You are here

Lefaso.net (Burkina Faso)

Subscribe to Lefaso.net (Burkina Faso) feed Lefaso.net (Burkina Faso)
L'information en temps réel du Burkina, Médias, journaux, infos, direct, les dernières nouvelles, politiques.
Updated: 2 months 1 week ago

G5 Sahel : Communiqué final de la 7e session ordinaire de la conférence des chefs d'État

Tue, 16/02/2021 - 15:32

1. La 7ème session ordinaire de la Conférence des Chefs d'État du G5 Sahel s'est tenue le 15 février 2021 à N'Djamena, en République du Tchad, sous la présidence de S.E.M. Mohamed Ould CHEIKH EL GHAZOUANI, Président de la République Islamique de Mauritanie, Président en exercice du G5 Sahel.

Étaient présents à cette Conférence les Chefs d'État ci-après :

S.E.M. Roch Marc Christian KABORE, Président du Burkina Faso ;

S.E.M. Bah N'DAW, Président de la Transition de la République du Mali ;

S.E.M. Issoufou MAHAMADOU, Président de la République du Niger ;

Le Maréchal du Tchad Idriss DEBY ITNO, Président de la République du Tchad.

2. La Conférence a enregistré les participations ci-après :

Au titre des Chefs d'État et de Gouvernement invités :

S.E.M. Nana AKUFO-ADDO, Président de la République du Ghana, Président en exercice de la CEDEAO ;

S.E.M. Macky SALL, Président de la République du Sénégal ;

Le Général de Corps d'Armées Brahim GABIR IBRAHIM, Membre du conseil souverain de Transition du Soudan ;

S.E.M. Saad Dine EL OTMANI, Premier Ministre du Royaume du Maroc, Chef du Gouvernement ;

Au titre des pays : Emirats Arabes Unis, République de Côte d'Ivoire, Royaume d'Espagne, République Française.

Au titre des Institutions et Organisations régionales et internationales : l'Organisation des Nations Unies (ONU), l'Union africaine, la CEDEAO, l'OCI, l'OIF, l'Alliance Sahel, la BADEA, l'Institut Panafricain des Stratégies.

Sur la pandémie de Covid 19

3. Les Chefs d'État ont échangé sur la situation sanitaire de l'espace G5 Sahel relative à la pandémie de la Covid-19 et déploré les nombreuses pertes en vies humaines enregistrées dans les pays du G5 Sahel. Ils ont relevé avec gravité les conséquences sur l'ensemble des secteurs socioéconomiques et culturels des pays du G5 Sahel. Ils se sont félicités des efforts entrepris par les États pour la protection des populations et la lutte contre la propagation de la pandémie. Ils ont salué, à cet effet, l'appui considérable des partenaires du G5 Sahel tout en appelant à plus de solidarité de la Communauté internationale.

Sur la situation sécuritaire

4. Les Chefs d'État ont noté une amélioration de la situation sécuritaire dans les pays du G5 Sahel. Cette amélioration traduit la détermination des Forces de défense et de sécurité (FDS) engagées sur le terrain ainsi que la résilience croissante des populations face à la menace terroriste.

5. Les Chefs d'État ont salué les efforts des partenaires en faveur du G5 Sahel et de ses États membres. Ils ont à cet égard, souligné le rôle essentiel joué par la force BARKHANE et ont rendu un hommage appuyé aux nombreuses victimes civiles et aux soldats tombés sur le champ d'honneur de la lutte contre le terrorisme au Sahel. Ils se sont félicités de la bonne collaboration ainsi que de l'amélioration progressive de la coordination entre les FDS des pays du G5 Sahel, la Force conjointe et les forces partenaires, tout en appelant à la poursuite et à la consolidation de cette dynamique. Ils ont appelé à une meilleure coordination entre la Force conjointe du G5 Sahel et la Force Multinationale Mixte (FMM) de stabilisation du Bassin du Lac Tchad.

6. Les Chefs d'État ont salué la maturation progressive de la Force conjointe du G5 Sahel et se sont félicités des succès opérationnels enregistrés ces derniers mois, notamment à la suite des opérations d'envergure menées en coordination avec les FDS des pays membres du G5 Sahel et les forces partenaires dans les fuseaux Est (AMANE 2 / OBANNA 1-2-3), Ouest (DAREA + Planification d'une opération d'envergure) et Centre (PAGNALI 2-3 / SAMPARGA 3 / SAMA 1-2). Ils ont félicité l'ensemble des acteurs pour les sacrifices consentis tout en les rassurant de leur soutien indéfectible. Ils ont particulièrement adressé leurs vives félicitations au Général Oumarou NAMATA, pour les résultats atteints à la tête de la Force conjointe du G5 Sahel.

7. Les Chefs d'État ont relevé que, malgré les progrès réalisés, les Groupes armés terroristes (GAT) constituent toujours une menace importante pour les populations sahéliennes. Ils ont exprimé des préoccupations relatives à la persistance de zones d'insécurité et à la diffusion des menaces, notamment vers le Sud du Sahel.

8. Les Chefs d'État ont accordé une attention particulière à la situation en Libye. Ils se sont félicités des progrès réalisés dans le cadre du processus de paix sous l'égide des Nations Unies et de l'Union africaine.

9. Les Chefs d'État ont réaffirmé leur détermination à poursuivre la lutte contre le terrorisme, à travailler à la réinstallation des populations déplacées internes et à accélérer le retour de l'État dans les zones sécurisées.

10. Les Chefs d'État se sont félicités de l'approbation, par l'Union africaine, de la requête relative à l'appui de la capacité opérationnelle de la Force conjointe pour un montant de 20 millions €, à travers la Facilité africaine de paix (APF). Ils ont adressé leurs remerciements à l'Union africaine et à l'Union européenne pour leurs appuis respectifs.

11. Les Chefs d'État ont réitéré leur appel lancé à la communauté internationale et au Conseil de Sécurité des Nations Unies pour un soutien conséquent à la Force conjointe en la plaçant sous le Chapitre VII de la Charte des Nations Unies et en lui assurant un financement pérenne. Ils ont exprimé le souhait de la création d'un Bureau des Nations Unies spécialement dédié au soutien à la Force conjointe.

12. Les Chefs d'État ont remercié l'ensemble des partenaires et amis du Sahel pour leur appui constant dont la poursuite demeure capitale suivant des moyens et procédures répondant à l'urgence de la question. A cet effet, ils ont rappelé la mise en place du Fonds fiduciaire de la Force conjointe dont la gestion est assurée par un Comité de soutien sous la responsabilité du Secrétaire exécutif du G5 Sahel. Ils ont saisi cette opportunité pour renouveler leurs remerciements aux pays et institutions ayant contribué audit Fonds (Rwanda, Turquie, Emirats Arabes Unis, CEDEAO, UEMOA), et appelé à la concrétisation des annonces faites à Bruxelles en 2018.

13. Les Chefs d'État ont rappelé la pertinence du dispositif de défense et de sécurité du G5 Sahel prenant en compte (i) le renforcement des capacités des acteurs avec des structures de formation que sont le Collège de défense du G5 Sahel à Nouakchott, le Collège sahélien de sécurité à Bamako et l'Académie régionale de police à Koundoul (Tchad), (ii) la collecte des informations et le partage de renseignements à travers la Plateforme de coopération en matière de sécurité et le Centre de fusion des renseignements à Niamey, (iii) l'analyse stratégique et l'alerte précoce avec le Centre sahélien d'analyse des menaces et d'alerte précoce à Ouagadougou, (iv) des unités opérationnelles à travers la Force conjointe du G5 Sahel.

14. Ils se sont félicités de la mise en place de ce dispositif dont le renforcement et la rationalisation permettront d'améliorer les résultats atteints par l'organisation dans son objectif de sécurisation du Sahel. Ils ont, à cet effet, instruit les instances appropriées du G5 Sahel, notamment le Conseil des Ministres, le Comité de défense et de sécurité et le Secrétariat exécutif, à travailler dans ce sens.

15. Les Chefs d'État ont réitéré leur ferme condamnation des attaques visant les FDS, les populations civiles, les infrastructures socioéconomiques, les lieux de culte, et exprimé leur solidarité à toutes les victimes de la barbarie, de l'obscurantisme et de l'intolérance au Sahel. Ils ont réaffirmé leur attachement à la promotion de la paix, de la sécurité et de la stabilité dans l'espace G5 Sahel.

16. Les Chefs d'État ont décidé, sur initiative de la République Islamique de Mauritanie, de mettre en place un prix dénommé « Prix du Sahel pour la promotion de la culture de la Paix » décerné aux individus, institutions ou organismes publics, privés ou de la société civile ayant le mieux œuvré pour la prévention et la résolution des conflits et pour la culture de la paix et de la tolérance entre les communautés dans l'espace Sahel. Ils ont à cet effet instruit le Conseil des ministres et le Secrétariat exécutif de travailler à la mise en place des mécanismes de ce prix.

Sur le développement

17. Les Chefs d'État ont pris note de la situation de mise en œuvre de la Stratégie de développement et de sécurité (SDS) des pays du G5 Sahel et du Programme d'investissements prioritaires (PIP). Ils ont relevé à cet effet des progrès encourageants qui restent à améliorer en raison des fortes attentes des populations.

18. Les Chefs d'État se sont particulièrement félicités de la conclusion ou la finalisation au cours de l'année 2020, avec le Secrétariat exécutif du G5 Sahel, de projets visant la lutte contre la Covid 19, les conflits, les changements climatiques, l'autonomisation des femmes et des jeunes, la résilience des entreprises des jeunes (via l'Union des chambres de commerce du G5 Sahel). Ils ont salué les partenaires ayant contribué à la mise en place desdits projets, notamment la Banque africaine de développement, les Agences des Nations Unies basées à Rome (FIDA, PAM & FAO), la Banque arabe pour le développement économique en Afrique (BADEA).

19. Les Chefs d'État se sont également félicités de la réalisation, sur fonds propres, de l'étude de faisabilité du projet de construction du chemin de fer du G5 Sahel (le transsahélien). Ils ont rappelé que cette démarche témoigne de leur attachement à la réalisation de projets d'envergure renforçant l'intégration régionale et la création d'opportunités dans tous les domaines. Ils ont invité le Conseil des Ministres et le Secrétariat exécutif à prendre les dispositions pour donner suite au projet à travers notamment la recherche de partenariats stratégiques.

20. Les Chefs d'État ont salué les actions développées par l'Alliance Sahel dans le cadre du financement des projets de développement et particulièrement la finalisation de la conception de la Facilité G5 Sahel portée par le Ministère allemand de la coopération économique et de développement (BMZ), pour une enveloppe initiale de 50 millions €, dont le démarrage est prévu pour 2021 en accompagnement au Plan d'actions du Cadre d'actions prioritaires intégré (CAPI). Ils ont souligné la pertinence de l'initiative, sa cohérence avec les besoins des pays du G5 Sahel. Ils ont, par ailleurs, invité les autres partenaires à accompagner le processus.

21. Les Chefs d'État, tout en se félicitant de la fructueuse collaboration entre le G5 Sahel et l'ensemble de ses partenaires, ont relevé la nécessité de poursuivre les efforts de mobilisation des ressources de mise en œuvre et de suivi des projets pour plus de résultats concrets au profit des populations. Dans cette perspective, ils ont instruit le Secrétariat exécutif à l'effet d'entreprendre une évaluation de la SDS et de la première phase du PIP et de tirer toutes les leçons en vue du développement d'une nouvelle stratégie, assortie de documents opérationnels de mise en œuvre, prenant en compte les défis actuels de la région. Ils ont, par ailleurs, souligné l'importance de consacrer, dans cette dynamique, l'approche territoriale définie dans le Cadre d'Actions prioritaire intégré (CAPI) du G5 Sahel et de travailler à une bonne implication de l'ensemble des parties prenantes dans la démarche.

Sur la réforme du Secrétariat exécutif du G5 Sahel

22. Les Chefs d'État ont pris note de l'évolution du processus de réforme du Secrétariat exécutif du G5 Sahel. Ils ont réaffirmé leur volonté de consolider cet important cadre de coopération et de coordination entre les cinq pays. A cet effet, ils ont instruit le Conseil de Ministres et le Secrétariat Exécutif à accélérer la finalisation du processus de réforme entamé pour doter l'organisation d'une structure institutionnelle efficace pour la mise en œuvre de sa stratégie.

23. Les Chefs d'État, dans cette dynamique, ont adopté le principe de la révision de la Convention de création du G5 Sahel pour prendre en compte les implications issues de la réforme et instruit le Conseil des Ministres et le Secrétariat de prendre les dispositions y relatives.

Sur la Dette

24. Les Chefs d'État ont échangé sur la problématique de la Dette des pays du G5 Sahel dans un contexte d'incertitude liée à l'évolution de la crise sanitaire avec des conséquences désastreuses aux niveaux sanitaire, économique, sociale et budgétaire. Ils ont, à ce sujet, rappelé leur Déclaration du 27 avril 2020 sur la pandémie de Covid 19, faite à Nouakchott, seulement quelques mois après le déclenchement de la crise sanitaire, qui appelait à une annulation pure et simple de la dette des pays du G5 Sahel.

25. Les Chefs d'État ont salué le moratoire du service de la dette initié par le G20. Ils ont remercié les institutions et les personnalités qui contribuent fortement au plaidoyer des pays subsahariens autour de la problématique de la dette.
26. Les Chefs d'État, préoccupés quant à la capacité des pays d'Afrique subsaharienne à supporter le poids de leur dette, en raison des conséquences de la pandémie et du poids des dépenses sécuritaires, ont adopté une Déclaration sur la dette appelant à la mobilisation de toutes les parties prenantes pour une profonde restructuration de la dette des pays du G5 Sahel afin de pouvoir apporter une réponse aux attentes urgentes et légitimes de leurs populations.

Sur la situation au Mali

27. Les Chefs d'État ont salué la tenue, le 11 février 2021 à Kidal, de la cinquième réunion de haut niveau du Comité de suivi de l'Accord pour la paix et la réconciliation au Mali, issu du processus d'Alger. Ils ont encouragé les parties prenantes à consolider cette dynamique positive et exhorté la communauté internationale à renforcer son soutien au Mali durant cette phase de Transition afin de réaliser des progrès substantiels notamment dans le volet défense et sécurité dudit Accord.

28. Les Chefs d'État ont réaffirmé leur attachement à l'unité et à l'intégrité de la République du Mali. Ils se sont félicités de la mise en place de l'ensemble des organes de la Transition. Ils ont renouvelé leur disponibilité à accompagner le processus en cours tout en appelant de leurs vœux sa pleine réussite.

