La justice du Burkina Faso a renoncé lundi à son mandat d’arrêt contre le président de l’Assemblée nationale ivoirienne Guillaume Soro pour son implication présumée dans le coup d’Etat manqué de septembre 2015 mais a demandé à la Côte d’Ivoire de le poursuivre dans le cadre d’une autre procédure dite de « dénonciation ».
« En ce qui concerne M. Guillaume Soro (…), le parquet (du tribunal militaire) a opté pour la procédure de dénonciation (et) comme nous avons dénoncé les faits (…) nous n’avons plus compétence d’émettre un mandat d’arrêt contre M. Guillaume Soro », a déclaré le commissaire du gouvernement, le commandant Alioune Zanré, lors d’une conférence de presse.
Le Burkina Faso, plus gros contributeur au sein de la force onusienne au Mali (Minusma), souhaite qu’une partie de ses hommes soient redéployés à la frontière entre les deux pays afin de limiter les incursions d’éléments armés sur son territoire, a annoncé le président Roch Marc Christian Kaboré.
Roch Marc Christian Kaboré
« Nous avons demandé au niveau de la Minusma (Mission multidimensionnelle intégrée des Nations Unies pour la stabilisation au Mali) au Mali de pouvoir redéployer un de nos bataillons vers la frontière entre le Mali et le Burkina Faso », a déclaré dans la nuit de dimanche à lundi le président Kaboré à son retour d’un sommet de la Communauté économique des Etats d’Afrique de l’ouest (Cedeao).
« Nous avons engagé cette discussion aussi bien avec le représentant spécial (du secrétaire général) de l’ONU à Dakar (Mohamed Ibn Chambas) mais également avec le président (malien) IBK (Ibrahim Boubacar Keïta) », a indiqué M. Kaboré, soulignant que l’objectif était de « sécuriser beaucoup plus notre frontière du Nord ».
Selon le chef de la diplomatie burkinabè Alpha Barry, le président Kaboré devrait « rediscuter » de la question avec le patron des Nations Unies Ban Ki-moon en marge du sommet sur le VIH/Sida du 8 au 10 juin à New York.
Le Burkina Faso est le plus gros contributeur de troupes au sein de la Minusma avec deux bataillons de 850 hommes. Le premier est basé à Tombouctou et le deuxième près de Gao, deux des principales villes du nord du Mali, jadis occupées par les groupes armés.
Pays sahélien pauvre d’Afrique de l’ouest, le Burkina Faso est devenue une des cibles des groupes sahéliens. Depuis avril 2015, les attaques meurtrières à sa frontière nord avec le Mali sont fréquentes.
Six personnes -trois policiers, deux gendarmes et un civil- ont été tuées dans des localités situées au nord du Burkina Faso, frontalières du Mali et du Niger depuis avril 2015, selon un décompte établi par l’AFP.
Ces attaques ont culminé le 15 janvier lorsqu’un commando jihadiste a pris d’assaut plusieurs hôtels et restaurants en plein centre de Ouagadougou, tuant 30 personnes -majoritairement des étrangers- et en blessant 71.
Le Burkina Faso, qui partage plus de 1.000 km de frontière avec le Mali, a déployé en 2012 un bataillon de 700 hommes pour sécuriser sa frontière avec le Mali et le Niger mais cela n’a pas empêché jusque-là les groupes armés « non identifiés » et les jihadistes de faire des incursions meurtrières.
Le Burkina avait déjà annoncé mi-mai vouloir retirer son contingent de 850 hommes au sein des Casques bleus au Darfour pour faire face aux menaces sur son propre sol.
Onzième plus gros contributeur de troupes de maintien de la paix au sein des Nations unies, le Burkina Faso a perdu 27 soldats dans les missions onusiennes depuis 1948. La plupart sont tombés au Mali.
