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Afrique

Burkina : "Enlèvement" de Sansan Anselme Kambou, la famille exprime son inquiétude

Lefaso.net (Burkina Faso) - Wed, 27/09/2023 - 00:50

Ceci est un communiqué de presse de la famille Kambou, relatif à l'« enlèvement » d'un de ses membres dans la nuit du mercredi 20 au jeudi 21 septembre 2023 par des hommes en armes accompagnés d'un féticheur.

COMMUNIQUÉ DE PRESSE

Dans la nuit du mercredi 20 au jeudi 21 septembre 2023, des hommes en armes - accompagnés d'un féticheur portant des amulettes, faisant des incantations et portant une arme - se présentant comme des agents de l'Agence nationale de renseignement, ont enlevé notre fils, frère, époux et père Sansan Anselme Kambou. Ils l'ont extirpé de sa voiture et l'ont conduit vers une destination jusque-là inconnue.

Cela fait une semaine que nous sommes sans nouvelles de Anselme Kambou.

Les investigations auprès des Parquets près les Tribunaux de Ouaga I et Ouaga II ainsi que celui du Tribunal Militaire de Ouagadougou, n'ont révélé aucune procédure le concernant.

Cette situation - en même temps qu'elle suscite une crainte légitime que la sécurité de Anselme soit gravement menacée - constitue une source d'inquiétude et d'angoisse pour sa famille et ses proches.

Aussi, nous venons porter à la connaissance des communautés religieuses et coutumières, aux juridictions compétentes ainsi qu'à l'ensemble de la population cette situation difficile pour non seulement la famille, mais aussi, les collaborateurs et les proches de Anselme Kambou.

Dans l'espoir d'obtenir dans les plus brefs délais des nouvelles de Anselme Kambou, nous invitons les auteurs de cet enlèvement, à prendre toutes les dispositions pour garantir son intégrité physique et morale.

La famille

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Burkina/Arts plastiques : « Quand je peins, c'est pour délivrer un message », Laurent Nyanna artiste peintre

Lefaso.net (Burkina Faso) - Wed, 27/09/2023 - 00:45

Laurent Nyanna, artiste peintre burkinabè, passionné de l'art a opté pour le dessin après ses études secondaires. Il était dans les locaux de Lefaso.net, le lundi 18 septembre 2023, pour parler de son métier de peintre, des difficultés rencontrées et des projets futurs.

Lefaso.net : Depuis combien de temps exercez- vous le métier de peintre ?

Laurent Nyanna : Le métier de peintre est d'abord une passion. J'ai commencé à m'exercer dès l'enfance, donc je peux dire que je suis un passionné du métier.

Qu'est-ce qu'un peintre ? Qu'est-ce qu'il fait concrètement ?

Le métier de peintre a plusieurs significations. Il y a des peintres en bâtiment, des peintres artistiques. Il y a plusieurs catégories. Mais côté artisanat, quand on parle d'un peintre c'est le beau, un peintre doit être en mesure de créer des choses attractives. Moi à mon niveau, c'est de l'art et quand je peins, c'est pour délivrer un message.

Quels sont les outils que vous utilisez habituellement pour réaliser vos dessins ?

En ce qui concerne les outils, cela dépend du support qu'on veut et surtout de la commande et de l'inspiration. J'utilise souvent des feuilles, des toiles, du bois et différents supports, même sur le carton et le mur.

Avez-vous reçu une formation quelconque ?

Je n'ai pas eu à suivre une quelconque formation comme je l'avais dit plus tôt. C'est la passion, c'est une auto formation. Quand je vois une œuvre, je vais vérifier sur les réseaux sociaux et je me forme à partir de là. Je suis particulièrement des artistes internationaux, je vois leurs créations comment, ils arrivent à faire et je m'applique à réaliser la même chose et petit à petit, cela prendra forme. J'apprends aussi à dessiner sur autre support. Là, je m'inspire de BAOBAB DES ARTS et sur les réseaux sociaux il y en a beaucoup, je ne peux pas vous donner un nom exact.

On remarque que vous faites plus dans les portraits pourquoi ce choix ?

Au début, je voulais réaliser des images expressives. Mais le problème, c'est le marché, parce qu'on n'est pas assez reconnus. Il y a des peintres, quand ils créent, cela prend. Mais nous, c'est difficile pour le moment. On a décidé donc de faire quelque chose de différent, c'est-à-dire les portraits. Je le fais souvent en stylo. Avant j'utilisais le crayon, mais dès que j'ai adopté l'outil stylo, j'ai encore plus de commandes.

Vous prenez combien de temps pour réaliser un dessin ?

Le temps dépend du format sur lequel on travaille. Par exemple, sur un format A5 qui est le petit format, on peut le faire en une journée. Et si vous me donnez un format de 70 centimètres sur 50, on peut prendre plus de temps : une semaine ou même un mois. Mais le plus souvent, nous prenons trois à cinq jours pour livrer nos commandes les plus simples.

Combien peut coûter une œuvre ?

On n'a pas un prix fixe. Cela dépend du client et de ce qu'il veut, on fait même des portraits gratuits.

Avez-vous des apprentis ou des assistants ?

Je réalise d'autres œuvres en dehors des portraits. Je travaille seul, mais j'ai créé un groupe WhatsApp pour des formations gratuites pour encourager les amoureux des dessins.

Quel regard portez-vous sur la pratique du métier de peintre au Burkina Faso ?

Le métier du peintre en particulier au Burkina Faso il y a beaucoup de chose à faire. L'artisanat en général a besoin de soutien. C'est difficile de regrouper le secteur informel. Il faut décoller pour pouvoir avoir une certaine visibilité, sinon l'artisanat nourrit parfaitement son homme. Il y a certains qui s'en sortent vraiment et y a d'autres qui ne s'en sortent pas. A travers ce métier j'arrive à subvenir aux besoins de ma famille et à mes propres besoins. Je ne peux pas dire que je suis très aisé mais ça va.

Quelles sont vos réalisations dont vous êtes le plus fier ?

