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Updated: 2 months 1 week ago

Lutte contre la cybercriminalité : Le ministère de la Sécurité reçoit du matériel d'investigation numérique

Wed, 31/03/2021 - 01:10

En vue de contrer la cybercriminalité dans la zone ouest-africaine, la Communauté économique des États de l'Afrique de l'Ouest (CEDEAO), en partenariat avec l'Union européenne, a offert du matériel d'investigation numérique au ministère de la Sécurité du Burkina Faso, destiné à la Brigade centrale de lutte contre la cybercriminalité. La cérémonie de remise s'est déroulée le mardi 30 mars 2021 à Ouagadougou, en présence des ministres en charge de la Sécurité et de l'Economie numérique.

La remise de ces équipements d'investigation numérique s'inscrit dans le cadre du projet « Criminalité organisée : Réponse de l'Afrique de l'Ouest sur la cybersécurité et la lutte contre la cybercriminalité (OCWAR-C) ». La cérémonie a été couplée au lancement d'une campagne de sensibilisation à la cybersécurité.

Dr Zouli Bonkoungou, commissaire en charge des télécommunications et des technologies de l'information à la CEDEAO.

Dr Zouli Bonkoungou, commissaire en charge des télécommunications et des technologies de l'information à la CEDEAO, a expliqué que le taux d'utilisation de l'internet a considérablement augmenté. En effet, l'utilisation des outils des Technologies de l'information et de la communication (TIC) est passée de 46,44% en décembre 2019 à 66,46% en fin décembre 2020. C'est pourquoi, il a encouragé les Etats membres à poursuivre leurs efforts dans le processus de transformation digitale en vue de répondre à la demande croissante des citoyens qui ont besoin de services innovants et fiables.

Les participants à la cérémonie.

Toutefois, il indiqué que « l'utilisation accrue des technologies numériques a favorisé la présence de plusieurs acteurs malveillants qui exploitent des vulnérabilités de l'internet à leur propre avantage, par le biais de cyberattaques telles que l'hameçonnage, l'utilisation de la désinformation et des infiltrations de logiciels malveillants, qui entraînent des pertes financières énormes pour nos pays ». D'où la nécessité pour l'Afrique de l'Ouest de sécuriser son processus de transformation digitale, a interpellé Dr Bonkoungou.

Hadja Fatimata Ouattara/Sanon, ministre de l'Economie numérique, des Postes et de la Transformation digitale.

La ministre de l'Economie numérique, Hadja Fatimata Ouattara/Sanon, a, au nom du gouvernement, remercié les différents acteurs qui ont travaillé pour l'acquisition de ces équipements d'investigation au profit de la Brigade centrale de lutte contre la cybercriminalité (BCLCC). Elle a laissé entendre que ces équipements vont aider à lutter efficacement contre la cybercriminalité.

En rappel, l'acquisition de ce matériel est le fruit de la collaboration entre Expertise France et la Commission de la CEDEAO. Expertise France est une agence française de coopération technique. Elle s'est donné pour mission de renforcer la cybersécurité et de combattre la cybercriminalité dans les pays membres de l'institution ouest-africaine. Le projet OCWAR-C est entièrement financé par l'Union européenne.

Dofinitta Augustin Khan
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Categories: Afrique

Trading de cryptomonnaies : L'Organe de régulation du marché financier de l'UMOA invite à « la plus grande vigilance »

Wed, 31/03/2021 - 01:00

Le Conseil Régional de l'Epargne Publique et des Marchés Financiers (CREPMF) menace et invite à la vigilance. Dans un communiqué signé du 18 mars 2021, il met en garde des sociétés spécialisées dans le trading de crypto monnaie et achats de bien publics en ligne. Il les somme de cesser leurs activités irrégulières et de se conformer à la réglementation, sous peine de se voir infliger des sanctions. Aux populations, l'Organe de régulation du marché financier de l'Union monétaire ouest africaine appelle à la plus grande vigilance. Voici in extenso ledit communiqué.

Le Conseil Régional de l'Epargne Publique et des Marchés Financiers (CREPMF) informe le public de l'Union et spécifiquement celui du Bénin, du Niger et du Togo, de la récurrence d'offres de placement aux promesses de rendements élevés.

En effet, les sociétés GLOBAL INVESTMENT TRADING (LIYEPLIMAL), GLOBAL TRADE CORPORATION, HIGH LIFE et CHY MALL se déclarant spécialisées dans le trading de crypto monnaie, l'achat et la vente de biens en ligne, etc., procèdent à la collecte irrégulière de fonds auprès du public contre des promesses de rendement. Cette liste n'a pas vocation à être exhaustive en raison de l'apparition régulière de nouveaux acteurs non autorisés.

Le Conseil Régional rappelle au public que la législation en vigueur stipule que « les opérations d'appel public à l'épargne sur le marché financier régional de l'UMOA sont soumises au visa préalable du Conseil Régional ». En conséquence, il décline toute responsabilité quant aux éventuels abus qui pourraient en résulter.

Le Conseil Régional invite les promoteurs de ces structures à cesser immédiatement leurs activités irrégulières et à se mettre en rapport avec les Autorités compétentes afin de se conformer à la réglementation en vigueur sous peine de sanctions.

Il invite par ailleurs, les populations à la plus grande vigilance et à ne se référer qu'aux seuls acteurs ou opérations disposant d'un agrément ou d'un visa émis par l'Organe sous-régional. Pour toutes informations, vous pouvez contacter les services du CREPMF sur son site web www.crepmf.org à l'onglet « Pratiques ».

Par ailleurs, le CREPMF rappelle les règles de vigilance suivantes avant tout investissement :

S'assurer que la société qui propose le produit est habilitée à le faire et obtenir un maximum d'informations par vos propres soins (siège social, partenaires commerciaux, existence d'états financiers, activités réalisées, etc.) ;

Aucun discours commercial ne doit faire oublier qu'il n'existe pas de rendement élevé sans risque élevé.

A propos du Conseil Régional de l"Epargne Publique et des Marchés Financiers : Organe de régulation du marché financier de l'Union Monétaire Ouest Africaine (UMOA) qui veille à la protection de l'épargne, à l'information des investisseurs et au bon fonctionnement du marché financier régional. Il est seul compétent pour autoriser les opérations de levée de fonds sur le marché financier, habiliter les structures de gestion du marché et agréer les intervenants commerciaux.

Categories: Afrique

Agriculture : Des acteurs se concertent pour élaborer le plan d'action national de la Décennie des Nations-unies pour l'agriculture familiale

Wed, 31/03/2021 - 00:30

Ils sont une vingtaine d'acteurs clés impliqués dans la promotion de l'agriculture familiale au Burkina Faso, à prendre part à un atelier de socialisation de la note contributive du Comité national de l'agriculture familiale (CNAF) au processus d'élaboration du plan d'action national, organisé par le CNAF avec l'appui financier d'Oxfam. L'atelier se déroule à la Maison des retraités Antoine-Nanga, à Ouagadougou. Présidés par Marc Gansoré, le président du CNAF, les travaux ont débuté le mardi 30 mars 2021.

L'objectif de cet atelier, selon le président du CNAF, est de permettre à l'ensemble des acteurs intervenant dans l'appui aux exploitations familiales au Burkina Faso de produire une note contributive pour être en phase avec la Décennie des Nations-unies pour l'agriculture familiale (DNUAF). C'est aussi un moment de partage d'informations sur la DNUAF, et sur les actions et initiatives du bureau du Comité national de l'agriculture familiale (CNAP).

Le président Marc Gansoré a remercié Oxfam pour son accompagnement.

Au-delà de ces points, cette rencontre permettra aux participants d'enrichir le document contributif du CNAF à la lumière des dynamiques en cours sur le plan national et international, et de former des alliances autour du portage de la note contributive. Cela, en vue de dégager des actions pour un CNAF plus dynamique et reconnu de tous. Marc Gansoré a tenu à rappeler, dans son discours d'ouverture, que depuis 2019, le CNAF a entrepris plusieurs actions pour que le Burkina Faso puisse se doter d'un plan d'actions dans le cadre de la DNUAF.

C'est à ce titre qu'un atelier organisé les 27 et 28 octobre 2020 a permis d'adopter la note contributive du CNAF assortie d'une proposition de feuille de route au processus d'élaboration du plan d'actions national. Compte tenu des enjeux liés à ce plan, il est paru nécessaire d'établir une alliance avec d'autres organisations de la société civile pour son portage en vue de son élaboration et sa mise en œuvre. D'où la tenue de la présente rencontre de 48 heures.

Une vue des participants à l'atelier de concertation.

La DNUAF, de l'avis du président du CNAF, est une initiative noble qui pourrait accompagner les exploitations familiales qui sont, aujourd'hui, la majeure partie de la composante qui nourrit mieux les populations. Aussi, elle est respectueuse de l'environnement et pourvoyeuse d'emplois. C'est aussi une occasion en or pour le Burkina Faso. Car, « nous avons cette chance d'être reconnu sur le plan international par les grandes institutions qui nous donnent la possibilité, au cours d'une décennie, de nous mettre en exergue, de chercher les voies et moyens pour accompagner de façon efficace les exportations familiales ».

