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Défense

Un canon électromagnétique sera-t-il financé par la prochaine Loi de programmation militaire?

Zone militaire - Wed, 04/01/2023 - 12:21

En 2021, après une quinzaine d’années de recherches et avoir investi plus de 500 millions de dollars, l’US Navy fit savoir qu’elle renonçait à armer ses trois « destroyers » de type Zumwalt avec des canons électromagnétiques [ou Electromagnetic Railgun – EMRG] et qu’elle privilégierait à l’avenir les missiles hypersoniques. Pour rappel, le principe d’un canon électromagnétique...

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Pour le moment, le porte-avions HMS Prince of Wales a passé plus de temps à être réparé qu’en mer

Zone militaire - Tue, 03/01/2023 - 18:30

Depuis son admission au service, en décembre 2019, le HMS Prince of Wales, le second porte-avions britannique après le HMS Queen Elizabeth, accumule les déconvenues. Déjà, en mai 2020, il fut victime d’une innondation qualifiée de « mineure » par la Royal Navy. En tout cas, elle n’avait effectivement rien à voir avec la seconde qui, en...

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À la dernière minute, la Colombie aurait renoncé au CAESAr français… au profit de l’ATMOS israélien

Zone militaire - Tue, 03/01/2023 - 16:51

Cela fait plus de dix ans que Nexter espère obtenir une commande de l’armée colombienne pour son Camion équipé d’un système d’artillerie [CAESAr]. Une démonstration fut même réalisée au profit de cette dernière, à un moment où elle cherchait à renforcer son artillerie. Seulement, avec les difficultés budgétaires, elle dut se contentenr d’une vingtaine de...

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Ancien combattant : quelles sont les différentes retraites ?

Aumilitaire.com - Tue, 03/01/2023 - 15:49
En France, les anciens combattants peuvent avoir droit à deux types de « retraites ». Il s’agit de la retraite militaire classique accordée à tout […]
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Retiré en 2008, l’avion furtif F-117A « Night Hawk » pourrait encore rendre des services jusqu’en 2034

Zone militaire - Tue, 03/01/2023 - 15:10

Officiellement, le chasseur-bombardier F-117A « Night Hawk », premier avion de combat « furtif » de l’US Air Force, n’est plus censé voler depuis 2008. Mais, visiblement, cet appareil, produit à une cinquantaine d’exemplaires par Lockheed-Martin dans la plus grande discrétion au début des années 1980, connaît une retraite active. Normalement, tous les avions dont les forces aériennes américaines...

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Les premières discussions entre Dassault Aviation et la Colombie au sujet du Rafale n’ont pas abouti

Zone militaire - Tue, 03/01/2023 - 10:56

En décembre, la Colombie a fait connaître son intention de se procurer 16 chasseurs-bombardiers Rafale auprès de Dassault Aviation afin de remplacer au plus vite les avions de combat Kfir de ses forces aériennes, arrivés au bout de leur potentiel. Cette annonce était une surprise étant donné que le nouveau président colombien, Gustavo Petro, venu...

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Une frappe ukrainienne a fait au moins une soixantaine de tués parmi les soldats russes dans la région de Donetsk

Zone militaire - Mon, 02/01/2023 - 19:01

Dans la nuit du 31 décembre au 1er janvier, la Russie a lancé une nouvelle attaque contre les infrastructures critiques situées dans les environs de Kiev et dans sept autres régions ukrainiennes. Le bilan de ces frappes, selon les autorités, a été de quatre tués et de cinquante blessés. Puis, durant la journée, d’autres sites,...

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L’amiral Vandier évoque des opérations anti-sous-marines « remarquables »

Zone militaire - Mon, 02/01/2023 - 17:59

Créé en 1975 par l’US Navy afin de récompenser les unités de l’Otan s’étant distinguées dans les opérations de lutte anti-sous-marine, le prix « Hook’em Award » a été décerné en 2020 et en 2021 à des frégates multimissions [FREMM] de la Marine nationale, celles-ci ayant démontré leurs capacités notamment lors de missions en Méditerranée. Pour le...

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Comment bien préparer sa remise de Légion d’honneur ?

Aumilitaire.com - Mon, 02/01/2023 - 17:12
La Légion d’honneur demeure la plus haute distinction française. Très connue dans le monde, cette dernière récompense depuis 1802 les mérites éminents civils et militaires rendus à […]
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La défense européenne retrouve des couleurs en 2022… Bonne année 2023

Bruxelles2 - Sat, 31/12/2022 - 19:22

Si vous n’avez pas encore lu notre article d’analyse sur les évolutions de ces derniers mois.. sur le Pro (article ouvert à tous) : Ces dix mois qui ont changé la défense européenne. A son insu de son plein gré

© NGV – campagne ukrainienne près de Tchernihiv – mai 2022

En vous souhaitant une excellente année 2023

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Le QatarGate au Parlement européen : un séisme qui révèle des défaillances

Bruxelles2 - Mon, 12/12/2022 - 08:20

(B2) Une vice-présidente du Parlement européen incarcérée. Ainsi qu’un ancien président de la commission des droits de l’Homme. Un eurodéputé et plusieurs autres assistants parlementaires perquisitionnés, un syndicaliste de renom impliquéEn pleine Coupe de monde de football, la révélation que le Qatar a fait passer des valises de billets à des responsables européens pour influencer l’avis européen pose de nombreuses questions.

