L’ex-chef des rebelles du Soudan du Sud Riek Machar a quitté mercredi Khartoum où il vit en exil depuis qu’il a fui Juba après de violents combats en juillet, disant se rendre en Afrique du Sud pour des « examens médicaux », ont constaté des journalistes.
C’est la première apparition devant la presse de Riek Machar depuis juillet. Selon les journalistes, l’ex-dirigeant rebelle paraissait en bonne santé.
« Je me rends à présent en Afrique du Sud pour des examens médicaux supplémentaires (…) après cela je quitterai l’Afrique du Sud », a-t-il déclaré aux journalistes à l’aéroport de Khartoum, sans préciser où il se rendait par la suite.
Le Soudan a accueilli l’été dernier Riek Machar pour un traitement médical, selon les autorités de Khartoum.
En 2015, M. Machar était devenu vice-président d’un gouvernement d’union nationale avec le président Salva Kiir mais il a fui Juba après des combats meurtriers à l’arme lourde qui ont eu lieu en juillet dans la capitale sud-soudanaise entre ses forces et celles de M. Kiir.
Fin septembre, Riek Machar avait annoncé son intention de « lancer une résistance populaire armée contre le régime autoritaire et fasciste du président Salva Kiir afin d’apporter au pays la paix, la liberté, la démocratie et le règne de la loi ».
Il avait lancé cet appel depuis Khartoum, estimant que l’accord de paix obtenu en août 2015 grâce à la communauté internationale n’était plus valide.
La communauté internationale a vivement condamné l’appel de Riek Machar à déclencher une nouvelle guerre contre le gouvernement sud-soudanais.
Les violences se poursuivent dans plusieurs régions du Soudan du Sud. Ainsi, le Haut-Commissariat de l’ONU pour les réfugiés (HCR) s’est inquiété le 30 septembre de la situation d’environ 100.000 personnes « piégées » dans la localité de Yei (150 km aud sud-ouest de Juba), qui est encerclée par les forces gouvernementales sud-soudanaises.
Fille de nomade, excisée dès son plus jeune âge au nom de l’Islam et mariée à 13 ans à un homme qui en avait 25, Halima se dirigeait sans doute vers une grossesse précoce. Un destin on ne peut plus banal dans les terres arides du nord-est du Kenya.
Sauf que sa silhouette longiligne, trahie par un visage fin et de frêles poignets s’échappant de son hijab rouge, arpente désormais les locaux délabrés de l’école du village, dépassant d’au moins une tête des camarades bien plus jeunes qu’elle.
« Je n’avais jamais été à l’école » avant juillet 2015, avoue d’un sourire gêné cette écolière âgée maintenant de 16 ans qui a bénéficié d’un programme d’émancipation mené par l’ONG Save the Children. « J’étais dans des zones rurales, où je m’occupais du bétail, et puis j’ai été mariée à 13 ans ».
Rien ne prédestinait Halima à prendre le chemin de l’école, un des seuls bâtiments en béton de ce village paisible et reculé de la région de Wajir, dont le sol ocre sablonneux est parsemé de buissons desséchés, d’acacias dépassant rarement les trois mètres de haut, de fourmilières géantes et de huttes traditionnelles ressemblant à des igloos de branches et de foin.
Car le nord-est du Kenya, région musulmane semi-désertique historiquement marginalisée par le gouvernement, sous-développée et peuplée de Kényans d’ethnie somali vivant principalement du bétail, courbe l’échine sous le poids de traditions discriminatoires pour les femmes.
Plus de quatre femmes sur dix y sont mariées avant leurs 18 ans, âge de la majorité, soit le double de la moyenne nationale, tandis que 98% des femmes sont excisées, le mariage d’enfants et la mutilation génitale rituelle étant identifiés dans un rapport de Save the Children publié mardi comme parmi les principaux obstacles à l’émancipation des femmes. Et dans cette région, quelque 80% des femmes sont illettrées, contre 12% à l’échelle nationale.
« Plus tard, je veux devenir professeur, pour pouvoir éduquer toute la communauté », rêve Halima, dont le hijab flotte dans les courants d’air rafraîchissants de la classe.