Après avoir exprimé les attentes, M. Gansoré a exhorté les OSC à partager de façon franche leurs expériences au cours des échanges, afin que les contributions soient de nature à améliorer qualitativement le document contributif reflétant la vision de la société civile pour une agriculture familiale résiliente. De même, des stratégies d'alliance pour un meilleur portage de la note sont attendues.

La diversité des opinions contribuera au succès de cette rencontre.

Selon les données du dernier recensement, l'agriculture familiale au Burkina Faso occupe 76% de la population. Paradoxalement, les exploitations agricoles familiales demeurent confrontées à des difficultés. Le CNAD veut apporter sa pierre pour un tant soit peu renverser la tendance. « Nous avons l'ambition de donner notre contribution pour nourrir le peuple burkinabè. Et cette agriculture familiale a emblavé près de 5 millions d'hectares comme production de la campagne précédente. Egalement, elle a pu mettre sur le marché plus de 5 millions de tonnes avec les faibles moyens que nous avons eus comme accompagnement », a indiqué avec satisfaction M. Gansoré.

Aïssata Laure G. Sidibé
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Categories: Afrique

Bobo-Dioulasso : Le Comité transfrontalier de gestion intégrée des ressources en eau du Bassin du Sourou tient sa quatrième session ordinaire

Wed, 31/03/2021 - 00:00

Le Comité transfrontalier de gestion intégrée des ressources en eau du Bassin du Sourou (CTGS) tient, du 30 au 31 mars 2021 à Bobo-Dioulasso, sa quatrième session ordinaire de l'année 2021. Cette assemblée a pour entre autres objectifs de relancer les activités du CTGS, examiner et adopter les travaux du bureau exécutif du CTGS 2019-2021, identifier et échanger sur les actions de dynamisation du comité, échanger des informations sur les données entre le Burkina et le Mali, renouveler les membres du bureau.

Le Bassin du Sourou est la ressource commune qui réunit ces participants du Mali et du Burkina. Affluent du fleuve Mouhoun, le Sourou est en effet un plan d'eau se trouvant entre le Burkina Faso et le Mali. C'est donc une source partagée entre les deux pays et qui constitue un patrimoine commun. C'est ainsi qu'un accord a été signé à Mopti le 20 juin 2013 par le gouverneur de la région de Mopti et celui de la Boucle du Mouhoun pour la mise en place d'un cadre qui facilite la concertation entre les deux pays. Ce cadre, c'est le CTGS.

Les participants du Mali et du Burkina Faso.

Les missions attribuées au CTGS sont les suivantes : mobiliser l'ensemble des acteurs de l'eau pour la gestion concertée des ressources du Bassin, développer une synergie d'action et de concertation avec les autres organes de gestion de l'eau, mobiliser des fonds auprès de diverses sources, etc.

Pour remplir ces missions, et selon l'article 5 du règlement intérieur du CTGS, il est prévu de tenir une session ordinaire de l'Assemblée générale (AG) une fois par an, de façon tournante entre les deux pays. La dernière session de l'AG du comité s'est tenue les 24 et 25 septembre 2018 à Bamako au Mali, et le bureau exécutif a aussi tenu sa dernière réunion le 29 mars 2021 à Bobo-Dioulasso.

Ousmane Diallo, président du Comité transfrontalier de gestion intégrée des ressources en eau du Bassin du Sourou.

Selon Ousmane Diallo, président du Comité transfrontalier de gestion intégrée des ressources en eau du Bassin du Sourou, et chargé des affaires économiques et financières du gouverneur de la région de Mopti, le comité avance très bien à travers des actes qui ont permis de renforcer la cohésion sociale sur cette bande frontalière entre le Mali et le Burkina Faso.

Il souligne cependant que le comité est confronté à quelques difficultés liées en partie à la pandémie du Covid-19. Mais il dit espérer que ces défis seront relevés grâce aux apports des uns et des autres. Ousmane Diallo n'a pas manqué de remercier les autorités, les partenaires techniques et financiers que sont l'ambassade du Royaume des Pays-Bas et de la Suède.

Dr Koanda Bouraïma, directeur général de l'Agence de l'eau du Mouhoun.

Selon Dr Bouraïma Koanda, directeur général de l'Agence de l'eau du Mouhoun, le Sourou est d'une importance capitale pour le Burkina et le Mali. Le Burkina a de ce fait réalisé de grands ouvrages qui permettent de mobiliser 600 millions de mètres cubes d'eau pour les différents usages dont l'irrigation de plus de 8 000 hectares. Et côté malien, le schéma directeur d'aménagement et de gestion des eaux adopté en 2011 prévoit aussi de nombreux ouvrages structurant et des projets. Ce cadre de concertation leur permet donc de se réunir et de voir comment travailler ensemble pour gérer cette plaque d'eau et éviter les conflits transfrontaliers.

Djibril Millogo, directeur exécutif adjoint de l'Autorité du bassin de la Volta.

Pour Djibril Millogo, directeur exécutif adjoint de l'Autorité du bassin de la Volta, cette rencontre est également une très belle opportunité pour promouvoir cet exemple de coopération entre deux pays qui partagent le même sous-bassin. [ Cliquez ici pour lire l'intégralité ]

Haoua Touré
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Projet EBA-FEM : Plus de 800 hectares d'écosystèmes réhabilités dans le Sahel

Tue, 30/03/2021 - 23:30

Le ministre de l'Environnement, de l'Economie verte et du Changement climatique, Siméon Sawadogo, a présidé l'atelier national de restitution des résultats du projet Adaptation basée sur les écosystèmes (EBA-FEM). C'était ce mardi 30 mars 2021 à Ouagadougou. Cette rencontre a permis de présenter les résultats majeurs du projet et les leçons apprises, ainsi que des perspectives de mise à l'échelle.

Plus de 500 bénéficiaires dont 394 femmes ont pu améliorer leurs moyens d'existence grâce à l'aménagement de 50 hectares de bas-fonds, huit plateformes agroécologiques intégrant des systèmes solaires d'addiction d'eau et huit systèmes solaires d'addiction d'eau potable. Ce sont là les résultats engrangés par le projet EBA-FEM au cours de sa mise en œuvre durant six années.

Une bénéficiaire du projet présente à l'atelier national de restitution des résultats.

En plus de ces résultats, il y a eu également la réhabilitation de 890 hectares d'écosystèmes dégradés dans la région du Sahel, à travers l'ensemencement de ligneux, d'herbacés, de niébé fourrageux et l'utilisation de techniques de régénération naturelle assistée. Sans oublier la mise en place d'un Système d'information géo-climatique, agro-écologique et hydrologique (SICFORMO) avec trois relais régionaux, visité par 300 utilisateurs par jour.

Le ministre de l'Environnement, Siméon Sawadogo, s'est dit satisfait des résultats atteints par le projet EBA-FEM.

Ces résultats ont été présentés à l'atelier de restitution tenu ce 30 mars. Des résultats qui réjouissent le ministre de l'Environnement, Siméon Sawadogo. Ainsi, il a félicité les acteurs de mise en œuvre du projet EBA-FEM et réitéré sa reconnaissance aux partenaires financiers. Le ministre a ajouté que le projet a permis le renforcement des capacités de milliers de personnes, la réhabilitation et la protection de milliers d'hectares d'écosystèmes. A cela s'ajoutent l'amélioration des conditions de vie de personnes issues des couches vulnérables et l'accompagnement de plusieurs collectivités pour prendre en compte les questions d'adaptation au changement climatique et d'environnement dans la planification de leur développement.

Après avoir aussi traduit sa satisfaction, le représentant du PNUD, Mathieu Ciowela, est revenu sur l'historique de la création du projet EBA-FEM. « Cela fait juste six ans que nous avons démarré officiellement cet important et innovant projet, exécuté par le MEEVCC à travers le Secrétariat permanent du Conseil national du développement durable (SP-CNDD) dont les activités ont couvert les régions de la Boucle du Mouhoun, du Centre-Ouest et du Sahel. Son objectif était de réduire la vulnérabilité des communautés locales aux risques additionnels posés par les changements climatiques et de renforcer leur résilience en mettant l'accent sur les secteurs de la gestion des ressources naturelles dans le corridor forestier de la Boucle du Mouhoun et les zones humides du bassin de la Mare d'Oursi. Lesquelles ressources subissent une pression énorme de la part des populations qui y tirent leurs moyens d'existence », a-t-il rappelé.

Le représentant du PNUD, Mathieu Ciowela, a promis que la possibilité de prolongation du projet sera étudiée à l'interne.

C'est pourquoi, explique-t-il, le projet a permis de développer des actions diverses pour faire face aux menaces qui pèsent sur les moyens de subsistance des populations, en adoptant des approches novatrices de développement qui permettent l'adaptation basée sur les écosystèmes en matière de changement climatique.

