(crédit : Ministère de l’intérieur / DICOM)
(B2) C’est la proposition que vient de faire le président de la région PACA (Provence Alpes Côte d’Azur) et député européen, Renaud Muselier, dans une lettre adressée au président français, Emmanuel Macron. Il estime que la seule solution face aux risques accrus d’incendies et à la faiblesse des moyens aériens dans toute l’Europe (1), est de mettre en place une flotte aérienne européenne.
Une flotte limitée en nombre
La situation est, en effet difficile. La France a 12 avions Canadairs vieillissants (voir ci-dessous), l’Italie 13, l’Espagne 14 CL-215T et 4 CL-415 et la Grèce également une bonne dizaine (une flotte souvent très ancienne et usée au point que le nombre d’avions opérationnels est loin d’atteindre le chiffre officiel, le ministre Nikos Dendias disait déjà en 2014 combien ils « étaient vieux et sujets à des pannes mécaniques récurrentes », lire ici). Tandis que le Portugal n’en a aucun selon Renaud Muselier. On pourrait ajouter à cette liste, le Monténégro et la Slovénie qui n’ont, aucun avion à ma connaissance, travaillant surtout avec des hélicoptères. La Bulgarie et la Roumanie tous aussi exposés aux risques d’incendies et disposant d’assez peu de moyens. Dans la région des Balkans, c’est la Croatie qui est la plus équipée avec six CL-415. Dans la plupart des pays, ces avions dépendent ou sont utilisés par l’armée de l’air.
… et mise à rude épreuve
La flotte française d’avions anti-incendies, les 12 avions Canadair CL 415 notamment, devrait être bientôt renouvelée. Leur âge n’est pas immense – 23 ans pour le plus ancien – Mais la « durée de vie de tels appareils est considérablement réduite de par la multiplication des impacts avec l’eau ». Il faut « engager urgemment un renouvellement de notre flotte aérienne » plaide-t-il.
Se regrouper, une nécessité technologique
Une seule solution : se grouper à plusieurs pays. « L’entreprise Viking Air en charge de la commercialisation des bombardiers d’eau refuse de reprendre la production si une commande d’au moins 25 appareils ne lui est pas faite. » Soit un budget de plus d’un milliard d’euros. La seule solution qui s’impose.
… et une nécessité économique
« La France ne peut pas supporter toute seule un tel investissement, la seule solution est européenne via une politique communautaire de protection civile ambitieuse » plaide-t-il. « La France doit engager l’ensemble des pays du Sud de l’Europe dans une grande politique de renouvellement de la flotte aérienne d’intervention avec l’aide de la Commission européenne via le mécanisme européen de protection civile ».
Commentaire : cette solution parait complexe à mettre en œuvre. Mais elle parait aussi s’imposer. Chaque année, les Canadairs courent d’un pays à l’autre. Car aucun pays n’a les moyens suffisants pour faire face à ses propres incendies. Et plusieurs autres (les plus petits) sont dépourvus de vrais moyens de lutte. Il suffit que deux ou trois incendies majeurs se déclenchent en même temps. Et c’est la panne sèche. Une coopération renforcée en la matière s’impose donc. Elle rejoint ainsi le projet de Michel Barnier d’une force européenne de protection civile.
(Nicolas Gros-Verheyde)
(Maj) Chiffres espagnols et grecs corrigés, les chiffres mentionnés dans la lettre de l’eurodéputé n’étant pas tous exacts.
Bruno Le Maire a officialisé cet après-midi la décision de la France de préempter les 66.6% que le groupe sud-coréen STX Offshore & Shipbuilding détient dans les chantiers de Saint-Nazaire depuis 2008. De fait, l’Etat, déjà actionnaire à 33.34% de l’entreprise, va en posséder la totalité. Une situation qui ne sera que « temporaire », « les chantiers n’ont pas vocation à rester sous le contrôle de l’Etat », a insisté le ministre de l’Economie.
