You are here

Lefaso.net (Burkina Faso)

Subscribe to Lefaso.net (Burkina Faso) feed Lefaso.net (Burkina Faso)
L'information en temps réel du Burkina, Médias, journaux, infos, direct, les dernières nouvelles, politiques.
Updated: 2 months 1 week ago

Célébration du 8-Mars : « Il faut que les femmes poursuivent le combat mais sans une opposition aux hommes », Julienne Dembélé de l'association Femme et vie

Mon, 08/03/2021 - 10:20

Le lundi 8 mars 2021, le Burkina Faso, à l'instar des autres pays du monde entier, célèbre la Journée internationale de la femme. Une occasion donnée pour réfléchir sur leurs conditions de vie. Dans le cadre de cette commémoration, nous avons rencontré Julienne Dembélé/Sanou, coordonnatrice des projets et programmes à l'association Femme et vie. Elle illustre bien la combinaison de la femme qui s'épanouit dans le travail et les loisirs, tout en prenant le temps de prendre soin également de sa vie de femme au foyer. Dans cette interview qu'elle nous a accordée, Mme Dembélé dévoile son combat au quotidien pour l'épanouissement de la femme burkinabè.

Lefaso.net : Pouvez-vous vous présenter à nos lecteurs ?

Mme Dembélé : Je suis Mme Dembélé née Sanou Julienne. Je suis la coordonnatrice des projets et programmes à l'association Femme et vie.

Qu'est-ce qui a milité à la création de votre association et à quels besoins répond-elle ?

L'association Femme et vie est une organisation de femmes qui a vu le jour le 9 mars 2005. L'association est basée à Bobo-Dioulasso et est reconnue sur le plan national. Nous avons des représentations à Dédougou, Banfora, Diébougou et à Houndé. Nous travaillons aujourd'hui avec environ 150 femmes qui œuvrent chaque jour au sein de l'association pour l'épanouissement de la femme.

Ce qui nous a poussées à créer cette association, c'est la souffrance des femmes, leur vulnérabilité, leur insuffisance dans l'organisation. C'est-à-dire qu'elles hésitent souvent à se mettre en association ou encore en réseau. Et les besoins pour lesquels l'association a été créée, c'est la capacitation des femmes, de sortes à les rendre plus résilientes face à la pauvreté et les violences basées sur le genre. En association, on est plus forts qu'individuellement.

Quels sont vos principaux combats pour l'épanouissement de la femme burkinabè ?

Le principal combat que nous menons au quotidien pour l'épanouissement de la femme burkinabè est celui de l'équité genre. Il y a encore trop de violences basées sur le genre. Prenons quelques exemples, dans le domaine de l'éducation, du primaire au secondaire, plus on monte, plus le taux de maintien des filles dans le système est très faible par rapport à celui des garçons. Les actions de l'Etat en faveur de la scolarisation des jeunes filles sont à saluer même si elles n'ont pas résolu tout le problème. Elles ont certes contribué à élever le taux de scolarisation des filles, mais leur maintien dans le système n'est pas assuré.

Or, le premier facteur d'épanouissement de la femme est l'éducation. Une femme éduquée est beaucoup plus résiliente face aux violences comme l'excision, le mariage forcé ou précoce. Dans le domaine de la santé, un simple exemple, c'est le nombre de femme qui meurent encore en couche au Burkina Faso. Cela n'est pas normal. Le programme des gratuités de soins mis en place par l'Etat pour les femmes enceintes et les enfants de zéro à cinq ans est une bonne chose. Maintenant, il faut travailler à corriger les dysfonctionnements de ce programme.

Dans le domaine de l'autonomisation de la femme, le principe d'infériorité de la femme par rapport à l'homme reste encore trop présent dans la conscience populaire. Il y a donc un travail de déconstruction à faire à ce niveau. Car il sous-tend beaucoup de violences comme la non-implication de la femme dans les décisions du ménage sur des questions concernant elles-mêmes. L'homme prend seul les décisions au risque de se tromper. Il faut la complémentarité de la femme et de l'homme. Comme le disait Héraclide, c'est dans l'union des contraires que réside l'harmonie du monde. Pour accroitre le niveau d'implication des femmes dans les décisions au sein de leur famille, il faut nécessairement accroitre leur niveau d'instruction, leur pouvoir économique.

En résumé, les principaux défis à relever pour l'épanouissement de la jeune fille, de la femme burkinabè, sont celui de l'éducation, de l'accès à des soins de qualité à tout moment, de l'autonomisation qui passe par la jouissance du droit aux facteurs de production, dont la propriété foncière.

Est-ce que les femmes ont conscience de ces potentialités pour leur épanouissement ?

Oui, elles en sont conscientes. Et pour en être plus conscientes, il faut qu'elles bénéficient de l'éducation car c'est un grand facteur de développement. Cela leur permettra de mieux comprendre la situation dans laquelle elles se trouvent.

Quels sont vos moyens d'actions ?

Notre principal moyen d'action est l'éducation aux droits humains des acteurs. Les femmes elles-mêmes pour accroitre leur capacité de résilience, et les hommes qui sont les auteurs des violences basées sur le genre afin qu'ils comprennent que certaines pratiques sont néfastes, et aussi les leaders coutumiers et religieux qui sont les dépositaires de la tradition. Nous pensons donc à leur renforcement de capacité, la formation, la sensibilisation pour amener le changement de cette situation. Ces actions sont menées à travers la mise en œuvre de différents projets avec l'accompagnement de nos partenaires qui sont entre autres, le ministère en charge de la femme à travers leurs services déconcentrés, les ONG nationales et internationales intéressées par ce que nous faisons. Nous les remercions au passage.

Je pense à ces sœurs, à ces mamans qui (...) tant qu'elles ne vont pas chercher ce fagot de bois pour aller vendre, ne saurait comment se débrouiller pour survenir au besoin de la famille

Quelles difficultés votre association rencontre-t-elle sur le terrain ?

Les difficultés ne manquent pas. Nous avons la réticence de certains hommes en raison de la persistance des préjugés sur la femme. On a également l'indisponibilité des ressources et toutes les associations ont ce problème. Nous avons beaucoup de projets dont le financement n'est pas toujours assuré. Or la cotisation des membres ne représente pas grande chose. Vue la pauvreté qui sévit dans nos contrées et dire à une femme de cotiser n'est pas chose aisée.

Est-ce qu'il y a des actions qui sont menées en faveur des hommes afin de les amener à un changement de comportement ?

C'est à travers l'éducation aux droits humains. Par exemple, nous avons le projet avec le Fonds commun genre pendant quatre ans. A travers ce projet nous avons réalisé des formations, des séances de sensibilisation à travers des théâtres fora où nous sommes allées vers ces hommes pour les sensibiliser afin de les amener petit-à-petit à changer. Le changement de mentalité n'est pas une chose facile. C'est une lutte de longue haleine. Ce qui est sûr, on continue le combat.

Qu'est-ce que vous pensez de la célébration du 8-Mars, la Journée internationale de la femme ?

La célébration du 8-Mars est une très bonne chose. Puisque à cette occasion, le monde entier marque une halte dans les activités quotidiennes pour réfléchir à la condition de la femme. Quel est le chemin parcouru, où en sommes-nous, et quelles sont les perspectives. L'aspect festif ne doit pas prendre le pas sur le caractère de la réflexion sur la condition de la femme. Les célébrations doivent être inclusives de toutes les couches sociales. Donc je pense à ces sœurs, à ces mamans qui, du matin au soir, sont en train d'œuvrer pour chercher la pitance quotidienne. Lire la suite

Categories: Afrique

Conflit foncier interreligieux à Bobo-Dioulasso : Quand l'oral et l'écrit se disputent la paternité d'un terrain

Mon, 08/03/2021 - 10:19

A travers une conférence de presse organisée le vendredi 5 mars 2021, des musulmans ont exprimé leur mécontentement quant à l'attribution de ladite parcelle à l'archidiocèse de Bobo-Dioulasso. Si la communauté musulmane a souhaité que cette parcelle lui soit restituée pour la construction d'une mosquée, celle catholique prône surtout le dialogue pour préserver le vivre-ensemble et la cohésion sociale au Burkina Faso.

Un conflit foncier oppose la communauté musulmane à celle catholique au quartier Belleville, dans l'arrondissement 7 de la commune de Bobo-Dioulasso. Le problème est lié à une réserve administrative formant la parcelle 00 lot 08 section AK, d'une superficie de 21 110 m2 environ.

En effet, des musulmans du quartier Belleville (secteur 29) dans l'arrondissement 7 de la commune de Bobo-Dioulasso ne sont pas contents. Ils estiment qu'on leur a fait la force en retirant leur parcelle pour ensuite l'attribuer à la communauté catholique. Ils l'ont fait savoir le vendredi 5 mars 2021 au cours d'un point de presse.

Selon le porte-parole des conférenciers, Ousmane Zonou, cette réserve devrait être attribuée à la communauté musulmane pour la construction d'une mosquée depuis les années 2008. Et à leur grande surprise, ils constatent qu'elle est attribuée à la communauté catholique qui avait déjà commencé des travaux sur le site. « C'est depuis 2003 que nous avons occupé le site. A l'époque, nous avions approché les différents maires. De Karim Barro, puis Moussa Hema et Herman Sirima, nous avons souhaité qu'ils nous attribuent cette réserve pour la construction de notre mosquée car nous n'avions pas une place pour prier à l'époque. On n'a jamais eu de suite à notre demande », a-t-il expliqué.