Délocalisation des sites du projet

Au titre des difficultés et contraintes, le représentant du PNUD en a cité plusieurs. Il s'agit notamment de la délocalisation de l'antenne du projet de Gorom-Gorom à Dori, et ensuite des sites des activités de la commune d'Oursi à celle de Soffokel. En plus de cela, Mathieu Ciowela a fait cas de la difficulté d'alignement de la mobilisation des ressources de contrepartie avec la planification des activités du projet, entraînant dans certains cas le non-aboutissement du processus d'acquisition et l'insuffisance de l'offre en eau sur les différents sites au regard de la forte demande.

Photo de famille.

Plaidoyer pour une mise à l'échelle

Il faut rappeler que le projet EBA-FEM est en fin d'exécution, mais au regard des résultats engrangés, le ministre de l'Environnement a plaidé auprès des partenaires financiers qu'il ne s'arrête pas en si bon chemin. Et son souhait, c'est que le projet soit reconduit afin qu'il bénéficie à d'autres communautés locales. Le plaidoyer n'est pas tombé dans l'oreille d'un sourd. Car le représentant du PNUD, l'un des partenaires financiers de ce projet, a fait savoir que la proposition du ministre sera étudiée.

Yvette Zongo
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Nouveau cadre de gestion comptable : Le Trésor public du Burkina remet à niveau les acteurs des collectivités territoriales

Tue, 30/03/2021 - 23:04

Le mardi 30 mars 2021, s'est ouverte à Ziniaré dans le Plateau central une formation sur le nouveau régime financier et comptable des collectivités territoriales, initiée par la Direction générale du trésor et de la comptabilité publique (DGTCP). Cette cérémonie marque le début d'une série de formations au profit de 2000 acteurs de la gestion comptable et financière des collectivités territoriales. La cérémonie a été présidée par le secrétaire général du ministère en charge des Finances, Abel Séglaro Somé.

« Dans le cadre de l'internalisation des directives communautaires de l'UEMOA, le Burkina a procédé à la mise à jour du régime financier et comptable des collectivités territoriales. Cela a abouti à l'adoption d'un décret portant régime financier et comptable des collectivités territoriales. La date d'effet de ce décret est fixée pour le 1er janvier 2022. Et pour aboutir à une mise en œuvre harmonieuse de ce décret il a fallu nous organiser pour assurer le renforcement des capacités des différents acteurs », a expliqué le directeur général du trésor et de la comptabilité publique, Celestin Santeré Sanon, à l'issue de la cérémonie.

Celestin Santeré Sanon, DG du trésor et de la comptabilité publique aux micros des journalistes

Il ajoute que c'est dans ce cadre que la série de formations, dont le lancement officiel a lieu à Ziniaré, est organisée et va concerner environ 2000 participants issus des collectivités territoriales et des services techniques déconcentrés du Ministère en charge des Finances et du ministère de l'Administration territoriale et de la décentralisation.

L'objectif est de mettre l'acteur au parfum des différentes innovations qui sont essentiellement de quatre ordres, explique-t-il. Il s'agit du délai d'adoption du budget, qui se faisait en fin d'année, qui a été rapproché au plus tard à la fin du deuxième trimestre de l'année. Ensuite le résultat dans l'exercice du budget qui était essentiellement affecté à la section investissement.

Les participants à la cérémonie de lancement

Avec les nouvelles dispositions, il reviendra aux conseils des collectivités de convenir de l'affectation du résultat de l'exercice de leur budget. La troisième innovation introduite est que le budget des collectivités, qui était présenté en un budget objet, sera désormais présenté en budget programme. Et enfin il y a la question des délais de production de comptes de gestion, qui était au 30 septembre. Ce délai est ramené au 30 juin.

Des directives sur lesquelles le Burkina était déjà en avance

Pour Célestin Santeré Sanon, DGTCP, loin d'être un retard, le Burkina Faso était déjà en avance sur le régime financier et comptable des collectivités. Il explique qu'en parcourant ces nouvelles directives qui font l'objet d'internalisation, on constate qu'elles se sont inspirées de ce qui était déjà consacré dans le régime financier et comptable au Burkina Faso. Donc, pour le Burkina Faso il a fallu juste faire quelques ajustements, en tenant aussi compte des compétences qui ont été développées dans d'autres pays.

Le présidium à la cérémonie

Le secrétaire général du ministère en charge des Finances, Séglaro Abel Somé, a félicité le directeur général du trésor et de la comptabilité publique, et l'ensemble de ses collaborateurs pour l'initiative et le travail abattu pour élaborer ce nouveau régime financier et les différents textes règlementaires qui en découlent. Il a aussi salué la présence du Programme d'appui aux collectivités territoriales (PACT) qui accompagne le processus de décentralisation au Burkina. Selon lui, le nouveau régime financier et comptable des collectivités territoriales prend en compte les normes et les bonnes pratiques internationales en matière de gestion des finances locales.

Le maire de la commune de Ziniaré

Il s'inscrit dans un processus permettant une gestion rigoureuse, efficace et transparente des finances publiques ainsi qu'une comparabilité des données en vue de la surveillance multilatérale des politiques budgétaires locales. Il informe en outre que c'est une quinzaine de sessions de formation portant sur quatre thèmes principaux qui vont se dérouler dans plusieurs chefs-lieux de régions du Burkina Faso au profit de 2000 participants environ.

Le maire de la commune de Ziniaré a aussi salué l'initiative et trouve que c'est une occasion à saisir par les acteurs de la gestion comptable et financière des collectivités territoriales.

Etienne Lankoandé
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Ouagadougou : L'alimentation « La Surface » ravagée par des flammes

Tue, 30/03/2021 - 18:45

L'alimentation « La Surface », située au quartier Zogona de Ouagadougou, a pris feu dans la nuit du lundi 29 au mardi 30 mars 2021, rapportent nos confrères de « artistesbf.org ».

Selon le propriétaire de l'alimentation, Adam's Bella, les flammes sont parties d'une petite cuisine située à proximité de la boutique et où les gérants d'un fastfood font la cuisine. « Mais on ignore s'il s'agit d'un court-circuit », a-t-il précisé.

Les Sapeurs pompiers, arrivés sur les lieux quelques instants après le début de l'incendie, ont pu maîtriser les flammes et limiter les dégâts. Des éléments de la police scientifique ont également effectué les constats d'usage.

Aucun bilan n'est encore disponible mais d'importants matériels ont été ravagés par les flammes. On ne déplore pas de pertes en vie humaine.

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Wash et changements climatiques : WaterAid et ses partenaires mutualisent leurs efforts pour un plaidoyer

Tue, 30/03/2021 - 18:00

Dans le cadre de la campagne nationale de plaidoyer sur les changements climatiques et la résilience des populations, l'ONG WaterAid Burkina Faso et ses partenaires sont en atelier, ce mardi 30 mars 2021, pour mutualiser leurs efforts.

« Le changement climatique est réel au Burkina Faso, à travers les tendances climatiques, notamment la température à la hausse et la pluviométrie à la baisse, les inondations et les sècheresses, etc. », rappelle Lucien Damiba, responsable de la recherche et la question des connaissances pour WaterAid en Afrique de l'Ouest. Fort de ce constat, l'ONG WaterAid a lancé à l'échelle mondiale, une campagne de plaidoyer sur « Wash et changement climatique ».

Pour le directeur pays WaterAid Burkina Faso, Éric Mamboué, cet atelier permettra de mutualiser les efforts.

Selon le directeur pays WaterAid Burkina Faso, Éric Mamboué, cette campagne est importante pour leur organisation parce qu'elle vise à tirer parti des moments politiques clés pour placer la sécurité de l'eau au sommet de l'agenda climatique. « Nous ambitionnons à travers cet atelier de réflexion d'arriver à poser les premiers pas, mais des pas importants et décisifs de notre campagne nationale de plaidoyer sur les changements climatiques et la résilience des populations », a-t-il indiqué dans son intervention.

Une vingtaine d'acteurs du secteur de l'eau prennent part à cet atelier.

L'ouverture des travaux a été marquée par la communication sur : « Changements climatiques et sécurité de l'eau en Afrique de l'Ouest : focus sur le Burkina Faso ». A en croire Lucien Damiba, c'est une étude menée par l'université Cheikh Anta Diop de Dakar. Elle a été réalisée pour le Burkina Faso et son voisin le Niger. La conclusion retient trois points : des réformes courageuses pour prendre en compte la question de la maîtrise d'eau, une synergie d'action entre les acteurs y compris la population de sorte à comprendre davantage le phénomène, et des innovations technologiques pour la maîtrise de l'eau. « Il faut qu'il y ait des investissements majeurs, si nous voulons comprendre les changements climatiques à travers les trois points que j'ai cités », a insisté Lucien Damiba.