Une des mises en cause, la vice-présidente du Parlement européen Eva Kaili rencontre le ministre du travail qatari Ali Bin Samikh Al Marri à Doha (photo : MOFA Qatar)

Une surprise totale

La procédure déclenchée par la police fédérale belge et le parquet financier contre plusieurs eurodéputés et assistants parlementaires a été une réelle surprise (lire : [Actualité] Arrestations à Bruxelles pour corruption au Parlement européen. Le Qatar en ligne de mire). Personne ne semblait au courant au sein de l’institution parlementaire, ni même dans la bulle européenne. Autant dire que les révélations des belges Le Soir et Knack, suivies très rapidement de la confirmation du parquet fédéral, suscitent l’émoi depuis quelques jours.

Des failles dans le fonctionnement parlementaire

Le fait que certains aient monnayé leur soutien avec une somme d’argent laisse planer plus qu’un malaise sur l’institution parlementaire. Elle sème d’autant plus la consternation que certaines des personnes impliquées directement (Pier Antonio Panzeri) ou indirectement (Marc Tarabella) jouissaient d’une excellente réputation de personnes très engagées sur l’Europe et les droits de l’Homme. Elle pose aussi nombre de questions sur les failles au sein de l’institution parlementaire, très soucieuse du respect de l’État de droit.

Un véritable séisme

Le Parlement européen se trouve confronté pour la première fois de son histoire face à une crise majeure, équivalente (toutes proportions gardées) à celle qu’avait subi la Commission européenne au moment de l’affaire Cresson à la fin des années 1990. Affaire qui avait entraîné la chute de la Commission Santer, et entraîné un net affaiblissement durant des années de l’exécutif européen… au profit des États membres.

Un lobbying ravageur

Ce qui n’est pas une surprise, en revanche, c’est l’intense lobbying mené par le Qatar. Si certains s’étaient exprimé très vite lors du vote de la résolution la dernière plénière (l’eurodéputée de la gauche Manon Aubry notamment ou celui de Renaissance, Pierre Karleskind), ils n’étaient pas légion à l’époque. Les langues commencent à se délier, aujourd’hui. Un peu tard. Le mal est fait. La Commission européenne semble aussi très perméable au lobbying efficace du Qatar (1).

Le Qatar, le Maroc et les autres

Doha n’est pas le seul pays à mener un tel lobbying. Régulièrement, les échos se font de la pression de plusieurs pays, sensibles aux prises de position du Parlement européen. Un paradoxe certainement. Mais à l’extérieur de l’Union européenne, les prises de position du Parlement européen sont surveillées de près, comme du lait sur le feu, par les chancelleries étrangères. Ce n’est pas un secret que des pays comme le Maroc, la Turquie ou les républiques d’Asie centrale — le Kazakhstan en tête… (lire : Les drôles de pratiques d’un Etat d’Asie centrale à Bruxelles) comme l’Azerbaïdjan — mènent un lobbying très actif pour défendre leurs intérêts et sont parfois à la limite de la légalité (2).

Des faits dénoncés par l’eurodéputé français Raphaël Glucksmann (Place Publique / S&D) dans un entretien à B2 en mars dernier : « Si la Russie a mené les ingérences de manière la plus brutale et systématique, derrière il y a en a d’autres. Je pense au Qatar. C’est un autre problème fondamental d’avoir à ce point laissé le Qatar faire un marché dans la classe politique. Il y a aussi la Turquie, l’Azerbaïdjan » (lire : Ingérences étrangères. Russie, Chine, Qatar… L’Europe n’a qu’à bien se préparer (R. Glucksmann)).

Chine, Russie et USA

Les pressions de la Chine et la Russie, utilisant toutes les méthodes, y compris l’espionnage et l’entrisme, ont été bien décrites récemment (lire : Le Parlement européen ferme ses portes aux lobbys russes). Mais même des pays dit « amis », comme les États-Unis font entendre puissamment leurs voix, convoquant presque les eurodéputés, en cas de mise en danger de ce qu’ils considèrent leurs intérêts (lire : Les États-Unis déclenchent une opération de lobbying pour miner le Fonds européen de défense).

Une révolution à produire au sein du Parlement

Si on discute avec des députés individuellement, certains relatent régulièrement ce type de pression, d’autres les taisent, gênés ou peu soucieux de s’épancher sur ce qui constitue leur vie ordinaire. Cette réalité, le Parlement européen doit désormais la prendre à bras le corps. Il pourrait, par exemple, créer un office anti-lobby permettant à ses députés de dénoncer toutes ces tentatives. Regrouper ces pressions multiples dans des rapports rendus publics, régulièrement, au besoin par communication de presse, serait un premier moyen pour tenter de diminuer la pression (3).

Convoquer les ambassadeurs des pays faisant trop pression

Au besoin, la présidence du Parlement européen, et les autorités européennes, pourraient aussi utiliser tous leurs pouvoirs — comme le ferait n’importe quelle assemblée ou État objet d’une tentative d’infiltration. Des lettres pourraient être adressées aux impétrants, voire rendues publiques. Rien n’interdit non plus de convoquer les ambassadeurs qui œuvrent de façon cachée, voire en monnayant leurs services. De façon conjoncturelle, en toute logique, l’ambassadeur du Qatar auprès de l’UE devrait quitter son poste, ou son rappel être demandé aux autorités de Doha.

L’importance du Parlement européen

Cette affaire révèle aussi un point fondamental. Les résolutions que vote et débat l’assemblée parlementaire, dans un silence parfois assourdissant, ont une importance que nombre de médias ignorent ou sous-estiment. C’est un point que j’ai pu vérifié régulièrement, avec tous les journalistes de B2. Dès qu’on est en contact avec un diplomate hors de l’Union européenne, il se préoccupe de façon très importante de la position du Parlement européen qui a une énorme résonance au-delà des frontières (lire : [Décryptage] Les résolutions d’urgence du Parlement européen, une voix diplomatique off qui dérange).

