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Diplomacy & Defense Think Tank News

Dank Sozialer Marktwirtschaft: „Deutschland wird nicht ungleicher“

Konrad Adenauer Stiftung - ven, 19/05/2017 - 00:00
Deutschland gehe es gut, so Bundesfinanzminister Wolfgang Schäuble bei einer Gedenkveranstaltung zu Ehren Ludwig Erhards in Berlin.

Bund-Länder-Frage: „Föderalismus ohne Föderalisten“

Konrad Adenauer Stiftung - ven, 19/05/2017 - 00:00
Das Format "Bonner Rede" nahm Art. 30 ff. in den Blick. Dabei stellte Ferdinand Kirchhof Defizite in der bundesstaatlichen Konstruktion Deutschlands fest.

UNESCO Chief Praises “Women In Art For Peace”

European Peace Institute / News - jeu, 18/05/2017 - 19:16
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Emphasizing the link between humanitarian efforts and preserving world heritage, Irina Bokova, Director General of UNESCO, congratulated IPI on its “Women in Art for Peace” exhibition, which she visited, May 18, 2017.

Addressing the press, Ms. Bokova said, “I am delighted to be here and to see women painters being encouraged about art for peace.”

The exhibition, which features peace-themed works by seventeen international female artists, “resonates very deeply with UNESCO’s mandate,” she said. “We are working to empower women to be full partners in this quest for peace.”

Addressing world heritage and humanitarian challenges in the region and beyond, the UNESCO Chief turned to Security Council Resolution 2347. The resolution, she said, is important and historic because it makes the connection between humanitarian concerns and the protection of heritage. “The protection of heritage is not just a cultural concern. It is a security imperative,” she said. Speaking in Manama, she also noted, “Bahrain is known for protection of heritage.”

On the education of refugees, Ms. Bokova said, “the issue has been there for a long time. UNESCO published in 2011 the Global Monitoring Report on Education, and this was dedicated to the education in emergencies.” However, at the time, “it wasn’t very high on the agenda of the international community. Then of course came the Syrian crisis. Millions are displaced within the country or outside.”

Bokova pleaded for more efforts on refugee education. With mass displacement spurred by crises like the Syrian conflict, “Education is the best way for building the future for the refugees and host communities,” she said.

Education is also one of the strongest “barriers to stop extremism,” she said. “When this generation is lost in the making, they are very easy prey for extremist ideologies.”

Ms. Soha Elfar, Ambassador of Egypt to Bahrain, also visited the “Women in Art for Peace” exhibition. She appreciated “the idea of getting painters from countries affected by crises” to illustrate a call for peace. Hailing the “expression used in artwork,” she said “women have a lot to say and a lot to contribute to peace.”

The exhibition is organized by IPI-MENA in collaboration with Europe’s Art Gallery and Art.

Diplomats, government officials, members of civil society, media professionals and artists were present during the visit.

De Hollande à Macron, quelle politique pour la France en Asie ?

IRIS - jeu, 18/05/2017 - 15:11

L’arrivée aux commandes du président de la République Emmanuel Macron, et de son Premier ministre Édouard Philippe correspond aussi à celle d’une nouvelle génération de dirigeants français face à l’Asie. Le rôle du nouveau ministre des Affaires étrangères Jean-Yves Le Drian, qui s’est rendu régulièrement en Asie pendant son quinquennat au ministère de la Défense, sera bien entendu essentiel.

Édouard Philippe a une pratique concrète – au niveau local – de la Chine. En tant que maire du Havre, ville portuaire tournée vers l’Atlantique mais aussi, par extension, les autres océans, le nouveau chef du gouvernement a pu développer des relations de haut niveau avec la Chine. Le Havre a ainsi accueilli à cinq reprises la convention d’affaires China-Europa, devenue entre 2006 et 2014 l’un des rendez-vous prisés des entreprises chinoises en Europe. Le maire du Havre s’est de son côté rendu à plusieurs reprises en Chine, notamment pour rencontrer le Premier ministre Li Keqiang en novembre 2013 à l’occasion d’une réunion Chine-UE sur les questions urbaines, et pour co-présider l’édition chinoise de la convention China-Europe dans la ville de Shenyang en septembre 2014.

