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Diplomacy & Crisis News

L’inexorable progression de l’Etat islamique au Proche-Orient

Géopolitique des conflits (Blog) - Wed, 06/08/2014 - 13:02
Jusqu’où ira l’Etat islamique qui a proclamé fin juin un « califat » à cheval sur l’Irak et la Syrie? Les djihadistes ont attaqué ce week-end des positions tenues par les forces kurdes en Irak. Ils détiennent une bonne partie de la … Lire la suite →

Beyond Copenhagen

Foreign Affairs - Thu, 31/07/2014 - 18:03
Thanks to a newly proposed pollution rule, the United States is finally on its way toward meeting its Copenhagen emission reduction commitments. The move comes at the perfect time: At the end of next year, global leaders will convene in Paris to conclude the next major round of climate negotiations.

Ariel Colonomos, La politique des oracles. Raconter le futur aujourd’hui


 Ariel Colonomos, La politique des oracles. Raconter le futur aujourd’hui, Albin Michel, Paris, 2014Retrouvez les autres notes de lecture dans la Lettre de l'IRSEM n°5-2014
On demande (trop ?) souvent aux savants de prédire le futur pour le compte des décideurs. Au point que le futur est devenu un marché et donc une compétition. Prédire l’avenir avec force est aussi une façon de le déterminer (et donc une manipulation). Le futur est désormais un récit en soi, voir loin est un devoir, mais voir juste reste un luxe. Etudes de cas à l’appui, Ariel Colonomos nous livre une sociologie des oracles, de leurs pythies et de leurs commanditaires, depuis le temps des superstitions jusqu’à celui des think tanks. Pour des raisons évidentes, cela intéresse directement la réflexion stratégique, elle-même sujette aux « scénarios », à la « prospective », aux « anticipations ». L’auteur avait d’ailleurs organisé un colloque au CERI en 2012, soutenu entre autres par l’IRSEM, sur ce thème (Predictions for International Security: The Knowledge Practice Enigma).
Qui sont les experts de la futurologie ? A. Colonomos en dresse quelques portraits ici, comme ceux d’Alvin Toffler, d’herman Kahn, ou en France de Bertrand de Jouvenel. Doit-on privilégier, pour reprendre la distinction d’Isaiah Berlin, l’expertise des hérissons (qui ne voient le monde qu’à travers quelques règles et spécialités), ou celle des renards (généralistes qui à l’inverse refusent les schémas monographiques et les idées simples) ? Si la domination des hérissons, selon l’auteur, semble forte dans le monde anglo-saxon, il se pourrait bien que les renards l’emportent en France (selon nous…). Pourquoi ce besoin d’anticiper l’avenir ? A cause des tensions internationales qui inquiètent et exigent de savoir comment s’y préparer ? Parce que le modèle économique libéral y pousse ? Et avec quels instruments ? Simulations, indicateurs ou « rapports d’experts » (le Global Trends  de la CIA est épinglé ici) ne sont jamais neutres, et construisent en partie, par leurs présupposés ou objectifs initiaux, les conclusions à venir. Ils ont leurs vedettes du moment et leurs modes (comme le « What if ? » de l‘histoire contrefactuelle, ou « que se serait-il passé si… ? [si l’histoire avait évolué autrement] ». ils ont leurs hantises : la linéarité (demain sera-t-il le prolongement d’aujourd’hui et donc d’hier ?), le couple rupture / continuité (assistons-nous à une rupture systémique ?), la spécificité d’une aire culturelle (cette région peut-elle s’analyser selon des lois internationales générales, ou dois-je avoir recours à ses seuls spécialistes ?), le risque pays (que risqué-je en y investissant ?), le développement (est-il économiquement porteur d’y investir encore ?), etc.