J'ai eu à réaliser quelques portraits dont je suis particulièrement fier car j'ai eu beaucoup de retours positifs. Il y a par exemple le portrait de l'athlète Hugues Fabrice Zango qui a pris la toile en ce moment. Il y a aussi le portrait de maître Titinga Frédéric Pacéré que les gens ont aussi aimé et d'autres m'ont même contacté pour des commandes.

Qui sont vos clients ?

95% de mes clients me contactent à travers les réseaux sociaux.

Quelles sont les difficultés que vous rencontrez couramment ?

En ce qui concerne les difficultés, y a le coût élevé du matériel. Nous ne possédons pas un local en tant que tel qui nous permet de bien faire notre travail. Il y a le manque de papier de dessins. Nous n'utilisons pas les papiers ordinaires, ce sont des papiers importés et l'accès est difficile vu que nous sommes des nouveaux dans le métier.

Quels conseils vous pouvez donner aux jeunes qui veulent emboiter vos pas ?

Pour être dans ce métier, il faut d'abord croire en soi et avancer doucement. Il est vrai que le début est difficile comme tout début car le métier demande du temps pour pouvoir devenir un professionnel du domaine. Il faut de la patience dans le travail surtout. Car même si tu apprends et que tu ne pratiques pas, c'est difficile. Donc il faut toujours s'appliquer pour épater les gens.

Avez vous des projets ?

Nos projets sont de réaliser de grandes œuvres pour le Burkina Faso, notre objectif c'est d'étendre notre savoir-faire dans le monde.

Salimatou Tianabou (Stagiaire)
Lefaso.net

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Conduite de la Transition : Le ministre d'Etat, Bassolma Bazié, échange avec la diaspora burkinabè vivant aux Etats unis

Lefaso.net (Burkina Faso) - Wed, 27/09/2023 - 00:30

Le ministre d'Etat, ministre de la Fonction publique, du Travail et de la Protection sociale, Bassolma Bazié, et la délégation qui l'a accompagné pour la 78e session de l'Assemblée générale des Nations unies ont rencontré la diaspora burkinabè vivant aux Etats unis, le lundi 25 septembre 2023, à New_York.
L'objectif recherché est de donner comme d'habitude les nouvelles du pays aux compatriotes vivant à l'extérieur.

Ainsi, durant près de trois heures d'horloge, les échanges ont porté sur la situation politique et sécuritaire nationale ainsi que la question de la refondation de l'Etat.
Le ministre d'Etat, Bassolma Bazié, a fait un exposé sur les quatre piliers de la Transition et sur le Plan d'action pour la stabilisation et le développement (#PA_SD).
Il s'agit de la lutte contre le terrorisme et la restauration de l'intégrité territoriale, la réponse à la crise humanitaire, de la refondation de la crise et de l'amélioration de la gouvernance, d'œuvrer à la réconciliation nationale et à la cohésion sociale.

A l'issue de l'exposé du ministre, les préoccupations soulevées par les Burkinabè des Etats unis sont liées, entre autres, à la facilitation des investissements au Burkina Faso avec la création d'un guichet unique pour eux, la création d'un régime spécifique d'impôt pour faciliter les investissements, l'amélioration des services consulaires pour l'obtention rapide des passeports et des actes d'Etat civil, la protection des droits des Burkinabè à l'extérieur.

En plus de ces préoccupations, des questions d'actualité liées à la cohésion sociale, la création de l'Alliance des Etats du Sahel (#AES), la lutte contre le terrorisme, l'Agence pour la promotion de l'entrepreneuriat communautaire (#APEC), la fin de la Transition ont été abordées.

A ces questions, le ministre d'Etat et sa délégation ont apporté des éléments de réponse.
Au terme des échanges, la diaspora burkinabè a formulé des bénédictions pour la bonne conduite de la Transition par son président, le capitaine Ibrahim Traoré.

DCRP/MFPTPS

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RD Congo : le camp présidentiel rejette les accusations de Corneille Nangaa

France24 / Afrique - Tue, 26/09/2023 - 22:32
Un nouveau scandale politique secoue la République démocratique du Congo à trois mois des élections générales. Corneille Nangaa, l'ancien président de la commission électorale, a affirmé dans un communiqué que le président Felix Tshisekedi a signé un accord politique avec l’ancien président Joseph Kabila pour permettre une transition pacifique à la tête du pays. Des accusations rejetées par le camp présidentiel, mais qui alimente les débats à Kinshasa. 
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RDC : le Gouvernement relance le projet de création d’une nouvelle compagnie aérienne

Radio Okapi / RD Congo - Tue, 26/09/2023 - 22:29


Le Gouvernement congolais a relancé le dossier relatif à la création de la nouvelle compagnie aérienne Air-Congo. C’est ce qu’indique le Conseil des ministres publié le 24 septembre.

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Burkina/Suspension de "Jeune afrique" : L'UJPLA condamne cette série de suspensions et de fermetures d'organes d'information

Lefaso.net (Burkina Faso) - Tue, 26/09/2023 - 21:40

Le gouvernement burkinabè a suspendu, le lundi 25 septembre 2023, le média "Jeune afrique", suite à la publication d'un article sur son site, intitulé « Au Burkina Faso, toujours des tensions au sein de l'armée », qualifié de « mensonger ». Par le communiqué ci-après signé de ce mardi 26 septembre 2023, l'Union des journalistes de la Presse libre africaine (UJPLA) condamne cette série de suspensions et de fermetures d'organes d'information et demande aux autorités de revoir leur position.

Communiqué de L'UJPLA A LA SUITE DE LA SUSPENSION DU JOURNAL PANAFRICAIN JEUNE AFRIQUE AU BURKINA FASO

L'Union des journalistes de la Presse Libre Africaine (UJPLA), organisation panafricaine de défense de la liberté de la presse et de la sécurité des journalistes partout sur le continent africain, a appris avec consternation que dans un communiqué en date du lundi 25 septembre 2023, le gouvernement du Burkina Faso a annoncé la suspension à compter de ce jour et ce jusqu'à nouvel ordre, de tous les supports de diffusion de l'hebdomadaire panafricain Jeune Afrique dans ce pays.
Selon les autorités Burkinabè, le journal s'est rendu coupable de publications jugées mensongères.