Sur les processus électoraux au Burkina Faso et au Niger

29. Les Chefs d'État ont félicité le Burkina Faso pour la bonne tenue des élections couplées présidentielles et législatives. Ils ont également félicité le Niger pour le bon déroulement du premier tour des élections générales, tout en encourageant les parties prenantes à travailler à la bonne conduite du reste du processus.
Sur la Coalition pour le Sahel

30. Les Chefs d'État se sont félicités de la mobilisation de la communauté internationale, à travers la mise en place de la Coalition pour le Sahel, suite à leurs appels répétés. Ils se sont réjouis de la tenue d'une réunion, au Sommet, de la Coalition, prévue le 16 février 2021. Ils ont salué l'opérationnalisation diligente de la Coalition tout en nourrissant l'espoir que l'engouement observé puisse se traduire par de meilleurs résultats à tous les niveaux sur le terrain.

31. Les Chefs d'État ont remercié les membres de la Coalition pour l'accueil favorable réservé à leur proposition de candidat pour le poste de Haut Représentant de la Coalition en la personne de Monsieur Adoum DJIME tout en présentant à l'intéressé leurs vives félicitations.

32. Les Chefs d'État ont renouvelé leur engagement à jouer leur partition dans le cadre des engagements pris dans la mise en œuvre des actions communes. Ils ont appelé à une synergie entre les différents mécanismes (Coalition, Alliance Sahel, P3S) et à une forte collaboration avec le Secrétariat exécutif. A cet effet, ils se sont félicités de la signature d'un Accord de partenariat entre le Secrétariat exécutif du G5 Sahel et le Secrétariat de la Coalition pour le Sahel.

33. Les Chefs d'État ont, enfin, insisté sur l'importance de la mobilisation de la Communauté internationale aux côtés des pays du Sahel et ont lancé un vibrant appel à l'implication et l'engagement de tous les partenaires.

34. Les Chefs d'État ont exprimé leur profonde gratitude au Maréchal du Tchad Idriss DEBY ITNO, Président de la République du Tchad, au Gouvernement et au peuple tchadiens, pour l'hospitalité généreuse, l'accueil authentiquement africain et l'attention dont ils ont été l'objet tout au long de leur séjour à N'Djamena.

35. Les Chefs d'État ont félicité leur frère, Son Excellence Monsieur Mohamed Ould CHEIKH EL GHAZOUANI, Président de la République Islamique de Mauritanie, Président en exercice sortant, pour ses efforts et les résultats remarquables obtenus durant son mandat. Il s'agit, notamment, de l'adoption du Cadre d'actions prioritaires intégré (CAPI), le lancement de la Coalition pour le Sahel, la conclusion diligente du projet de lutte contre la Covid 19 avec la BAD, les initiatives prises pour l'annulation de la dette, le soutien apporté au Mali lors de la crise socio-politique qui a conduit à la mise en place de la Transition.

36. Les Chefs d'État ont décidé que la Présidence en exercice du G5 Sahel sera assurée par le Maréchal du Tchad, Idriss DEBY ITNO, Président de la République du Tchad, pour l'année 2021.

37. Les Chefs d'État ont décidé, par ailleurs, de tenir leur prochain Sommet ordinaire en février 2022, à Bamako, en République du Mali.

Fait à Ndjamena, le 15 février 2021

Pour la Conférence

S.E.M. Mohamed Ould CHEIKH EL GHAZOUANI
Président de la République Islamique de Mauritanie
Président en exercice du G5 Sahel

Categories: Afrique

Coopération au développement : La France et la Banque mondiale, premiers partenaires du Burkina en 2019 en matière d'aides bilatérale et multilatérale

Tue, 16/02/2021 - 15:30

L'aide publique au développement au Burkina Faso s'est établie à 1 549 millions de dollars US en 2019 soit 900 milliards de FCFA environ. Cette aide a été octroyée sous forme de dons pour 65,6% et de prêts pour 34,4% et a été absorbée par cinq secteurs de planification dont l'environnement ; eau et assainissement ; la santé ; la production agro-sylvo-pastorale ; le travail, l'emploi et la protection sociale, et enfin le secteur de l'éducation. Mais qui sont ces partenaires en 2019 qui ont été d'un grand appui pour le Burkina ?

En 2019, l'aide publique au développement a atteint environ 900 milliards de F CFA, contre environ 860 milliards en 2018. Le rapport de la direction générale de la coopération a fait ressortir les dix premiers bailleurs de fonds du Burkina en 2019. En première position arrive la Banque mondiale avec un portefeuille de 331,90 millions de dollars, soit 21,4% de l'aide publique obtenue par le Burkina en 2019.

Elle est suivie dans l'ordre par le Système des Nations-Unies (11,4%), l'Union européenne (11,4%), la France (6,8%), le Fonds mondial (5,9), l'Allemagne (4,8%), les Etats-Unis (4,7), la Banque islamique de développement (4,3%), le FMI (3,2%) et enfin Banque africaine de développement (3,1%). L'ensemble de ces dix premiers détiennent 77,3% des parts contributives à l'aide publique au développement, soit environ 1196,33 millions de dollars.

Les partenaires techniques et financiers sont repartis en trois catégories d'aide suivant la source de financement, dont l'aide multilatérale, l'aide bilatérale et les aides provenant des ONG/AD (Associations de développement).

L'aide multilatérale a représenté 64,5% des aides

L'aide multilatérale représente 64,5% de l'aide publique au développement en 2019 au Burkina Faso. Au premier rang se trouve naturellement la Banque mondiale, qui a apporté à elle seule dans le cadre de l'aide multilatérale, plus de 331,90 millions de dollars en 2019. Elle est suivie dans cette catégorie par le Système des Nations-Unies et l'Union européenne avec respectivement 179,58 millions de dollar et 176,24 millions de dollars d'apport.

Le top 5 des partenaires techniques et financiers multilatéraux est clôturé par le Fonds mondial et la Banque islamique de développement. Les institutions financières panafricaines et sous régionales telles la BAD et la BOAD, occupent respectivement les sixième et septième places avec des contributions qui s'élèvent à 48,74 millions de dollars pour la BAD et 25,51 millions de dollars pour la BOAD.

Au niveau de l'aide bilatérale, la France passe devant avec une contribution à hauteur de 105,55 millions de dollars en 2019. Elle est suivie de l'Allemagne (74,10$), les Etats-Unis (73,23$), la Suède (36,35$), la Suisse (29,43$), le Canada, le Danemark, le Luxembourg, la Belgique et la Banque de Chine.

Quant aux ONG, le montant total de leur contribution s'élève à 76,09 millions de dollar en 2019, contre 64,61 millions de dollars en 2018. Dans l'ordre ce sont Compassion internationale, Plan international, Catholic reliefs services (CRS), Save the children, Wateraid, Helvetas Burkina Faso, Hellen keller international et Res Publica.

L'Allemagne, le chef de file des assistances techniques

En termes d'assistance technique dans la catégorie des autres formes de coopération, le nombre a plus que doublé en 2019, s'établissant à 334 contre 159 en 2018. L'Allemagne arrive en tête avec près de la moitié des assistances techniques soit 166. Elle est suivie du Canada (78 assistances techniques), du Luxembourg (34), du Danemark (25), de l'Union européenne (16), de l'UNFPA (10), de la France (03), de l'Autriche (01) et de l'Italie (01). Les assistances techniques sont encore appelées coopération technique pure ou autonome. En 2019, sa valeur a été d'environ 15,15 millions de dollars.

La course est relancée en 2020 et 2021. Qui va le plus apporter de l'aide au Burkina ? Quels seront les nouveaux partenaires qui viendront s'ajouter ? Le rapport de 2020 est attendu dans les mois qui suivent. Avec la crise liée au covid-19 et l'insécurité qui sévit, l'aide publique en 2020 est partie pour dépasser son niveau en 2019. Fort heureusement pour l'économie burkinabè, en 2019 des 1549 millions de dollars, les dons ont représenté 65,6% de l'aide totale.

Etienne Lankoandé
Lefaso.net

Categories: Afrique

Régénération naturelle assistée (RNA) : Le Réseau MARP plaide pour sa prise en compte dans les plans communaux de développement dans le Nord

Tue, 16/02/2021 - 15:29

Le Réseau MARP-Burkina a organisé, le jeudi 11 février 2021 à Ouahigouya, un atelier de plaidoyer et de signature des chartes sur la Régénération naturelle assistée (RNA) et la Réduction des risques de catastrophes (RRC). Ce plaidoyer mené auprès des responsables de quatre communes de la région du Nord (Gourcy, Lèba, Oula et Ouahigouya) a été suivi de la signature de chartes municipales qui contiennent des engagements des maires à intégrer la RNA et la réduction des risques de catastrophes dans les initiatives de développement local.

C'est dans la mise en œuvre du projet dénommé « les Communautés reverdissent le Sahel » que s'inscrit l'atelier de plaidoyer et de signature des chartes sur la RNA et la réduction des risques de catastrophes organisé le 11 février dernier par le Réseau MARP-Burkina. Cet atelier a permis au Réseau d'échanger avec les responsables des communes de Gourcy, de Lèba, de Ouahigouya et de Oula sur l'intérêt d'intégrer la RNA et la RRC dans les plans et projets de développement communautaire. Il vise à susciter au niveau des communes concernées, la prise de mesures politiques et budgétaires pour soutenir la RNA, la gouvernance foncière et la RRC.

Pour le président du Réseau MARP-Burkina, Mathieu Ouédraogo qui a conduit le plaidoyer, l'objectif est d'amener les conseils municipaux à pouvoir intégrer, dans leur Plans Communaux de Développement (PCD), un budget conséquent afin de soutenir les actions liées à la pratique effective de la RNA et à la RRC. Cet objectif est atteint car les responsables des quatre communes ont pris l'engagement au cours de l'atelier, à prendre en compte la RNA et la RRC dans les plans de développement communautaire. Cet engagement a été matérialisé par la signature de deux chartes des municipalités.

La signature de deux chartes municipales qui marque l'engagement des communes à prendre en compte la RNA et la RRC

S'engager pour relever le défi

Dans ces documents signés, les autorités communales se sont engagées à prendre une délibération avec leurs Conseils municipaux pour intégrer la RNA comme méthode viable de restauration de vastes étendues de terres dégradées dans les PCD et à intégrer la RRC comme une priorité dans le PCD de leur commune respective. Des mécanismes d'appui et de suivi des engagements ont été discutés au cours de l'atelier. Tous les maires ou leurs représentants présents ont relevé la pertinence du projet « les Communautés reverdissent le Sahel », financé par Both Ends/ DOB Ecologie, et salué l'initiative du plaidoyer sur la RNA et la RRC.

C'est le cas du maire de la Commune de Oula, Sidi Mohamed Sawadogo : « Je remercie le Réseau MARP Burkina pour cette très belle initiative qui consiste à la protection des sols et de l'environnement par la RNA. Si d'autres intervenants veulent le faire, qu'ils ne doutent pas de notre engagement à les accompagner. J'invite tous les maires à s'engager résolument dans cette dynamique car aujourd'hui nous sommes assaillis par des aléas climatiques ».

Y.N.

Categories: Afrique

Fiche de paie : Pourquoi le salaire des ministres n'est pas dans le débat public ?

Tue, 16/02/2021 - 15:27

Il est dur de constater que, depuis 2008, le pays des hommes intègres a essayé de mettre un peu d'ordre dans les rémunérations des grands serviteurs de l'État. Non seulement cette volonté ne passe pas chez les premiers concernés mais en plus c'est une idée qui n'est pas partagée publiquement par les partis politiques et leurs militants.

Quelles sont les causes de ce refus persistant et obstiné de la majorité des ministres de se voir appliquer le décret 2008-891/PRES/PM/MEF du 31 décembre 2008 ? Alors qu'ils aiment à se présenter pour des patriotes qui viennent au gouvernement par amour de leur pays et de ses hommes et non pour les ors de la République !

Le Centre d'information, de formation et d'études sur le budget(CIFOEB) vient de mettre sur la place publique la rémunération des ministres et ses conséquences sur le budget. On peut parier que cela ne quittera pas les publications médiatiques et glissera comme de l'eau sur les costumes des ministres pour vite sécher dans l'indifférence générale. On se souvient que lors du grand débat vite avorté sur la mise à plat des salaires des fonctionnaires avec dans le viseur la suppression des fonds communs, les syndicats avaient demandé que ce débat ne concerne pas que les fonctionnaires mais la répartition des ressources de l'État en général pour voir les proportions du gâteau que chacun prend. De débat, il n'en eût point, de la suppression des fonds communs non plus. La ministre qui jouait à la sankariste en se présentant comme celle qui veut offrir de l'eau à tous et non du champagne à certains, a été priée d'aller le faire sous d'autres cieux ; puisqu'elle n'a pas renoncé elle-même au champagne. Et les choses ont repris leur cours normal.

Les ministres veulent être des serviteurs de l'État, sans s'oublier eux-mêmes

Chez-nous, la politique est une arme de conquête du pouvoir et de la richesse. Faire de la politique, c'est pour avoir : gloire, pouvoir et richesse. Et c'est pourquoi, l'argent prend de plus en plus de place dans la conquête du pouvoir. C'est un investissement qui peut rapporter gros, puisqu'une fois au pouvoir on peut prétendre à un salaire conséquent. Le salaire des ministres est de 1 155 000 Fcfa, c'est peut-être une broutille pour certains, mais il faut 33 mois de SMIG (2019) qui est de 34 644 Fcfa pour l'obtenir, soit plus de deux ans et demi de travail pour l'ouvrier. Mais nos ministres ne sont pas satisfaits du décret qui fixe ce montant. On va nous expliquer que tel ministre qui vient de telle institution internationale avait un salaire de 10 000 000 Fcfa, ou que tel enseignant d'université avait 6 000 000 Fcfa. À ce train, c'est l'exception qui devient la règle. Avec une telle pagaille dans la rémunération, quel est le principe qui fait l'égalité des ministres, peut-on avoir une collégialité dans ce gouvernement, où chacun a négocié son salaire, sa part du gâteau ? Qui est celui qui arbitre ses contrats d'embauche et sur la base de quels textes ? Quel sentiment d'équité peut se dégager de cette gestion ?

On entend des commentateurs dire que les ministres qui sont payés plus, le sont sur une base légale. Et pourquoi le gouvernement n'est pas transparent sur ces autres textes qui contredisent le décret ou le complètent ? S'il y a une base légale à ce traitement différentié, il faut la publier comme le décret.

C'est le gouvernement qui serait en faute par son silence, qui présente les autres comme des fautifs alors qu'il n'en est rien. Quoiqu'il en soit, la balle est dans le camp du gouvernement, et qu'il se rappelle du dicton qui dit « qui ne dit mot consent ». Sur la base du long silence passé on peut dire qu'il faudrait mettre fin à ses arrangements qui n'honorent ni ceux qui les pratiquent ni ceux qui en bénéficient, et se rappeler qu'être appelé au plus haut niveau de l'État fait de vous un serviteur de tous et particulièrement des plus humbles.

On peut trouver une excuse sociologique qui explique cette conception qui associe pouvoir politique et fortune économique. Celle de la conception traditionnelle du pouvoir qui est prégnante dans la société, où le « naam » (la chefferie) donne accès à tout. Cet atavisme culturel persiste dans l'imaginaire populaire encore. Nous sommes en République au Faso, mais les dirigeants ne se voient pas comme des serviteurs de l'État, mais des princes, des naaba (des chefs), des rois soleil, qui doivent avoir plus de prestiges, plus d'honneurs, plus d'argent que ceux grâce à qui, et pour qui, ils sont au pouvoir.

