You are here

Lefaso.net (Burkina Faso)

Subscribe to Lefaso.net (Burkina Faso) feed Lefaso.net (Burkina Faso)
L'information en temps réel du Burkina, Médias, journaux, infos, direct, les dernières nouvelles, politiques.
Updated: 2 months 1 week ago

Covid-19 : 135 guérisons à la date du 21 janvier 2021

Sat, 23/01/2021 - 00:11

Sur 1 065 échantillons analysés à la date du 21 janvier 2021, ce sont 138 nouveaux cas de Covid-19 qui ont été notifiés. A la même date, 135 guérisons ont été enregistrées portant à 7 883 le total des guérisons.
Un nouveau décès a aussi été notifié, portant à 107, le total des décès.

Ainsi, depuis le 9 mars 2020, le Burkina Faso enregistre 9 857 cas de Covid-19 dont 3 657 femmes et 6 200 hommes.
Le gouvernement rappelle toujours la nécessité de respecter les gestes barrières pour préserver la santé de tous.

Lefaso.net

Categories: Afrique

LONAB : Les gagnants du jeu concours spécial fin d'année reçoivent leurs lots

Fri, 22/01/2021 - 23:30

Le directeur général de la loterie nationale burkinabè (LONAB), Patindéba Naza, a présidé ce vendredi 22 janvier 2021 à Ouagadougou, la cérémonie de la remise symbolique des lots aux heureux gagnants du jeu concours spécial fin d'année 2020. Un jeu organisé pour faire un clin d'œil aux joueurs perdants de la tombola minute + et de la télé fortune de la LONAB.

Ils sont plus de 400 gagnants du jeu concours spécial fin d'année de la loterie nationale burkinabè (LONAB) à avoir reçu leurs lots ce 22 janvier 2021, en présence du directeur général de l'institution, Patindéba Naza. Ce jeu concours spécial fin d'année est, selon lui, une manière pour sa structure de faire un clin d'œil aux joueurs de la tombola minute + et de la télé fortune. « Comme on aime le dire, rappelle-t-il, à la loterie, on ne perd jamais. C'est pourquoi nous donnons la possibilité aux perdants de gagner des lots avec ce jeu ».

Daniel Lankoandé, l'heureux gagnant d'une villa de 15 millions FCFA

Avec ce jeu concours spécial fin d'année 2020, ce sont au total 426 gagnants qui ont été tirés au sort pour gagner des lots, a déclaré le directeur marketing de la LONAB, Léandre Kanikehi. Des lots, d'une valeur de plus 55 millions de FCFA, composés essentiellement de deux villas de 15 millions de FCFA chacune, des plaques solaires, des téléviseurs écran plasma, des bons d'achat de 50.000 FCFA, etc.

Quant au principe du jeu, il explique qu'il a consisté pour les joueurs de rassembler 10 tickets perdants de la tombola minute + et 15 de la télé fortune et de les faire enregistrer dans une agence de la LONAB, donnant ainsi droit à un ticket de participation. A la suite de cela, dit-il, deux tirages ont été organisés dont le premier qui a eu lieu le 18 décembre et le second le 20 janvier 2021 sur toute l'étendue du territoire. Ce qui a permis de tirer au sort les 426 heureux gagnants.

Catherine Kaboré, l'heureuse gagnante de la télé écran plasma recevant son lot des mains du directeur marketing de la LONAB, Léandre Kanikehi.

Après la remise symbolique des lots, les heureux gagnants se réjouissent d'avoir eu cette seconde chance avec leurs tickets perdants. C'est le cas de Daniel Lankoandé, conseiller d'éducation dans la commune de Bogandé, commune située dans la province de la Gnagna, région de l'Est. Pour cet heureux gagnant de l'une des deux villas d'une valeur de 15 millions de FCFA, c'est une chance de savoir qu'un ticket perdant peut permettre aussi au joueur de gagner encore des lots.

Une vue des lots remis symboliquement aux heureux gagnants

Une villa qu'il a décidé de choisir dans la ville de Ouagadougou afin de la mettre en location, affirme-t-il. Quant à Catherine Kaboré, elle s'en sort avec une télé écran plasma d'une valeur de 150.000 FCFA. Une occasion pour elle de remercier la LONAB qui leur a donné cette seconde chance.

Yvette Zongo
Lefaso.net

Categories: Afrique

Musique : Toksa, le rappeur dont le flow va s'exporter en France

Fri, 22/01/2021 - 22:01

Il est jeune mais sa voix pèse dans le milieu du rap burkinabè. Depuis quelques années, le rappeur fait son bonhomme de chemin. Il s'est imposé dans le showbiz burkinabè comme une valeur sure du rap au pays des Hommes intègres. Il n'hésite pas à casser les codes. Lui, c'est Toksa, à l'état civil Soubeiga Thimothée. Au 1er trimestre de l'année 2020, il a sorti son premier album. Malheureusement, l'opus est un peu noyé par la crise du Covid-19.

Peu importe, l'artiste ne perd pas espoir. Il multiplie les sorties. Les mélomanes kiffent sa musique. En début d'année 2021, il a participé au Soko festival à Ouagadougou. Là, sa fougue et sa richesse vocale sont remarquées par le jury. Il est retenu comme représentant du Burkina au Festival international de musiques universitaires de Belfort en France. L'artiste nous a rendu visite et a échangé avec nous sur ses projets, sa supposée relation avec l'artiste miss Tanya. Vidéo !

Dimitri OUEDRAOGO
Cryspin Laoudiki (Montage)
Bonaventure Paré (images)
Augustin Khan (réalisation)

Lefaso.net

Categories: Afrique

Élection de Joe Biden aux États-Unis : Une lueur d'espoir pour les communautés étrangères

Fri, 22/01/2021 - 21:09

A la suite des élections du 03 novembre 2020, Joe Biden a été installé ce mercredi 20 janvier 2021 comme 46e président des États-Unis. Quelles analyses et quelles peuvent être les attentes de la communauté africaine en général et burkinabè en particulier de cette nouvelle administration américaine ? Lefaso.net a recueilli pour vous les avis de quelques compatriotes burkinabè aux États-Unis.

Sauret Eric Daniel, Économétre

Pour ma part, les élections aux USA ont été aussi surprenantes tant sur la campagne que la procédure électorale parce que le langage du candidat-président était assez vulgaire et même inapproprié, pour ne pas dire hors de l'ordinaire du pays. Cette surprise a été plus tard une consternation quand le président sortant fustigeait la crédibilité des résultats, et après s'en ait suivi l'attaque du Sénat par des membres de l'extrême droite.

Même l'absence à l'investiture dénote le degré de discorde étant donné que cela n'a eu lieu seulement que 4 fois sur 46 présidents selon l'histoire des USA. Alors qu'ailleurs, certains médias africains labellisent les États-Unis de grande démocratie, ce qui est arrivé démontre le contraire. Au-delà d'avoir des institutions fortes comme Barack Obama le disait, l'homme Président doit aussi être compétent et d'une bonne volonté pour garantir la bonne gouvernance. Je relie cela au mal fondamental de l'Afrique.

Quand à l'élection du nouveau président, j'attends plus un élan de réconciliation et de suture plutôt que de revanche parce que quoi qu'on dise, il y a actuellement 2 fractions majeures, l'extrême droite et l'extrême gauche. En tant qu'immigré burkinabè, il serait très accablant de vivre les séquelles de discorde entre ces 2 fractions, en plus des difficultés originelles de la société américaine que sont le racisme, les disparités socio-économiques ou l'impact actuel de la pandémie du covid-19.

Hermann Lekinonne Some, président de l'Association des Burkinabè de New York.

C'est un soulagement pour nous de voir un changement de pouvoir et ce nouveau gouvernement dirigé par le président Joe Biden promet beaucoup de civilité et de compassion. Les décrets exécutifs déjà signés pour défaire ceux de l'ancien régime sont déjà promoteurs.

Notre communauté a besoin d'une relaxation et un adoucissement des lois d'immigration pour faciliter légalement notre intégration dans le système américain. Nous avons aussi besoin d'un accès aux ressources économiques tels que l'éducation à coût abordable, les aides et prêts éducatifs, les financement pour les affaires (prêt d'investissement et de business) et une ouverture et équité sur le marché de travail.

Nous avons surtout besoin de nous regrouper en coalition et créer un environnement propice à notre développement socio-économique. Notre union et notre solidarité feront notre force dans le système et avec ce gouvernement qui malgré leur bonne foi et leur programme de société promoteur reste un gouvernement politique avec des ambitions politiques. Que Dieu bénisse notre communauté et nous garde unis et solidaires pour notre salut.

Achid Maranathan DABIRE résident à New York

Pour commencer, je dirais que cette victoire du président Joe BIDEN est à féliciter. Nous avons vu comment il est resté humble face au président sortant Donald Trump. Et cette victoire consacre un changement de ton dans la politique américaine aussi bien entre les Américains eux mêmes qu'avec le reste du monde entier. Je dirais que c'est une très grande chance pour l'Amérique et même les Américains en question en général. Parce que politiquement, je pense que ça va changer la politique des États-Unis et ça va aussi donner une nouvelle vision des autres pays vis-à-vis des États-Unis.