L'UJPLA rappelle que le 10 août dernier déjà, le gouvernement burkinabè avait suspendu, jusqu'à nouvel ordre, la diffusion des programmes de la Radio Omega pour avoir diffusé sur ses antennes « un entretien émaillé de propos injurieux » à l'encontre de la junte au pouvoir au Niger. Pour le gouvernement, cette radio avait pris certaines « libertés inacceptables avec l'éthique et la déontologie de la profession de journaliste et renie sa responsabilité » en tant que média.

L'UJPLA condamne avec la plus grande fermeté la dureté de tels propos tenus à l'égard du journal Jeune Afrique et cette serie de suspensions et fermetures d'organes d'information . L'UJPLA réaffirme son attachement à la liberté de la presse et au devoir d'informer des journalistes partout sur le continent. C'est pourquoi, l'UJPLA demande instamment aux autorités du Burkina Faso de revoir leur position et permettre aux journalistes d'exercer librement et avec professionnalisme leur métier tout en informant au mieux les lecteurs.

Fait à Abidjan, le 26 Septembre 2023
Le Président de l'UJPLA Yao Noël 00225 0707658888 noelyao2002@yahoo.fr

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CAN-Maroc 2024 : les Léopards dames dominent les Amazones du Bénin et se qualifient pour le tour suivant

Radio Okapi / RD Congo - Tue, 26/09/2023 - 21:21


Les Léopards dames de la République Démocratique du Congo (RDC) ont dominé ce mardi 26 septembre les Amazones du Bénin à Cotonou, en match retour comptant pour les éliminatoires de la Coupe d’Afrique des Nations (CAN) féminine, Maroc 2024. Après une victoire de deux buts à 1 au match-aller à Kinshasa, les Léopards dames ramènent trois points de Cotonou.


Menées au score dès la 5e minute par le Bénin, les Congolaises ont réagi parfaitement grâce à Merveille Kanjinga (31’) et Naomie Kaba-Kaba (35’).

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Burkina/Énergie : La politique de management qualité officiellement lancée à l'ANEREE

Lefaso.net (Burkina Faso) - Tue, 26/09/2023 - 20:52

L'Agence nationale des énergies renouvelables et de l'efficacité énergétique (ANEREE) a rendu publique la signature de la politique de management qualité, ce mardi 26 septembre 2023 à Ouagadougou.

Après deux ans de travaux pour la mise en œuvre de la résolution N°04 de l'assemblée générale des Etablissement publics de l'Etat (EPE), l'Agence nationale des énergies renouvelables et de l'efficacité énergétique (ANEREE) est inscrite désormais et officiellement dans la politique de management qualité.

La politique qualité constitue un cadre de référence pour toutes les actions des organisations en matière de qualité. Elle établit les orientations et les objectifs en matière de système de management de la qualité. « C'est dans une nouvelle dynamique de progression que nous nous sommes engagés. Cette dynamique va nous permettre de satisfaire les usagers, notamment les clients qui viennent bénéficier de nos prestations de service », a indiqué le directeur général de l'ANEREE, Tobouré Gandré.

Par cette politique qualité, l'ANEREE compte renforcer ses relations avec la clientèle, a confié Tobouré Gandré

Face au public composé de partenaires et de collaborateurs, le directeur général de l'ANEREE a lu les objectifs stratégiques de cette politique qualité. Il s'agit d'assurer la mise sur le marché des équipements de qualité et moins énergivores ; d'assurer une amélioration continue de la performance énergétique ; de maintenir et de renforcer les relations de partenariat et de confiance avec les parties intéressées et de développer et optimiser le capital humain.

Consommer le peu avec la qualité

Selon Mohamadi Billa, Président du conseil d'administration (PCA) de l'ANEREE, cette politique va apporter de la qualité dans les équipements énergétiques, surtout les équipements solaires. « Le marché du photovoltaïque est gangréné par des équipements qui ne sont pas de bonne qualité. Cette hygiène de qualité de l'ANEREE va élever le niveau », a-t-il affirmé.

Selon le PCA de l'ANEREE, Mohamadi Billa, la signature de la politique qualité est conforme à la norme ISO 9001 Version 2015

A en croire Mohamadi Billa, cette politique qualité va également donner un plus à la question de l'efficacité voltaïque. « Nous sommes un pays où nous avons des difficultés de production. Voilà, nous travaillons à ce que le peu de production que nous avons puisse être consommé avec la qualité », a-t-il précisé.

La politique qualité de l'ANEREE est dévoilée officiellement le 26 septembre 2023

Cette signature s'inscrit dans le cadre de la mise en œuvre de la résolution n°04 de l'assemblée générale des Établissements publics de l'état (EPE) en 2020. Il s'agit de l'implémentation de la démarche qualité dans les EPE. Pour Moussa Zongo de l'Association burkinabè pour le management et la qualité (ABMAQ), cette implantation a déjà commencé au niveau de l'ANEREE. La cérémonie du jour a consisté, pour le directeur général, à prendre l'engagement devant les partenaires.

Cryspin Laoundiki
Lefaso.net

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Haut-Lomami : le calme revient à Museka après une fusillade ayant fait 2 morts

Radio Okapi / RD Congo - Tue, 26/09/2023 - 20:35


Le calme est revenu, lundi 25 septembre, au village Museka dans la chefferie Kayumba au territoire de Malemba-Nkulu (Haut-Lomami) après une fusillade qui a occasionné la mort de deux hommes. Ces incidents sont liés à un conflit coutumier mettant en cause le chef Charles Ndulu.


 

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Protection des réfugiés et demandeurs d'asile : Des acteurs du secteur privé sensibilisés sur leur rôle

Lefaso.net (Burkina Faso) - Tue, 26/09/2023 - 20:24

La Commission nationale pour les réfugiés (CONAREF) et le Haut-commissariat des nations unies pour les réfugiés (HCR) veulent jouer leur rôle en matière d'intégration socioéconomique des réfugiés et demandeurs d'asile au Burkina Faso. Un atelier de sensibilisation sur la reconnaissance des documents délivrés aux réfugiés et aux demandeurs d'asile a été initié à l'endroit des acteurs du secteur privé, le mardi 26 septembre 2023 à Ouagadougou.

