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Diplomacy & Defense Think Tank News

INVITATION: a dialogue on “Dilemmas of Democracy”

ELIAMEP - mer, 30/05/2018 - 15:40

Speakers from academia, politics, civil society in Greece, as well as researchers from the most prominent centers of political analysis in Europe, will come to discuss with active and participating citizens about the problems faced by contemporary democracies in Europe and on the possibilities of activating citizens and revitalizing direct democracy.

Please find the Invitation and the Programme here

Pourquoi les terroristes et les tueurs de masse sont-ils la plupart du temps des hommes ?

IRIS - mer, 30/05/2018 - 15:09

Dans son dernier ouvrage « Healing from Hate », le sociologue américain Michael Kimmel dresse le portrait de « repentis » de l’extrême droite suprémaciste mais aussi d’anciens djihadistes. Il explique avec force comment ces hommes ont réussi à sortir de la violence mortifère et ce qu’ils nous apprennent des fondements de celle-ci.

Il est des ouvrages de chercheurs en sciences sociales dont il serait important que les décideurs s’emparent. Le dernier livre du sociologue américain Michael Kimmel, Healing from Hate.How Young Men Get into – and out of – Violent Extremism, est de ceux-là. L’auteur prolonge les réflexions qu’il avait développées en particulier dans son livre Angry White Men. American Masculinity at the End of an Era (Nation Books, 2013). Il y expliquait, à partir notamment des tueries dans les écoles aux États-Unis, le rôle, dans les meurtres de masse et le terrorisme intérieur, de la masculinité hégémonique issue du sentiment de décalage que certains hommes peuvent éprouver par rapport aux normes que celle-ci continue d’imposer dans la société occidentale.

Dans Healing from Hate, qui signifie littéralement « guérir de la haine », Kimmel dresse, en s’appuyant sur les quelque 70 entretiens qu’il a réalisés aux États-Unis, en Suède, au Royaume-Uni, au Canada et en Allemagne, le portrait de plusieurs « repentis » de l’extrême droite suprémaciste (Ku Klux Klan, etc.), du néo-nazisme, d’anciens skinheads et leaders de groupes anti-immigrés, mais aussi d’anciens djihadistes. Kimmel explique avec force détails comment ces hommes ont réussi à sortir de la violence mortifère et ce qu’ils nous apprennent des fondements de celle-ci.

Le genre, point commun des groupes ultra-violents et terroristes

Tout au long du livre, Kimmel met en garde le lecteur : le genre n’est pas le seul prisme d’explication de cette violence radicale. Les facteurs sociologiques, psychologiques, familiaux sont multiples ; les dimensions collective et individuelle sont complexes dans la trajectoire de ses auteurs et adeptes. Mais le genre, autrement dit une certaine construction sociale du masculin (et du féminin), est toujours présent. Si expliquer n’est pas justifier, pour combattre efficacement un phénomène, on ne peut faire l’économie de son explication. Cependant, lors des instructions judiciaires ou des procès relatifs aux tueries de masse et au terrorisme, le genre n’est presque jamais questionné par les décideurs politiques, les juges et les nombreux spécialistes mobilisés par ces derniers (psychologues, psychiatres, etc.). La raison en est, dit Kimmel, que les auteurs de telles violences sont précisément, dans leur immense majorité, des hommes.

Si les djihadistes ou les néo-nazis étaient majoritairement des femmes, nul doute que les meurtres et les attentats commis seraient politiquement et médiatiquement questionnés au prisme du genre. Or le masculin est pensé comme l’universel, ce qui conduit à passer à côté d’une grande partie du problème. « Boys will be boys »… La violence n’est-elle pas, après tout, « par nature » masculine ? Mais alors, demande Kimmel, comment expliquer qu’un très faible nombre d’hommes deviennent des terroristes ?

Chez certains, le décalage ressenti avec les normes dominantes et stéréotypées de la masculinité hégémonique, comme le dit la sociologue australienne Raewyn Connell, voire toxique, trouve dans la violence irréversible un exutoire. « Leur capacité d’exprimer et de vivre leur masculinité avec succès est de plus en plus réduite dans la société actuelle », écrit Kimmel. À la difficulté à trouver un emploi correspondant à leurs compétences, à l’absence de vie amoureuse, sexuelle ou conjugale satisfaisante – parfois en raison d’une homosexualité impossible à assumer dans son milieu social ou sa famille –, à l’impression d’avoir été « doublés dans la file » – selon l’expression de la politiste américaine Arlie Russell Hochschild – des ressources (école, études, travail, aides sociales) par les femmes et les minorités ethniques, au sentiment d’être opprimé par la promotion de l’égalité femmes-hommes et des droits, codes et contenus culturels des LGBT, s’ajoute très souvent le fait d’avoir été, dans l’enfance, victime de harcèlement et/ou de violences sexuelles. Les hommes qui intègrent des groupes violents ou terroristes peuvent aussi avoir subi une stigmatisation institutionnelle et des discriminations liées à leur origine ou religion supposées.

Mouvements néo-nazis ou djihadistes

Cela ne veut pas dire que tous ceux qui ont subi ces traumatismes ou ces parcours de vie chaotiques deviennent à leur tour violents. Encore moins qu’ils tombent dans la violence politique. Loin s’en faut. Mais face à une impossibilité d’exprimer des émotions négatives, ces hommes, qui ont en commun une identité masculine fragilisée, traduisent cette frustration en haine. L’entrée dans un groupe violent – la prison ou Internet constituant souvent un accélérateur – signifie la promesse de retrouver un honneur, une fierté qu’ils estiment avoir perdus : la masculinité est vue comme une « performance sociale », dit Kimmel. L’extrémisme et le terrorisme offrent, pour un temps, une « récompense sociale », une « vie qui fait sens ». Il s’agit toujours de trouver des opportunités de prouver leur virilité, à eux-mêmes comme aux autres. Le genre est à la jonction des explications structurelles et des facteurs psychologiques. C’est leur rapport à la masculinité « qui permet à ces hommes de naviguer entre le macro et le micro ». Au-delà de leurs différences de parcours, ces hommes ont un point commun : ils ont trouvé refuge dans une violence qui vise la domination d’autrui.