Les oracles ont aussi leur bilan, sur quelques grands tournants de l’histoire que presque personne, malgré les moyens déployés, n’avait su annoncer. La chute de l’URSS en constitue évidemment un exemple célèbre (p.108 et sqq.), dont Karl Deutsch avait été l’un des rares à déceler les signaux (Karl Deutsch, "Cracks in the Monolith: Possibilities and Patterns of Disintegration in Totalitarian Systems," in C.J. Friedrich, Totalitarianism, Harvard University Press, 1954). A partir de cette fin surprise de la guerre froide, l’auteur revient sur la sociologie du débat universitaire, sur la difficulté qu’il y a à exprimer publiquement la croyance en une rupture quand bien même on la voit venir, la difficulté à « oser se tromper », et à défier le « ralliement au pari de la majorité » (p.129). Si le cas soviétique montre la difficulté des généralistes des relations internationales à penser le changement de système, l’évolution du monde arabe illustre la difficulté des area studies à innover conceptuellement (R. Khalidi y avait annoncé en 1985 la fin des dictatures et en tout cas le sursis des élites, d’ici à dix ans). Le cas chinois, obsessionnel aujourd’hui et qui mobilise une grande partie des ressources investies dans les oracles modernes, souligne l’omniprésence, chez les décideurs, de la question de la confiance : « peut-on leur faire confiance ? ». la même question se posait sur Gorbatchev dans les années 1985. Dans ce marché de l’oracle, les think tanks fascinent. A. Colonomos en fait, là aussi, une sociologie passionnante, chiffres, cartes, données à l’appui, dans l’un des meilleurs passages de ce livre. Contrairement aux idées reçues qui peuvent circuler à cet égard en Europe, le think tank américain n’est pas cette structure souple, récente, moderne et adaptable : il est bien davantage marqué par la permanence (les plus grands think tanks américains sont nés dans la première moitié du XXe siècle et les nouveaux venus sont peu nombreux dans ce cercle fermé). Les think tankistes sont généralement des mâles baby-boomers (donc déjà âgés), issus des grandes universités proches de Washington, délivrant des analyses au nom du patriotisme et articulées autour de l’idée d’intérêt national.
plusieurs questions importantes ressortent de la lecture de ce livre. On peut d’abord se demander si les success stories  existent : des grands événements improbables ont-ils déjà été annoncés par des experts, et ceux-ci ont-ils été écoutés ? A. Colonomos évoque Peter Singer (Brookings Institution) dont  la thèse doctorale annonçait une tendance à la privatisation des armées. On pourrait aussi songer, en France, à Gilles Kepel luttant contre le scepticisme de l’université pour entamer finalement, grâce à Rémy Leveau, une thèse sur le mouvement islamiste égyptien qui assassinera Anouar el-Sadate quelques mois plus tard (thèse qui donnera l’ouvrage Le prophète et le Pharaonen 1984). Mais ont-ils été entendus en leur temps, ont-ils changé la politique menée ? on peut également s’étonner du fossé qui existe souvent entre d’une part l’exigence d’utilité sociale adressée à l’expert (« à quoi servez-vous si vous n’êtes pas capable de me dire avec précision ce qui arrivera ? »), et d’autre part la difficulté des commanditaires à organiser les canaux d’exploitation des expertises ainsi livrées : qui prend le temps de lire ou faire lire des travaux épais, qui prend le risque de consacrer un service à la lecture des travaux qui pourraient être utiles, ou d’aller à la rencontre de leurs auteurs ? La question centrale, toutefois, est posée par Ariel Colonomos lui-même en fin d’ouvrage : que faire, lorsqu’on l’entrevoit, pour éviter ce futur qui s’annonce, dans un monde où la préférence va à l’inaction, et où la prévision audacieuse se heurte à une régulation par la réputation ?