– Barbe rousse –
En juin 2015, Save the Children et d’autres organisations soutenues par le gouvernement ont entrepris d’augmenter le nombre de filles allant à l’école dans la région de Wajir. Dans 80 villages sur les plus de 3.000 que compte cette région, l’ONG explique aux jeunes filles, mais aussi à leurs parents, les avantages de se marier tard, les dangers des grossesses précoces et de l’excision, ou comment elles peuvent économiser de l’argent.
« La région de Wajir est considérée comme une des plus difficiles d’accès », souligne Evans Kibet, un responsable de l’ONG, rappelant qu’elle est minée par les attaques des islamistes somaliens shebab et par des rivalités tribales. « Il est donc difficile d’atteindre les enfants, principalement le long de la frontière somalienne ».
Pour y parvenir, le programme s’est adjoint la collaboration de chefs religieux. « Je préfère que nos filles aillent à l’école et décident ensuite quand et avec qui elles veulent se marier », soutient le cadi de Wajir, chef coutumier local, Abdiwahab Mursal, qui est en charge des questions de moeurs, estimant que la population « confond souvent traditions et religion ».
« Au début, c’était difficile pour moi d’accepter l’idée qu’elle aille à l’école, simplement parce que nous étions nomades et que nous allions d’un endroit à un autre », reconnaît Adan, le père d’Halima, 78 ans et sédentarisé il y a 5 ans lorsqu’il est devenu trop vieux pour s’occuper de chameaux.
Ce vieillard aux cheveux et à la barbe orange vif, teints au henné, explique avoir marié sa fille à 13 ans « car c’est ce que nous faisons au vu de notre religion et de notre culture », mais il assure avoir depuis revu sa copie.
Avec la perspective d’être plus tard employée par le gouvernement, Halima « peut désormais lire et écrire », soutient ce père de 9 enfants. « L’éducation d’Halima va apporter une valeur ajoutée à sa vie et à nos vies, et elle pourra peut-être un jour construire une maison pour nous ».
– Un modèle pour les autres filles –
Hussein, l’époux d’Halima, admet que si l’idée d’une éducation le séduit, il a d’abord redouté qu’elle empêche son épouse d’accomplir les tâches qui lui incombent selon lui. C’est finalement une compensation financière de 3.000 shillings par trimestre (26 euros) qui l’a convaincu. « Qu’elle apprenne à l’école, et ensuite nous aurons des enfants ».
Grâce à son éducation, Halima pourra subvenir aux besoins de sa famille si une sécheresse décime les troupeaux, ou communiquer en anglais, langue officielle du pays, estiment son père et son époux.
A l’école, où filles et garçons ne s’assoient pas sur les mêmes bancs, Halima suscite l’admiration de filles non mariées. « Je pense que Halima est une fille courageuse », dit Yousra, d’un an sa cadette.
« Halima est une élève spéciale de notre école, elle travaille dur et est très disciplinée », renchérit le professeur principal de l’école, Hussein Khalif, autour d’un thé somalien, sucré plus que de raison et allongé au lait de chameau. « Elle est un modèle pour les autres filles, elles en sont très fières et cela les motive à apprendre plus ».
Depuis sa démission du RPM, comme poursuivi par l’œil de Caen, le Pr Kalilou Ouattra dit tout, souvent en exposant sa propre famille, son entourage… Une fois encore, certainement en attendant d’autres occasions, ce jeudi 6 octobre, il était sur les ondes d’une radio de la place. Sur lesquelles ondes, il a avoué avoir pris de l’argent avec l’ADP- Maliba pour quitter le RPM. Malgré cela, il tente de justifier sa démission avec d’autres arguments peu convaincants.
