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Updated: 2 months 1 week ago

Journée du 8-mars : L'éternelle en selle

Tue, 09/03/2021 - 23:30

Rendez-vous ce jour au djandjoba du coin, nous allons danser jusqu'à l'aube mon amie…
Pourquoi irai-je danser en cette journée de la femme, alors qu'à petit feu se meurt Amie ?
Pourquoi me mettrai-je en uniforme annuel alors que mon armoire est pleine d'habits ?

Je choisis de sacrifier à cette tradition de réjouissance alors même que la danse est un hobby.
Je préfère parler de sujets tabous, de faits dégradants que subissent en silence des femmes.
Quitte à agacer, quitte à ne pas entrer dans les rangs, quitte à être hors thème mesdames :

Derrière un monde policé se cachent parfois des bêtes qui prolifèrent en toute quiétude ;
Derrière les ors embellissant dames, se nichent parfois des épines saignant sans mansuétude.
Des aiguilles tapies se dressant brutalement pour darder avec plaisir, au gré des turpitudes, Des victimes expiatoires offertes, qui étanchent la soif de sang de bêtes sans digne attitude.
Un enchevêtrement d'orties, de ronces qui ferait penser que le loup n'est pas si loin...brrr !
Est-ce un mauvais rêve où les brillantes dorures ne sont qu'horribles flammes de l'enfer ?
Là où d'un coup de trident, un cornu à queue vous projette dans un brasier : Lucifer !

Oh, ne courrez pas car on n'est pas dans l'au-delà, du mauvais côté, là où brûle l'éternel feu !
Vous êtes bien vivant, encore sur terre, là où les dogmes mijotent comme un bon pot-au-feu,
Sur l'âtre sacré qui renvoie le fumet de la sentence finale sans toujours dissuader les convives,
Ceux dont le comportement vire au cauchemar en cuisine, transformant certaines en endives, En chair à saucisse, en sauce blette, en sole qui pleure à forte moutarde, une vraie chienlit.

On se croirait à s'y méprendre dans la fable du loup et de l'agneau contée le soir au lit ;
Mais une fable pour adultes qui n'endort et dans laquelle, la bête qui a deux pattes, sévit.
Ici, la réalité dépasse la fiction qui, le soir, met en garde les enfants contre le méchant loup,
Attirant leur attention sur le respect des règles sociales, comportement que les parents louent.
Ici, le réel narré aux grands, réveille quelques brebis endormies, mais n'arrive à tomber loup.

Un jour, alors que je m'entretenais avec Amie, elle répéta verbatim une bêtise énorme :
« Quand on adopte un chien, c'est juste pour qu'il aboie à vie et non pour qu'il dorme ! » Autrement dit, un chien n'a aucun droit au repos, il doit juste se permettre d'être en forme.
Un chien ça doit hurler jusqu'à la mort afin que son tout puissant maître se repose avec biens.
Mais où est l'os dirait-on ? L'os est en la personne de mon Amie, ici comparée à un chien.
Mais qui peut bien dire une telle insanité si ce n'est qu'une bête sans affect, un saurien ?

Cette phrase ne peut être que d'un loup, plutôt un loup-garou à la démarche chaloupée, Une bête issue du croisement entre le loup et l'homme, plus féroce qu'un loup. Hébé !
Un personnage qu'on voudrait de pure fiction car il ne se contente de grasses poules braisées.
Hélas, l'auteur de ce décret ou édit est un homme du nom de Peirre, qui mérite bien des fers.

Ce n'est guère une erreur, il s'agit bien de Peirre comme l'appellent les illettrés dans son aire.
Un monde à lui tout seul ce Peirre, loup à deux pattes, fait comme nous, de sang et de chair.
Peirre alias le pervers n'est qu'un minable tyran, un terrestre ver qui a un cœur de pierre.
Il opère sans revolver, sans arme mais tue à petit feu comme s'il incarnait sur terre Lucifer.
Le jour où Amie décida de s'unir à lui, elle prit sans se douter, un visa pour l'enfer ;
Il s'était en effet plié à toutes les contraintes à lui imposées par la belle-famille de la ville.

Amie le valait bien, elle qui était aussi belle qu'une sirène avec ses yeux noirs et longs cils,
Aussi pulpeuse qu'un fruit gorgé de nectar, prêt à étancher sa soif comme l'eau à la menthe.
Elle qui, à l'époque, était si jeune, si douce, si gentille, si généreuse, si naïve, si innocente…
Elle dont les dents blanches et la fente de bonheur illuminaient son sourire en permanence,

Elle qui avait été choyée par ses parents d'adoption, ignorante de la fessée et de la sentence, Signait sans le savoir un grand tour en enfer, une virée terrestre en compagnie d'un cerbère ;
Croyant à l'engagement à vie de ses bons parents qui n'avaient connu de grands revers. Libérée d'un monde machiste « révolu », la femme rêve depuis lors de briller comme éclair,
Osant des chemins peu orthodoxes menant à la consécration, sans risque d'avaler de l'air.

Amie avait-elle une tête de femme-esclave sinon soumise qui s'offre en victime expiatoire ?
Il fallait voir comment ce colosse à l'époque cognait sur elle comme une pierre du purgatoire, Lui assénant coup sur coup, avec un plaisir à peine masqué, entrant presqu'en transe, à le voir, Ne s'arrêtant que quand elle gisait au sol ensanglantée, le visage tuméfié, les yeux pourpres.
Elle avait beau retourné chez ses parents de cœur pour fuir cette bête qui ne sait que mordre, Que ceux-ci l'exhortaient à retourner au foyer infernal, ignorant les dégâts de tout ordre. Fuir, partir, abandonner ses enfants était une vilaine chose, elle qui a été une fille si sage ;

Le malheur en plus ne l'avait épargnée, comme pour en rajouter à son enfer de paysage. La belle Amie continue toujours de se lamenter, les yeux rougis par les pleurs, sans se tarir ;
Sa peau noire ébène cachait tous les bleus et les sévices qu'elle endurait depuis sans périr.

N'en pouvant plus un jour, elle déconnecta de son insupportable réalité, semblant se lasser ; Les yeux hagards, un bébé au dos, elle s'élança vers l'inconnu avec un désir fou de trépasser ;
Se murant dans un silence mortifère, la pauvre refusait de livrer bataille, d'affronter le menhir.
Elle s'en sortit in extrémis aidée de sa famille et d'un médecin traditionnel qui trouva l'élixir ; Le repentir ne viendra jamais de Peirre, nombril du monde, dans l'incapacité de se départir.

Amie qui restait toujours prisonnière dans sa tête, une fois guérie, retourna chez sieur Peirre.
L'aimait-elle au fond ou n'envisageait-elle pas la vie sans son maître au cœur de pierre ?
Etait-elle victime du syndrome de Stockholm ou n'avait-elle plus la force de repartir à zéro ?
Se contentant de regarder pendant ses rares moments de répit les films sur le justicier Zorro, Ou des séries à l'eau de rose comme pour rêvasser, espérer, panser ses blessures, ses bobos.

L'inertie est un défaut, mais les esclaves ne manquent-ils pas plutôt d'armes ou de gombos ? Amie avait travaillé sa vie durant pour voir ses économies fondre dans des dépenses de santé, Elle qui a développé des maladies psychosomatiques, des démangeaisons non inventées !
Espérât-elle enfin qu'il change, lui qui était autant radin que perfide comme un scorpion ?
Il avait pris de l'âge mais continuait de régner sur son petit monde qui ne tournait plus rond ;

Ses poings se faisaient rares, mais les mots retentissaient comme des coups de revolver,
Avec Amie en première ligne, lui assénant son désamour, lui laissant une sensation amère.
Toute la famille dégustait au passage, finissant par être frappée de mollesse, de paralysie ;
Ses filles tout comme elle, ne consentaient à s'affranchir, comme frappées d'aplasie.

La maladie avait affaibli Peirre, le rendant de plus en plus ignoble, aigri, insupportable, fou.
Une bonne rançon que l'andropause ou la prostatite, mais cela ne le rendait meilleur, doux. Le vieux Peirre continuât de déverser sa bile sur Amie, oscillant entre nonchalance et flegme, Qui contrastent avec la virulence de propos qui feraient gémir un mort à fortiori une femme.
Á la limite esclavagiste, il ne faisait rien de ses dix doigts mais ne la laissait guère indemne.

Elle qui était si travailleuse n'avait droit au repos, malgré la présence de nombreuses gens,
Au risque de s'entendre dire que quand on prend un chien c'est pour qu'il aboie ; bon sang !
Piètre fonctionnaire dont la seule ambition est d'humilier et même de tuer Amie en l'usant !

Homme d'affaire à ses heures, ses seuls cadeaux étaient ceux qui flattaient son ego, en rusant.
Sa maîtresse plus belle, plus jeune, plus instruite selon ses termes, jouait à le faire chanter ;
Elle allait voir ailleurs à ses heures perdues, telle une sorte de revers l'obligeant à déchanter.

Peirre donnerait envie aux unes de cracher sur sa dépouille avant l'arrivée du croque mort ; Pendant que d'autres diront ouf pour rien car une vie restait marquée de peines sans torts !
Certaines feraient de l'humour en arguant l'indemnisation pour cause de veuvage : la pension.
Mais ce moribond n'a qu'un pécule de misère et, rien ne vaut une vie sans poison ni tension.

Qu'est-ce qui peut justifier ce gâchis, cette vie de bagne à faire semblant pour mériter cieux ?
Qu'est-ce qui peut justifier cet esclavage, cette soumission à vie à un être qui n'est Dieu ?
Rien sinon les croyances qui ont la vie dure, la peur du rejet ici-bas et de l'enfer en haut-lieu.
Si la lumière divine est en nous, ce Peirre est plutôt une sombre bête qui a de perçants yeux,

Une grande bouche, de longues dents pour mieux croquer sa proie, une brebis appelée Anna.
Il n'y a pas plus couard que Peirre qui n'ose se soigner mais préfère se défouler sur Dina ;
Il n'y a pas plus violent que Peirre qui n'assume sa brutalité mais est apte à broyer Lina ;
Il n'y a pas plus vil que Peirre qui n'ose affronter ses démons en lieu et place de Zina…

Que Peirre s'appele Konard, Gueule-tapé, Fossa, Richard, cela n'a aucune importance.
Grande est la colère qui reste impuissante face à l'inertie d'une victime sans consistance,
Une victime de carrière qui ne prend la poudre d'escampette, vivotant dans l'indécence ;

Se contentant de permissions pour respirer, attendant consentement pour les lieux d'aisance.
Assistants sociaux et psys qui auraient de la matière à travailler brillent ici par leur absence.
Des brebis livrées à elles-mêmes, se débrouillant donc sans berger qui accompagne et panse.
Certaines optent pour les cornes, la perversion, œuvrant en cachette, faisant des maîtres cocus.

D'autres comme Fina désertent le lit, tentant de se réfugier derrière un beau rideau de crocus, Peinant à sauver les apparences du fait de coups d'éclat attirant souvent l'œil de la chouette, Tentant vainement de survivre en dépit des morsures dues aux crocs qui tuent, sans gâchette ; Eh oui, il y a bien longtemps que la brebis est morte, laissant derrière elle une triste ombre.
Une ombre cachant l'enfer sur terre, se fondant en prières une fois en chambre sombre.
Espérant accéder un jour au beau jardin tant rêvé de l'au-delà, une perspective bien saine,

Qui l'empêche de tomber, qui fait penser que le voyage pour elle aura une douceur certaine.
Elle aura beau faire des neuvaines, prier Saints que ce cœur mâle restera de pierre, d'airain.
Á défaut de devenir vertueux comme saint, Peirre gagnerait à se muer en bel être un matin.
Il y a des scènes de guerre ou des théâtres d'affrontements sans une seule balle palpable,
Mais dont les dégâts sont aussi terribles que la bombe d'Hiroshima, aux effets irréparables.

Le loup à deux pattes continue de sévir, sa vieillesse sinon sa mort ne rendra pas l'agneau,
Sa place se trouve dans la forêt mais il rôde toujours aux environs des cours, faisant le beau,
Près de l'eau, bêlant doucereusement, attendant qu'une imprudente s'éloigne du troupeau.
Si vous avez l'âme d'une brebis, restez groupées sinon poussez cornes, crocs et grands sabots.
Devenez licorne et vous serez maîtresse du jeu, entrant dans la légende qui fascine les ados.