Y.H. Zoubir, L. Dris-Aït-Hamadouche, Global Security Watch – The Maghreb



Y.H. Zoubir, L. Dris-Aït-Hamadouche, Global Security Watch – The Maghreb, Praeger, Santa Barbara, 2013
North Africa remains much less studied (in the academic field) than the eastern part of the Middle-East (Egypt, Levant, Near East and the Gulf). This recent issue of the Global Security Watch series (see also former issues on Pakistan, Syria, Lebanon or Jordan) provides us with a timely and relevant introduction to the Maghreb (plus valuable bibliographies).
Starting with internal security dimensions, then addressing the collective security mechanisms (or their absence), the book depicts a region ridden with instability. The Moroccan-Algerian row over Western Sahara, the Libyan conundrum (under Qadhafi then because of his demise), and an increasing link with Sahel and Nigerian security challenges, undermine regional structures. Algeria’s complex game between Morocco and Libya, Morocco’s strong alliance with the U.S. and France, Tunisia’s efforts to survive in a troubled neighbourhood, the new presence of China, the ongoing presence of Russia (especially in Algeria), all account for new foreign policy puzzles. The encounter between transnational actors (such as AQIM, Boko Haram, or, in a different category, the Tuaregs) and national security forces (with much different traditions and relations to society, as chapter 1 by Cherif Driss remarkably illustrates), is also a key parameter to the future of the region.
A french reader might be surprised that France’s role is barely mentioned here. After decades of political presence in the Maghreb, a recent intervention in Mali (ongoing since 2013), and a newly reorganized military presence in West Africa, it might have deserved more. The book’s objective, though, was clearly to address the dynamics among Maghreb’s local actors. For they – and no one else – are the key to understand the great North African game.

Ch. Balssa, L’Australie et les relations internationales


Ch. Balssa, L’Australie et les relations internationales, Editions du Cygne, Paris, 2014
 
A signaler, ce petit livre qui récapitule l’équation stratégique australienne à l’heure d’un nouveau Livre Blanc (2013). Réinvention des liens avec les Etats-Unis à l’épreuve de l’avancée chinoise, correction d’une image d’arrogance (et d’une histoire pour le moins difficile avec les minorités indigènes), réinvestissement dans cette vaste zone insulaire qu’est le Pacifique Sud (comme lors de l’opération RAMSI sur les îles Salomon en 2003), crainte d’être pris dans un bras de fer sino-américain, une armée encore réduite (59.000 hommes en 2013), un effort pour renforcer les liens avec le Japon, l’Indonésie et l’Inde : tels sont quelques uns des paramètres de la posture stratégique du géant d’Océanie. Classée comme une puissance moyenne dans les typologies anglo-saxonnes, l’Australie, avec le Canada et quelques autres, fait partie de ces « émergents occidentaux » sur lesquels comptent de plus en plus les Etats-Unis, et desquels se rapproche la France (notamment par un partenariat stratégique en 2012).
 

What Really Happened in Chile

Foreign Affairs - Wed, 18/06/2014 - 06:00
The 1973 coup in Chile is often included in indictments of U.S. covert action during the Cold War, during which the United States, at the direction of a number of presidents, sometimes took actions of questionable wisdom to prevent or reverse the rise of leftists who Washington feared might lead their countries into the Soviet orbit. In truth, the CIA did not plot with the Chilean military to overthrow Allende.