L’ancien président ivoirien Henri Kona Bédié aime dire : «la politique est l’art de l’impossible ». Nonobstant, le septuagénaire Pr Ouattara a tout de même surpris plus d’un en claquant les portes du RPM, qui l’a amené à l’Assemblée nationale. Ainsi l’opinion publique a découvert que derrière sa mine intègre, se cache un autre visage, le vrai; celui d’un assoiffé d’argent. En effet, après avoir justifié sa démission du parti au pouvoir par une prétendue mauvaise gouvernance, il s’est dédit sur les antennes d’une radio de la place. Dans son argumentaire, il affirme avoir une dette à payer à l’ADP Maliba. Car, explique l’ancien député de la commune III, pendant la campagne législative en 2013 « c’est mon fils Gérard, comptable de l’ADP-Maliba qui a confectionné mes affiches, qui m’a offert un véhicule de marque « Touareg » pour que je puisse paraître beau, plus représentatif. En plus, il est marié à la fille du bailleur de fonds de l’ADP-Maliba, Diallo, et mes petits fils sont chez ce dernier. Donc je dois à ce parti. Je n’ai pas encore officialisé mon adhésion à ce parti. Mais je n’ai nulle part où aller si ce n’est à l’ADP». En plus, précisera-t-il, dans ce parti, ce trouve mon jeune frère élu sous les couleurs du Parena à Kadiolo. C’est moi qui lui ai suggéré de quitter l’opposition radicale du Parena pour un parti de la majorité. Et il a choisi le parti de mon fils. »
Au sujet du paiement de sa conscience, il a avoué. «Je ne dis pas que c’est le cas, mais, c’est aussi normal que si on quitte un parti, que le parti d’accueil pense à soulager l’arrivant. Ne serait-ce que pour un petit confort lui permettant de ne pas regretter son geste. Ou encore pour qu’il soit représentatif. Par exemple, après l’élection des députés, on leur accorde 10 millions chacun comme prime d’installation, je crois que c’est ce qu’on fait aussi pour les ministres. Donc, quand le parti d’accueil donne quelque chose, ce n’est pas condamnable», a-t-il déclaré. Malgré cet aveu, il tente de noyer le poisson dans l’eau en s’attaquant aux cadres de son ex-parti, le RPM. L’appartenance à un parti politique n’a jamais été une camisole de force. Pour bon nombre d’observateurs étant l’art de l’impossible, il n’est pas exclu que le Pr Ouattara revienne un jour au RPM ou adhère dans un autre parti aux dépens du parti du beau père de son fils.
Car, la politique n’est pas la médecine. Ne doit-il pas respecter les militants, sympathisants du RPM et de ses alliés qui ont voté pour lui pendant les législatives ? Si les affiches et le véhicule de marque « Touareg » pouvaient amener quelqu’un à l’Assemblée nationale, il ne faisait pas poids devant certains de ses adversaires lors des élections législatives derrières.
Par Fanta Togo (Stagiaire)
Source : Le Hogon
En Commune V du District de Bamako, c’est Mme Katilé Hadiaratou Sène qui défendra les couleurs du parti de l’abeille solitaire pour les élections communales du 20 novembre prochain. Tel est l’issue de la conférence de section du parti tenue la semaine dernière au Palais de la Culture Amadou Hampathé Ba. Cette conférence que d’aucuns assimilaient à l’oraison funèbre du parti en commune V a été l’occasion pour Boubacar Bah dit Bill, maire sortant de la Commune V et militant de première heure du parti et les siens de revigorer la cohésion entre les militants pour mieux affronter les échéances électorales du 20 novembre prochain. Annoncé comme candidat, Boubacar Bah dit Bill a surpris plus d’un par sa sagesse en cédant la place à Mme Katilé Hadiaratou Sène. La conférence qui a duré 7 heures regroupait les membres de la section, 5 représentants du bureau de la jeunesse que dirige le jeune Fabou Diarra, 5 représentantes du bureau des femmes dirigé par Koudjeye Niakaté et les 40 délégués des 8 sous-sections de la commune V. Comme à l’accoutumée, le secrétaire Général de la section V, Boubacar Bah dit Bill qui présidait cette assise, après les salutations d’usage, a présenté les 2 superviseurs et planté le décor en expliquant le seul point inscrit à l’ordre du jour. Il s’agit de l’élaboration de la liste pour les élections communales du 20 novembre 2016.