« Bâtir un projet industriel européen solide et ambitieux »
EU regional policy spending accounts for about a third of the EU’s total budget. It is the EU’s main mechanism for financial redistribution. In addition to supporting jobs, economic growth, sustainable development and so on, one of its key stated aims is to underpin European solidarity. In this way it is a key part of the European integration project. This is why the Commission places a lot of emphasis on how its regional spending is communicated to citizens, and it’s why they are particularly concerned with how spending is perceived and making sure it is well publicized. For this reason, recipients of EU funds are required to acknowledge the EU’s contribution on public signage and in literature.
A Huggins family day out funded by EU regional policy…
Despite these efforts, communication of EU regional policy is far from perfect and awareness of EU spending varies significantly across the EU. To get a feel for how it is doing on this front, the European Commission sporadically looks at public opinion about EU regional policy through the Eurobarometer survey. The results of the latest survey were published last month. There are some interesting findings when looking at the UK.
In June 2015, just 9% of UK respondents said they had “heard about any EU co-financed projects to improve the area where you live”. This was the lowest level of awareness among any EU member state (the EU average was 34%, Poland had the top spot at 76%). In March 2017, however, this had doubled to 18%. This is still very low (though no longer the lowest), but on a percentage point basis this represents the joint highest increase (with Ireland) in the EU.
Large increases are found in other measures in the survey too. 35% had heard of the European Regional Development Fund (ERDF) in March 2017 (EU28 average 28%), compared to 29% in June 2015. Again this 6 percentage point difference was the highest increase across the EU28.
27% said they were aware that EU funding fosters cross-border co-operation between regions (EU28 average 22%), up 13 percentage points from June 2015 and again the joint highest increase across the EU28.
Of the respondents who had heard of either the ERDF or Cohesion Fund, 22% felt they had benefited from an EU funded project (EU28 average 24%), up 12 percentage points from June 2015 and the second highest increase across the EU28.
What accounts for the increased awareness of EU regional policy in the UK between 2015 and 2017? The survey itself does not answer this question, but one obvious possibility is the EU referendum and Brexit. EU investment in UK regions was a feature of the referendum campaign, and was frequently linked to wider debates about the overall costs and benefits of the UK’s membership. In this way Brexit may have given EU regional policy an unintended publicity boost.
The potential impact of this shouldn’t be over stated, though. At 18%, the overall level of awareness is still low and behind the EU average of 35%. Indeed, this overall lack of awareness might be part of the reason why areas which received relatively large amounts of EU investment (Wales, Cornwall, the north-east) nevertheless voted to leave. It is also entirely possible that increased awareness of EU funding may have had a negative impact on support for EU membership. There were, after all, many more respondents stating they had not benefited from an EU-funded project (65%) compared to those that said they had (22%). Nevertheless it may indicate that part of the solution to raising EU citizens’ awareness of EU regional spending may be to incorporate it into national discourses.
The post Brexit boost? Did the EU referendum improve the awareness of EU regional policy in the UK? appeared first on Ideas on Europe.
Si le lieu est incontournable, il a néanmoins perdu de son authenticité et fait fleurir un business qui s’est emballé grâce au tourisme.
Crédit photo : Corentin FouchardOuvert en 2002 dans le 7e arrondissement de la capitale hongroise, le Szimpla Kert est le pionnier des Ruin Pubs, ces fameux bars installés à l’origine dans des bâtiments abandonnés. Leur particularité ? Une architecture singulière : cour intérieure, objets vintage et graffitis. Ambiance hipster assurée.
Les Ruin Pubs font réellement partie de la culture budapestoise. Ils sont nés pendant les années 2000 dans des immeubles vides appartenant à la municipalité d’arrondissement de l’ancien ghetto juif. Par la suite, la mode des Ruin Pubs a entraîné un engouement chez des artistes qui se sont alors approprié ces lieux pour des expositions et autres projections.
Crédit photo : Corentin FouchardLe Szimpla Kert est devenu au fil des années un lieu incontournable de la capitale hongroise, allant jusqu’à s’inscrire dans le top 10 des lieux à ne pas manquer proposés par les agences de voyage, au même titre que le Parlement ou les célèbres thermes.
Expositions, magasin de souvenirs, marché fermier le weekend et activités en tout genre, allant du cours de danse à la braderie de vélos, c’est un véritable business qui s’est développé autour du lieu.