Ne confondez Peirre, avec Pierre-le-bon-berger qui ouvre sa maison, ses bras, le cœur grand.
Peirre qui n'est grand que de taille, d'âge ou de portefeuille, est un loup, un vrai tyran.
Á sa vue, prenez la clé des champs si vous n'êtes pas expérimentée comme un vétéran.
Ce n'est pas un mauvais rêve mais la triste réalité de ces martyres qui n'osent sortir du rang,

Ces brebis refusant de se redresser ou de s'échapper, espérant susciter un effet boomerang,
Qui transformerait définitivement le loup en homme, en humain capable de beauté,
Apte à aimer Anna, Dina, Fina, Lina ou Zina, aspirant toutes à une douce complicité.

Cette violence faite aux femmes vieille comme l'antiquité, est d'une troublante d'actualité ;
Instruction, lois, flatteries sur le genre n'y feront rien, pourtant nous sommes dans la cité, Loin de la forêt ou de la brousse où les carnassiers règnent sans partage, empathie, pitié.
Á se demander si l'homme serait toujours un loup pour l'Homme, malgré la modernité ?
Il suffit d'emprunter certaines artères de la ville pour s'agacer d'une certaine rusticité :
« Bordelle » fuse sans oublier les parties intimes des femmes, des mères ; que d'obscénités !

La femme réduite à sa portion chair, à l'enfantement ou au plaisir : décevante brutalité !
Soyons belles et soumises ? Cette journée ne nous fera donc pas oublier cette triste réalité.
Alors, restons en selle, quitte à ne pas être de la fête en ce jour spécial et ce, pour l'éternité.

IsaS Lanoire

Categories: Afrique

8-Mars : La ligue islamique pour la paix au Faso rend hommage aux femmes de médias

Tue, 09/03/2021 - 23:25

Dans le cadre de la célébration de la Journée internationale de la femme, la Ligue islamique pour la paix au Faso a organisé le dimanche 7 mars 2021 un panel à l'honneur des femmes de médias. Cette initiative avait pour but d'échanger avec celles-ci sur leur métier et leur vie familiale.

"Genre et Journalisme : Comment concilier les activités de journalisme avec la vie de famille". C'est sous ce thème que la Ligue islamique pour la paix au Faso a rendu hommage aux femmes de médias à l'occasion de la commémoration de la Journée internationale de la femme. Elle a initié à cet effet, un panel réunissant les femmes de différents médias le dimanche 7 mars 2021. Selon le président de la Ligue, Ousséni Tapsoba, cette initiative rentre dans le cadre de leurs activités d'accompagnement des femmes journalistes dans le métier. "Le métier de journaliste est laborieux en soi, n'en parlons pas pour les femmes journalistes en tant que mère et épouse" a t-il déclaré.

Ainsi, il s'agit pour eux d'une reconnaissance à l'endroit de ces journalistes et de toutes les autres femmes du Burkina Faso mais surtout d'apporter leur touche dans l'évolution de la conscientisation des populations. Dans la mesure où les droits des femmes doivent être respectés, qu'ils soient professionnels, conjugaux ou éducatifs, la ligue islamique pour la paix au Faso à inviter la population burkinabè à dépasser les stéréotypes pour permettre à nos mères, soeurs et épouses une contribution à l'édification des femmes et de la société d'une manière générale.

Les participantes à la journée hommage aux femmes de médias.

Concilier vie professionnelle et vie de famille

Pour l'occasion, Dr Zénabou Coulibaly/Zongo s'est entretenue avec les participants sur le thème central. Selon elle, l'un des défis auxquels sont confrontés les hommes et les femmes, c'est de pouvoir concilier vie professionnelle et vie de famille. En effet, les positions attribuées à l'homme et à la femme impliquent pour chacun d'eux des rôles, des responsabilités qui subissent des modifications dans le temps et dans l'espace. Elle estime que les femmes ont des responsabilités sur les activités de reproduction, mais sont également impliquées dans les activités de reproduction en gagnant de l'argent grâce à leurs travaux dans les secteurs formel et non-formel.

A l'opposé, le rôle de l'homme dans le ménage est essentiellement perçu comme un gagne-pain, que cela corresponde ou non à la réalité de leur situation, a-t-elle indiqué. Face à toutes ces difficultés de la femme journaliste, Dr Zénabou Coulibaly/Zongo a invité les employeurs à prendre certaines dispositions pour leur permettre de remplir leur devoir aussi bien professionnel que familial. Il s'agit entre autres de l'intégration du genre dans toutes les sociétés, la mise en place d'un palliatif permettant de compenser le temps mis par les femmes pour mener des activités de production.

Karidja Dramé, psychologue consultante

Pour Dr Zénabou Coulibaly/Zongo la prise en compte du genre par les responsables de service est la condition sine qua non pour que la femme puisse allier vie professionnelle et vie familiale. Cette prise en compte de ces besoins specifiques permet de tenir compte de ses activités de reproduction, de sa situation de femme et de leurs impacts sur sa vie professionnelle.

Pour sa part Karidja Dramé, psychologue consultante, s'est entretenue avec les participantes sur le thème "Femme, mère, épouse source de bonheur pour la famille". Sa communication s'est articulée autour de trois principes, à savoir le respect de soi et de sa parole donnée en affaire comme en amour, ensuite vient l'élément qui distingue les personnes en terme de stratégie psychologique à savoir l'agréabilité, la conscience, l'émotivité et également l'extraversion et l'ouverture d'esprit, et la possibilité pour l'individu de prendre conscience de son environnement.

Selon elle, ces cinq facteurs sont importants pour une plus grande ouverture d'esprit, une acceptation de la différence et pour une capacité à nouer des relations avec les autres. Elle a aussi insisté sur la psychologie de l'homme et de la femme pour qu'on puisse comprendre le ressenti feminin. Partant des différences émotionnelles entre l'homme et la femme et de leur manière de voir le monde, Karidja Dramé a invité les femmes à toujours travailler à la médiation familiale.

Judith SANOU
Lefaso.net

Categories: Afrique

8-Mars 2021 : La première dame Sika Kaboré communie avec « ses sœurs »

Tue, 09/03/2021 - 23:20

Le Burkina Faso, à l'instar d'autres pays du monde, a célébré ce lundi 8 mars 2021, la 164e édition de la Journée internationale de la femme. Cette année, la réflexion a volé haut autour du thème national « Inclusion financière par le numérique pour un développement économique de la femme : défis et perspectives ».

Ce 8 mars 2021, les Burkinabè n'ont pas dérogé à la règle de la célébration de la Journée internationale de la femme (JIF). Les petits plats ont été mis dans les grands pour que cette journée soit une réalité. Venues des treize régions du pays, les déléguées des organisations féminines, parées de leurs beaux uniformes, ont fait le plein du Palais des sports de Ouaga 2000 pour la cérémonie.

Les femmes ont répondu présentes à l'appel

Des membres du gouvernement dont le Premier ministre Christophe Dabiré, le représentant des partenaires techniques et financiers, l'ambassadeur de la république fédérale d'Allemagne et bien d'autres autorités ont témoigné de leur présence à cette journée symbolique. Une prestation musicale a auréolé la célébration. Au menu, des vœux et doléances ont été adressés à l'épouse du chef de l'Etat, Sika Kaboré, et à la ministre de la Femme, Marie Laurence Ilboudo/Marshall. C'est la coordonnatrice nationale des femmes, Djénéba Kiemdé, qui a présenté les doléances retenues par les femmes.

Elles ont essentiellement porté sur l'accès aux financements à des conditions souples et adaptées, et l'accès aux sphères de décision. L'amélioration des conditions sanitaires, l'accès à l'eau potable et à un logement décent, et une tolérance zéro à toutes les formes de violences basées sur le genre font également partie des doléances évoquées par Mme Kiemdé. Pour leur part, les femmes se sont engagées à jouer leur partition afin de faire du Burkina Faso, une nation forte, prospère et inclusive.

La coordinatrice nationale des femmes a adressé des messages de gratitude aux autorités

La secrétaire générale du Bureau de la coordination régionale des organisations féminines du Sahel, Alimata Lompo, a également saisi l'occasion pour traduire sa reconnaissance à leur ministre de tutelle pour les multiples efforts consentis qui ont permis d'enregistrer des avancées majeures dans la lutte contre les violences faites aux femmes, la promotion de l'entrepreneuriat des femmes, l'accès des femmes aux microcrédits, la formation professionnelle, la santé, l'éducation...

Les lignes ont bougé dans la région du Sahel, a déclaré Alimata Lompo

Les défis de la région du Sahel

Malgré tout, des défis restent à relever. Les préoccupations prioritaires de la région du Sahel dégagées par Mme Lompo se résument à l'implication des coordinations dans l'organisation de la gestion des activités de hautes intensités de mains d'œuvre ; la formation en gestion d'activités génératrices de revenus en vue d'accompagner l'élan de retour des déplacés internes dans leurs localités de provenance ; le renforcement du système de gratuité des soins de santé en faveur de la femme enceinte et des enfants, entre autres.

Cette année, le 8-Mars est un peu différent des autres en raison de la pandémie du Covid-19 couplée à une crise sécuritaire sur le monde des affaires, en particulier les activités économiques des femmes. C'est ce qui justifie le choix du thème national, « Inclusion financière par le numérique pour un développement économique de la femme : Défis et perspectives ».

La ministre de la femme a rendu un hommage aux parrains régionaux des femmes

Convaincue que l'inclusion financière par le numérique constitue une alternative de redynamisation et de promotion des échanges commerciaux dans le contexte actuel, la ministre de la femme a invité « ses coépouses » à ne pas rester en marge de cette évolution technologique pour l'amélioration de leurs activités de production, de transformation et de commercialisation. En attendant le forum national des femmes prévu en 2022, elle a dressé un bilan « satisfaisant » à mi-parcours des doléances soumises au président du Faso l'année dernière.

En matière d'accès des femmes aux facteurs de production, par exemple, le FAARF a été doté d'une enveloppe supplémentaire de 5 milliards de F CFA pour le financement des activités économiques des femmes. Cette dotation supplémentaire a fait passer le montant global de crédit accordé aux femmes à 14 601 238 500 F CFA en 2020 contre une moyenne de 9 000 000 000 F CFA pour les années précédentes (…).

6-Le Larlé Naaba a reçu sa médaille des mains de la première dame du Faso

En dépit des avancées enregistrées, la protection et la promotion de la femme reste « une plaie » au Burkina. Mais qu'à cela ne tienne, la patronne de la cérémonie a, au nom de toutes les femmes et de toutes les filles du Burkina Faso, fait une mention spéciale au chef de l'Etat, au Premier ministre ainsi qu'à son gouvernement pour leur engagement et leur détermination pour l'amélioration de la condition de la femme au Burkina.

Aux PTF, elle a également adressé ses remerciements pour leur constante disponibilité aux côtés du gouvernement et des autres acteurs pour faire de la femme burkinabè une véritable actrice du développement. Soucieuse du bien-être des femmes, l'épouse du chef de l'Etat a réaffirmé son engagement à toujours soutenir les initiatives qui concourent à l'amélioration continue des conditions de vie de la femme et de la fille burkinabè.

Pr Fatoumata Badini Kinda à l'issue de la cérémonie offcielle

Des personnalités distinguées

En ce jour commémoratif de la Journée internationale de la femme, les mérites de 40 personnes ont été reconnus. Elles ont été faites chevalier de l'ordre du mérite de la santé et de l'action sociale avec agrafe promotion sociale. Parmi les personnes décorées figurent le Larlé Naaba Tigré, l'ancien ministre de la Communication, Rémi Dandjinou et le Pr Fatoumata Badini Kinda de l'université Joseph Ki-Zerbo. Arborant fièrement sa médaille, Pr Badini a dit sa satisfaction et remercié « son créateur » pour cette distinction. Par ailleurs, elle a témoigné sa gratitude aux autorités et à la communauté universitaire. Avant de dédier sa distinction à sa famille, ses amies, ainsi qu'à toutes les femmes qui sont à l'honneur ce 8-Mars.