Le porte-parole des conférenciers, Ousmane Zonou

A l'en croire, ils avaient même commencé la construction de leur mosquée sur la réserve depuis 2008 et ce, avec l'accord du maire Karim Barro. Mais les travaux n'iront pas loin sur le chantier car vite interrompus par ce même maire Karim Barro à l'époque. Ce dernier leur avait demandé de suspendre les travaux en attendant de réunir les papiers nécessaires pour l'attribution de la parcelle. « On est restés à attendre jusqu'à aujourd'hui. Lorsqu'on avait approché Moussa Hema, lui s'est déporté sur les lieux pour constater de visu les travaux qu'on avait déjà commencés. Ce dernier avait promis de nous faire un retour jusqu'à ce qu'il parte de la mairie. Lorsque Herman Sirima est arrivé à la tête de l'arrondissement, nous avons envoyé une délégation pour le voir. Ça a été toujours les mêmes promesses, "qu'ils vont voir" », a déploré le porte-parole des conférenciers.

Vue de la réserve administrative formant la parcelle 00 lot 08 section AK, d'une superficie de 21 110 m2 environ

Il a affirmé avoir été reçu par le secrétaire général de l'arrondissement qui avait voulu savoir pourquoi il y avait une mosquée inachevée sur le site. « Nous lui avons expliqué toute l'histoire, et les maires nous avait promis de déclasser la réserve et de nous l'attribuer. A cette rencontre ils ne nous ont pas dit que la réserve était déjà attribuée à quelqu'un. C'est après que les chrétiens nous ont approché pour nous dire que la réserve leur est attribuée et qu'il fallait quitter sur les lieux. Nous leur avons dit non, parce que quitter sur les lieux ce n'est pas facile. Nous sommes les premiers occupants de cette réserve administrative », a rappelé Ousmane Zonou.

C'est ainsi que la communauté catholique a saisi la mairie de l'arrondissement 7 pour lui faire part de la situation. Le mercredi 3 mars 2021, les protagonistes ont été convoqués par l'autorité administrative afin de trouver un terrain d'entente. A l'issue de la rencontre et après avoir écouté les deux camps, l'autorité leur avait suggéré le dialogue afin de trouver un terrain d'entente. Par ailleurs, elle avait promis de se concerter avec tous les conseillers de l'arrondissement pour voir ce qu'il a lieu de faire. Et c'est dans cette attente que le camp de la communauté musulmane a décidé de se faire entendre par l'opinion publique. Selon eux (les musulmans), ils ne souhaitent pas que cette histoire entrave la bonne cohabitation des deux communautés dans le quartier.

La mosquée dont les travaux ont été interrompus

Cependant, ils ont souhaité rentrer en possession de « leur terrain ». Ainsi, pour le porte-parole, de 2003 à 2020, ce n'est pas deux jours. N'ayant pas de documents nécessaires qui prouvent que la parcelle est la leur, Ousmane Zonou a estimé que « la mosquée sur les lieux représente plus qu'un papier. La mosquée c'est pour Dieu alors que le papier c'est l'homme qui fait. Donc la mosquée est plus valable que la signature d'un papier », a-t-il dit.

L'autorité administrative s'explique

Après avoir écouté la version des faits de la communauté musulmane, Lefaso.net a voulu en savoir davantage auprès des responsables de l'arrondissement 7 de Bobo-Dioulasso, qui n'ont pas hésité à livrer leur version. Ainsi, selon les explications de l'autorité administrative, notamment le premier adjoint au maire de l'arrondissement 7, Charles Sanou, la démarche de la communauté musulmane pour l'acquisition de la réserve a été faite de manière verbale. Il n'y a pas eu d'écrit pour demander la réserve alors que l'archidiocèse avait introduit une demande depuis Ouagadougou pour avoir une autorisation de déclassement de la réserve administrative, au niveau du ministère en charge de l'Economie et des Finances.

Les autorités de l'arrondissement 7 donnent leur version des faits

« La demande de changement de destination de la réserve n'a pas été introduite au sein de l'arrondissement. Généralement la demande est déposée au niveau du ministère des Finances et c'est ce qui a été fait. Ensuite, cette demande est renvoyée au niveau de la collectivité territorialement compétente pour donner juste un avis. Lorsque nous avons reçu la demande qui datait du 20 juillet 2018, le Conseil a été saisi et la délibération a été adoptée. Et il fallait qu'on vérifie au niveau domanial pour voir est-ce qu'il n'y a pas une autre demande sur la même réserve. La vérification a été faite et nous avons constaté à l'époque qu'il n'y avait pas une autre demande. C'est ce qui a permis d'introduire ce projet de délibération qui a été adopté à l'époque par 23 voix pour et une abstention », a expliqué le secrétaire général dudit l'arrondissement, Etienne Bako.

C'est à l'arrondissement 7 que nous avons appris que la communauté musulmane a demandé à l'archidiocèse de Bobo-Dioulasso de lui céder une partie de la réserve, pour poursuivre les travaux de construction de la mosquée. Chose qui ne relève pas de ses compétences. « Dans la recherche de solutions pour le bon-vivre des populations, comme c'est une affaire de religion, nous avons souhaité rencontrer les deux parties. Au cours de la rencontre, le problème a été posé et la communauté musulmane n'a pas voulu écouter ; parce qu'elle trouve qu'on lui a fait la force car elle a été la première à occuper les lieux. L'archidiocèse de Bobo-Dioulasso nous a fait savoir qu'avant de commercer les travaux, il a d'abord échangé avec les musulmans pour le bon-vivre. Ces derniers (les musulmans) avaient compris et ont voulu qu'on coupe une partie de la réserve pour eux. La communauté catholique leur avaient dit qu'elle n'était pas habilitée en la matière. Et que si cela devrait se faire, ils doivent repartir à la base », a relaté Charles Sanou, premier adjoint au maire de l'arrondissement 7.

Le premier adjoint au maire de l'arrondissement 7, Charles Sanou

L'autorité pour qui le papier prime, a néanmoins invité les protagonistes au dialogue, à plus de compréhension et à prôner surtout la cohésion sociale. « Nous leur avons dit que c'est entre eux qu'ils peuvent trouver la solution à ce problème. C'est vrai que nous avons pris une délibération, mais en entourant ça de précautions. On n'a pas fait la force à quelqu'un. Ce sont les textes qu'on a suivis. Aujourd'hui, la communauté musulmane n'a rien pour prouver que la réserve leur appartient alors que l'archidiocèse a un document en bonne et due forme », a-t-il laissé entendre.

Toutefois, il a insisté sur le fait que ce n'est pas l'arrondissement qui a été saisi directement pas la communauté catholique. « C'est depuis Ouaga que la demande a été formulée et le ministère nous a envoyé juste un arrêté pour que le Conseil puisse donner son avis. L'avis a été donné en considérant qu'il n'y avait pas une autre demande pendante devant le Conseil sur la même réserve », a insisté Charles Sanou.

Le dialogue comme moyen de promouvoir la cohésion sociale

A en croire l'autorité administrative, la demande de la réserve a été faite par la communauté catholique, en vue de construire des infrastructures d'œuvres sociales. A cet effet, nous avons cherché à rencontrer la communauté catholique qui n'a pas voulu parler par presse interposée. Selon le père Oscar Sondo que nous avons joint au téléphone, « c'est comme si nous parlons dans le dos de quelqu'un. Si nos frères musulmans étaient en face, on allait parler de manière claire », a-t-il dit.

Il a tenu à préciser que la réserve a été acquise selon la procédure légale. Il invite cependant la communauté musulmane à plus de dialogue car il estime que ce problème n'en est rien. « Je ne veux pas parler dans le dos de la communauté musulmane car je ne veux pas envenimer quelque chose qui n'en est rien en réalité.

Pourtant il y a eu des pourparlers avec la communauté musulmane. Cette sortie est un rebondissement de dernière minute que nous ne comprenons pas. Si nous devons parler à la presse également c'est comme si nous donnons du poids à ce problème qui n'en est rien. C'est comme s'il y avait un problème entre les deux communautés. On ne se sent pas en conflit avec nos frères musulmans », a expliqué le père Oscar Sondo.

Il a invité la communauté musulmane à reprendre le dialogue. « Nous sommes ouverts au dialogue. C'est lorsque le dialogue est rompu qu'on passe par presse interposée et cela n'est pas intéressant. Donc on n'est pas en opposition avec cette communauté. Si nous pouvons nous rencontrer pour parler, nous allons le faire », a-t-il conclu.

Romuald Dofini
Lefaso.net

Categories: Afrique

Femme dans la recherche : Le règne de la discrimination et de l'autocensure

Mon, 08/03/2021 - 10:17

La science n'a pas de sexe et même si elle devait en avoir, ce serait le sexe féminin. Incontestablement, les femmes sont aussi capables que les hommes d'exceller dans ce domaine et pourtant elles sont sous-représentées. La science est un univers masculinisé ne laissant qu'une portion congrue à la gente féminine : la proportion de femmes scientifiques est de seulement 29,3% dans le Monde et légèrement plus élevé en Afrique subsaharienne 31,8%.

Entre discriminations et autocensures, il y a trop peu de femmes dans le monde de la recherche et par ricochet aux postes clés. Les carrières des femmes doivent elles se résumer derrière leurs « casseroles » ? Face à cette évidence, les centres de recherche, les gouvernants doivent mettre en place des formations sur les stéréotypes de genre.

Les stéréotypes doivent-ils être plus forts que la raison ? Les scientifiques, que l'on imaginait au-dessus des préjugés, ne font malheureusement pas exception à la pensée dominatrice qui veut que science soit égale à homme : 80% des scientifiques, quasi indifféremment de leur sexe partage sciemment ou inconsciemment cette assertion.

A leur décharge, cela commence dès l'enfance, par des représentations qui impactent négativement les performances des filles en mathématiques et leur orientation vers les sciences exactes. Celles qui échappent à ce premier tamis, sont rattrapées lors des recrutements par un tamis plus fin et plus subtile aux mailles tressés par tous ces fils de préjugés conscients et inconscients enfouis ou apparents dans l'imaginaire collectif, devenus normes.