(Nicolas Gros-Verheyde)

  1. Quand vous lisez attentivement le débat sur la résolution, on peut s’apercevoir que la position prise par les socio-démocrates — certes il y a des problèmes au Qatar, mais celui-ci a fait d’énormes progrès — a été celle, mot pour mot, de la Commission européenne. La commissaire européenne (pour la Santé), la Chypriote Stella Kyriakides (PPE), intervenue sur le sujet — au nom de la Commission — a été plus que prolixe pour louer les mérites du Qatar. Et les rencontres sont nombreuses entre les différents responsables du Qatar et le vice-président de la Commission, Margaritis Schinas (ND/PPE).
  2. Lobbying finalement toléré car l’Europe a besoin plus que jamais du Qatar ou du Kazakstan, pays fournisseurs de matières premières (gaz, pétrole, etc.).
  3. Certains évoquent une autorité indépendante chargée de suivre les délits financiers. Cet organe existe : l’OLAF, l’office de lutte anti-fraude, créé en 1999, après l’affaire Santer.

Lire aussi :

Ingérences étrangères. Russie, Chine, Qatar… L’Europe n’a qu’à bien se préparer (R.Glucksmann)

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Les exclus et confidentiels de B2 cette semaine

Bruxelles2 - Fri, 09/12/2022 - 21:25

(B2) Parus sur B2 Pro ces derniers jours

La Facilité européenne pour la paix va être regarnie. Un accord se dégage entre les 27. La discussion, les modalités d’un accord. Tous les chiffres et points de discussions.

[Confidentiel] La Facilité pour la paix va être regarnie. Un accord se dégage entre les 27

La présidente de la sous-commission Défense du Parlement européen Nathalie Loiseau a remporté une victoire en obtenant une égalité de traitement avec la commission Industrie. Conséquence : l’examen d’EDIRPA, le fonds de l’Union européenne pour l’achat en commun de matériel de défense peut enfin commencer au Parlement européen.

[Confidentiel] EDIRPA : l’examen peut (enfin) commencer au Parlement européen

La Suède dans les starting-blocks. À quelques jours de la prise de fonction par Stockholm de la présidence du Conseil de l’UE, il est intéressant de voir ce qu’ils pensent. En fait, à bien écouter Pål Jonson, la Suède repense sa défense en lien avec l’OTAN.

[Entretien] Entre UE et OTAN, le cœur des Suédois balance. Pål Jonson s’explique

Quel impact pour les sanctions européennes contre la Russie ? Comment la Commission européenne évalue les dommages causés, les conséquences sur les relations commerciales ? Sur quels critères sont choisis les secteurs à cibler ? Quid du double usage, des alternatives pour les Russes, des voies de contournement ? Tous les détails.

[Décryptage] Quel impact pour les sanctions européennes contre la Russie ?

Comment l’Europe reconfigure ses missions EUTM et EUCAP en Somalie à l’approche d’ici fin 2024 du départ des troupes africaines de maintien de la paix et de la reprise en main par la Somalie de sa propre sécurité ?

[Confidentiel] L’Europe reconfigure ses missions EUTM et EUCAP en Somalie

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100.000 militaires ukrainiens décédés ? La grosse bourde signée Ursula von der Leyen

Bruxelles2 - Fri, 02/12/2022 - 11:35

(B2) En donnant le chiffre de plus de 100.000 militaires ukrainiens morts, dans une petite vidéo diffusée par tweet mercredi (30 novembre), la présidente de la Commission européenne a commis une triple bourde.

La capture photo de la vidéo dans laquelle U. von der Leyen annonce le chiffre (DR)
  • La vidéo originale a été ensuite retirée de Twitter et remplacée par une autre qui ne mentionne plus ce passage.

Une triple défaillance présidentielle

Premièrement, ce chiffre est faux. Les 100.000, ce ne sont pas les « officiers militaires décédés », comme le dit la présidente ! Ce sont toutes les personnes hors combat, donc décédées (au combat ou ailleurs, accidents, etc.), blessées gravement ou très gravement, celles qui ont été faites prisonniers, celles qui ont disparu, ou ont été exécutées par les Russes. Que ces personnes soient officiers (1) ou simples soldats, volontaires ou de la réserve territoriale, policiers, douaniers, agents du renseignement (SBU, etc.) ou autres personnels officiels, nombreux à être au front ou frappés par la guerre. Et, encore, c’est une évaluation (2).

Deuxièmement, et c’est le plus grave, ce chiffre n’a jamais été révélé par les Ukrainiens (3). C’est même « secret défense ». Seul le président Volodomyr Zelensky (ou son entourage) a « le droit de communiquer sur ce sujet ». Un point confirmé à B2 par un responsable de l’armée ukrainienne (lors de notre déplacement à Kiev en mai).

Troisièmement, jusqu’à présent le chiffre a toujours été (très) minoré, sciemment. Dans un objectif classique en temps de guerre : maintenir le moral des troupes. Kiev communique ainsi allègrement sur les pertes russes, donnant jour après jour le décompte de leurs morts, jamais sur ses propres pertes. Et vice-versa.