Le « couple exécutif » Macron-Philippe prend la suite de François Hollande dont on se souvient en 2012 qu’il avait – grâce à son conseiller diplomatique d’alors, le sinologue Paul Jean-Ortiz – finement orchestré sa politique asiatique. Nommé sherpa pour les questions internationales alors qu’il avait effectué presque toute sa carrière en Asie, « PJO » avait pour acolyte à l’Élysée un certain Emmanuel Macron, secrétaire général adjoint de la Présidence de la République en charge des questions économiques.
Parmi les réussites de Paul Jean-Ortiz, décédé en juillet 2014, la France était parvenue à établir des relations de confiance avec la plupart des pays asiatiques, et pas seulement la Chine (qui eut maille à partir avec Nicolas Sarkozy) et le Japon. Dès 2012, l’Asie du Sud-Est devient un objectif-clé pour l’Élysée. Sous le mandat de François Hollande, de nombreux pays d’Asie-Pacifique ont reçu une visite présidentielle : de l’Inde au Japon, en passant par la Corée du Sud, la Malaisie, les Philippines, le Laos, Singapour, la Chine, le Vietnam, l’Indonésie et l’Australie ; ce qui s’ajoute aux nombreuses visites du Premier ministre ou de ministres entre 2012 et 2017.

Le poids de la défense

L’industrie de la défense française entretient depuis longtemps des liens étroits avec la région. La Malaisie, l’Indonésie et Singapour sont notamment des clients de longue date de Thalès et DCNS. En 2016, l’Australie a passé une commande de 40 milliards de dollars pour des sous-marins construits par DCNS. Quant à l’Inde, elle a passé commande de 36 avions Rafale à Dassault Aviation pour 8,8 milliards de dollars, également l’an dernier.

Dans ce contexte, la nomination au Quai d’Orsay du très respecté ministre sortant de la Défense Jean-Yves Le Drian, longtemps maire de Lorient, autre ville portuaire connue pour son industrie militaire navale, est déjà remarquée en Asie. Car le patron de la région Bretagne est un ministre de la Défense intéressé par l’Asie : en juin 2016, lors du Shangri-La Dialogue à Singapour (réunion annuelle des spécialistes de défense en Asie), il avait surpris les participants en proposant la mise en place de patrouilles navales de l’Union européenne en mer de Chine. Les accords de défense avec l’Asie du Sud-Est ou avec l’Inde, c’est sous son mandat qu’ils ont été renforcés.

Au moment où Pékin multiplie les initiatives en Asie du Sud-Est, le discours de 2016 de l’ex-ministre de la Défense avait été compris comme une volonté française de peser sur le débat stratégique dans la région. La France, comme la plupart des Européens, s’était félicitée du jugement du Tribunal arbitral international de La Haye le 12 juillet 2016 concernant la mer de Chine du Sud – une décision qui dénonçait le renforcement de la présence chinoise sur plusieurs des îles contestées. « Si nous voulons réduire les risques de conflit, il convient de défendre le droit de la mer », ajoutait le ministre.

Stratégiquement, la marine française dispose d’une présence non négligeable dans le Pacifique : en Nouvelle-Calédonie, en Polynésie et sur Wallis et Futuna (sans oublier l’Océan Indien). Détentrice du deuxième domaine maritime mondial, la France travaille également en étroite coopération avec les États-Unis, l’Australie et la Nouvelle-Zélande – autres puissances maritimes régionales – à travers le groupe de coordination quadripartite sur la sécurité maritime dans le Pacifique. La France est aussi l’un des soutiens de la politique de l’Union européenne en mer de Chine, portée par la Haute représentante Federica Mogherini. On peut compter sur la nouvelle ministre de la Défense Sylvie Goulard pour mettre en exergue la coopération européenne dans ce secteur-clé.

