif est de former des Ingénieurs en Informatique, Intelligence artificielle et applications qui seront des cadres de haut niveau (bac+5). Le parcours permettra aux apprenants d'acquérir l'ensemble des compétences de base communes aux métiers du numérique et permettra de répondre aux besoins du monde socioprofessionnel en ingénieurs 2iE dotés de compétences spécifiques en Intelligence Artificielle et ses applications dans des secteurs clés du développement socio-économique de l'Afrique :
Intelligence Artificielle et Data Science pour l'Innovation, Intelligence Artificielle et Cybersécurité/ Cyberdéfense (et maintenance des systèmes), Intelligence Artificielle et Ingénierie des Applications Mobiles, des objets connectés et Systèmes Embarqués, Intelligence Artificielle et Architecture de Big Data et Analytics pour la Prise de Décision stratégique, Intelligence Artificielle et Technologies Blockchain pour les FinTech, Intelligence Artificielle et Ingénierie des Smart Cities & Smart Tech..
CONDITIONS D'ADMISSION
Cette formation est ouverte aux étudiants et aux professionnels titulaires d'un des diplômes ci-dessous :
• Baccalauréat scientifique ou technique (parcours en 5 ans)
• Attestation de validation de 02 années de classes préparatoires aux grandes écoles (Parcours en 3 ans)
• Licence en Informatique et/ou Mathématiques, Sciences de Technologies et Sciences de l'ingénieur avec de solides connaissances en mathématiques, algorithmique et programmation (Parcours en 3 ans).
ORGANISATION DES ETUDES
La formation se déroule en présentiel à 2iE. Elle est organisée en deux cycles :
• Cycle préparatoire : Le cycle préparatoire d'une durée de deux années (L1 et L2) initie les étudiants aux fondamentaux de base en mathématiques, en sciences physiques et chimiques, en informatique, en humanités nécessaires à l'acquisition d'une solide culture scientifique et technique ainsi que des méthodes d'apprentissage indispensables à la formation d'ingénieur.
• Cycle d'ingénieur avec grade de Master d'une durée de 3 années (L3, M1 et M2) permet aux étudiants d'acquérir les compétences de l'ingénieur 2iE en informatique, intelligence artificielle et ses applications
COMPETENCES COMMUNES DE BASE ET DEBOUCHES ASSOCIES
A l'issue de sa formation, en situation professionnelle, tout ingénieur 2iE en Informatique, Intelligence Artificielle et Applications devra être capable de :
• Résoudre des problèmes complexes et créer de la valeur de manière éthique et responsable
• S'adapter et se perfectionner dans un environnement international et évolutif
• Piloter des projets et des activités et manager en leader transformationnel
• Développer des logiciels : concepts de base approfondis en programmation, algorithmique et structures de données, et sécurité informatique.
• Concevoir et développer des applications web modernes : intégrant les concepts avancés en IA, en machine learning, en gestion et traitement des Big Data.
• Concevoir et optimiser des applications mobiles et des systèmes Big Data : techniques avancées de Data Science et d'Analytics, de développement mobile, et d'entrepreneuriat digital.
• Développer des applications utilisant l'IA générative, les systèmes d'information géographiques, le cloud computing et la gestion de projets informatiques, et tout en respectant les réglementations éthiques et légales.
DEBOUCHES
Les débouchés communs à tous les ingénieurs en Informatique, IA et applications quel que soit leurs spécialités sont : Développeur d'Applications (Web/Mobile/Desktop), Administrateur de Bases de Données, Ingénieur IT, Analyst (Big Data, Machine Learning), Consultant en Transformation Digitale, AI Engineer, Spécialiste en Cloud Computing, Chef de Projet IT, Consultant SIG, Expert / consultant en Éthique et Réglementation Technologique, Recherche & Développement : Ingénieur de recherche
COMPETENCES, DEBOUCHES DES INGENIEURS EN INFORMATIQUE, IA ET APPLICATIONS SELON LES SPECIALITES/OPTIONS
En dernière année de formation, les étudiants peuvent choisir l'une des options suivantes :
• Intelligence Artificielle et Data Science pour l'Innovation
• Intelligence Artificielle, Cybersécurité et Cyberdéfense (et maintenance des systèmes)
• Intelligence Artificielle, Ingénierie des Applications Mobiles, des objets connectés et Systèmes Embarqués
• Intelligence Artificielle, Architecture de Big Data et Analytics pour la Prise de Décision stratégique
INSCRIPTIONS ET DEBUT DES COURS
Sur étude de dossier
Début des cours en septembre 2024
Les candidatures se font exclusivement en ligne sur la plateforme https://academie.2ie-edu.org/kairos_2ie/candidat/accueil
CONTACTS
Institut 2iE
Rue de la Science
Ouagadougou – Burkina Faso
Tél. : +226 25 49 28 00 / +226 78 75 81 02 / +226 78 00 77 52
Email : admission@2ie-edu.org
Site web : www.2ie-edu.org
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Chers parents ! Recherchez-vous un environnement éducatif d'excellence et valorisant pour vos filles ?
