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Updated: 6 days 13 hours ago

Fédération des coopératives d'électricité au Burkina (FESCOOPEL-B) : Les grands axes du plan d'actions et la vie de la faîtière en discussion avec les partenaires

Wed, 24/11/2021 - 17:00

La Fédération des coopératives d'électricité (FESCOOPEL-B) a tenu, ce mercredi 24 novembre 2021 à Ouagadougou, une rencontre d'échanges, la première du genre depuis sa création en 2016. La cérémonie d'ouverture de cette rencontre a été présidée par le représentant du secrétaire général du ministère de l'Energie, Khalil Coulibaly, aux côtés du président de la Fédération des coopératives d'électricité, Harouna Sandwidi et de celle de l'Autorité de régulation du secteur de l'énergie, Mariam Nikiema.

Afin de réussir la mission qui lui a été confiée, la Fédération des coopératives d'électricité (FESCOOPEL-B) a fait de la concertation avec ses partenaires, un axe stratégique de son plan de développement depuis sa mise en place en 2016. C'est donc dans ce contexte qu'elle a organisé cette rencontre d'échanges, la première du genre, avec les partenaires stratégiques. Une rencontre permettant d'échanger sur la vie de la faîtière et des grands axes de son plan d'actions.

Acteurs et partenaires du secteur de l'électricité en milieu rural parlant de la vie de la faîtière et des grands axes du plan d'actions de la FESCOOPEL-B

Le représentant du secrétaire général du ministère de l'Énergie, Khalil Coulibaly, a salué l'initiative qui est une occasion pour les acteurs de discuter des défis à relever dans le secteur en matière d'électrification en milieu rural. Car vu ce que le secteur représente pour le développement du pays, le ministère ne peut qu'être à leurs côtés pour les accompagner afin qu'elles puissent répondre au défi énergétique qui se pose au Burkina, a-t-il précisé.

Khalil Coulibaly, représentant du secrétaire général du ministère de l'Énergie

Pour la présidente de l'Autorité de régulation du secteur de l'énergie, Mariam Nikièma, les coopératives d'électricité composant la FESCOOPEL-B sont des structures de production et de distribution d'énergie en milieu rural qui viennent en appui à la SONABEL parce qu'elle ne peut pas, à elle seule, couvrir toute la demande. Et en tant qu'acteur du domaine, dit-elle, sa structure a pour rôle de veiller au bon fonctionnement du secteur de l'électricité et à l'application des textes qui règlementent et qui organisent le secteur car, sans organisation, la place est laissée à un désordre qui s'avérera bien inefficace. C'est pourquoi l'ARRSE ne peut qu'accompagner et encourager toute rencontre qui aidera les coopératives à bien se structurer, assure la présidente.

Mariam Nikiema, présidente de l'autorité de régulation du secteur de l'énergie

Environ 300 coopératives d'électricité enregistrées au Burkina

La question d'électrification en milieu rural est une question qui mobilise de plus en plus, d'où la nécessité pour le président de la FESCOOPEL-B, Harouna Sandwidi, d'encadrer, de former et de sensibiliser les coopératives pour que les cahiers de charge soient bien respectés. Car, derrière ce travail, ce sont plus de 30 000 ménages connectés.

C'est un potentiel du développement qu'il faut accompagner, parce que, la FESCOOPEL seule ne peut pas relever ce défi. « C'est pourquoi, explique-t-il, les partenaires potentiels ont été invités à venir prendre connaissance des différents défis auxquels font face les coopératives et voir comment prospecter les pistes d'accompagnement possibles pour le bien des populations rurales ».

Harouna Sandwidi, président de la FESCOOPEL-B

Et selon ses dires, en matière d'électrification en milieu rural, les défis majeurs sont, entre autres, la nécessité de pouvoir s'adapter à l'économie du marché, une réorganisation passant par les regroupements à travers les entités homogènes et fiables et enfin la sensibilisation des populations sur l'importance des énergies renouvelables.

En sommes, notons qu'il est attendu à la fin de cette rencontre, une meilleure connaissance de la FESCOOPEL/B et de son plan d'actions, ainsi qu'un renforcement du partenariat entre la FESCOOPEL/B et ses partenaires.

YZ
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Categories: Afrique

Burkina Faso : Le ministère de la Santé offre deux ambulances au ministère de la Sécurité

Wed, 24/11/2021 - 17:00

Le ministère de la Santé a offert deux ambulances entièrement équipées au ministère de la Sécurité. La remise du don a eu lieu ce mercredi 24 novembre 2021, à Ouagadougou, en présence du ministre en charge de la santé et de celui de la sécurité.

La direction générale de la police nationale et le chef d'état-major général des armées ont reçu, chacun, une ambulance entièrement équipée ce matin de la part du ministre en charge de la santé, Pr. Charlemagne Ouédraogo. Cette remise de don a été faite en vue de renforcer les besoins en logistique roulante du ministère de la Sécurité.

« Il y a un certain nombre de besoins qui ont été exprimés par nos collègues médecins militaires. Et le ministère de la Santé, dans un élan de solidarité gouvernementale, a bien voulu voler au secours de nos forces armées pour le volet sanitaire. C'est ainsi que nous mettons à la disposition des forces de défense et de sécurité deux ambulances neuves, acquises grâce à l'accompagnement de la Banque africaine de développement », a-t-il laissé entendre.

« Ces deux ambulances permettront de renforcer les capacités du dispositif sanitaire militaire », selon le ministre en charge de la sécurité, Maxime Koné

Les bénéficiaires ont traduit toute leur reconnaissance au ministre en charge de la santé pour "sa réaction très rapide". Ces deux ambulances, selon le ministre de la sécurité, Maxime Koné, permettront de renforcer les capacités du dispositif sanitaire militaire.

« Plusieurs fois, des expressions de besoins ont été faites au niveau de la direction générale de la police nationale et au niveau de la gendarmerie nationale. Ces deux ambulances, vont venir renforcer nos structures de santé, ce qui va permettre de prendre en charge rapidement les blessés », a précisé le ministre de la sécurité, Maxime Koné.