La rémunération est le premier des avantages où ils ne veulent rien concéder. Ne me parlez pas d'amour de la patrie, j'aime bien mon pays mais j'aime aussi l'argent, et c'est même un sacrifice que je fais pour ma carrière en venant au gouvernement, pensent-ils. Ce n'est pas une opinion individuelle, c'est un non-dit au niveau des partis. À preuve dans les programmes politiques et les promesses de campagne lors des dernières élections couplées présidentielle et législatives, à notre connaissance, aucun des partis politiques ne s'est engagé à respecter ce décret, où à baisser le montant du salaire des ministres.

Le Burkina Faso, n'est pas la Suède, où les politiciens ne veulent pas se servir en allant au gouvernement. Ils mettent un point d'honneur à être transparents sur tout ce que l'État leur donne. On ne demande pas à nos ministres de conduire eux-mêmes leurs véhicules comme au pays de Olaf Palme, car dans notre pays, compte tenu de la faible qualification générale, les chauffeurs des ministres sont utiles à la lutte contre le chômage.

Le document du CIFOEB qui circule sur les réseaux sociaux n'est pas à jour sur le nouveau gouvernement, car il manque des informations sur certains postes ministériels, il y a 20 alors que le nouveau gouvernement compte 33 ministres, dont 3 ministres d'État, dont celui de l'administration territoriale, celui de la défense dont les salaires sont plus élevés de 50 000F à qui le CIFOEB a donné 1 155 000 Fcfa. Il est difficile d'obtenir ces informations qui devraient être publiques, consultables en un clic de souris, parce que c'est un devoir de transparence nécessaire dans l'utilisation des fonds publics que nos responsables devraient accepter.

Plus de transparence dans la gestion des fonds publics

Le débat sur le décret numéro 2008-891/PRES/PM/MEF du 31 décembre 2008 portant rémunération du premier ministre, des présidents d'institution et des membres du gouvernement ne doit pas être vu et entendu comme une réclamation de la baisse des salaires des ministres, c'est une revendication de la transparence. Car les revenus des ministres contribuent aussi au développement de l'économie nationale. C'est une exigence de transparence et de la fourniture des informations au public.

Lors du compte rendu du Conseil des ministres du 16 avril 2020, pour participer à la mobilisation des ressources pour la lutte contre le Covid-19, le président du Faso a décidé de céder six mois de salaire, le premier ministre quatre, les ministres d'État deux et les autres ministres un mois. Le compte rendu ne dit pas où ces versements seront faits, ou si ce sera des retenues à la source. Comment vérifier que ces braves et généreux ministres qui ont battu le tam-tam pour dire qu'ils vont donner, ont donné ?

C'est le hic quand on parle d'argent, la transparence n'est pas toujours de mise. Et cela ne va pas pour les ministres seulement, on aime tous avoir des signes extérieurs de richesse, mais afficher sa feuille de paie, personne ne le veut. C'est cette mentalité qu'il faut changer, quand on a des pudeurs, on évite de se faire payer par les fonds publics car vous devrez montrer patte blanche.

Sana Guy
Lefaso.net
.

Categories: Afrique

Plainte contre Roch Armel Bakyono et Marius Kaboré : Le verdict renvoyé au 23 février 2021

Tue, 16/02/2021 - 15:26

Poursuivis pour injures publiques, incitation à injures publiques et entrave au bon fonctionnement de la justice pour le premier et pour injures publiques, diffamation aggravée et atteinte à l'intimité de la vie privée pour le second, le fondateur du cabinet Cecrab Roch Armel Bakyono et le cecrabien Marius Kaboré devaient être fixés sur leur sort ce 16 février 2021.

À l'ouverture de l'audience, les deux prévenus n'étaient pas présents dans la salle. Selon un des avocats, ils n'auraient pas été extraits ce matin de leurs cellules afin de pouvoir se présenter devant la Cour pour prendre connaissance de la décision du juge.

Face à cette situation, le verdict n'a pas été livré. Le juge a renvoyé sa prononciation au mardi 23 février 2021.

Lefaso.net

Categories: Afrique

CHU-YO : L'oncologie pédiatrique disposera de ses propres infrastructures

Tue, 16/02/2021 - 15:20

Le ministre de la Santé, le Pr Charlemagne Ouédraogo, a procédé le lundi 15 février 2021, au lancement des travaux de réhabilitation et de construction d'une infrastructure pour le Service d'oncologie pédiatrique du centre hospitalier universitaire Yalgado Ouédraogo. Les travaux estimés à 143 millions de FCFA seront effectués grâce aux contributions des 55 Lions clubs qui existent au Burkina Faso, et de leur partenaire Lions Club international Fundation.

Selon les indications des services hospitaliers, les cancers touchent entre 750 et 1000 enfants chaque année au Burkina Faso. Le service d'oncologie pédiatrique du CHU-YO a reçu 176 nouveaux malades en 2020 pour 28 lits. À l'évidence, il y a déficit de capacité d'accueil dans un contexte où les besoins de prise en charge sont sans cesse croissants.

Il faut dire que le Service, depuis sa création il y a de cela 15 ans, dans le département de pédiatrie, ne dispose pas de son propre local. Ce faisant, il est contraint au partage des salles avec le Service d'hospitalisons.

Au terme des travaux, le Service disposera d'un bâtiment R+1 conséquemment équipé pour améliorer les conditions de prise en charge et de séjour des patients.
Le Ministre de la santé a traduit les remerciements et la reconnaissance du gouvernement au gouverneur du district 403A3 pour cette action d'appui et d'accompagnement de l'État dans sa quête de mieux-être pour les populations. Le premier responsable du département en charge de la santé a rendu un hommage appuyé aux professionnels de santé (médecins, pharmaciens, paramédicaux et les paracliniciens) pour les efforts fournis au quotidien pour fournir une prise en charge holistique aux enfants atteints de cancers.

En matière de lutte contre les cancers, le gouvernement au Burkina Faso est à pied d'œuvre. Le ministre a annoncé le projet de construction d'un service de radiothérapie au CHU de Bobo, qui viendra s'ajouter à celui du CHU de Bogodogo dont les travaux sont presque achevés. Il y a également le centre de cancérologie en construction au CHU de Tengandogo. Toutes ces initiatives témoignent de l'engagement du gouvernement dans la lutte contre les pathologies cancéreuses.

Notons que la pose de la première pierre des infrastructures du service d'oncologie pédiatrique du CHU-YO coïncide avec la commémoration de la journée internationale de lutte contre les cancers de l'enfant, le 15 fevrier2021. Étaient présents à côté du Pr Fla Koueté (le chef de département de Pédiatrie du CHU-YO), les professeurs Kam et Yé, deux des « titanosaures » de la pédiatrie au Burkina Faso.

Source : CHU-YO

Categories: Afrique

Administration civile : La CENI soutient l'Office national d'identification avec 400 ordinateurs

Tue, 16/02/2021 - 15:05

C'est par une sobre cérémonie, ce mardi 16 février 2021, que le président de la Commission électorale nationale indépendante (CENI), Newton Ahmed Barry, a remis ce don de 400 ordinateurs-portables.

Ils ont été symboliquement réceptionnés par le directeur général de l'Office national d'identification (ONI), Aristide Béré. Le bénéficiaire a exprimé sa satisfaction pour la diligence avec laquelle la CENI a répondu à la doléance de l'ONI.

Selon M. Béré, ces ordinateurs permettront d'engager sereinement la suite de l'opération conduisant au prochain processus électoral. "Vous nous enlevez une grosse épine du pied", a-t-il caricaturé.

Pour Newton Ahmed Barry, ce geste se veut une mutualisation des forces ; la CENI ne pouvant enrôler les électeurs sans la base de données de l'ONI. Ces ordinateurs étaient en service à la CENI et sont de très bonnes qualités, a rassuré le donateur, Newton Ahmed Barry.

Lefaso.net

Categories: Afrique

Burkina : Le MPP appelle la classe politique et la société civile à plus de solidarité et de dialogue

Tue, 16/02/2021 - 12:09

Ceci est un communiqué du MPP (Mouvement du peuple pour le progrès) relatif à la première session de son Bureau politique national (BPN), tenue le samedi, 13 février 2021. Au cours de cette instance, le parti a, entre autres, dressé un bilan des élections de novembre 2020.

L'an 2021 et le 13 février 2021, s'est tenue au Palais de la Jeunesse et de la Culture Jean Pierre GUINGANE à Ouagadougou, la session extraordinaire du Bureau Politique National (BPN) du Mouvement du Peuple pour le Progrès (MPP) sous la présidence du Camarade Simon COMPAORE, Président du parti, Président du Bureau Politique National (BPN).

L'ordre du jour de la session extraordinaire a porté sur :

Informations ;
Examen du rapport du Bureau Exécutif National (BEN) sur les élections présidentielle et législative du 22 novembre 2020 ;
Tâches urgentes ;
Divers.

Avant d'entamer les travaux de la session extraordinaire, le Camarade Simon COMPAORE, Président du Parti, Président du Bureau Politique National, a invité les camarades à observer une minute de silence à la mémoire, d'une part, de tous nos camarades disparus au cours de l'année 2020 et, d'autre part, des vaillants soldats des Forces de Défense et de Sécurité (FDS) et des Volontaires pour la Défense de la Patrie (VDP) tombés sous les balles assassines des terroristes.

Le président du Parti a présenté ses civilités et celles du Comité permanent à tous les membres du BPN qui ont répondu à la convocation de la direction politique du parti. La participation fort appréciable des membres du BPN à cette réunion extraordinaire, a dit le Président, témoigne de l'intérêt que les camarades accordent à la vie du parti.

Sur le premier point de l'ordre du jour, le Bureau Exécutif National a fait le point au Bureau Politique National (BPN) des activités menées depuis la tenue de la dernière session du 20 décembre 2020 et relatives à la vie et à l'action du Parti au plan national et international.

Le camarade Simon COMPAORE a, encore une fois, réitéré ses sincères félicitations et sa gratitude aux militants et sympathisants de toutes les structures du Parti qui se sont engagés corps et âme dans la mise en œuvre de la stratégie électorale qui a abouti à la réélection du Président du Faso, le camarade Roch Marc Christian KABORE, dès le premier tour de la présidentielle du 22 novembre 2020, avec un taux de suffrages exprimés de 57,74% améliorant de plus de quatre points d'indice son score de 2015. Notre Parti, le MPP, a consolidé aux législatives son leadership sur la scène politique nationale en remportant cette fois, 56 sièges sur les 127 sièges de députés à l'Assemblée Nationale.

Le Bureau Politique National a renouvelé ses félicitations au Président Roch Marc Christian KABORE pour sa brillante et éclatante victoire, dès le premier tour de l'élection présidentielle et salué le rang de parti majoritaire obtenu par le MPP au scrutin législatif. Les résultats auraient pu être transformés en majorité absolue si certaines difficultés identifiées n'avaient pas impacté négativement la stratégie électorale de notre Parti.

Les résultats des scrutins présidentiel et législatif du 22 novembre 2020 sont contenus dans le rapport que le Bureau Exécutif National (BEN) a élaboré à l'attention du Bureau Politique National. Le rapport a mis en évidence les contextes sécuritaire, sanitaire, national et sous régional dans lesquels se sont tenus les élections du 22 novembre 2020.

Le rapport évoque la stratégie électorale du parti adoptée par le IIIè Congrès ordinaire des 6 et 7 mars 2020 à Ouagadougou et la mise en œuvre du pertinent programme présidentiel 2016-2020. Les activités de précampagne et de campagne autour des scrutins du 22 novembre 2020 ont fait l'objet d'une attention soutenue par le Bureau Exécutif National. Le rapport fait également une analyse des résultats engrangés par notre parti, en dégage les forces et faiblesses et s'appesantit sur l'impact du double scrutin sur notre démocratie et le repositionnement des partis politiques. En termes de perspective, le rapport se penche sur le prochain scrutin consacré aux élections municipales.

Le Bureau Politique National (BPN) s'est félicité du climat apaisé dans lequel la campagne s'est déroulée. Des conditions empreintes d'ouverture d'esprit des différents acteurs, de tolérance, de paix sociale, qui sont à l'honneur du peuple burkinabè.
Le Bureau Politique National a relevé que parvenir à organiser des élections dans un contexte national aussi difficile était un défi qu'il n'était pas aisé, a priori, de relever.

Mais grâce à sa capacité d'anticipation, le Président du Faso, Son Excellence Monsieur Roch Marc Christian KABORE a su, par l'instauration du Dialogue politique, construire un consensus politique national sur les principales questions en lien avec la tenue desdites élections dans les zones inaccessibles pour cause d'insécurité, le vote des déplacés internes, le vote des Burkinabè de l'extérieur et l'audit du fichier électoral par des experts indépendants, toutes choses qui ont conduit à une participation inclusive des partis et formations politiques au double scrutin du 22 novembre 2020.

Le Bureau politique national a lancé un appel à la classe politique nationale et à la société civile à plus de solidarité, de dialogue, d'échanges et de concertation en vue de créer un environnement politique et institutionnel favorable à une véritable réconciliation nationale, à l'approfondissement de la démocratie et au développement socioéconomique de notre pays.

Statuant sur les graves manquements constatés de certains camarades au cours de la campagne, le BPN a recommandé la fermeté dans l'examen des cas d'indiscipline recensés et s'est prononcé sur la prise de sanction à l'encontre des camarades qui ont violé les dispositions des textes fondamentaux du Parti et les articles 35 et 36 de la directive N°001-2020/MPP/BPN/BEN du 11 mai 2020 portant critères et modalités de désignation des candidats à la candidature sur les listes du Mouvement du Peuple pour le Progrès (MPP) aux élections législatives du 22 novembre 2020.

Le Bureau Politique National a pris acte de l'auto exclusion de certains camarades dont les noms sont apparus sur les registres d'autres partis politiques en violation flagrante des dispositions statutaires et règlementaires du parti. D'autres militants ont été rayés des listes du MPP sur la base de rapports parvenus à la direction politique nationale et soumis à l'examen de la Commission Nationale de Contrôle et de Vérification du parti pour suite à donner.

La liste des exclus n'est pas pour autant exhaustive, le parti poursuit des investigations et les prochaines sessions du BPN aviseront.

Ce faisant, le Bureau Politique National (BPN) a adopté le rapport de la Commission Nationale de Contrôle et de Vérification (CNCV) sur la liste des démissionnaires de fait du MPP et a instruit le Bureau Exécutif National (BEN) à prendre toutes les dispositions pour la matérialisation de l'exclusion de ces anciens camarades.

Le Bureau Exécutif National (BEN) a rendu compte au BPN de la mise en place de cinq commissions de travail chargées d'explorer des pistes de propositions et d'initiatives à même d'améliorer la gouvernance administrative, sociale et politique et d'accompagner le Gouvernement dans la mise œuvre des 10 chantiers contenus dans le programme présidentiel de Son Excellence Monsieur Roch Marc Christian KABORE « ensemble et en mouvement avec le peuple, pour reformer l'Etat, l'administration publique pour garantir la sécurité, la stabilité et renforcer la résilience économique du Burkina Faso ».