La place minimaliste de la femme dans la recherche est une plaie de plus de notre société. En étouffant, en sacrifiant toutes ces potentialités au nom d'un machisme triomphant, on singularise le regard en y perdant une certaine sensibilité, une douceur et une perspicacité propre aux femmes ; somme toute dommageables à la société et à son évolution.

Notre société étant le reflet de notre humanité ; pour la construction de sociétés plus justes, prospèrent, agréables à vivre, en somme plus humain au sens divin du terme, il est impérieux que les opportunités dans tous les domaines en général et dans la science en particulier échappent au filtre du genre : la compétence et le mérite doivent constituer les seuls critères qui vaillent.

Il faut lutter contre tous les stéréotypes liés au genre en amont en insistant sur la sensibilisation et par des politiques éducatives plus ambitieuses et réalistes et en aval en améliorant le fonctionnement des instances de recrutement, de promotion et de valorisation par la correction des tords séculaires dont les femmes en sont et restent longtemps les victimes oubliés et négligées.

Dr Bougouma Edith Christiane
PharmD, PhD en Santé Publique/Microbiologie
Email:bougouma.cedith@gmail.com

Categories: Afrique

Tania Tindano ou le miracle de l'éducation inclusive

Mon, 08/03/2021 - 10:16

Etudiante en journalisme à Ouagadougou, Tania Tindano n'a jamais accepté que son handicap visuel puisse être un frein à son épanouissement personnel. Pour elle au contraire, cette infirmité est une raison suffisante pour se battre afin de prouver que l'absence de la vue ne doit pas constituer une barrière à l'épanouissement d'une personne. Cette pensionnaire de l'Institut des sciences et techniques de l'information et de la communication (ISTIC) est un témoignage des bienfaits de l'éducation inclusive. Portrait.

Native du village de Boungou-Natimsa, dans la commune de Mané, province de la Gnagna, Tania Tindano, « Tani » pour les intimes, n'a jusque-là pas eu l'occasion de voir comment brille le soleil. Elle est née avec une déficience au niveau des yeux, ce qui ne lui permet pas de voir. Mais cela n'a jamais constitué un obstacle à sa réussite scolaire. Certes, tout n'a pas toujours été rose pour elle, mais elle est déterminée à prouver à son entourage que les handicapés visuels pouvaient aussi réaliser le même parcours scolaire que les autres. « Je refuse d'accepter mon état comme un problème. Il est vrai qu'on voit une barrière physique, mais ce n'est pas un problème pour moi en tant que tel, car j'arrive à étudier comme les autres », confie-t-elle.

Il lui a fallu faire face à d'énormes difficultés pour être ce qu'elle est aujourd'hui : une étudiante en journalisme de niveau 2 à l'ISTIC. Tout le long de son parcours scolaire, elle a dû affronter le scepticisme de ses proches, répondre aux multiples interrogations de ses condisciples sur ses outils d'apprentissage et même essuyer le refus de certains enseignants qui ne voulaient pas d'elle dans leurs effectifs.

Malgré tout, notre « héroïne » a su prouver que, même s'il lui manquait la vue, elle était assez intelligente pour fréquenter les mêmes classes que les autres. « J'ai toujours eu de bons résultats scolaires. Ce qui m'a toujours stimulé et surtout encouragé mes professeurs dont certains hésitaient au début à m'accompagner. Je pense que cela ouvre également la voie pour d'autres handicapés, qui pourront être acceptés avec moins de réticences », dit-elle.

Détermination

Quatrième enfant d'une famille polygame qui compte 9 enfants, Tani est la seule qui a eu la chance d'aller à l'école. Orpheline de père, elle a été élevée par sa grand-mère maternelle. Grâce au petit frère de sa maman, elle intègre le centre pour handicapés de Madiaga, dans la province de la Tapoa. La collaboration entre ce centre et le centre médical de Piéla lui a permis d'aller à l'école en 2006. Dans cette école, elle a toujours tenu le premier rang, ce qui a incité ses enseignants à la présenter à l'examen du CEP pendant qu'elle faisait le CE2, avec les autres élèves qui avaient fait les six années d'études requises.

C'est au collège privé Evangélique Hamtandil, situé à quelques mètres du centre, qu'elle ira fréquenter ensuite le premier cycle du secondaire. Ce sera aussi le début de ses difficultés avec certains enseignants qui estimaient qu'il était plus judicieux de créer des écoles spécifiques pour les malvoyants, au lieu de les accueillir dans les mêmes classes que les autres.

Mais très vite, dès la classe de 6e, Tani démontre qu'elle mérite d'être présente dans ce collège, au même titre que ses camarades "normaux". Sur un effectif de 92 élèves, elle se hisse au premier rang avec 18,86 de moyenne sur 20. Elle sera ensuite accueillie au lycée public de Madiaga situé à trois kilomètres de son ancien centre, pour le second cycle. C'est là-bas qu'elle décroche le baccalauréat en 2019. Là aussi, Tani a dû faire face à la réticence de certains examinateurs, surpris de la voir passer l'examen avec les autres élèves.

Le bac en poche, elle fait ses valises pour Ouagadougou. Mais une fois dans la capitale, quelle ne fut pas sa surprise quand elle se rend compte que, même dans une grande ville, plusieurs personnes -dont des acteurs de l'éducation- ignoraient ce qu'était l'écriture braille.

On lui demandait sans cesse où est-ce qu'elle avait étudié pour arriver jusqu'en terminale. « Je me disais que c'était seulement en province que les gens ne connaissent pas le braille, et qu'à Ouagadougou les gens devaient quand même savoir, puisque cette écriture a commencé dans la capitale avant d'être enseignée dans les provinces », se remémore-t-elle, tout en concluant qu'au Burkina, nombreux sont ceux qui ignorent que les handicapés visuels peuvent étudier comme les autres.

Arouna Nacro, délégué de promotion Journalisme 2 à l'ISTIC

Le handicap visuel n'est pas une fatalité

C'est d'ailleurs ce qui a dirigé son choix vers des études de journalisme. En plus d'avoir beaucoup appris à travers les émissions radiophoniques et au regard des difficultés rencontrées durant ses études primaires et secondaires, Tani veut sensibiliser le grand public et prouver, à travers sa présence dans un média, qu'il est possible d'apprendre et de servir son pays tout en étant un handicapé visuel. Et elle est prête à encourager ceux qui hésitent toujours à accompagner les enfants souffrant d'un handicap.

Et elle est bien partie pour tenir ce pari. Ponctuelle et studieuse, Tania Tindano est parvenue à bien s'intégrer au niveau de l'Institut des sciences et techniques de l'information et de la communication où elle est arrivée le 26 novembre 2020. Et ce n'est pas le délégué de sa promotion, Arouna Nacro, qui dira le contraire. A l'en croire, Tani entretient de parfaites relations avec les autres membres de la classe ainsi que les professeurs. Jusque-là, aucun enseignant ne se plaint d'elle. Au contraire, tous apprécient ses performances. « A travers ses notes, tout le monde est unanime que c'est quelqu'un qui peut réussir dans le domaine du journalisme », assure Arouna Nacro.

Du côté de l'administration, aucun souci à se faire. L'intégration de Tani malgré son handicap parmi les effectifs n'est pas un regret, mais plutôt une satisfaction. C'est ce que confie le secrétaire général de l'ISTIC, Arsène Evariste Kaboré. Il explique que, pour son inscription, Tani a été accompagnée par le centre de Madiaga. Après des échanges avec les responsables de l'institut, aucune objection n'a été enregistrée pour son intégration.

L'institut a plutôt pris des dispositions avec des structures partenaires du centre de Madiaga, comme l'Association burkinabè pour la promotion des aveugles et malvoyants (ABPAM), pour pouvoir l'accueillir et lui permettre d'apprendre. « Aujourd'hui, nous pouvons dire que nous sommes très satisfaits de l'intégration de Tani au sein de l'ISTIC. Je peux même ajouter que ses performances sont très encourageantes », souligne M. Kaboré.

Evariste Arsène Kaboré, secrétaire général de l'ISTIC

Intelligence exceptionnelle

En ce qui concerne les cours, elle écoute et elle écrit en braille. Quand vient la période des évaluations, l'ISTIC transmet les sujets à l'avance à l'ABPAM pour qu'elle les traduise en braille. Et au moment de la composition on les lui remet et elle compose en temps réel avec ses camarades. [ Cliquez ici pour lire l'intégralité sur yenenga.net ]

Judith SANOU

Lefaso.net

Categories: Afrique

Burkina Faso : La gendarmerie apprend aux femmes journalistes à se défendre

Mon, 08/03/2021 - 10:12

Elles sont au total une vingtaine de femmes journalistes à avoir bénéficié d'une formation sur la self-défense (autodéfense). Ce, grâce à l'Association des journalistes du Burkina (AJB) et la gendarmerie nationale. La session s'est déroulée, les 5 et 6 mars 2021 simultanément à Ouagadougou et à Laongo. Cette activité s'inscrit dans le cadre de la commémoration du 8-Mars (2021), Journée internationale de la femme.

Face aux préoccupations posées par les femmes journalistes, l'Association des journalistes du Burkina (AJB) a exprimé le souhait auprès de la gendarmerie nationale de former ce groupe cible sur la self-défense. Une doléance à laquelle celle-ci a répondu favorablement. La satisfaction se lisait sur les visages des participantes à la fin de l'exercice ce samedi 6 mars 2021.