Il faut dire que cette victoire apporte une lueur d'espoir à tous ces immigrants venus des quatre coins du monde, qui espèrent de meilleures conditions de vie. Mais aussi et surtout une régularisation de leurs statuts. Et nous ne pouvons que lui souhaiter plein succès.

Sibiri Nestor SAMNE, Communicateur.

D'emblée, je mentionne que chaque élection aux États-Unis m'a toujours donné l'immense joie de constater la maturité d'esprit des électeurs, leur autorité face aux candidats. Ainsi équipés, ils n'accordent la majorité de leur voix qu'à celui dont le programme politique séduit et attirent irrésistiblement selon l'idéologie de chacun. Ceci dit, l'élection de Joe Biden est l'expression de l'autorité du peuple américain qui lui confie leur gestion pour les quatre prochaines années. Succédant à un président atypique, aux habitudes nom conventionnelles, Joe Biden est certainement le centre de toutes les attentes de ses concitoyens un peu agacés par les exceptions gênantes de Donald Trump.

L'attente immédiate et unanime c'est l'efficacité dans la recherche de solutions à la pandémie du Covid-19 le grand malheur de l'année 2020. Les USA qui ont payé un lourd tribut voudraient voir leur président soulevé la canne de victoire, annoncer la fin de la folie ravageante de ce mal dont les impacts sur l'économie sont profonds.
Une autre attente est ce defi dont il a promis de relever pendant sa campagne : la question de l'immigration : sous l'ère trumpiste, la machine de l'immigration a connu des ralentis exceptionnels. Beaucoup de décisions ont joué négativement sur l'avancée des dossiers. Sur cette question, on attend de Joe Biden, la réalisation d'une de ses promesses de campagne qui est la relance de la machine au niveau du service de l'immigration.

Beaucoup pensent que sur le plan idéologique, Joe Biden est modéré. Un politicien avéré, il sera capable de gérer les crises internationales ; il fera montre d'un joueur diplomatique assez stratégique pour travailler à la réintégration de son pays dans les grandes organisations internationales. Ce qui contribuera à redonner au "vieux gendarme du monde", ses galons de gloire.

Jean François Zoungrana, assistant contrôleur financier

En tant qu'Immigrant aux Etats-Unis d'Amérique, mes attentes sur la nouvelle administration peuvent s'étaler sur deux points principaux : premièrement la cohésion sociale car sous le précédent régime, nous avons assisté à une augmentation des crimes raciaux ( noir vs blanc). Et une discrimination entre Américains et Immigrants. Nous avons assisté à des scènes où des immigrants ont demandé de repartir chez eux.

Les discriminations envers les immigrants ne se comptaient plus. Mon souhait est que ce nouveau régime arrive à pallier ce fléau grandissant. Le deuxième point, c'est le problème de l'immigration. Régulariser la situation de nombreux immigrants. Lever les sanctions et restrictions migratoires tels que le bannissement de voyage des immigrants venant de certains pays islamiques, ceci semble déjà être fait, et l'imposition de caution de pays tel que le Burkina Faso dans la demande de visa.

Propos recueillis par notre correspondant
Jean Compaoré pour Lefaso.net

Categories: Afrique

Commémoration de la Journée internationale de la femme : Le motif du pagne retenu dévoilé au public

Fri, 22/01/2021 - 20:31

Au cours d'une conférence de presse organisée, ce vendredi 22 janvier 2021, la directrice générale de la femme et du genre, Edwige Ninon Yaméogo/Sankara, a présenté le pagne retenu pour la commémoration de la journée consacrée à l'autre moitié du ciel afin d'éviter la contrefaçon.

Le choix du pagne imprimé unique retenu pour la commémoration du 8 mars 2021 est désormais connu. Pour la deuxième année consécutive, c'est le motif proposé par la société Ganitex ex Savatex qui a été retenu. Les couleurs jaune, verte olive et verte foncée colorieront le pagne imprimé retenu qui porte le thème national de la célébration : « Inclusion financière par le numérique pour un développement économique de la femme : Défis et perspectives ».

Le pagne de la commémoration est imprimé est trois couleurs

Ce pagne officiel porte également le logo du ministère qui a fait l'objet d'enregistrement auprès de l'organisation africaine de la propriété intellectuelle (OAPI). Contrairement aux années antérieures, le prestataire a aussi protégé le motif du pagne imprimé 2021 auprès de l'OAPI. Cela permettra d'éviter ou à défaut de réduire le phénomène de la contrefaçon qui constitue une gangrène sous nos cieux.

Pour la sélection du motif de pagne consacré à la célébration du 8 mars, le ministère de la Femme a lancé un appel à candidature pour la sélection d'un prestataire unique expérimenté pour la conception, la fabrication et la vente des pagnes imprimés. Ce processus a été entamé le 19 septembre 2019. « Aux termes dudit communiqué, le prestataire retenu devrait soumettre des motifs pour la commémoration de deux éditions de la journée internationale de la femme à savoir 2020 et 2021. C'est ainsi que la société Ganitex ex Savatex qui avait été retenue en 2020 a proposé au comité de sélection des motifs pour le 8 mars 2021. Ledit comité a retenu un motif unique », a expliqué la directrice générale de la femme et du genre, Edwige Yaméogo. La qualité du pagne (wax coton), la dimension du pagne, et la capacité de production du prestataire. C'est autour de ces critères que les candidats ont compéti. Pour le 8 mars 2021, le pagne coûte 5000 F CFA chez le fabricant.

Une vue des participants à la conférence de presse

Certains commerçants le revendront à coup sûr aux enchères une fois qu'il sera disponible sur le marché. Pour éviter la flambée des prix, la conférencière en appelle à une prise de conscience collective afin de permettre l'accessibilité à bon nombre de femmes.

Aïssata Laure G. Sidibé
Lefaso.net

Categories: Afrique

Rentrée fiscale 2021 : La Direction générale des impôts prévoit un recouvrement de près de 945 milliards de FCFA

Fri, 22/01/2021 - 20:03

La Direction générale des impôts (DGI) a effectué sa sixième rentrée fiscale, ce jeudi 21 janvier 2021 à Banfora, dans la région des Cascades. Cette rentrée fiscale s'est tenue sous le thème : « La digitalisation de la gestion domaniale, foncière et cadastrale pour une sécurisation foncière au service du contribuable ».

C'est la ville de Banfora, dans la région des Cascades, qui a abrité cette année, la conférence de presse marquant ainsi la rentrée fiscale 2021 de la Direction générale des impôts (DGI). Au cours de cette rencontre avec les professionnels des médias, le premier responsable de la DGI, Moumouni Lougué, a fait le point des réalisations phares de l'année écoulée et a présenté aussi les perspectives pour l'année 2021.

Selon le directeur général des impôts, l'année fiscale 2020 a été assez éprouvante pour les finances publiques, les contribuables et le personnel de la DGI. Ce, à cause de l'impact négatif de la situation sécuritaire et de la crise sanitaire due à la pandémie du Covid-19. Il a noté cependant que les efforts des agents de l'administration des impôts et le civisme fiscal de bon nombre de contribuables ont permis à la DGI de dépasser ses objectifs de recouvrement. « Sur une prévision annuelle de 843,88 milliards, 859,943 milliards de FCFA ont été recouvrés pour le budget de l'État soit un taux de réalisation de 101,9% », a-t-il laissé entendre.

À l'en croire, ces performances de recouvrement ont été atteintes grâce au dynamisme insufflé par l'équipe directoriale qui a effectué des tournées dans les treize régions du pays. Ces sorties ont permis de galvaniser les agents et apporter les réponses nécessaires aux difficultés auxquelles ces derniers faisaient face. Comme autres actions menées par la DGI, Moumouni Lougué a souligné la dématérialisation des procédures fiscales, la promotion du civisme fiscal, le renforcement de la lutte contre la fraude fiscale et l'amélioration de la gestion domaniale, foncière et cadastrale.

Le directeur général des impôts, Moumouni Lougué

Des innovations visant l'élargissement de l'assiette fiscale

Après ce bilan non exhaustif de la DGI en 2020, M. Lougué s'est attardé sur les nouvelles mesures fiscales. En effet, la loi de finances pour l'exécution du budget de l'État, exercice 2021, a introduit pour compter du 1er janvier 2021 dans le dispositif fiscal, des innovations.

Cela vise l'élargissement de l'assiette fiscale, l'amélioration du rendement de l'impôt, la promotion des téléprocédures et l'institution de faveurs fiscales. À ce titre, l'on peut citer l'institution de la Taxe sur les activités financières (TAF). Selon le conférencier, cette taxe est applicable aux opérations qui se rattachent aux activités bancaires, financières et d'une manière générale, au commerce des valeurs et de l'argent. « Cette taxe, en vigueur dans la plupart des pays membres de l'UEMOA, remplace la TVA pour ce qui concerne les activités financières », a-t-il expliqué.