Un dérapage mal contrôlé… Explications

L’objectif du tweet

Cette vidéo était surtout destinée à souligner les deux propositions faites quelques heures plus tard : sur la mise en place d’un tribunal international ad hoc pour juger du crime d’agression russe en Ukraine (lire : Tribunal international pour l’Ukraine : les idées de la Commission européenne) et pouvoir utiliser une partie des avoirs russes gelés par les sanctions de l’Union afin de financer la reconstruction en Ukraine (lire : Pour reconstruire l’Ukraine, la Commission propose de jouer en bourse les avoirs russes).

La communication fait faillir la politique

Comme c’est son habitude, la présidente de la Commission européenne a voulu anticiper ce qu’allaient dire “ses” commissaires en publiant, depuis son bureau, une petite vidéo avec quelques phrases choc. Une manière de communiquer qui fait grincer des dents, dans tous les étages du Berlaymont, le bâtiment qui abrite l’exécutif européen à Bruxelles, comme dans les rangs des journalistes (cf. encadré).

Vidéo retirée en urgence

S’apercevant de la bourde, le service du porte-parolat a rapidement retiré la vidéo, pour la remplacer quelques minutes plus tard, par une autre, où le passage incriminé ne figure plus. Celui-ci ne figure d’ailleurs pas dans le transcript fourni ensuite à la presse.

Tentative de justification

La copie écran du tweet de Dana Spinant

La porte-parole adjointe de la Commission européenne, Dana Spinant, appelée à la rescousse, publie rapidement un tweet, plutôt lunaire, sans aucune excuse : « Un grand merci à ceux qui ont souligné l’inexactitude concernant les chiffres dans une version précédente de cette vidéo. L’estimation utilisée, à partir de sources externes, aurait dû faire référence aux victimes, c’est-à-dire à la fois tués et blessés, et visait à montrer la brutalité de la Russie. »

Des arguments peu crédibles

Interrogée ensuite par la presse, lors du “midday briefing”, l’exercice quotidien de questions-réponses de la Commission européenne avec la presse bruxelloise, Dana tente, tant bien que mal, de justifier sa patronne : « Ce sont des chiffres externes mis dans le domaine public. La Commission [européenne] n’a pas ses propres chiffres là-dessus (4). Nous avons considéré, rétrospectivement, qu’il ne fallait pas entrer dans la discussion des chiffres. C’est pourquoi nous avons expliqué, je pense clairement, que nous préférons retirer une première version de la vidéo. Et se focaliser sur une deuxième version sur des sujets de substance […] Il n’y a donc pas lieu de rediscuter des chiffres puisque nous avons admis qu’il n’était pas fructueux de s’occuper d’en discuter. » (5)

La leçon : une bourde (très) difficile à justifier

Pour une ancienne ministre de la Défense, ce type de bourde est réellement impardonnable ! Cela révèle les limites du personnage qui soigne sa communication, préférant communiquer à coups de tweets et petites vidéos (souvent diffusées avant l’annonce officielle d’évènements par « ses » commissaires) que lors de rituelles conférences de presse, où elle pourrait être désarçonnée par quelques questions imprévues (et à laquelle elle ne peut répondre).

Pour Ursula Von der Leyen, qui rêvait à un grand destin après son poste de présidente à la Commission en novembre 2024, éventuellement comme secrétaire générale de l’OTAN, cette bourde pourrait coûter cher. Honnêtement qui fera confiance à une personne qui quelques jours plus tard révèle l’information au grand public, juste pour se mettre en valeur ?

(Nicolas Gros-Verheyde)

La communication très contrôlée de von der Leyen. Ursula von der Leyen rechigne à l'exercice des conférences de presse générales, avant chaque Conseil européen, où toutes les questions peuvent être posées par tous les journalistes. Elle préfère des petits conciliabules avec une vingtaine de journalistes, triés sur le volet, où les questions sont bien contrôlées (gaffe à celui qui dépasse la ligne jaune, il ne sera plus réinvité). Mais, le plus souvent, elle fait des déclarations après un évènement (point VIP ou statement dans le langage bruxellois) ou elle publie de petites capsules vidéo, préparées soigneusement par son équipe de communication rapprochée. Un moyen d'éviter toute question, qui (apparemment) déstabilise cette femme, très politique, intelligente, très convaincue elle-même de l'importance de l'Europe, comme de la politique de défense européenne. Mais qui redoute, avant tout, de perdre le contrôle et de ne pas maitriser ses dossiers.
  1. Ce peut être une erreur de traduction, avec la confusion classique du terme “officers” (qui en anglais désigne soit les militaires, soit tous les agents de l’État).
  2. Car concrètement, en temps de guerre, où des centaines de milliers de personnels sont engagés, où le front bouge tout le temps, il est très difficile d’avoir une comptabilité précise.
  3. Le chiffre a été mentionné par le chef d’état-major des armées US Mark Milley, dans une conversation à l’Economic Club of New-York courant novembre. Mais son propos était si évasif et si contestable (sur certains chiffres). Parlant d’une possible « fenêtre d’opportunité pour la négociation », il justifie son propos par ceci : « il y a d’énormes souffrances humaines. Il y a peut-être 15, 20 30 millions de réfugiés (sic !), probablement 40.000 civils ont été tués. […] plus de 100.000 [militaires] russes tués et blessés. Et, sans doute, la même chose coté ukrainien ». (script et traduction : NGV)
  4. Ce qui n’est pas tout à fait exact… Le chiffre indiqué semble plutôt provenir d’une analyse “maison” faite par l’IntCen (le centre d’analyse du renseignement du SEAE, le service diplomatique européen) qui produit régulièrement des synthèses d’analyse du renseignement, à partir de sources ouvertes (généralement), mais aussi d’informations fournies par les États membres. Des informations classifiées au plus haut niveau, destinées uniquement à un cercle très restreint de personnes au sein de l’Union européenne (Haut représentant Josep Borrell, président du Conseil européen Charles Michel, structures militaires de l’UE et présidente de la Commission européenne, le cas échéant).
  5. Transcript du point de presse du 1er décembre fait par l’équipe de B2 (merci Marion !)