Photo de famille

Le Pr. Charlemagne a également promis de prendre en compte un certain nombre de préoccupations exprimées au niveau des services de santé des forces de défense et de sécurité afin de renforcer leurs capacités. Ces préoccupations sont, entre autres, le besoin en dispositifs sanitaires, en dispositifs médicamenteux et en équipements biomédicaux.

« Pour ce qui concerne le reste, notamment les besoins en équipements qui ont été exprimés, nous allons les prendre en compte dans notre plan d'urgence pour les hôpitaux, plan d'urgence qui a été examiné en conseil de cabinet avec le Premier ministre en attendant son adoption sous forme de rapport en conseil des ministres ».
Les clés et papiers des deux ambulances ont été remis sur place aux différents bénéficiaires.

Pour mémoire, le besoin a été exprimé lors de la visite du président de l'Assemblée nationale, Allasane Bala Sakandé, aux militaires blessés hospitalisés au camp Sangoulé Lamizana puis à la gendarmerie de Paspanga, à Ouagadougou, le vendredi 19 novembre 2021.

Hanifa Koussoubé (Stagiaire)
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Categories: Afrique

Cadre d'actions prioritaires « CAP 2025 », une boussole pour le collège des commissaires de l'UEMOA

Wed, 24/11/2021 - 16:58

Le collège des nouveaux commissaires de l'Union économique et monétaire ouest africaine (UEMOA) ont communiqué aux journalistes des pays membres les grands axes stratégiques de leur mandat 2021-2025. L'annonce a été faite par visioconférence, ce mardi 23 novembre 2021 au siège de l'institution à Ouagadougou.

Nommé par Acte additionnel N°02/2021/ CCEG/UEMOA du 14 avril 2021 de la Conférence des chefs d'État et de gouvernement de l'Union, le collège des commissaires au nombre de huit (issus des huit pays que compte l'UEMOA : le Sénégal, le Benin, le Burkina Faso, la Côte d'Ivoire, la Guinée-Bissau, le Mali, le Niger et le Togo) a pris fonction le 10 mai 2021 pour présider aux destinées de la Commission de l'Union économique et monétaire ouest africaine durant la période 2021-2025. Se doter d'un instrument de planification et de pilotage de ses interventions phares durant son mandat a été sa première grande priorité. Pour planter le décor, le président du collège a décliné les objectifs et les visions du « CAP 2025. »

Objectifs et stratégiques

Pour transformer sa vision en réalité à l'horizon 2025, la commission se fixe trois objectifs stratégiques : accélérer la convergence économique et approfondir le marché commun, consolider les actions sectorielles structurantes pour un espace économique viable et renforcer la gouvernance et la performance organisationnelle.
A ce niveau, le président de la Commission de l'UEMOA, Abdoulaye Diouf, a fait savoir que « Ces objectifs et stratégies sont traduits en trois axes d'intervention, structurés autour de 23 actions phares, à forte valeur ajoutée, structurantes, susceptibles de produire des résultats concrets à l'horizon 2025 et destinées à faire de la Commission de l'UEMOA une institution moderne alignée sur les standards internationaux. »

Photo du collège des commissaires de l'UEMOA 2021-2025

Vision des commissaires de l'UEMOA

« À l'horizon 2025, la Commission est une institution moderne et performante dans ses relations avec les Etats membres, les populations et tous les acteurs de la vie économique et sociale », peut-on entendre des propos du président. En effet, a-t-il expliqué cette vision s'inscrit dans la dynamique d'une nouvelle impulsion pour approfondir le marché commun de l'UEMOA, assurer la convergence et la stabilité macroéconomique durable, prendre en compte les nouveaux défis, notamment l'économie numérique, le développement du secteur privé et le changement climatique. Puis, il ajoute : « Cette nouvelle impulsion s'étend également à la lutte contre la pauvreté, à l'emploi des jeunes, au renforcement du capital humain et aux autres questions sociales. »

Il a, de ce fait, soutenu que la rédaction d'un document cadre d'actions prioritaires pour la période 2021-2025 (CAP 2025) comme boussole s'est donc révélé à eux comme un impératif et un choix judicieux pour la Commission de l'UEMOA, qui évolue dans un environnement confronté à des défis majeurs : économique, sanitaire, sécuritaire.

Abdoulaye Diouf, président de la commission de l'UEMOA pour la période 2021-2025

La mise en œuvre du CAP 2025

L'atteinte de ces objectifs vise l'édification, en Afrique de l'Ouest, d'un espace économique harmonisé et intégré, au sein duquel est assurée une totale liberté de circulation des personnes, des capitaux, des biens, des services et des facteurs de production. La réalisation de cet objectif ultime, processus de long terme, nécessite des actions fortes, des efforts soutenus de la part des organes et institutions de l'Union ainsi que des États membres, a laissé entendre M. Diouf.

Pour finir, il a rappelé que la Commission, en tant qu'organe exécutif de l'Union, n'a cessé de jouer sa partition pour apporter des réponses appropriées aux attentes des populations.

Pour mémoire, le Collège des commissaires de l'UEMOA pour la période 2021-2025 est composé comme suit : Abdoulaye Diop du Sénégal, président de la commission de l'UEMOA ; Jonas Gbian du Togo ; Filga Michel Sawadogo du Burkina Faso ; Paul Koffi Koffi de la Côte d'Ivoire ; Mamadu Sérifo Jaquite de la Guinée-Bissau ; Lassiné Bouaré du Mali ; Mahamadou Gado du Niger et enfin Kako Nubukpo du Togo.