L’autre grand sujet asiatique qui attend le nouveau gouvernement français concerne la montée en puissance économique de la Chine. A l’image du sommet dit des « Nouvelles routes de la soie » (Belt and Road Initiative) qui vient de se tenir à Pékin en présence d’une trentaine de chefs d’État ou de gouvernement – mais pas la France, élections obligent -, la Chine ne cesse de pousser ses pions sur le plan économique en direction de l’Europe. C’est ainsi qu’en 2016, les investissements directs chinois ont atteint 35 milliards de dollars, soit une hausse de 77 % par rapport à l’année précédente. Plusieurs pays européens, dont la France, le Royaume-Uni, l’Allemagne, la Pologne et l’Italie avaient rejoint en tant que membres fondateurs la Banque Asiatique pour les Investissements dans les Infrastructures, lancée par Pékin en 2015. Des projets tels que la construction d’une ligne de train à grande vitesse Belgrade-Budapest confiée à un groupe chinois, ou la gestion du port du Pirée (Athènes) assurée par un autre groupe chinois, ne peuvent laisser indifférents.

Du coup, les propositions présidentielles d’Emmanuel Macron de renforcer la cohésion européenne face à la Chine, puissance commerciale et investisseur global, semblent raisonnables. Le nouveau président a perçu la Chine comme acteur économique majeur lors de son passage ministériel à Bercy entre 2014 et 2016, et a vécu de près la visite d’État du président chinois Xi Jinping (à l’occasion du cinquantième anniversaire des relations diplomatiques) en avril 2014. Le programme de Macron mentionnait explicitement la nécessité de collaborer avec Pékin (et avec New Delhi) sur les questions climatiques, dans le prolongement de l’accord de la COP21 à Paris. Concernant les investissements chinois, le nouveau président fait la part des choses : on ne peut pas demander que les Chinois nous achètent des Airbus et refuser qu’ils investissent dans l’aéroport de Toulouse, avait-il déclaré. L’ancien ministre de l’Économie a également visité l’Inde, le Japon et la Corée du Sud, autant de pays ayant tissé des relations étroites avec la France pendant la présidence Hollande.

On est loin des propositions protectionnistes de l’ex-candidate à la présidentielle Marine Le Pen, qui avait dénoncé lors d’une séance au Parlement européen « le quasi-libre échange avec la Chine provoquant la destruction des millions d’emplois européens et français, et leur remplacement par des employés chinois ». Cinq mois après le discours de Xi Jinping à Davos, dans lequel il se faisait le chantre de la mondialisation, la question chinoise ne risque pas de disparaître du débat politique. Dans le cadre de la campagne pour les élections législatives des 11 et 18 juin, il y a fort à parier que le débat sur la place réservée à l’Asie soit au minimum abordé par les candidats à la députation, ainsi que par les principaux ministres chargés des relations internationales, Jean-Yves Le Drian (Europe et Affaires étrangères) et Bruno Le Maire (Économie).

Donald Trump destitué : un scénario envisageable ?

IRIS - jeu, 18/05/2017 - 14:49

Le président états-unien accumule les scandales politiques, au point que certains évoquent la possibilité d’un impeachment. Le point de vue de Marie-Cécile Naves, chercheuse associée à l’IRIS.

Comment interpréter les agissements, décriés, de Donald Trump envers la justice états-unienne ?

Le limogeage brutal, le 9 mai dernier, du directeur du FBI James Comey, puis les justifications discordantes des différents porte-parole du président – que celui-ci a même contredits en renchérissant sur son compte Twitter -, montrent que rien ne va plus à Washington.

Cette semaine, le New York Times a dévoilé que Donald Trump avait demandé à Comey d’arrêter d’enquêter sur Michael Flynn, son éphémère conseiller à la sécurité nationale. Celui-ci avait été remercié en février dernier car il est soupçonné d’avoir laissé entendre aux Russes, avant même sa prise de fonction à la Maison blanche, que Trump annulerait les sanctions contre Moscou sur la question ukrainienne, ce qui est illégal. Le président aurait notamment formulé cette demande à Comey – cela a son importance – après l’éviction de Flynn.

