Ouagadougou abrite du 3 au 5 juin 2025, un atelier de réflexion réunissant les partenaires et récipiendaires du Fonds pour la consolidation de la paix au Burkina Faso. Les échanges vont porter sur le thème « les infrastructures au service de la consolidation de la paix ». La rencontre devrait permettre d'orienter les participants sur les nouvelles directives du Fonds, de clarifier le concept et le rôle des infrastructures sociales et sécuritaires et leur contribution à la consolidation de la paix, et de proposer une matrice d'actions prenant en compte les dimensions et les indicateurs pour mesurer l'impact des infrastructures dans l'atténuation des conflits.
Le Fonds pour la consolidation de la paix est l'instrument financier utilisé en premier recours par les nations unies pour maintenir la paix dans les pays. Il vise principalement trois objectifs que sont le renforcement de la confiance entre l'État et la population, le renforcement de la résilience sociale et la participation active des femmes et des jeunes, et enfin la gestion pacifique des conflits. Entre 2017 et 2025, ce fonds a financé 27 projets pour un montant global de 58 millions de dollars.
Le gouvernement du Burkina Faso et le système des nations unies, se sont engagés d'un commun accord dans un processus de renforcement stratégique des projets et programmes de développement, dans le but de générer des impacts transformateurs et durables.
C'est toujours dans cette logique que le comité de pilotage du fonds, lors d'une session tenue en décembre 2024, a recommandé d'orienter désormais la conception et la réalisation des interventions en matière de consolidation de la paix, en accordant une priorité aux investissements pour la mise en place d'infrastructures sociales et sécuritaires.
Vue des participantsÀ en croire le secrétaire général du ministère de l'Economie et des finances, Vieux Abdoul Rachid Soulama, le gouvernement est dans une nouvelle dynamique qui invite à concevoir et mettre en œuvre des projets d'investissement de grande envergure et dont la mise en œuvre impactera effectivement les conditions de vie des populations. Le présent atelier va ainsi servir de cadre, pour partager cette nouvelle dynamique du gouvernement avec le système des nations unies, pour avoir des investissements durables qui profitent véritablement aux populations. « L'atelier va permettre aux participants, de réfléchir sur comment concevoir des projets avec le système des nations unies, qui répondent aux orientations du gouvernement, qui s'insèrent dans la vision du gouvernement en matière d'investissement pour véritablement accompagner les populations dans la quête de la paix et du développement », a expliqué Vieux Abdoul Rachid Soulama.
Vieux Abdoul Rachid Soulama, secrétaire général du ministère de l'Economie et des financesPour la coordonnatrice résidente du système des nations unies au Burkina Faso, Carole Flore Smereczniak, les infrastructures ont la capacité de générer des occasions de reconstruction et d'emploi, de susciter des bénéfices économiques à long terme et d'améliorer l'accès aux services sociaux de base. « Au cours de la mise en œuvre du portefeuille de projets, nous avons constaté qu'au-delà des appuis techniques, le fait que les populations n'aient pas accès aux infrastructures peut causer des conflits. Il devient donc essentiel, de renforcer l'approche systémique en investissant dans des infrastructures sociales inclusives et résilientes, au service de la paix », a-t-elle indiqué.
Carole Flore Smereczniak, coordonnatrice résidente du système des nations unies pour le Burkina FasoDes réalisations ont donc été faites dans ce sens par le Fonds, en vue de soutenir cette nouvelle dynamique. Il s'agit de la construction dans les régions des Cascades et du Sud-ouest, de 8 nouveaux points d'eau qui facilitent désormais l'accès à l'eau de 18 000 personnes ; de la réalisation dans les régions du Sahel et de l'Est de 34 infrastructures transfrontalières qui contribuent à la réduction des conflits liés à la transhumance et à la pression des ressources hydriques ainsi que de la construction de centres pour les jeunes qui permettent à ceux-ci de se rencontrer et de se récréer.
La coordonnatrice du système des nations unies a laissé entendre qu'au cours de l'atelier, les bonnes pratiques seront identifiées et les innovations susceptibles d'accroître la cohésion sociale et de consolider la paix examinées. « Il s'agira également de mieux aligner nos efforts sur les besoins des communautés, notamment des jeunes et des femmes, pour que l'impact soit véritablement transformateur », a-t-elle ajouté.
