Le monde célèbre chaque 10 octobre, la journée de la santé mentale. Une occasion saisie par Médecins sans frontières (MSF), pour convier les hommes et femmes de médias à un café de presse, afin d'évoquer l'importance de la santé mentale dans le bien-être de l'individu, ainsi que les actions menées par l'ONG dans ce sens. Les journalistes ont été invités à œuvrer pour démystifier la santé mentale, qui reste un sujet sensible dans nos sociétés.
La santé mentale se définit comme le fondement du bien-être d'un individu et du bon fonctionnement de sa communauté. Elle est selon l'OMS, une composante essentielle de la santé. La santé mentale constitue un aspect stratégique des interventions de MSF. En effet, depuis 1989, elle offre aux populations victimes de conflits, des soins en santé mentale. Présente au Burkina Faso depuis maintenant 25 ans, MSF intervient dans les régions du Centre-nord (Kaya, Kongoussi), de l'Est (Fada, Matiakoali, Pama), de la Boucle du Mouhoun (Dédougou, Tougan), des Hauts-Bassins (Bobo-Dioulasso) et du Sahel (Djibo, Gorom-Gorom).
Selon le HCR et l'OMS, la situation sécuritaire que traverse le Burkina Faso, pourrait faire passer les troubles mentaux chez les adultes de 3 à 17 voire 20%. C'est pourquoi, en plus des soins de l'assistance médicale, la distribution des produits de première nécessité, l'approvisionnement en eau potable et la formation du personnel soignant, MSF apporte une assistance en santé mentale, aux populations hôtes ainsi qu'aux personnes ayant fui leurs zones d'habitation du fait de l'insécurité. Cela dans le but d'aider ceux qui ont vécu des traumatismes, à les surmonter et à retrouver un équilibre mental.
Cette assistance se fait, selon les besoins des cibles, à travers des consultations individuelles, des thérapies de groupe, des groupes de soutien, une prise en charge pharmacologique, des sensibilisations communautaires, etc. Les relais communautaires, les religieux et coutumiers ainsi que les agents de santé, sont aussi sensibilisés, en vue de briser le mythe autour de la santé mentale et orienter les personnes dans le besoin vers les centres de santé pour leur prise en charge. Pour le premier semestre de l'année 2023, ce sont au total 4827 personnes qui ont pu bénéficier de consultations individuelles en santé mentale. 82% d'entre elles, affirment avoir pu retrouver un équilibre mental après les séances.
Eu égard au fait que la crise sécuritaire engendre l'augmentation des cas de troubles mentaux au sein de la population, Aimé Makimere Tamberi, chef de mission MSF au Burkina, a lancé un appel aux autorités burkinabè, afin que des moyens plus conséquents soient consentis pour la prise en charge des patients. Il invite également les populations, en cas de mal être, à se rendre dans les structures sanitaires pour une meilleure prise en charge.
En rappel, c'est sur le thème : "assistance humanitaire au Burkina Faso : quelles réponses de Médecins sans frontières face aux besoins des populations y compris les besoins en santé mentale ?", que le présent café de presse s'est tenu.
Armelle Ouédraogo
Lefaso.net
1- Photo des participants
2-
Le ministre en charge de la mobilité urbaine a procédé, ce mardi 10 octobre 2023, au lancement du système d'immatriculation dans les séries provisoires W et WW. Ceci est une réponse à la loi n°53/94/ADP du 14 décembre 1994 et la mise en application de l'arrêté 2019/068 du 31 décembre 2019 portant formalité d'immatriculation dans les séries provisoires W et WW.
Au Burkina Faso, sur ces cinq dernières années, par an, plus 30 000 véhicules quatre roues ou plus et plus de 300 000 cycles à moteur soumis à immatriculation circulent malheureusement ou sans immatriculation connue des fichiers. Ce système d'immatriculation provisoire vient donc comme un bouclier en matière de sécurité. En effet, elle constitue, pour les FDS, un atout dans la lutte pour la préservation de la quiétude des citoyens et de l'intégrité du territoire. Pour l'acquéreur, c'est l'assurance de pouvoir circuler dès l'achat de son nouveau véhicule, en ayant la certitude que le document qui lui est remis est authentique.
De plus, l'immatriculation permet par exemple, de rechercher et de retrouver les acteurs d'infractions impliquant un véhicule, en permettant de l'identifier surement et d'identifier son propriétaire et son utilisateur. Elle doit permettre également l'identification de tout véhicule par rapport au lieu de résidence du propriétaire et la distinction entre véhicules privés et administratifs d'une part, et entre les catégories de véhicules administratif, d'autre part. Le système prévoit deux grandes séries d'immatriculations.
Il s'agit de la série dite « permanente » regroupant la série normale pour les véhicules régulièrement dédouanés et la série spéciale pour les véhicules IT, AT, CD, CC et CMD ; et la série provisoire (immatriculation W et WW).
Le directeur général de Bureau de vérification automobile (BVA) a rappelé que les immatriculations des véhicules dont celles provisoires répondent à des exigences et règlements internationaux, communautaires et nationaux. Pour la mise en place de ce système d'immatriculation provisoire, des dires du DG du BVA, il a fallu tout d'abord clarifier les modalités d'application des textes, notamment par l'arrêté 2019/068 du 31 décembre 2019 portant formalité d'immatriculation dans les séries provisoires W et WW. A la suite de cet arrêté, a-t-il poursuivi, il s'est agi de se doter d'une plateforme informatique moderne et fiable qui prend en compte les immatriculations provisoires.
Le ministre en charge du commerce, Serge Y. Pooda, a, au nom des parrains de cette cérémonie, invité chaque acteur du secteur à jouer sa partition pour que plus jamais on ne voit circuler des véhicules et autres sans immatriculation au Burkina Faso. Il a terminé ses propos en faisant un clin d'œil à l'entreprise burkinabè Supernet Technologie Holding, le bras opérationnel du système. Il les a également exhortés à faire preuve de patriotisme dans la conduite des activités.
Le gouvernement attend beaucoup de la mise en œuvre des immatriculations dans les séries provisoires, en ce sens qu'elle est à même d'apporter une contribution significative à l'effort de lutte contre l'insécurité sous toutes ses formes, foi du ministre en charge de la mobilité urbaine Roland Somda. Ce système, a-t-il fait savoir, permet l'enregistrement des informations concernant le véhicule à 2, 3 ,4 roues ou plus, dès qu'il est vendu et dès lors que les documents douaniers ont été régulièrement obtenus.
Sont immatriculés dans la série provisoire, les véhicules automobiles et cycles à moteur neufs, ou importés d'occasion ou fabriqués localement, sortant des usines, des magasins et entrepôts sous douane pour être conduits à l'intérieur du Burkina Faso par l'acheteur sur son lieu de résidence en vue d'une immatriculation provisoire. Elle a une durée de vie de 30 jours renouvelable et est aux frais du vendeur.