Deux personnes ont été tuées et six autres blessées lundi à Kisumu, dans l’ouest du Kenya, lorsque la police a dispersé l’une des manifestations organisées par l’opposition pour réclamer à nouveau la dissolution de la commission électorale, après l’échec de discussions avec le gouvernement.
Les deux morts, des hommes, portaient des traces de blessures par balle, selon des témoins contactés par l’AFP depuis Nairobi. Plusieurs manifestants ont affirmé qu’ils avaient été victimes des tirs de la police, qui n’a pas réagi dans l’immédiat à ces accusations.
Le premier corps a été placé par des jeunes devant la morgue d’un hôpital de Kisumu, en signe de protestation. Le deuxième corps a, lui, été déposé au milieu d’une route alors que de violents affrontements opposaient les manifestants à la police.
Kisumu, au bord du lac Victoria, est acquise à l’opposition qui, avec des organisations de la société civile, a déjà organisé plusieurs manifestations à travers le pays contre la commission électorale (IEBC) depuis le 25 avril.
Selon ces organisations, la commission est favorable au camp présidentiel et ne peut garantir l’équité de l’élection présidentielle d’août 2017, qui devrait opposer une nouvelle fois l’actuel président Uhuru Kenyatta, 54 ans, au chef de l’opposition, Raila Odinga, 71 ans.
Dès que les manifestants de Kisumu ont pris connaissance des deux décès, des heurts violents ont éclaté avec la police anti-émeute, dans le bidonville de Kondele et au centre-ville de Kisumu, où la tension restait palpable en début de soirée.
Des magasins ont été pillés et deux supermarchés détruits. Les policiers ont utilisé des canons à eau, des gaz lacrymogènes et des tirs de semonce pour essayer de disperser des jeunes qui leur jetaient des pierres tout en leur demandant de leur tirer dessus.
Six personnes ont également été hospitalisées à Kisumu pour des blessures par balles, selon la Croix-Rouge. Des témoins assurent qu’un enfant de cinq ans figure parmi eux.
« Ce n’est pas juste. La police ne peut pas tirer sur les gens à chaque fois qu’ils exercent leurs droits. Cet homme a été tué par balles alors qu’il manifestait », a réagi auprès de l’AFP l’un des manifestants, Michael Omondi, après le premier décès.
– Calme à Nairobi –
« La dernière fois, ils ont tué quelqu’un et prétendu qu’il s’était blessé en tombant. Que vont-ils dire aujourd’hui après la mort de cet homme? Parce que clairement, on lui a tiré dessus », a insisté un autre habitant de Kisumu, Charles Otieno.
Selon la police, trois manifestants avaient été tués le 23 mai dans l’ouest du Kenya: deux avaient été abattus par les forces anti-émeute à Siaya, et le troisième était décédé après avoir chuté en fuyant les gaz lacrymogènes à Kisumu.
L’opposition avait décidé le 25 mai de suspendre les manifestations pour ouvrir le dialogue avec le gouvernement. Mais les discussions n’ont pas abouti et la coalition d’opposition (Cord) a décidé de descendre à nouveau dans la rue.
La Haute cour kényane, saisie par des députés de la majorité qui souhaitaient que les manifestations soient interdites, n’a pas accédé à leur requête. Elle a demandé lundi à la police de respecter le droit des opposants à manifester, tout en garantissant l’ordre public.
Sitôt l’annonce de la Haute cour, des manifestants se sont rassemblés en fin de matinée à Uhuru Park, au centre de la capitale Nairobi. Ils ont ensuite été rejoints par les dirigeants de l’opposition et ont marché dans le calme vers les locaux de la Commission électorale.
La police de Nairobi, qui avait prévenu qu’elle utiliserait la « force létale » contre les manifestants et les avait enjoints à ne pas se déplacer s’ils « tenaient à leur vie », a été contrainte de laisser se tenir la manifestation, qui s’est achevée sans heurts.