Toutefois, il faut noter que la TVA reste dans le dispositif fiscal burkinabè et s'applique aux autres activités imposables. L'on peut retenir également la modification du 20 au 15 du mois des délais de déclarations et de paiement des impôts et taxes tels que la taxe sur la valeur ajoutée, la taxe sur les tabacs, la taxe sur les boissons, la taxe spécifique sur les entreprises de télécommunication, la taxe sur la parfumerie et les cosmétiques, etc.

2021 sera l'année des grands défis pour la DGI

L'année 2021 sera incontestablement celle des grands défis pour la DGI. Pour Moumouni Lougué, celle-ci devra s'atteler à mettre en œuvre les mesures nouvelles de la loi de finances et surtout, recouvrer environ 945 milliards de FCFA, soit plus de 100 milliards de plus qu'en 2020. « La tâche est laborieuse mais pas impossible avec le soutien de tous », s'est-il convaincu. Pour réussir ce challenge, il a invité ses collaborateurs à redoubler d'ardeur à la tâche, à réajuster leurs méthodes et leurs comportements.

« Il est certain que nous avons besoin de l'accompagnement de nos partenaires que sont les contribuables et tous les usagers de nos services. Ils consentent, déclarent et paient l'impôt. Nous sommes juste des facilitateurs dans ce processus et, en tant que tels, avons un devoir de bienveillance, d'encadrement et d'amélioration de nos prestations », a laissé entendre le DGI.

Le directeur général des impôts annonce des innovations pour améliorer l'assiette fiscale

C'est pourquoi, dit-il, cette année fiscale a été placée sous le signe de « la digitalisation de la gestion domaniale, foncière et cadastrale pour une sécurisation foncière au service du contribuable ». Ce thème se présente comme un des leviers essentiels des actions de maitrise de la fiscalité foncière et immobilière, afin de rendre le meilleur service au contribuable et améliorer les recouvrements des recettes fiscales pour le développement du Burkina Faso.

Sur la question de la gestion foncière, la DGI a pris la résolution cette année de l'intégrer suffisamment dans son processus de modernisation à travers la digitalisation de ses services domaniaux, fonciers et cadastraux. Ce, en vue d'une meilleure sécurisation des droits fonciers des contribuables. Pour Moumouni Lougué, les actions qui seront menées en 2021 seront essentiellement orientées vers l'amélioration du service au contribuable. Ainsi, elles seront concentrées sur deux axes majeurs à savoir la poursuite de la digitalisation et le renforcement de la communication sur les textes fiscaux et les procédures fiscales. [ Cliquez ici pour lire l'intégralité ]

Romuald Dofini
Lefaso.net

Categories: Afrique

Droits de l'enfant en contexte d'urgence au Burkina : Les journalistes outillés

Fri, 22/01/2021 - 19:55

En marge de la commémoration de la journée internationale de l'éducation, l'ONG Children Believe et ses partenaires ont organisé le jeudi 21 janvier 2021, un atelier de sensibilisation des journalistes sur la promotion et la protection des droits de l'enfant en contexte d'urgence. L'objectif était de renforcer leurs capacités et de faire d'eux des partenaires et alliés engagés.

Le monde entier commémore chaque 24 janvier la journée internationale de l'éducation. Cette journée a été instituée par l'Organisation des Nations-Unies (ONU) pour célébrer la contribution de l'éducation à la paix et au développement. Sa célébration au Burkina Faso intervient cette année dans un contexte marqué par l'insécurité et la pandémie du COVID-19. Et selon les chiffres officiels, suite à la crise sécuritaire actuelle, 2398 écoles ont été fermées et plus de 1 049 767 personnes sont déplacées dont plus de 60% sont des enfants.

Cette situation met à mal les droits à l'éducation, à la protection et à la participation et nécessite des actions urgentes, adéquates, concertées et coordonnées. C'est dans cette lancée que l'ONG Children Believe et ses partenaires ont entrepris, à travers cet atelier, de renforcer les capacités des hommes et femmes de médias sur la promotion et la protection des droits de l'enfant en contexte d'urgence, en vue de faire d'eux des partenaires et des alliés engagés.

Les participants

Pour la directrice Afrique de l'ouest de Children Believe, Christelle Kathoulé, il est important d'associer les professionnels des médias dans cette démarche en ce sens qu'ils sont les acteurs clés pour accélérer le changement et transformer les sociétés. À cet effet, les participants ont eu droit à une sensibilisation sur les droits, la protection et la participation de l'enfant.

Il a aussi été question de la présentation de l'approche recevabilité sensible à l'enfant et son impact dans la promotion des droits de l'enfant et la lutte contre les violences faites aux enfants. À ce propos, Dieudonné Ouédraogo, assistant chargé de programme au CGD, a indiqué que cette approche consiste à permettre aux enfants de participer à la prise de décision sur des choses qui les concernent.

Christelle Kathoulé, directrice Afrique de l'ouest de Children Believe.

De plus, Karim Sankara, l'administrateur du programme de protection de l'enfant à l'Unicef, a permis aux journalistes non seulement de connaître la place du système des Nations-Unies dans le renforcement de la protection des droits de l'enfant, mais aussi d'avoir une idée de la situation de l'enfant au Burkina Faso en matière de santé, de nutrition, et de l'éducation. Selon lui 56 % des enfants ne sont pas scolarisés au préscolaire et 53,2% de 6-11 ans soit 16 millions sont hors des écoles. Après avoir suivi avec intérêt les différentes communications, les participants sont sortis aguerris et près à développer des initiatives dans leurs différents organes en vue de promouvoir la protection de l'enfant.

Judith SANOU
Lefaso.net

Categories: Afrique

Burkina : Les acteurs du projet de promotion de l'hygiène et de l'assainissement tiennent leur 2e session du comité technique de suivi

Fri, 22/01/2021 - 19:45

Porté par les ONG Eau vive internationale et WaterAid, le projet de promotion de l'hygiène et de l'assainissement dans les régions du Centre-Sud, du Centre-Nord et du Nord a tenu ce 22 janvier 2021 à Ouagadougou, la 2e session du comité technique de suivi. La rencontre avait pour objectif de permettre aux acteurs d'échanger sur les résultats engrangés après 30 mois de mise en œuvre, relever les difficultés rencontrées et convenir ensemble des orientations à donner aux équipes du projet pour l'atteinte des objectifs.

Le projet de promotion de l'hygiène et de l'assainissement dans les régions du Centre-Sud, du Centre-Nord et du Nord vise à contribuer à améliorer durablement et équitablement l'accès aux services d'assainissement et d'eau potable des populations des trois régions concernées. C'est dans le but d'atteindre cet objectif fixé, qu'un comité de suivi a été mis en place, afin de réunir périodiquement les acteurs du projet pour des échanges sur l'avancée des activités.

La présente session du comité se tient à mi-parcours du projet, dont la mise en œuvre a débuté en juillet 2018.
Selon Yongo Nignan, représentant du consortium WaterAid et Eau vive internationale, plusieurs acquis tant dans les communautés que dans le milieu scolaire sont à mettre au compte du projet.

Yongo Nignan, directeur pays de Eau vive internationale, représentant du consortium

En effet, grâce aux activités menées, 708 villages ont été sensibilisés sur la fin de la défécation à l'air libre, 165.840 personnes ont eu accès à des services d'assainissement durable, 1255 artisans maçons ont été formés et équipés pour la construction des latrines, 15.600 personnes ont accès à des services d'eau potable par la réalisation de 52 forages, et 6.000 personnes vivant avec un handicap physique ont bénéficié de latrines améliorées. Aussi, 200.000 personnes ont été sensibilisées et ont adopté les bonnes pratiques et les mesures barrières de prévention contre le Covid-19 et 50 établissements scolaires ont vu leurs acteurs formés et équipés pour la promotion de la gestion hygiénique des menstrues.

Patiendé Jacques Nondjerma, directeur général de l'assainissement

Le directeur général de l'assainissement, Patiendé Jacques Nondjerma, président du comité technique de suivi, s'est réjoui de ces différentes réalisations qui ont permis de faire progresser le taux d'accès à l'assainissement de deux points dans les régions où le projet est mis en œuvre. Pour consolider ces différents acquis, il a recommandé la sensibilisation des populations pour une adhésion au projet et une bonne gestion des ouvrages réalisés.

Pour Delphine Ouédraogo, représentante de la Coopération suédoise qui assure le financement du projet, les résultats à mi-parcours sont appréciables. Elle a réaffirmé l'engagement de la Suède pour conduire le projet à terme jusqu'en 2023, avec un financement de plus de 5 milliards de FCFA. Delphine Ouédraogo a aussi salué la résilience des populations, car malgré la crise sécuritaire dans certaines régions couvertes par le projet, celui-ci se déroule normalement.