La veille de cet article du New York Times, le Washington Post a révélé que Trump avait déclassifié des informations secrètes sur les modus operandi de Daech (en particulier sur la manière de commettre des attentats dans les avions). Selon le journal, le président aurait communiqué ces renseignements lors d’une réunion dans le bureau ovale au ministre russe des Affaires étrangère et à l’ambassadeur russe aux États-Unis. Une « course à l’enquête russe » s’est engagée entre les deux grands quotidiens nationaux, que Trump critique sans cesse et qui n’ont donc pas de raison de lui faire de cadeau. C’est pour cela aussi que la comparaison avec le Watergate est souvent évoquée, car ce sont deux journalistes du Washington Post qui ont fait tomber Richard Nixon. Trump risque de payer le prix de son goût du conflit et du clivage, oubliant que la grande presse nationale est un contre-pouvoir redoutable, surtout quand elle est attaquée comme c’est le cas depuis la dernière campagne présidentielle.

Comey a rédigé des notes après ses échanges avec le président relatant la teneur de leurs conversations. C’est donc, pour l’heure, sa parole contre celle de Trump. Mais ce dernier a une image de menteur et de manipulateur qui lui colle à la peau ; sa crédibilité est donc plus qu’entachée.

Le Congrès s’intéresse de près à cette affaire. Jason Chaffetz, président républicain de la commission de surveillance du travail gouvernemental à la Chambre des représentants, a envoyé une lettre le 16 mai au directeur par intérim du FBI pour lui demander de lui faire parvenir « tous les mémos, notes, résumés et enregistrements relatifs à une quelconque communication entre Comey et le président ». De plus, un procureur spécial vient d’être nommé par le département de la Justice pour mener une enquête sur l’ingérence russe dans l’élection présidentielle et sur un éventuel lien avec l’entourage de Trump. Il s’agit d’un ancien directeur du FBI, Robert Mueller, qui a servi sous G. W. Bush et Obama et qui est très respecté de part et d’autre de l’échiquier politique.

La suite dira si Trump a commis une faute juridique mais il est évident qu’il a commis en tout cas une, et même plusieurs, fautes politiques. Le président agit comme s’il craignait quelque chose et comme s’il paniquait qu’on le découvre.

Diplomatiquement, quelles peuvent être les conséquences de la supposée révélation par de Donald Trump d’informations confidentielles à la Russie ? Est-il alors réellement envisageable qu’il soit destitué alors que le Congrès est majoritairement républicain ?

En soi, la déclassification d’informations secrètes par le président n’est pas illégale mais elle le décrédibilise auprès des alliés, notamment d’Israël d’où semblent venir ces informations. La presse israélienne a laissé entendre que le projet de voyage officiel de Trump en Israël pourrait être repoussé, bien que cela ne semble pas être le cas pour l’instant. Le président états-unien s’isole sans doute un peu plus chaque jour sur la scène internationale ; ses alliés peuvent alors être tentés de le court-circuiter et de privilégier les réseaux diplomatiques et des services secrets pour partager des informations confidentielles.

Mitch McConnell, le leader de la majorité républicaine au Sénat, demande à ses troupes de se concentrer sur l’agenda au Congrès mais les élus démocrates sont vent debout. Quelques élus républicains – seront-ils plus nombreux dans les prochains jours ? – font notamment la comparaison avec le Watergate, à l’image de John McCain.

Cependant, la procédure de destitution n’est pas près d’être engagée et encore moins d’aboutir. La mise en accusation doit être votée par la Chambre des représentants à la majorité simple, puis un procès du président serait engagé devant le Sénat, sous la présidence de la Cour suprême. Une majorité des deux tiers est alors nécessaire pour mettre en cause la responsabilité pénale individuelle du président et le destituer. La forte majorité dont Trump dispose à la Chambre des représentants et celle, plus modeste, au Sénat le protègent actuellement d’une destitution. Il est utile de rappeler qu’en 1974, Nixon n’avait la majorité ni au Sénat, ni à la Chambre des Représentants et que la procédure d’impeachment n’est pas allée jusqu’au bout mais l’a poussé à la démission.