Après cette mise au point de Bill, les superviseurs ont tour à tour pris la parole et ont tous plaidé pour l’unité et la cohésion au sein du parti pour une victoire éclatante au soir du 20 novembre. Mais les réalités étaient autres que l’entente car cette conférence mettait aux prises le camp de Boubacar Bah qui renferme le maximum de cadres et celui de Mme Katilé Hadiartou Sène. La tension était vive. Le point d’achoppement a été la vérification des mandats des 5 représentantes du bureau des femmes que le camp Sène a rejeté en bloc pour vice de forme. En cause, selon eux, la présidente des femmes a choisi ses délégués sans tenir une instance (conférence de section) digne de ce nom.
Sur la même question, un des superviseurs Ramata Haïdara a pris la parole et demanda l’expulsion des femmes déléguées. Les esprits se surchauffent, le camp Mme Katilé se livre en spectacle avec des injures. Le superviseur Tioulenta imperturbable et très serein appelle au calme et à la raison.
« A un moment de l’histoire du parti, il faut que les uns et les autres acceptent le sacrifice qui est l’apanage des grands hommes » a-t-il sagement conseillé.
Ainsi pour calmer les nerfs, le secrétaire général de la jeunesse Fabou Diarra a demandé à la conférence une suspension de 40 minutes. Et propose la constitution d’un collège de secrétaires généraux de sous-sections, des représentants des femmes et des jeunes et les 2 superviseurs. Selon lui, convoquer une conférence de section sous tension peu conduire à des conséquences fâcheuses pour le parti. Après de laborieuses discussions, le maire sortant Bill a décidé de céder le poste à Mme Katilé Hadiaratou Sène. De ces conciliabules est sortie une liste de 45 personnes lue par le rapporteur du collège des secrétaires généraux M. Fabou Diarra. Cette liste a été acclamée par les délégués à la conférence.
L’élaboration de cette liste a été fastidieuse et ardue. Il appartient à Mme Katilé d’enterrer la hache de guerre et créer une synergie d’action autour de cette liste pour offrir au parti de l’abeille solitaire une victoire. Chose qui ne sera pas facile devant des listes RPM, le parti au pouvoir, l’URD dont le ‘’bastion’’ a toujours été la Commune V pendant les communales et le MPR qui, sous la houlette de Mamadou Sinè Traoré dit Figneri monte en flèche.
Au regard des faits lors de la conférence, la recherche de cohésion au sein de la section passe impérativement par le Secrétaire Général de la jeunesse Fabou Diarra qui pourrait convaincre les inconditionnels du camp de Bill pour faire l’union autour de la candidate.
Mais, selon les observateurs, la liste de candidature comporte peu de représentants des sous-sections favorables à Boubacar Bah dit Bill. Alors que ce dernier reste toujours le secrétaire Général de la section V jusqu’au congrès de 2018.
Pour rappel, Mme Katilé Hadiaratou Sène avait défendu les couleurs de l’ADEMA/PASJ, lors des élections législatives de 2013.
Lassina NIANGALY
Source: Tjikan
Cette conférence avait pour objectifs, les préparatifs pour la mise en place du nouveau bureau qui aura la lourde tâche de conduire la destinée de cette législature. Pour ce faire, des tendances et des positions se dégagent déjà.
Mais d’ores et déjà, il y’a un projet de texte relatif à la relecture du règlement intérieur de l’institution qui sera soumis à l’aval d’une plénière qui se tiendra probablement dans la semaine.
Contrairement à la session précédente, des sources dignes de foi indiquent que cette session s’affiche comme celui du renouveau car le président de l’Institution Issaka Sidibé serait davantage disposé à écouter ses collègues députés de toutes les tendances en vue d’une entente voire d’un consensus pour le renouvellement du bureau de l’Assemblée Nationale.
Toute chose dont l’institution a besoin pour redorer son image ternie lors du dernier renouvèlement de son bureau par des querelles de positionnement.
Lors de la session passée, certains députés de la majorité comme de l’opposition avaient boycotté une séance plénière pour manifester leur mécontentement contre la gestion interne des affaires de l’Assemblée Nationale.