En tête du cortège figurait Raila Odinga, qui a lancé, en s’adressant à ses partisans et au sujet du président Kenyatta et du vice-président William Ruto: « nous espérons qu’ils écouteront et accepteront le dialogue. Sinon, nos manifestations seront deux fois plus importantes la semaine prochaine ».
Contrairement à 2007, l’élection de 2013 s’était déroulée dans le calme, mais le résultat avait été contesté par M. Odinga, ancien Premier ministre dans le gouvernement d’unité nationale formé après les violences post-électorales de 2007-2008 qui avaient fait plus de 1.100 morts.
Le président burkinabè Roch Marc Christian Kaboré a sommé dans la nuit de dimanche à lundi le général Isaac Zida, ancien Premier ministre du gouvernement de transition de revenir au pays pour rendre compte de sa gestion.
M. Kaboré a même menacé M. Zida, mis en place après la chute du président Blaise Compaoré fin octobre 2014, de considérer son absence comme une « désertion », sans toutefois lui fixer d’ultimatum pour rentrer.
Depuis son départ du gouvernement, M. Zida, qui est accusé de corruption dans un rapport officiel, est parti vivre au Canada auprès de sa famille qui s’y était rendue alors qu’il était en fonction.
« Nous avons donné une autorisation d’absence au Premier ministre (Isaac) Zida qui est expirée depuis le 19 février », a indiqué M. Kaboré, interrogé par la presse à son retour d’un sommet de la Communauté économique des Etats de l’Afrique de l’Ouest (Cedeao).
« J’ai toujours rappelé (…) qu’il était forcément indispensable et obligatoire qu’il (M. Zida) rentre parce que quand on assume des responsabilités à un certain niveau, on a un devoir de rendre compte, un devoir d’explication », a ajouté le chef de l’Etat à propos de M. Zida.
Depuis la fin de la transition, un rapport officiel de l’Autorité supérieure de contrôle de l’Etat et de lutte contre la corruption (ASCE-LC) accuse M. Zida de détournements de deniers publics et d’enrichissement illicite.
Plusieurs éléments du rapport de l’ASCE-LC publiés par la presse locale indiquent qu’il a puisé dans les caisses publiques pour célébrer son cinquantième anniversaire et que des millions de francs CFA sortaient de la Primature par « simple décharge ».
Il lui est également reproché de s’être octroyé avec certains de ses ministres, en violation de la Constitution, plusieurs milliers de mètre carré de terrain dans le quartier chic de Ouaga-2000, dans le sud de la capitale, à des prix réduits.
Isaac Zida, ancien numéro 2 du Régiment de sécurité présidentielle, l’ancienne garde prétorienne du président Blaise Compaoré, s’était emparé du pouvoir le 1er novembre 2014 au lendemain de la chute de M. Compaoré, chassé par la rue après 27 ans de règne.
A la suite de pressions des partis politiques et de la communauté internationale, M. Zida avait cédé le pouvoir au bout de trois semaines à Michel Kafando, nommé président de transition. Ce diplomate à la retraite l’avait aussitôt nommé Premier ministre. Le régime de transition a pris fin après l’élection de M. Kaboré le 29 novembre 2015.
A la question de savoir si le Burkina Faso avait écrit au Canada pour lui demander de faire rentrer M. Zida, le président a dit: « On en n’est pas encore là ».
1- le 26 mai, lors d’une interview sur RFI, ( lien ci1dessous), Tiébilé Dramé regrette qu’il n’y ait ni paix ni réconciliation, un an après la signature de l’Accord d’Alger. Il parle de la détérioration de la situation sécuritaire, de l’instabilité qui se « métastase » dans la sous- région.