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Guerre en Ukraine: paroles de volontaires

Lignes de défense - Fri, 25/11/2022 - 13:26

Un post rapide pour signaler deux livres sur la guerre en Ukraine. Ils ont deux traits communs: d'un part, ils ont été écrits par des volontaires, l'un Russe, l'autre français; d'autre part, ils décrivent des institutions militaire mal préparées, voire un quasi foutoir. 

Le Russe Pavel Filatiev a publié ses notes de guerre, prises sur son téléphone ou sur des bouts de papier. 

Désormais réfugié en France, cet ancien soldat professionnel raconte ses deux premiers mois de guerre en Ukraine dans "ZOV" , qu'on peut traduire par "appel". Son  livre ZOV (215 pages, 19,90€) vient de paraître chez Albin Michel, mais il a déjà été publié en russe cet été sur les réseaux sociaux.

Ce sergent, qui a décidé de rejoindre de nouveau l'armée en 2021, a été déployé sur le front de Kherson, au sein d'une brigade parachutiste dans laquelle il avait précédemment servi. Son témoignage porte sur son expérience pendant les deux premiers mois de la guerre, avant qu'il ne soit évacué pour des raisons médicales. 

ZOV décrit une armée russe défaillante, rongée par la corruption, affaibli par un encadrement incapable, équipée de matériels obsolètes. Mais c'est une armée qui se bat et porte des coups aux défenseurs ukrainiens. On est alors en mars et avril, avant la déroute russe au nord de Kiev, avant les contre-attaques d'Ukrainiens combattifs, de mieux en mieux équipés et soutenus massivement par l'Occident.

ZOV mérite bien quelques heures, même si le texte et la traduction sont parfois approximatifs (une brigade à 300 hommes?, par exemple; des troupes parachutées au lieu de aéroportées etc) et auraient bien mérité la relecture d'un spécialiste de l'armée et du matériel russes.

L'autre livre s'intitule Engagé volontaire et il a été écrit par Florent Coury, un des volontaires français qui ont tenté de rejoindre les forces ukrainiennes et la légion internationale (certains ont réussi). Engagé volontaire a été publié par Flammarion (364 pages, 20€). Lui aussi aura passé deux mois dans un pays en guerre.

Au début du mois de mars, Florent Coury qui avait déjà quitté son travail, quitte sa famille pour partir à Lviv, dans l'ouest de l'Ukraine. Il veut être utile à cette nation que la Russie tente d'annihiler. A défaut d'être soldat, il deviendra communicant s'occupera des RH d'une unité de volontaires étrangers. Il décrit lui aussi les tâtonnements des premières semaines, le manque de cadres et d'équipements, le flou et les fous. Le livre est fouillé, précis, un peu trop bavard parfois. Mais c'est le récit d'un de ces itinéraires qui donnent encore un sens aux mots "engagement" et "volontaire". 

 

 

 

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L’incapable Kadri Simson

Bruxelles2 - Thu, 24/11/2022 - 17:05

(B2) Depuis le début de la crise du prix de l’énergie, la commissaire européenne chargée du dossier est plutôt invisible. Portrait.

La commissaire Kadri Simson sur le stand de la Commission européenne au Conseil des ministres de l’énergie jeudi (24 novembre) (flux : EBS / Sélection NGV)

Une femme qui a la politique dans le sang

Un père, vétéran de la politique estonienne

De nationalité estonienne Kadri Simson est née un 22 janvier 1977 à Tartu. Son père, Aadu Most, est un professeur d’histoire bien connu. Avant l’indépendance retrouvée, il est un des responsables du Front populaire fondé par Edgar Savisaar. Le parti a été créé du temps de l’URSS et soutient le combat pour la Perestroïka et est l’un des organisateurs de la fameuse chaîne humaine formée entre les citoyens des trois pays Baltes (près de deux millions y participeront) le 23 août 1989 (cf. kesknadal). Autrement dit, un vétéran de la politique estonienne.

Artisan de l’indépendance estonienne

Aadu sera le représentant estonien à Stockholm, dans la Suède toute proche, en tant que chef du bureau d’information (une simili ambassade), juste avant l’indépendance qui voit l’Estonie s’émanciper de l’URSS. Membre du parti du Centre qui a succédé au Front populaire, il est élu ensuite régulièrement au Riigikogu, le parlement national. Il en est toujours membre, président de sa commission culture. Il a aussi été maire de Tartu de 2007 à 2015, avant d’en être éjecté par son parti.

Miss Tartu intéressée par la politique

Kadri entre en politique très tôt à l’âge de 18 ans, pour se battre contre l’enseignement payant. Réputée enfant sage, elle préfère discuter politique que faire la fête, comme elle le raconte à Postimees. Cela ne l’empêche nullement de devenir Miss Tartu en 1994. Une incartade de jeunesse, expliquera-t-elle. Elle adhère au Parti du Centre, comme son père. Et elle ne cessera d’y consacrer le maximum de son temps. En 1999, à 22 ans, alors qu’elle est encore étudiante, elle devient conseillère municipale à Tallinn, la capitale, puis devient la conseillère du maire nouvellement élu, Edgar Savisaar, qui sera un de ses mentors en politique, avant de devenir un concurrent.