Par ailleurs, l’agenda des élus de la Nation s’annonce très chargé pour cette session parlementaire. Car, plus de quarante (40) projets de lois seront inscrits à l’ordre du jour de cette session.
Souleymane Birama Minta (stagiaire)
Source: Tjikan
Cette pratique peu orthodoxe de certains agents de police véreux en complicité avec certains maires de la localité est décriée en longueur de journée par la population. Et si les autorités régionales, voire même nationales ne prennent pas des garde-fous, cette pratique aura des conséquences fâcheuses. La plupart des populations subit ce racket policier. Et le hic dans tout ça, même les détenteurs de toutes les pièces sont obligés de mettre la main à la poche. Impossible pour les citoyens de la localité de Kadiolo de se dérober à cette pratique qui a tendance à devenir une « règle ». Un enseignant de second cycle nous a expliqué son calvaire en partance à Misséni, l’une des communes rurales du cercle de Kadiolo. « J’ai quitté Kadiolo pour Misséni, arrivé au niveau du fleuve, je vois deux postes de contrôles qui font face. Les agents du premier poste m’ont demandé des pièces. Sans polémique, j’ai exhibé mes pièces, avec tout cela, ils m’ont dit de leurs donner le prix du thé. Chose que j’ai catégoriquement refusé. Et je leurs aient demandé l’intérêt de ces deux postes qui font pratiquement face. Sans se gêner, les agents véreux me rétorquent que chaque poste cherche sa part. Dès que je dépasse le fleuve, les agents du deuxième poste me demandent eux aussi les pièces. Je me suis exécuté sans murmure », a martelé notre interlocuteur. Selon cet enseignant, il y a une multitude de postes de contrôle dans la localité de Kadiolo qui ne répond même pas aux normes. « Si c’est la patrouille, on comprend aisément cela mais on crée des postes par ci par là pour pouvoir racketter les gens », a-t-il dit. Il n’est pas seul à subir cette pratique peu orthodoxe. Selon certaines victimes, même le juge Touré de Kadiolo a été témoin oculaire de ce racket policier. Chose qui le poussa d’ailleurs a invité les chefs militaires du cercle à éradiquer cette pratique, indique notre source. Mais apparemment, ce conseil n’a pas été entendu par les patrons militaires de la localité, car la pratique continue de plus belle. « Il y a trop de rackets des policiers actuellement à Kadiolo. Ils abusent et pillent nos parents pendant les jours de foire, souvent même sur la route de leurs champs. A cause des policiers, le marché n’est plus comme avant. Nos parents souffrent trop. Ils demandent la vignette pour un vélo, une carte grise pour la moto », a souligné Boubacar dit verron, un ressortissant de la localité. Pourtant lors d’une conférence de presse qu’il a animé le jeudi 21 janvier 2016 à son département, le Directeur général de la police, Moussa Ag Infahi a été clair à propos du racket policier. « La police est régie par un statut et règlement dans lequel il existe des sanctions. Les agents qui seront pris en faute seront sanctionnés par la loi. On vient pour servir la police mais on ne vient pas pour se servir de la police », avait-il dit. Le ministre doit donc lorgner vers Kadiolo où ses éléments continuent à faire du racket.
Aguibou Sogodogo, de retour de Kadiolo
Source: Le Républicain
C’est dire que le compte à rebours a commencé dans les Collectivités, où les jeux politiques sont beaucoup plus compliqués. Il s’agit là des élections de proximité. Dans ces conditions, les combats de positionnement sur les listes sont très rudes. En Commune V, la bataille pour s’offrir la tête de liste a opposé deux ténors de l’ADEMA-PASJ, le maire sortant, Boubacar Ba, dit Bill et son adjointe de la Section V, Mme Katilé Kadiatou Sène. Finalement, la bataille a tourné à l’avantage de Me Katilé. Selon nos sources, il était deux heures du matin quand Bill laissait le champ libre à son challenger. Mais, futé qu’il est, il s’est retiré à contre cœur contre la proposition d’accepter deux éléments de son bord pour former le trio de tête avec Mme Katilé. La proposition a été acceptée par le bloc Katilé, qui caressait l’idée de mettre fin au mythe Bill en Commune V.