Obissa Juste Mien
Lefaso.net
Le temps semble long. Un an déjà. C'était le 30 septembre 2022. Et dans un peu plus de trois mois (23 janvier 2024), il y aura deux ans que le régime de Roch Kaboré aura été mis à terre par des militaires. Qu'il s'agisse de la Haute-Volta ou du Burkina Faso, cette incursion des militaires dans la vie politique de ce pays ne saurait étonner. J'ai connu la fin du premier régime militaire, celui du lieutenant-colonel Sangoulé Lamizana (1966-1971) puis, après l'instauration de la IIè République, j'ai vécu pleinement le régime militaire du même homme, mais général cette fois (1974-1978).
Il y a eu, ensuite, le règne du Comité militaire de redressement pour le progrès national (CMRPN) du colonel Saye Zerbo (1980-1982) suivi de ceux du Conseil du salut du peuple (CSP) du médecin-commandant Jean-Baptiste Ouédraogo, du Conseil national de la Révolution (CNR) du capitaine Thomas Sankara (1983-1987), du Front populaire (FP) du capitaine Blaise Compaoré (1987-1989).
A des degrés divers, ces régimes avaient un contenu idéologique et même un programme d'action. Plus ou moins cohérent, mais en rupture et porteur d'un nouveau mode de production politique. Pour l'essentiel, ils pensaient s'inscrire dans le long terme. Pas dans une « transition » qui viserait un retour à la situation antérieure stricto sensu. Lamizana, Sankara et Compaoré s'y sont employés. Et ont marqué leur époque.
Ces périodes d'exception ont été aussi des périodes de foisonnement dans la réflexion et l'action. On appelait alors cela, quelque peu abusivement parfois, une « révolution ». Les années Sankara ont été prolixes en la matière ; les années Compaoré également (tout au moins dans la période qui s'étend de la « rectification » à la normalisation).
Les coups d'État de 2022, quant à eux, n'ont d'autre ambition que d'être des transitions… qui durent d'autant plus que les échéances électorales sont jugées « folkloriques ». Les putschistes ont d'ailleurs bien du mal à exprimer leur motivation. L'intitulé de la junte - Mouvement patriotique pour la sauvegarde et la restauration (MPSR) - en est l'expression. Qu'entend-t-elle « sauvegarder » et « restaurer » ?
« Sauvegarder », c'est s'efforcer de conserver coûte que coûte l'existant. « Restaurer » c'est remettre en état l'existant. Si Sankara était encore vivant, il ne manquerait pas de fustiger les contradictions de ces militaires qui se veulent révolutionnaires (ils ont remis à l'ordre du jour « La patrie ou la mort, nous vaincrons ») sans faire de révolution, avec pour seul programme la « sauvegarde » et la « restauration » d'on ne sait quoi.
MPSR I et MPSR II et une radicalisation de circonstance
La transition instaurée en 2014 avait un sens. L'insurrection populaire avait fait chuté le régime de Compaoré mais aucune force politique n'avait été en mesure de s'imposer au pouvoir. Il y avait un vide politique. Des militaires, déjà, s'efforceront de le combler. La rue résistera. La transition permettra la « normalisation » sans « rectification ». Enfin presque. La présidentielle de 2015 a remis les pendules à l'heure. En apparence. Cette transition, regardée en 2023, peut être jugée exemplaire de bout en bout malgré les nombreux soubresauts auxquels elle a dû faire face.
Le MPSR a été obligé de s'y reprendre à deux fois (23 janvier 2022 puis 30 septembre 2022) pour s'installer au pouvoir. Sans jamais convaincre. Les militaires burkinabè, bien que déguisés en permanence en « commandos », ont échoué à défendre le territoire national ; ils échouent tout autant à mettre en place une gouvernance satisfaisante. Les Burkinabè continuent de mourir ou d'être « déplacés » ; les « terroristes », quant à eux, sont « neutralisés » sans que l'on sache ce que cela signifie.
Des centaines depuis un an à en croire les infos diffusées jour après jour par le MPSR II (dans le jargon qui a cours aujourd'hui au Burkina Faso). C'est dire l'ampleur du problème qui est, à coup sûr, tout autant social que militaire. Il ne faut donc pas s'étonner que le Burkina Faso craque de toutes parts. Le MPSR II ne fait même plus illusion (y compris, sans doute, au sein d'une partie de l'armée) et si la logorrhée révolutionnaire a encore cours, les Burkinabè ont compris que la seule révolution qui reste à accomplir est de résister à l'autoritarisme qui tend à être institué au prétexte que « la patrie serait en danger ».
La vie politique du Burkina Faso est désormais inexistante. La vie culturelle est annihilée. Les journalistes et les médias sont corsetés tandis que, pour l'essentiel, la presse française est désormais interdite. A quand l'interdiction de l'internet ? C'est le règne de l'uchronie, la réécriture de l'histoire (à commencer par celle de Sankara érigé en « héros de la nation », ce qui doit le faire bien marrer) dans la plus pure tradition stalinienne.
C'est en vain que l'on cherche, sur internet, concernant le Burkina Faso d'aujourd'hui, une ébauche de programme (et je ne parle pas du ramassis de propositions incohérentes formulées par les « forces vives des régions » et qui se veut un catalogue des « réformes politiques, institutionnelles et administratives de la transition »). Il y a tout juste quarante ans (c'était le 2 octobre 1983), Sankara avait prononcé son Discours d'orientation politique (DOP). Il était dans l'air du temps de ces années-là. Et s'inscrivait dans l'évolution du Burkina Faso (qui n'était encore, d'ailleurs, à cette époque, que la Haute-Volta). Mais fixait un cap, un objectif, dressait un état des lieux et laissait penser qu'un autre monde était possible.
Pas de DOP pour le MPSR II. Dans son Discours de politique générale, d'orientation et d'engagement patriotique, le docteur Apollinaire Joachimson Kyélèm de Tambèla (hé oui !), Premier ministre, mettait le doigt sur les missions à mener : solutionner l'insécurité ; faire face à la crise humanitaire ; jeter les bases pour une réconciliation et une refondation consensuelle de la société. Il les a réitérés, six mois plus tard, le mardi 30 mai 2023, toujours devant l'Assemblée législative de transition (ALT).
Dans une formulation aléatoire et quelque peu ampoulée (« Chaque jour est un champ de bataille et à chaque crépuscule on compte les victoires et on dénombre les défaites »), il avait, une fois encore, fustigé « ce prétendu ami [qui] refuse de vous tendre une main secourable alors même que la dite main secourable est censée être rétribuée » ; « ami » dont l'ambition serait de « sacrifier les Burkinabè pour ensuite se répartir le territoire et ses richesses avec les bandits armés ». D'où cette nécessité de « diversification des partenariats » : Russie, Chine, Turquie, Iran, Corée du Nord, Venezuela.
La France comme bouc émissaire
La France, bien sûr, est ce « prétendu ami ». Pour ceux qui ne l'auraient pas compris, le Premier ministre du Burkina Faso l'a répété avec véhémence, quatre mois plus tard, le mardi 3 octobre 2023, alors qu'il recevait la représentante spéciale de l'Union européenne pour le Sahel, l'italienne Emanuela Del Rey. Soulignant les bonnes relations avec l'UE, Kyélèm s'est empressé de souligner que ce n'était pas le cas avec la France. « Nous n'avons pas de bonnes relations avec la France parce que nous avons été colonisés par elle et qu'elle nous considère toujours comme sa colonie […] Le gouvernement français n'hésite pas à utiliser les institutions internationales pour entraver tous les projets en faveur du Burkina Faso » (Communiqué de la DCRP/Primature, 3 octobre 2023).
