Le Traité « Ciel ouvert » (Treaty on Open Skies), entré en vigueur en 2002, instaure un contrôle des armements et des forces armées d’un pays signataires (34 au total) via des vols d’observation non armés au-dessus de son territoire. Ce traité « est donc particulièrement efficace pour instaurer sécurité et confiance, sur le continent européen, car ouvrir […]
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Le récent rapport [.pdf] rédigé par le bureau des tests opérationnels et de l’évaluation (DOT&E) du Pentagone a la dent dure contre le programme d’avion dit de 5e génération F-35 Lightning II, toujours en cours de développement chez Lockheed-Martin alors que 170 appareils ont d’ores et déjà été livrés (à vrai dire, cette façon de […]
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Après les casques bleus de RDC virés de la Minusca (voir mon post ici), le coup de torchon onusien se poursuit. 120 casques bleus venus du Congo-Brazzaville et déployés à Bambari ont été remerciés par le DOMP, le département des opérations de maintien de la paix de l'Onu.
Selon notre correspondant en RCA, Anthony Fouchard, l'annonce a été faite par le chef de la Mission onusienne en RCA, Parfait Onanga Anyanga. Elle intervient après de nouvelles allégations de viols et d’abus sexuels dévoilées le 21 janvier par Human Rights Watch.
La Minusca a expliqué qu'"en raison de la gravité de ces allégations et compte tenu des informations recueillies par la mission d’enquête préliminaire, les Nations Unies ont décidé de prendre des mesures immédiates, y compris le rapatriement des 120 soldats congolais qui ont été déployés à Bambari du 17 septembre au 14 décembre 2015. Ce rapatriement sera effectif après la conclusion de l’enquête. Dans l’attente, les soldats seront confinés dans leurs casernes".
Parfait Onanga-Anyanga avait promis, il y a quelques jours, des "sanctions fortes", estimant "absolument inacceptable qu'un seul soldat du maintien de la paix soit impliqué dans ces actes horribles".
Depuis 2014, des casques bleus de cinq pays (Bangladesh, Maroc, RDCongo, Niger, Sénégal), ainsi que des soldats français et géorgiens, ont été accusés d'avoir sexuellement abusé de mineurs.
Très récemment, lors d'un colloque sur les OMP, que j'ai animé à New-York, la question des scandales d'abus sexuels a été très sobrement abordée. Certains participants africains ont toutefois clairement remis en question la durée "trop longue" des déploiements des contingents de casques bleus et l'indigences des mesures prises pour le bien-être des casques bleus (le fameux "welfare").
Passée l’émotion, bien visible, malgré la gesta politique, le 17 novembre, la solidarité s’est fait attendre (Crédit : CUE)
(B2) Lors de la réunion des ministres de la Défense, le Français Jean-Yves Le Drian, devrait encore demander à ses alliés européens un peu d’aide et d’assistance européenne. Il faut dire que deux mois et demi après l’invocation par la France de l’article 42.7 (la clause d’assistance mutuelle), les Européens ne se bousculent plus vraiment au portillon français. Notre premier sondage, au bout d’un mois, montrait un certain engagement, à confirmer. Six semaines plus tard, on ne peut pas dire qu’il y ait eu de grands mouvements de confirmation. Et notre jugement de plutôt positif s’est affiné pour être à plutôt négatif (si on était dans une agence de classement, on dirait B-). Bien sûr, on pourrait dire que les Européens sont frileux, timides, pusillanimes. Mais, semble-t-il, la responsabilité de ce flop est largement partagé.
Le besoin de la crise des frontières
Tout d’abord, les Européens ont des besoins ailleurs. D’une part, la crise des réfugiés et des frontières oblige à mobiliser des forces importants. Et elle ne semble pas prêt de cesser immédiatement. L’armée est appelée à la rescousse dans plusieurs pays (Allemagne, Autriche, Croatie, Hongrie, Grèce). Et les Etats sont plus que réticents à envoyer leurs troupes au large.