Le BPN a donné quitus au BEN pour entreprendre toute action pouvant assurer une participations efficiente du MPP à la mise en œuvre des 10 grands chantiers du programme quinquennal pour lequel le Président du Faso, Son Excellence Monsieur Roch Marc Christian KABORE a été plébiscité par le peuple burkinabè le 22 novembre 2020.

Le Bureau Politique National a félicité Son Excellence Monsieur Christophe Joseph Marie DABIRE, Premier Ministre, pour d'une part sa reconduction à la tête de l'Exécutif burkinabè et d'autre part pour la pertinence de sa Déclaration de Politique Générale prononcée le 4 février 2021 devant la représentation nationale. Le BPN l'a assuré de son soutien total ainsi qu'à l'ensemble des membres de son Gouvernement.

Le BPN a également félicité le Président de l'Assemblée Nationale pour sa brillante réélection à la tête du Parlement burkinabè et a souhaité bon vent à nos députés de la 8ème législature.

Avant de clore la session, le BPN a rendu un vibrant hommage au camarade Simon COMPAORE, Directeur National de la Campagne Présidentielle et Législative pour le gigantesque travail abattu ainsi que la démonstration de ses immenses capacités managériales qui ont permis de relever avec brio les défis des scrutins présidentiel et législatifs du 22 novembre 2020. Le BPN a fait une mention spéciale à tous les camarades responsabilisés à divers niveaux de la direction nationale de la campagne pour leur contribution à la victoire de notre Candidat et du Parti.

Tout en réaffirmant l'attachement du MPP, à la paix, à la stabilité, à la démocratie, au progrès et aux vertus cardinales du dialogue social et politique, le Bureau Politique National (BPN) a appelé les militantes et militants, d'une part, à se mobiliser davantage pour la mise en œuvre réussie du programme quinquennal de Son Excellence Monsieur Roch Marc Christian KABORE et, d'autre part, à faire preuve de sérénité, d'engagement, de dynamisme et de détermination pour la consolidation de la paix sociale et pour un développement durable du Burkina Faso.

Démocratie - Egalité - Progrès

Categories: Afrique

58e sommet ordinaire de la CEDEAO : Les chefs d'Etat pour des actions concertées pour l'accès au vaccin contre le Covid-19

Sat, 23/01/2021 - 23:53

(Ouagadougou, 23 janvier 2021). Le président du Faso Roch Marc Christian Kaboré a participé ce samedi par visioconférence, au 58e sommet ordinaire de la Conférence des chefs d'Etat et de Gouvernement, de la Communauté économique des Etats de l'Afrique de l'Ouest (CEDEAO). A l'issue des travaux, le ministre des Affaires étrangères, de la Coopération, de l'Intégration africaine et des Burkinabè de l'extérieur, Alpha Barry, a fait un point, à la presse, des grandes décisions de ce sommet.

Selon le chef de la diplomatie burkinabè, les chefs d'Etat ont planché sur la transition politique au Mali. Un exposé sur l'évolution de la situation a été présenté par le médiateur désigné de la CEDEAO pour la crise malienne, l'ancien président nigérian Goodluck Jonathan et les autorités maliennes.

Le Covid-19 a aussi fait l'objet d'échanges entre les chefs d'Etat de la CEDEAO. Alpha Barry a indiqué que l'Organisation Ouest-africaine de la santé (OOAS) a fait aux chefs d'Etat, le point des efforts déjà consentis.

Les chefs d'Etat de la CEDEAO ont aussi discuté de l'accès au vaccin contre le Covid-19. A ce titre, la conférence a préconisé des concertations entre les différents Etats de la CEDEAO, l'OOAS, et l'Organisation mondiale de la Santé (OMS), pour dégager des solutions sur l'approvisionnement des pays en vaccins.

Sur la question de la monnaie unique de la CEDEAO, qui est l'ECO, le ministre Alpha Barry a relevé que l'échéance a été repoussée. « Il y a un pacte de convergence qui existait entre les Etats de la CEDEAO, avec des critères de convergence qu'il fallait respecter pour aboutir à la monnaie unique. Ce pacte a été rompu volontairement par les Etats, du fait de la pression du Covid-19 sur nos économies » a-t-il déclaré. De ce fait une nouvelle feuille de route a été adoptée, avec en perspectives l'entrée en vigueur de l'ECO, à l'horizon 2025.

« Au delà du Covid, nous étions déjà dans une situation où nos économies étaient éprouvées, avec le choc du Covid, la Conférence a suspendu l'application du pacte en 2020 » a précisé le ministre de l'Economie, des Finances et du Développement Lassané Kaboré, qui a poursuivi en disant qu'au regard de la « deuxième vague » de la pandémie, « le pacte sera suspendu en 2021 également », et il ne sera mis en œuvre qu'à partir du « 1er janvier 2022 » avec l'espoir de réaliser en trois ans les critères de convergence nécessaire à la réalisation de la monnaie unique.

Sur la situation sécuritaire, le ministre des Affaires étrangères a noté une mobilisation des ressources pour le financement du plan d'action de la CEDEAO contre le terrorisme doté d'un fonds d'un milliard de dollars US.

Direction de la communication de la présidence du Faso

Categories: Afrique

Appui aux personnes vulnérables : Le diocèse de Ouagadougou lance son fonds de solidarité Alfred Diban

Sat, 23/01/2021 - 19:25

Dans le cadre du fonds catholique de solidarité Alfred Diban dans l'archidiocèse de Ouagadougou, créé par arrêté par le Cardinal Philippe Ouédraogo, une messe a été dite le samedi 23 janvier 2021. Cette messe visait le lancement officiel du fonds et l'envoi en mission de la commission mise en place à cet effet. Elle a été présidée par Mgr Léopold Ouédraogo, évêque auxiliaire de Ouagadougou.

L'Eglise famille du Burkina a institué un fonds de solidarité pour venir en aide aux personnes vulnérables en cas de crises ou de catastrophes diverses. Le samedi 23 janvier 2021, c'est au tour de l'archidiocèse de Ouagadougou de lancer son fonds à travers une célébration eucharistique présidée par l'évêque auxiliaire du diocèse, Mgr Léopold Médard Ouédraogo. Au cours de la messe, la commission chargée de la gestion du fonds a été installée. Selon le responsable de ladite commission, l'abbé Kouka Francis Pezingo, par ailleurs économe général du diocèse, il s'agit d'abord de tenir les lancements dans chaque diocèse pour faire comprendre aux fidèles l'importance de ce fonds.

Mgr Léopold Ouédraogo montre que dans l'évangile du jour, Jésus donne l'exemple du bon Samaritain qui veut que le prochain soit toute personne qui a besoin de notre aide.

Il souligne qu'il y a plusieurs stratégies pour la mobilisation des fonds, mais l'objectif de départ est de tenir des cérémonies de lancement dans chaque diocèse pour faire comprendre aux fidèles le bien fondé du fonds. Chaque année, poursuit-il, il y aura des messages et des communications pour montrer comment et où on peut donner sa contribution pour le fonds.

Et chaque diocèse s'organise en lien avec l'OCADES qui est l'organe chargé de la solidarité et du développement dans l'église. Au niveau diocésain ce sera également décentralisé en lien avec les OCADES des paroisses, a expliqué l'abbé Francis Pezingo, qui annonce par ailleurs que le fonds est ouvert à tout le monde sans distinction de religion. « Celui qui souffre est notre frère et a besoin de notre aide », martèle-t-il.

Vue des participants à la célébration eucharistique.

Pour Mgr Léopold Ouédraogo, ce fonds est la manifestation de la charité et de la solidarité de l'église catholique. Les situations de crises humanitaires sont devenues très récurrentes et très sévères, selon lui. Alors l'église a voulu qu'il y ait un fonds pour qu'en cas de situation difficile, elle puisse agir immédiatement au lieu d'attendre de mobiliser des ressources. Il a invité les fidèles à souscrire massivement lors de la mobilisation des ressources financières pour témoigner, dit-il, « notre amour pour le prochain ». Pour paraphraser l'apôtre Jean dans la première lecture, il déclare : « Si quelqu'un dit qu'il aime Dieu alors qu'il n'aime pas son prochain, il est un menteur. C'est pourquoi je nous invite à souscrire massivement à commencer par moi ».

L'abbé Kouka Francis Pezingo, responsable de commission.

Alfred Diban, le prototype de la charité chrétienne

Alfred Diban a été l'un des premiers chrétiens du Burkina qui a fait une rencontre merveilleuse avec le Christ, selon Mgr Léopold Ouédraogo. « Il a au cours de sa vie souffert beaucoup. Il a même échappé plusieurs fois à la mort, mais il a tenu toujours à sa foi, il a accepté continuer avec le catéchisme », poursuit l'évêque auxiliaire. Et à la fin, comme pour lui donner une récompense, le Seigneur lui a permis de s'asseoir sur le fauteuil du pape Paul VI au Vatican.

Le médiateur du Faso a pris part à la célébration eucharistique consacrée au lancement officiel du fonds.

Le pape s'est levé et l'a invité à s'asseoir sur le siège, ce qui est un signal fort pour nous, déclare Mgr Léopold Ouédraogo. Il ajoute qu'il est mort lors de la première visite du pape Jean Paul II au Burkina et qu'il y a un processus en cours qui pourrait aboutir à sa canonisation. « Tout ceci représente pour nous des signes que son témoignage est vibrant et émouvant. Le fonds de solidarité porte son nom parce qu'il a été un homme qui prend soin de tout le monde sans distinction » conclut Mgr Léopold Médard Ouédraogo.

Etienne Lankoandé
Lefaso.net

Categories: Afrique

Festival Basga de Zorgho et organisateurs d'événement : Une convention pour mieux promouvoir la musique burkinabè

Sat, 23/01/2021 - 19:19

Le Festival Basga de Zorgho a signé ce samedi 23 janvier 2021 à Ouagadougou, une convention de partenariat avec des organisateurs de cérémonies de récompense des meilleurs artistes burkinabè. Cette entente permettra aux différents artistes distingués de prester au cours du Festival Basga, qui est arrimé au Nabasga de Zorgho, une fête coutumière.

La signature de convention a eu lieu avec quatre structures événementielles. Il s'agit des Marley d'or (récompense les meilleurs artistes du reggae), des Kundé, des 12 PCA (les personnalités culturelles de l'année) et les FAMA (Faso Music Awards). Pour le promoteur du Festival Basga, Luc Kaboré, la présente convention permettra aux différentes structures de partager leurs connaissances techniques. Il a également laissé entendre que le Festival Basga offre une tribune d'expression aux différents lauréats de ces cérémonies de récompense. Luc Kaboré a ajouté que c'est une occasion également pour son événement d'apprendre des autres cérémonies.

Le promoteur de Festival Basga et le représentant des Kundé Becker Ouédraogo

Cette signature est la bienvenue, dira l'ensemble des organisateurs d'événement de récompenses des artistes musiciens. Pour Hervé David Honla des 12 PCA, c'est un ouf de soulagement. Il se réjouit car, selon lui, la question se posait déjà. Il s'agissait de savoir que faire du sacre des lauréats. Cette main tendue vient donc à point nommé. Mahamadi Ouédraogo dit Madess des Marley d'Or salue le fait que les acteurs regardent dans la même direction. C'est une aubaine selon lui pour les artistes du reggae d'avoir des opportunités de prestation.

Les journalistes et les artistes ont été témoins de la signature de la convention

Youssef Ouédraogo des FAMA voit en cette union, l'expression d'une coopération sud-sud. Il dira que c'est une idée fabuleuse. Becker Ouédraogo des Kundé est aussi heureux que cette signature ait lieu. Toutefois, il a relevé que cet accord qui lie les Kundé concerne uniquement le volet d'échanges techniques. Pour ce qui est des scènes, il a rappelé que les Kundé estiment qu'il revient aux managers de trouver des cadres d'expression pour leurs artistes. Il a également rappelé qu'il est difficile d'organiser un événement au Burkina. C'est pourquoi il invite les artistes qui seront programmés à ne pas faire dans la surenchère.

Dimitri OUEDRAOGO
Lefaso.net

Categories: Afrique

Introduction du vaccin anti Covid-19 au Burkina Faso : L'imprudence du gouvernement

Sat, 23/01/2021 - 14:05

Dans cette tribune, l'abbé Jean Emmanuel KONVOLBO interpelle les autorités politiques et l'opinion publique sur l'opportunité de la vaccination contre le COVID-19. Quelle est l'opportunité d'un tel vaccin dans notre pays ? Peut-on faire confiance à l'OMS et aux gouvernements occidentaux ? Quelle est la fiabilité d'un vaccin développé à une vitesse supersonique ? Autant de questions qu'il pose et analyse.

Introduction

Deux souris de laboratoire discutent : T'es-tu fais vacciné contre la Covid-19 ? L'autre répond : Tu es fou ? Ils n'ont pas encore terminé l'expérimentation sur les humains.
Depuis l'apparition de la maladie, le projet d'une vaccination généralisée de toute l'humanité a été régulièrement émis et tend à se concrétiser. Alors que mille et une questions restent posées sur ce projet, le ministre de la santé a annoncé que le Burkina se prépare à l'introduction du vaccin après avoir mis en place un comité ad hoc .

Quelle gestion le Burkina Faso a-t-il eu de la crise sanitaire liée à la Covid-19 pour que cette initiative de vaccination soit opportune pour nous ? Pouvons-nous mettre entre parenthèses la crise de confiance vis-à-vis de l'OMS et des gouvernants occidentaux et adopter leur projet de vaccination comme du pain bénit ? Un projet de vaccination conçu pour des pays qui ont eu 1000 décès par jours pendant une longue période est-il valable pour un pays n'a même pas eu 100 décès en 10 mois ? Peut-on faire confiance à un vaccin de type nouveau (type ARN), élaboré à une vitesse supersonique et d'une très haute technologie ? Un vaccin contesté par des scientifiques éminents, reconnus jusque-là compétents pour les résultats de leurs recherches mais dénigrés seulement pour leur avis sur la Covid-19 ?

Quand on est responsable de la santé des populations d'un pays, responsable par délégation de pouvoir d'un Peuple, on n'agit pas à la légère à son endroit. Mais quand on est un aussi citoyen dans un monde complexe, un monde de distraction médiatique et d'enjeux souterrains, on ne reste pas passif et fataliste une fois que l'on a donné sa voix à des élus, on doit plutôt être constamment vigilant sur leurs décisions et leurs actions, on a le droit et le devoir de leur poser des questions et ils ont l'obligation de répondre. La légitimité des élus ne repose pas tant sur la voix des urnes que sur leur engagement réel à servir constamment les intérêts suprêmes du Peuple.