Du côté du directeur pays WaterAid Burkina Faso, Éric Mamboué, c'est le présent atelier qui servira de point de départ. « J'ai bon espoir que les opportunités et les défis émergents autour de la problématique des changements climatiques seront analysés et exploités au maximum pour l'identification des pistes d'actions possibles afin de répondre judicieusement aux défis prioritaires », a-t-il affirmé.

Cryspin Masneang Laoundiki
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Assainissement total piloté par les communautés : Les acteurs du secteur en conclave pour formuler des orientations

Tue, 30/03/2021 - 18:00

Il se tient à Ouagadougou du 30 au 31 mars 2021 un atelier de formulation des orientations pour la mise en œuvre de l'assainissement total piloté par les communautés (ATPC) au Burkina Faso. Venus des 13 régions du pays, les participants auront à proposer des solutions afin de booster l'atteinte de la fin de la défécation à l'air libre au Burkina Faso à l'horizon 2030.

Dans le souci de mettre fin à la défécation à l'air libre (DFAL) à l'horizon 2030, qui est un des points inscrits dans l'atteinte des objectifs du développement durable (ODD), le ministère de l'Eau et de l'Assainissement a adopté en 2016, le programme national d'assainissement des eaux usées et excréta. L'une des approches pour atteindre cet objectif a été l'introduction en 2009 au Burkina Faso de l'assainissement total piloté par la communauté (ATPC). Celle-ci étant une méthode qui ne se focalise pas sur la construction de latrines, mais plutôt sur la motivation d'une communauté à devenir « DFAL » et à maintenir cet état.

Les acteurs du secteur invités pour l'atelier

Ainsi en 2014, une stratégie nationale de mise en œuvre de l'ATPC, adaptée au contexte national, a été adoptée et assortie d'un guide d'orientation. Cependant en 2016, tirant leçons de la mise en œuvre de l'ATPC sans subvention dans certains pays, l'UNICEF a mené un plaidoyer auprès du ministère de l'Eau et de l'Assainissement, afin de mettre l'ATPC sous sa forme classique en projets pilotes dans les régions de l'Est et du Centre-Ouest avec un accompagnement des communautés dans l'auto-construction ou l'autofinancement des ouvrages.

Faisant ainsi un bilan de la mise en œuvre de l'approche au Burkina Faso en 2019, il ressort que sur 2301 villages déclenchés au début du projet en 2014, ce sont 546 villages qui sont déclarés FDAL et seulement 327 sont certifiés, soit un taux de 14,2%. Au regard des résultats escomptés et des objectifs selon les ODD, l'atteinte des cibles de la fin de la défécation à l'air libre est hors de portée.

Boureima Ouédraogo, directeur des études et de la statistique au ministère de l'Eau et de l'Assainissement

C'est fort de ce constat, selon le directeur des études et de la statistique, Boureima Ouédraogo, représentant le secrétaire général du ministère, qu'il est demandé aux participants à travers cet atelier de mener les réflexions, afin de définir les grandes orientations en matière de mise en œuvre de l'ATPC au Burkina Faso.

Lire aussi Hygiène et assainissement : La province de la Sissili célèbre la fin de la défécation à l'air libre

L'examen de la situation de l'ATPC au plan national met en évidence certaines insuffisances qui sont en autres un retard dans la mise à l'échelle de l'approche, une disparité dans le déroulement de l'ATPC dans une même région, la non mise en œuvre du processus bout à bout, un retard et une absence de suivi des communautés après le déclanchement qui ne favorisent pas le respect des engagements, un non maintien du statut FDAL par certains villages.

Les participants à la cérémonie d'ouverture de l'atelier

Cependant, selon Boureima Ouédraogo, le présent cadre de concertation devra permettre de corriger et recentrer les efforts vers l'atteinte des objectifs de fin de défécation à l'air libre au Burkina Faso en 2030. De ce fait, il a souhaité des échanges francs et fructueux qui enclencheront une nouvelle dynamique au niveau du secteur pour permettre un état d'avancement de la mise en œuvre de l'ATPC au niveau national, une analyse des facteurs favorables et défavorables pour le la mise en œuvre de l'ATPC au niveau opérationnel, organisationnel et institutionnel ; une relecture des documents de stratégie et guide pour une mise en œuvre de l'ATPC au plan national.

J.E.Z.
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Sécurité routière : Les forces de sécurité outillées sur l'utilisation des appareils de contrôle des cartes grises

Tue, 30/03/2021 - 17:38

Le ministère des Transports, de la Mobilité urbaine et de la Sécurité routière a initié le mardi 30 mars 2021 à Ouagadougou, un atelier de formation sur l'utilisation des appareils de contrôle des cartes grises au profit des forces de contrôle des titres de transport (police, gendarmerie, douane…). C'est le ministre Vincent T. Dabilgou qui a présidé l'ouverture des travaux en présence du directeur de cabinet du ministre de la Sécurité.

Le Burkina Faso a modernisé depuis le 9 juillet 2019, ses titres de transport. Depuis cette date, des nouvelles cartes grises et plaques d'immatriculation sont mises sur le marché. Elles sont dotées d'une haute technologie pour éviter les falsifications et les fraudes. Ainsi, désormais les forces de contrôle devront utiliser un nouvel appareil dénommé Personal Digital Assistant (PDA). Pour permettre à la police, à la gendarmerie et à la douane de maitriser l'appareil, le ministère en charge des Transports a initié un atelier de formation à leur intention.

Une quarantaine de personnes bénéficieront de la formation

Selon le ministre Vincent T. Dabilgou, l'objectif de cette activité est d'outiller une quarantaine de participants venus des différentes régions du Burkina à l'utilisation des appareils digitaux de contrôle. Spécifiquement, il s'agira de leur faire découvrir le PDA, de les amener à maitriser ses fonctions et savoir l'utiliser. Il s'agira aussi d'apprendre aux forces de contrôle la conduite à tenir en cas d'incidents ou de pannes. Ils apprendront aussi la méthodologie de transmission des connaissances sur le PDA.

Vincent T. Dabilgou, ministre des Transports, de la Mobilité urbaine et de la Sécurité routière

Traquer les fausses cartes grises et plaques

Au cours de la cérémonie, la société Supernet technologies holong, chargée de la formation, a fait une démonstration de l'utilisation du matériel. Le PDA détaille tout le contenu de la plaque ou de la carte grise. Il décèle également les fausses cartes grises ou plaques. Si les informations sont incomplètes, il l'indiquera également. L'entreprise a procédé aussi à la remise officielle d'un lot de matériels au ministre des Transports. A son tour, Vincent Dabilgou l'a transféré au directeur de cabinet du ministère de la Sécurité pour usage.

Remise de l'appareil aux bénéficiaires

Clément Ouango a rassuré que le matériel ne va pas dormir dans les tiroirs. Il a souligné que dans un contexte d'insécurité, ce renforcement de capacité est le bienvenu. Cet appareil, selon lui, permettra de détecter les fausses immatriculations ainsi que les mauvaises cartes grises. Ce qui va sans doute, à l'en croire, de donner plus de crédit aux procédures des forces de sécurité auprès du procureur.

Dimitri OUEDRAOGO
Lefaso.net

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ENSP : « L'Etat doit travailler à harmoniser les vielles écoles de santé et construire de nouvelles répondant aux normes de l'OOAS », Dr Pargui Emile Paré

Tue, 30/03/2021 - 17:14

Après Ziniaré en 2020, c'est le tour de Koudougou d'accueillir le conseil d'administration de l'École nationale de santé publique (ENSP) les 26 et 27 mars 2021, pour la tenue de sa première session ordinaire de l'année en cours. Cette rencontre se tient dans le but de permettre aux administrateurs de toucher du doigt les réalités des écoles de santé publique du Burkina.

Le conseil d'administration de l'ENSP a décidé, depuis 2020, de délocaliser l'organisation de ses sessions ordinaires dans les régions qui abritent une ENSP. Cette année, c'est Koudougou qui accueille. Souhaitant la bienvenue à ses hôtes, Dr Jean Edmond Nitiéma, directeur régional de l'ENSP du Centre-Ouest, a salué et félicité l'initiative de la délocalisation du conseil d'administration dans la cité du cavalier rouge, un geste qui honore son établissement.

Pour Dr Pargui Emile Paré, directeur général de l'ENSP, le choix de Koudougou est une occasion pour les administrateurs de visiter et prendre connaissance de ses préoccupations, afin d'apporter des solutions optimales aux difficultés rencontrées par l'école. A cet effet, il s'est également réjoui du processus de délocalisation des conseils d'administration de l'ENSP qui, à son avis, pourra contribuer à l'atteinte des objectifs qui est d'offrir une formation de qualité aux futurs agents de santé.

Les administrateurs

Pr Blandine Bonané / Tiéba, présidente du conseil d'administration, a pour sa part préciser que cette première session de l'année 2021 sera consacrée à l'examen et l'adoption du rapport d'activités 2019-2020, des comptes administratifs et de gestion, du rapport de gestion, du budget 2021, du plan de passation des marchés publics et des frais de retrait des diplômes d'attachés de santé à l'ENSP. La présidente a dans un premier temps dérouler le bilan de l'année 2020 qui selon elle a été positif au vu des résultats engrangés.