Avenir de la mémoire


Avenir de la mémoireEditorial de la Lettre de l'IRSEM n°4-2014




En ces temps de commémorations importantes, et structurantes pour la société qui est la nôtre, interrogeons le statut politique et social de la mémoire, ainsi que son avenir. Concept fort mobilisé dans les politiques d'Etat, mais réputé en sciences sociales pour sa complexité et ses pièges, la mémoire est d’autant plus mouvante qu’elle s’examine aux confins d’autres notions, comme l’identité, l’histoire, la culture, l’éducation… La mémoire a-t-elle des fonctions ? Comment se fabrique-t-elle et s’entretient-elle ? Comporte-t-elle des dangers ? Comment la réinventer demain ?
Des fonctions, la mémoire en a assurément, et les auteurs sont légion à s’y être penchés (A. HOUZIAUX, La mémoire pour quoi faire ?, P. RICOEUR, La mémoire, l’histoire, l’oubli, M. HALBWACHS, Les cadres sociaux de la mémoire, Y. DELOYE, Sociologie historique du politique…). Ciment national, armature de socialisation, raison d’un vivre ensemble, la mémoire est à la fois un agrégat de souvenirs individuels et collectifs vécus, pour les uns, la représentation transmise d’un passé non vécu, pour d’autres. Elle fait revivre, par le souvenir direct ou le témoignage, des moments forts qu’elle sacralise à l’occasion pour en faire des points de repère collectifs, dont la lecture peut d’ailleurs varier avec le temps (comme la « Grande guerre patriotique » en URSS puis en Russie). Elle permet à cet égard de rassembler, de respecter, de se situer. Rassembler d’abord, en permettant à des individus qui ne se rencontreront jamais physiquement, de faire communauté autour de ces points de repères (B. ANDERSON, Imagined Communities). Presque toutes les familles françaises ont été touchées par la Grande guerre : elles savent avoir cela en commun, même si elles n’en parleront jamais toutes ensemble. Respecter, ensuite, en rappelant ce qu’a signifié pour d‘autres avant nous, parfois venus d’ailleurs, le prix de la liberté et de la démocratie que l’on goûte aujourd’hui. La célébration du débarquement du 6 juin 1944, des soldats qui l’ont réalisé, des concepteurs qui l’ont pensé, des résistants qui l’ont préparé à leur échelle et dans les conditions que l’on sait, participe de cet apprentissage nécessaire du respect. Se situer ensuite, car les peuples ont des histoires communes qu’ils ont appris à maintenir (pour les Alliés américains, britanniques et français), ou à surmonter (avec nos voisins allemands). Dans les deux cas, le travail commun de mémoire est gagnant : se rappeler ce qui nous a unis, savoir ce que nous avons su dépasser pour vivre désormais ensemble, façonne chaque jour l’identité.
Cette mémoire ne tombe pas de nulle part. Elle s’entretient et fait l’objet de politiques publiques. Par les commémorations (O. IHL, La fête républicaine), par la production d’un discours (M-Cl. LAVABRE, « de la notion de mémoire à la production de mémoires collectives »), ou d’une éducation (L. de COCK, E. PICARD, La fabrique scolaire de l’Histoire), elle se diffuse. Elle s’écrit, surtout, et s’élabore : qui la fabrique, et a-t-elle des arrière-pensées ? Le débat sur l’écriture de l’histoire comme paramètre de la mémoire est connu (P. VEYNE, Comment on écrit l’Histoire, M. FERRO, Comment on raconte l’histoire aux enfants), et mène à la question de l’usage politique du passé  (F. HARTOG, J. REVEL, Les usages politiques du passé). On glisse alors vers les pièges de la mémoire, à ne jamais sous-estimer. Le premier d’entre eux est celui de l’occultation, qui transforme les pages peu glorieuses en tabous, puis en abcès de fixation. La mémoire est alors « empêchée », ce qui – les psychanalystes le savent – finit toujours mal. Dans la mémoire de guerre, éviter ces zones d’ombre est chose particulièrement difficile, et le rôle des historiens dans les démocraties n’en est que plus fondamental. Le deuxième piège est celui de la division, ou « l’Histoire comme champ de bataille » (E. TRAVERSO), lorsque la mémoire se fait plurielle, s’écrit dans le divorce, chacun de son côté, parfois au sein d’une même nation. C’est là tout le défi de la problématique mémoire et