Dofinitta Augustin Khan
Léfaso.net

Les trois grands axes d'intervention des commissaires de l'UEMOA 2021-2025
Le « CAP 2025 » de la Commission de l'UEMOA pour la période 2021-2025, c'est une vision adossée à des objectifs stratégiques déclinés en trois (03) axes d'intervention que concrétiseront vingt- trois (23) actions phares en cohérence avec les dispositions clés du Traité modifié.
AXE 1 : approfondissement des bases de l'intégration économique
L'axe 1 composé de sept actions phares vise à renforcer la convergence des économies et à consolider le marché commun de sorte à inciter l'émergence réelle d'un secteur privé régional compétitif au profit des populations. Pour ce faire, la commission entend réaliser 7 actions phares à savoir : créer entre les États membres un marché commun basé sur la libre circulation des personnes, des biens, des services, des capitaux et le droit d'établissement des personnes exerçant une activité indépendante ou salariée, ainsi que sur un tarif extérieur commun et une politique commerciale commune.

AXE 2 : Amélioration de l'efficacité des interventions sectorielles (10 actions)
Afin d'accroître la consolidation sectorielle structurante pour un espace économique viable, la commission entend œuvrer sur 10 actions. Il s'agit, entre autres, de faire la promotion de l'agriculture durable, de renforcer la sécurité alimentaire et nutritionnelle, de renforcer la résilience des populations face aux aléas et au changement climatique, d'opérationnaliser les mécanismes de promotion des entreprises et industries culturelles et créatives.

Axe 3 : Consolidation de la gouvernance institutionnelle (5 actions)
Pour assurer la réalisation effective cet axe, les 5 actions seront conduites par la mise en place et l'opérationnalisation des outils de pilotage stratégiques, la valorisation et le renforcement des compétences internes, le renforcement des capacités de mobilisation des partenariats et d'absorption des ressources extérieures etc.

Categories: Afrique

Procès Thomas Sankara : Blaise Compaoré a bénéficié du soutien de plusieurs chefs d'État, selon Ousseni Compaoré

Wed, 24/11/2021 - 16:55

Au regard des accointances qu'avait le capitaine Blaise Compaoré avec plusieurs chefs d'État de la sous région et ayant eu vent de ce que quelque chose se tramait, les services de renseignements de l'époque (1987) ont mené des investigations et infiltré plusieurs pays.

Ils sont arrivés, selon le commandant de la gendarmerie à l'époque, Ousseni Compaoré, à la certitude que plusieurs chefs d'État soutenaient le coup de force de Blaise Compaoré, parce que voulant mettre fin à la révolution.

Le témoin ajoute que des informations faisaient aussi cas, de ce que le président ivoirien au moment des faits, Houphouet Boigny, a dit à Jean Claude Kamboulé (membre de la branche de l'opposition burkinabè en Cote d'ivoire qui voulait mettre fin à la révolution), de ne plus chercher à faire tomber la révolution car il avait trouvé quelqu'un pour le faire, en la personne de Blaise Compaoré.

Ce qui fait dire au témoin, qu'il n' y a aucun doute que le coup de force a été préparé avec minutie, contrairement à ce que prétendent certains accusés.

Me Olivier Badolo, avocat de la partie civile, a évoqué lors de ses questions au témoin Ousseni Compaoré, une pièce déclassifiée dans laquelle, celui-ci aurait durant sa détention au conseil de l'entente, fait des aveux sur un complot préparé par Thomas Sankara pour éliminer Blaise Compaoré, Lengani et bien d'autres. Et l'action était prévue de ce qu'on peut lire dans le document déclassifié, prévu pour le 15 octobre 1987 à 20h.

Mais le témoin est formel. Durant sa détention au conseil qui a duré environ 08 mois, il n'a jamais été entendu et n'a jamais fait ces déclarations." Je ne me reconnais pas dans ces propos et je suis même choqué", appuie-il.

Pour lui, ces supposés aveux ne sont que des mensonges, rapportés pour contribuer à justifier le coup de force perpétré qui a couté la vie au père de la révolution. Il a émis le souhait que les services de renseignements francais qui ont rédigé la note, puissent venir s'expliquer sur ces propos qui lui sont attribués.

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Categories: Afrique

Procès « Thomas Sankara » : « Gilbert Diendéré n'est pas méchant », témoigne Ousséni Compaoré, ancien commandant de la gendarmerie

Wed, 24/11/2021 - 16:50

« Gilbert Diendéré n'est pas méchant. Il est plutôt passif. Je ne crois pas qu'il soit capable de décider de tuer Thomas Sankara sans un mentor derrière. Gilbert Diendéré est un bon militaire. Il ne va pas désobéir à un ordre. Il peut exécuter un ordre », a déclaré Ousséni Compaoré, commandant de la gendarmerie sous la révolution. Il est témoin au procès sur l'assassinat de Thomas Sankara et ses compagnons.

Après les événements du 15 octobre 1987, Gilbert Diendéré, alors chef de corps adjoint du centre national d'entraînement commando (CNEC) a pris des mesures pour protéger le conseil de l'Entente. Il obéissait ainsi à un ordre direct du commandant Boukari Lingani qui lui demandait de sécuriser ses positions. Selon le parquet, cette mesure visait à parer toute attaque de l'Escadron de transport et d'intervention rapide(ETIR).

Selon le témoin Ousséni Compaoré, commandant de la gendarmerie au moment des faits, il s'agit d'une mesure tout à fait normale. « Tout chef de corps qui entend des tirs va organiser la défense de sa caserne avant de comprendre ce qui se passe. La gendarmerie a mis en place aussi la défense de sa caserne »

Au cours de son témoignage, Ousséni Compaoré a déclaré qu'aucun corps ne pouvait attaquer le conseil de l'Entente encore moins arrêter Blaise Compaoré.

Et l'ETIR ( L'Escadron de transport et d'intervention rapide) ? demande le président de la Chambre de jugement.

L'ÉTIR relevait de la première région militaire qui était dirigée par Blaise, répond le témoin.

Mais ils avaient des blindés, renvoie le juge.

Le tout n'est pas d'avoir des blindés. Pour faire une attaque du genre, il faut évaluer les forces de l'ennemi, soutient Ousséni Compaoré.