Il faut noter que le présent atelier est initié par le bureau de la coordonnatrice résidente du système des nations unies à travers le secrétariat technique du Fonds de consolidation de la paix avec l'appui de l'UNOPS et en partenariat avec la direction générale du développement territorial.
Armelle Ouédraogo
Lefaso.net
Dans les localités de Séguénéga et Ouahigouya, l'espoir renaît au sein des populations déplacées internes (PDI) grâce à des actions de sensibilisation menées dans le cadre du projet « Urgence multisectoriel et intégré Abris et Wash », financé par le FHRAOC et coordonné par Wash-Habitat. À travers des campagnes participatives et un théâtre-forum, la Croix-Rouge Burkinabè (CRBF) a informé les communautés sur les risques d'Exploitation et d'abus sexuels (EAS), et leur a présenté les canaux sûrs et accessibles de dénonciation.
À Séguénéga, les 22 et 23 mai 2025, les échanges ont réuni 187 participants, parmi lesquels enfants, femmes, personnes en situation de handicap et leaders communautaires. Rassemblés en petits groupes selon leur profil, ils ont pu poser des questions, partager leurs inquiétudes et exprimer leur volonté d'agir. « On ne savait pas qu'on pouvait parler sans crainte. Maintenant, je sais qu'il y a des numéros où appeler, et des gens pour nous écouter », a confié Zalissa, mère de trois enfants.
Le 25 mai 2025, à Ouahigouya, plus de 270 personnes se sont rassemblées pour assister à un théâtre-forum interactif. Les scènes jouées, inspirées de faits réels, ont suscité une vive émotion dans l'auditoire. « Le sketch m'a ouvert les yeux. J'ai compris que même un geste mal placé d'un humanitaire, c'est grave et qu'on peut en parler », a déclaré un Inoussa, jeune déplacé après la représentation théâtrale. Les leaders locaux, touchés par les témoignages, se sont engagés à renforcer la vigilance communautaire.
Ces moments forts ont permis aux participants de découvrir les mécanismes de signalement mis à leur disposition : le numéro vert de la CRBF, les comités de gestion des plaintes, les services sociaux et le numéro vert des Violences Basées sur le Genre (VBG). Plusieurs d'entre eux ont exprimé leur reconnaissance envers la Croix-Rouge Burkinabè pour son engagement dans la lutte contre les EAS. « Vous êtes venus jusqu'à nous, vous nous avez écoutés. Maintenant, c'est à nous d'agir », a lancé un leader coutumier à la fin de la séance.
Le Forum des experts de Ouagadougou sur la coopération transfrontalière pour la paix, la sécurité et le développement durable au Sahel et en Afrique de l'Ouest a pris fin sur une note positive et avec de grandes possibilités
Les 22 et 23 avril, 2025, s'est tenu un Forum régional de consultation des Experts de la société civile sous le theme : “Renforcer la coopération transfrontalière pour la paix, la sécurité et le développement durable au Sahel et en Afrique de l'Ouest”. Ce Forum a été organisé conjointement par le Centre de dialogue international-KAICIID, basé à Lisbonne, au Portugal, EducommuniK, basé à Ouagadougou, au Burkina Faso, et le Centre régional pour l'initiative en matière de gouvernance et de politique de sécurité, dont le siège est à Freetown, en Sierra Leone, en reconnaissance du besoin urgent d'une action coordonnée entre les acteurs étatiques et non étatiques pour relever les défis complexes et interdépendants auxquels sont confrontées les communautés frontalières, en particulier la paix, la sûreté et la sécurité régionales et le développement durable dans les régions du Sahel et de l'Afrique de l'Ouest.
Le Forum a réuni une quarantaine d'experts de la société civile de différents pays, spécialisés dans les études frontalières, la religion, les autorités traditionnelles, les conflits, la paix et la sécurité, la gouvernance des ressources naturelles et transfrontalières, ainsi que des représentants de partenaires internationaux du développement. Ils ont collectivement réaffirmé le rôle central des cadres de coopération transfrontalière inclusifs, ancrés localement et centrés sur les populations pour lutter durablement contre l'instabilité, le sous-développement et les conflits liés aux ressources dans les sous-régions du Sahel et de l'Afrique de l'Ouest.
