Suite à la déclaration faite ce 9 novembre par le ministre de la Défense, Jean-Yves Le Drian, au sujet d’un troisième raid aérien français en Syrie, l’État-major des armées (EMA) a précisé que cette mission avait été effectuée par une patrouille mixte de deux Mirage 2000 D et N ayant décollé de la base aérienne […]
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(B2) Deux avions C-27J Spartan de la force aérienne roumaine, équipé « médicale, ont assuré dans la nuit de vendredi à samedi (7 novembre), deux missions de transport sanitaire pour évacuer des patients blessés dans l’incendie de la boite de nuit «Colectiv». 9 d’entre eux ont été évacués vers Rotterdam (Pays-Bas), dont 6 sous assistance respiratoire, et 8 patients vers Bruxelles (Belgique), dont 3 sous assistance respiratoire. Des missions exécutées à la demande du ministère des situations d’urgence du ministère de l’Intérieur, précise-t-on à la Défense roumaine.
(B2) 258 migrants d’un bateau de trafiquants en détresse à mi chemin entre l’est de la Mer Méditerranée et l’Italie ont été récupérés jeudi (5 novembre) par la frégate belge Leopold Ier (F-930) qui participe à la mission européenne en Méditerranée (EUNAVFOR MED / Sophia).
Un navire venu d’Egypte…
Un sauvetage qui ne tient pas seulement de l’impromptu ou du hasard de la mer. Selon nos informations, le navire avait été, en fait, repéré par un des avions de patrouille de l’opération (un P3 Orion espagnol ou le Luxembourgeois). Il venait d’Egypte. C’est sa « trajectoire suspecte » qui a attiré l’oeil des analystes. « Un bateau qui oblique et se dirige sur Lampedusa en suivant un itinéraire peu habituel, c’est ce qu’on peut appeler suspect » raconte à B2 un officier. De la même façon son poids important au départ – bizarre pour un navire de pêche -, l’absence de filets, et la présence en nombre de personnes à bord confortaient le caractère suspect du navire. Un navire de la flotte européenne a ensuite été dépêché à proximité, avec une consigne : rester discret.
… suivi à à la trace, discrètement
« Depuis deux jours, le F930 LEOPOLD I suivait à distance un bateau soupçonné d’être utilisé par des trafiquants d’êtres humains, faisant route vers l’Italie depuis l’est de la Mer Méditerranée » confirme l’état-major de la marine belge. La frégate a utilisé tous ses moyens — radars, caméras infra-rouges, et autres senseurs à longue portée… — « pour maintenir son invisibilité afin d’éviter une fuite possible des passeurs et récolter un maximum d’information avant d’intervenir ».
…. jusqu’à l’intervention
Aux premières lueurs du jour, « alors que ce bateau paraissait s’être immobilisé, l’hélicoptère de bord envoyé en reconnaissance confirma un grand nombre de personnes à son bord, une panne et des signes de détresse. Le bateau de pêche n’était en effet plus manœuvrable. » C’est alors que l’opération de sauvetage a commencé et les 258 personnes — dont 4 femmes et 196 mineurs — transbordées sur le navire. Les migrants ont été « fouillés, recensés, nourris et installés » sur le pont du navire, puis débarqués, vendredi (6 novembre), dans le port italien d’Augusta, qui est un des ports d’attache des navires de l’opération EUNAVFOR MED / Sophia.
Un entretien avec les passagers
De façon informelle, des entretiens ont été aussi menés avec d’autres passagers, afin de se renseigner sur leur trajet, le prix et l’organisation du passage, la présence possible de trafiquants ou complices à bord… Des entretiens menés également par des spécialistes du renseignement qui sont embarqués à bord de la frégate. C’est sur la base « du volontariat » explique à B2 un officier. Car « nous n’avons pas comme militaires de pouvoirs d’investigation ou judiciaires » (1).
… et 4 suspects arrêtés
La surveillance à distance, les questionnaires des autres passagers, comme l’inspection de l’embarcation ont permis d’identifier 4 suspects. Trois d’entre eux ont été remis aux autorités italiennes et arrêtés à leur arrivée au port d’Augusta. La quatrième personne suspecte, probablement mineure, a été libérée mais « reste sous surveillance ». Elle a été placée dans un centre de rétention pour mineurs. Quant à l’embarcation inoccupée, elle a été détruite car elle « présentait un danger pour la navigation ».
(Nicolas Gros-Verheyde)
(1) Une différence très nette par rapport aux navires militaires français par exemple.
(maj) jeu 12 avec des précisions sur la nature suspecte du navire.
(B2) Plusieurs pêcheurs iraniens otages d’un groupe de pirates en Somalie ont été libérés, mercredi (4 novembre), ont annoncé des responsables locaux le lendemain. Les forces de sécurité du Galgadud (une des régions de Somalie) ont perquisitionné une maison près de Adado et réussi à libérer 4 ou 5 otages (le chiffre varie selon les sources).
« Les forces de sécurité ont libéré quatre Iraniens retenus en otages par des pirates », a déclaré Abdirahmen Mohamed, un responsable des services de sécurité du Galgadud à l’AFP. « Deux des ravisseurs ont été arrêtés lors du raid » a-t-il ajouté.
Les pirates avaient réussi à s’emparer d’un bateau de pêche iranien en mars dernier (la première prise depuis 2012). Un autre bateau iranien avait été capturé en mai, officiellement après avoir dû entrer dans un port du Galgadug en raison d’un problème mécanique. De nombreux bateaux pêchent dans la zone économique somalienne, réputée très poissonneuse.
Il reste 41 marins otages des pirates somaliens, selon notre base de données, 26 selon le décompte officiel de l’UE et de l’OTAN (Lire aussi : Combien de marins sont encore otages des pirates somaliens ?)
(NGV)