Le présidium de la cérémonie de lancement des travaux

Cependant l'arbre ne doit pas cacher la forêt, car comme toute école, il y a beaucoup de problèmes selon la PCA. « Il y a le problème de budget et de fonctionnement lié à la décentralisation des écoles dans toutes les régions avec un manque d'infrastructures d'accueil des élèves. On va donc s'atteler à faire le plaidoyer pour que l'ENSP soit autonome dans les régions. Mais nous allons améliorer les écoles existantes parce que les doléances sont présentes aussi bien au niveau des élèves que des enseignants », confie la PCA.

Les premiers diplômes LMD bientôt disponibles

Pour l'année 2021, la liste des objectifs à atteindre semble longue mais pas impossible, selon Pr Blandine Bonané. En effet, comme priorité, elle évoque la question du processus « d'universitarisation » avec la sortie de la première promotion du système Licence-Master-Doctorat (LMD) en sciences infirmières et sciences obstétricales, cette année.

Dr Pargui Emile Paré, DG de l'ENSP

« Nous sommes en train de travailler à rendre cette universitarisation effective. Ensuite nous allons améliorer les conditions d'enseignement. En dehors de l'enseignant, il y a les conditions d'encadrement sur les terrains de stage, dont la nécessité de mettre dans chaque école des centres de simulation pour permettre aux élèves d'acquérir des compétences avant d'aller sur le terrain », indique-t-elle.

Une action qui verra sa concrétisation, selon Dr Emile Paré, dès la rentrée prochaine avec la signature d'une convention entre l'ENSP et l'université Joseph-Ki-Zerbo afin qu'elle délivre aux premiers impétrants leur diplôme de Licence-Master-Doctorat (LMD)

Répondre aux normes de l'OOAS

A l'issue de la cérémonie d'ouverture des travaux, la PCA et le DG de l'ENSP ont tenu un bref échange avec les représentants des élèves stagiaires. Ce fut l'occasion pour ces derniers d'égrainer la liste de leurs préoccupations. Ce sont entre autres les problèmes liés au dysfonctionnement du matériel informatique, des ventilateurs, l'insuffisance de vidéoprojecteurs et de salles de cours, l'absence de groupe électrogène et de connexion internet wifi pour les recherches. L'autre difficulté est l'inondation de la cour de l'ENSP chaque saison pluvieuse qui transforme l'école en « une mare ».

Pr Blandine Bonané /Tieba, présidente du conseil d'administration

Tout en remerciant les élèves pour l'accueil, mais également pour leur engagement à continuer à travailler malgré les difficultés, Pr Blandine Bonané a relevé qu'elle a fait les mêmes constats dans les ENSP de Kaya et de Ziniaré. Cependant, elle promet mettre du sien pour qu'une solution soit trouvée. « Je me suis engagée à faire au conseil des plaidoyers pour qu'on améliore les conditions d'enseignement. Je fais tout pour qu'on puisse maintenir un minimum de confort pour que l'enseignement se poursuive », a-t-elle promis.

Quant au DG de l'ENSP, la doléance des élèves est entièrement légitime car, selon lui, ce sont des difficultés qui engagent la responsabilité du gouvernement ainsi que du ministère de la Santé, vu qu'il s'agit d'écoles publiques. « J'ai eu à le répéter depuis dix ans que l'Etat semble ne pas trop s'intéresser à la vie de l'ENSP. L'Etat délivre les présalaires et les bourses aux boursiers et paie les salaires des fonctionnaires permanents. L'Etat ne fait plus rien d'autres alors que l'investissement est lourd pendant que l'école ne rapporte pas de ressources financières », a-t-il déploré.

Photo de famille des élèves avec les officiels

Pour Dr Emile Paré, il faut que l'Etat prenne cette situation à bras le corps tout en sachant prendre le taureau par les cornes. Selon lui, il s'agit de construire des écoles qui répondent aux normes de l'Organisation ouest-africaine de santé (OOAS).

« Avoir une école avec un effectif de 50 élèves par classe au maximum, bien identifier le profil des enseignants, exiger un bon restaurant, un internat et une salle de laboratoire bien équipée pour les étudiants... Il y a un certain nombre de conditions que l'OOAS a déclinées et nous avons soumis que désormais l'Etat travaille à harmoniser les vielles écoles de santé et à construire de nouvelles répondant aux normes de l'OOAS », a-t-il conclu.

P.O
Lefaso.net

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Gestion des risques de catastrophes : Le Réseau MARP plaide pour l'institutionnalisation de l'approche GBCRC

Tue, 30/03/2021 - 17:05

Dans le cadre de la mise en œuvre de son projet « Gestion à base communautaire des risques de catastrophes (GBCRC) », le Réseau MARP-Burkina et ses partenaires initient un atelier national de collaboration les 30 et 31 mars 2021 à Ouagadougou. Cet atelier a pour but de susciter l'engagement des autorités politiques, les organisations de la société civile, et du secteur privé à travailler ensemble pour l'institutionnalisation efficace de la GBCRC au Burkina Faso.

La gestion à base communautaire des risques de catastrophes (GBCRC) est un processus participatif où les communautés vulnérables sont activement engagées dans l'identification des risques de catastrophes, la planification des actions de réduction et le développement des capacités endogènes de leur gestion. Elle fait l'objet d'un programme de trois ans porté depuis 2017 par le Réseau MARP-Burkina et ses huit partenaires d'Asie, d'Amérique latine et d'Afrique de l'Ouest.

Il vise une meilleure compréhension des facteurs habituels de succès pour l'institutionnalisation d'une GBCRC durable ; une meilleure capacité des gouvernements, OSC et autres acteurs à travailler ensemble pour créer les facteurs d'un environnement favorable et des engagements politiques plus forts et une meilleure reddition de comptes pour l'institutionnalisation d'une GBCRC durable.

Mathieu Ouédraogo, président du Réseau MARP-Burkina

C'est d'ailleurs dans cette dynamique que s'inscrit le présent atelier national de collaboration initié par le Réseau MARP-Burkina. À en croire le président du Réseau MARP-Burkina, Mathieu Ouédraogo, pour l'atteinte de l'objectif fixé, une campagne de sensibilisation et de plaidoyer a été conduite dans les collectivités locales les plus vulnérables aux catastrophes et a permis d'avoir l'engagement des autorités locales, notamment les municipalités. À cet effet, le présent atelier entend favoriser un engagement multi-acteurs pour l'institutionnalisation de l'approche.

Pour ce faire, il est prévu entre autres, durant les 48 heures, la présentation du bilan des activités du projet au Burkina, le partage d'expériences apprises et les difficultés pour l'institutionnalisation de la GBCRC au Burkina, l'élaboration d'une feuille de route nationale pour la mise à l'échelle des ingrédients de la GRCBC, et des échanges sur les perspectives de durabilité et de capitalisation de la GBCRC et s'accorder sur une nouvelle façon de coordonner les actions et de collaborer à l'avenir.

Yves Kaboré, représentant du ministère de la Femme, de la Solidarité nationale, de la Famille et de l'Action humanitaire

Premières victimes des catastrophes

Pour le représentant du ministre en charge de la Femme, de la Solidarité nationale, de la Famille et de l'Action humanitaire, Yves Kaboré, les communautés locales sont les premières victimes des catastrophes et crises humanitaires. Elles sont un élément important dans la chaine de résilience, en ce sens qu'avant toute aide extérieure, elles sont en situation d'urgence lorsqu'une catastrophe survient. D'où la nécessité de leur implication dans la gestion des risques de catastrophes.

« Renforcer et outiller les capacités des collectivités locales et leur prêter plus d'oreilles attentives est une voie sûre pour renforcer leur résilience et réduire les effets qui découlent de ces évènements malheureux » a-t-il déclaré, tout en saluant l'initiative du Réseau-MARP et ses partenaires. Toutefois, il a rappelé que les défis de la gestion des risques de catastrophes ne peuvent être relevés sans une implication effective des communautés locales.

La photo de famille avec les participants

Cet atelier a réuni les représentants des décideurs nationaux, les autorités locales, les partenaires stratégiques issus des ONG internationales, des ambassades, les services de coopérations bilatérales et multilatérales, les représentants du secteur privé actifs sur les questions de réduction et de gestion de risques de catastrophe, les OSC locales et nationales privilégiant l'approche GBCRC dans leurs interventions sur le terrain. Et le président du Réseau MARP-Burkina, Mathieu Ouédraogo, de souligner que la présence des acteurs à cet atelier témoigne de leur satisfaction quant aux différentes activités réalisées durant les trois dernières années.

Judith SANOU
Lefaso.net

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Centre-Est : Les acteurs font le bilan à mi-parcours du projet d'assainissement durable et inclusif

Tue, 30/03/2021 - 17:00

Le comité technique et de suivi du projet d'assainissement durable et inclusif dans les 24 communes rurales du Centre-Est a tenu sa première session ordinaire de l'année 2021, le lundi 29 mars 2021 à Tenkodogo. L'objectif était de faire le bilan à mi-parcours des deux ans de mise en œuvre du projet.