Les mouvements néo-nazis ou djihadistes instrumentalisent l’insécurité identitaire d’hommes souvent très jeunes, pour leur proposer une communauté où il leur est promis de retrouver une camaraderie, un entre-soi protecteur, une solidarité. Rejoindre de tels groupes est un moyen de se rassembler autour de coûts culturels, notamment musicaux, communs, de trouver des amis, de s’amuser ou au contraire d’éviter les tentations (alcool, drogue, sexe et en particulier se détourner de l’homosexualité) dans le cas du djihadisme. Le groupe leur offre par ailleurs la possibilité d’exercer une mission sacrée, de donner un sens à leur vie en tant qu’hommes. La pauvreté émotionnelle de ces derniers trouve une compensation qui agit comme un « aphrodisiaque politique ». L’idéologie est un ciment plus ou moins fort du groupe, mais elle finit toujours par s’exprimer. Irrationnelle, elle se nourrit d’affects qui puisent dans la paranoïa, le conspirationnisme. Le schéma connu du « Eux » versus « Nous » est toujours mobilisé. Les ennemis, qu’ils soient musulmans, juifs, chrétiens, gays, noirs ou blancs, étrangers ou nationaux, sont soit hypermasculinisés, soit hypomasculinisés. Dans les deux cas, ils sont menaçants. L’idéologie est alors un liant pour connecter des individus et entretenir la coupure vis-à-vis d’un monde jugé hostile et qu’il s’agit d’anéantir ou de punir.

La promesse de gloire, de célébrité et d’importance sociale – qui peut aller jusqu’à l’attentat-suicide – est formulée, et les femmes sont la récompense, au sein du groupe comme en dehors. Quid des femmes, justement, qui s’engagent dans la violence extrémiste ? Pourquoi acceptent-elle ce masculinisme ? Sensibles, elles aussi, à l’effondrement des traditions dans la société, animées elles aussi par un ressenti raciste, elles éprouvent un besoin de trouver des repères, un rôle social utile dans une communauté qui glorifie le « féminin » au sens sacré du terme, celui de la mère et de l’épouse. Néanmoins, cette illusion finit tôt ou tard par s’effondrer car elles sont souvent elles-mêmes victimes de violences et d’abus, au sein d’une mini-société qui promeut une vision binaire et figée des hommes, des femmes et de leurs interactions.

Sortir de la violence

Un jour, pour beaucoup d’hommes aussi, une fissure s’opère. Le fossé devient trop grand entre la vie dans le groupe et les principes affichés par ce dernier : la rupture avec l’aspiration ascétique (djihadisme), la présence ou le contact avec des personnes issues des minorités (néo-nazis, militants anti-immigrés). Une dissonance cognitive, ainsi que le rôle de facteurs exogènes (rencontre amoureuse, reconnexion avec la famille, le fait d’avoir trouvé un emploi, etc.) et/ou l’arrivée d’un nouveau cycle de vie après une jeunesse tumultueuse, un « rite de passage » vers l’âge adulte, mettent au jour l’hypocrisie du mouvement, sans oublier qu’évoluer dans un groupe violent contraint à un mode de vie épuisant et dangereux.

De Matthias (les prénoms ont été modifiés par Kimmel), ancien skinhead allemand revenu en six mois à une « vie normale » grâce à une ONG qui l’a abordé à la sortie de son procès, à Mubin, ancien djihadiste canadien parti s’entraîner en Syrie et en Afghanistan puis ayant infiltré, pour les services secrets canadiens, un groupe de terroristes, ce qui a permis de faire échouer un attentat à Toronto en 2006, c’est aussi le travail d’associations qui permettent à ces hommes de sortir de tels groupes que décrit l’auteur de Healing from Hate. « EXIT », en Suède et en Allemagne, « Life After Hate » aux États-Unis ou encore la fondation « Quilliam » au Royaume-Uni proposent des thérapies, une aide à l’insertion professionnelle ou au retour aux études, un accompagnement pour rompre avec un groupe qui ne les laisse pas partir si facilement et use souvent de harcèlement. Des groupes de réflexion et de débat sur le pluralisme culturel, le politique et le religieux, une « confrontation cognitive » avec les textes sacrés sont également un outil.

Nourrir les politiques publiques par la recherche

L’existence du tabou d’une masculinité « défaillante » par rapport aux normes dominantes ne doit jamais justifier les conséquences mortifères de la violence. Certains ont commis des crimes abjects et ont été condamnés à de longues années de prison. Pour faire sortir les individus d’une telle spirale mais aussi pour les empêcher de (re-)tomber dedans, parfois dès l’adolescence, il incombe au politique de construire un récit commun, contraire à ceux, identitaires, genrés, excluants, des extrêmes. C’est incontournable pour combattre le populisme et les tentations anti-démocratiques aux États-Unis, en Autriche, en Hongrie, en Pologne, en Italie, au Royaume-Uni, mais aussi en France, en Allemagne et dans beaucoup d’autres pays.

On se souvient que Trump a apporté son soutien aux suprémacistes blancs à Charlottesville en août 2017, alors même que l’un d’entre eux avait délibérément foncé dans la foule avec sa voiture, tuant une jeune femme. « Il en a même fait entrer dans son gouvernement et parmi ses conseillers », écrit Kimmel. Aux États-Unis, ainsi que l’écrit Kimmel, « les néo-nazis sont devenus davantage mainstream » depuis l’élection de Trump. De plus, l’administration Trump réduit le terrorisme à l’« islamisme radical » et a décidé de limiter à ce dernier les financements publics destinés à la lutte contre le terrorisme. « Life After Hate » est visé par ces restrictions. Cette association vise à combler le fossé entre les chercheurs, les militants et associations anti-racistes et le monde de la justice pour lutter contre l’endoctrinement néo-nazi.