Vue des participants

Les travaux de la 2e session du comité technique vont permettre de recueillir les recommandations et orientations nécessaires pour réaménager ou apporter des retouches à certaines approches de travail, surtout avec la pandémie du Covid-19 qui impose des nouvelles façons de travailler.

Armelle Ouédraogo
Lefaso.net

Categories: Afrique

Assemblée nationale : vingt quatre députés suppléants valident leur mandat

Fri, 22/01/2021 - 19:19

La VIIIe législature continue son chemin. Après son ouverture le 28 décembre 2020 et la validation des mandats des 127 élus nationaux des législatives du 22 novembre 2020, c'est le tour des suppléants de prendre place à l'hémicycle. Leur mandat a été validé ce 22 janvier 2021 au cours d'une plénière.

Sous la présidence de Bala Sakandé, 24 députés suppléants, vêtus des écharpes aux couleurs nationales, ont pris leur siège au parlement. Ils siègent désormais comme parlementaires de la VIIIe législature. On enregistre dix suppléantes et quatorze suppléants.

Ainsi, la VIIIe législature enregistre au total dix neuf femmes. Ce qui fait au total 15% de femmes au parlement burkinabè sur les 127 élus nationaux.
On se souvient encore que la VIIe législature avait débuté le 30 décembre 2015 avec 13 femmes pour finir avec dix huit à la fin de la mandature, le 23 décembre 2020.

Les suppléants remplacent 24 élus titulaires qui ont décidé de céder leurs sièges pour deux raisons. [ Cliquez ici pour lire l'intégralité ]

E.K.S
Lefaso.net

Categories: Afrique

Décès de l'abbé Rodrigue Sanon : Le président Kaboré présente ses condoléances

Fri, 22/01/2021 - 17:45

C'est avec consternation que le président du Faso, sur sa page Facebook, dit avoir appris la mort tragique de l'abbé Rodrigue Sanon, curé le paroisse Notre Dame de Soubakaniedougou, dont le corps sans vie a été retrouvé jeudi 21 janvier 2021.

Il a exprimé sa compassion à l'Eglise catholique, à sa communauté diocésaine ainsi qu'à sa famille.

C'est avec consternation que j'ai appris la mort de l'Abbé Rodrigue Sanon, dont le corps sans vie à été retrouvé ce...

Publiée par Roch M.C. Kabore sur Vendredi 22 janvier 2021

Lefaso.net

Categories: Afrique

Ministère de la santé : Dr Arouna Louré interpelle le Pr Charlemagne Ouédraogo

Fri, 22/01/2021 - 13:00

Connu pour ses prises de position courageuses sur le fonctionnement du système de santé dans notre pays, Dr Arouna Louré interpelle ici le nouveau ministre de la santé sur les conditions de réussite de sa mission.

Excellence Monsieur le ministre de la santé,

Au vu de mes prises de position parfois radicales, je me permets de vous adresser ces quelques pistes de réflexions qui englobent l'essentiel de mes propositions vis-à-vis de notre système de soins, et par-delà, de notre système de santé.

Je vous sais homme doué d'une certaine forme de management mais surtout un homme à l'écoute et particulièrement à l'écoute de la jeunesse. J'ose croire que vous sauriez mettre au profit de votre nouvelle mission cette compétence pour le bonheur de la santé de nos populations.

Monsieur le ministre de la santé,

Avant tout propos, je me permets de vous féliciter pour votre nomination. Plus qu'une simple félicitation, je vous présente là tous mes encouragements pour relever les défis qui se présentent à votre ministère dans un contexte international dominé par la maladie à coronavirus. Vous allez devoir trouver les moyens pour parer au mieux à cette pandémie de la Covid-19, sans oublier également les autres problèmes de santé de notre population qui sont aussi réels et pressants.

Permettez-moi de vous mettre en garde vis-à-vis de quelques erreurs humaines (dont certains ont payé le prix) qui pourraient anéantir tous vos efforts futurs si vous les commettez dès le départ.

Ne gérez pas votre ministère comme on gère un service médical spécialisé, mais plutôt comme on gère une grosse entreprise. De même, le poste de ministre n'est pas le lieu de régler des comptes personnels ni celui de faire un quelconque profit financier.

A cela, il faudrait que j'ajoute que vous n'êtes pas ministre pour faire plaisir à des compères ou à quelques individus, mais pour l'atteinte des objectifs de santé pour le peuple Burkinabè. La seule chose qui doit animer votre esprit est l'atteinte de ces objectifs de santé vaille que vaille. Ainsi donc monsieur le ministre, soyez disponible à l'écoute, mais ne laissez personne vous imposer quelque chose, même pas le président du Faso si cela peut vous empêcher à atteindre vos résultats.

Monsieur le ministre,

Comme je l'ai toujours cru, les ressources humaines sont la pierre angulaire de toute entreprise. Partant de là, les premières réformes devront porter sur ce volet de notre système de santé. Nous avons besoin d'une ressource humaine de qualité. Vous verrez que je parle peu de la quantité, certes cela sera nécessaire, mais je peux vous garantir qu'avec une ressource humaine de qualité, même peu, elle pourra relever des défis incroyables qu'un nombre pléthorique ne pourra le faire.

Une ressource humaine de qualité est une ressource humaine consciente de sa tâche et qui est capable de produire le paquet minimum d'activités hebdomadaire. Aujourd'hui nous devons reformer notre système de soins de telle sorte que des postes de travail soient définis avec un minimum de paquet d'activités hebdomadaire. Tenez-vous bien, quand je dis ressources humaines, il s'agit de tout le personnel du ministère. Demandez de la réflexion et des résultats à votre personnel, notamment les différents directeurs.

‘'Le poisson pourrit par la tête'' dit-on. Ainsi certaines choses ne pourront pas s'imposer par la loi et encore moins par un décret. Cela pour dire que c'est votre rigueur au travail, votre intégrité et celle de votre entourage de travail qui imposeront le changement dans le comportement des agents de ce ministère.

Ne vous laissez pas abuser par les agences / projets tel que la CAMEG, le PROFOS, le PADS, la SOGEMAB

Excellence monsieur le ministre de la santé,

Vous conviendrez avec moi que notre système de santé n'a aucune planification holistique de développement. Nous naviguons à vue, louvoyant entre les rochers en colmatant de façon perpétuelle des brèches qui ne cessent de grandir. Notre plus grand défi sera de mettre en place quelque chose pour notre système de santé en général, mais pour notre système de soins en particulier qui aura une vision de mise en œuvre au moins sur 10 ans voire plus. Cela portera non seulement sur les ressources humaines (le nombre qu'il faut pour une activité donnée et la stratégie d'expansion dans nos différents centres), mais également sur les infrastructures et les équipements, notamment leur acquisition mais surtout la maintenance de nos appareils biomédicaux. Pour terminer avec cette idée, je vous demandereai particulièrement d'avoir un œil soutenu sur la réhabilitation de nos différents CHU, car ils se meurent ; et de ne point vous laissez abuser par les agences / projets tel que la CAMEG, le PROFOS, le PADS, la SOGEMAB, etc. affiliés à votre ministère.

Aujourd'hui les besoins pressant de notre système de santé sont d'une part la relecture de la loi portant règlementation générale de la commande publique afin de soustraire nos hôpitaux de la lourdeur administrative qui ne leur permet pas de répondre aux situations d'urgence. A cela, il faut ajouter l'urgence de la mise en œuvre effective de l'assurance maladie universelle qui permettra à nos hôpitaux de revoir le coût de leurs prestations et pouvoir avoir un budget d'investissement conséquent.

D'autre part, notre système de soins a besoin cruellement de la mise en place d'un SAMU-SMUR et d'une réorganisation de nos services d'urgence hospitalier et des évacuations sanitaires. Par ailleurs, la mutualisation des services et des biens en intra et inter hospitalier permettra d'optimiser l'offre de soins et de réduire certains coûts de fonctionnement : Monsieur le ministre, rien dans un hôpital n'est la propriété d'une personne.

Je ne saurais vous parler de tout cela et ignorer un pan combien important de notre système de santé : la santé communautaire. Avec les Partenaires techniques et financiers, vous pourriez trouver des solutions pour optimiser ce volet, de sorte à ce que nos populations puissent participer davantage aux prises de décisions qui concernent leur état de santé. Aujourd'hui avec la pandémie à coronavirus, nous avons besoin de la compréhension et de l'adhésion de nos populations aux différentes mesures de prévention.

Excellence monsieur le ministre de la santé,

Je ne saurais m'étaler davantage. Je vous souhaite beaucoup de courage pour votre mission. J'ose espérer que vous serrez bien meilleur ministre de la santé que vos prédécesseurs pour le bonheur de notre peuple.

Je vous remercie.

Dr Arouna Louré

Lire aussi :
Ministère de la Santé : Pr Charlemagne Ouédraogo prend les rênes sous le signe de la solidarité agissante et de la cohésion sociale
Pr Charlemagne Ouédraogo, le « chef d'orchestre » qui veut faire jouer chaque membre de son équipe

Categories: Afrique

Mairie de Paris : Une rue porte désormais le nom de Thomas Sankara

Fri, 22/01/2021 - 12:30

Dans un arrêté municipal en date du 18 janvier 2021, la maire de Paris, Anne Hidalgo attribue à la voie privée reliant la rue Jacques Prévert à la rue Houdart dans le 20e arrondissement, le nom de Thomas Sankara.