Le consortium Water Aid et DAKUPA a bénéficié de l'appui financier de l'Union européenne (UE) pour la mise en œuvre du projet d'assainissement durable et inclusif dans les 24 communes rurales de la région du Centre-Est.

Ce projet, d'une durée de quatre ans et financé à plus d'un milliard de francs CFA par l'UE, vise à améliorer les conditions de vie des populations, grâce à un accès aux services durables d'assainissement.

Les acteurs en séance de travail

Après deux ans d'exécution, il est de bon ton pour les acteurs de faire un bilan à mi-parcours, afin de formuler des orientations qui permettront d'optimiser les résultats du projet et d'examiner les plans d'action prioritaires pour les périodes à venir.

Selon la directrice des programmes de l'ONG Water Aid, Léocadie Ouoba, c'est l'objet de rappeler les acteurs locaux, à mieux s'investir pour accompagner le projet à bonne échéance.

Léocadie Ouoba, directrice des programmes de l'ONG WaterAid

Pour elle, l'objectif de cette présente session est d'échanger sur les principales difficultés que rencontre le projet d'assainissement durable et inclusif dans les 24 communes rurales de la région du Centre-Est et de proposer des solutions idoines pour améliorer la performance et la durabilité des actions dudit projet.

Ben Benito BONKOUNGOU
Lefaso.net

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Province du Passoré : La Fondation Sompagnimdi « apprend à pêcher » à la population de Toécé

Tue, 30/03/2021 - 17:00

Pour marquer d'une pierre blanche les festivités de la célébration du centenaire des Églises des assemblées de Dieu (en ce mois de mars 2021), la Fondation SOMPAGNIMDI pour le développement (FSD) a initié une formation au profit d'hommes et de femmes en marge des activités entrant dans le cadre de la célébration. Cette formation, qui s'est tenue dans le village de Toécé, commune de grand Samba dans la province du Passoré, a permis d'outiller 100 participants en technique de saponification et de pose de kits solaires. Elle a pris fin le jeudi 25 mars 2021 par la remise d'attestations.

Se mettre au service de tous et être « agents de développement » en participant au bien-être de la communauté, partout dans le pays, pour aider les villages et quartiers. C'est fort de cette recommandation du président des Églises des assemblées de Dieu du Burkina Faso, que Sompagnimdi Joseph Kafando, président de ladite fondation, a décidé d'apporter sa contribution en offrant une formation de 72h à ses frères et sœurs de Toecé. Ainsi avec l'expertise de l'association Wend-Kuni, ce sont 100 stagiaires, dont 60 femmes et 40 hommes, qui sont allés à l'école du savoir.

Pour Chantal Ramdé, la satisfaction est grande parce que la formation a permis d'apprendre comment faire le savon, le beurre, l'eau de javel, le vinaigre. « Nous saisissons l'occasion de cette cérémonie pour exprimer nos remerciements à monsieur Kafando pour son aide » a-t-elle exprimé sa joie. Du côté des hommes, c'est le même sentiment de satisfaction. Il a été traduit par Hyppolite Zoungrana, dans son intervention devant l'assemblée.

Les pasteurs venus assister à la cérémonie de clôture

Pour lui, la maitrise de la pose des kits solaires est très bénéfique pour lui et ses camarades, car le solaire constitue présentement un élément important pour les sociétés. La maitrise du solaire aidera à vulgariser les installations et à faciliter l'obtention de l'électricité dans les villages. La demande est forte, mais il y a peu de spécialistes du domaine. « Pour avoir eu la chance de bénéficier de cette formation, j'exprime ma gratitude au fondateur pour son initiative, sa clairvoyance et son soutien envers ses prochains », s'est-il exprimé.

Une vue des stagiaires présents à la cérémonie de clôture

Apprendre aux gens à dépendre d'eux-mêmes

Pour le premier adjoint au maire de la commune de Samba, Seydou Djiguigemdé, c'est un sentiment de joie à plusieurs niveaux. Une joie pour les populations, car la formation leur a permis d'apprendre quelque chose qui leur sera utile. Un sentiment de joie pour toute la commune, car la formation permet d'avoir une expertise locale. Elle permet par le savoir acquis de vaincre plusieurs difficultés au niveau local. Enfin, un sentiment de joie et de remerciement pour la Fondation Sompagnimdi pour tout ce qu'elle fait pour la population de Toécé. « Elle est à son troisième geste au profit des populations et je les félicite et les encourage pour toutes les bonnes actions entreprises », a remercié l'adjoint au maire.

Une stagiaire recevant son attestation

Pour le président de la Fondation Sompagnimdi Joseph Kafando, « il est mieux d'apprendre à pêcher à quelqu'un que de lui donner du poisson tous les jours ». Pour lui, l'initiative de la formation permettra à terme à chaque bénéficiaire de se prendre en charge, mais également de s'organiser en association, notamment pour les femmes pour être plus efficaces. Aussi dans cette optique, il est prévu au niveau de la fondation, selon M. Kafando, d'accompagner celles-ci avec du matériel pour la production du savon.

En rappel, la Fondation Sompagnimdi pour le développement (FSD) a été créée en septembre 2017. Elle a pour objectif la scolarisation des enfants, le développement économique et social des jeunes et des femmes. Elle a à son actif, la construction d'infrastructures scolaires, le parrainage des enfants dont les parents sont démunis à travers le paiement des frais de scolarité, et la promotion de l'accès à l'éducation notamment pour les filles et les enfants ayant un handicap.

J.E.Z
Léfaso.net

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« Jésus peut assurer » : Le 4e album dédicacé de l'abbé Martin Nana

Tue, 30/03/2021 - 17:00

« Jésus peut assurer ». C'est le titre du nouvel album (4e) de l'abbé Martin Nana, prêtre du diocèse de Ouahigouya. Cet album est riche de douze titres. La présentation suivie de la dédicace a eu lieu, le dimanche 28 mars 2021 à Ouagadougou, en présence de l'évêque émérite de l'archidiocèse de Ouagadougou, Jean Marie Compaoré.

Le titre de l'album « Jésus peut assurer » est une forme de réponse à tous ces hommes qui ont perdu la foi et qui sont déçus de Dieu à tel point qu'ils parlent négativement de Jésus, a expliqué l'auteur. A l'entendre, Jésus a assuré autrefois et il assurera dans l'avenir car il est maître de tout.

Présent à la cérémonie, Jean Marie Compaoré, évêque émérite de l'archidiocèse de Ouagadougou, a félicité l'artiste, surtout pour la qualité des titres des chants. « Ces titres sont des préfaces qui sont les prières du prêtre. Ces chants nous aideront à prier », a-t-il magnifié.

Jean Marie Compaoré, évêque émérite de l'archidiocèse de Ouagadougou

L'album « Jésus peut assurer » est disponible sur le marché de disc à 5000 FCFA pour les clés USB et 3000 FCFA pour les CD. « Un album à consommer sans modération car il ne contient aucun danger pour la santé, bien au contraire, il vous permettra une parfaite communication avec le royaume céleste », a rassuré l'auteur.

Bio-express de l'auteur

L'abbé Martin Nana est prêtre au diocèse de Ouahigouya. Il a été ordonné en juillet 1998. De ses lieux de la pastorale, il a été enseignant (professeur des lycées et collèges) au petit séminaire Notre Dame de Nazareth du diocèse de Ouahigouya, curé de la paroisse de Tikaré puis secrétaire de Mgr Philippe Ouédraogo alors évêque de Ouahigouya.

Abbé Martin Nana, auteur de l'album « Jésus peut assurer »

Néanmoins, l'abbé Martin Nana est très connu dans l'archidiocèse de Ouagadougou. En effet, de 2003 à 2006, il y a résidé en qualité de prêtre - étudiant en gestion des hôpitaux. Ce qui lui a valu d'être nommé directeur du centre médical Notre Dame de la Miséricorde du Bam après ses études.

Le prêtre - étudiant qu'était l'abbé Martin Nana dans les années 2003 à 2006 ne chômait pas dans le service d'autel à la paroisse Notre Dame du Rosaire de Kologh-Naaba. Puisque c'est là qu'il a eu un coup de cœur pour à la chorale francophone Saint Michel de Kologh-Naaba. Certaines rencontres marquent et changent positivement à jamais. C'est le cas pour l'abbé Martin Nana. Pour lui, son histoire avec cette chorale dépasse l'amitié car, dit-il : « Saint Michel c'est ma famille, ils sont pour moi des frères et des sœurs et je suis pour eux un frère. Leur témoignage de vie fraternelle suscita en moi la volonté d'aller plus loin dans ma carrière musicale. »

Des participants

« La musique étant comme une drogue » dit-on, son engagement pour la chanson et en particulier les chants liturgiques n'est plus à démontrer, en témoignent les trois albums à mettre à son actif. Le premier est un chef d'œuvre de huit titres, le deuxième comporte six titres et le troisième, quant à lui, comporte 12 titres. Il est important de noter que les compositions de l'abbé Martin Nana sont, pour la plupart, des chants du canon liturgique de la messe.