1. La gestion de la crise au Burkina Faso

La pandémie de la Covid-19 a commencée avec un premier cas de malade rapporté le 17 novembre 2019 en Chine. Le 31 décembre 2019, « informe officiellement l'Organisation Mondiale de la Santé (OMS) de la survenue de nombreux cas d'une pneumonie d'origine inconnue dans la ville de Wuhan… Le 7 janvier 2020, les autorités chinoises confirment qu'il s'agit bien d'un nouveau virus de la famille des coronavirus, baptisé temporairement 2019-nCoV… Le 9 janvier 2020, l'OMS lance une alerte internationale » . Connaissant l'intensité des échanges commerciales entre le Burkina Faso et la Chine, quelles dispositions les autorités sanitaires ont-elles prises, entre le 9 janvier au moins et le 9 mars 2020 pour examiner les voyageurs venant de Chine pour protéger la population de la contamination ? Sommes-nous sûrs que le 9 mars 2020 est la date du premier cas de contamination au Burkina Faso ? Dès le début, la gestion de la crise sanitaire liée à la Covid-19 a laissé perplexe plus d'un burkinabè.

Une crise de confiance est née vis-à-vis des autorités sanitaires du Burkina surtout lorsque des vidéos faites par les familles de défunts supposés de Covid-19 remettaient en cause le motif du décès de leur parent. Certains seraient morts faute de soins, d'autres par défaut de nourriture lors de leur hospitalisation. Jusque là, la lumière n'a pas été faite sur ces situations. Et y aura-t-il un jour lumière ?

En plus de cela, la divulgation dans les réseaux sociaux d'un projet de budget pour la gestion de l'épidémie a laissé croire aux populations que plus il y avait de cas de nouvelles contaminations et de décès déclarés, plus les financements abondaient au profit de nos institutions et de particuliers. À partir de ce moment là, il y avait le sentiment que les restrictions imposées n'étaient plus justifiées. Le scepticisme qui en est résulté a conduit certains à ne même pas croire à l'existence de la maladie. On a alors assisté à la réouverture musclée des yaars (marchés), des lieux ce culte, etc., qui, contre toute attente, s'est avérée sans incidence sur la tendance des chiffres de nouvelles contaminations et de décès dus à la maladie.

Depuis fin novembre, on parle d'une deuxième vague plus virulente. Cela advient avec une coïncidence malheureuse : pendant la campagne électorale qui a précédé, le discours sur l'épidémie était plutôt rassurant. Et maintenant on parle d'introduction du vaccin au Burkina qui a des incidences financières certaines. C'est prouvé sur le plan international .
Nous n'avons pas de raison de croire que les statistiques officiels sont manipulées à dessein. Nous relevons seulement que tous ces faits sont en partie responsables du fait que les chiffres actuels présentés à la une des journaux ainsi que les messages de sensibilisation peinent à être pris au sérieux par la population. Dans ces conditions, le salut viendra-t-il de l'introduction du vaccin ?

2. La crise de confiance vis-à-vis de l'OMS et des gouvernants occidentaux

Une crise de confiance plus grave est née au niveau mondial vis-à-vis des milieux scientifiques et de la presse à la faveur de la Covid-19. En effet, il y a constamment eu un flux d'informations contradictoires de spécialistes de tous pays, si bien que le citoyen profane ne sait pas à quel saint se vouer. Le débat a principalement porté sur les mesures barrières, les restrictions des libertés individuelles (confinement, etc.), le traitement par l'hydroxychloroquine et enfin le vaccin.

La prise en charge des personnes testées positives à la Covid-19 a été une préoccupation majeure dès le début de la pandémie. Des conclusions d'études menées en Chine montraient que l'hydroxychloroquine associé à d'autres médicaments (l'azithromycine notamment), accélère la guérison et fait baisser énormément le taux de mortalité chez les patients, surtout s'il est administré assez tôt. Toutefois, cette piste a été l'objet de controverses. Certaines voix considèrent que l'hydrochroloquine est sans effet dans le traitement de la Covid-19, et même qu'il aurait des effets secondaires très sévères. Pourtant la molécule est largement utilisée dans le monde depuis des décennies, vendue à faible coût, sans ordonnance, notamment dans le traitement contre le paludisme.

La publication dans le grand journal mondial The Lancet d'une étude défavorable à cette molécule le 22 mai 2020 a entraîné la suspension des essais cliniques par l'OMS et son interdiction dans la plupart des pays occidentaux pour le traitement de la Covid-19 uniquement. Deux semaines plus tard, le Lancet est obligé de rétracter cette étude , de nombreux experts mondiaux ayant estimé qu'elle manque de sérieux dans la méthodologie et dans l'intégrité des données. Comment cette étude grossière a-t-elle pu paraître dans le Lancet et emballer l'OMS et les gouvernements occidentaux ?

En France, du jour au lendemain (25 mars 2020), l'hydroxychloroquine ne pouvait être prescrit en cas de Covid-19 que pour les patients hospitalisés atteints de formes graves, donc à un moment où il ne peut être efficace. Les médecins de médecine libérale ne pouvaient pas donner de prescription aux malades : concrètement, on devait les laisser mourir. Les personnes âgées dans les maisons de retraites qui seraient contaminées n'avaient droit qu'à du Rivotril, pour calmer la douleur et … mourir. Pendant ce temps, le Remdésivir, qui n'était pas encore disponible sur le marché et dont les effets secondaires sont plus prononcés avait la bénédiction de l'Union européenne et des États-Unis . Pourquoi cette cruauté ? Toujours est-il que le grand nombre de morts sert à justifier l'introduction du vaccin.

Aux États-Unis, Donald Trump a camouflé sa position en approuvant d'abord publiquement l'hydroxychloroquine contre les indications du FDA, l'agence chargée du contrôle des médicaments. Plus tard, il a commandé le Remdésivir en grande quantité.

Un journal commente : « Le mois d'octobre a été particulièrement favorable pour Gilead Sciences, le grand fabricant d'antiviraux dont le siège est à Foster City, en Californie. Le 8 octobre, la société a signé un accord pour fournir à l'Union européenne son Remdésivir médicamenteux comme traitement du COVID-19 – un accord d'une valeur potentielle de plus d'un milliard de dollars. Deux semaines plus tard, le 22 octobre, la Food and Drug Administration (FDA) des États-Unis a approuvé l'utilisation du Remdésivir contre le coronavirus pandémique SARS-CoV-2 aux États-Unis – le premier médicament à recevoir ce statut. Les décisions de l'UE et des États-Unis ouvrent la voie au médicament de Gilead sur deux marchés majeurs, tous deux avec une flambée des cas de COVID-19.

Mais les deux décisions ont déconcerté les scientifiques qui ont suivi de près les essais cliniques du Remdésivir au cours des 6 derniers mois. [...] Finalement, le 15 octobre la quatrième et plus grande étude a livré ce que certains croyaient être un coup de grâce : l'essai Solidarité de l'Organisation mondiale de la santé (OMS) a montré que le Remdésivir ne réduit ni la mortalité ni le temps de guérison des patients infectés par la COVID-19. »

Commentant la gestion de l'épidémie dans le monde et particulièrement en Grande Bretagne, l'éditorialiste du British Medical Journal parle de « politisation, corruption et suppression de la science » .

Le Professeur Didier Raoult, qui expert mondial des maladies infectieuses et le plus éminent dans ce domaine en France a toujours défendu l'utilisation de l'hydroxychloroquine dans son pays. Il a régulièrement fait l'objet de délations dans les médias. L'histoire montre qu'il avait raison : à Marseille où il exerce, il y a eu le plus faible taux de mortalité due à la Covid-19 en France . Le Professeur Raoult pointe du doigt les conflits d'intérêts comme facteur majeur ayant biaisé les décisions politiques dans cette crise . Il s'agit d'importantes sommes d'argent ou d'avantages en nature (frais d'hôtel, petit-déjeuner, rémunération d'expert ou de consultant, prise en charge d'un voyage…) reçus par des médecins, des organes de presse, les institutions internationales, des politiciens, de la part des grands fabricants de médicaments et qui remettent en cause leur partialité dans leur prise de position. Il a été démontré que lorsqu'une étude était financée par Big Pharma (nom donné à l'ensemble des grandes firmes pharmaceutiques), elle était défavorable à l'hydroxychloroquine dont le coût est négligeable, et favorable au Remdésivir de Gilead. Lorsque l'étude était indépendante, des résultats inverses étaient observés .

Dans cette affaire, l'OMS a également montré qu'elle était le jouet des États-Unis, son plus grand contributeur avec plus de 400 millions de dollars par an. En mi avril, Donald Trump a annoncé la suspension des financements par les États-Unis parce que l'organisation onusienne n'avait pas adopté une position dure contre Pékin avec qui il y a eu une joute diplomatique sur l'origine et l'alerte initiale sur la propagation du virus.
Il est important d'avoir cela à l'esprit car ce sont les mêmes acteurs qui sont au devant du débat sur les vaccins, avec en arrière plan leurs conflits d'intérêts.

3. Le vaccin en question

Il n'est pas correct de parler de vaccin au singulier contre la Covid-19. En effet, depuis plusieurs mois, les grands laboratoires de médicaments se sont lancés dans une course pour mettre au point un vaccin, processus qui dure ordinairement environ 10 ans. Mais pour la Covid-19, un an après son avènement, il y a plusieurs vaccins en tests, et certains sont en train d'être utilisés à grande échelle, les procédures pour leur homologation ayant été accélérées.

Certains vaccins emploient des méthodes traditionnelles, d'autres une technologie nouvelle dite à ARN messager. C'est la première fois qu'ils sont utilisés à grande échelle chez l'homme, précipitamment, et cela suffit à faire frémir les souris de laboratoire.

Ce sont ces vaccins à ARN messager qui sont surtout discutés, puisque commandés en masse par les États-Unis et l'Union européenne. Les discours officiels se veulent rassurant : toutes les garanties de sécurité ont été prises et les laboratoires annoncent des taux de protection de l'ordre de 90% ou plus. Le problème est que les vaccins ont été pré-commandés depuis longtemps par centaines de millions de doses à des coûts exorbitants, alors que la recherche n'était qu'à ses débuts. Dans ce contexte, y a-t-il d'autre issue – et même d'autre objectif – que de les valider et de les faire accepter par tous ?

L'espoir sur ces vaccins a été quotidiennement médiatisé sur la base de communiqués de presse des grands laboratoires, sans publication scientifique. Et on sait par exemple que Pfizer a déjà fait l'objet d'amende pour publicité mensongère . Le Professeur Eric Caumes s'est pendant longtemps montré très réservé par rapport à cette approche. À la publication du rapport de Pfzier, il déclare dans Le Parisien : « Je n'ai jamais vu une fréquence aussi élevée d'effets indésirables pour un vaccin ! en dehors des réactions minimes, d'autres effets indésirables sont recensés à des taux relativement élevés surtout chez les jeunes et après la deuxième dose » . Quelques semaines plus tard, le Professeur s'est fait vacciner. Aurait-il cédé aux réactions négatives subséquentes à ses propos ?

Même Alain Fischer, très favorables au vaccin et proche du gouvernement français reconnaît devant l'Assemblée Nationale qu'il y a quelques incertitudes : « Le recul à ce jour pour l'évaluation sur la sécurité et l'efficacité de ces vaccins ne dépasse pas 2 à 3 mois. C'est encore bref, même si c'est très significatif. Les données ne sont pas encore complètes non plus pour savoir jusqu'à quel point ces vaccins sont efficaces chez les personnes les plus à risque (les personnes âgées et les personnes souffrant de maladies chroniques). Enfin, dernier point qui est critique mais dont la solution prendra du temps, c'est de savoir si le vaccin d'une part protège l'individu vacciné contre l'infection et espérons-le, contre l'infection grave, mais aussi protège contre la transmission [du virus]. Il faudra plusieurs mois probablement pour avoir ce dernier type d'information. »

« Le vaccin ne va pas nous sauver tout de suite », titre le journal Le Monde qui relève quelques aspects de la complexité vaccinale. Certains vaccins empêcheraient de développer (les formes graves de) la maladie, mais pas d'être contagieux. On ne sait pas encore pendant combien de temps les personnes vaccinées sont immunisées. On ne sait pas non plus si les vaccins protègent contre les variants du virus . Il est à noter que le virus ne cesse de muter et que ce n'est pas la même souche qui est présente partout dans le monde en ce moment : les vaccins ne seraient pas valables universellement. Finalement, on ne sait pas à quoi correspondent les taux mirobolants de protection annoncés. L'Académie Nationale de Médecine française relève une faible immunité après l'injection de la première dose du vaccin et demande de ne pas différer l'injection de la seconde .

Le Professeur Luc Montagnier, célèbre découvreur du virus du SIDA, prix Nobel de médecine 2008 affirme qu'au stade actuel, les effets des vaccins à ARN sont imprévisibles. Ils pourraient provoquer des cancers. On ne sait pas ce qui va se passer pour les générations futures après les vaccinations . Il préconise que l'on ne délaisse pas les efforts pour la prise en charge des personnes contaminées et les recherches sur les traitements.

Le Professeur Alexandra Henrion-Caude, généticienne spécialiste de l'ARN, trouve que c'est « pure folie » que d'administrer ce type de vaccin « génétique expérimental » à des sujets sains. « C'est inconcevable compte tenu de la versatilité de l'ARN d'être capable d'interagir avec une foultitude molécules, d'être coupé en petits bouts qui peuvent faire plein de choses. » Elle précise que l'essai de Pfizer se termine en 2022. Toute personne qui serait vaccinée actuellement avec le vaccin de ce laboratoire est donc un cobaye. Selon elle, le risque que l'ARN puisse intégrer notre ADN et transmis à la descendance est bien réel et connu, même si c'est dénié . C'est la raison pour laquelle dans le protocole de Pfizer, on traite les sujets porteurs du rétrovirus VIH qui donne la reverse-transcriptase à part, et l'on exige l'utilisation d'un moyen de contraception très efficace .

Le Dr Michael Yeadon, ancien chef du département de recherche sur les maladies respiratoires chez Pfizer, et le Dr Wolfgang Wodarg, pneumologue et ancien chef du département de santé publique d'Allemagne, ont déposé le 1er décembre 2020 auprès de l'EMA, l'Agence européenne des médicaments responsable de l'approbation des médicaments à l'échelle de l'UE, une demande de suspension immédiate de toutes les études sur le vaccin CoV-2 contre le SRAS, en particulier l'étude BioNtech/Pfizer sur le BNT162b. Ils évoquent entre autres la possibilité d'une stérilité à duré indéterminée chez les femmes vaccinées suite à la production d'anticorps contre les protéines de pointes du SRAS-CoV-2 qui contiennent des protéines homologues de la syncytine essentielles à la formation du placenta. Ils soulèvent également la possibilité de décès quelques temps après la vaccination .

En plus de ces avertissements, il y a des faits concrets : l'infirmière qui a été la première à recevoir le vaccin de Pfizer-BioNTech aux États-Unis s'est évanouie quelques minutes plus tard, en plein interview . Des chercheurs du Centers for Disease Control and Prevention aux États-Unis ont relevé 2,79% d'incidents après 5 jours de vaccination dans ce pays qui empêchent les personnes vaccinées d'accomplir leurs activités quotidiennes normales, de travailler ou qui nécessitent des soins auprès d'un médecin ou d'un professionnel de la santé . Ce taux d'incidents est largement supérieur au taux de létalité observé un peu partout en Amérique et en Europe (0,05% pour la France).