Selon lui, la gendarmerie nationale n'avait pas non plus les moyens d'attaquer le conseil. Comme anecdote, il a raconté que lors de la guerre entre le Mali et le Burkina, la gendarmerie n'a reçu qu'un canon 106 sans recul, lors de la distribution des armes. « C'est une arme qui ne sert à rien », a laissé entendre le témoin.

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Categories: Afrique

Procès « Thomas Sankara et douze autres » : Blaise Compaoré détenait l'essentiel du pouvoir sécuritaire, selon Ousseni Compaoré

Wed, 24/11/2021 - 16:50

Commandant de la gendarmerie au moment des évènements du 15 octobre 1987, Ousseni Compaoré passe ce 24 novembre 2021 devant le tribunal militaire, en qualité de témoin. Nommé quelques temps après les évènements du 04 aout 1984, il a, après sa prise de fonction, essayé de faire le point des organes sécuritaires. C'est ainsi qu'il a pu constater qu'il y avait beaucoup d'organes sécuritaires. Cependant, l'organisation de ces différents organes de sécurité ne suivait pas la norme, selon le témoin.

"La rumeur qui disait que c'est Blaise Compaoré qui a fait le putsch et installé Sankara s'est amplifiée et a gangrèné l'organe politique. L'organisation des services de sécurité ne fonctionnait pas normalement. C'est Blaise qui avait l'essentiel et la réalité du pouvoir sécuritaire, parce qu'il était commandant du Centre national d'entraînement Commando (CNEC) et de la première région militaire".

Blaise Compaoré était donc celui qui avait les moyens de perpétrer un coup de force pour récupérer le pouvoir, car il commandait même le corps qui assurait la sécurité du président Sankara. C'est pourquoi, quelques jours avant les évènements du 15 octobre 1987, Ousseni Compaoré dit etre allé rencontrer Blasise Compaoré, pour lui demander de régler les tensions entre lui et Thomas Sankara par voie politique car si le sang coulait, personne n'en sortirait gagnant. Blaise Compaoré a semblé etre réceptif à sa démarche, mais les évènements dramatiques du 15 octobre 1987 sont tout de même arrivés.

Répondant à une question du parquet, qui voulait savoir s'il était possible d'arreter Sankara au lieu de le tuer, l'ancien ministre de la sécurité soutient qu'il était difficile d'imaginer quelqu'un aller arreter Thomas Sankara et le mettre en prison. La réaction populaire était inévitable. C'est pourquoi la seule issue pour prendre le pouvoir, était son élimination physique. Et cela, même le père de la révolution le savait puisqu'il disait que si Blaise Compaoré voulait faire un coup d'état c'était imparable.

" Il n'y a pas eu de surprise. Quand on regarde le déroulement des faits, il n'y a pas de doute que tout a été préparé. Tellement bien préparé qu'il n' y avait pas d'issue. La boucle était bouclée et l'appareil sécuritaire verrouillé. Le piège s'était refermé sur le président Sankara et sur tous ceux que l'on pensait proches de lui", a-t-il précisé.

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Procès Thomas Sankara : Pour Jean Pierre Palm, le témoin Victor Zongo ne dit pas la vérité

Wed, 24/11/2021 - 16:50

Suspendue le lundi 22 novembre, l'audition du témoin Victor Zongo a repris ce mercredi 24 novembre 2021. Sous la révolution, il était membre des services de renseignement, affecté au contre-espionnage en tant que chef secrétaire.

Contrairement à la date du 16 octobre 1987 qu'il avait donné devant le juge d'instruction, le témoin a déclaré à la barre que Jean Pierre Palm a rencontré les agents du renseignement quelques jours après l'assassinat de Thomas Sankara.

A cette rencontre, Jean Pierre Palm aurait dit qu'il allait faire arrêter un gendarme du nom de Batako, qui serait en train d'échanger avec un journaliste à l'hôtel de l'indépendance. C'est alors que les agents de renseignement auraient pouffé de rire car le nommé Batako était en stage de six mois à Moscou, en Russie.

Appelé à la barre pour réagir sur cette question, Jean Pierre Palm dira que Batako était un de ses éléments alors qu'il commandait la compagnie de gendarmerie de Koudougou en 1979. Il a également déclaré que c'est lui qui a envoyé Batako au service de renseignement. « Il ne pouvait pas partir en stage sans me dire. Il ne m'a pas dit qu'il allait en stage », a laissé entendre Jean Pierre Palm.

Et le président de la Chambre de jugement de lui demander de se prononcer donc sur les propos du témoin. « C'est lui qui le dit. Il ne dit pas vrai », a répondu Jean Pierre Palm avant de rejoindre sa place dans le box des accusés.

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Procès Thomas Sankara : Chef de village, un témoin obtient l'autorisation de se retirer pour régler des affaires urgentes

Wed, 24/11/2021 - 16:49

Au procès de l'assassinat de Thomas Sankara et de douze autres, tous les témoins, après leurs dépositions, doivent rester dans la salle d'audience pour suivre les débats.

A la fin de son audition, le témoin Victor Zongo, par ailleurs chef d'un village de la commune de Loumbila, a fait une requête au président de la Chambre de jugement, Urbain Méda.

Il a demandé l'autorisation de se retirer de la salle pour aller régler des affaires pressantes dans son village. « J'ai reçu plusieurs coups de fil. Il y a des problèmes qui m'attendent au village. Si je ne pars pas, ça va s'entasser et je ne vais pas pouvoir m'en sortir », a déclaré le témoin qui dit s'être absenté de son village depuis une semaine.

Il a également évoqué les problèmes de réseau qui se posent dans son village et qui rendent difficiles les appels téléphoniques.

Sa requête a été reçue favorablement par la Chambre de jugement qui lui a néanmoins demandé de rester à l'écoute. « Si on a besoin de vous, à la suite des débats, on vous fera signe », a signifié le juge Urbain Méda.