Les politiques publiques ont elles aussi tout à gagner à s’appuyer sur la recherche dans les dispositifs de prévention et de répression. Le levier de la désidéologisation, seul, ne suffit pas pour sortir les individus de la radicalisation et du terrorisme, qu’il soit d’extrême droite ou djihadiste. Ces individus ne sont ni simplement, ni toujours des « malades mentaux ». Leur objecter : « vous avez tort dans vos sentiments », « votre attitude est irrationnelle » est vain car, comme le dit Kimmel, « ces affects sont réels, même s’ils ne sont pas « vrais » ». Sans nier la base émotionnelle d’un engagement ou de sympathies extrémistes, c’est une participation civique, économique et politique qu’il faut permettre, à tous, pour éviter que d’autres ne tombent dans le piège. « On était dans une bulle. On déteste ce qu’on ne connaît pas », explique un repenti. L’un des néo-nazis américains est décrit dans le livre comme quelqu’un qui « n’a jamais rencontré aucun de ceux qu’il détestait, ayant vécu l’instruction à domicile (« home schooling ») et élevé dans une bulle raciste ».

La violence masculine, quelle que soit la forme qu’elle prenne, n’est ni un simple problème de vie privée, ni un simple problème de « psychisme », c’est une question politique globale, complexe. La masculinité toxique est un enjeu de politique publique.

Acheter ou louer une scie circulaire

RMES - mer, 30/05/2018 - 13:30

Les scies circulaires sont des appareils capables de vous aider dans vos travaux de bricolage. Bien qu’il en existe sous plusieurs formes, les prix ne sont pas les mêmes. Cependant, il peut arriver que vous ressentiez le besoin urgent de vous en procurer, pour une utilisation occasionnelle.

Dans de telles circonstances, vous vous demandez s’il est préférable d’en acheter, ou tout simplement d’en louer une. Il faut dire que de telles situations sont envisageables, mais cela dépend, bien entendu, de vous. Faut-il donc acheter ou louer une scie circulaire ? Suivez plutôt !

L’achat d’une scie circulaire

Pour acheter une scie circulaire, vous devez, tout d’abord, prévoir un budget conséquent. Ensuite, il faut sélectionner le type de scie circulaire que vous désirez et en faire la commande.

La sélection du type de scie circulaire

Comme vous le savez, il y a plusieurs types de scie circulaire. Il y a, entre autres, la scie circulaire sur table, la scie circulaire plongeante et la scie circulaire avec rail de guidage. De plus, on remarque aussi les mini scies circulaires, et des scies circulaires filaires et sans fil. Vous avez un donc un large choix. Sélectionnez celle qui vous conviendrait, et prévoyez le budget adéquat pour vous en procurer.

Le budget à prévoir

Il va de soi, que pour se procurer une scie circulaire, il va en falloir payer le prix. En réalité, le prix varie en fonction du modèle et du type de scie sélectionné. Cependant, quelle que soit la scie, le prix d’une scie circulaire est estimé entre 150 et 400€.

Passer la commande

Pour passer la commande, c’est très simple en réalité. Il vous suffit juste de vous rendre dans une grande surface et d’acheter la scie. Dans ces conditions, elle vous sera livrée sur-le-champ. Néanmoins, vous avez une autre possibilité : celle de faire la commande en ligne. Dans ces conditions, vous payez le prix via internet, et vous recevrez livraisons soit dans la journée, soit dans les jours à venir.

Lisez également : Comment trouver une scie à métaux ! C’est facilement ?

Louer une scie circulaire

Pour louer une scie circulaire, vous devez aussi prévoir un budget, et le rendre à la fin de la location.

Ce qu’il faut savoir

La location d’une scie circulaire peut se faire par journée ou pour le week-end. Une location pour le week-end est, bien entendu, beaucoup plus chère qu’une location journalière. De plus, il est indispensable, lors de la location, de demander les équipements de sécurité, pour pouvoir travailler.

Aussi, vous devez vérifier l’affûtage de la lame, avant de louer la scie. Si tel n’est pas le cas, vous pouvez demander à ce qu’elle le soit. Enfin, il faut compter que la location ne prend pas en compte le prix d’achat de la lame.

Le tarif

Pour sûr, le tarif de location d’une scie circulaire est moins onéreux que l’achat. En principe, la scie circulaire se loue à 25€ la journée.

Acheter ou louer ?

Il est préférable de louer votre scie circulaire, si vous avez le besoin urgent de rénover, ou si vous désirez en faire une courte utilisation. Par contre, vous devriez en acheter, si vous avez l’intention de l’utiliser sur une durée relativement longue.

Sources : www.ma-scie-ciculaire.fr

Facebook et les défis de l’information en ligne : 3 questions à Gilles Babinet

Institut Montaigne - mer, 30/05/2018 - 10:08

La semaine dernière fut riche en émotions pour les acteurs du monde de la technologie. Mardi 22 mai, Mark Zuckerberg, CEO de Facebook, s'exprimait devant le Parlement européen. Un mois après un…

Facebook et les défis de l’information en ligne : entretien avec Gilles Babinet

Institut Montaigne - mer, 30/05/2018 - 10:08
Facebook et les défis de l’information en ligne : entretien avec Gilles Babinet Institut Montaigne mer 30/05/2018 - 10:08 La semaine dernière fut riche en émotions pour les acteurs du monde de la technologie.