Inscrivez-les au Collège Scientifique et Bilingue Belemtiise (CS2B) situé à Nioko II sur la route de Loumbila ; en régime d'internat ou externat demi-pension
Le CS2B offre :
• Un programme national avec un accent particulier sur l'informatique, l'anglais ;
• Des cours de sciences physiques (PC) dès la 6ème ;
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CONDITIONS D'INSCRIPTION :
Pour la 6ème :
• Une demande manuscrite adressée au Complexe Scolaire Belemtiise SARL ;
• Un acte de naissance ;
• Des relevés de notes de la classe de CM2.
Pour les autres classes :
• Une demande manuscrite également ;
• Les bulletins de notes.
Quelques soit la classe, l'admission s'effectue sur étude de dossiers.
Pour la rentrée 2024-2025, les classes disponibles sont les suivantes : la 6ème, la 5ème ; la 4ème, la 3ème, la 2nde C, la 1ère D et la Terminale D.
CS2B est désormais sous la direction de la congrégation religieuse des filles du cœur immaculé de Marie.
Pour toute information complémentaire appeler au (00226) 65 85 77 53.
CS2B – Former les leaders de demain
The U.S. Mission in Ouagadougou, Burkina Faso is seeking eligible and qualified applicants for the position of Janitor in the Facilities Management Section.
Opening Date : July 29, 2024
Closing Date : August 13, 2024
Open to : All Interested Applicants/ All Sources
Work Schedule : Full-time (40 hours/week)
SALARY : *Ordinarily Resident (OR) : CFA 4,760,683
p. a. (Starting Salary)
(Position Grade : FSN-01)
ALL ORDINARILY RESIDENT (OR) APPLICANTS (See Appendix for definition) MUST HAVE THE REQUIRED WORK AND/OR RESIDENCY PERMITS TO BE ELIGIBLE FOR CONSIDERATION.
BASIC FUNCTION OF POSITION :
This positions is located in the Facility Management section (FAC) of the Management Office. Day-to-day supervision is provided by the Janitorial Supervisor. Cleaning duties are assigned on daily, weekly, monthly, quarterly, and annual schedules. Duties are performed in various buildings on the US Embassy compound and include occasional work at government owned or leased properties throughout the city.
QUALIFICATIONS REQUIRED :
1. EDUCATION : Completion of primary school education is required.
2. EXPERIENCE : Six months experience in commercial and/or residential property cleaning is required
3. LANGUAGE : Level I English (Rudimentary) Reading/Writing/Speaking is required. Level II French (Limited knowledge) reading/speaking/writing is required. This will may be tested.
4. SKILLS AND ABILITIES : To be able to perform all aspects of the cleaning required, to the highest standard, in office and residential properties. Must be able to work on teams, follow instructions, and possess the ability to work independent and unsupervised. Good customer service skills are also essential. Must be able to use all cleaning chemicals, tools, and equipment. Must be able to stand, bend, kneel and walk. Must be able to lift 23 kilos. Must be able to wear appropriate PPE. This may be tested.
5. JOB KNOWLEDGE : Knowledge of standard methods, practices, tools, and equipment of the janitorial service. Knowledge of occupational hazards and safety rules. Knowledge of the proper use of chemicals. Ability to operate and use janitorial tools, equipment and supplies.
HOW TO APPLY : Applicants must complete the following application process to be considered :
• Create an account on the Electronic Recruitment Application (ERA) Website at https://erajobs.state.gov/dos-era/bfa/vacancysearch/searchVacancies.hms
• Choose Announcement Number Ouaga-2024-015 JANITOR and complete the online application.