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Produit "CmaChance" : Les dés sont jetés

Wed, 24/11/2021 - 16:48

Le 29e tirage au sort du produit "CmaChance" qui fait des heureux gagnants, a eu lieu mardi 23 novembre 2021, dans les locaux de l'agence centrale de la Banque of Africa-Burkina (BOA-Burkina), à Ouagadougou. A cette occasion, les lauréats du précédent tirage se sont vus remettre leurs chèques d'une valeur comprise entre un et deux millions de francs CFA, en présence des responsables de la BOA et de Sunu Assurances, un partenaire de la banque depuis plus de cinq ans.

« Devenez millionnaire ». C'est la promesse de "CmaChance", un produit de capitalisation conçu et mis en place par la BOA en partenariat avec SUNU Assurances depuis 2014. Il est exclusivement ouvert aux clients de la banque ayant au moins 18 ans. Avec "CmaChance", ces derniers ont la possibilité d'épargner sur une durée ferme de 15 années, à l'issue desquelles ils ont droit à leur capital qui est soit égal à un million de FCFA, deux millions de FCFA, quatre millions de FCFA ou six millions de FCFA, pour une prime mensuelle de 5 500 FCFA, 10 500 FCFA, 20 500 FCFA et 30 500 FCFA.

Le directeur technique de Sunu Assurances Vie, Boukary Sawadogo (à gauche) en train de remettre un chèque à un heureux gagnant

C'est ce qu'atteste le directeur technique de Sunu Assurances Vie, Boukary Sawadogo. Et pour entrer en possession du capital, deux possibilités s'offrent aux clients : le tirage au sort qui se tient chaque trois mois ou la fin de la cotisation. « Durant les 15 années, si vous êtes à jour de vos cotisations et que vous êtes tirés au sort, vous repartez de manière anticipée avec votre capital à condition que vous soyez à jour de vos cotisations et que le contrat soit toujours en portefeuille », a clarifié M. Sawadogo.

Afin de faire des heureux gagnants, il s'est tenu, ce mardi 23 novembre 2021, à l'agence centrale de la BOA, à Ouagadougou, le 29e tirage au sort du produit "CmaChance". Après vérification du nombre de boules contenues dans les urnes, 24 numéros ont été tirés. Les contrats dont les quatre chiffres du numéro de tirage se terminent par ces nombres sont des potentiels gagnants. Mais pour cela, il faut que leurs comptes soient à jour pour répartir avec une cagnotte.

Une vue des numéros tirés

En marge de cette cérémonie, les quatre gagnants du 28e tirage ou leurs représentants ont reçu leurs chèques des mains des responsables des deux institutions partenaires. Il s'agit de Ousséni Kombem, Nasse Ouédraogo, Abdoul Kouamé, et Zakaria Drabo. C'est toute heureuse que Pélagie Ouédraogo a, au nom de son mari, réceptionné le chèque d'une valeur de un million de F CFA. Une somme qui va sans nul doute contribuer à améliorer leur quotidien. « Aujourd'hui, on a eu un million. Je suis très contente », a lâché toute émue Mme Ouédraogo.

La responsable banque-assurances BOA-Burkina, Viviane Zoungrana (deuxime à partir de la droit)

A l'endroit des gagnants, les « géniteurs » du produit les encouragent à souscrire de nouveau. Tout en adressant ses remerciements à SUNU pour l'initiative et pour le partenariat fructueux qui existe entre les deux institutions, la responsable banque assurances BOA-Burkina, Viviane Zoungrana, a félicité les heureux gagnants du tirage écoulé. Elle a aussi profité de l'occasion pour faire la promotion du produit « CmaChance ». Mme Zoungrana a, en effet, invité les clients qui n'ont pas encore adhéré au produit à le faire. Car, dit-elle, avec la souscription, le client a la chance de devenir millionnaire avec la BOA.

Aïssata Laure G. Sidibé
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Réconciliation nationale : Les acteurs des Hauts-Bassins se concertent

Wed, 24/11/2021 - 16:48

Le ministère de la Réconciliation nationale et de la cohésion sociale a initié, le mardi 23 novembre 2021 à Bobo-Dioulasso une conférence régionale pour les Hauts-Bassins sur le processus de réconciliation nationale.

Sous la modération du gouverneur de la région des Hauts-Bassins, Antoine Atiou, trois éminents communicateurs ont animé cette conférence régionale sur le processus de réconciliation nationale : Monseigneur Paul Ouédraogo, Bernadette Dao et le Pr Salaka Sanou.

Il ressort de cette conférence que les besoins actuels de la réconciliation au Burkina peuvent être résumés en six points : les besoins de la réconciliation nés des problèmes politiques, les besoins de réconciliation nés des problèmes communautaires, les besoins de réconciliation nés des problèmes sécuritaires, les problèmes de réconciliation nés des crimes économiques et financiers, les besoins de réconciliation nés des frustrations individuelles et collectives et les besoins de réconciliation nés de la gouvernance de l'État et de la défiance.

Les participants

Selon Monseigneur Paul Ouédraogo, aborder le concept de réconciliation, signifie avant tout une remise en ordre. La meilleure image pour lui est un tissu déchiré qui est celui des relations qu'il faut recoudre. Cela peut être à son avis entre deux personnes, entre deux maisons, entre deux villages, entre deux ethnies ou avoir une dimension nationale. Mais il cite en exemple dans les processus de réconciliation, les mécanismes de la société où on a recours aux forgerons, griots,… lorsque la situation est vraiment difficile pour en arriver au pardon. Il a également cité en exemples les cas de l'Afrique du Sud avec l'apartheid et celui du Rwanda avec le génocide où ces deux peuples ont invité les victimes à ne pas se venger et invité les bourreaux à avouer leurs crimes avec comme garantie de ne pas les punir en appliquant par exemple de la peine de mort.