Prenant la parole lors de la séance d'ouverture, le Professeur Serge Théophile BALIMA, Conseiller Spécial à la Présidence du Faso et Patron de la cérémonie d'ouverture du Forum, a exprimé ses profonds remerciements et sa gratitude aux coorganisateurs pour la décision d'organiser à Ouagadougou, au Burkina Faso, le forum regional de consultation des experts de la société civile sur la coopération transfrontalière au Sahel et en Afrique de l'Ouest. « Une bonne gestion de la coopération transfrontalière est incontestablement source de paix, de sécurité et de stabilité. Elle permet les échanges, la compréhension et le développement des activités, offrant une tranquillité d'esprit aux communautés concernées dans leurs multiples activités telles que le commerce, l'élevage, l'agriculture et la transhumance », a réitéré le Professeur BALIMA dans son discours d'ouverture.
Dans le même ordre d'idées, Son Excellence Madame Hawa AW, Secrétaire Exécutive de l'Autorité du Liptako-Gourma (ALG), a exprimé son appréciation pour l'initiative de convoquer un forum des experts de la société civile sur la question transfrontalière. « La Convention de l'Union africaine sur la coopération frontalière de 2015 - la Convention de Niamey - réitère l'importance d'intégrer les communautés transfrontalières et leurs associations, confessions religieuses et coutumières dans les activités visant à prévenir les crises, les conflits et à résoudre les problèmes transfrontaliers. » a-t-elle conclu dans son discours de clôture.
Soulignant la valeur ajoutée des acteurs religieux, M. Nunez-Vicandi, Chargé de programme Afrique au sein de KAICIID, a déclaré : « Les acteurs religieux et les organisations confessionnelles (OC) peuvent contribuer de manière significative à renforcer la collaboration transfrontalière au Sahel, en tant que messagers de confiance au sein des communautés ; en tirant parti des réseaux religieux transfrontaliers ; en tant que médiateurs qualifiés dans les conflits locaux ; en tant que défenseurs des valeurs partagées ; en s'engageant dans l'alerte précoce ; ainsi qu'en remettant en question les discours extrémistes ; et en promouvant la réconciliation et la guérison sociale. »
En amont du forum de deux jours, le Dr Jonathan Sandy, a déclaré : « La création ou l'établissement de pactes ad hoc de coopération en matière de sécurité et de défense tels que l'Initiative d'Accra (IA), la Force multinationale mixte (FMM) et l'Alliance des États du Sahel (AES), doivent être perçus comme des efforts visant à compléter et à renforcer les cadres internationaux de paix et de sécurité existants plutôt qu'à les concurrencer. De telles initiatives doivent toujours être alignées sur l'Architecture de paix et de sécurité de l'Union africaine (APSA), en particulier l'évolution de la Force africaine en attente (FAA) et de ses cinq postes de commandement », a conclu le Dr Sandy, Directeur Exécutif du Centre régional pour l'initiative sur la gouvernance et les politiques de sécurité (RCGSPI).
M. Cyrille GUEL, Secrétaire exécutif de EducommuniK, souligne le rôle important que le paysage médiatique peut jouer pour compléter les efforts de coopération transfrontalière : « Ces dernières années, la manipulation de l'information s'est considérablement accrue en Afrique de l'Ouest et au Sahel, avec la propagation croissante de la désinformation, de la mésinformation, des contenus générés par l'IA et des discours de haine, mettant en péril l'intégration régionale des peuples et la coopération transfrontalière pour la paix, la sécurité et le développement durable. Plus de la moitié de la population de la région est composée de jeunes natifs du numérique qui s'appuient de plus en plus sur les plateformes sociales et Internet comme principale source d'information. Pourtant, la majorité d'entre eux ne possèdent pas les compétences nécessaires pour naviguer de manière critique et éthique dans l'écosystème de l'information et sont donc mal préparés à faire face aux défis et aux menaces liés à la prolifération et à la fusion de la mésinformation, de la désinformation et des contenus générés par l'IA. Il est donc nécessaire, grâce à l'éducation aux médias et à l'information (EMI), d'aider ces populations à développer leur esprit critique à l'égard de toutes les informations qu'elles reçoivent au quotidien, quelle qu'en soit la source, mais aussi à savoir utiliser avec discernement tous les moyens d'information et de communication à leur disposition. »
Les participants au Forum de deux jours ont soulevé les questions clés suivantes au cours des différentes sessions thématiques : l'érosion rapide des liens transfrontaliers traditionnels ; la propagation accrue du terrorisme international et des activités criminelles des groupes armés non étatiques et de leurs réseaux ; la marginalisation de la société civile et des autorités traditionnelles ; le manque d'implication suffisante des femmes et des jeunes en tant que précieux artisans de la paix ; un paysage médiatique et de communication sous-utilisé ; des menaces environnementales accrues et des conflits liés au partage des ressources ; la persistance de la faiblesse des institutions de gouvernance locale et la fragmentation des accords et pactes ad hoc de sécurité et de défense dans la lutte contre le terrorisme et les groupes extrémistes violents, l'abandon de la culture traditionnelle pour renforcer la solidarité et la cohésion sociale dans les communautés frontalières.