Bill sauve les meubles
Mais, l’ouvrage politique n’a pas été sans peine. Selon notre source, le combat a commencé depuis le mois d’août dernier où, après de longs mois de léthargie orchestrée à la Section du PASJ en Commune V, le secrétaire général de la Section, en la personne de Boubacar Ba dit Bill, qui se trouve être le maire actuel de la Commune, un groupe de pétitionnaires a décidé de prendre des initiatives en réunissant des signatures des membres de la Section favorables à la reprise des réunions statutaires. La pétition a fait l’objet de correspondance adressée au Bureau de la Section. Mais, cette initiative lui a laissé de marbre. C’est ainsi que le même groupe enjoint à son adjoint, Mme Katilé de présider les réunions désormais, en l’absence du Maire/SG de la Section empêché. Ainsi, petit à petit, l’étoffe de son débarquement a commencé à être filée par ses camarades. Au moment où il s’est en rendu compte des enjeux, son sort avait fini par être scellé.
« Bill paie ainsi son mépris à l’égard de ses camarades », explique notre interlocuteur, qui l’accuse de regarder les autres de haut. Donc, c’est finalement Mme Katilé Kadiatou Sène, qui conduit la liste en Commune V.
Tous ceux qui se ressemblent ne s’assemblent pas forcement. En Commune VI, le maire sortant Souleymane Dagnon, aussi ambitionne de rempiler. Et, la Section, dirigée par Mahamane Touré, n’y voyait aucun inconvénient. Puisqu’il a été élu tête de liste des PASJ, à l’issue d’une conférence de Section, organisée en bonne et due forme. Mais, là aussi, Souleymane Dagnon fait face à une forte résistance d’une partie du PASJ, favorable au candidat malheureux du parti à la présidentielle de juin 2013, Dramane Dembélé. Il s’agit du bloc conduit par l’ex-ministre Harouna Cissé. Une forme de bicéphalisme né de la dernière conférence élective de la Section VI du PASJ, qui a porté Mahamane Touré à la tête de la Section VI, au détriment du secrétaire général sortant, Harouna Cissé. En son temps, le Bureau national avait usé de tout son poids pour éviter la cassure. Mais, souvent en politique, certaines positions sont difficiles à concilier. Les deux camps ont continué à se tenir loin l’un à l’égard de l’autre. Jusqu’au moment de choisir les délégués à la conférence de Section pour le choix des candidats. Selon le secrétaire général, Mahamane Touré, que nous avons joint au téléphone, c’est à la veille de la conférence qu’il lui a été demandé de reconsidérer les positions. En réaction, il a répondu que depuis la Conférence élective des membres de la Section, sur recommandation du BEN, son Bureau a fait profil bas pour permettre au camp d’en face de rejoindre les rangs. Toutes les tentatives de réconciliations sont restées vaines dit-il. Et Harouna Cissé et ses amis sont restés en marge des activités du parti. Mais, il s’est dit ouvert à toutes les propositions.
« Malheureusement, les gens parlent de réconciliation, mais quand on leur demande de faire des propositions concrètes, ils restent muets. Parce qu’à ce niveau de travail, il n’était plus possible d’entreprendre quelque chose en leur faveur. Et pour cause, la conférence de section est le couronnement d’une procédure de sélection qui commence depuis les comités à la base. Et, le hic qui fait tilt ici, c’est que les amis d’Harouna Cissé depuis la conférence élective des membres de la Section, ont cessé de participer aux activités du parti depuis les comités. Or, ce sont les comités qui proposent les candidatures. Comment des camps qui se regardent en chiens de faïence peuvent s’unir pour affronter ensemble les défis ? », s’interroge-t-il.
