Les promotions 2016-2019, 2017-2019 et 2018-2019 de l'Ecole nationale de santé publique (ENSP) ont effectué ce vendredi 6 décembre 2019 leur sortie officielle. Devant leur parrain Alassane Bala Sakandé, les 3010 nouvelles compétences de la cuvée 2019 ont prêté serment et promis de servir avec dévouement partout où ils seront amenés à travailler.
Sur 3050 candidat présentés cette année à l'examen national, 3010 ont passé avec brio les épreuves, soit un taux de succès de 98,69%. Ce sont ainsi de nouvelles compétences composées entre autres de sages-femmes et maïeuticiens, d'infirmiers brevetés, d'agents itinérants de santé, de gestionnaires d'hôpitaux, d'accoucheuses auxiliaires, de techniciens d'Etat du génie sanitaire, de manipulateurs d'Etat en électroradiologie médicale, etc. qui sont mis à la disposition des structures publiques et privées de santé burkinabè et d'autres pays de la sous-région. A eux, s'ajoutent 359 agents spécialistes de toutes filières portant à 3369, le nombre total de sortants.
Et en cette matinée du vendredi 6 décembre 2019, devant leurs parents, amis, autorités et leur parrain Alassane Bala Sakandé, ils ont prêté serment et promis de servir avec dévouement la population partout où ils seront envoyés, conformément à leur nom de baptême « Dévoué et engagé pour des prestations de soins dans le respect des droits humains ». « Cet impératif en dit long dans un contexte marqué par une insécurité grandissante. Nous sommes amenés à servir partout où besoin sera. Nous ne devrions donc pas hésiter à nous mettre au service de la population tout entière », a laissé entendre Baguian Assimi Aziz, délégué général des élèves.
Le Directeur général de l'ENSP, Dr Pargui Emile Paré, leur a pour sa part signifié qu'« en choisissant de faire de ce nom de baptême votre leitmotiv, vous prenez l'engagement de vous inscrire dans le respect le plus absolu de la déontologie et de l'éthique de vos professions respectives et de la mettre en pratique dans vos prestations quotidiennes. Nous serons fiers de voir que sur le terrain vous ne ménagez aucun effort pour faire de la santé de nos populations la priorité de vos priorités. »
Abondant dans le même sens que le premier responsable de l'ENSP, le président de l'Assemblée nationale, parrain des promotions sortantes, qui se définit comme un parrain à vie et non un parrain de circonstance, a invité ses filleuls à l'abnégation au travail et à se mettre au service des plus démunis.
« Nous avons tenu à leur prodiguer des conseils. Dans ce contexte d'insécurité, c'est d'abord la prudence. Donner des soins de qualité en tout temps et en tout lieu sans distinction d'appartenance politique, ethnique, religieuse et autres. Nous ne pouvons qu'accompagner ces jeunes qui viennent d'embrasser la carrière professionnelle. Je leur ai dit que s'ils m'ont choisi comme parrain, c'est parce que j'ai certaines petites qualités. J'aime être aux côtés des plus faibles et des plus démunis. Je leur ai donc demandé de rester toujours aux côtés des populations et surtout du côté des plus faibles et des plus démunis en tout temps, en tout lieu et en toutes circonstances. »
Des doléances pour la bonne marche de l'ENSP
Tout comme le délégué général des élèves, le directeur général de l'ENSP a soumis des doléances à la ministre de la Santé, Pr Léonie Claudine Lougué, et au président de l'Assemblée nationale pour la bonne marche de l'ENSP. Il s'agit entre autres de la construction d'infrastructures pour une normalisation des Directions régionales de l'ENSP, de la construction de crèches pour la garde des enfants des élèves-mères, de la mise à disposition de ressources et compétences pour la formation et le recyclage des enseignants, d'un accompagnement pour l'ouverture d'autres Directions régionales de l'ENSP pour désengorger les sites actuels, d'un accompagnement technique pour une opérationnalisation réussie du passage au système LMD.
Des doléances qui recevront un traitement attentif, ont assuré les deux personnalités interpellées.
Justine Bonkoungou
Lefaso.net
Ouagadougou a abrité le jeudi 5 décembre 2019, l'atelier de restitution de l'étude sur la recherche et l'innovation. Il s'agit d'une étude prospective pour un Burkina meilleur d'ici à 2050.
Premier du genre, l'atelier qui a réuni des chercheurs confirmés et débutants a été l'occasion de présenter les résultats des prospections dont l'objectif est de garantir au Burkina Faso un meilleur avenir d'ici à 2050.
« Nous avons fait la synthèse des tendances-groupes qui guident l'avancée et la structure du Burkina Faso. Plusieurs perspectives ont été faites à l'issue de cela. Dans une seconde étape, on a projeté en 2050 afin de voir quelle peut être l'évolution de cette tendance du groupe. Et qui peut faire la recherche afin que cette tendance aille dans le sens d'une évolution favorable du Burkina Faso », a expliqué Jean Noël Poda, l'un des experts qui ont conduit la recherche.
Impliquer les populations
L'étude détermine les sujets de recherche, le mode d'implication des populations dans la conduite de ces recherches, la promotion et la prise en compte des résultats dans l'élaboration des politiques publiques. « On a demandé que dorénavant les thèmes de la recherche partent des acteurs productifs c'est-à-dire les populations. Les chercheurs doivent avoir un contrat d'objectif en ce sens que le résultat doit correspondre à une attente et sa mise en œuvre doit aller dans le sens même de la production de résultats », a ajouté l'expert.
Convaincue que la recherche scientifique peut être “un puissant moteur de développement”, l'Union européenne a accepté d'accompagner l'initiative en finançant la recherche. C'est du moins ce qu'a affirmé Dominique Dumet, représentante de l'Institut de recherche pour le développement (IRD) au Burkina Faso.