• Upload any additional documentation that supports or addresses the requirements listed above (e.g. Copies of Attestations/Certificates of Work, degrees certificates, wok permits & SF 50 if applicable) into the Electronic Recruitment Application system. click on the "Apply to This Vacancy" to submit your application.
• For more information on how to apply, visit the Mission internet site : https://bf.usembassy.gov/jobs/
Required Documents : Please provide the required documentation listed below with your application :
All Applicants :
• Residency and/or Work Permit (If applicable)
• Completion of primary school education
• Work Attestations/Certificates
• Other relevant documents
Eligible Family Member Applicants :
• Copy of Sponsor's Orders/Assignment Notification (or equivalent)
• Passport copy
• DD-214 - Member Copy 4, Letter from Veterans' Affairs, or other supporting documentation (if applicable)
• SF-50 (if applicable)
What to Expect Next : Applicants who are invited to take a language or skills test, or who are selected for an interview will be contacted via telephone calls and email.
FOR FURTHER INFORMATION : Contact the Human Resources Office at 25 49 53 00.
Note :
• All applications must be for an open/advertised position.
• Only shortlisted applicants will be contacted by phone call or email.
EQUAL EMPLOYMENT OPPORTUNITY : The U.S. Mission provides equal opportunity and fair and equitable treatment in employment to all people without regard to race, color, religion, sex, national origin, age, disability, political affiliation, marital status, or sexual orientation.
The Department of State also strives to achieve equal employment opportunity in all personnel operations through continuing diversity enhancement programs. T
he EEO complaint procedure is not available to individuals who believe they have been denied equal opportunity based upon marital status or political affiliation.
Individuals with such complaints should avail themselves of the appropriate grievance procedures, remedies for prohibited personnel practices, and/or courts for relief.
La Direction générale du trésor et de la comptabilité publique (DGTCP) a lancé officiellement les activités de la Banque des dépôts du trésor (BDT), ce vendredi 2 août 2024 à Ouagadougou. Sylvestre Ouédraogo, enseignant-chercheur à l'Université Thomas Sankara, dans cette analyse, nous dit ce qu'est cette nouvelle institution financière ; et ce qu'elle n'est pas.
La BDT apparait en septembre 2022 au nombre des directions de la DGTCP et a pour mission d'assurer la fonction bancaire du Trésor public au profit de sa clientèle. Elle offre une gamme complète de services bancaires, notamment l'ouverture de comptes, la collecte et la gestion des ressources, l'exécution des opérations. Elle met à la disposition de ses clients des moyens de paiements digitaux et promeut le développement des services bancaires innovants. Elle est ouverte aux institutions publiques, sociétés d'État, établissements publics de l'État, projets et programmes, collectivités territoriales, organismes internationaux, entreprises privées, associations, ONG et particuliers.
La BDT vient élargir l'écosystème financier au Burkina Faso dominé par les banques privées et les institutions financières nationales et internationales.
A la date de fin décembre 2023, la BCEAO comptait 160 établissements financiers dont 21 % au Sénégal, 20 % en Côte d'Ivoire, 13 % au Burkina Faso, 13 % au Niger, 11 % au Mali, 11 % au Togo, 9 % au Bénin et 4 % an Guinée Bissau. Bien sûr que cet indicateur est simple. Ce qui compte c'est le volume des transactions par institution financière et non l'aspect numérique.
Quelle différence entre un établissement financier et une banque ?
La banque peut mobiliser l'épargne contrairement aux établissements financiers qui sont limités au service de crédit et autres tel que défini par la loi.
La BDT, une nécessité pour l'État Burkinabè en quête de performance
Il faut dire que la création de la BDT était une nécessité pour l'État et il manquait ce dispositif et des travaux ont été engagés depuis des années pour sa mise en place. Le Burkina Faso avait commencé la centralisation des comptes publics (institutions de l'État, collectivités publiques et privées, etc…) et le projet était en cours.
Par exemple, la Côte d'Ivoire possède sa BDT depuis les années 2000, soit près de 25 ans et est devenue le laboratoire pour les autres pays de la sous-région. En effet, on constate des visites fréquentes des autres TRÉSORS publics en Côte d'Ivoire : Sénégal en 2023 et Togo en 2022 pour la création de leur BDT…). Sur le site web de la BDT de la Côte d'Ivoire, il est dit que Le Trésor Public ivoirien est devenu un passage obligé pour la plupart des pays africains engagés sur la voie des réformes dans la gestion des finances publiques. Les avancées notables enregistrées par cette administration financière font d'elle une école de formation à laquelle tous viennent prendre les enseignements.