Aïssata Laure G. Sidibé
Lefaso.net

Categories: Afrique

Bala Alassane Sakandé, président de l'Assemblée nationale : « Pour la première fois de ma vie, j'ai passé un bon 8-Mars »

Tue, 09/03/2021 - 23:13

C'est dans la commune rurale de Nako, précisément le village de Bakpara, région du Sud-Ouest, que le président de l'Assemblée nationale (PAN), Bala Alassane Sakandé, a commémoré la Journée internationale des droits de la Femme, de cette année 2021. Un acte qui sonne comme la fin d'un calvaire pour toute une population, singulièrement les femmes soumises à une véritable misère d'eau.

Cette décision de se rendre dans cette bourgade située à environ 390 km de Ouagadougou, et au même moment où se tenait à Ouagadougou, la commémoration officielle, apparaît comme la réaction à une urgence... Tout est parti d'un reportage de la télévision nationale, diffusé il y a quelques jours, exposant la souffrance des femmes du village de Bakpara en matière d'eau. Heurté par l'élément, le président de l'Assemblée nationale, Bala Alassane Sakandé, a donc décidé d'aller commémorer la journée aux côtés de ces femmes pour qui, avoir ne serait-ce que cette eau "impropre" à la consommation relève d'un calvaire, au sens plein du terme.

Le 8-mars, ici célébré autrement

En effet, dans ce village, tout comme dans bien d'autres de la commune, c'est dans des ravins et autres trous perdus que les femmes font le pied de grue pour attendre et recueillir progressivement l'eau qui jaillit à faible quantité. La couleur et l'odeur de l'eau en disent long sur la souffrance qu'éprouvent ces populations, qui, d'ailleurs, peinent à en avoir.

Le Président de l'Assemblée nationale recueillant de l'eau

Arrivé dans ce village, sans protocole, Bala Alassane Sakandé a vécu l'expérience de cette corvée d'eau avec les femmes, en descendant pour remplir un sceau. Il lui a fallu s'armer de patience pour remplir son récipient et supporter l'odeur que dégage ce "puits" de fortune.
Il va ensuite s'entretenir sur place avec les populations, composées en majorité de femmes. Et ce, après avoir lâché des salamalecs en Lobiri.

Bala Alassane Sakandé a préféré être accueilli avec l'eau directement recueillie dans ce puits perdu.

« Ça fait quatre jours que nous avons vu l'élément à la télé. Voilà pourquoi nous avons décidé de passer le 8-Mars avec ces femmes. Pendant qu'on parle d'autonomisation de la Femme..., est-ce qu'une femme peut passer toute la journée ici, à chercher de l'eau (et même pas sûre de l'avoir) et pouvoir mener des activités génératrices de revenus pour être autonome ? Je dis non », situe Bala Alassane Sakandé.

L'élu poursuit sous fond d'interpellation : « Nous sommes venus, nous avons vu. Il était important que nous fassions ce déplacement, au lieu de nous contenter de rester à Ouagadougou pour suivre dans les médias ce qui se passe. Quand je vois toutes ces femmes, je ne vois aucune porter le pagne du 8-Mars. Cela veut dire que leur préoccupation, ce n'est pas la fête ; leur préoccupation, c'est d'avoir l'eau pour donner à leurs enfants, à leur mari.

L'eau est une denrée vitale, un droit pour tous les Burkinabè et vous, vous êtes des Burkinabè, comme ceux qui sont à Ouaga et Bobo. (…). De la même manière nous avons arpenté les villes et les campagnes pour demander vos voix, de la même manière, nous devons prendre le même chemin pour vivre vos réalités, voir ce que vous avez comme problèmes et ensemble, trouver des solutions. C'est cela aussi la représentation nationale. Lors de mon discours d'ouverture de la première session, j'ai exhorté l'ensemble des députés à cultiver la proximité avec la population.

Le Président de l'Assemblée nationale échangeant avec son directeur de cabinet avant le village de Bakpara.

Etant donné que c'est la journée de la Femme, qu'on parle d'autonomisation et de responsabilisation de la Femme, dites-moi comment une femme peut passer toute une journée entière à chercher de l'eau, et dont elle n'est même pas sûre d'en avoir, et pouvoir exercer d'autres activités qui tendent à son autonomisation ? Aujourd'hui, la corvée d'eau est une servitude qui se conjugue au féminin ; nous sommes venus, il n'y avait que des femmes, nous les hommes, peut-être que nous sommes quelque part, sous des hangars, en train de régler autre chose ».

« Aujourd'hui, la corvée d'eau est une servitude qui se conjugue au féminin »

Dans une posture de compassion, M. Sakandé est revenu sur le fait que l'accès à l'eau doit être un droit pour tous les Burkinabè, quel qu'en soit l'endroit du pays où ils se trouvent. Sur le champ, et estimant qu'il y a urgence à faire face à la préoccupation, Bala Alassane Sakandé a offert, au nom de l'Assemblée nationale, deux forages pour Bakpara (Bakpara : sol dûr, en lobiri). Les travaux devront commencer dès cette semaine, appuie le mandataire des députés. Un troisième forage a également été offert à la commune (Nako) par une organisation dont le nom n'a pas été dévoilé.

C'est dans l'expression des joies qu'il a, en outre, annoncé un don par l'Assemblée nationale également, de cinq tonnes de vivres aux populations.

Ce rassemblement aux allures de marché vise à recueillir la moindre goûte d'eau.

« C'est aujourd'hui nous fêtons réellement pour la première fois le 8-Mars. (...). Je suis le maire le plus heureux du Burkina. Vous avez refusé les salons feutrés pour être ici. Transmettez tous nos bonjours à tous les députés, nous sommes fiers de vous », s'est lâché le maire de la commune de Nako, Doubloni Hollo.

Selon le conseil municipal, c'est un ouf de soulagement à cette situation d'urgence. Des explications, de juin 2016 (date d'installation du conseil municipal) à ce jour, une trentaine de forages ont été réalisés dans la commune. Aussi, dès le 30 juin 2016, le ministre de l'Eau d'alors a lancé l'AEPS de Nako avec cinq bornes fontaines. Mais pour une commune qui compte 78 villages et environ 40 mille âmes, les défis restent énormes.

Des efforts que le président de l'Assemblée nationale a relevés et pour qui, il faut travailler à revoir le principe d'attribution des forages ; surtout avec à l'esprit que certains hameaux de culture sont devenus de gros villages, des mouvements des populations et de la réalité de la démographie. [ Cliquez ici pour lire l'intégralité ]

O.L.O
Lefaso.net

Categories: Afrique

An I du Covid-19 au Burkina : « Nous avons tous appris à vivre avec la maladie »

Tue, 09/03/2021 - 22:19

Après avoir suivi à répétition cette « mystérieuse maladie » qui a fait son apparition en Chine, les Burkinabè ont appris dans la soirée du lundi 9 mars 2020 qu'il y a eu deux nouveaux cas sur leur sol. Le sujet était sur toutes les lèvres. Un an plus tard, quels souvenirs retiennent les journalistes, eux qui avaient donné l'information ? Quelques-uns témoignent…

Doumadjé Rodrigue Guel, Burkina Info : « Personnellement, l'annonce du premier cas de la maladie au Burkina ne m'a pas du tout surpris. Dans ce sens que la maladie était déjà à nos portes, notamment en Côte d'Ivoire, le Togo. Avec la mobilité des gens, il fallait s'attendre à cela. Cependant, la réalité était difficilement acceptable. Au sein de la population c'était la psychose. On disposait de peu d'informations sur la maladie et pire aucun remède ne semblait être disponible pour lutter contre.

Doumadjé Rodrigue Guel, Burkina Info

Comment allons-nous nous en sortir dans cette crise qui était une menace pour le monde ? C'était la question qui taraudait chaque fois mon esprit quand on sait que les mesures de prévention (lavage de mains, distanciation sociale, tousser ou éternuer dans le creux de la main...) pour lutter contre la pandémie serait difficile à respecter dans un pays comme le Burkina où les liens sociaux sont sacrés.
L'autre inquiétude, c'était de voir comment les agents de santé allait faire face à la pandémie quand on sait qu'ils n'ont pas été outillés à prendre en charge ces cas. Mais aussi le manque et l'insuffisance du plateau technique. »

Justine Bonkoungou, Lefaso.net : « Le 9 mars 2020, lorsque nous apprenions qu'il y avait deux cas de Covid-19 au Burkina, c'était des questions à n'en point finir. Il faut dire qu'avant ces cas, nous voyions la maladie bien loin de nous, de notre pays. Et apprendre qu'il y a des cas chez nous, ne nous a pas du tout rassurés. Que des questions. Comment c'était possible avec toutes les précautions qu'on nous avait annoncées ? Le pays était aussi exposé et vulnérable que ça ? Qui étaient-ce ? On essayait du mieux que l'on pouvait de le savoir, même si nous étions un peu incrédules.

Justine Bonkoungou, Lefaso.net

Puis quelques jours plus tard, lors d'une tournée avec la ministre de la Santé de l'époque, nous apprenons l'existence d'un troisième cas. En ce moment, nous réalisons que la situation devenait sérieuse et la peur a commencé à s'installer. Le Covid-19 est même venu bouleverser notre façon de travailler. Pour éviter les rassemblements, la conférence de rédaction se fait désormais en ligne et nous nous sommes adaptés. Aujourd'hui, nous avons appris à vivre avec la maladie, en respectant les gestes barrières. »

Gaspard Bayala, Les Editions Sidwaya : « J'étais en reportage lorsque l'annonce de l'apparition de la maladie au Burkina Faso est tombée. Quand j'ai appris, j'étais surpris parce que je croyais comme tout le monde que le pays serait épargné à cause des températures élevées.

Mon premier réflexe a été de faire des recherches sur les modes de contamination sur internet et les mesures de prévention. Quand les mesures de fermeture des écoles, des lieux de culte, des bars, etc. ont été annoncées par le gouvernement, j'ai compris l'urgence de la situation. J'étais chargé de suivre le point de presse journalier au Service d'information du gouvernement (SIG) pour le compte de Sidwaya.

A chaque fois que je devais y aller, je portais toujours mon masque et j'avais même acheté des gants de protection. Parce qu'il faut dire qu'au début, personne ne connaissait grand-chose sur la maladie. Les débuts, ce qui me faisait peur, c'était la prise de température au SIG avant d'avoir accès à la salle. Quand j'arrivais là-bas, dès que l'agent pointe le Thermoflash sur mon front, c'est à peine si je ne tremblais pas. Quand il me dit que la température est normale, j'étais chaque fois soulagé.

Gaspard Bayala, Les Editions Sidwaya

Mon inquiétude se justifiait par le fait de mon état de santé pendant cette période. Je suis régulièrement enrhumé et quand j'ai appris que le rhume fait partie des premiers signes, j'avais encore plus peur. Je me rappelle qu'une fois, j'ai même stimulé un appel pour éviter la prise de température parce que c'était flippant. Fort heureusement que toutes les fois que ma température a été prise, elle était normale.

J'avais surtout peur pour ma famille et mes amis, parce que je peux dire que nous journalistes étions exposés compte tenu du fait que malgré l'interdiction de sortir, nous avions l'obligation d'aller recueillir l'information pour les populations. Je lavais donc régulièrement mes mains au savon et j'utilisais du gel hydroalcoolique. J'avais acheté des plaquettes de vitamines D et C que je prenais régulièrement pour renforcer mon système immunitaire.

Mais, actuellement, les choses se sont améliorées et je crois que nous avons tous appris à vivre avec la maladie. Elle a changé nos habitudes et notre mode de vie. Même si certains continuent de la banaliser, il est toujours préférable de respecter les mesures barrières édictées par le gouvernement pour briser la chaîne de contamination ».

Propos recueillis par Cryspin Laoundiki
Lefaso.net

Categories: Afrique

Un an après le Covid-19 au Burkina : Chronique du premier mois de la pandémie

Tue, 09/03/2021 - 21:30

Apparu en décembre 2019 en Chine continentale comme une banale grippe ou rhume pour certain, le coronavirus dont l'agent pathogène est le SARS CoV – 2 deviendra en l'espace de quelques jours une pandémie combattue par tous les scientifiques du monde. Ainsi, après les cas constatés au Cameroun, au Nigéria, au Sénégal, en Afrique du Sud et au Togo, elle se propage au Burkina Faso à partir du 9 mars 2020, faisant du pays des hommes intègres, le 6e pays atteint en Afrique subsaharienne et le 4 e en Afrique de l'Ouest.