Unfinished business: an appraisal of the latest UNDS reform resolution

Can the United Nations Development System (UNDS) become a resourceful, well-organised partner for member states in implementing the 2030 Agenda? The UNDS is the biggest multilateral development actor, accounting for $18.4 billion, or 33 per cent, of multilateral aid in 2015. Its functions range from providing a forum for dialogue, decision-making and norm-setting, to research, advocacy, technical assistance and humanitarian aid. Numerous governments, including those of high-income countries, are counting on the UN’s assistance for advancing their development in a sustainable way. More than any other development organisation, the UNDS needs to adjust in order to fulfil these expectations.
In May 2018, UN member states set the course for reforming the UNDS by agreeing on a draft resolution. The resolution contains five potentially transformative decisions that will bring the UNDS a step closer to being “fit for purpose”, the term under which the reform process was initiated more than three years ago. The global structures of the UNDS are to be strengthened, making the system more strategic and accountable; Resident Coordinators are to coordinate more effectively and objectively; their funding will be guaranteed by a new 1 per cent levy on tightly earmarked contributions; common business operations are to be advanced, with potential efficiency gains of $380 million per year; and the UN’s vast network of country offices is to be consolidated for more efficiency and effectiveness.
In the context of a resurgence of nationalist agendas and mistrust of multilateral approaches in many corners of the world, agreement on the draft resolution is a significant achievement.
However, the resolution falls short of the reform proposals suggested by the Secretary-General and others. Member states chose, yet again, an incremental approach. Key novelties of the 2030 Agenda, such as universality and policy integration, have not been translated into meaningful organisational adjustments. There is still a long way to go if the UNDS is to become the UN’s universal branch, facilitating the implementation of the 17 Sustainable Development Goals (SDGs) in and by all countries of the world.
Nevertheless, the resolution is a viable starting point. Member states must play their part in making the reform a success. They need to push for reform in the respective governing boards across the system – this should be the most obvious and effective way of advancing the reform. They could ask the heads of all UNDS entities to subscribe to the reforms and to initiate all necessary adjustments. Furthermore, they should ensure coherence within their own governments and speak with one voice – for the implementation of the reforms, as well as for the acceleration of the implementation of Agenda 2030.
A more reliable funding for the UNDS as a whole, and specifically for the strengthened country coordination, will also be decisive for the changes to be effective. Member states across all income groups should show their support for the reforms and engage in the Funding Compact. They should be prepared to bolster multilateralism in uncertain times by stepping up core contributions and reducing tight earmarking. Specifically, they could link an increase in core-funding to advances in the area of common business operations, which would improve efficiency and enable smoother collaboration among UN agencies.


<p>Le 30 mai, l'Institut Montaigne

Institut Montaigne - mer, 30/05/2018 - 08:30

Le 30 mai, l'Institut Montaigne recevait Jean-Pierre Mustier, président-directeur général d'UniCredit Group. Cet événement, modéré par Eric Chaney, a été l'occasion pour Jean-Pierre Mustier de revenir sur les derniers rebondissements de la politique italienne qui ont secoué les marchés financiers ainsi que sur l'état de l'économie globale.

Echanges avec Jean-Pierre Mustier

Institut Montaigne - mer, 30/05/2018 - 08:30
Echanges avec Jean-Pierre Mustier Institut Montaigne mer 30/05/2018 - 08:30 Le 30 mai, l'Institut Montaigne recevait Jean-Pierre Mustier, président-directeur général d'UniCredit Group. Cet événement, modéré par Eric Chaney, a été l'occasion pour Jean-Pierre Mustier de revenir sur les derniers rebondissements de la politique italienne qui ont secoué les marchés financiers ainsi que sur l'état de l'économie globale. Blanc 30 mai 2018 Activé Avec Jean-Pierre Mustier, président-directeur général d'UniCredit Group Fermé Non Non

"Il faut désormais s’attendre à de nouvelles élections." Trois questions à Marc Lazar sur la crise politique en Italie

Institut Montaigne - mar, 29/05/2018 - 18:09

Sergio Mattarella, président de la République, a finalement décidé de s’opposer à la nomination de Paolo Savona au poste de ministre de l’Économie. Dans la foulée, Giuseppe Conte renonçait à former un gouvernement. Marc Lazar décrypte pour nous cette nouvelle séquence de la crise politique qui secoue la péninsule depuis les élections du 4 mars dernier.

Après le retrait de Giuseppe Conte et l'échec d'un nouveau…

"Il faut désormais s’attendre à de nouvelles élections." Trois questions à Marc Lazar sur la crise politique italienne

Institut Montaigne - mar, 29/05/2018 - 18:09
"Il faut désormais s’attendre à de nouvelles élections." Trois questions à Marc Lazar sur la crise politique italienne Institut Montaigne mar 29/05/2018 - 18:09 Sergio Mattarella, président de la République, a finalement décidé de s’opposer à la nomination de Paolo Savona au poste de ministre de l’Économie. Dans la foulée, Giuseppe Conte renonçait à former un gouvernement.

Intelligence artificielle : quel risque terroriste ?

IRIS - mar, 29/05/2018 - 16:28

L’intelligence artificielle (IA) dessine un nouvel horizon d’attente pour les sociétés contemporaines. Mais la crainte de voir les technologies de l’IA se substituer aux humains sur le champ de bataille, physique, et cyber, s’est elle aussi considérablement diffusée. Les armées à travers le monde y prêtent particulièrement attention, et elles ne sont pas les seules : les groupes terroristes eux aussi cherchent désormais à s’emparer de l’IA pour accroître leurs capacités d’action.

Les services de contre-terrorisme ont pour habitude de sous-estimer la capacité des groupes terroristes à s’emparer des technologies émergentes, à en maîtriser l’utilisation et à les mettre au service de leur lutte. Or, l’essor de Daech nous l’a suffisamment prouvé, les terroristes se sont avérés particulièrement habiles dans le maniement de ces technologies, en particulier celles de l’information et de la communication (TIC). En témoignent leur intense activité sur les réseaux sociaux au cœur de la conflagration syrienne et leur aptitude à attirer nombre de combattants étrangers sur les champs de Bellone.

La capacité d’adaptation des terroristes face aux progrès technologiques

Grâce aux nouvelles avancées dans le domaine du cryptage, les réseaux sociaux sont devenus de véritables plateformes opérationnelles, des instruments de planification virtuelle pour une multitude de tâches, allant du recrutement à la définition de cibles, en passant par la coordination des attaques. Ce sont des réseaux comme Telegram qui permettent aux différentes cellules terroristes de communiquer entre elles, quelle que soit leur localisation, et ce pour des motifs très variés, depuis la logistique jusqu’à l’assistance technique, pour la fabrication de bombes par exemple.