La BDT du Burkina Faso est une institution financière qui viendra faciliter les opérations financières de l'État en la simplifiant et en générant en plus des revenus substantiels qui pourront être réinvestis dans l'économie.
Concurrence Banques privées et BDT ???
Pour beaucoup de citoyens, cette nouvelle banque va faire de l'ombrage aux banques privées en leur faisant une concurrence déloyale.
Non, à mon sens ; c'est au contraire une bonne chose pour les banques privées parce que la BDT peut jouer grâce à sa notoriété et à la confiance de l'État un puissant levier de mobilisation de l'épargne publique et privée. Le Trésor est bien représenté au Burkina et comme l'État ne fait jamais faillite, la population déposera son argent dans cette banque. Le taux de thésaurisation est encore fort dans nos pays à cause du manque de confiance aux institutions bancaires classiques. Le taux de bancarisation au Burkina Faso est de 21% environ et les taux d'utilisation des services de microfinance et global sont respectivement de 20% et de 41,29% (https://africanscientificjournal.com/index.php/AfricanScientificJournal/article/view/578).
Si on s'en tient aux termes clés utilisés, la BDT est une banque de dépôt et non une banque d'investissement, les banques commerciales pourront toujours jouer leurs rôles de financer les investissements privés de la population. En passant donc par la BDT, les actifs seront plus solides ; ce qui garantira une meilleure santé aux banques privées.
Il faut savoir que l'État possède des actions dans les banques privées et n'a aucun intérêt à ce que ces dernières aient des problèmes.
CDC, CDI et enfin la BDT ?
Ces dernières années, nous avons connu la création d'autres institutions financières comme la Caisse des dépôts et consignations du Burkina Faso (CDC-BF) qui a fait long feu à cause de son mauvais montage juridique et institutionnel.
La Caisse des dépôts et Consignations (qui existe d'ailleurs dans plusieurs pays africains comme au Sénégal) devrait servir à mobiliser les ressources publiques et des institutions nationales afin de pouvoir mieux gérer et les faire fructifier.
Nous avons vu la décision de la CDC qui a été dissoute pour faire place à la CDI :
Depuis le 9 mai 2017, jour du vote de la loi n°023-2017/AN portant décision d'un établissement public dénommé Caisse des dépôts et consignations du Burkina Faso (CDC-BF), le travail sur le terrain se faisait toujours attendre. En sa séance du 17 août 2022, le Conseil des ministres a décidé de sa dissolution. Cette décision faisait suite à plusieurs difficultés qui n'ont pas permis l'opérationnalisation de la CDC-BF.( Cf.journal l'Évènement).
Après la CDC, la CDI
Créée par la loi n°039-2023/ALT du 05 octobre 2023 portant création, organisation, attributions et fonctionnement de la CDI BF, promulguée par le décret N° 2023-1335/PRES-TRANS du 17 octobre 2023, la Caisse des Dépôts et d'Investissements du Burkina Faso est une institution financière publique à caractère spécial, doté de la personnalité juridique et de l'autonomie financière.
La CDI-BF a pour mission de collecter, de recevoir ou de conserver les fonds publics et privés mis à sa disposition en sa qualité de tiers de confiance et les gérer à travers des placements sécurisés et rentables.
Elle est investie d'une mission d'intérêt général de développement structurant en tant qu'investisseur institutionnel de long terme, agissant en complémentarité des autres acteurs du secteur financier.
Nous pouvons dire que la différence entre la défunte CDC-BF et la CDI tient essentiellement au montage juridique qui ne permettait pas à la CDI d'aller recupérer les ressources de la CNSS, CARFO, La Poste et autres.
Pour la différence entre la CDI BF et la BDT, la BDT s'occupe des placements à court terme et la CDI, les placements à long terme, notamment les investissements structurants dans le pays. La BDT va se concentrer sur les ressources de projets et programmes et des institutions et le reste sera géré par la CDI-BF. On verra si le volume sera suffisant ou si c'est le leadership des dirigeants qui va jouer dans les faits.