Entre rumeurs et démentis depuis l'apparition du Covid-19, le Burkina Faso a finalement enregistré ses deux premiers cas confirmés le 9 mars 2020. En effet, c'est par un communiqué signé du ministre de la Santé d'alors, Claudine Lougué, que les Burkinabè auront la confirmation qu'un couple qui a séjourné en France de retour au pays le 24 février 2020 a été testé positif.

Selon toujours le ministre de la Santé de l'époque, les deux cas ont été internés en isolation dans un état stable, au Centre hospitalier universitaire de Tengandogo qui abrite les infrastructures adaptées pour la prise en charges des cas de Covid-19. Plus tard, les Burkinabè apprendront que le couple en question, il s'agit du pasteur Mamadou Karambiri et son épouse.

Cependant, bien avant la date du 9 mars 2020 confirmant les premiers cas du Covid-19, plusieurs rumeurs ont circulé au Burkina sur la présence d'éventuels cas suspects. Ainsi, la première rumeur majeure a concerné un ressortissant chinois entré sur le territoire burkinabè en provenance de la Chine, épicentre de la maladie.

Ce ressortissant chinois a été mis en observation au CHU de Tengandogo, pour plainte de toux et autres signes similaires à ceux du Covid-19. Cette hospitalisation faite le 5 février 2020 sur recommandation de l'ambassadeur de la Chine au Burkina, les résultats des prélèvements sanguins effectués par l'Institut Pasteur de Dakar révèlent que le patient n'est pas atteint de Covid-19.

Après les cas confirmés du 9 mars 2020, une autre rumeur, le 13 mars 2020, faisait état d'un cas suspect admis dans le Centre hospitalier régional de Tenkodogo, mais un démenti officiel a été fait par les autorités locales de la région.

Le 16 mars c'est l'annonce faite par la ministre de la Santé que sur un vol d'Ethiopian Airlines en provenance de la Chine avec à son bord un ressortissant chinois atteint du Covid-19 qui se révèle être une simple rumeur étant donné que les dépistages effectués sur les trois Chinois à bord du vol sont négatifs au Covid-19

Mars 2020 ou la chronologie d'une pandémie

Le 13 mars 2020, soit quatre jours après les premiers cas, un troisième cas confirmé est annoncé par le ministre de la Santé. Il s'agit d'une des nombreuses personnes identifiées ayant eu un contact direct avec les deux premiers cas. Selon le chef du département de la santé, l'intéressé était déjà en observation dans une structure de prise en charge et sa situation est stable.

Toujours le 13 mars 2020, un ressortissant japonais en provenance d'Ethiopie est détecté au Burkina Faso. Il est le premier cas confirmé d'étranger atteint de la maladie au Burkina, après la déclaration officielle des autorités burkinabè.
Le 14 mars, sept cas sont confirmés dont quatre directement liés au couple Karambiri et un à Houndé, ville située à l'ouest du Burkina. Ce dernier cas est le premier localisé hors de la ville de Ouagadougou. Il s'agit d'un expatrié anglais travaillant sur une mine d'or dans la localité.

Le 15 mars, huit nouveaux cas sont confirmés selon un communiqué du ministère de la Santé, amenant le nombre total de cas à 15.

Le 16 mars 2020, un ressortissant burkinabè est déclaré premier cas confirmé de coronavirus au Bénin. L'annonce faite par le ministre de la Santé du Bénin indique que l'intéressé est arrivé au Bénin par voie aérienne le 12 mars après être parti du Burkina le 21 février pour un séjour de 11 jours en Belgique pour retourner au Burkina le 4 mars 2020 pour 8 jours. Toujours à cette date, cinq nouveaux cas sont annoncés, à travers la ministre de la Santé sur la radiotélévision du Burkina, portant ainsi le nombre total de cas à 20. Par la même occasion, elle confirme qu'un vol d'Ethiopian Airlines en provenance de la Chine arrivé avec à bord 59 passagers dont un Chinois porteur du virus et de nombreux autres cas potentiels.

Le 17 mars, le premier décès lié au Covid-19 au Burkina est enregistré. Le décès s'est produit dans la nuit du 17 au 18 mars selon une annonce de la Coordination nationale de réponse à l'épidémie dirigée à l'époque par Pr Martial Ouédraogo. C'est une patiente de 62 ans, Rose Marie Compaoré qui souffrait d'un diabète et par ailleurs députée et deuxième vice-président de l'Assemblée nationale (ce décès sera d'ailleurs source à polémique. Aucune enquête n'est parvenue à ce jour à lié sa mort au Covid-19). À la même occasion, sept nouveaux cas annoncés, dont un localisé à Bobo-Dioulasso, portant le total à 27 cas enregistrés dont 15 femmes et 12 hommes.

De nouveaux foyers découverts, des ministres diagnostiqués positifs

Le 18 mars, six nouveaux cas sont enregistrés portant le total à 33 (15 femmes et 18 hommes). Fait marquant du jour, trois foyers distincts de Covid-19 sont identifiés selon la Coordination nationale de réponse à l'épidémie. Il s'agit de Ouagadougou, de Houndé et de Bobo-Dioulasso.

Le 19 mars, sept nouveaux cas ont été enregistrés. Les premières guérisons au nombre de quatre sont également constatées. Au total des cas confirmés on compte 20 femmes et 20 hommes.

Dans cette vague de forte contamination, l'opinion publique apprend les cas des membres du gouvernement. Ainsi on note le ministre en charge de l'Education nationale, Pr Stanislas Ouaro, puis du ministre d'Etat, chargé de l'Administration territoriale et la Cohésion sociale, Siméon Sawadogo.

Le 20 mars, au total quatre membres du gouvernement sont déclarés atteints de Covid-19. Outre les deux premiers cités, on compte le ministre des Mines, Oumarou Idani, et son collègue des Affaires étrangères, Alpha Barry. Ce 20 mars, on décompte 24 nouveaux cas enregistrés portant le total à 64 (29 femmes et 35 hommes), un nouveau cas de guérison, deux décès portant le nombre de décès à trois. Deux nouvelles villes enregistrent leurs premiers cas, il s'agit de Boromo avec deux cas et Dédougou avec un cas.

Le 24 mars, 32 nouveaux cas sont confirmés, dont 31 à Ouagadougou et un à Houndé. On note également deux nouvelles guérisons et trois décès à Ouagadougou. Le nombre total de cas est de 146 dont 49 femmes et 97 hommes.
Le 25 mars six nouveaux cas sont enregistrés portant le total à 152 (52 femmes et 100 hommes). On note une nouvelle ville touchée, celle de Zorgho.

Le 26 mars, 28 nouveaux cas sont confirmés, portant le total à 180 (57 femmes et 123 hommes) dont la répartition est 20 à Ouagadougou, trois à Bobo-Dioulasso. Cette date voit le nombre de villes contaminées s'étendre. Ainsi, les deux dernières nouvelles villes touchées sont Sindou avec trois cas et Kongoussi deux contaminations.

Pour le 27 mars, 27 nouveaux cas sont enregistrés portant le total à 207 ; 22 à Ouagadougou, trois à Bobo-Dioulasso, un à Boromo et un à Banfora. Neuf nouvelles guérisons portant le total à 16 guérisons ; deux décès, dont un à Ouagadougou et un à Bobo-Dioulasso. Au total des cas confirmés, on a 66 femmes et 141 hommes.
Le 28 mars, le nombre total de cas est monté à 222 dû à la confirmation de 15 nouveaux cas dont 12 à Ouagadougou, deux à Bobo-Dioulasso et un à Boromo. On enregistre aussi deux guérisons et un décès à Ouagadougou. Le total des cas est de 70 femmes et 152 hommes.

Pour le 29 mars, 24 nouveaux cas sont confirmés, dont 19 à Ouagadougou, 2 à Bobo-Dioulasso, 2 à Ziniaré et un à Dano. Huit nouvelles guérisons sont enregistrées, portant ce total à 31. Au total des cas on compte 78 femmes et 168 hommes.

Le 30 mars, 15 nouveaux cas sont enregistrés, 13 à Ouagadougou, un à Boromo et un à Ziniaré ; une nouvelle guérison portant le total à 32 et deux nouveaux décès portant le total à 14 décès.
Le 31 mars, 21 nouveaux cas enregistrés dont 16 à Ouagadougou et cinq à Bobo-Dioulasso ; 14 nouvelles guérisons portant le total à 46 ; deux décès portant le total à 16. Au total on a 94 femmes et 188 hommes infectés.

Un plan de riposte de 177 milliards de FCFA

La pandémie prend des proportions inquiétantes. Elle se propage comme de la poudre. Le gouvernement décide de mettre en quarantaine les villes touchées. Les marchés et yaars sont fermés. Les écoles et les universités aussi. Il est désormais interdit tout rassemblement de plus de 50 personnes. Par ailleurs, un couvre-feu est institué à partir de 18h. Mais toutes ces mesures barrières ont des conséquences sur l'économie nationale. Le 2 avril 2020, le président du Faso s'adresse pour la deuxième fois (la première fois c'était le 20 mars) aux Burkinabè.

Il annonce un plan de riposte de 177 milliards de FCFA. "Nous sommes conscients que les mesures que nous prenons pour freiner et combattre la propagation du Covid-19 entrainent des effets pervers sur la vie quotidienne de nos concitoyens..." Et le président de définir ces effets pervers. "Les conséquences attendues de cette pandémie sur notre économie sont : - La réduction du taux de croissance de 6,3% à 2% en 2020 ; La baisse des recettes publiques, estimée à 306 milliards de FCFA, soit un déficit budgétaire de 5% ; Le ralentissement général des activités économiques, tous secteurs confondus avec pour conséquence des tensions de trésorerie de l'Etat." A la suite de cette sortie du président, une chaîne de solidarité nationale est lancée pour atténuer les effets de la maladie.

Le moins à dire, la pandémie est toujours présente. A la date du 7 mars 2021, le Burkina a enregistré 12 187 cas confirmés pour 11 860 guérisons. On déplore 143 décès et 184 patients sont toujours sous traitement.

J.E.Z
Lefaso.net

Categories: Afrique

Dominique Nana à propos de la réhabilitation du Stade du 4 Août : « Nous avons mobilisé 4 milliards sur les 11 milliards nécessaires »

Tue, 09/03/2021 - 21:29

Dans la soirée du 2 mars 2021, l'opinion apprenait la suspension du Stade du 4 Août par la Confédération africaine de football de tout match international. Cette décision obligeait les Etalons à jouer sur un terrain étranger leur dernier match des éliminatoires de la CAN 2022 et à Salitas, engagé en phase de poules de la Coupe CAF, d'en faire autant.

Fort heureusement, dans la soirée du lundi 8 mars, une information nouvelle venait annoncer la levée jusqu'en juin de la suspension. Dans la foulée, le ministre des Sports et des Loisirs, Dominique Nana, était ce mercredi 9 mars, face à la presse, avec pour mission d'expliquer le dossier et tenter de rassurer le public burkinabè que son département fait le nécessaire pour « sauver » les stades du 4 Août et de Sangoulé Lamizana.

Pour Dominique Nana, qui a été saisi de l'information sur la suspension du stade par la CAF, la faitière continentale du football reproche au Stade du 4 Août la mauvaise qualité du terrain, le manque de propreté des vestiaires, les zones réservées aux spectateurs, les installations sanitaires pour les spectateurs, les installations médias. Il y a nécessité de réaliser des travaux de rénovation générale du stade. « Pour les matchs qui se disputent en soirée, l'éclairage du terrain doit être uniforme avec un éclairement horizontal minimum de 1200 lux », a précisé le ministre des Sports et des Loisirs.

Un vieux problème qui refait surface

Le problème de la vétusté du Stade du 4 Août, faut-il le dire, a été posé depuis très longtemps. Des actions avaient été entreprises par le gouvernement pour trouver des solutions à cela. En mai 2020, le ministre des Sports et des Loisirs, Daouda Azoupiou, avait sollicité et obtenu de son collègue en charge des Finances l'autorisation de recourir à la procédure d'entente directe relative aux études techniques et architecturales pour la réhabilitation et la mise aux normes du stade du 4 Août.