Dofinitta Augustin Khan
Lefaso.net

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Nouveau système de facturation de l'eau : A quoi rime ce fâcheux entêtement de l'ONEA ?

Tue, 23/03/2021 - 00:06

Pendant que la communauté internationale commémore, ce lundi 22 mars 2021, la 28e édition de la journée mondiale de l'eau, le nouveau système de facturation de l'Office national de l'eau et de l'assainissement (ONEA) doit s'inviter à la réflexion nationale sur le sujet, car c'est la jouissance même d'un droit humain qui est ainsi perturbée.

La nouvelle facturation de l'ONEA occasionne des désagréments à de nombreux consommateurs. Cela a été relayé à souhait par les citoyens, le gouvernement s'y est mêlé, en demandant que les choses soient revues, mais hélas, l'ONEA semble s'en moquer ! Finalement, à quoi rime cet entêtement ?

« Le principe de ce nouveau système consiste à relever l'index du compteur une fois tous les deux mois. Une facture intermédiaire du mois non relevé est calculée et éditée sur la base de la consommation moyenne du client. A chaque passage du releveur, le client recevra deux factures mensuelles avec des dates limites de paiement différentes ». C'est la fameuse innovation que l'ONEA a instaurée depuis plusieurs mois maintenant.

Depuis l'arrivée de ce système, il n'y a d'aspect innovant (visible) que le lot de désagréments qu'il a provoqués pour les clients. Quelles que soient les explications fournies, l'ONEA n'arrive pas à convaincre de la pertinence de sa logique lorsque, par exemple, d'une consommation moyenne de 2 000 FCFA, un client se retrouve désormais avec des factures qui oscillent de 5 000 FCFA à 20 000 FCFA. Et ce, sans que rien n'ait changé dans l'habitude de consommation !

L'on réfère les clients victimes du système aux agences pour faire corriger les factures. Mais, qui doit supporter ce temps et les charges que le consommateur doit consacrer pour résoudre cela ? Pourquoi vouloir que le client, qui doit courir la journée pour assurer la popote de sa famille, vienne passer son temps à arpenter les couloirs des agences pour mettre de l'ordre dans ce dont il n'a pas été à la base ?

Que devient l'instruction du Premier ministre ?

Interpellé au sortir du Conseil des ministres du mercredi 23 décembre 2020, le ministre de la Communication, porte-parole du gouvernement, Rémis Fulgance Dandjinou, avait, sans langue de bois, exprimé une sorte d'agacement général vis-à-vis de ce système de l'ONEA.

« Le ministre de l'Eau a présenté un peu la situation. Il a donné les explications de l'ONEA, un certain nombre de raisons. Les ministres ont donné leur sentiment (étant eux-mêmes des consommateurs d'eau), beaucoup ont exprimé des situations où ils étaient à des consommations de 20 000 FCFA, 25 000 FCFA et on leur dit de payer 75 000 FCFA ou 100 000 FCFA. Donc, il y a un problème que tout le monde vit en tant que Burkinabè », a-t-il confié.

M. Dandjinou avait ensuite précisé que le Premier ministre Christophe Dabiré a donné des instructions, dont une instruction ferme qui est que le ministre en charge de la question reçoive le directeur général et le président du Conseil d'administration de l'ONEA avec deux directives. « Premièrement, puisqu'il y a des factures qui sont en train d'arriver (certains reçoivent trois ou quatre factures), que sur ces factures-là, il ne soit pas question de prélever la moindre pénalité que ce soit.

Deuxièmement, que l'on regarde le système (de facturation), et que s'il y a nécessité de revenir sur le système, que l'on y revienne afin qu'il n'y ait pas d'éléments qui puissent brimer les gens. Personnellement, j'ai exprimé le fait que je ne comprenais pas comment on pouvait calculer la consommation sur des moyennes », avait-il expliqué.

Environ quatre mois après, les désagréments se poursuivent, rien n'ayant changé. On a l'impression d'être en face d'un pillage des clients autour de cette question. Certains sont contraints, pour raisons diverses, de s'acquitter de leurs factures et de ruminer ainsi leur colère.

Pourquoi l'ONEA ne veut-il pas obtempérer, malgré les interpellations du gouvernement, des organisations de la société civile et des nombreux consommateurs sur qui pèse son nouveau système ? Pendant combien de temps encore va se poursuivre la situation ?

Oumar L. Ouédraogo
Lefaso.net

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Augmentation du prix des hydrocarbures : Selon des Ouagalais, "500 Fcfa sur le prix du gaz, c'est trop et le gouvernement doit s'expliquer"

Tue, 23/03/2021 - 00:00

Ce mardi 23 mars 2021, les Burkinabè constateront une hausse des prix des hydrocarbures. C'est une décision du ministère de l'Industrie, du Commerce et lArtisanat en date du vendredi 19 mars 2021. Dans le communiqué y relatif, il a annoncé une augmentation de 500 FCFA le prix du gaz butane de 12kg et de 10 FCFA du prix du carburant. Pour savoir ce qu'en pensent les Ouagalais, Lefaso.net à balader son micro dans les rues de la ville, pour recueillir leurs avis.

Ludovic Lallogo (étudiant) : Cette augmentation du prix du gaz ne m'étonne pas. C'est vrai qu'il y a un communiqué qui l'annonce, mais je vous assure que l'information n'est pas encore passée à tous les niveaux. Je vous assure que cette augmentation du prix du gaz de 12kg ne sera pas simple à vivre pour les populations. C'est sûr que cela donne de la peine à la population et personnellement j'ai un sentiment d'incompréhension par rapport à cette augmentation. Je trouve qu'une hausse de 500 FCFA, c'est trop. On peut augmenter de 100 à 200 F CFA, mais 500 FCFA c'est trop. On demande d'utiliser le gaz, mais à cette allure, la vulgarisation du gaz va poser problème.

Florence Soulama

Florence Soulama (Commerçante) : Cette augmentation n'arrange pas les populations et il faudrait revoir cette décision. Je trouve que ce n'est pas le moment d'augmenter les prix des hydrocarbures car cela joue sur le niveau de vie et les dépenses s'augmentent. La vie est chère notamment à Ouagadougou. Ce n'est pas simple pour nous et le gouvernement doit nous comprendre »

Martin Tambeyaore (Professeur d'histoire–géographie) : Cette décision du gouvernement mérite d'être expliquée à l'ensemble de la population. Les augmentations récentes ont concerné le prix du carburant mais faire de même pour le gaz et ne pas expliquer cela n'est pas compréhensible. Ce que je déplore dans cette situation c'est que le gouvernement n'a pas bien communiqué. Ils auraient dû donner les raisons pour lesquelles on augmente le prix des hydrocarbures.

Martin Tambeyaore

Cette augmentation va jouer sur le mode de vie des populations. Il se peut que les prix d'autres services augmentent comme les prix des transports en commun. Pour le gaz n'en parlons même pas. Augmentez jusqu'à 500 FCFA sans donner aucune explication. Mes attentes au niveau du gouvernement c'est qu'ils nous disent pourquoi cette augmentation.

Romaric Pemou (gérant de dépôt de gaz) : Vous savez que c'est la période de chaleur, le moment de carême et surtout la situation économique difficile due au Covid-19 qui nous a carrément handicapés. Et rien que la semaine dernière, la ligue de consommateurs était montée au créneau contre l'augmentation des prix des produits de première nécessité.

Romaric Pamou

Et voilà qu'ils augmentent, nous ne comprenons rien. On n'a pas touché aux bouteilles de 3kg, de 6kg et celles qui dépassent les 12,5 kg. Pourquoi c'est uniquement les bouteilles de 12,5 kg qui sont concernées ? J'espère que cette situation ne va pas pousser les Burkinabè à se ruer de nouveau vers l'utilisation du bois et du charbon de bois au risque de contribuer à la désertification et plus tard au changement climatique.

Issouf Ouédraogo (étudiant) : J'estime que le gaz butane et le carburant sont deux éléments indispensables à la vie du Burkinabè et cette augmentation m'interpelle en tant que consommateur et citoyen épris de justice sociale, je ne peux que m'indigner face à ces nouvelles mesures. Cette augmentation en mon sens vise à réduire considérablement le pouvoir d'achat du citoyen burkinabè, lequel pouvoir d'achat était extrêmement faible, ce qui est bien connu de tous. Je pense que nos décideurs gagneraient à reconsidérer ces mesures et à les supprimer purement et simplement.

Victor Sawadogo

Victor Sawadogo (étudiant) : Personnellement cette décision ne me gêne pas car la crise est mondiale notamment à cause du Covid-19. Nous n'avons pas le choix d'autant plus que le Burkina Faso ne produit pas de pétrole et devrait donc importer tous ces produits. Cette décision est plus ou moins compréhensible.