Dans l’histoire des États-Unis, une telle procédure n’a, pour l’heure, jamais abouti. Mais le seul fait qu’on évoque cette éventualité quatre mois après son arrivé à la Maison Blanche montre combien Trump est fragile et peu légitime, ce qui l’irrite d’autant plus : il ne supporte pas d’avoir été mal élu – il a obtenu trois millions de voix de moins qu’Hillary Clinton. C’est un cercle vicieux, potentiellement dévastateur parce que Trump multiplie les coups de force, voire les « crises d’autoritarisme » pour montrer qu’il est le chef ; en oubliant qu’il est en démocratie et qu’il y a des règles.

Certains observateurs invoquent aussi le 25e amendement de la Constitution américaine, qui permet entre autres de démettre le président de ses fonctions s’il est jugé inapte par son cabinet ou le Congrès. On n’en est pas là non plus mais il est évident que chez ses adversaires, et même dans son propre camp, toutes les options sont actuellement étudiées pour se débarrasser de lui.

Face à ces nombreux scandales, le bilan global de la présidence Trump depuis son investiture n’est-il donc que négatif ?

Décidément, l’ombre de la Russie plane sur cette présidence Trump… D’autant que Vladimir Poutine prend aujourd’hui encore sa défense ! Trump, qui ne cesse de dire qu’il existe un complot contre lui, ne fait qu’alimenter un peu plus la thèse – bien plus tangible celle-ci – d’une corruption de son entourage, et peut-être de lui-même, avec les autorités russes dont le rôle dans sa victoire en novembre dernier n’est sans doute pas nul.

Concernant son bilan, il a échoué sur plusieurs de ses promesses (immigration) ; est très fragile sur d’autres (réforme de la santé, vote du budget fédéral au Congrès) ; en a enterré certaines (sanctions contre l’Iran, politique commerciale et monétaire agressive contre la Chine) ; et a fait volte-face sur de nombreux sujets de politique étrangère (OTAN, relations avec l’Union européenne, etc.). Néanmoins sur d’autres thèmes de l’agenda, comme la lutte contre les droits des femmes et le retour en arrière sur la protection de l’environnement, il a donné des gages aux ultra-conservateurs. C’est aussi pour cela qu’ils le soutiennent encore. Mais pour combien de temps ?

Fachforum Geisteswissenschaften: "Du sollst mit Gott nicht Demokratie machen"

Hanns-Seidel-Stiftung - jeu, 18/05/2017 - 12:00
Religiöse Themen, Symbole und Haltungen werden immer wieder zum Streitthema in unserer Gesellschaft. Wie verhalten sich also unsere Demokratie und die Religionen zueinander? Dieser Frage gingen Stipendiatinnen und Stipendiaten auf dem Fachforum Geisteswissenschaften nach.

« La diplomatie au péril des valeurs » – 3 questions à Jean de Gliniasty

IRIS - jeu, 18/05/2017 - 10:50
Jean de Gliniasty est directeur de recherche à l’IRIS, spécialiste des questions russes. Ancien ambassadeur de France au Sénégal, au Brésil et en Russie, il répond à mes questions à l’occasion de la parution de l’ouvrage : « La diplomatie au péril des valeurs :  pourquoi nous avons eu tout faux avec Trump, Poutine et d’autres », aux éditions lInventaire. En quoi l’invocation des valeurs est-elle incompatible avec la défense de nos intérêts géopolitiques ?