Une requête avait également été soumise au ministère des Finances en vue de combler le besoin de financement. Mais cette procédure n'a pas pu satisfaire à temps le besoin de réhabiliter le stade. « La dépense publique au Burkina est encadrée. Lorsqu'on parle d'une dépense en 2020, elle n'était pas inscrite dans le budget », a expliqué Dominique Nana.

5,5 milliards pour les deux stades

Selon le premier responsable des sports et des loisirs, des efforts ont toujours été déployés par le gouvernement pour offrir aux Burkinabè des infrastructures sportives de qualité à même d'abriter des compétitions internationales. « L'étude nous a fait ressortir un besoin de 11 milliards de FCFA pour le stade du 4 Août et de 24 milliards pour le stade Sangoulé Lamizana mais dans le budget 2021-2022, nous avons pu rendre disponibles 5,5 milliards », a ajouté Dominique Nana. Cette somme se répartit comme suit : 4 milliards pour le stade du 4 Août et 1,5 pour le stade Sangoulé Lamizana.

L'urgence sera de refaire la pelouse, les vestiaires, l'éclairage et le tableau d'affichage. « Vu que les matchs se jouent actuellement à huis-clos, la question de numérotation des chaises n'est pas aussi urgente que la pelouse ou les vestiaires. Nous allons voir avec les personnes concernées le calendrier de réhabilitation du stade », a rassuré Dominique Nana.

Mais cela ne se fera pas dans la précipitation ou en occultant certaines mesures financières. « Nous ne serons pas prisonniers du temps. Nous allons nous donner les moyens de pouvoir réaliser l'ouvrage de manière à ce qu'il réponde aux exigences de la CAF et de la FIFA. Ça prendra le temps que ça prendra mais l'important est qu'à la fin il y ait satisfaction totale et que cette inquiétude quitte la tête des Burkinabè », a-t-il ajouté.

En rappel, après la notification de la suspension du stade, le Burkina avait choisi de faire jouer le match des Etalons à Thiès au Sénégal et ceux de Salitas en Côte d'Ivoire. Tout cela est désormais suspendu. Du moins jusqu'en juin si le stade du 4 Août n'est pas réhabilité.

Jacques Théodore Balima
Lefaso.net

Categories: Afrique

Hugues Fabrice Zango : « Cela fait dix ans que je prépare les Jeux olympiques »

Tue, 09/03/2021 - 21:00

Pour sa fenêtre du « Grand invité », Lefaso.net a reçu, dans la soirée du samedi 6 mars 2021, l'athlète Hugues Fabrice Zango. Détenteur de plusieurs records dont celui du monde en triple saut en salle obtenu le 16 janvier 2021 à Aubière en France, il évoque ses compétitions de 2020, de 2021 et de ses projets aux Jeux olympiques, Tokyo 2021.

En quelques années, il est devenu une figure importante, la valeur sure du Burkina Faso dans l'athlétisme notamment le triple saut. Après un début au Pays des hommes intègres, il dépose ses valises en 2016 en France où il cumule études et athlétisme.

Cette nouvelle vie lui réussit puisqu'il va enchainer des performances dans les prestigieuses compétitions auxquelles il prend part. Ainsi, le 27 janvier 2019, il établit un nouveau record d'Afrique avec un saut de 17,58 m lors du meeting de Paris indoor. Le 28 juillet 2019, lors des championnats de France 2019, il réalise 17,50 m et améliore de treize centimètres le record détenu depuis 2007 par le Marocain Tarik Bouguetaïb. Le 29 septembre 2019, lors des Championnats du monde d'athlétisme à Doha, il obtient la médaille de bronze derrière les Américains Christian Taylor et Will Claye. Il est désormais le premier Burkinabè à remporter une médaille dans cette compétition.

L'année 2020 sonne comme la consécration pour le Burkinabè. Sur dix compétitions auxquelles il prend part, il remporte neuf et termine deuxième à la dixième compétition. En août de la même année, au meeting de Székesfehérvár en Hongrie, il bat pour la première fois le double champion olympique et quadruple champion du monde, Christian Taylor, avec un triple bond à 17,43 m. « L'année 2020 a été pour moi une très belle saison au regard de ce que j'ai pu réaliser », confie-t-il au journaliste.

L'année 2021 commence aussi sous de bons auspices pour l'athlète. Le 16 janvier 2021, il réalise un saut de 18, 07 mètres en salle au meeting international d'Aubière et devient le premier homme à franchir la barre des 18 mètres. Pourtant, rien ne laissait prédire une telle performance pour le protégé de Teddy Tamgho. « J'étais très stressé la veille de la compétition. Le soir, j'ai dû commander un sandwich pour manger. On dira que ce n'est pas très sain mais c'est ce que j'ai dû manger pour me sentir », raconte le nouveau recordman mondial.

Au cours de la nuit, j'ai dormi à 1h du matin et j'étais débout à 4h. C'était compliqué puisque je n'ai plus dormi. Lorsque j'ai raté des sauts et que je partais pour le sixième essai, j'avais les mollets qui tremblaient parce que je devais forcément remporter cette compétition », a-t-il ajouté. Fort heureusement l'essai sourit à Fabrice Zango qui réussit son meilleur bond.

« J'attends les Jeux olympiques de pleins pieds »

Après ces péripéties, un autre grand défi se profile à l'horizon pour Hugues Fabrice Zango. Peut-être le plus grand de sa carrière. Il s'agit bien des Jeux olympiques qui auront lieu du 23 juillet au 8 août 2021 à Tokyo, la capitale japonaise. Pour cette grand-messe de l'athlétisme mondial, le Burkinabè est à fond dans les préparatifs. « Les Jeux olympiques sont la plus grande manifestation au monde. C'est un concert des nations qui viennent présenter leurs athlètes. Pour moi, c'est la plus belle vitrine pour la promotion d'un pays. Une médaille olympique est pour moi le graal », explique-t-il. « Mon ambition est d'être l'ambassadeur du Burkina à ces jeux et de faire flotter le drapeau burkinabè dans le ciel japonais. Si parce que j'ai obtenu une médaille olympique quelqu'un connait le Burkina et que cette personne aide un Burkinabè, j'aurai gagné mon pari », aspire-t-il.

Motivé pour toutes ces raisons, l'athlète révèle que cela fait dix ans qu'il prépare les Jeux olympiques. « Depuis dix ans que je prépare les JO. Il ne reste plus beaucoup de temps avant le début des Jeux olympiques. Je suis motivé chaque jour à l'entrainement et pendant ces cinq mois, je pense que je pourrai tenir au niveau émotionnel jusqu'aux Jeux olympiques que j'attends de pleins pieds », confesse-t-il. Pour cela, il va suivre trois stages dont un stage médical avant le début de Tokyo 2021.

Un doctorant en génie électrique

Hugues Fabrice Zango n'est pas seulement qu'athlète. Il est aussi une tête bien pleine. Car il est doctorant en génie électrique. Une thèse qu'il prépare avec autant de sérieux qu'il fait le sport. « J'ai pu boucler le dimensionnement de ma machine pour les recherches. Comme vous le savez, les études ont besoin d'autant de sérieux que le sport », soutient-il.

Il est aussi dans l'humanitaire parce qu'il est le parrain d'une école en France. Cette école parraine aussi des enfants burkinabè en difficultés. « C'est un honneur et une fierté pour moi de pouvoir accompagner ces personnes », explique Hugues Fabrice Zango.
Dans cinq mois, ce sera les Jeux olympiques et l'athlète est actuellement dans les entrainements pour tenter d'offrir au Burkina une médaille olympique.

Jacques Théodore Balima
Lefaso.net

Categories: Afrique

Transports : La Faîtière unique fait le toilettage de ses textes pour accueillir de nouveaux membres

Tue, 09/03/2021 - 19:00

La Faîtière unique des transporteurs du Burkina Faso (FUTRB) va accueillir dans les semaines à venir trois nouveaux membres. Pour cela, les quinze membres fondateurs de la structure ont procédé, le samedi 6 mars 2021, au cours d'un congrès extraordinaire, au toilettage des textes pour faciliter l'arrivée des nouveaux.

La paix semble gagner le milieu des transporteurs burkinabè. Répartis dans plusieurs structures, ces derniers ont entamé, depuis février 2020, le processus d'unification du secteur avec la création de la Faîtière unique des transporteurs du Burkina Faso. Seulement, cela ne se passe pas de façon pacifique. D'autres structures, qui n'étaient pas à Bobo-Dioulasso, n'avaient toujours pas rejoint la FUTRB.

Après des négociations, ces structures sont enfin décidées à adhérer à la Faîtière unique. Ce qui a nécessité la tenue d'un Congrès extraordinaire pour préparer le terrain à leur adhésion. « Nous avons programmé ce congrès extraordinaire pour essayer de rattraper le gap qui était dans les statuts et règlement intérieur. Nous avons également prévu des postes pour nos frères membres de structures de transporteurs qui n'avaient pas pu être présentes à Bobo-Dioulasso.

Issouf Maiga, président de la FUTRB

Ceux qui étaient à Bobo ont manifesté l'envie de pouvoir les prendre en compte dans les organes de fonctionnement de la FUTRB », a expliqué Issouf Maiga, président de la FUTRB.
Ce sont l'Alliance burkinabè des chargeurs et transporteurs (ABC-trans), la Fédération nationale des acteurs du transport (FENAT) et le Syndicat national des jeunes commerçants et transporteurs du Burkina (Synaject) qui font leur entrée à la FUTRB.

Pendant une journée, les 180 congressistes, représentant les quinze organisations membres-fondateurs de la FUTRB, ont amendé les textes et proposé des pistes pour les nouveaux adhérents. Selon le président de la faîtière, les arrivants auront « des postes au sein du bureau national pour apporter leur contribution au rayonnement du transport et de l'économie burkinabè ». Les travaux du Congrès extraordinaires seront entérinés par l'Assemblée générale qui va se réunir en session ordinaire d'ici la fin du mois de mars.

Jacques Théodore Balima
Lefaso.net

Categories: Afrique

Sénégal : Le Mouvement SENS dénonce toute tentative d'éviction des adversaires politiques

Tue, 09/03/2021 - 18:14

Le Mouvement SENS fondé sur l'idéal du panafricanisme et les valeurs de justice et de démocratie suit avec un grand intérêt l'actualité sociopolitique de la province africaine du SENEGAL. Ce territoire pourtant considéré pendant longtemps comme un modèle de démocratie et d'espace où les libertés publiques et individuelles retrouvent tout leur sens, sombre dangereusement dans le chaos depuis quelques jours.

Depuis le début de cette affaire impliquant Monsieur Ousmane SONKO, l'un des principaux opposants au régime du Président Macky SALL, la Justice sénégalaise montre des signes évidents d'une justice instrumentalisée par le politique pour soigner ses intérêts propres. En effet, au regard du déroulement de cette affaire, tout observateur moyennement doué de raison ne peut que voir une collusion incestueuse entre le judiciaire et le politique pour détruire et briser un opposant politique dont la côte de popularité ne cesse de grimper. La thèse du complot est d'autant plausible que la célérité suspecte de la justice la pousse à prendre des libertés inacceptables avec les règles de procédures.

En effet, après son arrestation et sa mise sous mains de justice, alors qu'il était en partance pour déférer à une convocation du juge, l'opposant Ousmane SONKO a été entendu sans ses avocats, purement et simplement refoulés du bureau du juge. Dans cette affaire, on assiste à un chamboulement de toute la procédure pénale : présomption de culpabilité et procès inéquitable, telle semble être la substance des règles de procédure pénale appliquées à Monsieur Ousmane SONKO, le tout sur fond de remise en cause des libertés publiques comme le droit de manifestation publique.

Pour le mouvement SENS comme pour bien des observateurs et une bonne partie des Sénégalaises et Sénégalais, cette affaire SONKO est une nouvelle manipulation de la justice par le Président Macky SALL pour se débarrasser d'un adversaire politique qui pourrait contrarier ses plans. Ce dernier semble coutumier du fait, les affaires Karim WADE et Khalifa SALL, encore fraiches dans les esprits épris de justice et de démocratie sont là pour le rappeler.

Les manifestations populaires et violentes consécutives à l'arrestation du Leader du Parti PASTEF, illustrent bien les sentiments d'injustices qui animent beaucoup de Sénégalaises et de Sénégalais, notamment les jeunes face à ce qu'ils considèrent comme une attaque contre la Justice et la démocratie.