Une des figures montantes au parti du Centre

Après un bachelor en histoire de l’université de Tartu en 2000, et une maîtrise d’histoire en 2002, la fille aînée de la famille part à Londres pour acquérir une maîtrise en sciences politiques à l’University College of London en 2003. Connaissance qu’elle met immédiatement en pratique. En 2003, elle devient la secrétaire générale du parti Centre, auprès de son président l’ineffaçable Edgar Savisaar. Poste qu’elle occupe jusqu’à 2007, quand elle est élue au parlement. Elle est la cheffe du groupe Centre de 2009 à 2016.

L’heure de l’émancipation

La vie politique interne n’est pas de toute tranquillité. Le parti du Centre est ravagé de luttes intestines fratricides. Pourtant amis de longue date, Aadu et Savisaar,, se fâchent. Savisaar est accusé de corruption. Quand il est malade, et doit se faire opérer, Kadri saute sur l’occasion. Elle tente de ravir la tête du parti en 2015. « Je me soucie de la santé de Savisaar et ait donc décidé de lui offrir un soulagement en se présentant comme candidate », explique-t-elle, selon la radio estonienne. Avec un rien de zeste d’hypocrisie. Raté.

… et des règlements de compte

Le clan Savisaar se venge un an plus tard en tentant de saboter la réélection de Kadri à la tête du groupe parlementaire. La campagne interne est alors féroce et plutôt sale. Tous les coups semblent permis, relate la presse estonienne. Des soutiens de Kadri sont convoqués devant le comité d’honneur du parti accusés d’avoir soudoyés des voix. Et vice-versa. Tenace, ce qui est aussi un trait de son caractère, Kadri est réélue finalement.

Le firmament gouvernemental entaché de petites affaires

Miss Simson

En 2008, elle épouse Priit Simson, un journaliste de Eesti Päevaleht, son amour d’études. Elle a été avec lui sur les bancs à l’université de Tartu. Et il est à ses côtés quand elle fait ses premières armes en politique. Ils divorcent près de sept ans plus tard, en février 2015. Kadri garde cependant de cette union le nom de son mari, son nom actuel de commissaire, le préférant sans doute à celui de la famille, Most. Un geste d’émancipation par rapport au père.

Un compagnon de route plutôt embarrassant

Kadri ne reste pas seule longtemps. Elle trouvé une autre âme sœur en la personne de Teet Soorm, un homme d’affaires plutôt sulfureux mais séduisant, qui évoluait dans la famille des Simson. Président du conseil d’administration de HKScan, le plus grand éleveur de porcs du pays, c’est un homme en vue. Cela vaudra cependant très vite à l’intéressée des accusations de conflit d’intérêt. Kadri vient en effet d’accéder au gouvernement. Elle est depuis le 23 novembre 2016 ministre chargée des Affaires économiques et des infrastructures dans le gouvernement de coalition que forme Jüri Ratas (KESK) avec les sociaux-démocrates (SDE) et Pro Patria & Res Publica (IRL).

Un petit conflit d’intérêt

Or très vite, le gouvernement décide d’une aide exceptionnelle pour les agriculteurs victimes de la peste porcine. Teet Sorm a été un des principaux militants de cette aide, demandant même au gouvernement d’intervenir auprès de Bruxelles pour alléger les règles d’abattage des porcs. Le conflit d’intérêt parait patent au regard de la définition classique (1). Kadri nie pourtant tout en bloc estimant que la mesure étant publique, il n’y a pas conflit (2). Elle reste ministre durant deux ans et demi, jusqu’aux élections suivantes (jusqu’au 29 avril 2019). Dans la nouvelle coalition que forme Jüri Ratas avec le parti nationaliste et xénophobe EKRE en avril 2019, elle n’est pas renouvelée.

Fausses factures en série

La vie avec son compagnon l’expose constamment (3). Teet Soorm est mis en cause dans une nouvelle affaire. Cette fois par son ancienne entreprise HK Scan et sa filiale AS Rakvere Farmid qui lui reprochent d’avoir émis, avec plusieurs autres responsables de l’entreprise, de fausses factures pour se verser des dividendes et bonus supplémentaires. Le préjudice est estimé à 28 millions € entre 2013 et 2016. L’intéressé est débarqué de l’entreprise. Une plainte au pénal est déposée. Il est arrêté par la police en novembre 2017 pour détournement de fonds et de blanchiment d’argent, selon la TV estonienne. Le procès dure. Finalement, la procédure pénale se clôt près de deux ans plus tard, en juillet 2019, avec un accord amiable entre l’accusé et le procureur. La société est indemnisée du dommage subi. Le procureur renonce à la poursuite « faute d’intérêt public à poursuivre ».

Sauvé par le gong

Kadri échappe au pire, sauvée par le gong. Selon le dossier de plainte au pénal de HK Scan, elle a en effet participé à un voyage d’agrément facturé comme voyage d’affaires à la société, au moins une fois (en 2016 en Roumanie) comme le rapporte le tabloïd local Ohtuleht. L’arrangement tombe donc à pic. L’intéressée vient d’être proposée officiellement le 5 juin par le gouvernement estonien pour faire partie de la Commission européenne. Une promotion en forme de dégagement au loin. Le complexe Borgen en quelque sorte (4).