Leur maîtrise des nouvelles technologies ne se limite pas au cyber. En 2017, des journalistes du New York Times ont filmé une attaque de drones de Daech, durant la bataille de Mossoul : contrairement à ce que l’on aurait pu imaginer, les terroristes ont su adapter le maniement des drones à leurs capacités stratégiques, sans reproduire l’utilisation qui en est faite par les Occidentaux. Les drones déployés par les terroristes durant cette bataille étaient de simples drones commerciaux, de faible taille, donc difficilement détectables, que l’on avait équipés de grenades pour attaquer les forces irakiennes cherchant à reprendre la ville.

Ironie de l’histoire, les terroristes ont su tirer profit de l’extension de la société de consommation à l’échelle planétaire, en dépit des valeurs libérales qui lui sont attachées. Les réseaux sociaux, les logiciels de chiffrage et les drones sont autant d’instruments que les terroristes sont parvenus à adapter en fonction de leurs propres intérêts et objectifs.

L’IA, une technologie parmi d’autres pour les terroristes ?

Sans aucun doute, l’IA sera elle aussi utilisée à des fins terroristes. À mesure que les technologies qui lui sont associées seront moins coûteuses et plus accessibles, certains n’hésiteront pas à les détourner de leurs fins premières.

Certes, pour lors, l’intelligence artificielle n’a pas atteint un niveau de complexité tel que son utilisation pourrait se généraliser à court terme sur le champ de bataille, à travers l’utilisation de systèmes d’armes létales autonomes (SALA) par exemple. De plus, les technologies d’IA sont pour le moment réservées aux entreprises occidentales, en particulier les géants technologiques, et aux États. Néanmoins, il est à prévoir que certaines applications pourraient être rapidement utilisées par des groupes terroristes.

D’abord, on peut imaginer que ces groupes sauront utiliser l’IA pour améliorer leurs capacités de renseignement, notamment grâce à des outils d’analyse des réseaux sociaux. Les premières victoires obtenues par Daech sur le champ de bataille se sont pour partie fondées sur la capacité d’anciens membres des services de renseignement baasistes d’établir une cartographie rigoureuse des acteurs-clés des villes qu’ils souhaitaient conquérir, afin d’aider le groupe terroriste ensuite à les arrêter ou à les éliminer. Associer l’IA à ces opérations aura sans doute l’avantage de les rendre moins pénibles et de réduire les risques d’être découvert ; elles permettront également d’accélérer le traitement des données de renseignement et de prendre de meilleures décisions pour accroître les chances du groupe de s’emparer de lieux stratégiques.

L’utilisation de drones autonomes est une piste qui doit être également explorée. L’armée américaine comme l’armée chinoise investissent des moyens financiers substantiels dans des programmes de développement de drones de petite taille, de faible coût (environ 200 dollars l’unité), capables de se déplacer en « essaim » (technique du swarm), de manière autonome, et de saturer le système de défense des porte-avions ou des avions de chasse. Face à un essaim de drones, les moyens de riposte actuels sont largement inefficaces. On imagine aisément l’utilisation que pourraient en faire des groupes terroristes, à mesure que ce type de technologies deviendra plus accessible, en particulier à travers les filières clandestines.

Avec la généralisation de l’accès à l’intelligence artificielle, ce sont également l’impact et la précision des cyberattaques qui risqueront de s’accroître à l’avenir : les infrastructures vitales (centrales nucléaires, systèmes électroniques hospitaliers, usines pétrochimiques…) seront confrontées à de nouvelles menaces (pannes de courant, déni de service…) ; l’information et l’opinion publique seront plus aisément manipulables grâce à la propagande ciblée (utilisation de chatbots haineux, filtrage de l’information…). Tout cela nous amène à bien réfléchir à la manière dont nous concevons ces technologies, selon quelles fins et au sein de quel cadre de régulation. Pour le moment, les rivalités entre États empêchent tout dialogue serein et constructif. Mais gageons que, confronté à une menace globale à laquelle personne ne peut raisonnablement prétendre échapper, le système international saura dépasser provisoirement ses contradictions pour instaurer des règles qui satisfassent le plus grand nombre et encadrent de façon appropriée le développement de ces technologies.

EuropaCity : le projet du Triangle de Gonesse où certains voudraient créer une nouvelle ZAD

IRIS - mar, 29/05/2018 - 14:54

Quelles sont les raisons qui suscitent l’opposition à ce projet ?

Eddy Fougier : Principalement l’artificialisation des 80 hectares de terres agricoles très fertiles , qui a déclenché une mobilisation réunissant José Bové, la FNSEA et Pierre Rabhi, ce qui assez exceptionnel, mais au-delà, la contestation est surtout le fait des fédérations de commerçants qui craignent la désaffection du centre-ville au profit des commerces implantés sur le site Europcity. Les riverains n’y sont pas opposés, ils manifestent plutôt un certain intérêt pour cet investissement potentiellement créateurs d’activités et d’emplois.
A l’heure actuelle, ce site est une zone en friche, et la commune pourrait logiquement bénéficier d’importantes retombées économiques.

Europacity s’inscrit-il dans les « projets inutiles et controversés » de type Notre Dame des Landes ou encore le site de Bure qui prévoit l’enfouissement des déchets nucléaires ?

Contrairement à ce que laissent entendre certains opposants, ce projet ne réunit pas les caractéristiques ni les conditions pour susciter une mobilisation d’ampleur. En dehors de l’opposition des agriculteurs soutenus par des écologistes “venus de Paris” et des commerçants qui s’inquiètent pour des raisons économiques justifiant éventuellement une compensation, ce complexe ne représente pas d’enjeux politiques et sociétaux concrets. Au contraire, ce projet représente peu d’inconvénients au regard des bénéfices qu’il peut apporter. Par ailleurs, pour qu’une mobilisation prenne forme, il faut qu’elle se manifeste sur des lieux que les opposants vont pouvoir occuper sur le long terme. Non seulement la géographie du site ne le permet pas, mais de plus, ces terres sont actuellement exploitées par des agriculteurs. On voit mal comment une « ZAD » pourrait prendre forme…

Le site a donc toutes les chances de voir le jour, même si une bataille juridique a été lancée ?