Ludovic Bamogo : Je suis indigné de cette augmentation. Je pense que les décideurs devraient se mettre à la place des populations avant de prendre de telles décisions. Après l'augmentation du prix des denrées, on parle maintenant de l'augmentation du prix du gaz. 500 Fcfa à mon avis c'est trop. Le gouvernement doit prendre en compte le pouvoir d'achat des populations avant de faire de telles augmentations.

Propos recueillis par J.E.Z
Lefaso.net

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Ouagadougou : Des élèves en classe de 5e déférés à la MACO pour détention et usage de stupéfiants

Mon, 22/03/2021 - 23:55

Des élèves de la classe de 5e d'un lycée de Ouagadougou ont été déférés à la Maison d'arrêt et de correction de Ouagadougou (MACO) pour détention et usage de stupéfiants, informe la gendarmerie nationale ce lundi 22 mars 2021.

Ces élèves, âgés de 16 et 17 ans, ont été arrêtés par la Brigade de recherche de Ouagadougou sur dénonciation de leurs encadreurs, poursuit la gendarmerie.

A partir de 17 ans les enfants risquent les mêmes peines que des personnes adultes, a rappelé la gendarmerie qui invite les parents et éducateurs à être vigilants sur la consommation des drogues et leurs désagréments.

Lefaso.net

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Suicide de jeunes étudiants : Stopper la spirale infernale

Mon, 22/03/2021 - 23:50

Il y a quelques semaines, des suicides d'élèves et d'étudiants des universités publiques ont défrayé la chronique au Burkina Faso. Ce phénomène dont les jeunes burkinabè entendaient parler ailleurs, notamment en Europe, est-il en train de vouloir gangrener la société burkinabè ? Comment comprendre que des jeunes puissent se laisser aller à une telle extrémité ? Quelle thérapie pour tuer le mal dans l'œuf ?

Les pays occidentaux sont en avance sur les concepts. On y parle de plus en plus d'aide au suicide ou de suicide assisté. L'aide au suicide, ou suicide assisté, désigne l'acte de fournir un environnement et des moyens nécessaires à une personne pour qu'elle se suicide. C'est la personne elle-même qui déclenche sa mort et non un tiers.

En cela, l'aide au suicide est différente de l'euthanasie. L'euthanasie est un acte qui consiste à provoquer intentionnellement la mort d'autrui pour mettre fin à ses souffrances. L'euthanasie est volontaire lorsqu'elle est pratiquée conformément aux vœux d'une personne capable ou à une directive préalable valide. L'euthanasie est non volontaire lorsqu'elle est pratiquée sans qu'on connaisse les vœux d'une personne, qu'elle soit capable ou non.

L'euthanasie involontaire, qui est assimilée au meurtre ou à l'homicide involontaire coupable, est pratiquée à l'encontre des vœux d'une personne capable ou d'une directive préalable valide. Le suicide en milieu estudiantin nous permet de lever un coin du voile sur un phénomène assez préoccupant dans la société burkinabè. Le suicide touche toutes les couches sociales et tous les âges. Mais il se manifeste de plus en plus fortement au niveau des adolescents, des adultes et des personnes qui sont en milieu de vie (autour de la quarantaine ou de la cinquantaine). A cet âge, le démon de midi frappe et le sujet se pose des questions sur son devenir.

Facteurs précipitants et facteurs de vulnérabilité

Les auteurs qui se sont intéressés à la problématique du suicide y ont associé divers facteurs. Ceux-ci se retrouvent généralement sous deux rubriques : les facteurs précipitants et les facteurs de vulnérabilité. Ces derniers se rattachent soit au milieu, soit à̀ l'environnement immédiat, soit au jeune. L'anonymat, l'isolement, l'éclatement des valeurs, l'individualisme, l'accessibilité des moyens létaux, la couverture médiatique des suicides commis par des gens connus, la situation de l'emploi et des conditions financières font partie des éléments reliés au milieu.

Le décès d'un proche, des placements répétitifs en famille d'accueil, la violence physique, l'alcoolisme ou la toxicomanie d'un ou des parents figurent parmi les facteurs appartenant à̀ l'environnement immédiat. Des difficultés de socialisation, des aspects physiologiques, une faible estime de soi, du désespoir, de la violence, de la dépression, etc., font partie des déterminants reliés au jeune lui-même (prédispositions individuelles). En ce qui a trait aux facteurs précipitants, le viol, l'avortement, la perte d'emploi, l'échec scolaire, un problème avec la justice, une rupture amoureuse, peuvent être signalés.

Au Burkina Faso, les causes du suicide sont multiples et multiformes. Il en va ainsi des troubles psychologiques, de la honte, du déshonneur, de la misère ou de l'échec, des mariages forcés, des problèmes familiaux, de la maladie, … Certains en viennent à se convaincre que leur vie n'a plus de sens. Les étudiants burkinabè qui ont opté pour le suicide l'ont-ils fait en raison des dures conditions de vie et d'étude dans les universités ? Se sont-ils suicidés par désespoir quant à leur avenir ? Il ne faudrait pas passer ces morts violentes par pertes et profits. Il urge que des investigations approfondies soient diligentées pour identifier les causes de ces suicides en cascade et trouver des solutions idoines pour y remédier. L'action est d'autant plus urgente que les jeunes peuvent constituer des proies faciles dans ce contexte d'insécurité.

Transformer la société en profondeur

En matière d'intervention, trois niveaux peuvent être envisagés. La prévention primaire, la prévention secondaire et la prévention tertiaire. La prévention primaire vise à faire en sorte que la crise n'apparaisse pas. Elle renvoie à la réduction des facteurs qui déclenchent les problèmes et à l'amélioration des conditions qui favorisent la santé. La prévention primaire se produit donc avant la crise.

On cherche alors à empêcher l'apparition du suicide ou encore à̀ identifier les facteurs susceptibles de provoquer la crise suicidaire. La prévention secondaire, quant à elle, comprend les interventions qui sont faites au moment de la crise. Nommée aussi « intervention », elle arrive pendant la phase suicidaire qu'elle cherche à apaiser. La prévention tertiaire concerne les mesures qui visent à empêcher la répétition de la crise et à réduire le taux des effets résiduels. Ce type de prévention désignée également sous le terme « postvention » survient après la crise.

Les intervenants sociaux ou les professionnels de la santé déploient des efforts pour venir en aide aux personnes qui ont des idéations suicidaires ou encore qui ont fait une ou plusieurs tentatives de suicide. Lorsqu'ils interviennent, ils s'enquièrent de l'état de la personne, de ce qu'elle pense, de ce qu'elle ressent, de ce qu'elle fait de son temps, etc. Ils cherchent à connaitre l'évènement ou les évènements déclencheurs de la crise, les besoins, les ressources disponibles, les actions posées et leurs résultats... Ils répondent aux questions.

Après avoir pris connaissance des besoins de la personne suicidaire, ils lui enseignent ce qui pourra lui être profitable : la légitimation et la régulation des émotions, la gestion de la colère, la tolérance à l'attente, la revalorisation de la vie, la négociation des manques ou des abus, l'expression du vécu, le sens de la discipline, l'apprentissage du droit inconditionnel d'exister, l'acquisition de l'estime de soi, la brisure de l'isolement, la protection, etc.

L'un des rôles des programmes de prévention du suicide est de confronter les perceptions du jeune suicidaire à une réalité́ plus large. Les perceptions du jeune peuvent d'abord être de cet ordre : Comment un jeune étudiant pourrait-il avoir envie de vivre lorsque ses émotions sont presque toujours désagréables et envahissantes, voire intolérables ? Comment pourrait-il aimer vivre lorsqu'il se réveille déçu, triste et en colère, que ces émotions lui « collent à la peau » toute la journée et qu'il s'endort le soir encore déçu, triste et en colère ? qu'il a toujours aussi peur et mal et qu'il n'a que le morceau de carton qui lui sert de sac de couchage pour verser ses larmes et confier ses blessures ? Comment pourrait- il avoir le goût de vivre lorsqu'il sait qu'il n'a pas su se faire aimer ou se rendre utile, ou que peu importe ce qu'il dira ou fera, il ne sera qu'un « moins que rien » et qu'il se fera critiquer, juger, rejeter ? Comment pourrait-il désirer vivre lorsque la vie lui semble n'être qu'un « sac à problèmes » et qu'elle ne lui laisse aucun répit ?

Il importe d'aider les jeunes à réellement se connaitre et à découvrir les ressources de leur entourage, puis de les soutenir pour qu'ils y trouvent leur place. C'est un vaste programme qui nécessite une transformation en profondeur de la société et des relations interpersonnelles. Les signaux ont été donnés par les étudiants qui se sont suicidés. Il ne faut pas fermer les yeux sur cette réalité fort peu reluisante.

Jérémie Yisso BATIONO
Enseignant chercheur
Ouagadougou

Categories: Afrique

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