Categories: Afrique

Mali-France : Human Rights Watch demande une enquête impartiale sur une frappe française

Fri, 22/01/2021 - 10:00

Une enquête crédible et impartiale est nécessaire sur la mort de 19 présumés civils à Bounti au Mali recommande Human Rights Watch.

Les gouvernements malien et français devraient mener une enquête rapide et impartiale sur la frappe aérienne française du 3 janvier 2021 dans le centre du Mali, qui a tué 19 personnes considérées par les habitants locaux comme étant des civils, a déclaré Human Rights Watch aujourd'hui. Dans un communiqué du 7 janvier, les forces armées françaises ont déclaré que l'attaque a été menée vers 15 heures par deux chasseurs Mirage 2000 qui ont lancé trois bombes sur "un groupe d'environ 40 hommes adultes", tuant une trentaine de personnes qui, selon elles, étaient des combattants islamistes armés, au nord du village de Bounti.

Une organisation non gouvernementale locale a rapporté le soir de l'attaque qu'une cérémonie de mariage à l'extérieur de Bounti avait été bombardée, tuant des civils. Le 5 janvier, la force antiterroriste française opérant au Mali a confirmé qu'elle avait effectué des frappes aériennes dans la région ce jour-là, mais a affirmé qu'il n'y avait pas de mariage et qu'elle avait visé le rassemblement d'un groupe islamiste armé qu'elle traquait depuis plusieurs jours. Trois habitants de Bounti, dont deux ont été blessés lors de l'attaque, ont déclaré à Human Rights Watch que le rassemblement était un mariage auquel assistaient de nombreux civils.

"Les graves allégations selon lesquelles des civils auraient été tués dans des frappes aériennes doivent faire l'objet d'une enquête rapide afin de déterminer la légalité des frappes au regard des lois de la guerre", a déclaré Jonathan Pedneault, chercheur auprès de la division crises et conflits à Human Rights Watch. "Les autorités maliennes et françaises ont l'obligation, en vertu du droit international, de veiller à ce qu'une enquête crédible soit menée de manière approfondie et impartiale".

Le 6 janvier, les médias français ont rapporté que la Mission intégrée multidimensionnelle des Nations Unies pour la stabilisation au Mali, MINUSMA, avait lancé sa propre enquête sur l'incident de Bounti. Le lendemain, une source du ministère malien de la Défense a déclaré aux médias turcs qu'elle menait également des enquêtes. Les forces maliennes et françaises devraient coopérer pleinement avec l'enquête en cours de la Division des droits de l'homme de la MINUSMA, notamment en fournissant les plans de vol et l'accès au site.

L'attaque aérienne française, menée par la force Barkhane, a eu lieu quelques jours après deux attaques distinctes utilisant des engins explosifs improvisés (EEI), qui ont tué au total cinq soldats français à moins de 100 kilomètres de Bounti, le 29 décembre 2020 et le 2 janvier. La zone autour de Bounti, le Cercle de Douentza dans la région de Mopti, au centre du Mali, est une zone d'opérations connue des groupes islamistes armés. Ces groupes ont commis de nombreux abus contre les civils locaux et les agents de l'État depuis 2015.

Si la déclaration des autorités françaises indique que la force Barkhane a mené les frappes à la suite d'une opération de renseignement de plusieurs jours, elle précise également que le groupe visé n'a été identifié qu'une heure avant les frappes, lorsqu'un drone aérien Reaper a "détecté une moto avec deux individus" se joignant au groupe plus important.

Selon cette déclaration, le drone a observé le rassemblement et s'est assuré qu'aucune femme ni aucun enfant n'était présent. Les forces armées françaises affirment que ces observations, couplées aux renseignements recueillis les jours précédents, étaient suffisantes pour déterminer que les hommes visés faisaient partie d'un groupe islamiste armé.

Dans une interview accordée le 10 janvier à France Inter, Florence Parly, la ministre française de l'armée, a déclaré qu'elle avait personnellement vérifié qu'il n'y avait « ni mariage, ni femme, ni enfant, qu'il s'agissait d'hommes et exclusivement d'hommes. »

Chacun des trois habitants de Bounti avec qui s'est entretenu Human Rights Watch a cependant indiqué qu'un mariage avait eu lieu et que les hommes s'étaient réunis séparément des femmes et des enfants en raison des mesures de ségrégation entre les hommes et les femmes imposées par les groupes islamistes armés actifs dans la région.

Ils ont expliqué que le mariage avait été planifié plus d'un mois auparavant et que des personnes étaient venues d'autres villes et villages pour y assister. Le mariage, que la famille avait organisé plusieurs années auparavant, était entre une jeune fille de 16 ans et un parent éloigné de 25 ans. Le mariage des enfants est légal au Mali et 54 % des filles maliennes sont mariées avant l'âge de 18 ans. Un mouton avait été abattu et préparé dans le village et les femmes étaient sur le point de livrer le repas lorsque l'attaque a eu lieu, ont déclaré les habitants.

"Soudain, nous avons entendu le bruit du jet, et tout s'est passé rapidement", a indiqué à Human Rights Watch un homme de 68 ans de Bounti. "J'ai entendu une puissante détonation, boum, puis une autre détonation. J'ai perdu conscience pendant quelques minutes et quand je me suis réveillé, mon pied saignait à cause des éclats d'obus, et tout autour de moi, il y avait des blessés et des cadavres."

Un autre homme, âgé d'une quarantaine d'années et présent sur les lieux au moment de la frappe, a déclaré que la première bombe avait explosé et tué 17 hommes, tandis que la seconde en avait blessé 9, dont 2 sont morts plus tard. "Nous voulons une enquête approfondie et une protection, parce que l'État doit éviter la confusion [entre civils et combattants] dans ses opérations," a-t-il déclaré.

Selon une déclaration de Médecins Sans Frontières (MSF), une organisation humanitaire internationale non gouvernementale, la plupart des huit hommes qu'ils ont traités étaient des personnes âgées. Le 5 janvier, une ambulance arborant le logo de MSF et transportant trois survivants gravement blessés a été retenue de force pendant plusieurs heures par des hommes armés non identifiés, ce qui a entraîné la mort de l'un des patients.

Un témoin a rapporté que le 15 janvier, les forces de sécurité maliennes ont arrêté à l'hôpital de Sévaré, une ville située à environ 200 kilomètres de Bounti, deux hommes qui avaient été blessés lors de l'attaque de Bounti.

Le droit international humanitaire, ou lois de la guerre, qui s'applique au conflit au centre du Mali, exige que toutes les attaques soient dirigées contre des cibles militaires. Bien que la présence de victimes civiles n'indique pas automatiquement une violation des lois de la guerre, les attaques ne peuvent pas être menées sans discernement ni causer des pertes civiles disproportionnées. Les forces attaquantes sont tenues de faire tout ce qui est possible pour vérifier que leurs cibles sont militaires et évaluer si les pertes civiles éventuelles sont excessives par rapport au gain militaire recherché. Les États parties à un conflit armé sont tenus d'enquêter sur les allégations crédibles de violations graves du droit de la guerre, qui peuvent constituer des crimes de guerre.

Les autorités maliennes et françaises doivent aider à l'enquête MINUSMA en fournissant aux enquêteurs les journaux de vol, les coordonnées de tous les avions opérant dans la zone ce jour-là, et les renseignements qui ont conduit à l'attaque. Les autorités maliennes devraient immédiatement assurer la protection des témoins et des victimes et ouvrir une enquête judiciaire.

Dans l'intervalle, les autorités françaises devraient enquêter sur la frappe, y compris sur le rôle joué par la chaîne de commandement. Si l'enquête détermine que la frappe est illégale, la France devrait indemniser les victimes civiles et leurs proches et envisager de réparer les dommages causés aux civils, indépendamment de toute constatation d'action illégale.

"Plus vite des enquêtes crédibles et impartiales seront mises en place et dotées des informations nécessaires, plus vite elles auront des chances de donner des résultats précis et de dissiper les doutes et les rumeurs", a déclaré M. Pedneault. "En aidant la MINUSMA à mener cette enquête et en ouvrant leurs propres enquêtes indépendantes, les gouvernements malien et français non seulement respecteront leurs obligations internationales, mais démontreront leur engagement à protéger les populations locales et à faire respecter l'État de droit".

Human Rights Watch

Mali, France : Enquête nécessaire sur une frappe française (https://www.hrw.org/fr/news/2021/01/21/mali-france-enquete-necessaire-sur-une-frappe-francaise)

Categories: Afrique

Décès de l'abbé Rodrigue Sanon : Le Premier ministre Christophe Dabiré exprime sa compassion

Fri, 22/01/2021 - 09:30

Dans ce communiqué, le Premier ministre exprime sa compassion à la famille biologique et religieuse de l'abbé Rodrigue Sanon, dont le corps sans vie a été retrouvé ce jeudi 21 janvier 2021.