http://www.rfi.fr/emission/20160526-mali-tiebile-drame-caracterise-dirigeants-autisme
2- une semaine après, le vendredi 3 juin, le Gouvernement répond à Tiébilé Dramé: Choguel Maïga parle « d’insécurité résiduelle », reproche à Dramé de » démobiliser le Mali et les Maliens et le menace: » il y a des limites à ne pas franchir » ( voir lien ci-dessous)
http://www.rfi.fr/emission/20160603-choguel-maiga-tiebile-drame-nord-mali-boubacar-keita-paix-reconciliation-terrorism3- le 5 juin: la CEDEAO livre son analyse: l’organisation sous -régionale exprime sa vive préoccupation, face à la détérioration de la situation sécuritaire au Mali, marquée par la recrudescence des attaques terroristes….. ». Elle ajoute que » cette situation constitue une menace pour l’ensemble de la sous-région » ( crainte de la métastase…).
Sur Kidal: la CEDEAO « exprime son indignation face à la situation à Kidal où, un an après la
signature de l’Accord, le Gouvernement et les Forces de Défense et de Sécurité du Mali n’ont
toujours pas accès pour une sécurisation complète du territoire national et exige que cette
situation prenne fin ».
Sur Kidal. Dramé soulignait qu’un an après Alger, cette région échappe toujours au contrôle de l’État et qu’à 10 kms de Tombouctou, il n’y a plus d’État ».
En conclusion, on peut dire que la CEDEAO rejoint les analyses de l’opposition; et si la déclaration finale du sommet de Dakar (4-5 juin 2016) est, comme le dit M. Nimaga, inspirée par IBK, pourquoi donc le Gouvernement et Choguel menacent-ils l’opposition ( » il y a des limites à ne pas franchir »)?
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Mahamadou Cissé Paris
Au nom de l’Ambassade américaine à Bamako et du peuple américain, je tiens à exprimer mes vœux les plus sincères au peuple malien pour un Ramadan béni et paisible.
Je voudrais vous inviter à vous joindre à moi afin de prier pour la paix et la concorde universelles, et pour le bonheur et la prospérité dans un monde apaisé et tolérant. En cette terre hospitalière du Mali, j’ai eu le grand plaisir de prendre part à un iftâr chaleureux et convivial l’année dernière. Je vous souhaite a vous et à vos familles la même chose. Je suis profondément honoré d’être ici dans votre pays en tant que représentant du peuple et du gouvernement américains.
«Ramadan Kareem», mes vœux les plus sincères de Ramadan à tous les Maliens.
En raison des travaux de remise en service du 2ème transformateur du poste de Kalaban-Coro afin d’améliorer la qualité du service dans la distribution d’électricité, la Société Energie du Mali-S.A informe son aimable clientèle que le courant sera coupé dans les quartiers suivants : le samedi 28 mai de 07 h à 17 h 00 à Kalaban-Coro, Kalaban-Coura, Niamacoro, une partie de Daoudabougou, Baco-Djicoroni ACI Sud et Ouest, Kabala, Tièbani. La reprise du service normal pourra intervenir plutôt que prévue, les abonnés sont priés de considérer les installations comme sous tension. Sachant que cette coupure d’électricité momentanée causer des désagréments, la Société Energie du Mali-S.A présente d’avance ses sincères excuses à son aimable clientèle.
La Direction Générale
Source: EDM SA
La cité des rails abrite depuis quelques jours, la quinzaine de l’environnement, organisée par le ministère de l’Environnement et du Développement durable. Ecartée de l’organisation de la quinzaine de l’environnement, les jeunes de Kayes ont tenu à faire connaitre leur mécontentement.
Ils ont profité de la venue de l’épouse du chef de l’Etat pour exprimer leur désapprobation. Les jeunes ont bruyamment manifesté à l’aéroport Kayes Dag-Dag,avec des pancartes à la main sur lesquelles on pouvait lire «Stop à la non considération des jeunes, nous sommes des jeunes conscients, la jeunesse n’a pas été impliquée ». D’habitude considérée comme des jeunes passifs, « le réveil » brutal de la jeunesse kayesienne constitue un désaveu cinglant pour les organisateurs, qui auront beaucoup de mal à faire passer leur message. La quinzaine,à coup sûr, porte un plomb dans l’aile. En tout état de cause, cette manifestation est un avertissement sans pour les autorités, qui doivent désormais demander l’avis de la jeunesse dans tout ce qu’elles entreprendront à Kayes. Que cela tienne pour dit. Comprendra qui pourra.