Pendant 48 heures, les femmes journalistes ont été initiées à la self-défense (autodéfense). Apprendre à se défendre avec des techniques simples, efficaces, inclut la gestion du stress et de la respiration. La self-défense est un sport qui a plusieurs formes, mais l'objectif est le même : apprendre à se défendre face à un acte criminel ou de violence volontaire.

Phase pratique de la formation

Au cours de la séance animée par l'adjudant-chef Adrian Zoungrana, les adjudants Marina Kambou et Ablassé Dera, des cas concrets ont été étudiés de même que les différentes manières de réagir et de sortir d'un danger. Toutes enthousiastes, les bénéficiaires de la formation ont appris les différentes techniques dans la bonne humeur.

Garder son sang-froid face au danger

En matière de self-défense, la panique n'a pas sa place. Lorsqu'elle survient, l'individu perd 70% de ses capacités. C'est ce qui ressort du constat fait par l'adjudant-chef Adrian Zoungrana dans sa communication. La self-défense oblige donc à être plus sûr de soi et de garder son sang-froid afin de réagir de façon appropriée. En termes de stratégie pour se débarrasser d'un agresseur, les points vitaux sont essentiels, a-t-il fait remarquer. Ces points se résument essentiellement aux oreilles, aux yeux, au nez, à la tempe, au menton. L'on note également le plexus solaire, le pied, les genoux, et les parties génitales.

Les journalistes en partance au champ de tir de Laongo

Sur le terrain, les participantes se sont entrainées aux tirs de démonstration, cette fois-ci à Laongo, sous la supervision d'une équipe accueillante et très sympathique. Une première pour certaines journalistes. La partie théorique de la séance de tir a consisté à l'apprentissage à la prise de visée, au positionnement sur le pas de tir pour se sentir plus à l'aise avec l'arme à main et face à la cible. Quant à la partie pratique, c'était un vrai plaisir et des sensations fortes que de tenir une arme à feu et de tirer sur une cible.

De quoi donner des motifs de joie à Guézouma Sanogo qui, en sa qualité de président de l'AJB, a salué le geste de la gendarmerie nationale à sa juste valeur. Il a exprimé ses remerciements à la hiérarchie de cette institution, en particulier le chef d'Etat-major de la gendarmerie nationale, le colonel Omer Marie Bruno Tapsoba, et le chargé de communication et des relations de la gendarmerie nationale, le commandant Guy Hervé Yé. « Dès que nous avons envoyé la correspondance, nous avons eu une réaction favorable à notre requête », a dit M. Sanogo.

Le président de l'AJB a exprimé sa reconnaissance à la gendarmerie nationale

L'objectif de cette formation, selon lui, était de permettre aux femmes journalistes de connaitre davantage la gendarmerie nationale et de sortir avec quelques rudiments qui pourront leur redonner confiance en elles-mêmes. Chantal Kaboré, journaliste à la RTB radio a abondé dans le même sens. « Parfois, on finit nos reportages à 23 heures avec tous les risques qu'on connait. Au niveau de la phase pratique de la formation, nous avons eu des moniteurs qui nous ont appris certaines techniques de défense, l'attitude à avoir en cas d'attaque et comment répondre. Donc, franchement c'est une formation que j'ai beaucoup appréciée », a-t-elle déclaré.

Aïssata Laure G. Sidibé et Judith Sanou
Lefaso.net

Categories: Afrique

Abiba Ouoba : L'amazone de la maçonnerie

Mon, 08/03/2021 - 09:30

Etudiante en 3e année de licence en Science humaine à l'université Joseph Ki-Zerbo de Ouagadougou, Bibata Ouoba, connue sous le pseudonyme de Briana Ouoba, exerce avec passion un métier très majoritairement masculin : la maçonnerie. Elle est aide-maçonne depuis 2013. A peine âgée de 25 ans, Mlle Ouoba caresse l'espoir de devenir une entrepreneure. A la faveur de la journée du 8-Mars consacrée à l'autre moitié du ciel, Lefaso.net est allé à sa rencontre. Nous avons été reçus à la cité universitaire de Kossodo, au moment où elle s'activait d'arrache-pied avec ses camarades, dans la construction du mur de clôture de ladite cité.

Native du village de Komangou, commune rurale de Fada, Bibata Ouoba a effectué tout son cursus secondaire au lycée communal de Fada N'Gourma, région de l'Est. Après l'obtention de son Baccalauréat, elle dépose sa valise à Ouagadougou. Bibata Ouoba intègre l'université Joseph Ki-Zerbo où elle est orientée dans la faculté de science humaine.

De taille moyenne, le teint noir, Mlle Ouoba arbore un sourire qui crée très vite l'empathie avec ceux ou celles qu'elle rencontre. Elégante, on ne saurait définir à première vue son passe-temps favori. Un métier qui occupe pourtant la moitié de son temps : la maçonnerie. Fille ainée du côté de sa mère, son envie de devenir « une artisane de la construction » remonte à sa tendre enfance. Si elle a choisi ce métier de la maçonnerie, domaine dans lequel rare de filles osent s'aventurer, c'est certes par passion mais aussi pour des raisons financières.

Aider la maman dans ses multiples charges

« Mon papa est d'un âge avancé. Il ne peut plus me soutenir. Ma mère aussi se débrouille à sa manière. Mais, c'est difficile de joindre les deux bouts. De plus, j'ai deux petites sœurs qui sont toujours à l'école. Ma petite sœur directe (cadette) fait la classe de terminale. C'est pour pouvoir aider la maman dans ses multiples charges et me prendre également en charge que je me suis lancée dans la vie active », confie la jeune femme. Ayant appris le travail sur le terrain, les premiers pas de l'amazone n'ont pas été difficiles. Toutefois, la journée d'une aide-maçonne demande beaucoup de sacrifices. En effet, la jeune femme ne compte plus ses heures de travail, ce pour quoi elle est « payée ».

Journée type d'une aide-maçonne

« Lorsque je n'ai pas cours à l'université, je me lève à 4 heures du matin. Je me lave, puis je bosse un peu. A 7 heures, je prends le chemin du travail. J'arrive sur le chantier autour de 8 heures. A midi, on fait une petite pause repas. On ne suspend le travail qu'aux environs de 16 heures », relate-t-elle. En termes de réalisations, Briana (comme on l'appelle affectueusement) a été sollicitée sur des chantiers de construction à Fada et dans d'autres localités du Burkina Faso. Son exemple transcende les stéréotypes et les clichés. Elle est la seule fille dans son équipe de travail présentement.

L'étudiante en Science humaine se réjouit de la bonne ambiance qui règne entre les travailleurs sur les chantiers dans lesquels elle évolue.
« Je ne rencontre pas de difficultés avec mes collègues. C'est vrai, on peut te faire la cour, mais tout dépend de ton comportement. Quand j'arrive, je me familiarise avec tout le monde ». De son travail, des chefs de chantiers en disent du grand bien. Pour ces derniers, en plus d'être un exemple pour la frange jeune, Briana mérite d'être soutenue, surtout qu'au Burkina Faso l'engouement des femmes dans ce secteur d'activité est au stade embryonnaire. Ce qui n'est visiblement pas le cas dans des pays comme le Togo et le Bénin.

Un revenu journalier compris entre 2500 et 3000 Fcfa

Cette activité salariée, menée pendant l'année universitaire, a une incidence sur le rendement académique de Briana. Mais avec le recul, l'étudiante en Science humaine n'a aucun regret. « La rémunération me satisfait. Je gagne entre 2500 et 3000 F CFA par jour. Dans le mois, je peux avoir 75 000 F CFA voire plus », s'empresse-t-elle de dire.

Cela lui permet de subvenir à ses besoins et ceux de sa famille. Son ambition, c'est d'être une entrepreneure. Mais en attendant, son souhait est que le gouvernement innove dans l'enseignement supérieur en introduisant des métiers d'apprentissage. [ Cliquez ici pour lire l'intégralité sur yenenga.net/ ]

Aïssata Laure G. Sidibé
Lefaso.net

Categories: Afrique

Cancer du sein : L'association "Zéro cancer féminin" fait don de prothèses mammaires aux femmes ayant subi une ablation du sein

Mon, 08/03/2021 - 09:00

Une vingtaine de femmes ayant subi la mastectomie (ablation du sein) recevront des prothèses mammaires de l'Association "Zéro cancer féminin" au cours de ce mois de mars. Cette offre entre dans le cadre de la campagne « je reste femme » initiée par l'association. La cérémonie de remise de don a eu lieu le samedi 6 mars 2021 à Ouagadougou, en présence de Carol McQueen, ambassadrice du Canada au Burkina.

Afin de redonner le sourire aux femmes qui ont subi une mastectomie, l'Association "Zéro cancer féminin" a initié une collecte de fonds au cours des mois de décembre 2020 et janvier 2021 auprès de donateurs privés internationaux et des entreprises Medicus Canada et Amoena. Cette collecte a permis d'acquérir 23 prothèses mammaires et 11 soutiens-gorges au profit de jeunes femmes qui ont subi une ablation du sein, du fait du cancer. « Au Burkina, il y a des femmes qui ont subi la mastectomie qui ont besoin de prothèses mammaires qu'on ne trouve pas sur place.

L'Association "Zéro cancer féminin" recevant les prothèses mammaires qui seront distribuées aux femmes

Avec l'aide de Mme Jacqueline Saralta qui est au Canada et d'autres partenaires internationaux, avec des sociétés comme Medicus et Amonea qui sont au Canada, nous avons réussi à faire une collecte de prothèses mammaires que nous allons ensuite distribuer à des femmes qui ont subi la mastectomie », explique Suzanne Sidiyané, présidente de l'Association "Zéro cancer féminin". Elle souligne qu'une prothèse coûte en moyenne 200 000 F CFA et il faut débourser 50 000 F CFA pour un soutien-gorge, ce qui n'est pas toujours à la portée des femmes, d'où cette initiative portée par l'association.