Message de compassion de son Excellence Monsieur le Premier ministre, suite à la mort tragique de l'abbé Rodrigue Sanou, curé de la paroisse Notre-Dame de la Paix de Soubakaniédougou.

"C'est avec une profonde indignation que j'ai appris la mort tragique de l'abbé Rodrigue Sanou, curé de la paroisse Notre-Dame de la Paix de Soubakaniédougou. Je condamne fermement cet acte barbare indigne de notre époque. J'invite les populations à la vigilance et à la collaboration avec les forces de défense et de sécurité. Aux familles biologique et religieuse du défunt, je témoigne ma compassion et présente mes sincères condoléances. Puisse l'âme de l'abbé Rodrigue Sanou reposer en paix" !

DCRP/Primature

Categories: Afrique

Une marche virtuelle pour demander à la CEDEAO de sauver le lait local ouest-africain dans un contexte de pandémie de COVID19

Fri, 22/01/2021 - 09:30

Ceci est un communiqué d'une coalition de 55 organisations de producteurs et productrices de lait local de six pays d'Afrique de l'Ouest et du Centre, membres de la campagne « Mon lait est local ». A travers une marche virtuelle, elles plaident pour une implication effective de la CEDEAO afin de sauver le lait local de l'espace communautaire.

● La filière lait ouest-africain connait une crise majeure en raison d'une concurrence déloyale des importations et de la pandémie de Covid-19.

● A la veille du Sommet Ordinaire des Chefs d'Etats de la CEDEAO, une coalition de 55 organisations de six pays interpelle les décideurs politiques pour agir en urgence en mobilisant le financement de la Stratégie Régionale de l'Offensive Lait pour la mise en œuvre de son premier Programme Prioritaire d'Investissements.

● Une « marche virtuelle » mobilise les sympathisants et les invite à signer une pétition qui a déjà recueilli plus de 36 000 signatures.

Dakar, 21 janvier 2021.

Plus de 55 organisations de producteurs et productrices de lait local de six pays d'Afrique de l'Ouest et du Centre, membres de la campagne « Mon lait est local », ont marché virtuellement pour demander aux Chefs d'États de la CEDEAO, d'agir lors du Sommet Ordinaire de la CEDEAO pour sauver la filière « lait local ». La coalition demande à l'organisation régionale la mobilisation du financement pour l'offensive lait régional, notamment son Programme Prioritaire d'Investissements pour la promotion des chaînes de valeur du lait local.

La crise de la Covid-19 a entraîné une paupérisation du secteur agropastoral qui fait vivre 48 millions de personnes en Afrique de l'Ouest : « Non seulement on n'arrive pas à vendre [notre lait] comme on veut, mais on a subi d'énormes pertes. Si cette activité est arrêtée, il va de soi qu'il n'y aura plus de nourriture, ni de soins pour notre famille », déplore Alima Tall, productrice laitière au Burkina Faso.

Déjà injustement concurrencé par des importations de poudre de lait européen bénéficiant de subventions et de tarifs douaniers avantageux, le lait ouest-africain a subi les conséquences de la pandémie de Covid-19. Celle-ci a montré partout dans le monde, et notamment en Afrique, l'importance des productions locales. Alors que le commerce international et les importations sont fortement perturbés, que les transports des biens et des personnes sont ralentis, voire suspendus, que les économies nationales sont durement touchées, produire localement apparaît comme une solution évidente à court et long termes. Les productions locales permettent une autonomie vis-à-vis des importations et des crises internationales, permettent aux producteurs locaux et leurs familles de vivre de leur production, de relancer l´économie locale et de créer des emplois et enfin aux consommateurs de disposer en quantité de produits nutritifs et de qualité.

Le 23 Janvier 2021 se tiendra une importante rencontre des Chefs d'Etats d'Afrique de l'Ouest, consacrée, notamment, à la pandémie de COVID-19. Lors de cette réunion, les responsables politiques vont prendre d'importants engagements et ce serait l'occasion pour qu'ils valident la stratégie régionale et le programme prioritaire d'investissements qui proposent des mesures concrètes pour développer la filière « lait local » maintenant et pour les générations futures. La CEDEAO a fait de la filière « lait local » un de ses enjeux prioritaires pour les dix prochaines années mais force est de constater que la mise en œuvre est très lente.

La crise dans laquelle se trouve cette filière nous interpelle tous ; les acteurs de la campagne « Mon lait est local » ont donc saisi l'opportunité du Sommet Ordinaire des Chefs d'États de la CEDEAO pour demander à leurs dirigeants de financer la mise en œuvre de la stratégie et du Programme Prioritaire d'investissements de « l'offensive régionale lait ».

Ainsi, le 3 décembre dernier, la coalition a lancé simultanément sur une plateforme de réunion en ligne ainsi que via un Facebook live une « marche virtuelle », rassemblant des personnes et organisations, actrices du secteur mais aussi sympathisants, associations de consommateurs, influenceurs, médias, issus du Burkina Faso, du Mali, de la Mauritanie, du Niger, du Sénégal et du Tchad. Cette mobilisation s'est poursuivie jusqu'à aujourd'hui sur les réseaux sociaux, avec plus de 1000 personnes atteintes, dans le but de sensibiliser mais surtout de signer une pétition et faire pression sur les États.

« Pour nous soutenir, chacun peut signer notre pétition en ligne lancée en 2018, qui vise à rassembler 55 000 signatures », a déclaré Hindatou Amadou, Coordinatrice de la Campagne Régionale « Mon lait est local ». « Déjà plus de 36 000 personnes l'ont signé, ce qui montre l'engouement de la population pour le consommer local ! Nous attendons des dirigeants de la CEDEAO des mesures rapides et efficaces, notamment le financement et la mise en œuvre du Programme Prioritaire d'Investissements pour la promotion des chaînes de valeur du lait local. Des millions de personnes sont concernées. »

NOTES AUX RÉDACTIONS :

Pétition en ligne
La Stratégie et le Programme Prioritaire d'Investissement de l'offensive lait comprennent les mesures de protection suivante :
• Relever les taxes d'importation des produits laitiers importés ;
• Prendre des mesures ciblées d'exonération de TVA sur le lait local ;
• Renforcer la transparence de marché – y compris sur les mélanges de poudres rengraissées avec des huiles végétales et par l'étiquetage sur l'origine et la teneur en lait ;
• Conditionner les investissements étrangers à des obligations de collecte de lait local ;
• Utiliser les nouvelles recettes fiscales pour soutenir le développement de la filière lait local.

Hashtag à partager : #lamarchedulaitcedeao
Facebook : www.facebook.com/monlaitestlocal

Porte-paroles :

Hindatou Amadou, APESS, Coordinatrice Régionale de la Campagne « Mon lait est local » (+226) 70 53 85 14. hindatou_amadou@yahoo.fr
Burkina : Ousmane Diallo, Oxfam. ousmane.diallo@oxfam.org
Mali : Moussa Coulibaly, CAD-Mali. mcoule@gmail.com
Mauritanie : Habsatou bal, Oxfam. habsatou.bal@oxfam.org
Niger : Daouda Hamissou, ONG Karkara. daoudahamissou@yahoo.fr
Sénégal : Babacar Séne, Journal Agropasteur. babasene402@gmail.com
Tchad : Ibrahim Mahamat Saleh, Oxfam. ibrahim.mahamat@oxfam.org

Categories: Afrique

Décès de l'abbé Rodrigue Sanon : Voici le programme des obsèques

Fri, 22/01/2021 - 09:00

Dans ce communiqué, Monseigneur Lukas Kalfa Sanou, évêque du diocèse de Banfora donne le programme des obsèques de l'abbé Rodrigue Sanon, curé de la paroisse Notre Dame de la Paix de Soubakaniedougou Rappelons que l'abbé Rodrigue Sanon était porté disparu le 19 janvier 2021, puis son corps a été retrouvé le 21 janvier 2021 dans la forêt de Toumousseni.