Cette bataille est un procédé classique de ralentissement des projets contestés. Mais il est peu probable qu’un tel investissement – c’est le plus gros investissement privé en France depuis Disneyland- échoue. Au contraire, c’est un projet « post-Notre-Dame-des-Landes », dans la mesure où le groupe Auchan et l’investisseur Wenda ont parfaitement pris en compte les impératifs locaux d’acceptabilité sociale de leur projet. Ils ont « coché toutes les cases » en organisant des présentations et des consultations auprès des différentes parties prenantes. Même si des éléments imprévisibles peuvent toujours se produire, le projet en lui-même n’est pas foncièrement clivant. C’est plutôt un projet « tiède » qui n’offre pas d’effet de levier pour une réelle contestation.

« Le foot va-t-il exploser ? » – 3 questions à Richard Bouigue et Pierre Rondeau

IRIS - mar, 29/05/2018 - 14:53

Richard Bouigue est Premier adjoint à la mairie de Paris 12e et responsable du pôle Sport à la fondation Jean-Jaurès. Pierre Rondeau est économiste du sport et professeur à la Sports Management School. Ils répondent à mes questions à l’occasion de la parution de l’ouvrage, « Le foot va-t-il exploser ?  Pour une régulation du système économique du football », aux éditions de l’aube.

Y a-t-il trop d’argent dans le football ?

Le marché du football est un secteur en pleine croissance, qui draine beaucoup d’argent. C’est indéniable. Depuis le début des années 2000, la croissance annuelle moyenne du budget des 98 clubs du big-five (Angleterre, Espagne, Italie, Allemagne, France) est de 9%. La masse salariale a quant à elle augmenté de 450% entre 1996 et 2016. Les dépenses en matière de transfert ont également considérablement crû, passant de 1 million d’euros, dans les années 1970, pour la superstar Johan Cruyff, de l’Ajax d’Amsterdam au FC Barcelone, à 222 millions d’euros cet été pour Neymar, du Barca au Paris Saint-Germain.

La première question qui se pose est de savoir si cette évolution exponentielle est saine et durable, ou si elle traduit un grossissement incontrôlable d’une bulle jusqu’à son éclatement. La plupart des spécialistes et des observateurs, satisfaits de la toute-puissance du football, rappellent que son économie est pérenne, que ce sport attire de plus en plus de monde et que les diffuseurs paient de plus en plus cher les droits télévisuels à destination des clubs. Pour la ligue 1 française, les droits sont ainsi passés de 800 000 € par an dans les années 1980, à 748 millions d’€ aujourd’hui (et on annonce le milliard dès 2021). Ne craignez donc rien, tout va très bien dans le meilleur des mondes. Sauf que, et c’est l’objet de notre livre, quand bien même l’argent afflue dans le foot, quand bien même les clubs bénéficient d’une économie florissante et d’un assainissement des comptes certain, nous nous inquiétons des conséquences externes, des défaillances et des inégalités créées par ce système et des risques systémiques. En effet, l’argent est finalement accaparé par une petite caste particulière de joueurs et de clubs. À titre d’exemple, en France, les 10% des joueurs les plus riches touchent 48% de l’ensemble des salaires versés. L’intensité compétitive et l’équité sportive ont disparu, le suspense a été annihilé, qu’il s’agisse des compétitions européennes ou des compétitions nationales, le classement est quasiment déjà couru d’avance. Il y a en somme moins d’intérêt à regarder le football tant la glorieuse incertitude du sport tend à disparaître.

La deuxième question qui se pose est celle de la télédépendance du football. Or, si l’argent est grandement dépendant des droits de diffusion payés par les chaînes de télévision, que se passera-t-il si ces dernières ne font plus l’audience escomptée et qu’elles n’ont plus intérêt à payer autant pour du foot ? Le risque est grand, d’autant plus que certains clubs sont dépendants à 60% de ces droits télévisuels.

La troisième question qui se pose est celle de la pérennité d’un système qui génère beaucoup d’argent, mais aussi de fortes inégalités salariales ainsi qu’une incroyable précarité, souvent peu évoquée. D’après l’UNFP, le principal syndicat des joueurs dans l’hexagone, le taux de chômage moyen dans le football français est de 15% depuis quatre ans, alors qu’il est passé sous la barre des 10% en France en 2017. Le syndicat estime en outre que 25% des joueurs commencent la saison, chaque année, sans avoir signé le moindre contrat professionnel. En France, où la situation est en comparaison moins difficile, on estime qu’un aspirant footballeur sur six deviendra professionnel, ce qui en laisse cinq sur le bas-côté, sans aucune formation qualifiante ni diplômante et avec le goût amer d’avoir échoué à réaliser leur rêve. La situation des entraîneurs n’est pas plus enviable. Si quelques-uns, très connus, sont bien payés, la plupart ne le sont pas et la durée de vie moyenne d’un entraîneur à la tête d’une équipe professionnelle, en Europe, n’est que de dix-sept mois…

C’est pourquoi nous voulons tout mettre en œuvre pour réguler le football, renforcer la protection des joueurs, entraîneurs et formateurs. L’argent n’a pas à être diabolisé, le marché n’a pas à être contraint. Au contraire il faut, en bonne intelligence, profiter de l’hypercroissance du football et assurer sa pérennité.

Pourquoi le football est-il davantage critiqué que d’autres sports (Formule 1, golf, etc.) ou milieux culturels (cinéma, etc.), qui attirent pourtant également énormément d’argent ?

Le football continuera à être méprisé et jugé par les classes dominantes, par les classes d’influence. Du fait de son origine populaire et sa population, les clichés et les stéréotypes sociaux ne s’arrêteront pas de véhiculer. Pratiqué et célébré par les classes précaires, les classes pauvres, les classes laborieuses, suivi par des millions de fans et de supporters, il serait victime d’une forme de racisme social.