Le Mouvement SENS qui se veut héritier des luttes de libération, d'émancipation des peuples d'Afrique et pour la démocratie et l'Etat de droit sur le continent ne peut rester indifférent à ce qui se passe au Sénégal.

En premier lieu, le Mouvement met en garde les autorités sénégalaises, quant aux conséquences graves que cette affaire pourrait avoir sur un problème social aussi grave que le viol s'il s'avérait qu'elle n'était qu'un grossier montage. Le viol est un acte criminel que nous condamnons avec la plus grande fermeté ; nous déplorons qu'il puisse être l'objet d'instrumentalisation à des fins politiques.

En second lieu, le Mouvement dénonce avec force, toute tentative d'éviction des adversaires politiques, autrement que par l'arbitrage du peuple. Dans un contexte africain et particulièrement ouest africain, où les troisièmes mandats ne sont plus un tabou, nous appelons le Président Macky SALL à savoir identifier et emprunter la porte de l'honneur.

En tout état de cause, le Mouvement SENS :
condamne l'instrumentalisation de la justice, maillon essentiel de la démocratie, pour étouffer la démocratie ;
appelle au respect strict de la présomption d'innocence et des règles du procès équitable dans cette affaire dite, Ousmane SONKO ;
exprime toute sa solidarité avec le Parti PASTEF, le Mouvement Yen a marre et l'ensemble des militants pros démocratie emprisonnés par le régime de Macky SALL ;
exprime sa solidarité et son soutien au peuple sénégalais en lutte pour préserver les acquis démocratiques obtenus de haute lutte et pour refuser toute gouvernance autocratique ;
appelle à la solidarité agissante entre toutes les forces de changements sur le continent pour mettre fin définitivement à la patrimonialisation de l'Etat et du pouvoir ainsi que le règne des autocrates qui manipulent les institutions pour se maintenir au pouvoir et nuire à leurs adversaires.
SENS, pour Servir et non se Servir !
Pour la coordination Nationale
Guy Hervé KAM
Coordonnateur National

Categories: Afrique

Burkina : Le président du Faso reçoit Djimé Adoum, haut représentant de la Coalition pour le Sahel

Tue, 09/03/2021 - 17:35

Ce mardi 9 mars 2021, le président du Faso a reçu en audience Djimé Adoum, haut représentant de la Coalition pour le Sahel. Il était accompagné de Frédéric Bontems, envoyé spécial français pour le Sahel, et de Angel Losada, représentant spécial de l'Union européenne pour le Sahel.

Avec le chef de l'État burkinabè, Roch Kaboré, ils ont échangé sur la feuille de route établie à l'issue du sommet des chefs d'États du G5 Sahel tenu à N'Djaména au Tchad en février 2021. Cette feuille de route prévoit le retour de l'État dans les zones libérées à travers la mise en œuvre de diverses activités au profit des populations.

Djimé Adoum en tête-à-tête avec le président du Faso

Au Burkina Faso, c'est l'axe Ouagadougou-Kaya-Dori qui a été retenu. « Nous sommes venus prendre les instructions du chef de l'État quant au point relatif à la mise en œuvre de cette feuille de route. Il y a un engagement politique très fort que le président nous a confirmé. Il y a le besoin d'une coordination interministérielle, d'un comité national qui va gérer plus ou moins cette feuille de route. Il y a l'établissement d'un comité élargi et adapté à cette nouvelle situation.

Djimé Adoum, haut représentant de la Coalition pour le Sahel

Il y avait un sursaut militaire depuis Pau (en France) jusqu'à nos jours et il va falloir l'accompagner avec un sursaut civil, c'est-à-dire le retour de l'État dans les zones libérées », explique Djimé Adoum, haut représentant de la Coalition pour le Sahel.
En attendant donc la mise en œuvre de ces activités, Djimé Adoum indique : « Nous sommes venus solliciter la bénédiction du chef de l'État pour permettre aux partenaires, aux uns et autres en étant ensemble, de rendre opérationnelles les activités qui vont avoir un effet sur les populations tout au long de cet axe. Bien entendu, il y aura d'autres activités quelque part ailleurs. »

Au cours de l'audience, il a aussi été question du contingent tchadien stationné à Niamey au Niger. « L'idée, c'est que ce contingent tchadien puisse se joindre aux forces nationales des pays concernés pour mener des opérations », a laissé entendre le haut représentant de la Coalition pour le Sahel.

La délégation reçue par le président du Faso a abordé la question du financement du G5 Sahel. Sur ce point, le haut représentant explique que les pays membres du G5 Sahel ont tous contribué à la hauteur de leurs moyens. Le principal défi reste donc de combler le gap en sollicitant les partenaires. « Nous au niveau de la Coalition internationale pour le Sahel, assurons de la disponibilité de la coalition à peser de tout son poids pour aller vers les partenaires et les mobiliser à la fois pour la mise en œuvre de projets de développement et aussi pour le support de nos armées nationales dans la lutte contre le terrorisme », soutient Djimé Adoum, qui se dit satisfait de ces échanges avec le président du Faso.

Justine Bonkoungou
Lefaso.net

Crédit Photo : Présidence du Faso

Categories: Afrique

Lutte contre les hépatites virales : L'association « Assaut-Hépatites » ouvre ses portes à la population bobolaise

Tue, 09/03/2021 - 17:31

L'association Assaut contre les hépatites virales au Burkina Faso (Assaut-Hépatites) ouvre ses portes à la population du 11 au 13 mars 2021 à Bobo-Dioulasso. Cette occasion permettra au public de faire connaissance avec le centre et de se l'approprier. L'annonce a été faite ce mardi 9 mars 2021 au cours d'une conférence de presse.

L'association Assaut-Hépatites organise pour la première fois, depuis sa création, des journées portes ouvertes (JPO). Ces journées qui se tiennent du 11 au 13 mars prochain, se veulent être un cadre de sensibilisation de la population sur les hépatites virales, notamment les hépatites B et C. Plusieurs activités sont prévues au programme à savoir le dépistage gratuit de l'hépatite B, C ; du VIH ; de l'hypertension artérielle et du diabète.

Il est également prévu la vaccination contre le virus de l'hépatite B à des coûts étudiés, une conférence publique sur le thème « Dans le contexte de la pandémie de Covid-19, restons engagés pour l'élimination des hépatites virales », des expositions de stands au sein du centre et des émissions radiophoniques.

Selon les conférenciers du jour, les hépatites virales constituent un problème mondial de santé publique, avec 325 millions de personnes vivant dans le monde avec une infection chronique par le virus de l'hépatite B (VHB) ou de l'hépatite C (VHC). Chaque année, elles causent environ 1,46 million de décès dont la plupart survient dans les pays en développement.

Au Burkina Faso, les statistiques montrent également que ces hépatites virales constituent un problème majeur de santé publique avec une forte endémicité de l'hépatite B (dont la prévalence varie entre 10 et 27%). Et malgré l'introduction du vaccin contre l'hépatite B dans le programme élargi de vaccination (PEV) pour la prévention de la transmission de l'infection aux enfants depuis 2006, les politiques sanitaires spécifiques de lutte contre les hépatites virales restent insuffisantes au Burkina. On enregistre ainsi, environ deux millions de porteurs chroniques de VHB et 720 000 de VHC dans le pays.

Les conférenciers (de la gauche à la droite : Dr Ilboudo Dieudonné, médecin au centre et Philippe Kounouyini, SG de Assaut-Hépatites)

Une association engagée dans la lutte contre les hépatites virales

C'est fort de ces constats qu'un groupe de travail et de réflexion composé de praticiens de santé publique, de praticiens hospitaliers, de chercheurs et des membres communautaires ont jugé utile et nécessaire la création d'une association de lutte contre les hépatites virales au Burkina Faso dénommée « Assaut-Hépatites ».

Elle se donne pour objectif, entre autres, de sensibiliser la population sur les hépatites virales B et C, de promouvoir le dépistage et le diagnostic, faire le conseil dépistage, de former les professionnels de santé et les membres associatifs en matière de conseil dépistage des hépatites virales B et C, de faire également un plaidoyer auprès des autorités sanitaires pour l'intégration des mesures de prévention, de dépistage et de prise en charge des hépatites dans les politiques de santé au Burkina Faso. [ Cliquez ici pour lire l'intégralité ]

Romuald Dofini
Lefaso.net

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Chemin de fer Abidjan - Ouagadougou : SITARAIL modernise ses ateliers de maintenance du matériel roulant

Tue, 09/03/2021 - 16:55

Après l'acquisition de 4 locomotives de ligne, SITARAIL, filiale de Bolloré Transport & Logistics et opérateur du chemin de fer entre la Côte d'Ivoire et le Burkina Faso, modernise ses ateliers de maintenance à Bobo Dioulasso et à Abidjan. A cet effet, elle a dégagé une enveloppe de plus de deux milliards de FCFA pour l'acquisition d'équipements performants.

Ainsi, les ateliers de Bobo Dioulasso, spécialisés dans les travaux de wagonnage, ont reçu un tour Demoor, une grenailleuse, deux rechargeuses à boudins Lincoln et une presse plieuse. A Abidjan, les ateliers ont été dotés d'un tour vertical Berthiez, d'une centrifugeuse Alpha Laval, d'une presse à caler et à décaler les roues, etc. Par ailleurs, trois nouveaux ponts roulants ont été installés à l'atelier Bloc Diesel où sont réparées et entretenues les locomotives. Ces importants investissements visent à accroître les performances de SITARAIL.

Le tour Demoor installé au MR de Bobo Dioulasso

Ces équipements neufs et modernes ont d'ores et déjà permis d'améliorer l'efficacité et la fiabilité des opérations de maintenance des locomotives et des wagons du parc de matériel de SITARAIL. « Par leur forte capacité de production et leur automatisme, ces nouveaux appareils améliorent considérablement les conditions de travail des cheminots commis aux travaux de maintenance et augmentent la production journalière de nos ateliers », s'est réjoui Joseph Yaonaba, Chef du Département Matériel roulant à Bobo Dioulasso.

Une presse à caler et à décaler neuve pour le MR d'Abidjan

« La modernisation de nos outils opérationnels fait partie de notre vision stratégique, qui est de doter SITARAIL d'équipements de pointe, afin de mieux répondre aux attentes de nos clients. Notre objectif est donc de poursuivre ces investissements, afin d'offrir à nos collaborateurs des outils performants et une meilleure offre de wagons à nos clients pour dynamiser les échanges commerciaux entre le Burkina Faso et la Côte d'Ivoire », a indiqué Quentin Gérard, Directeur Général de SITARAIL.

Le tour vertical Berthiez installé au MR d'Abidjan

Avec un trafic annuel de près d'un million de tonnes de marchandises transportées, SITARAIL constitue un maillon essentiel pour le développement socioéconomique du Burkina Faso, de la Côte d'Ivoire et des pays de l'Hinterland de par son apport dans les économies nationales, son rôle dans la chaîne d'approvisionnement et son impact sur la performance des plateformes logistiques multimodales de ces pays, à savoir celles de Bobo Dioulasso et de Ouagadougou, au Burkina Faso, et de Ferkessédougou, en Côte d'Ivoire. Des efforts que les clients apprécient.

Correspondance particulière

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Sénégal : Les prémices d'une nouvelle ère

Tue, 09/03/2021 - 15:27

J'emprunte à Albert Camus ces mots : « Chaque génération, sans doute, se croit vouée à refaire le monde. La mienne sait pourtant qu'elle ne le refera pas. Mais sa tâche est peut-être plus grande. Elle consiste à empêcher que le monde se défasse. » Cet impératif est plus que jamais d'actualité. C'est surtout une alerte qui sied parfaitement à la situation prévalant, ces derniers jours, au Sénégal.

Au moment où tout le pays était suspendu à la décision du doyen des juges concernant le sort du leader du parti Pastef - Les Patriotes, Ousmane Sonko, des milliers de jeunes militants, étudiants ou chômeurs étaient dans les rues, prêts à aller à l'assaut des pandores.