Categories: Afrique

Décès de KABORE AIME ANDRE PHILIPPE : Remerciements et Faire part

Fri, 22/01/2021 - 07:00

Les grandes familles KABORE et KAFANDO à Ouagadougou et Salogo,
Les grandes familles YAMEOGO et OUEDRAOGO à Koudougou, Ouahigouya et Ouagadougou ;

Les familles de feu KABORE Amadou Georges à Samandin
La famille de feu DOUAMBA Vincent Emile à M'Bagouamyiri,
La famille de feu BONKOUNGOU Raphael à Ouagadougou
La famille de feu NONGANA François Xavier à Ouagadougou,
La famille de feu TAPSOBA Michel à Ouagadougou,
La famille de feu COMPAORE André Harouna à Bobo Dioulasso, Ouagadougou,
Les frères et sœurs du défunt :

Bernadette épouse YANOGO Joseph,
Delphine épouse BERE André,
Gaston et son épouse OUEDRAOGO Edith,
Henriette épouse NIKIEMA Ferdinand,
Fati épouse feu HIEN Xavier,
Hamado Frédéric et son épouse KAFANDO Claudine,
Sylvain et son épouse COMPAORE Catherine,
Brigitte Kabore,

Bertrand et son épouse KYEMTORE Elise,
Les cousins et cousines du défunt
La veuve KABORE Née YAMEOGO MARIE à Wemtenga et ses enfants : Grace, Rosine, Murielle, Serge, Patricia, Joël.
Les petits enfants

Les neveux et les nièces à Ouagadougou et à l'étranger
Les familles alliées YAMEOGO, KYELEM, BILGHO, ZONGO, SAM, FAHO, ZERBO, NAGALO, OUEDRAOGO, TIEMTORE, SANON,

Remercient toutes les personnes, autorités physiques et morales qui leur ont apporté leur soutien moral et matériel lors du rappel à Dieu le 18 janvier 2021 à Ouagadougou suivi de l'inhumation le 20 janvier 2021 de leur fils frère, époux, père, oncle, beau-frère, beau-père, grand père, et ami

KABORE AIME ANDRE PHILIPPE, Documentaliste du LIPTAKO-GOURMA à la retraite dans sa 78ème année.
Par ailleurs, des messes seront dites à l'endroit du défunt selon le programme suivant :

Le Dimanche 24/01/2020 à 08h00 à l'église Scolasticat.
Tous les Dimanches, du 24/01/2021 au 21/02/2021 à 09h00 à l'église Saint Camille.
Tous les autres jours de la semaine du 25/01/2021 au 20/02/2021 à 05h30 à l'église Saint Camille.

Categories: Afrique

Réconciliation nationale : « Ne pas profiter de sa position de force pour vouloir effacer certaines choses, car tôt ou tard, ça va vous rattraper », prévient Issiaka Ouédraogo du CISAG

Fri, 22/01/2021 - 00:29

Le processus de réconciliation nationale ne saurait être l'otage d'un clan ou d'un groupuscule, encore moins un moyen de pression ou de chantage quelconque. C'est l'avis des responsables du Conseil d'information et de suivi des actions du gouvernement (CISAG) qui ont, ce jeudi 21 janvier 2021 à Ouagadougou, animé une conférence de presse pour se prononcer sur la situation nationale.

« Le Conseil d'information et de suivi des actions du gouvernement (CISAG) tient à rappeler que les initiatives en faveur d'une réconciliation nationale ont toujours existé au Burkina Faso, mais sans succès. Comme exemples, nous pouvons citer : le forum sur la réconciliation nationale en 1991 qui n'a pas pu avoir lieu, la Journée nationale du pardon du 30 mars 2001 et la création du HCRUN (Haut-conseil pour la réconciliation et l'unité nationale) depuis 2016. C'est donc dire qu'il y a nécessité de tirer leçon de l'échec de toutes ces tentatives afin que la réconciliation souhaitée de tous les vœux, soit une réalité », a averti Issiaka Ouédraogo, président du CISAG.

Les responsables de cette organisation de la société civile disent craindre une immixtion de certains acteurs politiques et civils dans la question de la réconciliation, qui tentent de se l'approprier. « Cette guerre éhontée de paternité par presse interposée à laquelle nous assistons depuis quelques jours n'a pas lieu d'être. Si l'on n'y prend garde, elle pourrait vider le projet initial de tout son sens et justifier, aux yeux de certains observateurs de la scène nationale, qu'il s'agirait en réalité d'un fonds de commerce politique », présente M. Ouédraogo.

Selon le CISAG, le ministère de la Réconciliation nationale et de la Cohésion sociale a été créé à dessein pour organiser le retour de Blaise Compaoré. Pourtant, pense-t-il, la question ne doit pas se borner à scruter l'époque Compaoré ; elle doit prendre en compte la période allant de 1960 à ce jour. « Blaise Compaoré n'est pas l'ennemi du Burkina ; autant on peut lui reprocher des choses, autant on peut mettre beaucoup de bonnes choses à son actif. Même ceux qui sont au pouvoir aujourd'hui ont quelque chose à se reprocher dans les 27 ans du pouvoir Compaoré. Il y a des gens qui sont au pouvoir aujourd'hui, mais qui ont des conflits avec d'autres Burkinabè ; ce n'est pas parce qu'ils sont en position de force qu'il faut oublier ça. Il ne faut pas profiter de sa position de force pour vouloir effacer certaines choses, car tôt ou tard, ça va vous rattraper », s'est étalé Issiaka Ouédraogo, principal intervenant à la conférence, pour qui, chaque acteur doit donc avoir le courage et la sincérité pour permettre une véritable réconciliation.

Zéphirin Diabré, un « homme de maturité »

Les responsables du CISAG ont salué la nomination de Zéphirin Diabré au département en charge de la Réconciliation nationale et de la Cohésion sociale, estimant que l'homme a déjà fait preuve de maturité à l'opposition, lors de l'insurrection populaire et en travaillant avec le MPP (Mouvement du peuple pour le progrès, parti au pouvoir) et le CDP (Congrès pour la démocratie et le progrès, ex-parti au pouvoir).
Zéphirin Diabré est donc un homme de consensus, ont félicité les dirigeants du CISAG.

Réagissant à l'actualité relative au retrait de la plainte de Zéphirin Diabré contre Simon Compaoré dans l'affaire dite « tranquilos » (Affaire "tranquilos" : Zéphirin Diabré "retire" sa plainte contre Simon Compaoré - leFaso.net), Issiaka Ouédraogo estime que la réconciliation passe également par là et qu'en tant que premier responsable en charge de la question, M. Diabré, en toute logique, devait poser un tel geste de dégel. « La réconciliation nationale implique de se réconcilier avec soi d'abord, se réconcilier avec son entourage pour, enfin, se réconcilier avec son peuple, sa nation », procède-t-il, justifiant la démarche de Zéphirin Diabré.

De l'avis du CISAG, la justice n'est pas forcément la meilleure formule pour résoudre un différend ; des mécanismes liés aux réalités nationales existent (personnes morales, gardiens des valeurs, autorités morales, etc.). « Le pardon et la réconciliation nationale ne s'obtiennent pas dans les discours et les bureaux », soutient Issiaka Ouédraogo.

O.L
Lefaso.net

Categories: Afrique

Médias en ligne : L'Association des éditeurs et professionnels expose les réalités du secteur au ministre de la Communication

Fri, 22/01/2021 - 00:25

L'Association des éditeurs et professionnels des médias en ligne (AEPML) a été reçue en audience, ce jeudi 21 janvier 2020, par le ministre de la Communication et des Relations avec le parlement, Ousséni Tamboura. Cette première prise de contact a été l'occasion pour la délégation conduite par Dr Cyriaque Paré, d'exposer les difficultés que rencontrent les acteurs de médias en ligne. En face, c'est un ministre disposé à œuvrer à la recherche de solutions que les visiteurs du jour ont salué.

Depuis sa prise de fonction officielle à la tête du ministère de la Communication et des Relations avec le parlement, le porte-parole du gouvernement, Ousséni Tamboura, a entamé une série de prises de contact et rendu visite aux organisations professionnelles des médias. Ce jeudi 21 janvier 2021, c'était au tour de l'Association des éditeurs et professionnels des médias en ligne (AEPML), conduite par son président, Dr Cyriaque Paré, d'être reçue par Ousséni Tamboura.

La fiscalité, les avantages liés à la carte de presse, etc

A l'issue des échanges qui ont duré près d'une heure, Dr Cyriaque Paré a laissé entendre que l'association a exposé au ministre les difficultés que rencontrent les éditeurs et professionnels des médias en ligne. La principale difficulté, à l'en croire, est liée à la fiscalité. « L'entreprise de presse n'a pas de fiscalité spécifique alors qu'elle reste une entreprise spécifique de par le service public qu'elle rend ».

Outre cela, il y a le problème de l'accès à la manne publicitaire remise par l'administration publique, la question des avantages liés à la carte de presse, l'augmentation de la subvention de l'Etat.

Dr Cyriaque Paré, président de l'association des éditeurs et professionnels des médias en lignes du Burkina

Le devoir de gratitude des opérateurs de téléphonie

« Nous avons enfin demandé que le ministre nous appuie dans un plaidoyer auprès des opérateurs de téléphonie dont nous sommes des apporteurs de clients. Beaucoup de citoyens consomment l'information en ligne qui est accessible gratuitement et qui permet aux opérateurs d'engranger des bénéfices parce qu'il faut acheter des crédits de téléphone pour lire l'information. Mais ceux qui produisent ces informations n'ont pas d'avantages spécifiques liés à cette production. C'est une question que nous avons posée et nous pensons que les opérateurs de téléphonie devraient pouvoir accompagner les médias en ligne dans leur développement économique », a indiqué Dr Cyriaque Paré.
L'Association des éditeurs professionnels des médias en ligne dit apprécier la démarche du ministre Ousséni Tamboura pour connaître les réalités du secteur et sa disponibilité à rester en dialogue permanent avec ses membres pour résoudre les problèmes posés.