Nos valeurs constituent le socle de la société française et une base, à peu près partagée par tous en Europe Occidentale, sur laquelle s’édifie l’Union européenne. Mais cet héritage commun, condition de la construction européenne (les principes de Copenhague), ne permet pas pour autant une action efficace pour la paix et la stabilité dans le monde et plus particulièrement dans notre voisinage. Au contraire l’invocation permanente de nos valeurs dans notre action extérieure est perçue comme une immense hypocrisie camouflant des intérêts de puissance et nous conduit souvent à des erreurs d’analyse, sources d’affaiblissement de notre politique étrangère et de nouveaux troubles dans notre environnement géopolitique (Libye, Syrie, Ukraine…). C’est une véritable idéologie des relations internationales que l’on a appelée « néo-conservatisme » aux États-Unis et qui s’oppose à une vision raisonnée des rapports de force internationaux, des buts que nous devons poursuivre et des moyens pour y parvenir. Le droit d’ingérence, devenu la responsabilité de protéger, est une invention française qui a souvent été perçue, dans le monde arabe notamment, comme un nouvel esprit de croisade dès lors qu’il court-circuitait les processus intergouvernementaux, à l’ONU ou ailleurs, communément admis comme le seul moyen légal de régler les problèmes internationaux. La méfiance qu’il suscite affaiblit le message et risque de discréditer notre politique extérieure car nous sommes souvent obligés d’agir selon l’adage « deux poids, deux mesures » et d’épargner les puissants.

Cette invocation des valeurs peut-elle être le masque d’une politique de puissance ?

C’était sans doute le cas des États-Unis sous Georges W. Bush en Irak, qui voulait remodeler le Moyen-Orient au profit de son pays. Cela a été aussi le cas pour la France sous Napoléon où l’idéologie révolutionnaire coïncidait presque totalement avec les intérêts de puissance de la France. À l’heure actuelle, c’est plus ambigu. L’idéologie de l’interventionnisme au nom des droits de l’homme et de la démocratie, exacerbée par l’immédiateté de l’information et par les réactions émotionnelles de l’opinion publique, peut inspirer des actions irréfléchies. C’est aussi que la notion d’intérêt national a perdu de sa clarté : doit-on raisonner en Occidentaux, en Européens, en Français ? Dans l’incertitude, les « valeurs » font office de boussole : la politique qu’elles induisent est défendable devant l’opinion et suscite le consensus auprès de nos alliés. Donc, paradoxalement, l’invocation des « valeurs » peut aussi camoufler une démission, une renonciation par le gouvernement à son autonomie d’analyse et d’action.

Vous mettez en lumière un danger potentiel de la réintégration dans l’OTAN qui passe inaperçu, « distraire les meilleurs cadres de notre armée d’un théâtre majeur pour la France : l’Afrique ». Pouvez-vous développer ?

L’Afrique est un des derniers théâtres où les intérêts spécifiques de la France sont évidents et où notre pays a encore les « moyens de sa politique ». La stabilité et le développement de ce continent sont des facteurs importants pour l’avenir de notre pays (terrorisme, francophonie, migrations, relations commerciales…). Nos meilleurs soldats y ont été formés sur le terrain dans la connaissance des réalités locales et souvent dans l’expérience du combat. Traditionnellement, ils constituaient les hauts cadres de l’armée française et le « cursus » africain se retrouvait dans les parcours de nos chefs d’État-Major et de la plupart des titulaires de grands commandements. Il est à craindre que l’immense machine bureaucratique de l’OTAN ne suscite une nouvelle génération de cadres, imprégnés d’une pensée militaire formatée, auréolés d’une prétendue technicité et d’une expérience multilatérale assez standardisée et promis aux carrières les plus brillantes. Cette situation que connaissent la plupart de nos alliés risque de se produire en France. Elle marquerait une étape supplémentaire dans l’uniformisation de notre armée et, contrairement à ce que pensent ceux qui se réjouissent de cette évolution, un obstacle à la construction d’une défense européenne autonome.

The ‘Crossing the Mediterranean Sea by Boat’ Final project report is available

ELIAMEP - jeu, 18/05/2017 - 10:26

This report provides a unique, in-depth analysis of the impact of EU policies in addressing the so-called European migration or refugee ‘crisis’ in 2015 and 2016. Crossing the Mediterranean Sea by Boat undertook 257 in-depth qualitative interviews with a total of 271 participants across seven sites in two phases: Kos, Malta and Sicily from September-November 2015, and Athens, Berlin, Istanbul and Rome from May-July 2016.