Au-delà du comportement peu diplomatique de la part du Premier ministre d'un gouvernement de « transition » qui oublie un peu vite que la France est membre fondateur de l'UE (et la deuxième contributrice, après l'Allemagne, à son budget), je me suis étonné de cette soudaine diatribe anti française de la part d'un homme considéré comme un intellectuel, qui n'est plus un gamin impertinent (Sankara avait 34 ans quand il a accédé au pouvoir ; Kyélèm en a 65 et encore n'est-il que Premier ministre) et dont l'expérience internationale est significative : Togo ; France (où il a vécu plus d'une dizaine d'années) ; Canada ; Suisse (mais je ne suis pas certain qu'il ait séjourné effectivement à Genève) ; Etats-Unis.
Certes, entre le 30 mai et le 3 octobre 2023, un événement majeur s'était déroulé non loin de Ouaga : le 23 août 2023, les militaires ont pris le pouvoir à Niamey et les relations franco-nigériennes ont tourné à l'affrontement, libérant, du même coup, le discours anti-français. Mais il faut chercher ailleurs le bagage idéologique de Kyélèm. Curieusement en… France, du côté de Nice où il a fait ses études.
A Nice, un (vrai) communiste nommé Charvin
Apollinaire Joachimson Kyélèm de Tambèla a fait ses études supérieures à Lomé (1979-1981) et Ouagadougou (1981-1983). Il a obtenu un Deug en droit des affaires, une licence et une maîtrise de droit privé. De 1983 à 1987, il rejoint l'université de Nice où il va obtenir un DEA de droit des affaires/droit économique puis, en 1987, un doctorat en droit. Sa thèse s'intitule : « Coopération et développement autocentré : le cas du Burkina Faso ». Notons qu'il est en France tout le temps du règne de Sankara à Ouaga ! En 1988-1989, il est à Toronto, au Canada, et il reviendra à Nice, de 1990 à 1996, pour obtenir un DEA de droit international public et privé qui lui ouvrira les portes du Centre de formation professionnelle des avocats, le Cepa, toujours à Nice.
A Nice, Kyélèm a eu pour directeur de thèse Robert Charvin. Charvin, qui aura 85 ans à la fin de l'année 2023, est professeur émérite, docteur en droit, agrégé en droit public, avocat et a été une personnalité politique régionale (conseiller général ; conseiller municipal et adjoint au maire de Villefranche-sur-Mer), militant syndicaliste (SNEsup) et franc-maçon (Grand Orient de France).
C'est aussi un militant communiste de longue date. Militant des jeunesses communistes (JC) à 18 ans, puis de l'Union des étudiants communistes (UEC) à 20 ans, il entre au Parti communiste français (PCF) à 22 ans. Secrétaire de cellule, il exercera des responsabilités locales et régionales. Proche de Pierre Juquin, chef de file des « rénovateurs » communistes, exclu en 1987, il restera cependant dans le parti considérant qu'il n'y est pas « pour servir les options de tel ou tel dirigeant mais par adhésion à un projet de société ».
Charvin est un auteur prolixe. Mais « orienté ». RDA, Corée du Nord, Libye de Kadhafi, Algérie, Russie… Il dénonce le « conservatisme radical » de la France, une droite inspirée par « l'extrémisme social-fasciste du Front national », un « néo-libéralisme » pour lequel « le modèle des banquiers est le seul valide », « une politique économique axée sur une croissance sans retombées sociales », etc.
Il fustige une « civilisation occidentale » qui se juge « supérieure à toutes les autres », les élections « stade suprême de la démocratie libérale », un « processus de mondialisation forcée », une « France [qui] continue à se vouloir hégémonique dans ses anciennes possessions coloniales », « l'hostilité de principe à la Russie et à la Chine ».
Dans son combat contre le « nouvel impérialisme occidental », il considère la Chine, la Russie, l'Iran, l'Algérie, Cuba, la Corée du Nord, le Venezuela, la Bolivie, le Brésil comme « autant de contre-feux à la global gouvernance ».
Il faut donc lire Charvin pour comprendre Kyélèm et son discours sur les « élections folkloriques pour plaire aux autres » et son obsession d'une « refondation d'une Constitution burkinabè copie conforme de la Constitution française ».
Il faut lire Charvin pour comprendre Kyélèm et ce que pourrait être la relation entre Ouaga et Abidjan. En 2019, au sujet de Laurent Gbagbo, Charvin écrivait : « En 2011, le président de la Côte d'Ivoire, L. Gbagbo, est arrêté par une rébellion armée, qui a débuté en 2002, soutenue par la France, les Etats-Unis et certains Africains du style Compaoré ». C'est dire que pour lui Alassane D. Ouattara n'a pas été élu à l'occasion de la présidentielle 2010 et que son « pouvoir » s'oppose « à la souveraineté du peuple ivoirien pour le seul compte des intérêts de quelques groupes économiques et financiers occidentaux ».
Kyélèm et Ouédraogo avocats associés
C'est donc du côté de Nice et de Charvin que Kyélèm a été chercher sa radicalité politique (radicalité de circonstance), son intérêt pour le Nicaragua, l'Iran, la Russie…, sa détestation de la France. Ce qui ne manque pas d'étonner de la part d'un homme qui ne cesse de dénoncer « le mimétisme de gouvernance ». Radicalité qui s'exprime à compter de 2011 avec, en Côte d'Ivoire, l'arrestation de Laurent Gbagbo et l'accession au pouvoir de Alassane D. Ouattara. Il se découvre une préoccupation pour la vie politique alors que, jusqu'alors, il s'était focalisé essentiellement sur les questions juridiques. A noter que quand il a séjourné à nouveau (1990-1996) à Nice, il a fondé, le 17 décembre 1990, l'association Amitiés France Burkina. Ah, la France… ! C'était alors celle de François Mitterrand et de Michel Rocard.
C'est encore en France, à Nice, en 1995-1996, qu'il suivra les cours du Centre de formation professionnel des avocats (CFPA) de l'Ecole des barreaux du sud-est (EBSE). En 1996, il décroche le Certificat d'aptitude à la profession d'avocat (Capa) qui lui permettra d'être inscrit, de 1997 à 1999 sur la liste du stage de l'Ordre des avocats du barreau du Burkina. En 1999, enfin, il est inscrit au tableau de l'Ordre des avocats du barreau du Burkina. Pendant cette période de… transition, il sera intervenant puis chargé de cours à l'Enam de Ouagadougou, chargé de travaux dirigés à l'université de Ouaga.