Emma Kantiono, marraine de l'association

La sélection des bénéficiaires a déjà été faite en collaboration avec des sages-femmes, des gynécologues et des oncologues qui sont en contact permanent avec les patientes. Les mensurations de chacune des bénéficiaires ont été prises afin que les prothèses soient à leur taille, assure la présidente de l'association.

Emma Kantiono, marraine de l'association "Zéro cancer féminin" a salué l'initiative et expliqué qu'elle n'a pas hésité à l'accompagner, parce que « d'une manière ou d'une autre, chacun de nous est concerné par cette cause. » C'est pourquoi elle ne manque pas d'appeler les bonnes volontés à accompagner l'association dans sa volonté d'acquérir des prothèses mammaires au profit des femmes.

Suzanne Sidiyané, présidente de l'association, expliquant comment utiliser la prothèse et le soutien-gorge

Le moins que l'on puisse dire, c'est que cet appel de Mme Kantiono a reçu un écho favorable auprès de Carol McQueen, ambassadrice du Canada au Burkina. « Quand j'ai reçu cette invitation de l'association "Zéro cancer féminin", j'ai dit qu'il faut que je soutienne la cause. J'ai vu aussi qu'il y avait une connexion avec le Canada, parce qu'il y a des compagnies canadiennes de prothèses mammaires qui ont contribué à ce don aujourd'hui. Et donc je me suis dit qu'il faut absolument que je vienne et que je voie et peut-être que ma présence peut aussi augmenter la voix de cette organisation pour vraiment sensibiliser les gens à l'importance de cette cause très noble. Je suis heureuse d'être là et peut-être que dans l'avenir je pourrai aider à soulever d'autres fonds pour l'initiative », a-t-elle laissé entendre.

Photo de famille

L'association "Zéro cancer féminin" a été créée en octobre 2019. Elle a pour but, la promotion de l'accès aux soins, spécifiquement les actions de sensibilisation, de prévention et de prise en charge et toute autre sur les différents types de cancer chez la femme, en particulier le cancer du sein et celui du col de l'utérus.

Justine Bonkoungou
Lefaso.net

Categories: Afrique

Avis de recrutement d'un prestataire en maintenance et conseil informatique

Mon, 08/03/2021 - 08:30

PAYS : BURKINA FASO
FINANCEMENT : IRC
REF. : IRC-BF/AO 2021/01
IRC est une organisation néerlandaise fondée en 1968. Elle a des projets, des programmes et des succursales dans le monde entier. L'Ouganda, l'Éthiopie, le Ghana et le Burkina Faso font partie des pays africains où l'IRC est installé. L'organisation travaille avec un réseau d'organisations partenaires afin de fournir des services d'eau, d'assainissement et d'hygiène efficaces et durables. Les types d'intervention d'IRC sont l'assistance technique, le plaidoyer, la gestion des connaissances et le renforcement des capacités.

Dans le cadre de ses activités au Burkina Faso, IRC recrute un prestataire en maintenance et conseil informatique pour une durée d'un an renouvelable.
1. LES PRESTATIONS A EXECUTER



3. PROFIL REQUIS DU PRESTATAIRE

Diplômes requis : Une formation de niveau Bac + 4/5 en informatique est requise.

Expérience requise : Une expérience minimale de cinq ans (05) en maintenance informatique (matériel et logiciel) est nécessaire. Le candidat doit fournir les certificats de bonne exécution des prestations similaires exécutées au cours des 5 dernières années auprès d'au moins 5 organisations ou entreprises étrangères basées à Ouagadougou et disposant d'un parc informatique équivalent.

Aptitudes requises : Sens de l'anticipation ; adaptabilité car le secteur informatique évolue toujours et une veille technologique est primordiale pour maintenir le système informatique en état de fonctionnement et l'optimiser ; Qualités relationnelles et sens de l'écoute dans les rapports fonctionnels et hiérarchiques ; Bonne expression écrite et orale.

4. BUDGET

L'enveloppe budgétaire maximal disponible pour cette prestation est de trois millions deux cent mille (3 200 000) francs CFA pour une durée d'un an.

5. CANDIDATURES

Le Directeur Pays de l'ONG IRC invite les entreprises ou personnes intéressés à fournir leurs offres techniques et financières. Voire modèle en annexe
Les offres techniques et financières doivent être envoyées exclusivement par mail à l'adresse segda@ircwash.org avec copie à adminburkina@ircwash.org au plus tard le 17 mars 2021 à 17 heures 00 minute, heure locale.

6. DELAI D'ENGAGEMENT

Les soumissionnaires restent engagés par leurs offres pendant un délai de quatre-vingt-dix (90) jours à compter de la date limite de transmission.

7. RENSEIGNEMENTS COMPLEMENTAIRES

Les renseignements sur le présent avis peuvent être obtenus par email à segda@ircwash.org au plus tard le 15 mars 2021 à 9 heures 00 minute, heure locale.

Le Directeur Pays

Juste Hermann NANSI



V. Attestations de bonne exécution des prestations similaires
Joindre les attestations de bonne exécution de toutes les prestations similaires exécutées au cours des 5 dernières années auprès d'au moins 5 organisations ou entreprises étrangères basées à Ouagadougou et disposant d'un parc informatique équivalent.

Categories: Afrique

Soumission d'un projet de norme sur les "lignes directrices pour la production des bouillons et consommes" en enquête publique

Mon, 08/03/2021 - 08:00

Le Directeur Général de l'Agence Burkinabè de Normalisation, de la Métrologie et de la Qualité (ABNORM) a le plaisir de porter à la connaissance du public qu'un projet de norme adopté par le « Comité Technique de Normalisation Ad'hoc bouillons et consommés » lui est soumis pour appréciation pour une période de deux (02) mois pour compter du 02 mars 2021, date de publication du présent communiqué.

L'enquête publique offre l'opportunité à tous les acteurs qui n'ont pu prendre part aux travaux dudit comité, d'apporter leurs observations et amendements en vue d'obtenir un large consensus avant sa validation.

En l'absence d'opposition notifiée à l'ABNORM au courant de l'enquête, ce projet de norme sera homologué en tant que norme nationale.

Le projet de norme peut être consulté ou acquis auprès de la Direction de la Normalisation et de la Certification, les jours et heures ouvrables, à l'immeuble de l'ABNORM sis à la Zone d'Activités Diverses (ZAD), Avenue des Arts en face de la Station PETROFA.

Contact : KABORE S. Stéphane Romaric : 70 75 31 37 / 74 55 88 88
Email : stephan_kabore@yahoo.fr.

Le Directeur Général

Issaka ZOUNGRANA
Chevalier de l'Ordre du Mérite

Categories: Afrique

U.S. Mission in Ouagadougou is seeking eligible and qualified applicants for the position of Security Investigator

Mon, 08/03/2021 - 08:00

U.S. EMBASSY OUAGADOUGOU
VACANCY ANNOUNCEMENT # 2021-003

SECURITY INVESTIGATOR

The U.S. Mission in Ouagadougou, Burkina Faso is seeking eligible and qualified applicants for the position of Security Investigator in the Regional Security Office.

Opening Date : March 02, 2021

Closing Date : March 16, 2021

Open to : All interested candidates/ All Sources

Work Schedule : Full-time (40 hours/week)

SALARY : *Ordinarily Resident (OR) : CFA 13,369,191 p.a. (Starting Salary)
(Position Grade : FSN-08)

ALL ORDINARILY RESIDENT (OR) APPLICANTS (See Appendix for definition) MUST HAVE THE REQUIRED WORK AND/OR RESIDENCY PERMITS TO BE ELIGIBLE FOR CONSIDERATION.


BASIC FUNCTION OF POSITION :

This position is located in the Regional Security Office (RSO). This one of the four positions. Incumbent serves as a case manager for all Locally Employed Staff (LE Staff) personal suitability and criminal investigations. S/he initiates and monitors LE Staff re-certification cases. S/he also reviews completed investigations conducted by the Security Investigators to ensure accuracy and compliance with DOS regulations and standards prior to submission to the RSO for adjudication. Incumbent serves as a liaison between the RSO and the host government. The position is supervised by the Senior Foreign Service National Investigator.

QUALIFICATIONS REQUIRED :

1. EDUCATION : 2-years college/university studies is required.

2. EXPERIENCE : Five years of law enforcement, military, legal or security experience is required.

3. LANGUAGE : Level IV (fluency) speaking and writing English is required.
Level IV (fluency) speaking and writing French is required. This may be tested.

4. SKILLS AND ABILITIES : Ability to maintain extensive contacts with officials of various local agencies. Ability to exercise initiative and resourcefulness in obtaining information or evidence. Ability to draft precise, complex reports in English and French. Must possess word processing and Microsoft office experience. This may be tested.

5. JOB KNOWLEDGE : Knowledge of local government operations, especially regarding security and law enforcement. Must be able to operate a variety of vehicles, including pick-up truck, car, motorcycle, etc. Must have valid driver's license for operating all types of vehicles. Must be detail oriented.

HOW TO APPLY : Applicants must complete the following application process to be considered :

• Create an account on the Electronic Recruitment Application (ERA) Website at https://erajobs.state.gov/dos-era/bfa/vacancysearch/searchVacancies.hms

• Choose Announcement Number Ouaga-2021-003 Security Investigator and complete the online application.

• Upload any additional documentation that supports or addresses the requirements listed above (e.g. cover letter, degrees certificates, wok permits & SF 50 if applicable) into the Electronic Recruitment Application system.

Required Documents : Please provide the required documentation listed below with your application :

• Residency and/or Work Permit (If applicable)
• 2-years college/university studies
• Driver's License
• DD-214 - Member Copy 4, Letter from Veterans' Affairs, or other supporting documentation (if applicable)
• SF-50 (if applicable)
• Relevant Work attestations and Certificates.