Le Burkina Faso accueille depuis 2012, date du déclenchement de la crise malienne, des milliers de réfugiés sur son sol et ce, conformément à ses engagements internationaux en matière de droit d'asile. A la date du 31 août 2023, le pays compte 37 249 réfugiés et demandeurs d'asile dont 99% sont d'origine malienne. Toutes ces personnes bénéficient de la protection internationale au Burkina Faso qui leur donne droit à la délivrance de documents dont l'importance sur le plan de la protection légale n'est plus à démontrer.

Vue des participants

Afin de parvenir à une meilleure protection des réfugiés et demandeurs d'asile au Burkina Faso par la reconnaissance de leurs documents, un atelier relatif à la sensibilisation des acteurs du secteur privé s'est tenu le mardi 26 septembre 2023, à Ouagadougou. Au nombre de ces acteurs invités, il convient de citer des institutions de microfinance, des établissements bancaires, des opérateurs de téléphonie mobile, des sociétés commerciales… La protection internationale des réfugiés et demandeurs d'asile commence par une protection dite juridique et administrative et se manifeste par la délivrance de documents de leur Etat d'accueil qu'est le Burkina Faso.

Les participants lors de la cérémonie d'ouverture

« Quand on quitte son pays pour un autre Etat normalement, on doit se faire délivrer un certain nombre de documents. Le premier document que nous délivrons à un réfugié ou à un demandeur d'asile, c'est ce qu'on appelle l'acquis de droit. Naturellement, c'est un document qui lui permet de circuler sur le territoire national pendant au moins un an. Après, ce document doit être renouvelé. Mais les documents essentiels pour lesquels nous sommes appelés à échanger avec les acteurs ce matin concernent essentiellement la carte d'identité du réfugié qui est délivrée par l'ONI, la même structure nationale qui délivre la carte d'identité nationale. Il y a également, le titre de voyage du réfugié ou de la convention. Chez nous, nous l'appelons le passeport du réfugié qui est délivré à tout réfugié qui vit au Burkina Faso et qui le sollicite pour pouvoir circuler hors du territoire national », a indiqué le secrétaire permanent de la Commission nationale des réfugiés (SP/CONAREF), Oumarou Kologo. En temps normal, ces deux documents principaux sont utilisables auprès des établissements financiers, des banques et toutes autres structures et même pour se faire recruter.

Selon le secrétaire permanent de la CONAREF, Oumarou Kologo, c'est la conjugaison de l'action de l'Etat et de celle de l'ensemble des citoyens qui permet d'atteindre les objectifs de la protection internationale escomptée, au profit des réfugiés et demandeurs d'asile

Cependant, constate M. Kologo, « ils ne sont pas très bien reconnus par les acteurs privés. Nous avons également des échos comme quoi certains utilisant ces documents ont des difficultés à accéder à un certain nombre de services auprès de ces établissements financiers et de ces banques. Voici un peu la raison pour laquelle nous avons tenu à avoir ces échanges ».

Les raisons de la non reconnaissance de ces documents délivrés par l'État burkinabè sont variées. D'abord, ces documents ne sont pas habituels comme la CNIB, le passeport national. « Ce sont des documents destinés à des acteurs spécifiques qui ne sont pas aussi nombreux que ça. 37 000 réfugiés au Burkina Faso. Il faut comprendre que ce n'est pas tout le monde qui se fait délivrer ce document. Il va de soi que ces établissements ne connaissent pas ce type de document », a précisé M. Kologo.

La deuxième raison serait liée aux textes. Au niveau des téléphonies mobiles par exemple, un décret a été adopté en 2018 qui les oblige à ne reconnaître que certains documents. La CIR et le TVC ne font pas partie de ces documents, insiste le SP/CONAREF, avant de faire cette annonce : « Nous sommes en train de travailler avec le département en charge de la sécurité pour que ces textes puissent être révisés. La révision est d'ailleurs en cours ».

Éliane Ngarndoumal, administrateur associé de protection au UNHCHR, était présente à la cérémonie

Le présent atelier fera reculer l'horizon de l'ignorance, source de la majeure partie des maux qui minent la société burkinabè, estime M. Kologo. En effet, dit-il, « dès lors qu'il y a un bon entendement des rôles, l'Etat et les citoyens jouent chacun sa partition et créent ainsi un espace d'épanouissement des agents économiques dont l'aboutissement est l'essor économique de l'ensemble de la société. Il est donc très important que l'inclusivité et l'ouverture de l'espace économique soient les maitre-mots de l'action des parties prenantes afin d'éviter que certains agents économiques soient en marge du système ».

Il faut noter que cette rencontre n'aurait pas été possible sans le soutien du Haut-commissariat des nations unies pour les réfugiés (UNHCHR) à qui M. Kologo a réitéré ses remerciements pour la constance de son soutien multiforme et multidimensionnel. Elle est appelée à se renouveler, assure Éliane Ngarndoumal, administrateur associé de protection au UNHCHR. L'objectif étant de saisir le plus de structures possibles pour discuter des problématiques liés à l'accès des réfugiés à leurs prestations.

Aïssata Laure G. Sidibé
Lefaso.net

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Niger : retrait de la France, et après ?

France24 / Afrique - Tue, 26/09/2023 - 20:21
La situation au Niger alors qu’Emmanuel Macron a annoncé le rapatriement des troupes françaises avant la fin de l’année ainsi que le retour de l’ambassadeur de France. La junte a célébré ce qu'elle appelle "une nouvelle étape vers la souveraineté". Elle a néanmoins indiqué la nuit dernière vouloir établir un "cadre négocié" avec Paris concernant le retrait des troupes. Mais alors, comment ce retrait va-t-il s’effectuer ? Quelles conséquences pour la lutte contre le djihadisme et pour le Niger ?
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La France se retire du Niger, un tournant dans la lutte contre le djihadisme au Sahel ?