En février 2000 (il a alors 48 ans) il participe à la constitution d'un cabinet d'avocats d'affaires à Ouaga 2000. Il s'agit d'une société civile de moyens (SCM) où chaque avocat garde son autonomie et ses dossiers mais met en commun ses avoirs. Sa dénomination est Justice & Liberté. Ses partenaires sont alors Me Hamidou Savadogo et Me Gilbert Noël Ouédraogo, tous deux inscrits au barreau du Burkina Faso. Ouédraogo est de dix ans le cadet de Kyélèm. Il n'est autre que le fils de Gérard Kango Ouédraogo, personnalité politique majeure de la Haute-Volta. Les Ouédraogo ont fait l'histoire du RDA, via l'ADF, en Haute-Volta d'abord puis au Burkina Faso ensuite. L'ADF-RDA est un parti libéral. Gilbert Noël, qui est son président, aime à dire qu'il prône un « libéralisme solidaire ».
Opposition modérée au temps de Blaise Compaoré et même participation sous condition à quelques gouvernements (c'est à cette occasion que Me Ouédraogo quittera la SCM). Ouédraogo est dans la retenue. Il l'est tout autant en 2022 lors des « soubresauts militaro-politiques ». Il s'agit d'une « crise sécuritaire » qui impose que « la reconquête de notre territoire [soit] la priorité des priorités », dira-t-il sans dénoncer un régime d'exception qui a interdit les partis politiques et mis en place une Assemblée législative de transition (Alt), assemblée fantoche.
La radicalité de circonstance n'est pas la bonne réponse
Nous sommes loin des diatribes de Kyélèm dénonçant « les sarcasmes des petits esprits incapables de grandeur », ces « forces obscurantistes » qui « ont même peur de ce qui est grand », ces « puissances étrangères [qui], avec leurs complices à l'intérieur, intriguent dans l'ombre pour nous faire échouer ». Léon Trotsky, qui savait ce que révolution veut dire, a dit que « la calomnie ne peut-être une force que si elle correspond à un besoin historique ».
Il me semble que dans le contexte actuel, national, sous-régional, africain et international, il serait bon de s'en dispenser. La radicalité de circonstance qui est la règle aujourd'hui n'est pas la bonne réponse (même si le diagnostic n'est pas faux sur les maux internes et externes dont souffre le pays et bien d'autres du fait de cette mondialisation forcée dénoncée par Robert Charvin). Quand Kyélèm affirme que « la peur a changé de camp », il anticipe, anticipe, anticipe…
Jean-Pierre Béjot
La ferme de Malassis (France)
10 octobre 2023
Salomon Idi Kalonda ne s'est pas présenté, lundi 9 octobre, à l'audience devant la Cour militaire. Selon ses avocats, sa santé qui se détériore au jour le jour ne lui permet pas de participer à l'instruction de son dossier.
La Cour a ainsi requis la présence de son médecin à la prochaine audience fixée au lundi 16 octobre, pour expliquer aux juges l'état de santé du conseiller spécial de Moïse Katumbi.
Le ministre provincial de l'Economie du Kongo-Central, Roger Nimi s'est insurgé, lundi 9 octobre, contre la spéculation autour du prix du ciment gris qui s'observe ces derniers jours dans cette province.
Le prix d'un sac de ciment de 50 Kilos est passé de 22 500 francs congolais (9USD) à 26 000 francs congolais (10 USD). Cette hausse serait provoquée, selon les opérateurs économiques, par la rupture du stock qu'a occasionné le mouvement de grève des routiers, observé du 18 au 28 septembre dernier.
Ce mardi 9 octobre 2023 s'est ouverte à Koudougou, la retraite de coordination et d'information des acteurs de l'intégration régionale au Burkina Faso. L'ouverture de la rencontre, organisée par la Communauté économique des États de l'Afrique de l'Ouest (CEDEAO), a été présidée par le secrétaire général du ministère des Affaires étrangères, de la coopération régionale et des Burkinabè de l'extérieur.
La Communauté économique des États de l'Afrique de l'Ouest (CEDEAO) met en œuvre de nombreux projets et programmes au Burkina Faso. Et ce, sous la tutelle administrative du ministère des Affaires étrangères, du ministère de l'Economie des finances et de la prospective, du ministère de l'Agriculture, des ressources animales et halieutiques, du ministère de l'Environnement, de l'eau et de l'assainissement et du ministère du Développement industriel, du commerce, de l'artisanat et des petites et moyennes entreprises.
Afin de mieux coordonner ces projets et programmes, la représentation permanente de la CEDEAO au Burkina Faso organise chaque année depuis 2020, une retraite d'information et de coordination des acteurs de l'intégration au Burkina Faso.
À travers cette retraite, il s'agit d'identifier les obstacles à l'exécution des différents programmes de la CEDEAO au Burkina et de faire des recommandations susceptibles de lever lesdits obstacles. Plus précisément, il s'agira au cours des trois jours de rencontre, de faire l'état des lieux des différents programmes d'intégration mis en œuvre au Burkina Faso, d'identifier les obstacles dans leur mise en œuvre, de proposer des solutions aux problèmes identifiés, de présenter l'architecture de paix et de sécurité de la CEDEAO et de présenter l'appui de la CEDEAO au Burkina Faso dans la lutte contre le terrorisme.
« Cet atelier c'est pour dire l'appartenance du Burkina à la CEDEAO et de la CEDEAO au Burkina (...) Cette retraite que la représentation permanente organise, c'est pour que les partenaires CEDEAO ici au Burkina Faso, c'est-à-dire les ministères, les directions, les associations, les structures qui ont quelque chose à avoir avec la CEDEAO viennent se retrouver pour que chacun dise quelles sont ses préoccupations dans la mise en œuvre des projets et programmes et à trouver ensemble des solutions », a précisé Tiéna Coulibaly, représentant résident de la CEDEAO au Burkina Faso.
Il souligne que la CEDEAO a des projets dans le domaine de l'agriculture, de l'électricité, de l'humanitaire et aussi dans le domaine de la défense. « Les ressources financières de la CEDEAO ne sont pas très importantes, donc les projets et programmes que nous finançons ne sont pas très gros. Ce qui est l'essence de l'existence de la CEDEAO, c'est le fait que les pays se mettent ensemble pour exécuter les choses. Les programmes d'interconnexion électrique par exemple, c'est très important. On a beaucoup de programmes régionaux, les postes de contrôle juxtaposés pour être sûr que la libre circulation des biens et des personnes se fait à la frontière. Le plus important ce n'est pas l'épaisseur des projets et programmes, c'est la profondeur, en ce sens qu'il contribue à un meilleur brassage des peuples », a déclaré le représentant résident.
Issa Boro, secrétaire général du ministère des Affaires étrangères a, pour sa part, souligné que le Burkina Faso est satisfait des projets et programmes de la CEDEAO mis en œuvre dans le pays. Au nombre de ces projets, il cite le Tarif extérieur commun, la libre circulation des biens et des personnes, la gestion des conflits, la lutte contre le terrorisme. « Il faut dire que la CEDEAO fait un grand effort au Burkina au niveau de ses programmes. Nous sommes entièrement satisfaits de la mise en œuvre de ces projets. Nous avons des indicateurs très favorables et surtout avec l'actuel représentant résident, la communication y est. Nous sommes vraiment en phase avec la CEDEAO, en tout cas, en ce qui concerne les projets et programmes mis en œuvre », a laissé entendre le secrétaire général.
Le représentant résident de la CEDEAO a saisi l'occasion de cette retraite pour exprimer sa reconnaissance au Burkina Faso, qui malgré sa suspension de l'instance régionale à raison du coup d'État, continue d'honorer ses engagements financiers.