Abdrahamane SissokoLe Niger lavera l' »affront » subi vendredi par son armée, qui a perdu trente hommes dans une attaque massive du groupe islamiste nigérian Boko Haram à Bosso, une localité du Niger proche du Nigeria, a promis son ministre de la Défense, Hassoumi Massoudou.
« Il faudra continuer à se battre, il faudra que cet affront soit lavé, il n’y a rien à faire, il faut que ce soit vengé! », a lancé dimanche le ministre aux soldats de la garnison de Bosso, selon des images de la télévision d’Etat diffusées lundi.
A Bosso, le ministre a visité « des positions militaires » en compagnie de plusieurs chefs de l’armée et du général nigérian Lamidi Adeosun, patron de la force multinationale contre Boko Haram (Nigeria, Niger, Cameroun, Tchad).
Le ministre a également sillonné la ville pour voir « l’ampleur des dégâts » causés par les insurgés islamistes, a souligné la télévision, sans cependant diffuser l’ensemble des images des « dégâts » enregistrés. On peut toutefois voir sur ces images un camion de transport de troupes de l’armée calciné et une ville fantôme, vidée de ses quelque 20.000 habitants et réfugiés nigérians.
« C’est terrible, tout le Niger pleure », a déploré le ministre, qui s’est dit « profondément meurtri » après la visite du champ de bataille. Ce qui s’est passé « sera malheureusement gravé dans l’histoire de notre peuple », a-t-il dit.
Il a exhorté les soldats à avoir « le moral relevé »: cette « guerre, nous l’emporterons », a-t-il lancé.
« Des centaines d’assaillants » du groupe Boko Haram ont attaqué vendredi soir le poste militaire de reconnaissance de Bosso, tuant 30 militaires nigériens et 2 militaires nigérians, selon un communiqué du ministère nigérien de la Défense.
Il s’agit d’une des attaques les plus meurtrières menées par Boko Haram au Niger depuis que ce pays est entré en guerre contre les insurgés en février 2015. Le 25 avril 2015, Boko Haram avait anéanti une position militaire sur le lac Tchad, faisant 74 morts, dont 28 civils. Trente-deux soldats avaient également été portés disparus.
Vendredi, les éléments de Boko Haram « ont pris le contrôle de la ville temporairement aux cris de Allahou Akbar (Dieu est le plus grand, ndlr) », avant d’en être « délogés » par des renforts de l’armée le lendemain matin, selon une source sécuritaire nigérienne.
Ils ont brûlé des édifices publics et emporté des vivres, des médicaments et des véhicules, a précisé Elhaj Aboubacar, un habitant de Bosso, joint par l’AFP par téléphone.
Des milliers d’habitants ont fui la ville pour « des zones plus sûres », a indiqué de son côté lundi une source onusienne ayant requis l’anonymat.
Dans un communiqué, le Bureau de la coordination des affaires humanitaires (Ocha) de Niamey a souligné lundi que eau, nourriture, abris et soins médicaux étaient « les besoins les plus urgents » pour ces déplacés.
Selon Ocha, les missions d’aide humanitaire vers Bosso sont pour le moment « suspendues » pour des « raisons de sécurité ».
L’attaque de vendredi intervient alors que la Force multinationale mixte s’apprête à lancer une offensive « décisive » contre Boko Haram dans la région du Lac Tchad.
Bosso est un petit bourg à un jet de pierre du Nigeria dans le bassin du lac où les éléments de Boko Haram se sont installés après avoir été chassés de plusieurs de leurs fiefs dans le nord-est du Nigeria.