BBC Afrique - Tue, 26/09/2023 - 20:00
Le président Emmanuel Macron a déclaré que la France allait mettre fin à toute coopération militaire avec le Niger à la suite du coup d'État du 26 juillet dernier.
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Maintenance du matériel ferroviaire : SITARAIL poursuit la rénovation de ses wagons-citernes et TC Jet dans ses ateliers

Lefaso.net (Burkina Faso) - Tue, 26/09/2023 - 20:00

Entamée depuis janvier 2020, cette opération, qui concerne au total 202 wagons-citernes, consiste à une révision générale des citernes et des différents organes de remorquage, ainsi qu'à la reprise du revêtement, de la calligraphie et autres indications utiles.

A ce jour, 63 wagons-citernes ont déjà été traités et remis en service par les équipes de SITARAIL. L'objectif final de l'opération, selon l'entreprise, est de garantir la disponibilité du matériel nécessaire pour le ravitaillement du Burkina Faso.

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78e AG de l'ONU : Bassolma obsédé par le contexte sous-régional

Lefaso.net (Burkina Faso) - Tue, 26/09/2023 - 20:00

Cbs L'iconoclaste, écrivain chroniqueur, décrypte à travers les lignes qui suivent le discours prononcé par le ministre d'Etat Bassolma Bazié à la tribune de l'ONU le 23 septembre 2023. Ce discours, il le juge globalement maîtrisé avec une gestuelle qui sied au contexte, une tonalité ironique, pathétique et ascendante, un style décomplexé et iconoclaste au parfum du discours de Sankara de 1984 à la même tribune.

Comme c'est la tradition, la grand'messe des chefs d'Etat s'est tenue cette année, du 19 au 26 septembre 2023 à l'ONU où les présidents se sont succédé au pupitre pour donner leur lecture sur la marche du monde. Pour le cas spécifique du Burkina Faso, c'est à Bassolma Bazié, ministre de la Fonction publique, qu'il a été échu la charge de représenter le président Ibrahim Traoré au pupitre. Après le grand oral qui a défrayé la chronique sur les réseaux sociaux, il convient de relever qu'en termes d'analyse, le discours du Burkina a été essentiellement axé sur la dénonciation des politiques occidentales et des errements des organisations, le procès de la France et l'affirmation de la souveraineté du Burkina.

En ce qui concerne le premier point, c'est avec emphase et de façon non exhaustive que la dénonciation a été faite. Ainsi, la responsabilité de la communauté internationale à travers ses organisations (ONU, Union africaine) dans la chienlit créée en Lybie et le refus fait au Niger quant au droit d'accès au siège des Nations Unies sont fustigés sans ambages. « Le Burkina Faso condamne fermement cette manœuvre sordide », clame Bassolma. Puis, c'est la politique de deux poids deux mesures des puissances occidentales qui est passée au crible à travers le qualificatif de « patriotes » conféré aux volontaires ukrainiens engagés dans la guerre russo-ukrainienne alors que ceux du Burkina sont traités de « milices » dans le cadre de la lutte antiterroriste.

A cela s'ajoute la même politique de la CEDEAO plus prompte à mobiliser en 2 mois, « 2 milliards de F CFA » dans son projet d'attaquer le Niger pour réinstaller au pouvoir le président déchu Bazoum alors que dans le cadre du G5 Sahel, elle n'a pu mobiliser que « 25 millions de dollars » pendant des années. La suite de la litanie des dénonciations est marquée par le blocage par les puissances occidentales des moyens de défense commandés par le Burkina pour sécuriser le territoire national. « Vous parlez de défense des droits humains, je vous invite donc à nous livrer incessamment nos armes pour la défense et la protection de nos populations meurtries », peste l'orateur.

S'agissant du 2e point, il est en lien direct avec le premier et constitue une suite logique de ce dernier à travers laquelle la puissance coloniale est publiquement déshabillée. Son rôle joué dans la crise libyenne, sa réticence à quitter le Sahel quand on lui demande « de déguerpir militairement », son rôle après le coup d'Etat de septembre 2022 pour imposer des larbins à la tête du Burkina, etc., sont passés au peigne fin. Véritable procès public où le président Macron a lui-même droit à la barre, à un cours d'histoire à travers la saignée humaine africaine qui a construit la gloire de la France. Sans oublier la découverte des « accords secrets avec la France » passés publiquement en revue au risque de hérisser le coq gaulois.

Ces deux points ont occupé environ 90% du discours prononcé et traduisent l'obsession née du contexte sous-régional avec laquelle le Burkina s'est rendu à la tribune de l'ONU. Et en matière de compréhension d'un discours, connaître le contexte dans lequel il a été écrit et prononcé est très capital. C'est pourquoi, au regard de la trajectoire politique empruntée par le Burkina depuis le putsch de Traoré et les rapports tendus entre le pays et certains de ses partenaires, il n'est pas étonnant que ce soit avec une telle posture de révolté, de nègre-marron obsédé par les défis du moment que le Burkina s'est rendu à l'ONU.

Le nombre de fois illimité avec lequel le mot « France » et des chiffres relatifs à la dette de sang ont été employés dans le discours, est révélateur à lui seul du sentiment de dégoût que suscite l'Hexagone auprès des autorités burkinabè. Cette posture qui confère au discours un caractère objectif et subjectif, n'est pas anodine. Bassolma et les siens savent bien que la jeunesse africaine et en particulier burkinabè est sensible à ce style à la Sankara auquel elle a été biberonnée et sur les traces duquel ils dirigent le Burkina.

Et ce n'est pas le fait du hasard si Bassolma « lance un appel vibrant et solennel à tous les peuples d'Afrique à se mobiliser dans la fraternité et solidarité africaine ». Cette posture jointe à cet appel et le nombre de fois incalculable avec lequel les mots « peuple », « patrie », « patriote », « populations », etc. ont été employés, procèdent d'une volonté de s'attirer la sympathie de l'opinion à la fois nationale et internationale pour une bouffée d'oxygène au moment où des « tentatives de coups d'Etat sont en élaboration » contre la transition. Une obsession et posture tout à fait légitimes mais qui frisent la radicalité qui commande le Burkina à s'assumer.