Justine Bonkoungou
Lefaso.net
Dans le cadre de la prévention et de la lutte contre la corruption et les infractions assimilées au Burkina Faso, l'Autorité supérieure de contrôle d'Etat et de lutte contre la corruption (ASCE-LC) a organisé un atelier de formation, ce mardi 10 octobre 2023, à Koudougou. Cette formation va permettre aux participants de mieux suivre et signaler la corruption grâce à des outils innovants.
L'objectif principal de cette rencontre est de former le personnel de l'ASCE-LC et celui du Réseau national de lutte anti-corruption (REN-LAC), ainsi que les responsables de radios communautaires en vue de faciliter leur contribution à la prévention et à la lutte contre la corruption et les infractions assimilées au Burkina Faso.
Concrètement, il s'est agi de capitaliser la contribution du personnel de l'ASCE-LC et du REN-LAC ainsi que des médias à la promotion de l'intégrité et à la lutte contre la corruption et ses infractions assimilées au Burkina Faso. En outre, de favoriser l'appropriation par les médias du dispositif juridique et institutionnel de prévention et de lutte contre la corruption. Aussi, de faire l'état des lieux de la corruption au Burkina Faso tout en mettant en relief la contribution des médias dans la prévention et la lutte contre la corruption et les maux corrélés. Puis, de présenter de nouveaux outils mieux adaptés pour traquer les actes et comportements corruptifs et d'élaborer un plan de riposte médiatique renforcé contre la corruption et infractions assimilées. Enfin, de discuter des types de partenariats et d'émissions avec les médias communautaires en vue d'élaborer des contrats type de partenariat ASCE-LC/ Médias.
La presse, une alliée
La présence des hommes et femmes de médias s'explique par le fait que l'ASCE-LC a conscience du rôle de veille citoyenne qu'occupe les journalistes.
Ils peuvent également sensibiliser les populations sur les bons gestes à avoir pour lutter contre la corruption et à dénoncer des actes de crimes économiques. En plus des journalistes, les personnels de l'ASCE-LC et du REN-LAC vont renforcer leurs capacités afin de freiner cette gangrène qui est la corruption.
« La corruption n'est pas une guerre qui se gagne à feu nourri à travers des investigations et des arrestations. Il faut surtout sensibiliser les populations afin que l'on parvienne à un changement de comportement. Il faut que tout le monde comprenne la gravité du fléau auquel nous sommes confrontés. Il faut que tout le monde comprenne sa responsabilité dans le développement et l'expansion de ce fléau. Donner 1 000 ou 2 000 F CFA à un agent public qu'il soit de la police ou de la douane pour se tirer d'une affaire, ce n'est pas anodin et sans conséquence par rapport au renforcement du phénomène de la corruption. Si les gens sont informés, ils vont avoir une participation très utile dans la lutte contre la corruption » a souligné le chef du département de la stratégie nationale de la prévention à l'ASCE-LC, Mamoudou Drabo.
L'atelier qui va s'étaler sur quatre jours a été rendu possible grâce à l'appui financier du PNUD. Mamoudou Drabo a donc remercié le PNUD pour son accompagnement dans ce programme qui selon lui, va impacter de manière significative la lutte contre la corruption au Burkina Faso grâce à l'accompagnement des médias. Surtout ceux communautaires qui ont une forte audience.
SB
Lefaso.net
Le Conseil économique et social (CES) a ouvert, ce mardi 10 octobre 2023 à Ouagadougou, sa deuxième session ordinaire de l'année autour de la problématique de la qualité des infrastructures publiques au Burkina. L'ouverture de cette session a été présidée par le président du CES, Bonaventure Ouédraogo, en compagnie de la 2e vice-présidente de l'ALT, Haoua Fofana.
Durant quatre semaines (10 octobre au 6 novembre 2023), les 90 compétences (90 conseillers) du conseil économique et social (CES) se pencheront sur cette problématique de la qualité des infrastructures publiques du Burkina.
Ainsi, le choix de cette problématique se justifie, selon le premier responsable du CES, Bonaventure Ouédraogo, par le fait que ces dernières années beaucoup d'infrastructures publiques se sont effondrées pendant les travaux, et avant même que leur réception définitive ne soient faites.
En plus de ce constat, il ajoute également qu'il y a aussi la dégradation précoce des voies bitumées, alors que la qualité des infrastructures publiques constitue la base de la croissance et du développement d'un pays. Et en tant qu'une institution d'aide à la décision, de veille, d'alerte et d'anticipation sur les changements sociaux, ils ont en effet jugé important de mener la réflexion afin d'apporter leur contribution en la matière, foi de Bonaventure Ouédraogo.
Le président du CES explique par ailleurs que cette réflexion a été aussi engagée sur la base d'un rapport issu des concertations tenues dans plusieurs régions du pays et également après avoir questionné l'ensemble des politiques publiques mises en œuvre en la matière.
Le document obtenu de ces concertations et de ces questionnements a donc été validé, en accord avec les ministères en charge des infrastructures et du désenclavement, de l'habitat, des affaires foncières, et en travaillant avec l'Autorité de régulation de la commande publique et le Laboratoire national des travaux publiques, a-t-il poursuivi, tout en précisant que pendant ces 28 jours de travaux, les différents conseillers de son institution qui sont issus de différentes compétences travailleront à faire des recommandations qui portent sur des solutions idoines en la matière afin de doter le pays d'infrastructures publiques de qualité et qui répondent aux normes en vigueur.
Yvette Zongo
Lefaso.net
Un calme précaire règne ce mardi 10 octobre sur les différentes lignes de front entre les groupes armés locaux et les rebelles du M23 dans le territoire de Rutshuru.
Plusieurs sources dans la région parlent cependant d’au moins sept civils tués la nuit dernière dans les groupements de Kisigari et de Rugari.
Un crime dont les rebelles et les groupes armés se rejettent la responsabilité.
Une dizaine de groupes armés sont impliqués, depuis le 1er octobre dernier, dans la résurgence des affrontements contre la rébellion du M23. Ils sont dans les territoires de Rutshuru, Nyiragongo et Masisi. Ils se font appeler Wazalendo, une expression swahili qui signifie patriote résistant.
L'administrateur gestionnaire du Centre hospitalier neuropsychiatrique de Goma (Nord-Kivu), Anicet Murwani, a rapporté mardi 10 octobre que son établissement reçoit plus des patients souffrant des stress post traumatique causés par la situation de conflits armés que traversent la province du Nord-Kivu, avec leurs corollaires tel que le déplacement des populations et la dégradation des conditions de vie.
Il l'a dit à Radio Okapi en marge de la journée mondiale de la santé mentale.
Afin de résoudre la crise politique consécutive au coup d'État intervenu au Niger le 26 septembre 2023, le gouvernement algérien avait proposé un plan de médiation aux nouvelles autorités.
A travers un communiqué signé le 2 octobre 2023, le gouvernement algérien annonçait avoir reçu, par le canal du ministère nigérien des Affaires étrangères, une notification d'acceptation de la médiation algérienne.