Le Szimpla Kert est donc devenu l’attraction touristique de la rue Kazinczy. « C’est un business à succès ! », assure le sociologue Gergely Olt. Il suffit de voir la longue file de visiteurs patientant devant l’entrée les soirs de week-end pour s’en convaincre.
Et dans ce lieu hors du temps, presque féérique, ce ne sont pas les Hongrois qui s’y amassent, mais des centaines de touristes venus du monde entier.
Enterrements de vie de garçon, éclats de rire, claquements de verre et shooters, ici l’alcool coule à flots et la fête bat son plein. À l’intérieur, tout est pensé et aménagé pour donner l’illusion d’authenticité et émerveiller. Et ça fonctionne.
Classé parmi les meilleurs bars au monde, le Szimpla Kert se vente d’être le lieu de la jeunesse alternative hongroise. Mais la réalité est tout autre. Trouver un Hongrois parmi la foule s’avère être une véritable mission. D’ailleurs, Laszlo, le seul local rencontré, s’en est même amusé en lâchant : « I come from Senegal !« .
Si les Ruin Pubs, ayant fleuri par la suite, se sont inspirés de l’institution Szimpla Kert, les Hongrois ont une toute autre vision du lieu aujourd’hui. Gergely Olt doit l’admettre : « même si j’aime beaucoup le Szimpla Kert et que le personnel m’a beaucoup aidé dans mes recherches, je dois dire que c’est devenu le musée des Ruin pubs« .
Pour les Hongrois, c’est surtout un business bien huilé, pensé avant tout pour les touristes. Pour avoir plus de chance de rencontrer des locaux, il faut se rendre à quelques pas d’ici, au Füge Udvar.
Levente, Arpad et Róbert se retrouvent régulièrement au Füge Udvar. Crédit photo : Laura Brunet« Dans les autres bars, on ne peut pas fumer. On vient ici pour se retrouver entre amis. Géographiquement c’est bien car le 7e arrondissement c’est central. On ne va jamais au Szimpla Kert. Pour nous c’est un Ruin Pub comme les autres, mais avec des prix fixés pour les touristes. » Levente (à gauche), 27 ans
Zsolt ne fréquente le Szimpla Kert que pour se rendre au marché qui s’y installe chaque week-end. Crédit photo : Laura Brunet« Le Szimpla Kert est un bon endroit, mais juste pour le marché fermier du samedi matin. J’y vais souvent avec mes enfants, c’est le seul moment de la semaine où vous pouvez y trouver un nombre important de Hongrois. » Zsolt, 38 ans
Ambiance football, jeux vidéo et rigolade au Fuguë Udvar où les conversations sont principalement en hongrois. Crédit photo : Laura Brunet« Je n’aime pas le Szympla Kert. J’y suis allé une fois pour une soirée, c’était plein de monde. Vous savez, ici en Hongrie, une heure de travail est égal à 500 forints (1,61€). On ne peut pas se permettre de payer une boisson à 1000 forints (3,22€). Donc on ne va pas là-bas parce qu’on ne veut pas payer le prix des boissons fixé pour les touristes. C’est vrai que le marché du dimanche est très connu, mais le soir, vous ne trouverez pas plus de 10% de Hongrois. Alors qu’ici au Füge, il doit y en avoir 80%. » Daniela, 24 ans
Rien que dans le 7e arrondissement, le « quartier de la fête », on recense plus d’une dizaine de Ruin Pub beaucoup plus discrets, mais fréquentés par les locaux. 450 forints (1,45€) le shooter, contre 1000 (3,22€) au Szimpla. Et il y en a pour tous les goûts. Des flippers et baby foot au Fuguë Udvar, jusqu’à l’ambiance beaucoup plus « arty » et select du Brody Studios.
Ambiance chic et cosy au Brody Studios. Crédit photo : Jean-Charles BouniolDans ce pub privé, ce soir-là impossible de rentrer sans être inscrit sur une guest list. Pour les autres, si vous voulez passer une vraie soirée avec des locaux sans vous ruiner, il faudra aller faire un tour du côté des Ruin Pubs alternatifs de la ville répartis entre le Grand Boulevard (Szent István körút) et le 7e arrondissement.
Laura Brunet & Corentin Fouchard