Au delà des péripéties qui ont abouti au retour à son domicile du désormais chef de file d'une opposition ragaillardie par la reculade forcée du pouvoir, il faudra décrypter les nombreux messages qui suintent des événements en cours. Il ne faut pas s'y tromper : il s'agit véritablement d'une rupture systémique dans le mode de gouvernance politique instauré par le président Macky Sall depuis son arrivée au pouvoir. Pour la première fois, en effet, le chef de l'État sénégalais n'a semblé aussi peu isolé dans un domaine où il a toujours excellé par le passé. Une communication auparavant juste et à propos, conduite par des experts en la matière, mais dépassée, depuis le déclenchement de l'affaire « Adji Sarr – Ousmane Sonko », par la sentence populaire décrétant, « preuves à l'appui », qu'un complot avait été ourdi pour neutraliser un opposant ambitieux.

Le mois de mars est toujours un cauchemar pour l'opposition au Sénégal. C'est le 15 mars 2013 que Karim Wade, accusé de détournements de deniers publics, de corruption et d'enrichissement illicite, fut mis en demeure, avant de passer sous les fourches caudines d'une justice implacable (la Crei). Le 23 mars 2015, il sera condamné à six ans de prison ferme et 138 milliards de francs CFA d'amende pour enrichissement illicite.

Le 30 mars 2018, au terme d'un procès qui aura duré près de deux mois et demi, Khalifa Ababacar Sall, député et maire de Dakar, a été condamné à 5 ans de prison ferme dans l'affaire de la caisse d'avance de la mairie de la capitale sénégalaise. L'ancien dissident du Parti socialiste et leader de Taxawu Senegaal était placé en détention, depuis le 7 mars 2017, avec cinq de ses collaborateurs pour détournement de fonds publics.

Ce 8 mars 2021 n'a pas été seulement la journée internationale des droits des femmes. Elle marque aussi le début d'une nouvelle ère dans les rapports entre le pouvoir et l'opposition au Sénégal. Elle marque surtout le retour au premier plan d'un peuple longtemps mis à l'écart des joutes politiques et de nouveau mis en selle par la tournure dramatique d'un feuilleton inutile et inopportun en ces temps de Covid-19, de sécheresse financière et de disette économique. Inculpé et placé sous contrôle judiciaire, Ousmane Sonko, contrairement à Karim Wade et Khalifa Sall, est retourné dans sa famille, se payant même le luxe d'imposer, dans une allocution qui a fait sauter l'audimat, un agenda sur mesure au président de la République. Un affront de plus face à un adversaire apparemment désemparé et surpris par l'ampleur de la mobilisation populaire !

Encore une fois, l'exception sénégalaise garde ses lettres de noblesse. Les régulateurs et facilitateurs de tous ordres, notamment les émissaires des familles maraboutiques, se sont activés. Avec des fortunes diverses. Il suffit d'interroger l'histoire récente de pays limitrophes pour se rendre compte que le Sénégal a frôlé le pire ! Les événements que le pays a traversés ces derniers jours auraient pu le précipiter dans le chaos ou abréger le règne d'un pouvoir très éloigné des préoccupations essentielles d'une population désabusée.

En octobre 2014, il a suffi de trois jours seulement pour que Blaise Compaoré soit démis par le peuple burkinabè. Le 22 octobre, plusieurs organisations de la société civile, dont le Balai citoyen, mouvement porté par une jeunesse qui n'a connu que Compaoré au pouvoir, avaient appelé à la désobéissance civile. Le 29 octobre, son projet de modification de la constitution (pour briguer un autre mandat) avorte. Deux jours plus tard, le 31 octobre, aux environs de 12h, Blaise Compaoré prend la route d'un exil forcé avec quelques proches.

Plus récemment, en août 2020, au Mali voisin, le pouvoir du président Ibrahim Boubacar Keita a été emporté par un soulèvement populaire conduit par le mouvement du 5 juin. Il aura juste fallu trois mois pour faire vaciller puis tomber le régime, mais la victoire finale sera récupérée par la junte militaire sur un plateau d'argent.

Le message à la nation du président Macky Sall était attendu. Fiévreusement. Certains supputant même qu'il en profiterait pour sonner le glas d'une éventuelle candidature à un 3e mandat. Que nenni ! Le discours est resté très aérien, survolant les grandes questions de l'heure, et privilégiant les acquis engrangés, selon lui, par le dialogue politique. Aucune allusion toutefois aux forces occultes et d'éventuels actes de terrorisme évoqués quelques jours auparavant par le ministre de l'Intérieur et d'autres relais du régime. Il faut se rendre à l'évidence ; si le président Macky Sall a, reconnaissons-le, initié un certain nombre d'initiatives qui ont permis au Sénégal de s'ouvrir davantage au monde, il est cependant passé à côté de l'essentiel : assurer aux Sénégalais de meilleures conditions d'existence, dans un contexte économique certes difficile, mais aussi accentué par la crise sanitaire avec la pandémie de coronavirus.

Dès lors, les récents évènements ne doivent pas remettre en cause l'impérieuse nécessité de voir tous les acteurs politiques, les forces vives et la société civile, œuvrer ensemble pour préserver le seul bien commun et cher à tous : le Sénégal, une nation qui doit rester debout, fière et digne d'assumer pleinement les responsabilités que lui confère sa souveraineté. Il appartient toutefois au président de la République, le seul maître du jeu politique, de donner des gages du respect scrupuleux de la Constitution et des engagements souscrits.

Il faut se réjouir du retour à un climat apaisé et au fléchissement des différentes positions. Les victimes, une dizaine, sont des morts de trop, des martyrs partis pour la plupart à la fleur de l'âge. Paix à leur âme ! Il faut veiller à ce que le combat, qui a entrainé leur perte cruelle, ne soit vain. Mieux, les uns et les autres doivent tirer toutes les leçons de cette séquence désormais inscrite au Panthéon de notre conscience nationale. « Rien ne sera plus comme avant ! » aimait dire le président Abdou Diouf.

Plus de vingt ans après son départ du pouvoir, ce slogan doit être réhabilité et revisité. Le Sénégal, ou plutôt la jeunesse sénégalaise, a beaucoup évolué. À l'ère des réseaux sociaux et d'un monde ouvert à toutes les influences, certaines pratiques n'ont plus droit de cité. Les jeunes ont pris leur destin en main et entendent exprimer leurs attentes. Ignorer cela serait suicidaire.

Bonne semaine à tous !

Karim DIAKHATÉ
Directeur de Publication du magazine LE PANAFRICAIN
Coordonnateur de la Rédaction du magazine AFRIQUE DÉMOCRATIE

Categories: Afrique

Burkina : Le fleuve Mouhoun "victime" des activités d'orpaillage

Tue, 09/03/2021 - 14:48

Une rencontre d'échanges initiée par l'Agence de l'eau du Mouhoun les 4 et 5 mars 2021 dans la commune de Koudougou. Cette rencontre qui a vu la présence du gouverneur du Centre-Ouest ainsi que celui de la Boucle du Mouhoun avait pour objectif d'échanger sur l'impact des mauvaises pratiques d'orpaillage sur la ressource en eau du fleuve Mouhoun.

Après un constat du changement de la couleur de l'eau du fleuve Mouhoun dont l'origine serait liée aux activités d'orpaillage, les autorités régionales de la Boucle du Mouhoun ont interpelé l'Agence de l'eau du Mouhoun (AEM) dans le mois de janvier. Une mission conjointe avec les services techniques déconcentrés a été ainsi diligentée par l'AEM sur les différents sites d'orpaillage.

A cet effet, l'agence a transmis un rapport aux deux gouverneurs des régions concernées faisant l'état des lieux de la pollution du fleuve Mouhoun par les pratiques d'orpaillage. C'est au vu des dégâts et des menaces causés par ces mauvaises pratiques de l'orpaillage sur le fleuve Mouhoun que la rencontre de Koudougou a eu lieu afin de trouver urgemment des solutions idoines.

Les autorités sur le site de Zamo entrain de constater les dégâts dûs aux mauvaises pratiques de l'orpaillage

Sortie terrain dans la commune de Zamo (province du Sanguié), échange sur l'impact des mauvaises pratiques de l'orpaillage sur les ressources en eau du Mouhoun, formulation de recommandations et une feuille de route pour protéger le fleuve Mouhoun, sont entre autres les grands axes qui ont meublé cette activité.

« Sauvons le fleuve Mouhoun », c'est le motif qui a conduit la délégation conduite par le gouverneur de la région du Centre-Ouest, Irène Coulibaly, et celui de la Boucle du Mouhoun, Edgard Sié Sou, à Kalio dans la commune de Zamo, le mercredi 4 mars 2021. Cette délégation composée des autorités régionales des deux régions ainsi que des services techniques compétents ont, à travers cette sortie terrain, saisi l'occasion pour toucher du doigt et constater de visu les pratiques d'orpaillage qui sont à l'origine de la dégradation de la qualité de l'eau du fleuve Mouhoun.

Avertis de la visite, les orpailleurs ont visiblement fui les lieux laissant le site vierge

Cap a d'abord été mis sur le village de Kalio afin de prêter allégeance au chef de canton de la localité. Celui-ci a ainsi saisi l'occasion pour inviter les autorités à agir pour le salut de son village qui est confronté à une sécheresse due à l'exploitation abusive de la forêt classée. « Même pour avoir le bois de chauffe c'est compliqué. C'est pareil pour notre eau de boisson, c'est vraiment dur de trouver une eau de qualité pour boire. » a-t-il déclarer avec indignation.

Constat "alarmant"

Après cette étape, la délégation a pris le chemin du site. Après plusieurs heures de marche, les voici enfin sur le site. Avertis de leur visite, les orpailleurs ont visiblement fui les lieux laissant le site vierge. Le constat était alarmant, au vu des mauvaises pratiques de traitement de minerai par les orpailleurs. Ces derniers prélèvent l'eau du fleuve pour traiter et extraire l'or, et après les eaux et sédiments usés issus du traitement sont rejetés dans le fleuve entrainant ainsi le changement de la couleur de l'eau.

Le représentant des orpailleurs, Mahamoudou Sawadogo

Un constat qui n'a laissé personne indifférente. C'est du moins ce qui est ressorti dans le message du gouverneur de la région de Centre-Ouest. « J'avoue que c'est assez choquant ce que nous venons de voir, d'autant plus qu'au niveau de la région du Centre-Ouest, pour combattre ce phénomène nous avons de concert avec le ministère en charge de l'Environnement organisé une vaste opération au mois de juin 2020 pour déguerpir ces orpailleurs de cette forêt classée », confie-t-elle.

Elle reconnait du même coup que les efforts déployés ont été vains, car les mêmes orpailleurs sont revenus en force sur le terrain avec des mauvaises pratiques aux abords du fleuve Mouhoun, qui compromettent même la santé des populations. D'où, selon le gouverneur, il faut agir vite pour sauver le fleuve Mouhoun. « Cela veut dire qu'il va falloir engager d'autres solutions qui sont entre autres la sensibilisation mais au-delà réprimer si nous voulons protéger nos populations et nos ressources naturelles », insiste-t-elle.

Irène Coulibaly, gouverneur de la région du Centre-Ouest

Même constat chez le représentant des orpailleurs, Mahamoudou Sawadogo, qui affirme être lui-même surpris de l'existence de ce site. « En tant que responsable des orpailleurs, nous ne savons pas comment ils on fait pour se retrouver ici car nous mêmes c'est notre première fois de rentrer ici. Mais je me dis que lorsqu'on se met ensemble pour résoudre un problème je crois que l'on peut trouver la solution. Rappelez-vous que les orpailleurs également sont des Burkinabè et s'ils sont là aujourd'hui c'est parce que la plupart sont des déplacés internes. » justifie le représentant des orpailleurs M. Sawadogo. Il rassure cependant qu'ils sont tous conscients de leurs mauvaises pratiques et après un temps d'échanges avec eux, ils ont compris et promettent de quitter les lieux, confie-t-il.

Une menace réelle

La journée du 5 mars a été consacrée principalement aux échanges sur les réalités vécues la veille aux abords du fleuve Mouhoun. La rencontre a réuni plusieurs acteurs du domaine concerné, des deux régions tels Wendemi Siprien Pizamba, PCA de l'AEM, Ema Palm/Zoelengré représentant le secrétaire général du ministère en charge de l'Eau, et du directeur général des l'AEM, Dr Bouraïma Kouanda.