Uniquely, the project focused directly on the impact of policies upon people on the move, drawing together policy analysis and observational fieldwork with in-depth analysis of qualitative interview data from people making – or contemplating making – the dangerous journey across the Mediterranean Sea. The  project also provides the first detailed assessment of policies associated with A European Agenda on Migration in terms of policy effects both across routes (eastern and central Mediterranean) and over time (2015 and 2016). The findings and analysis summarised in this report are presented with the aim of informing academics, journalists but also policy makers involved in the design and implementation of the management of irregular migration.

Companion to the report is the interactive story map, which allows the reader to retrace the journey as it unfolded; the routes and main stages as they are documented in the interviews with participants ! Follow the link and begin the journey through the Mediterranean Sea.

The project is awarded to the University of Warwick and PI Associate Professor Vicki Squire (PaIS, Warwick); Co-Is are Dr.Angeliki Dimitriadi (ELIAMEP), Dr Dallal Stevens (Law, Warwick), Professor Nick Vaughan-Williams (PaIS, Warwick), and Dr.Maria Pisani (University of Malta). The project is funded by the UK Economic and Social Research Council, as part of the Urgency Grant Mediterranean Migration Research Programme: Grant Number ES/N013646/1

France : Les Juifs vus par les musulmans. Entre stéréotypes et méconnaissances

Fondapol / Général - jeu, 18/05/2017 - 09:00

En France, la résurgence de l’antisémitisme est une évidence. Pourtant un trop grand nombre de personnes continuent de ne pas voir cette réalité. Le retour, ou la réaffirmation des préjugés haineux en général et de l’antisémitisme en particulier est l’une des manifestations les plus saillantes de la crise que traversent nos démocraties. Obsession à la […]

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Irak: „Auf dem Spiel steht die Zukunft einer ganzen Region“

Konrad Adenauer Stiftung - jeu, 18/05/2017 - 00:00
Um sich ein Bild von der Lage vor Ort zu machen, besuchte der stellvertretende Generalsekretär den Zentralirak und die Autonome Region Kurdistan.

Un piège pour la droite

Fondapol / Général - mer, 17/05/2017 - 18:59

Edouard Philippe parviendra-t-il à percer la digue que s’efforcent déconsolider les dirigeants du parti « Les Républicains » (LR) ? De la réponse à cette question dépendront à la fois l’issue des législatives des 11 et 18 juin et le début du quinquennat Macron. Pour parvenir à gouverner au centre – soit à la tête […]

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ICM Policy Paper: The Impact of New Technologies on Peace, Security, and Development

European Peace Institute / News - mer, 17/05/2017 - 17:59

The current wave of technological change has created new opportunities for multilateral cooperation across a wide range of areas, including sustainable development, conflict prevention, humanitarian responses, peace operations, and state-society relations. At the same time, however, it has created an enduring “digital divide,” raised questions about Internet governance and privacy, and led to new forms of warfare that challenge existing international human rights and humanitarian laws.

The UN has at times struggled to keep up with the pace of change, in part because private sector and civil society actors are often in the lead when it comes to technological innovation. This policy paper explores where the UN can play a useful role and where existing mechanisms and other actors are better placed. Based on extensive consultations with representatives of states, various UN entities, and civil society, as well as subject-matter experts, this paper details recommendations laid out in the ICM’s final report, published in September 2016. These include to:

  • Consolidate a multilateral space for innovation and new technology; and
  • Recognize the Internet and big data as global public goods.

To stand with those who are committed to working multilaterally and reforming the international community, we are asking people to use the hashtag #MultilateralismMatters. For more, including sample tweets and graphics, read IPI’s Social Media Toolkit here.

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Refocusing Attention to the Plight of IDPs: Internal Displacement in 2017 and Beyond

European Peace Institute / News - mer, 17/05/2017 - 16:57

On May 23rd, IPI together with the Permanent Mission of Norway to the United Nations, and the Internal Displacement Monitoring Centre are cohosting a policy forum event on internal displacement.

Remarks will begin at 1:15pm EST.