Tout laisse à croire qu'il faut beaucoup de prudence lorsqu'il s'agit du vaccin contre la Covid-19. Pour mémoire, le vaccin contre H1N1 lancé en France 2009 après avoir suivi tout le processus de validation est retiré du marché en 2010 après que 5 360 000 de personnes aient reçu la première dose et seulement 563 000 la seconde dose. Des cas de narcolepsie, de cataplexie, et de syndrome de Guillain-Barré ont été observés plusieurs mois après le début des vaccinations et il a fallu deux ans pour que le gouvernement français établisse officiellement le lien entre ces troubles et le vaccin .

Ce n'est pas pour rien que dans les pays occidentaux, un peu plus de la moitié de la population est défavorable au vaccin anti-Covid19. Emmanuel Macron a dû renoncer à son projet d'obliger tous les français à se faire vacciner. Il a cependant initié un projet de loi qui permet au premier ministre de refuser l'accès à certains lieux et services à ceux qui ne seraient pas vaccinés. Cela pourrait être appliqué à l'accès aux écoles, aux transports en commun, etc. Beaucoup dénoncent un échec de la démocratie, une dictature qui ne dit pas son nom.

Dans le même sens, on a constaté que toutes les personnes qui émettent une réserve ou un avis contraire à l'idée générale sont taxés de « complotistes », de « conspirationnistes », d'« anti-vaccin » , et victimes d'une délation agressive et massive par les médias et dans les réseaux sociaux qui tendent à censurer les publications non favorables. Des documentaires comme Hold Up et Plandemic sont immédiatement censurés . Le Pr Foutillan a été conduit dans un hôpital psychiatrique . Le Professeur Christian Perronne s'est vu enlever une grosse partie de ses prérogatives pour « propos publics déplaisants » . Quant au Professeur Raoult, on se demande comment il fait pour tenir depuis le début.

Dans de pareilles circonstances, est-ce sage d'introduire le vaccin au Burkina ?

4. Le vaccin au Burkina Faso ?

Un décret ministériel du 7 décembre 2020 porte à la connaissance du public la création d'un comité d'introduction du vaccin au Burkina. Ce comité est créé en dehors des structures habituelles qui s'occupent de la vaccination, pose déjà question. Il a pour président le ministre en personne, et pour surveillants rapprochés des représentants de l'OMS et de l'UNICEF nommés vice-présidents. On y apprend qu'une commission est chargée « d'assurer une évaluation accélérée des données et des preuves en vue d'une homologation rapide du vaccin, de délivrer le permis d'importation dans les plus brefs délais, d'accélérer la libération des lots de vaccins pour une administration du vaccin Covid-19 aux groupes ciblés ». Dans ces conditions, il n'y a pas pas de chances que le vaccin ne soit pas homologué pour le Burkina. On retrouve de façon injustifiée le même schéma de précipitation observé en Occident. Qu'est-ce qui se cache derrière tout cela ?

Aux États-Unis, ni l'État, ni Big Pharma ne peut être poursuivi en cas d'effets secondaires sur le vaccin anti-Covid-19 . En Europe également, la responsabilité des fabricants de vaccins est limitée. « Les États membres sont prêts à couvrir financièrement certains risques des entreprises, pour garantir que les vaccins sont effectivement disponibles pour les citoyens de l'UE afin de protéger la santé publique. » Qui prendra en charge les victimes du vaccin au Burkina ? Qui les dédommagera, et à hauteur de combien, dans un pays où l'on crie pauvreté ? Comment le citoyen lamda pourra-t-il prouver le lien entre ses malaises et le vaccin qu'il aura reçu plusieurs semaines ou plusieurs mois auparavant ? Nos conditions d'hygiène seraient rapidement convoqués pour renvoyer les gens à leur triste sort. D'ailleurs, l'état de nos structures sanitaires ne permet pas (partout) de faire des examens poussés.

L'annonce à l'Assemblée Nationale par le ministre de la santé de ce projet n'a pas suscité de réaction de la part des députés. Comme réaction publique, nous n'avons connaissance que d'une vidéo en mooré sur les réseaux sociaux, où un narrateur confession musulmane que nous n'avons pas pu identifier commente la scène de la vaccination de la première infirmière aux États-Unis. Il voit dans son évanouissement un signe de la Providence qui indique que le vaccin est foireux. Il relève aussi le risque que les produits qui seraient envoyés en Afrique soient intentionnellement différents de ceux utilisés en Occident, même si l'emballage est identique. Cela est fort envisageable car selon l'OMS, dans les pays en développement, un médicament sur dix est de qualité inférieure ou falsifié .

Pourtant le sujet nous concerne tous à titre individuel et communautaire, et ne devrait pas passer sous silence. Ailleurs, des médecins héroïques ont sonné l'alerte et c'est grâce à eux que les populations sont critiques vis-à-vis de leurs gouvernants. Ce qui est très inquiétant est que le décret prévoit de « mettre en place un mécanisme de monitoring des rumeurs/fausses informations et de gestion des cas éventuels de résistance ou de refus ». En d'autres termes, le projet de vaccination à grande échelle est décidé, et toute personne qui s'y opposerait serait « gérée ». C'est une dictature subtilement déclarée dans la même ligne que ce qui se passe déjà en occident. De quel droit le ministre veut subitement supprimer le droit de réfléchir, le droit de s'interroger et de refuser sur un vaccin à problème ? Que fait-on de la notion de consentement éclairé ? Pourtant il s'est avéré dans d'autres pays que l'histoire a donné raison aux scientifiques qui ont été persécutés pour avoir osé affirmer leur pensée à l'encontre des politiciens et de leurs conseillers ayant moins de compétence en la matière.

Dans des pays où il y a eu des centaines de milliers de morts malgré leurs grands moyens, le vaccin comme solution d'urgence à la crise sanitaire peine à être accepté par de nombreux médecins de haut rang ainsi que par la majorité de la population. Quelle raison honnête peut alors justifier l'introduction du vaccin ici, dans le court et le moyen termes, où il y a eu « seulement » une centaine de morts en une année ?

Le président de la Biélorussie a dénoncé en conseil des ministres le fait qu'il aurait eu la facilité d'obtenir un financement d'environ 1 milliard de dollars à condition que le pays accepte des mesures de confinement et qu'il accepte d'imposer le port du masque partout le dans le pays . Le Burkina a-t-il échappé à cette tactique indécente tout au long de la gestion de la crise, en particulier pour l'introduction du vaccin ?

5. L'épidémiologie de la Covid-19 au Burkina Faso

Dans une épidémie, le nombre de personnes contaminées est important, mais surtout la progression dans le temps du nombre de personnes affectées. Cependant, l'augmentation du nombre de cas positifs s'explique en partie par l'augmentation du nombre de tests réalisés actuellement par rapport aux mois précédents. Plus on a la capacité de faire des tests massifs, plus il y a de chances de détecter de cas positifs. À titre d'exemple, le 29 mars 2020, il y a eu 99 tests réalisés dont 24 nouveaux cas confirmés. Au 16 janvier 2021, 1523 échantillons ont été testés dont 188 nouveaux cas confirmés .

Si l'on rapporte le nombre nouveaux cas confirmés au nombre de tests réalisés, on a 24% des échantillons au 29 mars contre la moitié, 12% au 16 janvier. Nous mettons en garde nos lecteurs contre une conclusion hâtive. Pour une comparaison plus juste, il aurait fallu faire des moyennes sur plusieurs jours autour de ces dates, et faire de même pour les cas graves dont les statistiques ne sont pas publiés ainsi que pour les décès. Il faudrait aussi comparer les nombres de cas positifs en fonction du motif du test (cas suspects, tests de contrôle, tests de voyageurs, etc.).

Qu'il soit dit aussi que si le nombre de personnes touchées par une épidémie est important, la virulence de la maladie doit être prise en compte. Dans une épidémie de rhume par exemple, même s'il y a un million de cas (actifs) au Burkina, on ne s'inquiétera pas outre mesure. La Covid-19 n'est pas le rhume. Ce n'est pas Ebola non plus. Pour la virulence, seraient plus expressifs le nombre de personnes présentant des formes graves (les cas en réanimation par exemple) et le nombre de décès vraiment liés à la maladie.

Par ailleurs, pour qu'ils soient significatifs, les chiffres bruts doivent être toujours rapportés au nombre de la population. Au Burkina, en 2020, on aura officiellement recensé 85 décès avec le Covid-19, y compris les cas polémiques du début et les porteurs de comorbidité, sur une population de 20 millions d'habitants, soit un taux de 0,000425 % pour l'année écoulée.

Tout décès affecte. Mais les mesures prises pour réduire la létalité de la Covid-19 doivent être proportionnées. Combien de décès officiels y a-t-il eu en 2020 sur nos routes ? Combien de décès officiels dus au paludisme, la tuberculose ? Mais qu'est-ce qui est fait contre ces autres facteurs de mortalité ? On n'en fait même pas cas dans les médias.

La pandémie du Covid-19 a entraîné la fermeture des frontières aériennes, terrestres et maritimes pour ceux qui ont la mer. Cela a lancé un message fort selon lequel chaque pays doit trouver des solutions endogènes à ses problèmes. Dans ce contexte, où sont nos scientifiques, nos virologues, nos épidémiologistes, nos pharmaciens, nos chercheurs ? Quelle a été leur contribution pour la résolution de la crise dans notre pays ? Sont-ils tous d'avis ou dans leur majorité que le projet de vaccination du ministère de la santé est bon pour nous ? Il est étonnant que jusque-là, il n'y ait pas eu d'essais cliniques (officiels) sur certaines mesures préventives et curatives : apivirine, hydroxycloroquine en dose prophylactique, artemesia et bien d'autres plantes. Que devons-nous penser ?

Il est important dans notre contexte de profiter de l'occasion de la Covid-19 pour renforcer l'éducation de nos populations à l'hygiène, leur recommander tous les aliments qui peut renforcer leur immunité, revaloriser les savoirs locaux en matière de soins de maladies virales et d'améliorer la prise en charge des personnes touchées par la maladie. Une communication moins alarmiste diminuerait la stigmatisation. Les personnes présentant les signes de la maladie ainsi que les personnes contacts seraient alors plus enclin à se signaler dans les meilleurs délais.

Ceci dit, ce que l'on sait des vaccins aujourd'hui ne permet pas de présager un meilleur taux de mortalité pour le Burkina. Les effets secondaires encore non maîtrisés causeraient même plus de morts et d'invalides que la Covid-19 elle-même, fortement asymptomatique ou très peu symptomatique chez les individus contaminés. En effet, Lorsqu'on applique le taux de 2,79% d'incidents quelques jours après la vaccination aux 20 000 000 de burkinabè, on aboutit à 558 000 cas de personnes qui seraient incapables d'accomplir leurs activités quotidiennes normales, de travailler ou qui nécessitent des soins auprès d'un médecin ou d'un professionnel de la santé. Il en ressort donc que pour un habitant du Burkina, il est plus avantageux de contracter la Covid-19 elle-même que de recevoir son vaccin, car dans le premier cas, on a plus de chances de s'en sortir vivant et indemne .

Par conséquent, envisager sans recul, les pieds et les mains liés par les surveillants rapprochés de l'OMS, l'introduction du vaccin contre la Covid-19 au Burkina Faso contraire à la raison droite. C'est même criminel.

Abbé Jean Emmanuel KONVOLBO
Email : paroleetvie@gmail.com

1. Covid-19 : Le Burkina se prépare à l'introduction d'un vaccin : déclaration à l'Assemblée Nationale par le ministre de la santé https://lefaso.net/spip.php?article101392
2. Le Burkina crée un comité national d'organisation de l'introduction du vaccin https://lefaso.net/spip.php?article101263
3. https://fr.wikipedia.org/wiki/Maladie_%C3%A0_coronavirus_2019
4. En Italie par exemple, deux ministres viennent de rendre leur démission, reprochant au premier ministre une gestion solitaire de la crise sanitaire et son plan pour dépenser la somme de plus de 200 milliards d'euros que l'Union européenne doit octroyer à l'Italie dans le cadre de son méga-plan de relance.
5. https://www.thelancet.com/journals/lancet/article/PIIS0140-6736(20)31180-6/fulltext
6. https://www.who.int/fr/news-room/q-a-detail/q-a-hydroxychloroquine-and-covid-19
7. https://www.lemonde.fr/sciences/article/2020/06/04/hydroxychloroquine-trois-auteurs-de-l-etude-du-lancet-se-retractent_6041803_1650684.html
8. Cf. COVID-19 Documentaire inédit Hold Up (cesuré par Viméo) https://www.youtube.com/watch?v=nKBR2XRql8M
9. Jon Cohen, Kai Kupferschmidt, The ‘very, very bad look' of remdesivir, the first FDA-approved COVID-19 drug, Science, 28 octobre 2020, https://www.sciencemag.org/news/2020/10/very-very-bad-look-remdesivir-first-fda-approved-covid-19-drug La traduction est la nôtre.
10. Kamran Abbasi, Covid-19 : politicisation, “corruption,” and suppression of science, https://www.bmj.com/content/371/bmj.m4425
11. Didier Raoult : Chloroquine : pourquoi les Chinois se tromperaient-ils ? https://www.youtube.com/watch?v=mJl2nPHAo2g
12. Didier Raoult : l'intégralité de son audition devant la commission d'enquête parlementaire (24 juin) https://www.youtube.com/watch?v=K71LcQDnlOg
13. Mathieu Milon, cité par Didier Raoult : le DIABLE nourrit BIG PHARMA, https://www.youtube.com/watch?v=wV8_RAq216w
14. https://www.lemonde.fr/economie/article/2009/09/02/une-amende-de-2-3-milliards-de-dollars-pour-pfizer_1235011_3234.html
15. Le professeur Caumes émet des doutes sur les vaccins contre le Covid-19, https://www.youtube.com/watch?v=RI_7R78Fik0
16. C'est pourtant les personnes âgées qui seront les premiers à être vaccinés en France.
17. Alain Fischer, le Monsieur vaccin du gouvernement, détaille le fonctionnement des différents vaccins, https://www.youtube.com/watch?v=Kq7ZrQjT_OE Alain Fisher est professeur d'immunologie et chercheur en biologie, appelé Mr Vaccin. Il a été grand lobbyiste de Big Pharma.
18. Covid-19 : le vaccin ne va pas nous sauver tout de suite, voici pourquoi, https://www.youtube.com/watch?v=bjFtFMilb34
19. France 24, Covid-19 : des cas du variant britannique détectés en France, Espagne, Italie et Suède, https://www.youtube.com/watch?v=SQzB4pFd3Uo
20. https://www.academie-medecine.fr/communique-de-lacademie-elargir-le-delai-entre-les-deux-injections-de-vaccin-contre-la-covid-19-quels-risques-pour-quels-avantages/ Lire aussi : Timothy Cardozo, Ronald Veazey, Informed consent disclosure to vaccine trial subjects of risk of COVID-19 vaccines worsening clinical disease, https://onlinelibrary.wiley.com/doi/pdf/10.1111/ijcp.13795
21. Luc Montagnier au Défi de la vérité : persiste et signe ! https://www.youtube.com/watch?v=08CAfBz5qws
22. Selon le Professeur Didier Raoult, « les scientifiques qui font de la bibliographie le savent depuis plusieurs dizaines d'années ». Cf. https://twitter.com/raoult_didier/status/1349755006266830851?s=28
23. Acte II : Covid, vaccin, la généticienne Alexandra Henrion-Caude nous dit tout, https://vimeo.com/500933141 (vidéo censurée par YouTube)
24. https://2020news.de/fr/les-docteurs-wodarg-et-yeadon-demandent-larret-de-toutes-les-etudes-sur-la-vaccination-contre-la-corona-et-appellent-a-cosigner-la-petition/
25. https://www.youtube.com/watch?v=V0g-RYlyYOA
26. Thomas Clark, Anaphylaxis following m-RNA Covid 19 vaccine receipt, https://www.cdc.gov/vaccines/acip/meetings/downloads/slides-2020-12/slides-12-19/05-COVID-CLARK.pdf
27. Cf. Ceux qui sont pour l'obligation vaccinale, se rendent-ils compte de ce qu'ils disent ? https://www.youtube.com/watch?v=y8mU4QyUGHk
28. Nous ne sommes pas « anti-vaccin ». Mais c'est ce type de vaccin et les intérêts souterrains qui posent problème.
29. COVID-19 Documentaire inédit Hold Up (cesuré par Viméo) https://www.youtube.com/watch?v=nKBR2XRql8M Le film Plandemic est plus révélateur. https://www.neurosatis.fr/plandemic-in-doctor-nation-fr,video (nécessite de créer un login. Version originale sur https://plandemicseries.com/)
30. Pr Fourtillan au Défi de la vérité : "la psychiatre m'a trouvé exalté", https://www.youtube.com/watch?v=J6DE0yREIFc
31. Christian Perronne au Défi de la vérité : ses premiers mots après sa mise à l'écart, https://www.youtube.com/watch?v=_yhdN2v7o94
32. You can't sue Pfizer or Moderna if you have severe Covid vaccine side effects. The government likely won't compensate you for damages either, https://www.cnbc.com/2020/12/16/covid-vaccine-side-effects-compensation-lawsuit.html
33. Vaccins : une clause de non-responsabilité pour les labos ? Cinq minutes pour comprendre la polémique, https://www.leparisien.fr/societe/vaccins-une-clause-de-non-responsabilite-pour-les-labos-cinq-minutes-pour-comprendre-la-polemique-10-12-2020-8413532.php
34. https://www.who.int/fr/news/item/28-11-2017-1-in-10-medical-products-in-developing-countries-is-substandard-or-falsified
35. Coronavirus et géopolitique : l'incroyable exigence du FMI pour la Biélorussie – UPR, https://www.youtube.com/watch?v=3z5QX78z3QI
36. https://www.sig.gov.bf/infos-covid-19
37. Cf. Communiqué de presses sur les résultats préliminaires de l'étude Chloraz, https://lefaso.net/spip.php?article101525