réconciliation, pour les sociétés convalescentes, du Cambodge à l'Afrique du Sud, des Balkans à l’ancien bloc de l’Est en passant par les anciennes dictatures sud-américaines, lorsque la mémoire, par une douleur trop forte, ne rassemble plus. Lorsqu’elle n’est plus partagée. Enfin, la manipulationde la mémoire reste d’actualité, plusieurs décennies après les grandes époques de la propagande. Manipulation par invention d’un passé qui ne fut jamais celui que l’on veut imposer aux esprits. Manipulation par exhumation, par résurgence, des pages douloureuses destinées à raviver des plaies dans une entreprise de violence à venir (à l’image de Slobodan Milosevic remettant au goût du jour après 1989, et à l’occasion de son 600e anniversaire, la Bataille du Champ des Merles au Kosovo, en même temps que l’ennemi « turc »). Manipulation sur les origines, et donc sur l’appartenance des lieux, des territoires ou des symboles (« cela nous a appartenu, donc cela nous appartient » : l’affaire de Crimée nous le rappelle aujourd’hui).
Quand bien même la vigilance contre ces dangers, en démocratie, serait intacte, à quoi donc doit servir la mémoire ? Pourquoi se souvenir ? D’abord pour assumerson histoire : la guerre en fait presque toujours partie, elle ne fut pas toujours juste ni intégralement héroïque, elle le fut aussi néanmoins, et rares sont les Etats à échapper à cette règle. Le reconnaître, l’examiner, permet ensuite de comprendre, et c’est là un deuxième objectif. Comprendre la sociologie de l’héroïsme et le pourquoi du non-héroïsme, comprendre ce que furent les comportements en temps de guerre, aide notablement à construire la paix. Enfin, la mémoire permet de se projeter, au nom d’une continuité et des acquis parfois chèrement payés : ni la frénésie de l’avenir dans l’ignorance du passé, ni l’obsession du passé (qui peut signifier celle du déclin) sans nouveau grand dessein, sans projet cohérent, ne sont bonnes conseillères d’une nation.
Si ces considérations ne sont pas nouvelles, l’acte de mémoire connaît aujourd’hui un triple défi, de nature à modifier sa signification comme ses modalités. Le premier défi consistera bientôt à devoir se souvenir sans les acteurs, c'est-à-dire sans les vétérans. Passer de la mémoire vécue à la mémoire transmise, comme on le voit déjà pour la Grande guerre après la disparition du dernier Poilu, change naturellement les mécanismes de la mémoire et de son entretien. Car le devoir de mémoire consiste certes toujours, au fil de ce processus, à rendre hommage à des hommes, mais de plus en plus aussi à célébrer des valeurs. Les valeurs en démocratie étant celles de la paix, survient un autre défi : commémorer pour prévenir, et non plus pour célébrer. Prévenir de nouvelles tensions avec l’autre plutôt que lui rappeler sa défaite. Se réjouir de la paix consolidée plutôt que de se satisfaire de la victoire passée. Insister sur le partage de la victoire (par exemple avec ceux qui, en Allemagne, ont résisté au nazisme), plutôt que de capitaliser sur elle, en termes de « réparations » hier, ou de « rang » aujourd’hui. Cela implique, on l’imagine, un travail important sur soi et sur ce qui fut pendant longtemps l’essence du patriotisme. Enfin, il faut imaginer ce qui sera – ce qui est déjà – la commémoration, la mémoire, à l’heure des nouvelles communications (M. CREPON, « La mémoire des guerres. A propos de la modernisation des commémorations », J. GARDE-HANSEN et al., Save as… Digital Memories). Dans son travail de thèse sur Les représentations du passé soviétique dans la Russie actuelle (Paris II, sous la direction de J. CHEVALLIER, 2014), Elena MORENKOVA attire notre attention sur l’individualisation croissante de la mémoire à l’heure du numérique. La 'commémoration en ligne', prévient-elle à partir de l’étude de cas russe, annonce une mémoire davantage familiale que nationale. A l’évidence, et même si les manifestations de ce phénomène ne seront pas les mêmes partout, il importe de se préparer aux nouveaux vecteurs de la mémoire, aux nouveaux instruments du souvenir, aux nouvelles quêtes personnelles de la commémoration.

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