What to Expect Next : Applicants who are invited to take a language or skills test, or who are selected for an interview will be contacted via telephone calls and email.

FOR FURTHER INFORMATION : The complete position description listing all of the duties and responsibilities may be obtained by contacting the Human Resources Office at HROOuaga@state.gov

Note :

• All Application must be made in English.
• All applications received after the deadline will not be considered.
• All applications must be for an open/advertised position.
• Only shortlisted applicants will be contacted.

EQUAL EMPLOYMENT OPPORTUNITY : The U.S. Mission provides equal opportunity and fair and equitable treatment in employment to all people without regard to race, color, religion, sex, national origin, age, disability, political affiliation, marital status, or sexual orientation. The Department of State also strives to achieve equal employment opportunity in all personnel operations through continuing diversity enhancement programs. The EEO complaint procedure is not available to individuals who believe they have been denied equal opportunity based upon marital status or political affiliation. Individuals with such complaints should avail themselves of the appropriate grievance procedures, remedies for prohibited personnel practices, and/or courts for relief.

Categories: Afrique

Décès de Ouédraogo Namdimda Jean Paul : Faire part

Mon, 08/03/2021 - 07:30

Sa majesté Naaba Kiiba roi de Risiam.
Les familles Ouédraogo à :
Sabcé, Souryala, Ronguin, Bango, Tankigla, Kougsabla, Badimogo, Sanhoui, Yibao, Siguinvoussé, Bissa paalga, Zomkalga, Yangré, Yalgwéogo, Ouagadougou, Kongoussi, Loundogo, Koudougou, Bobo, Abidjan, Mali, la famille Sawadogo à Bendgo, Bango
Les neveux, les nièces, cousins et cousines, les tantes de la famille, les familles alliées, les oncles du défunt à bingdré chriktenga :

Ont la profonde douleur de vous annoncer la perte cruelle de leur frère, père, grand-père, beau-père Ouédraogo Namdimda Jean Paul chef de Watinoma/Zougyiri à l'âge de 82 ans.

Décès survenu le vendredi 05 mars 2021 à Ouagadougou.
Ils vous informent par ailleurs que la levée du corps aura lieu le lundi 08 mars à 15h00 à la morgue de Bogodogo, suivie d'une veillée de prière à partir de 20h au domicile du défunt sis à Noncin ex sect 10.

Mardi 09 mars à 10h messe pour le repos de son âme à l'église paroissiale Sainte Thérèse de Kongoussi
L'inhumation à Watinoma Zougyiri
Union de prière !!!

Categories: Afrique

Décès de DRABO Dogotoro Jerôme Emilien : Remerciements et faire part

Mon, 08/03/2021 - 07:00

La grande famille DRABO à Kassan, Toma, Ouagadougou, Bobo-Dioulasso, Bamako,

La grande famille KIENTEGA à Dédougou, Ouagadougou, Solenzo, Côte d'Ivoire, Barribsi, Latodin et Bagaré

La famille PARE à Toma, Nouna et Ouagadougou

Les familles alliées : KI à Tô et Ouagadougou, ZAN à Koudougou et Laah, ZAMANE à Tougan et Koin, ZERBO à Kassan, SANKARA, TOE à Ouagadougou, DRABO à Sikensi et Kassan, TOURE à Bobo-Dioulasso

Les familles alliées : ZOUNDI, KABORE, OUEDRAOGO, ZOUGMORE à Ouagadougou
Les enfants : Nadine Désirée, Aimée Patrick, Paulin Honoré, Aloys Abraham et Rachel

Les petits enfants : Nelly, Marjolaine, Clovis, Innocente, Josépha et Paul Irénée,
Très touchés par les nombreuses marques de compassion, de sympathie et de solidarité, expriment leur profonde gratitude à tous ceux et toutes celles qui, de près ou de loin, ont apporté leurs soutiens multiformes lors du rappel à Dieu le Mercredi 17 février et de l'inhumation le Lundi 22 février 2021 à Kassan (province du Sourou) de leur fils, frère, père, oncle, beau-père, grand-père,
DRABO Dogotoro Jerôme Emilien,
transitaire admis à la retraite.

Puisse Dieu dans son infinie bonté vous bénir et vous rendre à chacun le centuple de ses bienfaits.

« Donne lui, Seigneur, le repos éternel et que brille sur lui la lumière de ta face ».
Union de prières !

Categories: Afrique

Rappel à Dieu de LOUGUE Guekon : Remerciements

Mon, 08/03/2021 - 07:00

• La Grande famille LOUGUE à Bitiako, Côte d'Ivoire et Ouagadougou,
• La Grande famille DABIRA à Kahin, Bobo Dioulasso et Ouagadougou,
Les familles GANOU, GNISSE, TIEMOUNOU, SOUGUE à Bitiako Côte d'Ivoire et Ouagadougou,

Les familles TOBOUA, NAON, BONZI, TUINA, BOUDO en Côte d'Ivoire, aux Etats-Unis et à Ouagadougou,
Les familles SIRIPE, MIEN, DAILA, BENAO à Bobo Dioulasso et à Ouagadougou
Les frères :

Mariam, M'bé Bernard, Abou et Marcel,
La veuve :
DABIRA Antoinette, institutrice à la retraite,
Les enfants :
Théodore, Maxime, Yolande, Béatrice et Blandine,

Les petits enfants :
Astride, Chimène, Doriane, Laurine, Jean Noël, Echille, Djamal, Amir, Anicia, Eunice, Michel et Aiman
Les familles alliées
OUEDRAOGO, NIKIEMA, BANDE, YACORO, NEYA, ZOUNGRANA, ILBOUDO, GANGO, SORGHO

Les neveux, nièces, cousins, cousines, proches parents,
Vous remercient du fonds du cœur, pour les nombreuses marques de soutiens, tant moraux que matériels, que vous leur aviez témoignés, lors du rappel à Dieu le 15 février 2021, suivi de l'inhumation le 18 février 2021 à Bitiako, de leur frère, époux, père, beau-père, grand-père,
LOUGUE Guekon, précédemment Enseignant des Lycées et Collèges (Mathématiques et Physique-Chimie) à la retraite.

Décès survenu à sa 68ème année, des suites d'une courte maladie.
Elles remercient particulièrement les autorités Administratives et religieuses, notamment :

 Le Général Kouamé LOUGUE et son épouse Claudine, ex Ministre de la santé ;
 Monsieur le Maire de la commune de Ouagadougou et son personnel ;
 Monsieur le Maire de la commune de Siby et son personnel ;
 Monsieur le Directeur Général des affaires immobilières et de l'équipement de l'Etat, et son personnel ;

 Monsieur le Directeur Général de SGS BURKINA et son personnel ;
 Monsieur le Directeur pays par Intérim de Save the Children International et son personnel ;
 Monsieur le Directeur Général de l'Agence de communication CITECOM et son personnel ;

 Madame Assetou Fofana, Ex députée à l'Assemblée Nationale ;
 Le Directeur de ICI-santé et son personnel ;
 Monsieur Le Secrétaire permanent des engagements nationaux et des programme d'urgence et son personnel ;
 Le personnel du cabinet d'huissier Maître PODA ;
 La fondatrice du lycée Dongouma et son personnel ;
 La Grande famille TIEMOUNOU à Bitiako et Ouagadougou ;
 Les ressortissants de Bitiako, Oury, Kalembouly, Siby, Boromo ;
 Les voisins et voisines à Kalgondin, Bassinko, Sinyiri, Saaba, Ouaga 2000, Karpala ;

 Tous les anciens collègues et élèves du Lycée Marien N'GOUABI, du Lycée Professionnel DR BRUNO BUCHWIESER (ancien Centre Austro Burkinabè), du Lycée VENEGRE, du CEG de Barsalogho, du CEG de Komki Ipala, etc. ;
 Les autorités religieuses et toute la communauté chrétienne de base (CCB) de Saint Jean Samuel.

 Toutes celles et tous ceux dont les noms n'ont pas individuellement été cité.

Que Dieu le Miséricordieux rende à chacun la mesure de son immense capacité, et vous bénisse.

PROGRAMME DES MESSES POUR LE REPOS EN DIEU DE SON AME

Categories: Afrique

Décès de ZOUGMORE née BERE POKO BERNARDINE : Remerciements et faire part

Mon, 08/03/2021 - 07:00

Sa Majesté le Naaba YEMDE Kurit Yirsoaba
Les grande familles ZOUGMORE, BERE, SANDWIDI, WAONGO, OUEDA, VELEGDA et ZOUNGRANA à Balgoundin, Simpiiguin, Lilgomdé, Péotenga, Pilorguin, Koupéla, Ouagadougou, Niger, Côte d'Ivoire, Canada et Mexique,

Le Chef coutumier de Pilorguin

Les enfants :

ZOUGMORE Dominique à Balgoundin
ZOUGMORE Antoine au Club Belko à Ouagadougou
ZOUGMORE François à Ouagadougou
Mme YAMBA née ZOUGMORE Salamata à Zanrin
ZOUGMORE Donatien à Ouagadougou

Les petits-enfants et arrière-petits-enfants

Les familles alliées

Très touchés par les nombreuses et diverses marques de soutiens dont ils ont bénéficié les 6 et 7 février à Balgoundin (Province du Kouritenga) lors des funérailles chrétiennes de leur très chère regrettée mère, tante, belle-mère, grand-mère et arrière-grand-mère

ZOUGMORE née BERE POKO BERNARDINE

Vous adressent leurs vifs et sincères remerciements pour votre présence à leurs côtés et cette marque de considération.