Categories: Afrique

Musique : L'artiste Cisby signe son retour avec un nouvel album « Dankan ou destin »

Sat, 23/01/2021 - 14:04

L'artiste musicien Seydou Cissé alias Cisby revient sur la scène musicale avec un second opus intitulé « Dankan ou Destin ». La présentation de l'album a eu lieu le jeudi 21 janvier 2021 à Bobo-Dioulasso, au cours d'une conférence de presse. A travers cette œuvre d'inspiration africaine, l'artiste invite ses mélomanes à la réflexion sur les maux qui minent la société burkinabè.

L'on se rappelle bien de son tout premier album solo « Hommage au griot », sorti en 2015. Cet album lui a valu plusieurs reconnaissances au plan national et international. Après cet opus qui aura connu beaucoup du succès, l'artiste Seydou Cissé a continué dans la dynamique de se faire découvrir davantage par les mélomanes. C'est ainsi qu'après trois années de travail en studio, il sort son deuxième album qu'il a baptisé cette fois-ci « Dankan ou Destin ».

Le présidium lors de la conférence de presse

Œuvre d'inspiration africaine, « Dankan ou Destin » est un album de douze titres chanté en dioula et en français. Un véritable chef-d'œuvre dont les textes appellent à la joie, à l'amour, en évoquant les douceurs et les bienfaits de la vie. Aussi, à travers cet album enregistré en live, l'artiste invite les mélomanes à la réflexion sur les maux qui minent la société.

A travers le titre éponyme de l'album « Dankan ou Destin », Cisby enseigne que de la naissance jusqu'à la mort, tout ce qu'on devient, tout ce qu'on fait et tout ce qui nous arrive est écrit et c'est inévitable. Selon lui, dankan ou destin émane de Dieu. Le titre « la paix » est un appel à l'apaisement des cœurs dans un contexte de déchirure de de classe socio-politique. A travers cette chanson, il invite les mélomanes à cultiver la paix en enseignant l'amour.

Ce deuxième album rend hommage également à la femme avec le titre « Moussolakanw ». Ce titre se veut être un hymne en vue de magnifier la femme. Cisby, à travers cette composition, tient à saluer la bravoure de celle qui donne la vie. A l'en croire, ce titre est en partie une exhortation à ce que la femme reste digne, dit-il, son corps étant sacré et en échange de rien au monde, elle ne doit vilipender sa dignité.

Par ailleurs, dans la chanson « Souvenir », Cisby rumine sa tendre enfance tout en la décrivant et en la comparant au moment présent. [ Cliquez ici pour lire l'intégralité ]

Romuald Dofini
Lefaso.net

Categories: Afrique

Mouvement démocrate (MoDEM) : Un premier congrès extraordinaire pour lancer les activités politiques

Sat, 23/01/2021 - 12:28

Le Mouvement démocrate (MoDEM) a tenu son tout premier congrès extraordinaire, les 22 et 23 janvier 2021 à la Maison du peuple de Ouagadougou. Il était question de jeter les bases politiques et trouver les stratégies nécessaires pour la conquête des municipalités à venir.

Pour son baptême, le Mouvement démocrate (MoDEM) a choisi d'organiser un congrès extraordinaire. Le thème retenu pour cette activité est : « Ensemencement d'une véritable démocratie et stratégies endogènes pour la conquête des municipalités ».

Des délégations du MoDEM de plusieurs provinces ont pris part à ce congrès.

Né en fin octobre 2020, le MoDEM est venu rallonger la longue liste des partis et formations politiques burkinabè. « Malgré cette richesse de l'offre politique, le pays peine à améliorer ses indices de développement et tout reste prioritaire. Cet état de fait laisse la population désabusée en mettant en exergue la discordance entre le dynamisme des activités politiques et l'amélioration des conditions de vie de la population », a indiqué le président du MoDEM, Nathanaël Ouédraogo.

Ainsi, à en croire le premier responsable du MoDEM, son mouvement est né pour « relever les défis et répondre aux attentes des citoyens et des citoyennes ». « Il a pour ambition de faire retrouver à nos concitoyens l'espérance et d'ouvrir des horizons devant notre jeunesse. Il a pour devoir de refuser d'abandonner à d'autres la maîtrise du destin de notre pays, en comptant d'abord sur nos propres moyens, sur notre intelligence et notre travail », a-t-il affirmé.

Pour le président du MoDEM, Nathanaël Ouédraogo, son mouvement « doit beaucoup » au président du Faso.

Ce congrès est donc l'occasion pour le mouvement de procéder à l'adoption de son manifeste après amendements, l'adoption de ses statuts et règlement intérieur, et l'élection de ses organes dirigeants.

Municipales de 2021 à tout prix

Les élections municipales sont les premiers défis de ce nouveau mouvement politique. Selon le président du MoDEM, Nathanaël Ouédraogo, il s'agit, au cours de ce congrès, de recenser toutes les stratégies afin de conquérir plusieurs municipalités aux prochaines échéances. « Un homme politique sans mandat est un arbre sans fruit », se convainc le président du MoDEM.

A en croire le président du comité national d'organisation, Aimé Pascal Rouamba, ce congrès marque le début d'une marche pour la conquête des municipalités. « Aucune manœuvre de division, aucune tentative de diversion ne saura entravée la marche victorieuse du MoDEM aux élections municipales de 2021 », a-t-il déclaré.

Créé le 29 octobre 2020 par les démissionnaires du parti Union pour le progrès et le changement (UPC), le Mouvement démocrate (MoDEM) s'est structuré en parti politique et soutenu la candidature du président Roch Kaboré le 18 novembre de la même année. Actuellement, selon les organisateurs de ce congrès, le MoDEM est représenté dans 27 des 45 provinces du Burkina Faso. Ils affichent leur objectif de conquérir toutes les provinces.

Cryspin Masneang Laoundiki
Lefaso.net

Categories: Afrique

Décès de HEBIE Diango Charly : Faire part

Sat, 23/01/2021 - 10:00

Les grandes familles :

HEBIE, SOMBIE, SIRIBIE, SOURABIE, DIARRA et KONE à Mondon, Kolokolo, Moussodougou, Bérégadougou, Banfora, Bobo Dioulasso, Ouagadougou, Côte d'Ivoire, Sénégal et France.

Les familles :

DIARRA et YAMEOGO à Bobo-Dioulasso, Ouagadougou et Bamako ;

VICENS à Bobo-Dioulasso et Ouagadougou ;

COULIBALY, DIALLO et TOURE à Bobo-Dioulasso et Bamako ;

SANON à Ouagadougou, Bobo-Dioulasso et Guinée Equatoriale ;

TRAORE à Ouagadougou, Bobo-Dioulasso et Toulouse.

La Veuve HEBIE née DIARRA Madjara à la cité AN3 à Ouagadougou ;

Les enfants Boris, Marlène, Bénédict et Sheela à Ouagadougou , Toulouse et Bordeaux ;

Ont le regret de vous annoncer le décès de leur fils, frère, époux, père et beau-père :

HEBIE Diango Charly, précédemment Conseiller Economique la retraite à la Chambre de Commerce et d'Industrie du Burkina Faso (CCI-BF) , décès survenu le Mardi 19 janvier 2021 à Ouagadougou.

Ils vous informent que l'inhumation aura lieu le lundi 24 janvier 2021 à Mondon dans la commune de Moussodougou (province de la Comoé) à 09 h.

Union de prières.

Categories: Afrique

Alcools frelatés au Burkina : L'importation se poursuit malgré l'interdiction

Sat, 23/01/2021 - 01:35

Le gouvernement burkinabè, à travers le ministère en charge du Commerce, a déclaré la "guerre" aux producteurs, importateurs, grossistes et détaillants en interdisant la vente des boissons frelatées néfastes pour la santé. Dans le communiqué du ministère datant du 6 septembre 2019, il informait les acteurs impliqués qu'ils s'exposeraient à des sanctions prévues par les textes en vigueur. Ceci, pour freiner ou stopper la consommation d'alcool et stupéfiants surtout en milieu scolaire. Mais la réalité du terrain est tout autre. Des revendeurs arrivent à faire toujours rentrer ces breuvages dangereux.

Sopal, lion d'or, roy, score, koutoukou, gnamarou, quimapousse, visa ou leader, flihter, glambo, gin, whisky, red, label, épéron, pastis, stricker, mangoustan, vin, bousculator et autres breuvages frelatés, sont les types de liqueurs qui tuent à petit feu la jeunesse burkinabè.

En plus du communiqué du ministère du Commerce, le Conseil des ministres en sa séance du mercredi 19 février 2020 a pris un décret rectificatif du décret n°2016-926/PRES/PM/MATDSI/MJDHPC/MENA du 03 octobre 2016, portant protection des domaines scolaires. L'adoption de ce décret modificatif, a expliqué en son temps le ministre de la Communication et porte-parole du gouvernement, Remi Fulgance Dandjinou, visait à renforcer la sécurisation des espaces scolaires et à garantir davantage la quiétude et la sérénité indispensables au bon déroulement des activités scolaires. Il s'agit de la prise en compte des questions liées au tabac, l'alcool et les stupéfiants en milieu scolaire. Malgré tous ces garde-fous, le mal persiste.

Une immersion entamée dans cet environnement nous a permis de comprendre, plus ou moins, comment fonctionne ce milieu frelaté. Nous avions pris notre premier bain aux environs de 9 heures un jour ouvrable dans un kiosque dans le quartier Bénogo, à Ouagadougou. Whisky, pastis, mangoustan, Alomon, gin en sachets, etc.

Voici ce que le tenancier sert à ses clients. Assis, chacun dans son coin, ils observent tous nos gestes. Les habitués du coin se connaissent, en effet. Il fallait user de stratagèmes pour se faire accepter dans ce milieu un peu fermé. Nous jouons alors à l'habitué consommateur. Nous réclamons deux boules de whisky avant même de prendre place, pour couper court à toute suspicion. Après avoir balayé discrètement de regard la manière dont les gens sont assis, nous prenons place à côté d'un client qui était seul sur un banc. La quarantaine bien sonnée, les yeux enfoncés, les lèvres rouges, il nous regarde d'un air interrogateur. Il demeure indifférent à notre bonjour et notre amabilité. Mais un avantage s'offre à nous.

Notre voisin a son verre presque vide. Nous en profitons lui offrir deux boules de pastis et la méfiance qui l'a vis-à-vis de nous s'est brisée. Notre stratégie a fonctionné. Il nous aborde et la discussion est lancée. « Merci beaucoup mon jeune frère. Que Dieu te bénisse », nous a-t-il lancé. Dans les échanges, nous comprenons qu'il était marié et père de deux enfants. Mais tout a basculé un jour.

Sa femme l'a quitté et disparu avec les enfants. Pour noyer sa peine, il s'est jeté dans l'alcool. Notre aventure est cependant stoppée avant même qu'il ne finisse son récit. La police a débarqué sur les lieux. Avant qu'on ne comprenne ce qui se passe, on était déjà encerclé. Le gérant est embarqué en premier et les autres, y compris nous. En route pour le commissariat, nous avions dû nous présenter pour échapper à la geôle ne serait-ce que pour 24 h.

C'est un secret de polichinelle. Les raisons évoquées par les consommateurs de ces liqueurs sont les soucis, la détresse, la pauvreté, la misère, le chômage, le plaisir, la mauvaise compagnie. Ce qui n'est pas sans conséquences sur leur santé. Selon le médecin généraliste, Dr Ahmed Sylla, les méfaits vont de la trouble neuropsychiatrique aux maladies de l'appareil digestif comme la cirrhose du foie, la pancréatite aigüe, le cancer de la bouche, du foie, du colon et de l'œsophage, etc. En plus de cela, il ne faut pas perdre de vue les répercussions sur le travail pour ceux qui en ont, la détérioration des rapports avec les membres de la famille.