La concurrence de la demande américaine
D’autre part, il faut répondre aussi à la demande américaine. Washington a aussi fait passer leur catalogue de demande pour demander aux Européens de s’impliquer davantage en Irak et en Syrie, dans la lutte contre Daesh. Une demande circonstanciée, accompagnée d’un argument sonnant et trébuchant : Nous nous engageons davantage sur le continent européen, dans les pays proches de la Russie, vous vous engagez davantage. La demande américaine avait l’avantage d’être incisive et claire. Entre soutenir les Américains et les Français, plusieurs pays ont vite fait leur choix. De façon officielle, plusieurs de ces pays (Italie, Pays-Bas) ont affiché qu’ils répondaient ainsi à la demande française. Une politesse toute diplomatique qui ne doit pas cacher que c’est la pression américaine qui a surtout payé pour un engagement supplémentaire au « Levant » (Irak, Syrie).
Une demande française assez floue
La demande française reposait sur un argument de moyens : aidez-nous en Afrique ou au Moyen-orient, pour dégager des moyens nous permettant de les utiliser sur le terrorisme. Une très belle allégorie. Mais une argumentation très difficile à justifier par exemple pour la Centrafrique (d’ailleurs l’offre en nombre de personnel se monte à moins d’une dizaine tout confondus pour ce pays). La France n’a d’ailleurs demandé aucun moyen direct pour lutter contre le terrorisme en France, ce qui aurait eu une valeur autrement plus symbolique et réelle de la solidarité. La complication que cela aurait entraînée en termes de gestion au jour le jour a pesé. Mais aussi un certain sentiment, très national, que la France peut répondre, toute seule, face au terrorisme. A cela, il faut ajouter un sentiment assez généralement répandu que gérer en multinational une opération offre un ratio coûts-avantages négatif. Le message français a ainsi été brouillé.
Le multilatéral (presque) toujours préféré au bilatéral
Enfin, la méthode choisie — le « bilatéralisme » — interroge aussi. Quand on s’appelle les Etats-Unis, cela peut fonctionner. Et encore… Même Washington est passé par un canal « multilatéral » : l’OTAN. Quand on s’appelle la France, qui reste un pays de taille moyenne, cela est plus délicat. Paris a préféré laisser l’institution européenne en dehors de tout canal de coordination et de concertation. A la grande satisfaction de certains responsables européens qui ont, ainsi, pu se laver les mains de tout flop. Or, c’était oublier un principe : hormis le Royaume-Uni (et quelques autres), la majorité des pays ne souhaite pas vraiment s’engager dans une « aventure » bilatérale, et préfère le multilatéralisme — que ce soit au sein de l’OTAN, de l’ONU ou de l’Union européenne — qui lui prodigue une ombrelle de sécurité et lui assure, au plan interne, un soutien politique. On pourra ainsi remarquer que, hormis l’a britannique, tous les engagements annoncés le sont soit dans une mission de l’Union européenne, soit de l’ONU. Un signe…
Une erreur tactique
L’utilisation de l’article 42.7 était une trouvaille intelligente. L’avoir cantonnée à une négociation bilatérale a brouillé les cartes. Les institutions européennes s’en sont désintéressées. Plusieurs pays se sont méfiés ou ont profité pour négocier des contreparties (toujours en discussion pour la Pologne par exemple). Les responsables militaires nationaux n’ont pas vraiment eu envie de s’engager, préférant poursuivre leur planification. Aucune pression extérieure ne se manifestant vraiment, l’effort européen est resté au milieu du gué. De fait, Paris n’a obtenu que deux engagements majeurs : le Royaume-Uni et l’Allemagne qui s’inscrivent tous deux dans une stratégie tout autant nationale que bilatérale, ainsi que quelques miettes d’engagement dans diverses missions européennes. Même les Belges – qui avaient réservé un demi-bataillon à disposition des Français sur le Sahel – semblent revenir sur leur position. Aucun accord n’a été trouvé entre Bruxelles et Paris. Un flop tout autant français donc qu’européen.
Des signes encourageants
Bien sûr, à Paris, on récuse ce terme. Et on préfère voir le verre à moitié rempli que le verre à moitié vide. Dans l’entourage du ministre, que B2 a joint, on préfère déceler dans les différents annonces faites par les Etats membres : « des signes encourageants ». Et on salue « les décisions courageuses des pays partenaires ». La réalité que nous avons perçue semble cependant toute autre. Jusqu’à preuve du contraire, le tour des capitales effectué par B2 (lire : La clause d’assistance mutuelle (42.7) activée. Qui se mobilise ? Comment ? (maj5)) démontre qu’il y a ainsi eu peu d’évolution majeure depuis fin décembre. Une analyse qui se base sur des engagements chiffrés, preuves à l’appui, et non sur des impressions. Pour nombre de pays, la raison d’un engagement extérieur ne peut se résumer à la solidarité avec la France. Il peut le motiver, le justifier. C’est en fait un argument (1), parmi d’autres, mais pas le plus décisif.