Ils saisissent cette opportunité pour exprimer leur profonde gratitude aux différentes autorités coutumières, religieuses, politiques et administratives pour leur accompagnement fort appréciable.

Puisse Dieu dans son infinie bonté vous bénir et vous rendre à chacun le centuple de ses bienfaits.

“ UNION DE PRIERES ”

Categories: Afrique

Journée Internationale de la Femme : Coup de projecteur de l'AFD sur les oubliées du 8 mars au Burkina Faso

Sun, 07/03/2021 - 23:54

Le centre Delwendé de la communauté des Sœurs missionnaires d'Afrique accueille à Ouagadougou des femmes accusées de sorcellerie et jetées au ban de la société burkinabé. Des femmes âgées que l'AFD a décidé de mettre notamment à l'honneur, à l'occasion de la Journée Internationale de la Femme, en leur offrant à chacune des pagnes Faso dan fani tissés pour elles et en partageant des moments très forts en émotions.

Centre Delwendé de Sakoula en périphérie de Ouagadougou. Elles sont 190, là, âgées, recluses, oubliées de tous, frappées d'infamie parce qu'accusées de sorcellerie. Cette institution, tenue par les Sœurs missionnaires d'Afrique, est la seule à les considérer et à les recueillir en toute humanité.

"Le centre compte 190 pensionnaires parmi lesquels 5 hommes (…) Auparavant le centre recevait toutes sortes de patients atteints de troubles mentaux. Aujourd'hui, [ce sont surtout les personnes accusées de sorcellerie]. Des accusations qui causent beaucoup de dépressions, et de pathologies liées à l'émotionnel », explique Soeur Vickness Muleya en préambule de la rencontre.

Ici, les femmes mènent plusieurs petites activités économiques parmi lesquelles le filage de coton, le jardinage, l'élevage, la fabrication du soumbala (un condiment local), de savon, ou encore le recyclage des déchets.

Mais elles restent totalement marginalisées. Aussi Sœur Vickness, au nom de chacun et chacune, témoigne-t-elle d'une profonde reconnaissance quant à la visite de l'AFD au centre. « Je vous remercie pour ce que vous avez fait aujourd'hui. C'est un don magnifique pour les pensionnaires d'avoir le contact avec vous », confie-t-elle.
Surtout à l'occasion de la Journée Internationale de la Femme.
Et de rappeler, dans son introduction, l'évolution, malgré tout, de la condition féminine, mais aussi les progrès qu'il reste à faire, avec la volonté « d'avancer en développement vers l'émancipation totale de la femme dans notre société ».

Triste phénomène de société que ce centre. Ce sont sur ces femmes, sur ces grands-mères, frappées du plus cruel ostracisme, que l'AFD a tenu à faire un focus pour la journée du 8 mars. Car elles font aussi parties des multiples facettes de la Femme Sahélienne.

Près de vingt personnels AFD ont répondu spontanément présents à l'appel dans une délégation conduite par le Secrétaire Général de la Direction régionale Grand Sahel, Hervé Kahane, qui reconnaît avoir été « profondément touché » par la rencontre. « Je pense qu'on a tous été émus », témoignera-t-il à l'issue de l'évènement.

« Quand on regarde les problématiques de genre, on constate une inégalité en matière de droits fondamentaux. Ces femmes ont perdu toute reconnaissance sociale », explique Anne-Marie Zouré Sawadogo, Chargée de mission Genre et Education à l'AFD Direction régionale Grand Sahel.

En organisant cette rencontre l'AFD souhaite « interpeller les consciences » quant à ces femmes bannies par leur famille. Des femmes plongées dans un dénuement social des plus extrêmes. Des femmes à qui on ne permet tout simplement plus d'exister.
Pour leur rendre hommage l'idée est simple. Il s'agit de leur confectionner des pages faso dan fani pour la Journée Internationale de la Femme et d'aller les leur remettre en personne en passant un moment avec elles.

Si au départ, l'ambiance est quelque peu protocolaire, la posture du groupe et le prétexte de la rencontre brisent la glace. Et c'est chaque femme du centre que chacun et chacune ira symboliquement draper du pagne hommage. Les visages se détendent, retrouvent des sourires que l'on devinait rares. Jusqu'à la joie. Une joie en partage. Au point de sortir les tambours pour une fête tout à fait improvisée. Au point, à la fin, de danser pour célébrer.

Un contraste saisissant qui montre à quel point il est possible d'impacter des personnes avec la seule force de la considération que l'on peut avoir à leur égard. Les collaborateurs et collaboratrices présents, qui représentaient essentiellement des métiers support, ont pu, grâce à cette immersion sur le terrain, donner encore plus de sens à leur travail à l'AFD.

Le fait qu'elles tissent toutes du coton pour contribuer aux moyens de subsistance du centre donne, par exemple, une petite idée de développement à Noelie Coulibaly, gestionnaire. Elle imagine équiper les femmes de métiers à tisser pour qu'elles transforment sur place le fil et qu'elles augmentent ainsi leurs sources de revenus. Simplicité de l'évidence.

Reste que le vœu le plus cher émis par les femmes de Delwendé est de retrouver leur famille, leur vie d'avant. « On pourrait mobiliser des psychologues, des assistantes sociales pour des prises en charge individualisées afin de les aider à renouer ces précieux liens », réfléchit quant à elle Anne-Marie.

Les idées sont là, plantées dans le terreau fertile de la journée.
Et quand on écoute le poignant témoignage d'Antoinette, pensionnaire depuis 6 ou 7 ans, on se rend mieux compte de la souffrance et du déchirement que peuvent occasionner des allégations de sorcellerie. Elle qui a tout perdu de sa vie d'avant.

Un témoignage qui est une ode au respect et à la dignité humaine, et en particulier de la Femme. Un témoignage qui nourrit une interpellation nécessaire.
Retrouvez ci-dessous en images toute l'ambiance d'un 8 mars pas comme les autres.
DIAPORAMA

Et le Directeur de l'agence de Ouagadougou, Gilles Chausse, de conclure : « Reconstruire du lien social tout comme lutter contre l'ignorance sont au cœur à la fois des missions, des stratégies et des actions financées par l'AFD au Burkina Faso.
Nous œuvrons, par notre engagement dans ce pays, pour des sociétés encore plus humaines. A travers cette initiative simple, l'équipe de l'agence de Ouagadougou est fière d'avoir permis de montrer que des actions de solidarité nous rappellent les défis qu'il convient de relever, en particulier en faveur des femmes. Au-delà du seul 8 mars, sur la durée, ‘On est ensemble', aussi pour ces causes ».

Visitez le site de l'Agence Française de Développement (AFD) www.afd.fr

A l'occasion de la Journée Internationale de la Femme au Burkina Faso, l'AFD propose un regard singulier sur différentes facettes de la Femme Sahélienne à travers une mini série d'articles découverte. L'exclusion, la paix, l'entrepreneuriat, le développement, autant de thèmes abordés sous le prisme d'initiatives de femmes symboles qui font bouger les lignes.

David Cadasse, Ifrikia Kengue et Anne Marie Sawadogo Zouré (AFD DR Sahel)

Categories: Afrique

8-Mars, édition 2021 : Au Burkina, la réflexion est menée autour de l'inclusion financière de la femme par le numérique

Sun, 07/03/2021 - 23:53

Pour la commémoration de la 164e Journée internationale de la femme, le thème retenu par le Burkina Faso est "Inclusion financière par le numérique pour un développement économique de la femme : défis et perspectives". Le choix de ce thème vise à attirer davantage l'attention sur l'accès limité des femmes aux services financiers. Pour approfondir la réflexion, un panel réunissant les femmes venues des 13 régions du pays a été organisé ce samedi 6 mars 2021 à Ouagadougou.

Au cours du panel organisé autour du thème de la commémoration de la Journée internationale de la femme, deux communications sont livrées aux participants. La première porte sur le e-commerce pour booster les activités économiques des femmes dans un contexte de défis sécuritaires et sanitaires, et la deuxième sur l'inclusion financière des femmes à travers le numérique : quelles stratégies pour une meilleure appropriation des services financiers digitaux ?

Vue des participantes

Ces communications visent à promouvoir l'utilisation des services financiers numériques auprès des femmes. "Il s'agira de nous permettre de mieux connaitre les services financiers numériques disponibles ainsi que leurs avantages, de nous encourager à utiliser les services financiers numériques dans nos transactions courantes et de nous présenter les possibilités que le e-commerce offre ainsi que ses avantages dans un contexte de défis sécuritaires et sanitaires", précise la ministre en charge de la Femme, Marie Laurence Ilboudo.

Marie Laurence Ilboudo, ministre de la promotion de la femme

Parce que les femmes ont un accès limité aux services financiers et que cet accès limité est exacerbé par les crises sécuritaire et sanitaire, les différentes réflexions qui sont menées devraient aussi contribuer à trouver des alternatives pour atténuer les effets de ces crises sur les activités économiques des femmes, selon Marie Laurence Ilboudo, ministre de la promotion de la femme.

À l'issue du panel, des recommandations sont formulées à l'endroit du gouvernement, afin qu'il invite les fournisseurs de services financiers disponibles sur le marché à développer des produits adaptés aux besoins des femmes .

Armelle Ouédraogo
Lefaso.net

Categories: Afrique

8-Mars 2021 : L'égalité entre les hommes et les femmes au cœur de la coopération entre l'Union européenne et le Burkina Faso

Sun, 07/03/2021 - 23:50

Au Burkina Faso, l'Union européenne accompagne et soutient activement le gouvernement pour la mise en œuvre de la Stratégie nationale Genre et des politiques d'égalité entre les hommes et les femmes à travers de nombreuses initiatives.