L’élite verra toujours d’un mauvais œil cette pratique sportive et jugera incompréhensible l’intérêt accordé au sport numéro 1 sur Terre. Le sociologue Stéphane Beaud, dans son livre Traitres à la Nation ! présente très bien ce phénomène. Lors d’un séminaire à l’École normale supérieure, il a subi les foudres de certains de ses collègues, qui s’étonnaient qu’un « intellectuel tel que lui » s’intéresse à un sport aussi méprisable et vil, pratiqué par des « abrutis milliardaires ».

L’un des auteurs du livre Le foot va-t-il exploser ?, Pierre Rondeau, a lui-même été victime des moqueries de ses pairs, à l’université, qui s’étonnaient de son intérêt porté aux phénomènes entourant le ballon rond. « Le football n’est pas un objet académiquement acceptable » lui a-t-on répété. Pourtant, le football est un sport, un business, une religion, un métafait social planétaire auquel il est impossible de ne pas s’intéresser.

Ces éléments expliquent en partie les critiques adressées à ce sport, alors même que d’autres, comme la Formule 1 ou le golf, drainent autant de richesses. Le football, et les footballeurs, parce que sport numéro 1, sera toujours victime de moqueries et d’un mépris de classe.

Cela est surement dû à son caractère profondément désuet. C’est un sport facile à pratiquer, facile à comprendre : n’importe qui, avec un ballon, peut jouer au foot ; n’importe qui, devant sa télévision, peut comprendre les règles. À l’inverse, piloter une voiture de formule 1, pratiquer le golf ou jouer dans un blockbuster hollywoodien, demanderait peut-être un peu plus de travail et la rémunération des agents s’en trouverait ainsi légitimée pour l’opinion publique. Ce n’est pas donné à tout le monde, alors que le football, finalement, c’est facile.

Qu’est-ce que la taxe coubertobin ?

Nous proposons la mise en place, à échelle internationale, de la contribution Coubertobin, en référence au baron Pierre de Coubertin, militant de l’équité sportive internationale, et de l’économiste James Tobin, fondateur d’un impôt sur les opérations de change internationales. Il ne s’agit pas à proprement parler d’une taxe, mais plutôt d’une contribution qui consisterait en une part de 1% sur toutes les indemnités de transferts. Cela permettrait d’abonder un fonds de développement qui financera la mise en œuvre effective de programmes scolaires et de formations professionnelles ainsi que d’un fonds dédié à la reconversion des sportifs.

L’idée d’un tel prélèvement est gagnante-gagnante. Il agirait comme un outil désincitatif pour les clubs acheteurs refusant de payer une somme supplémentaire sur les joueurs, et comme un outil de financement pour la protection sociale des sportifs, en cas de paiement.

Nous préconisons de rendre la contribution dégressive en fonction de l’âge des footballeurs. Plus ils sont achetés jeunes, plus le taux augmenterait jusqu’à atteindre un montant confiscatoire dans le seul but de limiter « la fuite des muscles » et de veiller à la formation et au développement des jeunes joueurs.

Nous voulons imposer un grand débat national et international. Le football, sport le plus populaire du monde, ne peut pas se laisser prendre par l’idéologie mortifère de l’égoïsme libéral. En imposant une telle contribution, nous allons plus loin que la simple volonté de contrôler juridiquement le marché, en internalisant toutes les externalités négatives.

 

Los riesgos del español en Brasil

Real Instituto Elcano - mar, 29/05/2018 - 13:27
Comentario Elcano 30/2018 - 28/5/2018
Ángel Badillo y Carlos Malamud

La historia de la reciente debilidad del español en Brasil refuerza una conclusión inevitable: la necesidad de apoyarse en la cooperación multilateral panhispánica para defender nuestro recurso cultural más preciado.

Italie : l’Europe contre la volonté des peuples ?

Fondapol / Général - mar, 29/05/2018 - 12:00

ITALIE : L’EUROPE CONTRE LA VOLONTÉ DES PEUPLES ? Le 27 mai, le président italien a refusé la proposition d’un gouvernement de coalition eurosceptique formé par Guiseppe Conte poussant ce dernier à refuser la fonction de chef de gouvernement. À la demande de Sergio Mattarella, Carlo Cottarelli, ancien haut fonctionnaire du FMI est appelé à former un […]

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La Palestine est-elle une cause perdue ?

IRIS - mar, 29/05/2018 - 11:07

Gaza subit un blocus depuis plus de dix ans. Enclavée entre l’État d’Israël, la mer Méditerranée et l’Égypte, cette bande du territoire palestinien concentre une densité de population parmi les plus élevées au monde, avec 1,5 million d’habitants sur 45 kilomètres de long et 5 à 12 km de large, soit une superficie totale de 365 kilomètres carrés. Aux prises avec une situation humanitaire dramatique, sa population se mobilise depuis le 30 mars. Dans l’indifférence générale de la communauté internationale des États. À moins que la Cour pénale internationale ne soit à l’origine d’un sursaut d’un semblant de conscience mondiale.

Destinée à commémorer la « Nakba » (« grande catastrophe » de l’exode des réfugiés palestiniens en 1948), des dizaines de milliers de Palestiniens se sont mobilisés le long de la bande de Gaza. Leur manifestation fondamentalement pacifique a été réprimée dans le sang par l’armée israélienne qui continue à revendiquer une éthique d’exception…

UN NOUVEAU MASSACRE DE PALESTINIENS

C’est dans ce conteste que le 14 mai dernier, jour de l’implantation illégale de l’ambassade américaine à Jérusalem et veille de la triste commémoration de la Nakba, les soldats israéliens ont tiré à balles réelles sur des manifestants à Gaza, faisant des dizaines de morts (62 officiellement) et plus de 1 300 blessés (destinés à devenir des handicapés à vie). Des Palestiniens qui manifestaient pour leurs droits et leur liberté, le long de la bande de Gaza, seuls face au recours à la violence disproportionnée des snipers de l’armée israélienne.