Ousséni Tamboura, ministre de la Communication et des Relations avec le Parlement, porte-parole du gouvernement

L'AEPML en bref

En rappel, l'Association des éditeurs et professionnels des médias en ligne (AEPML) est une structure qui regroupe les éditeurs, promoteurs, gestionnaires, directeurs de publication, responsables de journaux en ligne et de portails établis au Burkina Faso ou à l'étranger mais ayant pour cible principale les Burkinabè. Elle a été créée en 2015 et a pour objectif de contribuer à la professionnalisation du secteur.

A son actif, il y a la loi sur les médias en ligne qui leur permet d'avoir une certaine légitimité et de bénéficier de la subvention de l'Etat. L'association compte une quarantaine de membres mais des estimations faites, il existerait près de 200 médias en ligne au Burkina Faso qui ont une vocation plus ou moins professionnelle, selon Dr Cyriaque Paré.

Herman Frédéric Bassolé
Lefaso.net

Categories: Afrique

« Danse sur la fourmilière » : Réduire les capacités de nuisance des terroristes

Fri, 22/01/2021 - 00:20

« Danse sur la fourmilière ». Ainsi est intitulée la nouvelle opération du G5 Sahel soutenue par la force Barkhane. Elle a pour objectif de réduire la liberté de mouvement des Groupes Armés Terroristes et de détruire leurs plots logistiques. Elle s'inscrit dans le cadre de l'opération SAMA menée par la force conjointe du G5 Sahel et conduite en coordination avec l'opération Éclipse.

Au Burkina Faso, le Chef d'État-Major Général des Armées, le Général Moise Minungou et le commandant de la force Barkhane ont effectué une visite le 16 janvier 2021 pour encourager les militaires du poste de commandement de Gorom-Gorom engagés dans l'Opération. Les FDS continuent de monter en puissance et en stratégie. Acculés dans leurs derniers retranchements, les terroristes, du moins ceux qui en auront la chance, n'auront que leurs yeux pour pleurer.

L'opération "Danse sur la fourmilière" a débuté le 10 janvier. Elle regroupe des unités militaires composées du bataillon burkinabè, du bataillon malien et du bataillon nigérien de la force conjointe G5 Sahel, ainsi que des unités françaises de la force Barkhane. Les objectifs sont purement opératifs : empêcher toute résurgence des GAT, éviter l'apparition de sanctuaires, limiter la capacité de régénération terroriste, couper les flux logistiques des terroristes qui sèment la mort et la désolation à tout-va.

Dans le jargon militaire, il est question de passer des grands « coups de marteau » sur la tête des terroristes à une stratégie des « coups de râteau » beaucoup moins spectaculaire. Il faut des coups de râteau dans les zones où les FDS sont déjà passées, pour éviter que la mauvaise herbe ne repousse. Face aux groupes armés palestiniens qui resurgissent à Gaza, l'armée israélienne emploie un vocabulaire quasi-identique.Tsahal parle de « tondre le gazon »...

Ces opérations sont très importantes car , pour survivre, les terroristes se rédéploient fréquemment et adoptent une stratégie de « déprofilage ». Plutôt que de rechercher l'affrontement avec les troupes, ils optent pour le harcèlement systématique, souvent nocturne et asymétrique (attentat à la bombe, véhicule piégé, pose de mines artisanales). À partir de 2015, ils ont même pu attaquer frontalement des garnisons militaires au Sahel. Entre 2015 et 2017, le terrorisme est devenu plus agressif au Mali et a pu migrer vers le sud de la bande sahélo-saharienne.

Avec la création de Daech au Moyen-Orient, une filiale sahélienne s'est constituée, l'EIGS (État islamique au Grand Sahara), implantée dans la région des Trois Frontières, entre le Niger, le Mali et le Burkina Faso, dans une zone particulièrement austère, peuplée de populations pauvres. En rencontrant les soldats burkinabè le 16 janvier, le Général Miningou leur a témoigné sa satisfaction et les a encouragés à garder toujours la posture de soldats opérationnels.

Démanteler les bases, assécher les sources de financement

L'opération « Danse sur la fourmilière » donnera du fil à retordre aux terroristes. Dans la lutte contre le terrorisme, il est en effet important de se représenter les alternatives possibles et les options envisageables. La première d'entre elles peut se résumer brièvement : ne rien faire. Cette option est souvent écartée pour des raisons politiques et des motifs liés au prestige et à la réputation. Dès lors que des intérêts nationaux sont touchés ou lorsque des lignes rouges sont franchies, l'action militaire devient une démonstration de force, de sa capacité de réaction et de sa crédibilité. La pression médiatique et politique pousse les décideurs à agir rapidement : toute passivité s'apparente à l'impunité, toute réflexion à de l'hésitation.

Par ailleurs, l'intervention militaire est souvent l'option que les terroristes recherchent. L'action terroriste vise à provoquer l'intervention de l'adversaire, l'entraîner sur un terrain qui lui est plus défavorable, et l'obliger à mener une guerre longue et coûteuse. Si l'action s'impose, trois options génériques sont possibles : dissuader, contenir ou détruire l'adversaire.

La dissuasion est un choix stratégique délicat dès lors que l'identification de groupes terroristes est difficile et que leur vraie force est leur indéfectible engagement à se battre, y compris à mourir, pour leur cause. La perspective d'une punition n'affecte guère leurs choix. S'il est possible de modifier l'environnement étatique dans lequel les terroristes évoluent, la dissuasion s'apparente rapidement à de la prévention et à de la protection.

La deuxième option, l'endiguement, vise à maintenir le degré de la menace à des niveaux acceptables sans chercher à détruire l'adversaire. Comme la première, cette stratégie est jugée obsolète et ineffective dès lors qu'il s'agit d'une menace terroriste, principalement parce qu'il est dangereux de laisser l'initiative à un adversaire qui entend propager la terreur. Une politique d'endiguement poursuit plusieurs objectifs. Tout d'abord, il s'agit de faire preuve de vigilance, d'échapper à l'inflation de la guerre sans fin et de se perdre en poursuivant le mythe de la sécurité absolue.

Il s'agit aussi de préserver ses ressources et de rechercher des partenaires. Vis-à-vis de l'adversaire, la stratégie de l'endiguement ne se réduit pas à la passivité. Elle consiste autant que faire se peut à l'empêcher d'agrandir son territoire, à restreindre ses mouvements transfrontaliers, à assécher ses sources de financements et à neutraliser sa chaîne de commandement. Si elle ne s'y réduit pas, elle implique un usage limité de la force.

Certains ne manquent pas de critiquer cette dynamique des « petits pas » parce qu'entre autres, elle laisse le temps et l'espace à l'adversaire de s'adapter et de se réorganiser. À quelques nuances près, un tel cahier des charges correspond peu ou prou aux objectifs de la mission Barkhane. Cette stratégie repose enfin sur un objectif et une perspective de long terme. Elle part du principe que la nature même du mouvement terroriste ne pourra à long terme qu'évoluer, soit vers sa propre destruction, soit vers sa transformation en mouvement politique.

La dernière option est celle de la destruction de l'ennemi. Dès lors qu'il s'agit de terroristes, cela signifie s'engager dans un conflit à la fois hybride et asymétrique. Hybride parce que chacun des acteurs (criminels, terroristes)mène sa propre bataille avec des objectifs différents dans un contexte étatique faible et dans un environnement social polarisé. Asymétrique parce que cette diversité d'objectifs se traduit cependant par une similitude des moyens (attentats, explosifs, attaques suicides, guérillas,...).

Dans ce contexte de guerre irrégulière, la force des mouvements terroristes est de se fondre dans une population qui peut les accueillir et les protéger, d'avoir recours à un type de violence qui rend la technologie occidentale peu efficace, et d'accepter des risques et des pertes qui seront toujours plus élevés que ceux de l'adversaire. Dans ces conditions, la tentation était grande d'occuper massivement les territoires qui pouvaient ainsi héberger et protéger des activités terroristes. Les expériences irakienne et afghane ont cependant montré les limites, à la fois humaines, stratégiques et économiques, de ce choix.

Pour éviter les pièges de l'occupation, et dès lors qu'il s'agit d'un théâtre aussi grand que le Sahel, la destruction de l'ennemi consiste principalement à neutraliser les membres et les leaders des mouvements par des forces spéciales, légères et mobiles, dans des opérations ciblées et rapides. Cette destruction de l'ennemi avec une empreinte légère pose naturellement des difficultés logistiques importantes. Pour le renseignement et la mobilité, le soutien des acteurs locaux est important. La menace est réelle, diffuse et intemporelle. Il ne faut donc point baisser la garde. Pour une réussite de l'opération, la collaboration avec les FDS doit être active et totale.

Jérémie Yisso BATIONO
Enseignant chercheur
Ouagadougou

Categories: Afrique

Pages