Ces défis ont fortement entraîné une augmentation des déplacements de populations et de l'afflux de réfugiés dans les villes et les zones rurales, notamment au Tchad, au Burkina Faso, au Niger, au Nigéria et au Mali. Le risque d'une propagation des activités terroristes des États du Sahel vers les pays côtiers de toute l'Afrique de l'Ouest, dont beaucoup sont déjà sous pression, est considérable. À cet égard, les participants ont proposé les recommandations suivantes :
A. Recommandations générales (pour tous les acteurs)
• Passer d'une gouvernance transfrontalière centrée sur la souveraineté à une gouvernance centrée sur le transfrontalier ;
• Privilégier la coopération horizontale (Sud-Sud) à la coopération verticale (axée sur les donateurs) ;
• Renforcer ou mettre en place des systèmes conjoints d'alerte précoce et des plateformes de résolution des conflits ;
• Reconnaître et institutionnaliser le rôle de la société civile, notamment des organisations confessionnelles, en mettant l'accent sur les femmes et les jeunes ;
• Renforcer le financement de la coopération transfrontalière et des mécanismes de partage des ressources.
B. Recommandations gouvernements nationaux
• Ratifier et mettre en œuvre tous les accords régionaux et continentaux pertinents (par exemple, la Convention de Niamey, le Programme frontière de l'UA) ;
• Doter les commissions nationales des frontières, les collectivités locales, les acteurs religieux et les chefs traditionnels de ressources et d'un pouvoir décisionnel sur les questions transfrontalières ;
• Intégrer la société civile dans la planification et la mise en oeuvre des stratégies de sécurité nationale ainsi que des politiques frontalières ;
• Élaborer et appliquer des protocoles de gestion partagée des eaux et des terres entre les ministères ;
• Investir dans les infrastructures frontalières (santé, éducation, connectivité) afin de réduire la marginalization ;
• Encourager les États du Sahel et d'Afrique de l'Ouest à renforcer la coopération transfrontalière, comme le prévoit la Convention de Niamey de l'Union africaine sur la coopération frontalière.
C. Recommandations aux Organizations Régionales
• Harmoniser les cadres juridiques et opérationnels de la gouvernance transfrontalière ;
• Faciliter les opérations de sécurité conjointes régionales tout en préservant les droits humains et le contrôle civil ;
• Créer des zones de développement transfrontalières combinant des objectifs sécuritaires, économiques et environnementaux ;
• Mettre en place des plateformes régionales de partage de données et des formations conjointes pour les acteurs sécuritaires et administratifs ;
• Soutenir les réseaux régionaux d'organisations confessionnelles, de femmes artisanes de la paix et aussi les initiatives de jeunes.
D. Recommandations à l'Union Africaine (UA) et à ses Communautés économiques regionales (CERs) et Méchanismes Régionaux (MRs)
• Créer un espace pour accroître l'engagement et la participation de la société civile à la mise en œuvre du Programme Frontières de l'UA et de sa Stratégie de gouvernance des frontières ;
• Revitaliser la Force africaine en attente (FAA) avec un mandat adapté aux menaces asymétriques et aux réalités locales ;
• Institutionnaliser la diplomatie communautaire dans le cadre de l'Architecture africaine de paix et de sécurité (APSA) ;
• Assurer le suivi des instruments de l'UA, y compris l'appui technique aux États members
• Promouvoir la recherche continentale ainsi que le transfert et l'échange de connaissances sur les modèles de coopération transfrontalière réussis.