Elle a été ponctuée en plus de la cérémonie d'ouverture, de communication et d'échange. Les communications portaient essentiellement sur l'état des lieux de l'impact des pratiques d'orpaillage sur la qualité de l'eau du fleuve Mouhoun dans les provinces des Balé et du Sanguié, et des échanges sur la problématique afin de dégager des solutions pertinentes et consensuelles. Dans son mot de bienvenue, le gouverneur du Centre-Ouest, Irène Coulibaly, a d'abord rappelé que l'eau c'est la vie et reste indispensable à tout projet de développement socioéconomique.

Cependant cette eau est menacée aussi bien par le changement climatique que par l'homme. « Le fleuve Mouhoun est une source d'espoir pour notre nation, il est le plus important et long d'environ 1000 km sur le territoire burkinabè. Il soutient plusieurs activités socio-économiques et peut est considéré comme le poumon de l'économie de plusieurs régions notamment celle de la Boucle du Mouhoun. Il fait partie des principales ressources d'alimentation des villes de Koudougou et de Boromo en eau potable. Il est aujourd'hui menacé plus que jamais par les activités telles que les mauvaises pratiques d'orpaillages », a exposé le gouverneur Coulibaly.

Selon elle, l'un des plus grands défis qui se présentent, est celui de faire en sorte que les projets de développement durable mis en œuvre autour du fleuve Mouhoun pour le bonheur des populations ne soient pas hypothéqués par des pratiques malsaines, notamment l'ensablement et la pollution issus de l'exploitation artisanale de l'or. Pour ce faire, elle a souhaité que des propositions concrètes et réalistes soient formulées pour une protection durable des ressources naturelles et particulièrement celle de l'eau.

A l'issue des travaux, les participants de concert avec les deux gouverneurs ont formulé des propositions et tracé une feuille de route afin d'entreprendre des actions à même d'endiguer le phénomène. Au titre des solutions on peut retenir entre autres une série de communications prévues à l'endroit des orpailleurs par les autorités compétentes, leur interdisant toute activité d'orpaillage.

Sié Edgard Sou, gouverneur de la Boucle du Mouhoun

Pour le directeur général de l'Agence de l'Eau du Mouhoun, Dr Bouraïma Kouanda, les conclusions sont satisfaisantes, et selon lui, l'action urgente à mener sur le terrain c'est bien celle de la communication pour informer les orpailleurs qu'ils doivent quitter les lieux. « Vous l'avez constaté hier (4 mars), il y a des dépôts de terre le long du fleuve Mouhoun environs 3 à 4 km. Donc si nous n'enlevons pas ces dépôts de terre le long du fleuve avant la saison pluvieuse la situation va être dramatique... » conclut-il. Le gouverneur du Centre-Ouest, Irène Coulibaly, de rassurer qu'ils se feront porteurs de la préoccupation des orpailleurs concernant des mesures d'accompagnement afin de rendre compte au gouvernement.

P.O
LeFaso.net

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Ouagadougou : Les résidents de la cité de Bassinko mobilisés autour de la citoyenneté et la cohésion sociale

Tue, 09/03/2021 - 10:40

L'association des résidents de la cité de Bassinko (ARCIBA) est née de la volonté de faire un plaidoyer de la prise en compte des préoccupations des habitants de la cité au niveau national et communal de Bassinko. Elle a organisé du 6 au 7 mars 2021, la 3e édition des 48h de la cité. C'est le ministre de l'Urbanisme, de l'Habitat et de la Ville, Bénéwendé Stanislas Sankara, qui a présidé la cérémonie d'ouverture de cette 3e édition, le samedi 6 mars 2021.

La troisième édition de l'association des résidents de la cité de Bassinko s'est tenue du 6 au 7 mars 2021 à Ouagadougou. C'est autour du thème "citoyenneté et cohésion sociale, quelles contributions des résidents pour un bien vivre-ensemble de la cité de Bassinko" que les résidents ont mené des réflexions 48 heures durant. Les échanges se sont portés d'une part, selon le président de l'ARCIBA, Aboubakary Barro, sur des préoccupations urgentes de la cité, et d'autre part sur des comportements à adopter en vue de leur propre épanouissement.

Toujours selon Aboubakary Barro, pendant deux ans, les habitants de Bassinko se sont investis corps et âme pour rendre le cadre accessible et agréable à tous. Pour lui, des réalisations ont été faites sur le plan de l'infrastructure, sanitaire, éducatif, sécuritaire, assainissement, etc. Cependant, il reconnaît que beaucoup d'efforts restent à faire. C'est dans cette logique qu'il a demandé l'accompagnement du gouvernement et des partenaires pour faire de cette cité un "paradis sur terre".

Boubakary Barro, président de l'ARCIBA

Cette cité de Bassinko qui compte aujourd'hui plus de quinze mille résidents.
Prenant la parole, le président de la cérémonie, le ministre Bénéwendé Stanislas Sankara, a félicité et a encouragé l'association des résidents de la cité de Bassinko à aller au large dans sa quête de vivre-ensemble en fédérant toutes les couches sociales. Et face aux problèmes soulevés par les résidents (l'enclavement de la cité lié au manque de voies, d'éclairage, la question de l'insécurité et bien d'autres), le ministre de l'Urbanisme, de l'Habitat et de la Ville répond à travers un geste d'humour. << Inscrivez-moi désormais comme membre de l'association pour qu'ensemble nous relevions les défis qui sont les nôtres>>, a-t-il lancé. Mieux, le ministre est même disposé à porter sa toge d'avocat pour "défendre" Bassinko.

Bénéwendé Stanislas Sankara, président de la Cérémonie

<< C'est ensemble que nous allons défendre les dossiers de Bassinko. S'il faut voir les autres collègues pour qu'il y ait un commissariat, euh bien j'irai. S'il faut voir la santé pour que l'hôpital de référence soit construit, je porterai ma robe d'avocat pour le faire.>>

L'association des résidents de la cité de Bassinko c'est aussi un lieu de promotion de l'excellence en milieu scolaire. À cet effet, trois élèves en provenance des différentes écoles primaires de la localité ont été primés. Il s'agit de Yaan Kourikorgo de l'école primaire Bassinko "A", d'Élodie Compaoré et Abdoul Madjib Kaboré de Bassinko"B". Aussi, des attestations de reconnaissance ont été remises aux différents partenaires.

Dofinitta Augustin Khan
Lefaso.net

Categories: Afrique

Décès de Marie Pogbi COMPAROE née ZONGO : Faire-part

Tue, 09/03/2021 - 10:01

Le Baloum Naaba et famille ;
Le Responsable coutumier de KALZI et de Maasré ;
La grande famille du feu Henri Goama COMPAORE à Ouagadougou, (Attécoubé) à Abidjan et à Bordeaux ;

La famille du Feu SAWADOGO Simon à Bobo-Dioulasso,
La famille Compaoré et Zongo à mogdin (saaba) ;
Les familles alliées NIKIEMA, KABORE, DEALBERT, BAYIRI, YELBI, GAMENE et SAWADOGO ;
Les enfants Eugène, Camille, Félicité, Anne et Emile

ont la profonde douleur de vous annoncer, le décès de leur épouse, grande mère, arrière grande mère, tante, Marie Pogbi COMPAROE née ZONGO née en 1929 et baptisée le 27 août 1933, résidante à Ouagadougou dans le quartier saint Léon.

Rappel à Dieu survenu le samedi 06 Mars 2021 à Ouagadougou dans sa quatre-vingt douzième année.

Le programme des obsèques est le suivant :

- Une veillée de prière sera organisée le mercredi 10 mars 2021 à partir de 20 heures 30 minutes au domicile familial à saint Léon,

la levée du corps le jeudi 11 mars 2012 au domicile familial à 08h00,

absoute à la cathédrale de l'immaculée conception à 09 heures

suivi de l'inhumation au cimetière route de saponé au environ de 11heures.

Paix à son âme.

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Le Burkina Faso à l'honneur sur les chaines CANAL+

Tue, 09/03/2021 - 09:30
Categories: Afrique

Freedom House recrute un Responsable des finances et subventions

Tue, 09/03/2021 - 09:30

Position : Responsable des finances et subventions

Lieu d'affectation : Ouagadougou, Burkina Faso

Description du poste

Freedom House recrute un Responsable des finances et subventions pour un programme de trois ans intitulé

Droits de l'Homme et Accès à la Justice » (DHAJ) au Burkina Faso, financé par l'Agence américaine pour le développement international (USAID). Le programme vise à renforcer la capacité des organisations de la société civile et des institutions de droits humains à répondre aux besoins urgents de menaces contre les droits humains auxquelles le Burkina Faso est confronté en raison de la détérioration de l'état de droit provoqué par l'extrémisme violent et les violations des droits humains commises par différents acteurs.

Le Responsable des finances et subventions assure une gestion administrative du projet, une gestion saine de la comptabilité et la préparation de dépenses et des projections de la trésorerie, et des rapports financiers pour Freedom House et le bailleur. Le Responsable des finances et subventions va également gérer des sous-subventions pour les organisations de société civile et s'assurer de la conformité aux exigences du gouvernement américain. Le poste sera basé à Ouagadougou, au Burkina Faso, sous la supervision du Gestionnaire de projet.

Tâches et responsabilités principales

Assurer la liaison avec les finances au siège de Freedom House à Washington, D.C. et le personnel du projet sur les questions de conformité des finances et subventions aux exigences.

Maintenir l'intégrité et s'assurer de l'exactitude de toutes opérations financières des activités de Freedom House, y compris les entrées dans le registre général, dans les comptes de créance et de débit.

Conduire les analyses financières et préparer les états et les rapports financiers mensuels, trimestriels et annuels.

Faire le suivi de la trésorerie et superviser la situation financière de Freedom House.

Garantir la conformité des dossiers et systèmes comptables avec les exigences des donateurs et avec celles du gouvernement du Burkina Faso.

S'assurer de la conformité des documents et du système comptable aux exigences du bailleur et du gouvernement burkinabé

Assurer le respect des objectifs programmatiques, des obligations financières et des exigences de rapportage conformément à l'accord de subvention.

Faciliter la préparation de l'audit annuel exigé par les autorités du Burkina Faso.

Assurer le bon fonctionnement du système de soutien du bureau, y compris les relations avec les prestataires de services, en donnant la priorité à un rapport cout-efficace.

Etablir et maintenir les contrôles internes pour assurer la conformité avec les politiques et procédures financières.

Toute autre tâche connexe assignée.

Compétences minimales requises

License en comptabilité, finance, affaires, économie ou dans un domaine connexe.

Minimum 4-6 ans d'expérience avérée et progressive dans le contrôle de conformité et de gestion de systèmes financiers.

Expérience et familiarité avec les programmes, subventions ou procédures des projets du gouvernement américain fortement préférée.

Forte capacité de communication en français et en anglais (oral et écrit).
Maîtrise de la suite MS office, en particulier Excel, Word, PowerPoint et Outlook.
Expérience préalable de travail de comptable dans un département des finances d'une ONG.
Connaissance des textes comptables et financiers burkinabés.
Connaissance de tous les principales comptables et systèmes comptables automatisés.
Capacité d'analyser les informations financières avec efficacité et précision.

Capacité de rédiger efficacement les rapports, tenir les documents et remplir les formulaires requis.

Capacité à maintenir le plus haut niveau de confidentialité de tous les aspects du travail à tout moment.

Attributs et caractéristiques

Faire preuve d'engagement fort et soutenu pour la mission de Freedom House.

Montrer une bonne gestion et utilisation des ressources de Freedom House.

Répondre à temps aux besoins des partenaires et solliciter leurs contributions pour améliorer la qualité des services.

Faire preuve de professionnalisme en tout temps, avec une attitude positive, une bonne humeur, un comportement conforme à l'éthique de l'organisation et une capacité d'adaptation aux changements.

Utiliser le bon jugement en toutes circonstances.

Respecter toutes les politiques et procédures applicables.

Démontrer un fort désir fort pour l'excellence et la volonté d'inspirer les autres à atteindre l'excellence professionnelle.

Evaluer ses propres forces et faiblesses, exploiter les opportunités de formation et de développement et s'efforcer de développer sa connaissance et ses compétences.

Aptitude de travail de façon indépendante avec un minimum de supervision, et en équipe.

Les dossiers de candidatures (CV) doivent être envoyés via ce lien au plus tard le 15 mars 2021.

Categories: Afrique

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