Un discours dont la prédominance a été marquée par des accents diatribiques

Ainsi, le 3e point relatif à l'affirmation de la souveraineté du pays s'inscrit en droite ligne de la posture sus-citée. Cette affirmation se dégage de l'expression du refus de la docilité chère à tout nègre-marron. « … nous indiquer des partenaires à fréquenter et des conduites à tenir. Nous disons non », « Le Burkina Faso liera de façon souveraine ses partenariats avec qui il veut », voilà les passages du discours qui attestent de la volonté du pays de s'affranchir du joug des puissances impérialistes. Participe aussi de cette affirmation, la dénonciation « des chaînes d'aliénation économique, sécuritaire et socioculturelles » dont les Burkinabè sont eux-mêmes coupables et à propos desquelles le discours ne dit pas suffisamment comment en sortir.

Même si un clin d'œil fut furtivement fait à l'Alliance des Etats du Sahel, à l'Initiative d'Accra et au Plan d'action pour la stabilisation et le développement, on peut tout de même déplorer le fait que la part belle n'ait pas été suffisamment faite au chapitre relatif aux actions entreprises sur le plan national dans le sens de l'opérationnalisation de cette souveraineté. Quoi de plus normal dans un discours dont la prédominance a été marquée par des accents diatribiques à l'endroit des puissances occidentales. De ce constat, il se dégage un véritable déséquilibre dans le traitement des points cités.

Pour terminer, l'exercice du discours a été globalement maîtrisé avec une gestuelle qui sied au contexte, une tonalité ironique, pathétique et ascendante, un style décomplexé et iconoclaste au parfum du discours de Sankara de 1984 à la même tribune ; le tout dans un discours ampoulé à la fois direct et rapporté. « Ils ont négocié le maintien des relations afin que le capitaine Ibrahim Traoré mette en œuvre ce qu'ils décideront… L'ayant aussi refusé au nom de… ».

Ce passage du discours au style rapporté procède d'une volonté de mettre en exergue de façon emphatique la bravoure du jeune capitaine à la tête de l'Etat. Enfin, comme tout discours, celui prononcé par Bassolma a sa part de subjectivité, d'objectivité et de subjectivité objectivante.

Cbs L'iconoclaste
Ecrivain chroniqueur

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Taux directeurs : pourquoi la BEAC opte pour le statu quo

Jeune Afrique / Economie - Tue, 26/09/2023 - 19:37
En s’abstenant, le 25 septembre, de relever ses taux directeurs, la Banque des États de l’Afrique centrale maintient la capacité des pays à emprunter sur le marché monétaire.
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Burkina : 1000 métiers à tisser pour les femmes déplacées internes de dix régions

Lefaso.net (Burkina Faso) - Tue, 26/09/2023 - 19:28

La ministre de la solidarité, de l'action humanitaire, de la réconciliation nationale, du genre et de la famille, Nandy Somé/Diallo, a lancé le projet « 1000 métiers à tisser au profit des femmes déplacées internes des régions à forte concentration de PDI au Burkina Faso ». C'était ce mardi 26 septembre 2023 à Ouahigouya, dans la région du Nord.

Le Burkina Faso est en proie au terrorisme depuis quelques années. Une situation sécuritaire difficile qui a causé un déplacement important des populations de plusieurs localités du pays. Ces déplacés internes, bien souvent, comptent sur la solidarité des populations hôtes et du gouvernement.

Convaincu qu'il est nécessaire de rendre ces déplacés internes, notamment les femmes, plus résilientes, le ministère de la Solidarité nationale et de l'action humanitaire a initié le projet « 1000 métiers à tisser au profit des femmes déplacées internes des régions à forte concentration de PDI au Burkina Faso ».

Les femmes sont sorties nombreuses pour prendre part au lancement du projet

D'un coût global de 721 740 000 FCFA, ce projet est mis en œuvre avec l'appui financier de la coopération japonaise à hauteur de 646 749 240 FCFA. Il vise à équiper et à renforcer les capacités techniques des femmes et jeunes filles déplacées internes en tissage de pagnes, en maintenance des technologies de tissage et à les doter en fonds de roulement pour leur installation. Grâce à ce projet, le ministère de la Solidarité et de l'action humanitaire souhaite contribuer à l'autonomisation économique des femmes et des jeunes filles déplacées internes de dix régions à forte concentration de personnes déplacées internes au Burkina Faso que sont le Sahel, le Centre-nord, le Nord, l'Est, la Boucle du Mouhoun, le Centre-est, le Plateau central, le Sud-ouest, les Hauts Bassins et le Centre.

Visite de l'association de femmes qui produit et vend du compost

Et ce, afin de renforcer leur résilience et qu'elles contribuent au développement socio-économique du pays, surtout qu'à en croire la ministre, les femmes et les jeunes filles constituent à elles seules, plus de 29℅ des déplacés internes. Elle précise par ailleurs que le projet ne s'adresse pas qu'aux femmes et filles déplacées internes, mais également aux populations hôtes vulnérables qui accueillent chez elles les déplacées.

Un projet salué à sa juste valeur par les bénéficiaires

Mariam Mandé, prenant la parole au nom des bénéficiaires, a remercié le ministère pour ce projet qui leur permettra d'être financièrement autonomes et leur permettra d'abandonner la mendicité et de quitter la situation de vulnérabilité dans laquelle elles se trouvent.

« Nous les femmes, sommes très heureuses pour ce projet. Avant, nous mendions, mais à partir d'aujourd'hui, c'est fini. Nous remercions le ministère de la Solidarité pour ce projet qui va nous permettre de nous prendre en charge ainsi que nos familles », a déclaré la représentante des bénéficiaires.

La ministre a visité le site de formation des femmes en tissage et teinture

Le président de la délégation spéciale de la commune de Ouahigouya, Botetessan Bonou, a lui également exprimé sa reconnaissance aux plus hautes autorités du pays qui ont permis que ce projet voit le jour pour le plus grand bonheur des déplacées internes et des populations hôtes. Il a souligné qu'à la date du 31 mars 2023, selon les statistiques du SP/CONASUR, la région du Nord comptait 256 060 déplacés internes et la seule commune de Ouahigouya en comptait 147 134. Ce projet revêt donc un intérêt particulier pour la région du Nord.