IDMC’s Global Report on Internal Displacement (GRID) provides decision-makers and others actors working on displacement-related issues with the latest data and trends of internal displacement caused by conflict and disasters. The 2017 edition of the report also explores the connections between internal displacement and cross-border movement, including factors that force internally displaced persons (IDPs) across borders, and the impact of refugee returns to countries with high numbers of internal displacement. It suggests a better understanding of these connections is necessary for global agenda setting and policy-making, as well as for national preparedness and planning, to prevent and address the consequences of internal displacement.

The findings and data in the 2017 GRID are particularly relevant in light of ongoing debates at the UN, other multilateral fora and within states, with regard to human mobility. The 2016 New York Declaration on Refugees and Migrations has set in motion a process aimed at addressing large flows of refugees and migrants. At the same time, however, it is also necessary to refocus attention on the plight of internally displaced persons (IDPs). The protracted and increasingly repetitive nature of internal displacement crises also makes it a relevant topic to discuss challenges and opportunities for increased coordination and strategic cooperation between humanitarian and development sectors.

Based on the data and findings of the Global Report on Internal Displacement, which will be published the day before, this event will seek to identify lessons learned, best practices, and operational and policy recommendations on how to move forward concretely to prevent internal displacement, address the long-and short term needs and challenges it spurs, and address the connections between internal and cross-border displacement.

Opening remarks:
H.E. Mr. Geir O. Pedersen,Permanent Representative of Norway to the United Nations

Speakers:
Ms. Alexandra Bilak,Director, Internal Displacement Monitoring Centre
Mr. Jan Egeland, Secretary-General, Norwegian Refugee Council
Dr. Mahmoud Mohieldin, Senior Vice-President, World Bank Group

Moderator:
Dr. Els Debuf, Head of Humanitarian Affairs, International Peace Institute

NOTRE-DAME-DES-LANDES : L’ÉTAT, LE DROIT, LA DÉMOCRATIE EMPÊCHÉS

Fondapol / Général - mer, 17/05/2017 - 16:31

Le transfert de l’Aéroport de Nantes Atlantique à Notre-Dame-des-Landes est devenu le symbole des nombreux blocages auxquels sont confrontés les grands projets de développement de notre pays. Il reste pourtant un projet mesuré et il a été conçu au terme d’un processus de décision longuement et minutieusement préparé. Aucun projet d’infrastructures n’a été plus étudié, […]

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New book edited by Maja Brkan and Evangelia Psychogiopoulou

ELIAMEP - mer, 17/05/2017 - 16:16

Through critical analysis of case law in European and national courts, this book, edited by Dr Maja Brkan, Maastricht University, and Dr Evangelia Psychogiopoulou, ELIAMEP, reveals the significant role courts play in the protection of privacy and personal data within the new technological environment. The expert contributors examine the jurisprudence of the Court of Justice of the European Union, the case law of the European Court of Human Rights and decisions by national courts. Together, they explore how judiciaries balance privacy and data protection rights against other interests and investigate the influence European courts have on national judges. This book also probes the ways in which courts deal with strategic litigation aimed at law and policy reform and, in doing so, sheds light on the role and ability of courts to safeguard privacy and data protection rights.

Contributors include: M. Brkan, C. Cuijpers, P. De Hert, C. Di Cocco, J. Eichenhofer, G. González Fuster, C. Gusy, M. Husovec, T. Kyriakou, O. Lynskey, T. Ojanen, E. Psychogiopoulou, G. Sartor.

You can find more information here.

La 53e session nationale « Armement et économie de défense » vue des étoiles…

IHEDN - mer, 17/05/2017 - 15:30

Ils ont parié qu’ils le feraient ! Et ils l’ont fait…
C’était le 11 mai à 12 heures, 50 minutes et 42 secondes précises.

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Entwicklungspolitisches Forum: Föderalismus und Globale Herausforderungen

Hanns-Seidel-Stiftung - mer, 17/05/2017 - 13:25
Kann Föderalismus weltweit zur Lösung von Konflikten und Bedrohungen beitragen? Wo liegen die Herausforderungen und was sind die Antworten? Auf dem Entwicklungspolitischen Forum, im Rahmen der „Internationale Münchner Föderalismustage“ mit Delegationen aus 23 Staaten, gab es unterschiedliche Ansätze.

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