Cette méditation vise à promouvoir une solution politique à la crise au Niger dans le cadre du plan de règlement présenté par le président algérien Abdelmadjid Tebboune.
Mais une semaine après, le gouvernement algérien dans un communiqué en date de ce 9 octobre 2023 annonce avoir décidé de surseoir à l'engagement des discussions préparatoires et ce, jusqu'à l'obtention des clarifications qu'il estime nécessaires au sujet de la mise en œuvre de cette médiation.
Note: ">Lire aussi : Coup d'Etat au Niger : Le pays accepte la proposition de médiation algérienne
En effet, les autorités algériennes précisent dans le communiqué que les discussions débutées entre les ministres des affaires étrangères des deux pays ainsi qu'entre l'ambassadeur algérien à Niamey et le chef de la diplomatie nigérienne n'ont pas été concluantes.
Toujours selon Alger, les déclarations officielles et publiques des autorités nigériennes ont suscité des interrogations quant à leur disposition réelle à donner suite à leur acceptation de la médiation algérienne.
Lefaso.net
La Cour du Naaba en partenariat avec l'Union européenne (UE) a organisé une conférence de presse ce lundi 9 octobre 2023, à Ouagadougou. Il a été présenté le projet du collectif Nos voix pour la paix.
9 artistes ont utilisé leur art sur le titre « Nos voix pour la paix ». Alif Naaba, Floby, Amzy, Kawayoto, Fleur, Flora Paré, ATT et Sissao, Sydyr ont participé à cette création musicale.
Comme son nom l'indique, cette œuvre vise à promouvoir la cohésion sociale et la paix au Burkina. Une tournée est prévue dans 8 villes du Burkina Faso afin que ces artistes puissent communier avec le public tout en le sensibilisant sur les thématiques citées en amont. Il s'agit des villes de Ouagadougou (21 octobre lors du grand concert de clôture des REMA), Kaya (28 octobre), Tenkodogo (4 novembre), Pô (11 novembre), Gaoua (18 Novembre), Koudougou (25 novembre), Ouahigouya (1er décembre) et Bobo Dioulasso (9 décembre). En plus du collectif nos voix pour la paix, durant les tournées, des artistes locaux vont également prester dans les différentes villes.
La culture, le ciment de la paix
Il est également prévu un tournoi de Maracana qui va débuter le jour de l'ouverture des REMA, le 19 octobre 2023. « Toutes les guerres du monde se terminent sur la table de la négociation. La culture a toujours été le ciment qui va contribuer à apporter la paix. Je suis convaincu que la musique peut apporter un changement de comportement. Tous les artistes qui ont travaillé sur ce projet ont des milliers de fans. Ils peuvent donc contribuer à apaiser la situation. Si vous entendez le refrain de cette chanson, vous entendez également l'espoir » a déclaré convaincu Alif Naaba, initiateur du projet « Nos voix pour la paix ». Il faut souligner que sur ce titre, plusieurs langues nationales sont chantées afin que le message soit entendu par la majorité.
Dans son allocution, le chef de coopération de l'UE au Burkina Faso Diego Escalona Paturel a justifié le choix d'accompagner un tel projet. « Cette initiative qui nous tient à cœur, est l'expression de notre engagement, aux côtés du gouvernement burkinabè, à contribuer au retour de la paix et au renforcement de la cohésion sociale au pays des hommes intègres.
L'Union européenne s'est engagée à appuyer le gouvernement burkinabè pour s'attaquer aux causes profondes des difficultés auxquelles le pays est confronté, tout en renforçant les éléments structurels contribuant à la stabilité et au développement.
La tournée dans les 8 villes du Burkina permettra non seulement de porter le message de paix aux populations, mais aussi de créer des cadres d'échanges francs et de convivialité entre filles et fils du même pays, autour du sport et de la culture » s'est-il exprimé.
Au-delà de la thématique de la paix, d'autres sujets tels que : la solidarité, la démocratie, la protection de l'environnement, la justice, et l'égalité seront abordés durant cette série de concerts.
Lire aussi : Rencontres musicales africaines (REMA) : La 6e édition se tiendra du 19 au 21 octobre 2023
SB
Lefaso.net
Le réseau citoyen Po na Congo a tiré, lundi 9 octobre, la sonnette d’alarme sur la prolifération actuelle dans l’opinion, des discours de haine, des menaces, et autres manipulations politiques.
Cette plateforme d’organisations de la société civile a lancé cet alerte dans un mémorandum qu’elle a remis lundi au bureau de la Commission électorale nationale indépendante (CENI) à Kinshasa.
The U.S. Mission in Ouagadougou, Burkina Faso is seeking eligible and qualified applicants for the position of Guard (Unarmed) in the Regional Security Office.
Opening Date : October 11, 2023
Closing Date : October 15, 2023
Open to : All Interested Applicants/All Sources
Work Schedule : Full-time (40 hours/week)
SALARY : *Ordinarily Resident (OR) : CFA 5,581,411p.a. (Starting Salary)
(Position Grade : FSN-03)
ALL ORDINARILY RESIDENT (OR) APPLICANTS MUST HAVE THE REQUIRED WORK AND/OR RESIDENCY PERMITS TO BE ELIGIBLE FOR CONSIDERATION.
BASIC FUNCTION OF POSITION :
Provides security for Embassy personnel and facilities by conducting access control and visitor screening duties as a member of a local guard program. Prevents unauthorized access ; protect life ; maintain order ; deter criminal attacks against employees ; dependents and property and terrorist acts against all U.S. assets ; and prevent damage to Government property.
QUALIFICATIONS REQUIRED :
1. EDUCATION : Completion of Primary School (CEP) is required.
2. EXPERIENCE : A minimum of 2-year experience in the military or as a police officer, or security guard required.
3. LANGUAGE : French : Good working knowledge is required. English : Rudimentary knowledge is required. This may be tested.
4. SKILLS AND ABILITIES : Ability to understand the security control panel and to operate emergency alarms and the public address system. Ability to use state-of-the-art security and radio communication equipment. Ability to use Automated External Defibrillator. Ability to use fire extinguisher. Ability to use personal protective equipment (i.e., batons, pepper spray, handcuffs, and flexi cuffs, etc.). Ability to walk and/or stand in a wide variety of weather conditions for an extended period of time. Ability to work flexible shift schedules, to include nights, days, weekends, and/or holidays. This may be tested.
5. JOB KNOWLEDGE : Knowledge of the emergency response procedures and notification process, familiarity with state-of-the-art security equipment and processes, awareness of cultural norms and customs required.
HOW TO APPLY : Applicants must complete the following application process to be considered :
• Create an account on the Electronic Recruitment Application (ERA) Website at https://erajobs.state.gov/dos-era/bfa/vacancysearch/searchVacancies.hms
• Choose Announcement Number Ouaga-2023-035 Guard (Unarmed) and complete the online application.
• Upload any additional documentation that supports or addresses the requirements listed above (e.g., degrees, work attestations/certificates, wok permits & SF 50 if applicable) into the Electronic Recruitment Application system.
For more information on how to apply, visit the Mission internet site : https://bf.usembassy.gov/jobs/
Required Documents : Please provide the required documentation listed below with your application :
All Applicants :
• Residency and/or Work Permit (If applicable)
• Completion of Primary School (CEP) is required.