« Cet atelier a parlé de la recherche, du monde de la recherche et de l'importance de la financer. Aujourd'hui, on sait que la recherche est un puissant moteur de développement et un moyen de trouver des solutions aux nombreux défis (santé, éducation, sécurité). On a réalisé une étude basée sur les connaissances scientifiques pour dégager les tendances actuelles, et des solutions pour promouvoir davantage la recherche », a-t-elle indiqué.
A l'issue des travaux, un document proposant des pistes de solution pour un avenir sûr du Burkina a été adopté et sera mis à la disposition des gouvernants.
Jacques Théodore Balima
Lefaso.net
La loi de finances pour l'exécution du budget de l'Etat, exercice 2020 a été adoptée le 5 décembre 2019. Le ministère de l'Economie, des finances et du budget donne les détails de cette loi dans le rendu compte ci-après.
Au cours de sa séance plénière du jeudi 05 décembre 2019, le Parlement burkinabè a adopté le budget de l'Etat, exercice 2020, a lui soumis par le gouvernement par 87 voix pour contre 39 abstentions.
La loi de finances pour l'exécution du budget de l'Etat, exercice 2020 s'établit à 2 233,316 milliards FCFA en recettes et 2 518,456 milliards FCFA en dépenses.
Les recettes propres se chiffrent à 1 894,780 milliards FCFA contre 1 697 milliards FCFA en 2019 soit un accroissement de 197,780 milliards FCFA en valeur nominale et 11,65% en valeur relative. Elles sont constituées essentiellement de recettes fiscales qui représentent 87,30% du total en 2020.
Les recettes propres représentent 84,84% des recettes totales du budget de l'Etat contre 86,82% en 2019.
Quant aux ressources extérieures, elles se chiffrent en 2020 à 338,536 milliards FCFA contre 257,564 milliards FCFA en 2019 soit une hausse 80,972 milliards FCFA en valeur absolue et 31,44% en valeur relative.
Les dépenses du budget de l'Etat se chiffrent à 2 518, 45 milliards FCFA en 2020 contre 2 213,29 milliards FCFA pour 2019. Elles sont constituées de dépenses courantes pour un montant de 1 642,29 milliards FCFA et de dépenses en capital pour 876,16 milliards FCFA correspondant à des parts relatives de 65,21% et 34,79%. Ces parts relatives étaient de 71,39% et 28,61% en 2019 et 55,05% et 44,95% en 2018.
La prédominance des dépenses courantes dans le budget 2020 s'explique essentiellement par l'évolution des dépenses de personnel qui sont passées de 700 milliards FCFA en 2018 à 835 milliards FCFA en 2019 et 878 milliards en 2020. Leur part relative par rapport aux dépenses totales est de 34,86% en 2020 contre 37,76% en 2019, 32,19% en 2018. Elles absorbent 46,33% des ressources propres du budget de l'Etat et 53,08% des recettes fiscales contre 53,31% en 2019.
Les dépenses d'investissements se chiffrent à 866,16 millards FCFA en 2020 contre 628,06 milliards FCFA en 2019 soit une hausse de 238,10 milliards FCFA. Les investissements financés sur ressources propres se chiffrent à 479,65 milliards FCFA contre 333,07 milliards FCFA en 2019 soit une hausse de 146,58 milliards FCFA.
L'épargne budgétaire ressort à 252,48 milliards FCFA, contre 116,82 milliards FCFA en 2019 soit une hausse de 135,66 milliards FCFA.
Le déficit budgétaire s'élève à 285,14 milliards FCFA contre 258,72 milliards FCFA 2019. Il est prévu être couvert par les annonces d'appuis budgétaires et des emprunts obligataires. Rapporté au PIB, le niveau du déficit est de 3% en conformité avec la norme communautaire.
De l'avis du ministre Lassané Kaboré, ces données traduisent les efforts du Gouvernement pour d'une part, financer davantage les investissements sur les ressources propres et d'autre part, maîtriser le déficit budgétaire.
Dans le but d'améliorer la mobilisation des ressources propres, le Gouvernement poursuivra les réformes en cours au niveau des régies de recettes notamment l'apurement des restes à recouvrer (RAR) par l'organisation des campagnes de recouvrement intensif par l'ensemble des Unités de recouvrement ; la mise en œuvre des opérations de contrôles-sanctions sur l'utilisation de la facture normalisée ; l'intensification des activités d'enquêtes et de recoupements d'informations en vue d'améliorer le contrôle fiscal par les vérifications ponctuelles ; le respect des valeurs de référence des produits de grande consommation à l'importation et à l'exportation ; la poursuite des scannages aux Bureaux des douanes de Ouaga-Route et de Bobo-Gare ; la lutte contre la fraude douanière dans toutes ses formes (contrebande, importation sans déclaration, fausses déclarations et inexécution des engagements souscrits) par le renforcement des compétences des vérificateurs et des agents pour une meilleure évaluation des marchandises selon la valeur de l'Organisation mondiale du commerce (OMC) dans le cadre de la sortie du Programme de vérification des importations (PVI).
Selon le ministre de l'Economie, des Finances et du Développement, le Budget de l'Etat, exercice 2020 met l'accent sur la sécurisation du territoire et des citoyens à travers des allocations budgétaires conséquentes au ministère de la Défense nationale et des Anciens combattants, au ministère de la Sécurité, mais aussi aux secteurs de l'éducation et la formation professionnelle, de l'agriculture, de l'eau. Il reste également impacter, par les élections présidentielles de 2020.
Source : ministère de l'Economie, des finances et du développement