Déclaration formelle à zéro

Dans sa déclaration d’intérêt qu’elle a signé en tant que commissaire, Kadri Simson n’a mentionné aucun élément possible de conflit d’intérêt ni même d’interaction de sa vie personnelle. « Non applicable » est-il mentionné…

Une commissaire dépassée par la crise

Forte politicienne à Tallinn, faible à Bruxelles

Considérée dans ses mots comme une politicienne forte et à la langue acérée selon les mots du Postimees, le quotidien estonien, on ne peut pas dire que ses qualités aient irrigué la bulle européenne. Ses premiers pas à la Commission européenne ne la placent pas en haut des marches. Au contraire. Kadri Simson apparait fade, et voguant au gré de décisions qui semblent prises ailleurs.

Une connaissance des dossiers au raz des notes

Incapable de justifier la ligne politique suivie par la Commission européenne, elle reste au plus près de ses notes, démontrant ainsi par là sa faible maitrise des dossiers. En conférence de presse, c’est frappant : elle n’ose pas quitter des yeux les lignes de codes écrites par ses conseillers. Et quand une question est posée trop concrète, par exemple sur le mécanisme de limitation de prix du pétrole, elle se contente de grandes idées, ou détourne l’attention vers d’autres sujets.

La sécurité d’approvisionnement plus que les citoyens

Les prix de l’énergie semblent être en effet le cadet de ses soucis. Dès qu’on aborde des questions plus géopolitiques, comme la sécurité d’approvisionnement de l’Europe ou celles des pays voisins (Ukraine, Moldavie…), Kadri Simson se révèle en revanche, plus motivée. Presque fidèle à l’image qu’en dressent mes collègues estoniens : concernée, plus énergique, très politique. Il suffit d’écouter ses interventions face à la presse, notamment à la fin du Conseil des ministres de l’Énergie, le 25 octobre dernier ou ce 24 novembre pour s’en rendre compte, et surtout de regarder sa proposition d’un mécanisme de limitation du prix du gaz (cf. encadré) pour voir que la commissaire est en fait “incapable” au sens étymologique du terme (5).

(Nicolas Gros-Verheyde)

Un mécanisme inefficace

Le mécanisme de limitation du prix du gaz préparé présenté par la commissaire aux ministres de l’Énergie ce jeudi est si complexe et son seuil placé si haut qu’il est quasiment inefficace. « Si le mécanisme avait existé en août, il n’aurait jamais pu être déclenché » n’a d’ailleurs pas hésité à dire la ministre belge Tinne Van der Straeten, membre des Groen (les Verts flamands). « Ce n’est certainement pas une réforme structurelle ni une réponse à l’envolée des prix du gaz » renchérit sa collègue française Agnès Pannier-Runacher (Renaissance). Ce texte « est insuffisant » ajoute-t-elle, pointant l’incapacité de la commissaire à répondre aux besoins des Chefs. « La Commission a un mandat très clair du Conseil européen, je pense que c’est une bonne chose que de répondre point à point à ce mandat ».

  1. Toute situation d’interférence entre un intérêt public et des intérêts publics ou privés qui est de nature à influencer ou à paraître influencer l’exercice indépendant, impartial et objectif d’une fonction.
  2. Une autre affaire de conflit d’intérêt viendra émailler son mandat de ministre. Cette fois c’est le parti du Centre qui est en cause, un de ses soutiens les plus importants.
  3. Relation qui continue puisqu’une photo publiée sur le compte twitter montre dans les reflets de ses lunettes Teet Sorm selon la presse estonienne.
  4. Dans cette série danoise, la première ministre Birgitte Nyborg voit un bon moyen d’éloigner son rival dans le parti centriste de la politique nationale : le nommer commissaire européen.
  5. Dans une situation qui ne lui permet pas certaines choses.

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"Métavers, un nouveau champ de bataille ?": un colloque à suivre le 1er décembre

Lignes de défense - Thu, 24/11/2022 - 12:58

Le 1er décembre, l’armée de Terre organise un colloque sur le thème "Métavers, un nouveau champ de bataille ?".

Ce colloque mené par le Centre de doctrine et d’enseignement du commandement (CDEC), laboratoire d’idées de l’armée de Terre, se tiendra de 8h30 à 12h30, à l’École militaire (Paris).

Ce colloque sera diffusé en direct sur Zoom en suivant ce lien :
https://zoom.us/j/95218653882?pwd=dmlubDZHU21KbENSQVQxcnYvMy81UT09 

Des intervenants civils et militaires, institutionnels et privés (Méta, Dassault Systèmes, Microsoft, Agence de l’innovation de défense…) échangeront et partageront leurs réflexions sur ce gigantesque réseau interopérable du monde virtuel et les implications très concrètes qu’il pourrait avoir pour la défense.

Le métavers est un concept récent, qui regorge de ressources et promet d’offrir de nombreuses richesses à découvrir au sein d’un univers parallèle, fictif et inspiré du monde réel. Bien que son utilisation soit souvent assimilée au divertissement, il propose une technologie futuriste, permettant le développement d’implications concrètes dans les domaines des sciences, de l’économie, de l’enseignement ou encore de la défense.

Voici le programme:

8h30: Présentation générale du métavers par Mathieu Flaig (SQORUS)

8h45 : Métavers, réalité ou fantasme ?
Alexandre Bouchet (Clarté / CNXR) Antoine Bordes (Meta) Bernard Ourghanlian (Microsoft) Pierre Paperon (France Meta) Timothée Silvestre (CEA-Tech)

9h45 : Le métavers, espace de confrontations ?
Christine Balague (Comité d’éthique de la Défense) Ingénieur général de l’armement (2S) Patrick Bezombes (CEN / CENELEC) David Nahon (Dassault Système / AFXR) Virginie Tournay (AID) Colonel Samir Yaker (CDEC)

11h20 : Métavers militaire français, quelles potentialités ?
Général de brigade Michel Simonin (DGNUM) Colonel Jean-Gabriel Herbinet (EMAT / B.Plan Num) Lieutenant colonel Raphaël Briant (DGRIS) Lieutenant colonel Hubert de Quievrecourt (DRHAT) Lieutenant colonel Fabien Simon (EMAT / Cyber)

12h25 :  allocation de clôture par le général de division Pierre-Joseph Givre, directeur du CDEC.