Antoine Atiou, gouverneur de la région des Hauts-Bassins

Pour cela, Monseigneur Paul Ouédraogo a invité les Burkinabè à accepter d'entrer dans le processus vérité-justice-réconciliation mais en ne posant pas ces trois termes en des étapes successives c'est-à-dire vérité, ensuite justice et enfin la réconciliation. Il propose plutôt d'avoir d'abord la réconciliation comme objectif car c'est elle qui permet d'éclairer la vérité et d'éclairer aussi la justice. Il estime que la réconciliation au Burkina est possible si les Burkinabè le veulent car, dit-il, « il n y a pas de bagarre sans réconciliation sinon l'humanité aurait disparu depuis longtemps. L'humanité a toujours connu des problèmes depuis qu'elle existe mais elle a toujours trouvé des mécanismes pour surmonter les problèmes pour que pardon et réconciliation permettent toujours au vivre ensemble de reprendre le dessus ».

Les conférenciers

Pour le gouverneur de la région des Haut-Bassins Antoine Atiou, la diversité des participants (acteurs politiques, associatifs, coutumiers religieux, forces de défense) permet de dire qu'il y a un besoin de réconciliation qui se manifeste au Burkina. Les interventions des uns et des autres ont montré, selon son constat, qu'il y a un besoin véritable que les Burkinabè se réconcilient d'abord avec eux-mêmes, avec la nation et aussi l'Etat. Cela dénote, à son avis du succès que le forum national prévu en janvier 2022 sur la réconciliation sera animé, car chacun dira ce qui lui tient à cœur pour qu'ensemble le passé puisse être conjuré et que le pays reparte sur de nouvelles bases.

Haoua Touré
Lefaso.net

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Entrepreneuriat digital : Les acteurs échangent pour une meilleure employabilité des jeunes et des femmes au Burkina

Wed, 24/11/2021 - 16:48

Le PNUD (Programme des nations unies pour le développement) a procédé les 21 et 22 novembre 2021 à Bobo-Dioulasso, à des consultations avec les praticiens de l'écosystème du numérique sous le thème : ''Transformation digitale inclusive pour accélérer l'entrepreneuriat et l'employabilité des jeunes et des femmes au Burkina Faso". La cérémonie était placée sous le patronage du ministre de la jeunesse, Salifo Tiemtoré, le parrainage de Hadja Fatimata Ouattara/Sanon, ministre de l'économie numérique, et le co-parrainage du président de la Chambre de commerce et d'industrie du Burkina Faso.

Cet atelier s'inscrit dans le cadre de la mise en œuvre du projet 2.0 du PNUD qui est une contribution à la digitalisation au Burkina Faso. Il s'agit de consultations des acteurs pour identifier des actions fortes et pertinentes à même de booster le niveau de digitalisation au Burkina Faso.

Les consultations ont aussi pour but de déterminer ce qui peut être mené comme actions, comme initiatives pour créer des emplois au profit des jeunes et des femmes, développer l'entrepreneuriat grâce au numérique.

Débuté le lundi 22 novembre 2021, il a été marqué par un panel avec pour principal thème ''Quels sont les défis et opportunités en matière d'emploi et d'entrepreneuriat des jeunes et des femmes pour une transformation digitale inclusive réussie au Burkina Faso ?"

Les participants

Au cours de ce panel, ont été présentés, entre autres, les chiffres clés sur l'entrepreneuriat et l'employabilité des jeunes et des femmes au Burkina Faso, l'état des lieux de la transformation digitale inclusive au Burkina Faso, les résultats du PNDES pour saisir les opportunités d'une transformation digitale inclusive au profit de l'employabilité et l'entrepreneuriat des jeunes et des femmes au Burkina Faso…
Des travaux de groupes ont suivi, avec des recommandations.

Jean Philippe Dakouré, secrétaire général du ministère de la Jeunesse

Selon Daouda Yahaya, chef de bureau PNUD de Bobo-Dioulasso, il s'agit d'une session d'échanges entre les praticiens et praticiennes de l'écosystème numérique pour leur permettre d'identifier les besoins et les priorités pour booster la transformation digitale, accélérer l'atteinte des progrès vers les ODD (Objectifs de développement durable). Il estime, en ce sens, que la transformation digitale inclusive représente une grande opportunité pour accélérer ce progrès vers les ODD.

Alimata Sangaré Galboni, première adjointe au maire de la commune de Dédougou

Comme le souligne Jean Philippe Dakouré, secrétaire général du ministère de la jeunesse, l'apparition de la pandémie du covid-19 a entraîné beaucoup de conséquences au plan économique et social avec une modification des habitudes tant au plan social qu'au plan professionnel. Ainsi, les réunions se font de plus en plus sur des plateformes qui n'étaient pas utilisées avant. C'est donc un accompagnement que le PNUD apporte au Burkina Faso pour renforcer son système digital. Cette digitalisation va induire de nouveaux types d'emplois et renforcer beaucoup d'autres. Cet atelier regroupant des participants venus des régions du Sud-ouest, de la Boucle du Mouhoun et du Centre devrait donc permettre de faire des propositions d'actions à mener dans le cadre du projet 2.0 pour permettre au ministère de la Jeunesse de booster les solutions numériques, de créer des emplois dans ce segment.

Photo de famille

Alimata Sangaré Galboni, première adjointe au maire de la commune de Dédougou, indique participer à ces consultations en tant qu'actrice de développement de sa commune pour apporter sa contribution à l'amélioration du système digital et à l'employabilité pour les jeunes et les femmes.

Haoua Touré
Lefaso.net

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Burkina Faso : Un atelier régional pour impulser la coopération transfrontalière

Wed, 24/11/2021 - 16:48

Le ministère de l'Administration territoriale a organisé un atelier régional sur les questions de coopération transfrontalière le mardi 23 novembre 2021 à Ouagadougou. Il se tiendra jusqu'au 26 novembre 2021, à Ouagadougou.

L'ouverture de l'atelier régional de revue conjointe et de planification annuelle de la mise en œuvre du Programme frontière de l'Union africaine (PFUA) et bilan des activités de la Plateforme d'échanges et de coordination sur la gestion des espaces frontaliers (PECoGEF) en Afrique de l'Ouest a eu lieu le mardi 23 novembre 2021, sous la présidence du ministre en charge de l'administration territoriale, Pengdwendé Clément Sawadogo.