• Copies of Relevant Work attestations and Certificates.
• Other documents
Eligible Family Member Applicants :
• Copy of Sponsor's Orders/Assignment Notification (or equivalent)
• Passport copy
• DD-214 - Member Copy 4, Letter from Veterans' Affairs, or other supporting documentation (if applicable)
• SF-50 (if applicable)
What to Expect Next : Applicants who are invited to take a language or skills test or who are selected for an interview will be contacted via telephone calls and email.
FOR FURTHER INFORMATION : Contact the Human Resources Office at 25 49 53 00.
Note :
• All applications must be for an open/advertised position.
• Only shortlisted applicants will be contacted.
EQUAL EMPLOYMENT OPPORTUNITY : The U.S. Mission provides equal opportunity and fair and equitable treatment in employment to all people without regard to race, color, religion, sex, national origin, age, disability, political affiliation, marital status, or sexual orientation. The Department of State also strives to achieve equal employment opportunity in all personnel operations through continuing diversity enhancement programs. The EEO complaint procedure is not available to individuals who believe they have been denied equal opportunity based upon marital status or political affiliation. Individuals with such complaints should avail themselves of the appropriate grievance procedures, remedies for prohibited personnel practices, and/or courts for relief.
Le Centre Africain d'Expertise en Gestion, Économie et Innovation (CAGEI) informe le public de l'ouverture d'une session de formation certifiante en Management & Gouvernance des Marchés publics (MGMP).
Objectif
Ce certificat vise à offrir une couverture complète du processus de management des marchés publics, allant de la planification à l'exécution en passant par la phase cruciale de contrôle. Il offre aux participants de solides repères sur les principes et les techniques fondamentaux, modernes et opérationnels de management des marchés publics.
Public cible
Tous les acteurs de la chaine des commandes publiques.
Toute personne amenée à pratiquer dans le domaine et souhaitant acquérir de solides connaissances techniques.
Contenu et programmes de formation
Le certificat s'organise autour de 8 modules sur un volume horaire total de 165 heures. Il dure 3 mois et est administré en mode cours du cours soir du lundi au vendredi de 18 h à 21h 30.
Module 1 : Cadre juridique et institutionnel des Marchés publics (Animé par Mr Yaméogo M., Expert formateur et praticien certifié de l'ARCOP)
Module 2 : Typologie et procédures de passation des marchés publics (Animé par Mr Yaméogo G., Expert formateur et praticien certifié de l'ARCOP)
Module 3 : Définition des besoins et planification des marchés (Animé par Dr Kafimbou H., Enseignant- Chercheur à l'UNZ, Expert formateur et praticien certifié de l'ARCOP)
Module 4 : option secteur public/Élaboration des dossiers d'appel à concurrence/ Option secteur privé /Montage des dossiers de soumission (Animé par Mr Kambou O., Expert formateur et praticien certifié de l'ARCOP)
Module 5 : Évaluation des dossiers de soumission (Animé par Mr Zongo A., Expert formateur et praticien certifié de l'ARCOP)
Module 6 : Élaboration des documents contractuels et suivi administratif et technique de l'exécution des contrats (Animé par Mr Ouédrogo S., Expert formateur et praticien certifié de l'ARCOP)
Module 7 : procédures de passation des bailleurs internationaux ( BM, BAD, etc…) Animé par Mr Yaméogo J., Expert formateur et praticien certifié de l'ARCOP
Module 8 : Les infractions relatives à la commande publique (Animé par Mr Thiombiano A., Expert formateur et praticien certifié de l'ARCOP)
NB : les intervenants sont certifiés MSFP (Manager Spécialiste en Formation Professionnelle)
Conditions d'accès
L'accès aux certificats est ouvert aux candidats titulaires d'au moins le BAC. Une dérogation est possible pour les candidats n'ayant pas le BAC mais justifiant d'une expérience professionnelle dans le domaine.
Conditions de validation du certificat
La validation du certificat est soumise à des conditions très strictes. Une moyenne générale minimale de 12/20 doit être obtenue pour la délivrance d'un certificat.
Programme de la session
Inscription : 30 octobre 2023
Cours : Novembre- Mi-janvier 2023
Régime : En Présentiel et En ligne
Période de cours : 18h- 21h30 du lundi au vendredi
Coût de la formation
450 000 F CFA pour les candidatures individuelles
500 000 F CFA pour les candidatures institutionnelles
Les frais sont payables en plusieurs tranches (50% au démarrage des cours)
NB : Les TDRs de la formation sont disponibles sur notre site web à travers le lien suivant
https://lecagei.com/wp-content/uploads/2023/10/Tdr-Gouvernance-des-marches-public-novembre-2023-1-1.pdf
Formulaire d'inscription
https://forms.gle/Uvqcgm35i7tFwAax9
CONTACT
Info line : 00226 25 45 37 57
E-mail : cagei.int@gmail.com
Whatsapp : 00226 78 39 88 55
Nos offres sur : www.lecagei.com
Selon un nouveau rapport publié par Plan International, Entre le vrai et le faux (The Truth Gap en anglais), une fille sur cinq (soit 20 %) se sentirait physiquement en danger en raison des fausses informations qui circulent sur Internet.
Cette étude s'appuie sur une enquête menée auprès de plus de 26 000 filles et jeunes femmes de 26 pays, qui révèle également que le fait d'être exposées à des mensonges et à des demi-vérités influence fortement la manière dont elles appréhendent les sujets d'actualités tels que la pandémie de COVID-19 et la politique générale.
Plan International, qui affirme que les conclusions du rapport mettent à nu les « conséquences réelles » de la mésinformation et de la désinformation sur les filles et les jeunes femmes, appelle les gouvernements à enseigner aux enfants et aux jeunes à maîtriser les outils numériques.
Une personne sur trois déclare se sentir stressée, soucieuse et angoissée du fait de la publication de fausses informations sur Internet et affirme que sa santé mentale s'en trouve affectée.
Les entretiens approfondis menés par Plan International indiquent que les filles ont le sentiment d'être en danger parce que les échanges en ligne augmentent les tensions sociales au sein des communautés.
D'autres ont déclaré se sentir inquiètes en apprenant par les réseaux sociaux que des événements fictifs, susceptibles de les mettre physiquement en danger, étaient organisés ou en découvrant en ligne des conseils médicaux erronés susceptibles de nuire à leur santé.
Plus d'un quart (28 %) des personnes interrogées affirment qu'on leur a fait croire à un mythe ou à une « information mensongère » à propos de la COVID-19, et une personne sur quatre (25 %) se demande si elle va se faire vacciner contre le virus.
Une personne sur cinq (19 %) déclare que les demi-vérités sont si répandues qu'elle se méfie des résultats des élections, tandis qu'une personne sur cinq (18 %) a fini par se désintéresser de la vie politique ou de l'actualité.
Les filles et les jeunes femmes des pays à revenu faible ou intermédiaire sont plus susceptibles d'être affectées par des informations erronées ou mensongères et elles courent deux fois plus de risques de remettre en question leur vaccination (31 %) que les filles et les jeunes femmes des pays à revenu élevé (16 %).