Toute cette dynamique n'est pas nouvelle au Burkina. En visitant le site web de la Société Générale des Banques, on voit qu'elle vient de loin et sa genèse est éloquente :
Septembre 1973 : Création de la Caisse Nationale des Dépôts et des Investissements (CNDI).
Août 1984 : Création de l'Union Révolutionnaire de Banques (UREBA).
Juin 1986 : Création de la Caisse Autonome d'Investissements (CAI).
Août 1986 : Transformation de la CNDI en banque commerciale sous la forme d'une société d'économie mixte.
Décembre 1987 : Changement de dénomination de la Caisse Nationale des Dépôts et des Investissements (CNDI) en Banque pour le Financement du Commerce et des Investissements au Burkina (BFCI-B).
Février 1991 à Décembre 1996 : Mise sous administration provisoire du Groupe BFCI-B/UREBA /CAI. Fusion-absorption de l'UREBA et de la CAI par la BFCI-B en mai 1995.
Février 1997 : Cession par l'Etat de 34% du capital à des privés nationaux.
Mai 1998 : Cession par l'Etat de 51% du capital à des partenaires étrangers. La BFCI-B devient la Société Générale de Banques au Burkina (SGBB).
14 Janvier 2012 : Déploiement de la nouvelle signature du groupe Société Générale : « Développons ensemble l'esprit d'équipe ».
08 février 2013 : Changement de dénomination sociale : Société Générale de Banques au Burkina devient Société Générale Burkina Faso.
12 novembre 2018 : Déploiement de la nouvelle signature du groupe Société Générale : « C'est Vous L'avenir » https://societegenerale.bf/fr/votre-banque/presentation/notre-histoire/ .
L'histoire de la SGBF montre que le Burkina Faso était en avance dans le domaine financier mais l'Etat a été incapable de gérer les ressources financières et a préféré laisser le privé s'en occuper. Cette expérience devra être capitalisée pour ne plus retomber dans les mêmes erreurs.
La BDT peut-elle s'insérer dans l'UEMOA ?
Bien sur, elle respecte les textes et les problèmes ne se posent pas. Elle fonctionnait même avant la lettre et cela se passe bien.
Les fonctionnaires, devront-il obligatoirement ouvrir des comptes ?
Un proverbe en mooré dit que l'intérieur du ventre de la grenouille et elle-même appartiennent au serpent.
Pour le moment rien n'est précisé mais c'est quelque chose qui devra être progressif du moment où beaucoup de travailleurs ont des engagements au niveau des banques de second rang ( banques commerciales). Une obligation d'ouvrir des comptes de tous les travailleurs à la BDT est possible, mais le virement de tous les salaires posera des problèmes à court terme. Une solution peut être trouvée facilement en termes d'interopérabilité pour que toutes les banques acceptent les cartes de la BDT. Les encours dans les banques privées prendront un coup si on commence à virer d'un coup les salaires des travailleurs à la BDT. Très peu de travailleurs iront verser leurs dus dans les banques concernées.
Faire de la BDT un véritable instrument de développement du Burkina
Pour que la BDT soit un véritable levier de développement du Burkina, il faut trois chosesc :
1. Une stabilité politique du moins une stabilité des orientations afin d'éviter des guerres entre les structures nouvellement créées et les anciennes.
C'est cette union qui permettra aux institutions de fonctionner normalement au lieu de faire des guerres de chapelle. Cette stabilité permettra d'instaurer la confiance et aux éventuels investisseurs d'y déposer leurs ressources. Ces dernières années, nous avons vu des bouleversements comme la naissance de la CDC et sa fermeture suivie de la création de la Banque Postale, de la CDI et enfin de la BDT. C'est vrai que ce sont des structures différentes mais cela montre une certaine émulation dans le système étatique. Pour le grand public, c'est presque pareil.
Il faut donc une confiance en ces institutions pour que le système fonctionne. Le passé du Burkina est jalonné d'initiatives qui n'ont pas fait leurs preuves parce que beaucoup d'opérateurs se sont servis dans les caisses sans avoir à rembourser. Nous pouvons citer entre autres la BND, UREBA, la CNDI, la FIB etc… qui n'ont pas résisté aux injonctions des politiques en accordant des crédits douteux ; ce qui a occasionné la fermeture de toutes ces banques. Comment demander à un opérateur privé aujourd'hui à qui l'Etat doit des ressources d'aller ouvrir son compte à la BDT ? Et pourtant ils devront y aller parce que cela pourra faciliter les paiements.