E. Recommandations aux Organizations de la Société Civile
• Créer des coalitions transfrontalières de la société civile, incluant des organisations confessionnelles, pour plaider en faveur d'une paix et d'un développement inclusifs ;
• Documenter et partager les pratiques endogènes de résolution des conflits afin d'éclairer les mécanismes officiels ;
• Amplifier la voix des femmes et des jeunes par le biais de récits, de la mobilisation des médias et de formations au leadership ;
• Suivre et rendre compte de la mise en œuvre des accords transfrontaliers et des accords de paix ;
• Participer à la gestion environnementale transfrontalière et au plaidoyer en faveur de pratiques durables.
F. Recommandations aux communautés frontalières
• Renforcer les comités de paix communautaires et les plateformes de dialogue interreligieux et intercommunautaire ;
• Promouvoir les échanges culturels transfrontaliers pour favoriser la confiance et la compréhension mutuelle ;
• Exploiter les savoirs traditionnels dans la gestion des ressources naturelles et la médiation des conflits ;
• Mobiliser les jeunes par l'éducation, le renforcement des compétences et des initiatives de solidarité panafricaine ;
• Établir des partenariats avec les gouvernements locaux et la société civile pour co-élaborer des plans de développement.
Appel à l'action
Nous exhortons les acteurs étatiques et non étatiques du Sahel et de l'Afrique de l'Ouest à renforcer leur coopération, leur collaboration et leurs partenariats afin de considérer les zones frontalières non pas comme des périphéries d'insécurité, mais comme des pôles d'opportunités, de résilience et d'innovation. La coopération transfrontalière doit passer des paroles aux actes, avec une volonté politique soutenue, des partenariats équitables et la participation active de ceux qui vivent la réalité de ces frontières au quotidien.
La Turquie subit les conséquences du changement climatique. Sécheresse, déforestation, urbanisation n'épargnent personne, pas même les cigognes. L'association Kultur Bahcesi Dernegi, fondée par les habitants du village de Bağacık, près de Diyarbakır, lutte au quotidien pour la protection de ces oiseaux migrateurs.
- Articles / Courrier des Balkans, Turquie, animaux, EnvironnementLe 1er juin 2025 restera une date gravée dans la mémoire des mélomanes burkinabè et africains. Le rappeur burkinabè Smarty a fait salle comble au Casino de Paris, inscrivant son nom parmi les grands noms de la scène musicale africaine. Un exploit rendu possible grâce à la société de production Boss+, au dynamisme de la diaspora burkinabè en France, et au soutien des amoureux de la culture rap.
Bien avant l'ouverture officielle des portes à 19 heures, la foule se pressait déjà devant la salle de spectacles, impatiente de vivre un moment unique aux côtés de son artiste phare. Cette ferveur populaire témoignait de l'attachement profond du public à Smarty.
Le concert s'est révélé être un événement sans précédent : jamais autant d'artistes burkinabè ne s'étaient retrouvés réunis sur une même scène en France. Aux côtés de Smarty, le public a pu vibrer au rythme des prestations de Malika la Slamazone, Nabalüm, Sissao Officiel, Att, Ella Nikiema, Faity Baby, Berny First, Toksa, Cheezy, mais aussi de grandes figures ivoiriennes comme Michel Gohou, Magic System et Digbeu Cravate.
Smarty a su captiver l'auditoire avec ses titres les plus emblématiques, alliant puissance vocale, présence scénique et émotion partagée. Ce concert a été un moment de communion, de joie et de bonheur.
Ce concert, à la fois grandiose et historique, mérite sa place parmi les événements culturels les plus marquants ayant illuminé la scène du Casino de Paris.
Lefaso.net
Source : Ambassade du Burkina Faso à Paris
The global landscape of development cooperation is fracturing. The promise of the 2030 Agenda and the pursuit of the Sustainable Development Goals is giving way to geopolitical tensions. The international order is no longer merely under strain; it is in disarray. Amid this uncertainty, the idea of convening a new Independent North–South Commission (INSC) has re-emerged in the German government’s coalition agreement and potentially in the UK’s proposal for a ‘global conference’. We argue that the time has come to imagine a new independent commission. A new INSC could offer a credible response to today’s fragmentation by providing a structured space for international dialogue grounded in fairness, feasibility, and forward-thinking. But such a commission must be different in tone, structure, and ambition from the high-level panels of the past.