L'égalité entre les femmes et les hommes est une priorité transversale pour l'Union européenne, et la dimension genre est intégrée dans toutes les politiques ou programmes. A travers ses appuis budgétaires, l'UE intègre le genre dans plusieurs indicateurs. A titre d'exemples, citons l'appui à la mise en œuvre de la budgétisation sensible au genre pour avoir des politiques et des programmes sectoriels capables de transformer positivement la situation des femmes, des enfants et des groupes en situation de vulnérabilité.

L'accompagnement de l'UE a aussi porté sur les violences basées sur le genre avec la mise en place d'un répertoire des structures de prise en charge pour une meilleure information auprès de la population. En termes de santé, cet appui budgétaire soutient le programme national de gratuité des soins pour les femmes enceintes, avec pour objectif de réduire la mortalité maternelle mais aussi la planification familiale.

Outre cela, le "programme Population", en cours de mise en œuvre avec l'appui de plusieurs partenaires, a un large impact sur la santé sexuelle et reproductive, la planification familiale et les Violences basées sur le genre (VBG) sur l'ensemble du territoire. Ce programme a permis de renforcer le leadership des femmes, de sensibiliser les communautés, de renforcer les offres de service et de développer des services de proximité tout en œuvrant pour la mise en œuvre des politiques nationales.

A cette date, plus de 450 000 personnes ont été formées ou sensibilisées directement sur la promotion sociale, 438 structures d'accueil et de prise en charge des VBG ont été soutenues et 2 306 cas de VBG ont pu être pris en charge par les structures d'accueil.

Dans le cadre de l'autonomisation des femmes, l'UE a appuyé la formation professionnelle et l'accès à l'emploi de plus de 20 000 femmes. En lien avec le nouveau plan d'action genre 2021-2025 de l'Union européenne et la Stratégie nationale Genre 2020-2024 du Burkina Faso, l'UE finance des programmes pour le renforcement du leadership et la participation de la femme à la vie politique, aux contrôles citoyens et dans le suivi des politiques publiques, en vue d'influencer les prises de décisions au niveau local.

L'UE travaille avec la société civile, y compris les organisations de femmes, pour favoriser la cohésion sociale et empêcher la propagation de l'extrémisme violent dans le pays. Les partenaires soutenus par l'UE veillent également à ce que les femmes soient toujours représentées dans les cadres de concertation locaux et nationaux et à ce que leurs voix soient entendues.

Pour l'édition 2021, le thème retenu du 8-Mars, au niveau international, est : « Leadership féminin : Pour un futur égalitaire dans le monde de la Covid-19 ». Si la crise sanitaire a fait plus de victimes chez les hommes que chez les femmes, la crise économique risque de peser plus lourdement sur l'emploi des femmes, aggravant leur précarité et renforçant les inégalités entre les femmes et les hommes au travail.

Cette Journée internationale des femmes, célébrée dans de nombreux pays à travers le monde, est une occasion pour faire le bilan de la situation des femmes, et surtout préparer l'avenir et les opportunités pour les futures générations de femmes. L'égalité entre les hommes et les femmes et l'autonomisation des femmes sont des valeurs et priorités fondamentales de l'Union européenne.

Avec ses partenaires gouvernementaux et non-gouvernementaux, l'UE demeure attachée à la promotion, à la protection et au respect intégral de tous les droits des femmes et filles : le droit à l'éducation et à la formation , le droit à la santé sexuelle et reproductive, le respect de leurs droits économiques et sociaux pour garantir leur autonomisation, la participation de manière égale à la sphère publique et privée, la fin de toutes les formes de violence envers les femmes et les filles ou issues de groupes minoritaires.

Sur le plan national, le thème de la célébration du 8-Mars 2021 est : « Inclusion financière par le numérique pour un développement économique de la femme : défis et perspectives ». Les technologies et solutions numériques peuvent accélérer les progrès en matière d'égalité entre les hommes et les femmes et l'autonomisation des femmes dans des domaines tels que l'éducation, l'emploi et l'entrepreneuriat, ainsi que dans la prévention de la violence de genre et de la lutte contre ce phénomène. Les services électroniques, tels que la finance numérique, peuvent créer des opportunités pour accroître l'autonomie économique des femmes en améliorant l'accès aux services financiers et leur utilisation.

La Délégation de l'Union européenne au Burkina Faso reste donc solidaire des autorités et des populations dans leurs efforts de promotion de la paix, de la stabilité et du développement socioéconomique, avec un regard attentif sur l'impact et le rôle de la femme.
A l'occasion de la Journée internationale des femmes, rejoignez-nous pour renforcer et concrétiser l'égalité entre les femmes et les hommes, pour un Burkina Faso prospère et inclusif.

A propos de l'Union européenne

L'Union européenne est constituée de 27 Etats membres qui ont décidé de mettre graduellement en commun leur savoir-faire, leurs ressources et leur destin. Ensemble, durant une période d'élargissement de plus de 50 ans, ils ont construit une zone de stabilité, de démocratie, et de développement durable tout en maintenant leur diversité culturelle, la tolérance et les libertés individuelles. L'Union européenne est déterminée à partager ses réalisations et ses valeurs avec les pays et les peuples au-delà de ses frontières.
En savoir plus : https://eeas.europa.eu/delegations/burkina-faso_fr

Contact presse : Dimitri KABORE, Dimitri.KABORE@eeas.europa.eu / +226 25 49 29 00

Categories: Afrique

Déclaration pour la Journée internationale des femmes - 8 mars 2021. Thème : « Leadership féminin : Pour un futur égalitaire dans le monde de la Covid-19 ». Cette année, la Journée internationale des femmes ne ressemble à aucune autre.

Sun, 07/03/2021 - 23:30

Alors que les pays et les communautés se relèvent peu à peu d'une pandémie dévastatrice, une opportunité s'offre à nous de mettre enfin un terme à l'exclusion et à la marginalisation des femmes et des filles. Mais pour ce faire, il nous faut agir maintenant. Les femmes doivent avoir la possibilité de jouer un rôle à part entière dans l'élaboration des décisions cruciales actuellement prises par les pays pour affronter et se relever de la pandémie de COVID-19 - des choix qui auront des répercussions sur le bien-être des populations et de la planète tout entière pour les générations à venir.

Dans cette optique, il faut éliminer les barrières historiques, culturelles et socioéconomiques profondément ancrées qui empêchent les femmes de s'assoir à la table des décisions, si l'on veut garantir une répartition plus équitable des ressources et du pouvoir. On constate, par exemple, que les femmes occupent les emplois les moins bien rémunérés, nombre d'entre elles occupant des formes d'emploi extrêmement précaires. Dans le contexte de la crise de la COVID-19, les femmes ont pratiquement deux fois plus de chances que les hommes de perdre leur emploi. En effet, la pandémie fera considérablement augmenter le taux de pauvreté des femmes et creusera l'écart de pauvreté entre femmes et hommes.

Le Programme des Nations Unies pour le développement (PNUD) oeuvre avec les pays du monde entier pour lutter contre ces inégalités. Notre nouvelle note de politique nous éclaire sur la façon dont un revenu de base temporaire pour les femmes des pays en développement pourrait être en partie une solution.

Le PNUD fait valoir qu'un investissement mensuel judicieux de 0,07 pour cent du PIB des pays en développement permettrait à 613 millions de femmes en âge de travailler et vivant dans la pauvreté d'absorber le choc de la pandémie. Cela contribuerait également à la sécurité et à l'indépendance économiques dont les femmes ont besoin pour pouvoir participer plus largement aux décisions qui pourraient faire changer leur avenir.

Malgré les obstacles, les femmes, en particulier les jeunes femmes, sont à l'avant-garde des mouvements diversifiés et inclusifs pour le changement social qui ont lieu en ligne et dans la rue. Elles jouent notamment un rôle de chef de file dans la lutte contre les changements climatiques mais aussi en faveur de l'économie verte et des droits des femmes.

Et nous savons qu'un leadership et une représentation plus inclusifs génèrent des démocraties plus fortes, une meilleure gouvernance et des sociétés plus pacifiques. En témoigne par exemple la recherche d'ONU Femmes qui démontre que la participation des femmes au processus de paix accroît les chances de faire durer les accords de paix beaucoup plus longtemps.

Cependant, nous n'avançons pas encore assez vite. A notre rythme actuel, il faudra encore 130 ans avant que l'égalité des genres parmi les chefs de gouvernement ne devienne réalité. Pour faire évoluer la situation, le PNUD s'emploie à donner davantage de voix aux femmes et à promouvoir leur participation et leadership au sein des institutions publiques, des parlements, de l'appareil judiciaire et du secteur privé.

En 2019, grâce à notre soutien, les pays du monde entier ont mis en place environ 180 mesures différentes, allant des quotas électoraux à des politiques efficaces en matière d'égalité des genres. Et l'outil COVID-19 Global Gender Response Tracker (en anglais) du PNUD et d'ONU Femmes aide les gouvernements, dans le cadre de leur réponse à la pandémie, à identifier et à combler les lacunes, allant des moyens de lutter contre la violence sexiste à la redistribution des tâches non rémunérées.

Si l'on veut reconstruire en mieux après la crise de la COVID-19 et remettre comme il faut les objectifs mondiaux sur la bonne voie, nous ne pouvons pas simplement revenir au monde d'avant. Nous devons faire les choses différemment. Cela signifie qu'il faut éliminer les barrières qui empêchent les femmes et les filles de passer au premier plan. Cette année, la Journée internationale des femmes est un cri de ralliement pour la Génération Égalité. Il est temps d'exploiter enfin pleinement le pouvoir du leadership des femmes pour assurer un avenir plus égalitaire, plus inclusif et plus durable.

Achim Steiner, Administrateur du Programme des Nations Unies pour le développement (PNUD)

Categories: Afrique

Pages