Une simple analyse de la genèse de la SGBF, ex SGBB montre que l'Etat rencontre souvent des difficultés en matière de gestion financière à cause du manque du sérieux dans les octrois de crédit. Si le sérieux n'est pas instauré, l'objectif premier de la BDT sera faussé parce que l'on pense que le fait de déposer des ressources publiques dans des banques privées occasionne des mauvais usages.
Nous retombons à la case départ : que ce soit la CDI ou la BDT, les ressources déposées doivent travailler pour créer de la valeur. Soit la CDI et la BDT donnent ces ressources au privé qui va gérer, soit elles risquent de tomber dans les mêmes abimes. Le fait d'avoir des portefeuilles fragiles ou à l'amiable créeront les mêmes problèmes que les autres structures. C'est mathématique. Tant que les effets bancaires ne sont pas solides, le risque devient élevé et la catastrophe va s'en suivre.
En attendant, l'Etat doit honorer dans des délais courts ses engagements vis-à-vis des opérateurs privés pour leur permettre de bien fonctionner et créer plus d'emplois et de la valeur.
2. Le besoin de renforcer l'éducation financière à la population parce que comme je disais plus haut, le taux de thésaurisation est encore élevé dans nos pays.
Avec l'association Yam Pukri, Nous avons expérimenté avec une organisation de micro finance de la place qui a assuré le travail de formation sur l'éducation financière et la distribution de micro-crédits avec la collaboration du Fonds national de solidarité et de résilience sociale et le soutien financier de ECOBANK Burkina sur un groupe de PDI dont personne ne pensait qu'il était possible de travailler sur l'inclusion financière avec eux. A notre grande surprise, le taux de remboursement des crédits fut appréciable et avoisine même les crédits classiques.
Cette éducation financière doit être faite à tous les niveaux (écoles, centres de formation, universités et même au niveau des administrations publiques). Beaucoup pensent que ce sont les riches qui doivent épargner et investir alors que tout le monde doit le faire, les petits montants ont de la valeur dans le système financier. Combien de travailleurs arrivent à la retraite et se souviennent qu'ils auraient pu mettre de côté 5000 FCFA par mois pour préparer un projet à leur retraite ? La plupart pense que c'est négligeable et pense qu'ils feront une grosse affaire qui va les sauver, en se référant aux 0,0001 personnes qui a eu de la chance. La différence entre le capital et la marge bénéficiaire est parfois difficile pour beaucoup de personnes qui se laissent prendre au piège
3. Oser voir grand.
Je pense que la BDT doit aller vers une création de monnaie locale. Elle peut commencer par un système de règlement et de compensation inter institutions publiques en utilisant une unité monétaire propre qui sera un papier de monnaie (FCFA, dollar, euros, etc.). Cette monnaie qui va ressembler au DTS ( droits de tirages spéciaux du FMI), si elle montre des signes de solidité, pourra évoluer vers des échanges avec les particuliers.
Ce qui fait la force d'une monnaie, c'est la confiance de pouvoir l'utiliser partout sans inquiétudes. Pour garantir cette confiance, les autorités doivent travailler sérieusement et éviter de jouer avec la monnaie.
Il faut que les Burkinabès sachent qu'en Occident, ils utilisent plusieurs monnaies simultanément et que cela ne pose pas de problèmes. C'est la solidité d'une monnaie et sa capacité à faciliter des échanges avec d'autres partenaires qui va assurer sa crédibilité.
Pour conclure, le sérieux et la confiance du système permettront aux nouveaux acteurs financiers de jouer pleinement leurs rôles dans le paysage économique du Burkina Faso déjà riche en initiatives locales (systèmes financiers décentralisés et Banques appartenant à des Burkinabè).
N.B : Merci au Pr Seglaro Abel SOME, Ancien Ministre des Finances du Burkina Faso et enseignant-chercheur à UTS pour la lecture et commentaires et d'autres collègues pour les échanges sur le sujet, ; bien que nous ne soyons pas d'accord sur certains points.
Par Sylvestre Ouédraogo
Enseignant-chercheur à l'Université Thomas Sankara
Directeur Régional Institut Panafricain pour le Développement Afrique de l'Ouest et du Sahel (IPD-AOS)