Après le lancement officiel du projet, la ministre a eu l'occasion de visiter le site de formation des femmes au sein de la Maison de la femme de Ouahigouya. Comme dans les autres régions, elles seront formées en teinture, en tissage, en commerce digital et microfinance. À l'issue de la formation, elles seront organisées en coopératives simplifiées pour leur mise en réseau et bénéficieront d'une dotation en matériel de tissage, de fonds de roulement et de subventions pour prendre part aux foires nationales, régionales et internationales.

Mme Nandy Somé/Diallo a tenu à rappeler aux bénéficiaires que malgré la rareté des ressources due à la situation difficile que traverse le pays, le gouvernement a tenu à financer ce projet pour faciliter le relèvement économique des femmes et filles. Elle exhorte donc les femmes à être assidues à la formation et à faire bon usage du matériel qui leur sera octroyé à la fin de leur formation.

Nandy Somé/Diallo exhorte les bénéficiaires à être assidues à la formation

La ministre a également visité le site de production de compost de l'Association de développement durable des femmes déplacées internes, réfugiées et hôtes du Yatenga. Une activité rentable qui permet à la centaine de femmes membres de l'association de se prendre en charge, mais qui n'est pas sans difficultés. Elles ont donc fait part de leurs doléances à la ministre qui a promis de les examiner et d'y trouver des solutions.

Justine Bonkoungou
Lefaso.net

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Burkina/ Agence de l'Eau du Nakanbé : 45 nouveaux membres du comité de Bassin installés

Lefaso.net (Burkina Faso) - Tue, 26/09/2023 - 18:35

Les nouveaux membres du comité de Bassin de l'Agence de l'eau du Nakanbé ont été installés ce mardi 26 septembre 2023 à la Chambre de commerce, d'industrie et de l'artisanat du Plateau central.

Ils sont en tout 45 membres, à raison de quinze membres par collège, qui ont été installés. Ils auront la charge de veiller à la bonne santé d'au moins 800 barrages et retenues d'eau, selon le gouverneur du Plateau central, Sy Assétou Barry. D'après elle, les membres du comité installés sont désormais les potentiels gardes des ressources en eau. « Autour de la ressource eau, vous avez une multitude d'acteurs qui interviennent. Cependant, nous avons pu constater que de plus en plus, il y a des dégradations des ressources en eau et il est important que l'on puisse préserver ces ressources pour le bonheur des générations actuelles. C'est conscient de tous ces défis que le gouvernement a décidé de s'engager dans une démarche de gestion intégrée des ressources en eau », a-t-elle expliqué.

Sy Assétou Barry, gouverneur du Plateau central.

Les trois collèges du comité de Bassin sont, détaille le gouverneur du Plateau central, le collège des représentants de l'Etat, le collège des représentants des collectivités territoriales et le collège des représentants des différentes catégories d'usagers de l'eau.

Pour le directeur général de l'Agence de l'eau du Nakanbé David Kam, l'agence contribue à la libération des berges. « Quand les gens sont au niveau des berges et utilisent des produits toxiques, cela amène la pollution des ressources en eau. Quand vous prenez le comité de bassin qui vient d'installer ses nouveaux membres, il y a des usagers qui font partie pour contribuer à sensibiliser leurs membres. Le comité de bassin est composé de trois collèges parmi lesquels le collège des usagers qui concerne tous ceux qui travaillent dans le domaine agricole, piscicole, qui utilisent l'eau et qui sont des relais pour permettre à l'Agence de l'eau de pouvoir atteindre ses missions essentielles. Comme vous le savez, cet espace a plus de 800 ressources en eau. Quand nous prenons cette zone, nous avons le barrage de Ziga qui approvisionne à 80% la ville de Ouagadougou et cela crée des difficultés s'il y a la pollution », a indiqué David Kam.

David Kam, directeur général de l'Agence du Nakanbé

Carine Daramkoum
Salimatou Tianabou (stagiaire)
Lefaso.net

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La découverte archéologique qui change ce que l'on savait du passé nomade de l'homme

BBC Afrique - Tue, 26/09/2023 - 18:19
Des chercheurs ont trouvé des preuves que le bois était utilisé pour construire une structure il y a près d'un demi-million d'années.
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Projet transfrontalier Burkina - Côte d'Ivoire : Le PNUD et l'UNICEF plaident pour une extension après un bilan à mi-parcours satisfaisant

Lefaso.net (Burkina Faso) - Tue, 26/09/2023 - 18:06

Ouagadougou abrite, ce mardi 26 septembre 2023, une rencontre de haut-niveau de suivi du projet transfrontalier Burkina-Côte d'Ivoire intitulé « Renforcer la gouvernance des zones frontalières pour consolider la cohésion sociale et prévenir les conflits ». Organisée par le Programme des nations unies pour le développement (PNUD) et le Fonds des nations unies pour l'enfance (UNICEF), cette réunion vise, entre autres, à apprécier la mise en œuvre du projet, à tirer les leçons, à porter le plaidoyer pour son extension et à formuler des recommandations sur les préoccupations des populations.

« Nos espaces frontaliers sont aujourd'hui confrontés à de nombreux enjeux et défis liés notamment à la sécurisation des frontières et des espaces frontaliers, à l'accès aux services sociaux de base et au développement des espaces transfrontaliers », a déclaré Salimata Dabal, secrétaire permanente de la Commission nationale des frontières (CNF), représentant le ministre en charge de l'administration territoriale, Émile Zerbo, à l'ouverture de la réunion. Cette situation a conduit le PNUD et l'UNICEF à lancer en juillet 2022, le projet « Renforcer la gouvernance des zones frontalières pour consolider la cohésion sociale et prévenir les conflits ».