Il revenait à l’ONU de pouvoir mener une enquête indépendante sur ces faits. Ce à quoi le gouvernement de droite et d’extrême droite dirigé par Benjamin Netanyahou, via le soutien de l’administration Trump, a pu à nouveau s’opposer. Une position de force renforcée par l’absence de « solidarité arabe ». Le sentiment palestinien est exprimé par cette interpellation populaire : « Wen Al-‘Arab ? » (« où sont les Arabes ? »)…

LE SENTIMENT D’IMPUNITÉ D’ISRAËL

Le massacre est intervenu dans un contexte où le gouvernement de droite et d’extrême droite israélien jouit d’un sentiment d’impunité et de toute puissance, fort de l’appui inconditionnel des États-Unis et de la passivité de la communauté internationale (y compris des pays arabes en général, et de l’Arabie saoudite en particulier, devenue l’alliée objective d’Israël dans la région). Le gouvernement nationaliste dirigé par Benjamin Néthanyaou a rejeté les appels internationaux à une enquête indépendante sur ces faits et le recours à la violence armée contre des manifestants pacifiques. Le cynisme du Premier ministre israélien l’a conduit à féliciter son armée. Un cynisme indigne d’un responsable d’un État de droit démocratique digne de ce nom.

Les Palestiniens sont-ils condamnés à l’injustice ? Le 22 mai dernier, le ministre palestinien des affaires étrangères, Riyad Al-Maliki, a officiellement référé à la Cour Pénale Internationale (CPI) les crimes de guerre et les crimes contre l’humanité, dont l’apartheid, commis par « le gouvernement d’Israël ou ses agents. » Il a ainsi appelé la procureure de la CPI, la Gambienne Fatou Bensouda, d’ouvrir une enquête de manière « immédiate ». S’adressant à des journalistes à La Haye, Riyad Al-Maliki a expliqué avoir « pris cette mesure en raison de l’intensification de la fréquence et de la gravité des crimes commis contre notre peuple, y compris l’expansion des colonies, l’accaparement des terres et l’exploitation illégale de nos ressources nationales, ainsi que le ciblage brutal et calculé de manifestants non armés, en particulier dans la bande de Gaza. »

LE RECOURS À LA COUR PÉNALE INTERNATIONALE

Cette saisine de la CPI est intervenue quelques jours après celle de l’ONG Reporters Sans Frontières (RSF), qui vise « la perpétration de crimes de guerre commis par l’armée israélienne contre des journalistes palestiniens. » L’organisation explique avoir saisi la procureure de la CPI, Fatou Bensouda, sur le fondement de l’article 15 du statut de Rome, qui stipule que la procureure peut ouvrir une enquête si des faits qui lui sont transmis relèvent de la compétence de la cour. Dans la requête transmise à Madame Bensouda, Reporters Sans Frontières mentionne des tirs directs de snipers israéliens sur des journalistes palestiniens.

Pour Christophe Deloire, secrétaire général de RSF : « Les autorités israéliennes ne pouvaient ignorer la présence, parmi les civils manifestant, de journalistes. Elles ont manqué à leur élémentaire devoir de précaution et de distinction en visant à balles réelles ces personnes protégées. Ces violations délibérées et répétées du droit humanitaire international sont constitutives de crimes de guerre. En saisissant la Cour Pénale Internationale, RSF appelle les autorités israéliennes au strict respect du droit international. »

Certes, l’État israélien n’est pas membre de la Cour. En conséquence, pour que ses actes criminels puissent être portés devant la CPI, l’adoption d’une Résolution du Conseil de Sécurité des Nations unies est théoriquement nécessaire. Il s’agit en effet du seul organe habilité à rendre le statut de la CPI applicable à un État non-partie, comme ce fut le cas pour le Soudan et la Libye. Or, il est évident que le véto américain écarte d’emblée une telle hypothèse.

Afin de contourner cet obstacle, l’Autorité palestinienne avait déjà déposé une requête en son nom propre pour qu’une enquête soit ouverte à propos des « événements » de 2009 à Gaza, requête rejetée à l’époque par le procureur de la CPI, au motif que la Palestine ne serait pas un « État » capable de faire une telle demande auprès de la Cour. Toutefois, La CPI est compétente depuis que l’Autorité palestinienne y a adhéré fin 2014, à la suite de l’échec d’une négociation pour obtenir des Nations unies un calendrier du retrait israélien des territoires occupés de Cisjordanie. Quelques jours après, et à la demande de Ramallah, la procureure avait ouvert un « examen préliminaire ». Mais cette première étape n’a jamais abouti. Jusqu’ici, Fatou Bensouda n’a pas osé ouvrir une quelconque enquête.

Pourtant, lors de la récente tragédie, la procureure de la CPI a appelé à mettre fin à l’escalade de la violence à la frontière de Gaza, et affirmé que l’utilisation de tirs réels par Israël afin de disperser les protestations et l’utilisation de civils par le groupe terroriste palestinien du Hamas dans les affrontements avec les soldats israéliens pourraient être constitutives de crimes violant le droit international.

Une analyse que partage Francis Perrin, vice-président d’Amnesty International France : « Très clairement, il y a eu une nouvelle fois un usage excessif de la force de la part de l’armée israélienne à qui l’on donne des ordres illégaux consistant à tirer sur des manifestants qui sont non-armés (…).

Cette assimilation [de Benyamin Netanyahou qui assimile chaque manifestant à un représentant du Hamas, considéré comme une organisation terroriste par Israël] permet aux autorités israéliennes de se dédouaner complètement de toutes les graves violations des droits humains commises ce lundi et depuis des semaines », s’est-il insurgé, en insistant sur le fait que « plusieurs de ces violations peuvent probablement s’apparenter à des crimes de guerre au regard des conventions de Genève. »

En attendant une hypothétique issue judiciaire à ce dernier épisode du conflit israélo-palestinien, la résolution de celui-ci suppose un accord politique global. Si l’assertion relève de l’utopie aujourd’hui, une chose est sûre : le statu quo est moralement et politiquement intenable.

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