Le circuit de ravitaillement ?

A Wayalghin, quelques semaines plus tard, avant le maquis « Compressor », se trouve un kiosque où l'on peut se gaver à volonté de ces boissons. Pour en savoir plus sur son lieu de ravitaillement, nous nous approchons de M. Wayalghin, le nom que nous avons choisi pour le gérant du kiosque de Wayalghin. Nous l'approchons en inventant une histoire qui nous avait été conseillée par notre rédaction, bien sûr après nous avoir fait servir une boule de cette boisson dangereuse. « Bonsoir. Dis-moi, j'ai un petit frère qui est revenu de la Côte d'Ivoire. Je voulais lui ouvrir un truc de ce genre pour l'occuper un peu mais je ne sais pas où trouver la marchandise. Est-ce que tu peux me donner un numéro ou m'indiquer un coin ? », lui avions demandé.

Il observe un silence avant d'indiquer une boutique située à droite, jouxtant le feu de Bénogo en allant à Saaba. « Là-bas tu trouveras tout ce que tu veux à des prix abordables », a-t-il ajouté. Combien coûte par exemple le carton de pastis ? avions-nous questionné. « Entre 8000 Fcfa. Le plus cher, si je ne me trompe pas coûte 12 000 Fcfa », indique M. Wayalghin. Nous continuons la conversation en lui demandant s'il trouve le business rentable. « Oui, moi en tout cas je m'en sors bien. C'est avec cela que je nourris ma famille et je scolarise mes enfants. Et c'est également dans ça que j'ai acheté ma moto », dit-il en guise de réponse. « Ok. Pas de souci. Je vais aller voir. Merci baucoup », avons nous conclu.

C'est sur ces échanges que nous prenons congé de M. Wayalghin pour nous rendre au lieu indiqué. Là, nous trouvons un homme d'un âge avancé. Après les salutations d'usage, nous lui faisons savoir qu'il nous a été recommandé parce que nous avions ouvert un kiosque et nous aimerions trouver quelqu'un pour nous ravitailler régulièrement. M. Bénogo (nom que nous lui avions donné) s'empresse de poser des questions sur l'identité de celui qui nous l'a recommandé : « C'est qui ? Comment il s'appelle ? ». Sa réaction ne nous surprend pas. C'est une logique du marché noir. Sans donner de nom, nous lui faisons savoir que la personne gère un Kiosque à Wayalghin. Cela suffit-il pour qu'il nous fasse confiance ? Difficile de répondre par l'affirmative.

Il acquiesce cependant : : « Ah ok. ok. Sinon que j'ai tout. Pastis, Eperon, Mangousta, gin en bouteille comme en sachet, koutoukou, gnamarou, quimapousse, etc. Il vous a déjà donné les prix ? » A la question sur les prix, nous répondons par l'affirmative. « Oui, oui, il m'a tout expliqué. Je repasserai la semaine prochaine pour me ravitailler. J'espère que chez vous il n'y a pas de rupture de stock ! » Il n'a visiblement pas aimé la dernière phrase de notre réponse.

« Mon ami, c'est la boisson que tu veux ou bien tu veux savoir comment je travaille ? » questionne-t-il, la mine renfrognée. Nous prenons immédiatement congé de lui en promettant de passer la semaine prochaine pour bien évidemment nous approvisionner...

En attendant, il continue d'approvisionner d'autres personnes, en dehors de tout cadre légal. Quand va-t-on parvenir à briser cette chaîne néfaste ?

M.O
Lefaso.net

Categories: Afrique

Gouvernance minière : Le Réseau Afrique Jeunesse propose une « approche développementale »

Sat, 23/01/2021 - 01:30

Le Réseau Afrique jeunesse (RAJ) a organisé une rencontre de concertation et de plaidoyer avec les Organisations de la société civile (OSC) intervenant dans la gouvernance minière, les 21 et 22 janvier 2021 à Ouagadougou, pour tracer une feuille de route de collaboration.

Cinq ans après son institution, le Fonds minier du développement local (FMDL) présente toujours des limites, constate le Réseau Afrique jeunesse (RAJ). Parmi celles-ci, il y a les divergences de compréhension de son affectation par les acteurs, les limites des collectivités pour la gestion efficiente du fonds et la non-appropriation des mécanismes de fonctionnement du fonds par les comités de suivi.

Pour le RAJ, ces difficultés rencontrées nécessitent le renforcement des capacités des acteurs locaux et des Organisations de la société civile (OSC) autour de la veille citoyenne sur le FMDL, le contrôle citoyen de l'action publique communale, le leadership des femmes et des jeunes, et le plaidoyer. C'est ainsi qu'il a organisé une rencontre avec les acteurs afin de tracer une feuille de route de la collaboration entre les membres intervenant dans la gouvernance de l'industrie extractive.

Pour le coordonnateur du RAJ, Daniel Da Hien, les OSC doivent connaître les actionnaires des sociétés minières.

Pendant deux jours, les participants ont passé en revue les différents domaines de leurs interventions et proposé des stratégies visant à accroître l'accès des communautés (surtout les femmes et les jeunes) au FMDL. « Nous ferons en sorte que l'Etat puisse savoir que les acteurs de la société civile engagés dans la gouvernance minière ont une approche développementale ; ils viennent pour contribuer », a indiqué le coordonnateur du RAJ, Daniel Da Hien.

« Un gain pour tous »

L'Entraide universitaire mondiale du Canada (EUMC), qui milite pour que la gestion des ressources minières apporte un changement positif dans le quotidien des femmes et jeunes du Burkina Faso, est un partenaire du RAJ. « Mon souhait est qu'à l'issue de cet atelier, nous parvenions à des résolutions constructives que nous allons ensemble porter à l'aboutissement ; c'est-à-dire la création d'un environnement favorable à la prise en compte des préoccupations des communautés locales pour un développement social et économique harmonieux », a formulé la directrice pays de l'EUMC, Fatimata Lankouandé.

Le président du réseau des maires des communes minières, Issaka Yaméogo.

Tout en saluant cette initiative, le président du réseau des maires des communes minières, Issaka Yaméogo, a indiqué que si ces recommandations sont mises en œuvre, « ce fonds minier est un gage du développement local et surtout durable ». Pour lui, la priorité des recommandations est l'application des textes prévus par la loi sur le nouveau code minier (en 2015). « Si nous arrivons à appliquer exhaustivement, vous verrez que c'est vraiment un gain pour tous. Ce sera un outil d'apaisement et de maintien de l'environnement social entre nous communautés et les sociétés minières », a-t-il affirmé.

La photo de famille.

L'ONG RAJ et les OSC intervenant dans la gouvernance minière ont décidé de multiplier ce genre de rencontre. « Nous allons faciliter les rencontres, accélérer la confiance et casser la méfiance entre les communautés et les sociétés minières, entre les sociétés minières et les OSC, et également entre les sociétés et l'Etat face aux pressions qu'elles subissent », a conclu Daniel Da Hien.

Cryspin Masneang Laoundiki
Lefaso.net

Categories: Afrique

Cultures fruitières face au changement climatique au Burkina : « Si dans dix ans rien n'est fait, on court vers la catastrophe », avertit Dr Souleymane Nacro

Sat, 23/01/2021 - 01:25

Le réseau des chercheurs scientifiques a animé, le mercredi 20 janvier 2021 à l'Institut français de Ouagadougou, le 72e numéro de « maquis-science » sur l'impact du changement climatique sur le développement des ravageurs dans la filière fruitière (cas des mangues). Il a aussi proposé quelques solutions pour optimiser la production agricole au Burkina Faso. L'activité avait pour thème « Les cultures fruitières face au changement climatique : états des lieux et défis ».

La production de la mangue représente 60% de la production fruitière nationale. Cependant, elle fait face à de graves menaces : les ravageurs des fruits (qui sont des insectes nuisibles car leurs reproductions ou leurs alimentations affectent la qualité nutritionnelle et la valeur marchande des fruits), les maladies (dessèchement des manguiers) et l'érosion des sols. Les mouches de la mangue présentent un intérêt économique majeur car « une mangue piquée est une mangue perdue » dit-on souvent. Face à ce danger que court la filière, une étude d'investigation sur les manguiers a été menée.

À l'issue des investigations, il est ressorti qu'en temps de pluie, les dégâts sur certaines variétés comme « brousse et kate » peuvent atteindre 100%. Les variétés locales sont résistantes à ses insectes. La biologie du ravageur étant influencée par les facteurs climatiques (température, pluviométrie), le ravageur ne résiste pas à la période froide et sèche. Or cette année (2020), le Burkina n'a pratiquement pas eu de période froide, par conséquent cela a pu être un avantage pour les ravageurs.

Comment reconnaitre la présence de ces mouches fruitières sur la mangue ? Dr Issaka Zida est chercheur en gestion agroécologique des ravageurs des cultures. Il a expliqué que c'est suite à une piqûre que ces détracteurs déposent leurs œufs dans la mangue et par la suite d'autres agents pathogènes profitent de ce trou pour se développer et affecter le caractère esthétique de la mangue (mangues tachetée de noire). En plus des ravageurs, Oumarou Zoéyandé Dianda, docteur en science biologique appliquée option phytopathologie, a ajouté qu'il y a le dessèchement des manguiers, qui a d'ailleurs fait l'objet de sa thèse, qui constitue aussi une menace pour la filière fruitière.

Panélistes : (gauche à droite)Dr. Zoéyandé Oumarou Dianda, biologiste,option phytopathologie, Esther Dienderé, biochimiste et entrepreneuse, Karim Namoano, journaliste scientifique, Dr.Souleymane Nacro, entomologiste agricole, Issaka Zida, chercheur en gestion agroécologique des ravageurs des cultures, Razack Abdoul Belemgnegré, directeur du centre de formation en agroécologie et en agriculture biologique

Il a raconté que l'explosion de ce phénomène date de 2015 dans les provinces du Nahouri (région du Centre-Sud) et de la Sissili (région du Centre-Ouest), où des vergers ont été totalement dévastés. Selon ce spécialiste en phytopathologie, c'est une espèce de champignon qualifiée « d'agent pathogène opportuniste » qui est à l'origine de la mort des plants de manguier. Mais le manque des nutriments qui est la cause secondaire contribue à affaiblir le manguier pour que le champignon puisse prendre le dessus et le neutraliser.

Selon Esther Diendéré, biochimiste, micro-biologiste et entrepreneure, sur 12 modèles de jus qu'elle transforme, celui du jus de mangue occupe 40%, environ 10 tonnes de mangues par an. Elle a fait savoir que l'impact du changement climatique sur les mangues affecte considérablement le rendement et en quantité et en qualité car, dit-elle, « certains clients disent que s'il n'y a pas de jus de mangue ils ne vont pas prendre les autres jus. »

Quelles méthodes de lutte contre le dessèchement des manguiers ?

A ce niveau, Dr Dianda a fait un exposé assez conséquent. « Il y a la lutte chimique, biologique et la recherche des variétés résistantes. Avec l'apparition de ce phénomène nous avons préconisé à court terme l'utilisation des synthèses. Nous sommes partis du principe que c'est le champignon qui est le principal facteur, et les facteurs secondaires sont le manque de nutriment. Nous avons réunis des intrants pouvant améliorer l'état des plantes. Nous avons testé d'abord le fongicide sur le champignon au laboratoire, puis nous avons repéré les fongicides les plus efficaces pour les tester sur le terrain.

Sur le terrain nous avons procédé à deux types de traitement : souterrain et aérien. Au niveau souterrain, nous avons creusé une cuvette d'une profondeur d'environ 30 cm et nous y avons appliqué des intrants (le MPK pour la fertilisation, la deltaméthrine pour des cas d'attaques des insectes, à l'intérieur de la cuvette. Après nous avons rebouché légèrement la cuvette en y apportant 100 litres d'eau).

Au niveau aérien on a taillé jusqu'à 80% les parties desséchées (les branches mortes) qui sont ensuite brûlées parce qu'elles contiennent des pathogènes. Enfin, nous avons procédé à la préparation de la bouillie qui est une solution obtenue à partir du mélange de fongicide et d'eau. Nous avons pulvérisé cette bouillie sur toute la partie aérienne. Le traitement a été réalisé quatre fois avec un intervalle de deux semaines d'une séance à l'autre. Ce qui nous a permis de récupérer plus de 80% » a expliqué Dr Dianda.

Sauver la culture fruitière au Burkina

« Si dans dix ans rien n'est fait, on court vers la catastrophe », avertit Dr Souleymane Nacro, docteur en entomologie agricole. Pour lui, le dessèchement des plantes (manguiers, anacardiers, karitiers, etc.) prend de l'ampleur au Burkina Faso, d'où la nécessité de saisir le taureau par les cornes afin d'éviter le pire. C'est pourquoi, il a attiré l'attention des autorités en charge de l'Agriculture et de la Recherche à une synergie d'action afin de freiner la progression de la maladie. « Il faut prendre le taureau par les cornes et travailler ensemble. Il est urgent que l'Etat puisse accroître sa contribution au niveau du financement de la recherche » » a-t-il lancé.

Participants

À ce propos, il a préconisé de mettre en place un fonds de financement pour former les producteurs et faciliter les recherches. Il s'agit, selon Dr Nacro, de prélever des ressources sur les taxes d'exportation des fruits pour financer la recherche et la formation des acteurs depuis les petits producteurs jusqu'aux exportateurs. « On a besoin de créer de nouvelles variétés mais les ressources financières font défaut. Ce qui entraine souvent des frustrations au niveau des chercheurs », confie-t-il.

Dr Zida, quant à lui, a proposé de mettre en place des kits de détection pour détecter la présence des maladies. A l'entendre, les producteurs ont un sérieux problème : la méconnaissance des symptômes. De ce fait, il a expliqué que les producteurs partent prendre chez les pépiniéristes des plants déjà atteints par la maladie pour les mettre en terre, d'où l'urgence de former les producteurs.

En 2017, les ravageurs ont contribué à baisser la production fruitière par faute d'accompagnement, a indiqué Mme Diendéré. Pour elle quand on a l'accompagnement des bailleurs, la production augmente mais une fois terminée, on assiste à une baisse drastique de la production fruitière. Pour preuve, elle a témoigné que la quantité de 2016-2017 (90 000 tonnes) a été lamentable parce que les producteurs n'ont bénéficié d'aucun accompagnement. Par contre la période après 2017, qui a bénéficié de l'appui de l'Union européenne, la production a augmenté et les chiffres ont grimpé.

Quant à Abdoul Razack Belemgnegré, directeur du centre de formation en agro- écologie et en agriculture biologique, il a surtout invité les acteurs du monde fruitier à aller vers les informations les concernant. Il a expliqué qu'au Burkina ce qui est plus recommandé c'est la promotion des savoirs endogènes. A titre d'exemple, les « crottins d'âne » et la « bouillie de cendre » sont des savoirs locaux utilisés pour lutter contre les ravageurs.

Dofinitta Augustin Khan
Lefaso.net

Categories: Afrique

Pages