Cet atelier régional a pour objectif principal de procéder à la revue des planifications bilatérales en matière de gestion des frontières en Afrique de l'Ouest et d'impulser un nouveau dynamisme à la PECoGEF.

A entendre le président de la cérémonie, les conclusions des travaux seront exploitées afin de renforcer les plans d'actions en la matière.

« Nous avons une stratégie nationale en ce qui concerne le développement des frontières et la coopération transfrontalière. Donc les conclusions pourront alimenter davantage nos actions en la matière. Elles permettront également de consolider les programmes transfrontaliers qui concernent plusieurs pays et permettra de mieux affiner les outils et de faire de meilleurs résultats au vue de l'évaluation qui sera faite du travail déjà abattu depuis ces deux dernières décennies », a expliqué le ministre en charge de l'administration territoriale, Pengdwendé Clément Sawadogo.

« Le problème de coopération transfrontalière sont source de préoccupation pour nos États », ministre en charge de l'Administration territoriale, Pengdwendé Clément Sawadogo

Selon l'ambassadeur d'Allemagne au Burkina Faso, Andreas Pfaffernoschke, cet atelier vise à renforcer la coopération transfrontalière et faire disparaître les frontières un jour, car elles ne doivent pas être là pour séparer des peuples mais plutôt pour les unifier. « Cette coopération est devenue plus importante que jamais car ce n'est pas seulement le défi économique et social, mais aussi le défi sécuritaire qui demande une coopération beaucoup plus étroite », a-t-il laissé entendre.

La République fédérale d'Allemagne à travers la GIZ soutient les pays africains pour renforcer la coopération transfrontalière, ambassadeur de l'Allemagne au Burkina Faso, Andreas Pfaffernoschke

Il est attendu à la fin de cet atelier des reformulations de propositions pertinentes, réalistes qui permettront de trouver de nouvelles initiatives afin de renforcer la coopération transfrontalière en Afrique de l'Ouest.

La République fédérale d'Allemagne à travers la GIZ soutient les pays africains pour renforcer la coopération transfrontalière, ambassadeur de l'Allemagne au Burkina Faso, Andreas Pfaffernoschke

L'organisation d'une conférence internationale sur la politique des frontières de l'Union africaine est prévue pour 2022.

Hanifa Koussoubé (Stagiaire)
Lefaso.net

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Cybersécurite au Burkina : Des acteurs nationaux renforcent leurs capacités

Wed, 24/11/2021 - 16:47

L'Agence nationale de sécurité des systèmes d'information (ANSSI) du Burkina a organisé un atelier pour renforcer les capacités des acteurs nationaux du cyberespace, le mardi 23 novembre 2021, à Ouagadougou, au sein de l'université virtuelle du Burkina.

L'Agence nationale de sécurité des systèmes d'information (ANSSI) entend mieux outiller ces acteurs afin de leur permettre d'assurer conséquemment le cyberespace national. Durant ces quatre jours d'échanges, les participants vont s'imprégner des mécanismes de cybersécurité en vue de trouver des parades aux éventuels risques qui surviendront dans ce domaine. Pour ce faire, ils vont aborder entre autres, les problématiques telles que le référentiel général de sécurité (RGS-BF) ; la stratégie nationale de cybersécurite (SNCS-BF) et la gestion de crise cybernétique.

« Cet atelier est le lieu pour nous de poser les bases d'une cybersécurite efficace afin de répondre à l'ambition du Burkina Faso en matière de sécurisation de son espace cybersécurité » a laissé entendre le directeur général de l'ANSSI, Michaël Guibougnan L. Folané. Selon lui, l'objectif de cet atelier est de permettre aux acteurs de l'écosystème du numérique et du monde universitaire de mieux s'approprier le RGS-BF et la SNCS-BF. Et ce, à travers le renforcement de leurs compétences dans la mise en œuvre du RGS, leurs rôles dans la mise en œuvre de la SNCS-BF. A en croire l'ANSSI, l'organisation de l'atelier rentre aussi dans le cadre de la vulgarisation des documents RGS-BF et la SNCS-BF validés en 2018 au Burkina Faso.

Avant le début des échanges entre les différents participants, deux techniciens en cybersécurité de l'ANSSI ont fait un briefing sur l'environnement du cyberespace au Burkina Faso. Le directeur en charge de la cybersécurité à l'ANSSI, Pousga Martin Kiendrébéogo, a fait une projection d'une quinzaine de minutes sur la sécurité des transactions électroniques. Dans son exposé, l'expert en cybersécurité de l'ANSSI, a fait ressortir les principales menaces des transactions électroniques, la sécurité des systèmes d'information ainsi que la règlementation internationale en la matière entre autres. Pour lui, le cyberespace national comporte des risques et cet atelier est une occasion pour préparer les acteurs à faire face au phénomène.
L'expert Amidou Sanogo aussi a relevé les mêmes défis de sécurisation du cyberespace national dans son exposé.

Qu'est-ce que la cybersécurité ?

Selon le directeur général de l'ANSSI, la cybersécurité est un néologisme désignant le rôle de l'ensemble des lois, politiques, outils, dispositifs, concepts et mécanismes de sécurité, méthodes de gestion des risques. Elle résume aussi l'ensemble des actions, formations, bonnes pratiques et technologies qui peuvent être utilisées pour protéger les personnes et les actifs informatiques matériels et immatériels des états et des organisations.

Les participants viennent des différents ministères et des institutions publiques et privées.

Serge Ika Ky (Stagiaire)
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Santé : La médecine du travail au cœur d'un colloque international du 25 au 27 novembre à Ouagadougou

Wed, 24/11/2021 - 16:47

La Société burkinabè de la médecine du travail (So-BuMet) organise, du 25 au 27 novembre 2021 à Ouagadougou, un colloque international sur la médecine du travail. Près de 250 congressistes viendront d'Afrique et d'Europe pour cette grand-messe sur la médecine du travail. L'information a été donnée par la présidente de la So-BuMet, Pr Marthe Sandrine Lompo.