 

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Le Pentagone va livrer des munitions pour les HIMARS et les NASAM

Lignes de défense - Wed, 23/11/2022 - 17:46

Les Etats-Unis vont de nouveau piocher dans leur arsenal pour fournir des équipements et des munitions aux forces ukrainiennes. Un nouveau package d'un valeur de 400 millions de $ a été annoncé mercredi après-midi. 

Ce 26e package comporte:
- des munitions pour les systèmes NASAMS (National Advanced Surface-to-Air Missile Systems);
- des munitions pour les systèmes HIMARS (High Mobility Artillery Rocket Systems);
- 150 mitrailleuses lourdes avec des optiques thermiques pour contrer les drones;
-  200 obus guidés de 155mm
- 10 000 obus de mortier de120mm m
- des missiles HRMS (High-speed Anti-radiation missiles);
- 150 Humvees (High Mobility Multipurpose Wheeled Vehicles); 
- plus de 100 véhicules tactiques légers,
- plus de vingt millions de cartouches de petits calibres,
- 200 générateurs,
- des pièces de rechange pour les canons de 105mm.

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Des hélicoptères Sea King pour l'Ukraine

Lignes de défense - Wed, 23/11/2022 - 13:17

Le Royaume-Uni a fait un nouveau don d'équipements militaires à l'Ukraine. Outre 10 000 obus, Londres a annoncé la livraison de trois hélicoptères Sea King

Voir le communiqué ici.

L'un des WS-61 Sea King aurait déjà été livré aux Ukrainiens, selon la BBC. Quant aux équipages ukrainiens, dix ont été formés au Royaume-Uni, au cours des six dernières semaines. 

Ces vénérables appareils, utilisés par la RAF et la Royal Navy depuis 1970, ont été retirés du service actif entre 2016 et 2018.

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Réserves: faire du chiffre certes mais surtout donner des moyens pour recruter, équiper et former

Lignes de défense - Wed, 23/11/2022 - 10:01

Le ministre des Armées entend bien accorder une part de choix à la question des réserves dans la prochaine loi de programmation militaire. A plusieurs reprises, il a cité comme objectif le chiffre de 100 000 réservistes. Dans le JDD de dimanche dernier, il a ainsi précisé  que son objectif est d'avoir "1 militaire de réserve pour 2 militaires d'active". Effectivement, si le nombre de militaires (hors gendarmerie) est d'environ 205800 (chiffres de 2020), ce sont donc bien 100 000 réservistes qui sont espérés.

Question: s'agit-il de réservistes opérationnels? Oui, les réservistes citoyens ne sont pas concernés.

Question 2: passer de 40 000 à 100000, est-ce que ça signifie multiplier le budget des réserves par 2,5? "La règle de trois s'applique pour la masse salariale, pas pour les équipements. On en saura plus au moment de la LPM".

Bouger les curseurs.
Lundi a eu lieu la première réunion du groupe de travail sur les réserves (photo ci-dessus MinArm).

Ce groupe de travail préfigure par ailleurs d’autres groupes de travail thématiques qui permettront d’alimenter et d’enrichir la LPM. Il fait partie des 6 groupes de travail mis en place par Sébastien Lecornu et préfigure une nouvelle méthode de co-construction de la Loi de programmation militaire. Les autres thématiques retenues pour ces groupes de travail sont : alliances et partenariats stratégiques, économie de guerre et équipement du combattant (capacitaire), environnement de travail et conditions de vie du militaire et de sa famille, espace et cyber, mémoire combattante.

Pour atteindre l'objectif de "1 militaire de réserve pour 2 militaires d'active", il a identifié une quinzaine de mesures concrètes que le groupe de travail expertisera dans les prochaines semaines : en particulier le recul des limites d’âge et l’adaptation des critères d’aptitude médicale, la pleine utilisation des réservistes au quotidien dans les unités militaires, le développement de la réserve sur des compétences rares, la reconnaissance des réservistes et des employeurs qui encouragent leur engagement.

A noter l'ITW du général Gaspari : "La Garde nationale doit relever l’objectif du doublement de la réserve". Il y parle de la Garde nationale et de l'objectif de 180 000 réservistes opérationnels (Armées et Intérieur).

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L'ESSD Air USA change de nom et devient RAVN Aerospace

Lignes de défense - Wed, 23/11/2022 - 08:55

Mon premier post sur Air USA date de novembre 2013. Je signalais que cette petite ESSD américaine du Texas rejoignait le club des fournisseurs de "Tactical Aircraft Services".

En 2020, j'avais signalé que cette ESSD venait d'acheter des F-18 australiens puis qu'elle s'équipait en Pilatus et en Bronco. Selon son site web, la société dispose de six L-39.ZA d'un Mig-29 et de 12 Hawk Mk 67. Elle aligne aussi 5 Pilatus PC-9/A. On attend les F-18 pour 2023.

Air USA vient de changer de nom; elle s'appelle désormais RAVN Aerospace, comme l'a signalé Scamble.

 

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