La première étude mondiale à grande échelle visant à analyser l'impact genré de la mésinformation et de la désinformation en ligne a révélé que près de neuf filles ou jeunes femmes sur dix (87 %) pensent qu'elles ont eu une incidence négative sur leur vie.
À l'échelle mondiale, la plupart des personnes interrogées n'avaient pour l'obtention d'informations fiables en ligne aucune référence à disposition en qui elles avaient confiance.
Les médias traditionnels, sélectionnés par 48 % des personnes interrogées, représentent la source d'information la plus fiable, inspirant davantage confiance que les établissements d'enseignement, les membres de la famille et les gouvernements nationaux.
L'enquête a révélé que Facebook était considérée comme étant la plate-forme de médias sociaux contenant le plus de mésinformation et de désinformation, selon 65 % des filles interrogées, suivie de TikTok, WhatsApp et YouTube – chacune représentant 27 % du total des réponses.
Pour Charlotte*, âgée de 23 ans et originaire du Pays de Galles, la grande quantité de fausses informations sur Internet peut rendre les gens « très, très vulnérables ».
« Je pense qu'il y a parfois un véritable manque de responsabilisation dans le monde en ligne où les gens peuvent agir sans devoir rendre des comptes », explique-t-elle.
Bhagyashri Dengle, directrice exécutive de la politique de sexotransformation chez Plan International a déclaré : « L'Internet façonne l'opinion que les filles ont d'elles-mêmes ainsi que les questions qui les préoccupent et le monde qui les entoure. Notre étude montre clairement que la diffusion de fausses informations en ligne a des conséquences réelles. Ce phénomène est dangereux et affecte la santé mentale des filles, et il constitue un obstacle de plus à leur participation à la vie publique. »
« Chaque jour, les filles et les jeunes femmes dans toute leur diversité sont bombardées de mensonges et de stéréotypes en ligne ayant trait à leur corps, à leur identité et à la manière dont elles doivent se comporter. Les images et les vidéos sont manipulées de façon à les réduire à de simples objets et à les humilier. Les rumeurs qui se répandent sont une forme d'abus. Et les filles craignent vraiment que des événements ou des profils fictifs les amènent à se mettre en danger hors ligne. »
Dans le cadre de sa campagne Girls Get Equal, Plan International soutient les filles du monde entier en appelant les gouvernements à prendre des mesures immédiates afin d'accroître la culture numérique des enfants et des jeunes, en les dotant des connaissances et des compétences nécessaires pour identifier les fausses informations et interagir avec confiance dans les espaces en ligne.
L'enquête de l'organisation a révélé que sept filles et jeunes femmes sur dix (67 %) n'ont jamais appris à repérer les expressions de mésinformation et de désinformation à l'école.
Mia, 20 ans, et originaire du Kenya, a déclaré : « Nous vivons dans un monde où tout se fait sur Internet. Tout se fait de manière numérique. Je pense donc que [l'alphabétisation numérique] devrait être enseignée dans les écoles, des écoles primaires et secondaires aux universités, pour mieux appréhender l'usage des plateformes numériques à l'âge adulte. »
Bhagyashri Dengle a ajouté : « Il est essentiel que les filles aient accès à des informations fiables pour prendre des décisions sûres et maîtriser et contrôler leur vie. Mais la situation est telle que les filles ne savent pas quoi croire, à qui faire confiance, ni où trouver la vérité. »
« Nous devons préparer les filles et tous les enfants à un monde de plus en plus numérique. C'est pourquoi nous soutenons l'appel des filles réclamant que l'alphabétisation numérique soit incluse dans leur éducation. »
La pétition des filles peut être signée en cliquant sur ce lien : https://plan-international.org/signer-petitions-filles
*Les prénoms ont été modifiés
Pour obtenir plus d'informations, des études de cas et des entretiens, veuillez contacter :
Anna Mac Swan
Attachée de presse mondiale
E-mail : anna.macswan@plan-international.org
Portable : +44 0790 822 5389
NOTES AUX RÉDACTEURS
• L'étude Entre le vrai et le faux – Les effets de la mésinformation et de la désinformation en ligne sur la vie, l'apprentissage et le leadership des filles et des jeunes femmes (« The Truth Gap – how misinformation and disinformation online affect the lives, learning and leadership of girls and young women ») a été menée dans 33 pays. Elle comprend une enquête menée auprès de plus de 26 000 filles et jeunes femmes âgées de 15 à 24 ans dans 26 pays, menée par Ipsos et GeoPoll pour le compte de Plan International entre le 5 février et le 19 mars 2021, et une série supplémentaire de 22 entretiens approfondis dans 18 pays.
• Ipsos et GeoPoll ont interrogé des filles au Brésil, au Canada, en Colombie, aux États-Unis, au Royaume-Uni, en France, en Allemagne, en Finlande, aux Pays-Bas, en Espagne, en Suède, en Italie, en Indonésie, aux Philippines, au Vietnam, en Australie, au Népal, en Jordanie, en Équateur, au Salvador, au Pérou, au Burkina Faso, au Kenya, au Malawi, au Togo et en Zambie.
À propos de Plan International :
Plan International est une organisation d'aide humanitaire et de développement indépendante qui fait progresser les droits des enfants et l'égalité pour les filles.
Nous croyons au pouvoir et au potentiel de chaque enfant. Mais ils sont souvent réprimés par la pauvreté, la violence, l'exclusion et la discrimination. Et ce sont les filles qui sont les plus touchées. En travaillant avec les enfants, les jeunes et nos sympathisants et partenaires, nous œuvrons pour un monde juste, en nous attaquant aux causes profondes des défis auxquels sont confrontés les filles et tous les enfants vulnérables.
Nous soutenons les droits des enfants de la naissance à l'âge adulte. Et nous donnons aux enfants les moyens de se préparer – et de faire face – aux crises et à l'adversité. Forts de notre influence, de notre expérience et de nos connaissances, nous favorisons le changement dans la pratique et la politique aux niveaux local, national et mondial.
Nous développons de solides partenariats pour défendre la cause des enfants depuis plus de 80 ans et sommes présents dans plus de 75 pays.
Couverture santé universelle, maternité gratuite, mandat de la force de l’EAC ; les journaux parus ce mardi 10 octobre reviennent sur les sujets abordés lundi lors du briefing de la presse organisé par le porte-parole du Gouvernement conjointement avec le ministre de la Santé.
« La santé ne doit plus être un privilège mais plutôt un droit», a déclaré le ministre de la Santé, Samuel Roger Kamba, lundi 9 octobre au cours d'une conférence de presse conjointement animée avec le porte-parole du Gouvernement, Patrick Muyaya.
Chaque Congolais doit accéder aux soins de santé de qualité, selon lui le sans se ruiner. Ce qui explique, selon lui, l'application de la maternité gratuite en RDC.
Dans une déclaration publique signée ce lundi 9 octobre, les agents de l'Office des voies de desserte agricole (OVDA) du Kasaï dénoncent la mauvaise gestion de leur établissement par le directeur provincial.
Ces agents l'accusent de détournement des fonds, notamment l'argent généré par le bac sur la rivière Lovua et du matériel livré par les partenaires.