Dans tous les cas, en commune VI, les militants de l’ADEMA-PASJ vont rangs dispersés. Selon nos sources, une partie du groupe, notamment Awa Koné de Banankabougou, Issa Traoré de Missabougou et Abadalla Diarra, est allée en alliance avec le mouvement politico-religieux Sabati 2012. L’autre aille est inscrite sur la liste de l’APM-Maliko de l’ancien ministre de l’Emploi et de la Formation Professionnelle, Modibo Kadjoké. Mais, approché par nos soins, l’ancien chef de cabinet du ministre de l’Urbanisme et de l’Habitat, non moins ancien maire signataire de Sénou, Lazare Tembelly dira que son parti ne souffre d’aucune division, sans rentrer dans les détails bien sûr.
Le RPM aussi atteint par le démon
Dans le parti majoritaire, le démon de la scission y est aussi à l’œuvre. En tout cas, en Commune VI, les Tisserands vont en rangs dispersés. D’un côté, le secrétaire général de la Section VI des Tisserands, Baba Sanou, conduit une liste et de l’autre, le secrétaire général de la sous-section de Banankabougou, Ibrahim Diallo aussi, conduit une autre liste, constitué des membres de sa sous-section et les mécontents RPM d’autres quartiers. C’est la liste dénommée « Alternative Pour la Commune VI » (APC).
La constitution unilatérale de liste est à l’origine du divorce. Selon nos sources, l’histoire remonte aux premières dates avortées des élections communales et régionales. A cette occasion, Baba Sanou fort de sa position, s’était cru en territoire conquis pour avoir imposé une liste établie en catimini dans un Hôtel dans la Commune, qui exclut la sous-section de Banankabougou du jeu électoral. En réaction, il lui a été demandé de revenir sur la liste, mais sans succès. Toutes les démarches sont restées vaines. C’est pour cette raison, que la sous-section de Banankabougou a décidé de claquer la porte pour se porter candidat en Indépendant. Mais, selon nos sources, le divorce n’est que provisoire. Une fois les élections terminées, ils rejoindront la famille. Car, chaque camp s’estime être le plus fort. Il s’agit donc de jauger ses capacités de mobilisation de part et d’autre. Comme l’élection est le meilleur baromètre de mesure politique, donc chaque camp veut savoir son poids politique réel dans la Commune pour peser sur les décisions de la Section.
Comme pour dire que l’ADEMA et le RPM risquent d’être victimes de leur position de dominance. Ce qui n’est pas sans conséquence sur leur performance dans les urnes. Les deux partis devraient faire preuve d’intelligence politique comme l’a fait Bill en Commune V qui a perdu, mais en bon stratège, a réussi à sauver les meubles dans son parti. Il a évité la cassure de son parti. Or, malgré les assurances de notre interlocuteur du RPM, après le scrutin, la conciliation n’est pas garantie. Idem pour le PASJ.
M A. Diakité
Source: Tjikan
Le dirigeant nigérian va quitter la présidence du groupe bancaire panafricain à la fin de son mandat initial qui prend fin le 1er décembre 2016.
Cet article Arnold Ekpe quitte la présidence d’Atlas Mara est apparu en premier sur JeuneAfrique.com.
L’Office national des publications scolaires (ONPS) a déjà lancé les appels d’offres pour l’édition des quantités de livres scolaires (toutes années confondues du primaire, de l’enseignement moyen et du secondaire), qui couvriront les besoins de la rentrée scolaire 2017/2018. Ne peuvent toutefois postuler à ces marchés, selon une condition posée par l’ONPS, que les candidats se prévalant de la double casquette d’éditeur et d’imprimeur. Il est évident que l’Office est largement en avance sur la procédure, enclenchée habituellement à l’entame du troisième trimestre de l’année scolaire courante.
Vraisemblablement, il souhaite éviter, à tout prix, la réédition de l’expérience de cette rentrée scolaire, marquée par un manque flagrant d’ouvrages scolaires dans les écoles (quotas distribués aux élèves) et dans les librairies agréées, au nombre de 200. Jusqu’à présent, de nombreux parents peinent à trouver tel ou tel livre qui manque à leurs enfants. Ils recourent alors aux solutions alternatives pour ne pas entraver la scolarité des élèves. Il reste à savoir si la conception du deuxième lot des livres scolaires de deuxième génération, qui seront utilisés à partir de la prochaine rentrée (3e et 4e années primaires et 2e année collège) est déjà finalisée.