Renforcer la cohésion sociale et prévenir les menaces

Financé par le Fonds pour la consolidation de la paix des nations unies (PBF), à 4 millions de dollars US (plus de 2,6 milliards FCFA), le projet transfrontalier Burkina-Côte d'Ivoire vise à réduire la vulnérabilité des populations des zones frontalières entre le Burkina Faso et la République de Côte d'Ivoire en vue de renforcer la cohésion sociale, lutter contre l'insécurité, les déplacements involontaires de populations et prévenir les menaces liées à l'influence accrue des groupes armés.

Une vue des participants des deux pays présents à la réunion

Quatorze mois après le lancement officiel dudit projet dans le village de la Léraba en République de Côte d'Ivoire, les acteurs se sont donné rendez-vous à Ouagadougou pour le bilan à mi-parcours. Selon la secrétaire permanente de la Commission nationale des frontières, Salimata Dabal, « ce projet contribue au renforcement des liens de coopération, de solidarité et de fraternité, gage d'un espace transfrontalier où règnent la paix et la cohésion sociale ».

La secrétaire permanente de la Commission nationale des frontières (CNF),Salimata Dabal a présidé la cérémonie

15 600 bénéficiaires directs touchés au Burkina Faso

Dans son discours, Mariana Stirbu, représentante adjointe, UNICEF Côte d'Ivoire, a indiqué que le projet en Côte d'Ivoire couvre les régions du Bounkani et du Tchologo avec plus de 20 000 personnes ayant bénéficié des interventions ciblées dans les deux régions. Et au Burkina Faso, il couvre quatre communes que sont Niangoloko et Niankorodougou dans la région des Cascades et Kampti et Boussoukoula dans la région du Sud-ouest. Au Burkina, il a touché près de 15 600 bénéficiaires directs, y compris les populations hôtes et les PDI, dont 40% de femmes.

Renforcement des capacités des forces de défense et de sécurité

Elle s'est réjouie des résultats engrangés au Burkina Faso. Il s'agit, entre autres, des travaux d'infrastructures avec des installations solaires réalisées au profit des FDS des quatre communes cibles du projet, le renforcement des capacités opérationnelles des postes frontières des communes cibles à travers la fourniture de matériel informatique, de mobilier ainsi que de motos.

Mariana Stirbu, Représentante adjointe, UNICEF Côte d'Ivoire, a égréné les acquis du projet

Il y a eu également la construction de six points d'eau (et deux autres sont en cours de finition) permettant ainsi de réduire la distance à parcourir et le temps d'attente pour les femmes des localités cibles (Salentene, Nerfindougou, Bodana, Kpapira, Bonkoulou-Torkaoun, Sikati).

Plus de 800 enfants ont bénéficié d'un accompagnement social personnalisé et les jeunes engagés ont été mobilisés pour la cohésion sociale dans les villages à travers des clubs de jeunes ambassadeurs pour la paix.

Défis liés à la prise en charge des réfugiés

A en croire la représentante adjointe, UNICEF Côte d'Ivoire, le projet doit faire face à de nouveaux défis générés par l'évolution du contexte sécuritaire, aussi bien en Côte d'Ivoire qu'au Burkina-Faso. Il s'agit, selon elle, de la prise en charge des réfugiés, de la gestion du bétail des réfugiés, de la gestion des ressources naturelles (orpaillage, parcs et réserves), de la criminalité transnationale et de la prolifération et la circulation illicite des armes.

Elle a plaidé auprès du Fonds pour la consolidation de la paix des nations unies pour une extension du coût du projet pour parachever et consolider les acquis, mais aussi aplanir les insuffisances.

Les partenaires ont plaidé pour une extension du coût du projet

Mettre l'accent sur les infrastructures sociales de base

Selon Salimata Dabal, les acteurs de mise en œuvre du projet sont à féliciter. « Il a fallu faire du « faire-faire » à travers des ONG et c'est une très bonne chose. Ce sont des acteurs sur place qui ont mis en œuvre ce projet », a-t-elle souligné.

Pour la reconduite du projet, elle a souhaité qu'un accent soit mis sur les services sociaux de base et que les services en charge de la gestion des frontières des deux pays puissent cibler des projets transfrontaliers qui puissent profiter aussi bien aux populations du côté de la Côte d'Ivoire que du Burkina Faso.

Le directeur des affaires générales du ministère de la sécurité intérieure, Berthé Bouabari

Pour une mutualisation des ressources

Le directeur des affaires générales au ministère de la Sécurité intérieure ivoirienne, Berthé Bouabari, a indiqué qu'au regard des défis à relever, de la pluralité des domaines à adresser et de la multiplicité des acteurs, il est nécessaire de créer une synergie et de mutualiser les ressources en impliquant à tous les niveaux du projet des parties prenantes.

Les participants ont posé pour la postérité

« Cette implication exige la prise en compte des structures en charge des frontières, de la conception des projets aux activités de suivi-évaluation en passant par la mise en œuvre », a-t-il indiqué avant de laisser entendre que les acquis du projet seront renforcés et reversés lors de la mise en œuvre de la politique nationale de gestion intégrée des frontières en cours d'adoption par le gouvernement ivoirien.

Fredo Bassolé
Lefaso.net

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Emission spéciale avec Youssou Ndour et son conte musical "Birima", dédié au Damel du Cayor

France24 / Afrique - Tue, 26/09/2023 - 17:59
Près de 30 ans après la sortie de son tube "Birima", la légende du mbalax Youssou Ndour en fait le sujet de son tout premier conte musical. Mêlant chant, théâtre et danse, "Birima" raconte l’histoire du roi Birima Ngoné Latyr Fall qui régna de 1855 à 1859 au Cayor, un royaume précolonial situé à l’ouest de l’actuel Sénégal. Ce souverain aimé de tous ses sujets, qui le surnommèrent "Borom mbaboor mi" (le porteur d’allégresse), est encore célébré aujourd'hui au pays de la Teranga. Entrepreneur à succès, l'artiste de renommée internationale nous parle aussi de sa fondation, la Fondation Youssou Ndour pour les industries culturelles et créatives, qui ambitionne notamment de donner des opportunités professionnelles à 100 000 jeunes.
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