(Nicolas Gros-Verheyde)
(1) Il permet notamment de justifier certains engagements extérieurs, permettant également de convaincre des parlementaires réticents (surtout s’ils appartiennent au parti social-démocratique).
Il y a encore peu, le contingent américain engagé en Irak dans le cadre de la coalition anti-Daesh (État islamique ou EI) comptaient 3.500 militaires. Désormais, et conformément aux annonces faites à l’automne, cet effectif a été porté à 3.870 personnels. Ce chiffre a été précisé le 3 février par un porte-parole du Pentagone. La […]
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Les Bretons n'aiment pas que les chapeaux ronds ou la petite reine! Ils aiment bien le ballon et le foot... Ils devraient donc être comblés par la tenue prochaine de la coupe du monde militaire de football. Les rencontres sont prévues à Rennes (et dans les communes de sa banlieue), Vannes, Saint-Brieuc, Saint-Malo.
La cérémonie d’ouverture de cette coupe du monde militaire de football féminin se tiendra place du Parlement, à Rennes, avec une prise d’arme le mercredi 25 mai à 17h. Les joueuses des 8 nations participantes (dont la France) se mettront en place en défilant dans leurs uniformes respectifs. Une délégation du Conseil international du sport militaire sera également présente lors de cette cérémonie.
L'équipe française a déjà un beau palmarès (photo CNSD 2015). Vainqueurs du 1er tournoi européen de football en mai 2014 et médaillées d’argent aux jeux mondiaux militaires en Corée en 2015, les filles sont qualifiées d’emblée pour cette coupe du monde.
Un peu d'histoire. Le football dans les armées est une histoire ancienne: déjà en 1911, le colonel de Maud’huy commandant le 35e RI avait introduit le football dans les séances de sport de son régiment. Dans son testament militaire en 1912, il écrivait qu'"au combat, ne cherchons pas de succès particulier mais, comme au football, que chacun travaille pour le succès de son équipe. Souvent, des fautes de tactique sont des fautes d’abnégation". Et il conclut: "Allez-y gaiement ; ceux qui se trouveront en face de vous préfèrerons être ailleurs !".
Il finira bien par ne rien rester à externaliser au MoD...
Dernière étape en date de ce grand mouvement d'outsourcing, l'attribution d'un marché à deux co-entreprises pour fournir des appareils pour la formation des pilotes d'une part, et des instructeurs et du soutien d'autre part. Un marché d'une valeur de 1,1 milliard de £.
La RAF, la Royal Navy Fleet Air Arm et l'Army Air Corps vont faire former leurs personnels volants par le privé.
Premier contrat avec Affinity Flying Services, une co-entreprise formée par KBR et Elbit Systems qui va fournir des appareils pour la formation: 23 Grob G120TO, 10 T-6C de chez Beechcraft et 5 Phenom 100 d'Embraer. Tous ces appareils (qui remplaceront l'actuelle flotte de Grob G115, Short Tucano et King Air) seront totalement déployée en 2019. Affinity fournira aussi la maintenance et le soutien. Valeur de ce volet: 500 millions de £.
Deuxième contrat avec Ascent Flight Training qui associe Babcock et Lockheed Martin. Ascent fournira la formation au sol (cours et simulateurs) jusqu'en 2033!
Et à venir! Un éventuel contrat pour la formation des pilotes d'hélicoptères, avec le remplacement des H350 et des Bell 412.
Le Centcom a diffusé les données relatives aux effectifs des contractors dans son AOR (zone de responsabilité) pour le premier trimestre (quarter) de l'année fiscale 2016 (nov., déc. et janvier). La baisse par rapport au quarter précédent est de 1 043 contractors.
La baisse est notable sauf en Irak où le gain est de 625 personnels. Voir ici mon post pour le dernier quartier de l'année fiscale 2015.
Selon le Pentagone, dans le cadre de l'opération Inherent Resolve, le nombre total des contractors déployés en Irak est de 7 838 (dont 2 028 pour les contrats au profit du DoD). Le reste travaille en grande partie pour le DoS.