La médecine du travail est un domaine relativement nouveau dans nos contrées alors que son objet est d'une grande importance. Pour contribuer à promouvoir la santé et la sécurité au travail, la Société burkinabè de la médecine du travail organise, du 25 au 27 novembre 2021 à Ouagadougou, une rencontre internationale sur la thématique.

Premier du genre, le congrès va s'intéresser à la sécurité du travail en période de crise sanitaire. « Sécurité, santé au travail et environnement en Afrique : défis et perspectives en contexte de crise sanitaire », tel est le thème de la grand-messe de la médecine du travail.

Les journalistes se sont intéressés aux dispositions sécuritaires prises par les organisateurs

« Le choix de ce thème se justifie par le fait que, des crises sanitaires dont la plus récente, la Covid 19, ont durement secoué les économies de nos pays, et ont fait naître de nouvelles formes de travail (je cite le télétravail), et de nouveaux risques pour les travailleurs », a expliqué Pr Lompo.

Près de 250 congressistes venant d'Afrique et d'Europe sont attendus à Ouagadougou pour réfléchir sur la problématique. Pendant les trois jours, ils vont se pencher sur diverses thématiques à travers des conférences, des tables rondes, des communications orales et affichées et des ateliers thématiques.

Des stands seront également érigés pour contribuer à faire connaître la médecine du travail, les acteurs qui y interviennent. Il est aussi prévu une campagne de vaccination contre le covid-19 pour ceux qui désirent se protéger contre la maladie à coronavirus.

Le premier congrès sur la médecine du travail se tient dans un contexte sécuritaire difficile marqué par des actions terroristes sur le sol burkinabè. Pour la sécurité des congressistes, Pr Lompo et ses collaborateurs vont prendre les dispositions nécessaires avec l'appui des forces de défense et de sécurité.

Pr Lompo Marthe Sandrine, présidente de la Société burkinabè de la médecine du travail

Au sortir de cette rencontre, les organisateurs espèrent que les entreprises aient une meilleure compréhension des enjeux de la préservation du capital humain, et ce, à travers des actions de prévention des accidents du travail et des maladies professionnelles.

Ils s'attendent aussi à ce que les professionnels de la santé au travail aient un renforcement de leurs compétences et que dans le contexte sanitaire actuel, avec la campagne de vaccination, ils puissent contribuer au renforcement de la prévention du covid-19 en milieu de travail, et partant, au Burkina Faso. Cette rencontre internationale va certainement permettre de valoriser et de promouvoir la médecine du travail au profit des travailleurs au Burkina Faso.

Jacques Théodore Balima
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Lutte contre les pires formes de travail des enfants : Le plan d'action triennal de la Boucle du Mouhoun validé

Wed, 24/11/2021 - 16:47

La direction régionale en charge du travail et de la protection sociale de la Boucle du Mouhoun, en collaboration avec la Coordination nationale des associations d'enfants et jeunes travailleurs du Burkina (CN/AEJTB), a organisé un atelier de validation du plan d'action régional de lutte contre les pires formes de travail des enfants ce mardi 23 novembre 2021 à Dédougou. Le plan d'action couvre la période de 2021 à 2023.

Le plan d'action triennal de lutte contre les pires formes de travail des enfants dans la Boucle du Mouhoun a été validé, lors d'un atelier, le mardi 23 novembre 2021 à Dédougou. cet atelier de validation entre dans le cadre du programme intégré d'actions de prévention du travail des enfants dans les chaînes de valeur du coton, du textile et de l'habillement, à travers le renforcement des capacités des parties prenantes au niveau des zones productrices de coton. Cette action est une composante du projet CLEAR Cotton « Elimination du travail des enfants et du travail forcé dans les chaînes de valeur du coton, du textile et de l'habillement : une approche intégré », cofinancé par l'Union européenne et mise en œuvre par l'OIT, en collaboration avec la FAO.

Le directeur régional du travail et de la protection sociale de la Boucle du Mouhoun, Moussa Traoré

L'objectif de ce plan d'action régional est de réduire le travail des enfants, notamment ses pires formes, dans la Boucle du Mouhoun de 10 points de pourcentage d'ici 2023. Il va s'agir non seulement de mettre à la disposition des partenaires sociaux, techniques et financiers un outil organisé et planifié pour une meilleure intervention en matière de lutte contre le travail des enfants, mais aussi de renforcer la prévention du travail des enfants à travers la formation, la sensibilisation des acteurs ainsi que des sorties de contrôle. Avec un coût total de mise en œuvre de 36 225 000 FCFA, ce plan d'action comprend trois principaux axes à savoir la prévention, la protection et le pilotage.

Pour le directeur régional du travail et de la protection sociale de la Boucle du Mouhoun, Moussa Traoré, ce plan d'action a été élaboré grâce à l'appui technique de la direction de la lutte contre le travail des enfants, la CN/AEJTB et CLEAR Cotton. A l'en croire, la mise en œuvre de ce document, qui est une feuille de route opérationnelle, un guide, un référentiel pour sa direction, ne va pas tarder. Des dispositions seront prises pour un démarrage effectif dès cette année. « Ce document va permettre non seulement à la direction de renforcer sa lutte contre les PFTE dans la région mais aussi d'avoir des partenaires financiers puisque c'est un document assez cohérent », a-t-il dit.

Le coordonnateur national des Associations d'enfants et jeunes travailleurs du Burkina (CN/AEJTB), Claude François Ouédraogo

A l'écouter, après la mise en œuvre du premier plan, il y a eu des résultats positifs car il y a une prise de conscience. Malheureusement, les crises sanitaire et sécuritaire ont contribuées à annihiler les résultats engrangés par le premier plan. « À travers le nouveau plan, nous allons réadapter nos actions en tenant compte de ce contexte de crise sanitaire et sécuritaire », a déclaré le directeur régional.

Selon le coordonnateur national des Associations d'enfants et jeunes travailleurs du Burkina (CN/AEJTB), Claude François Ouédraogo, son association, dans sa lutte contre le travail des enfants, contribue à la formation des enfants, leur insertion scolaire et socio-professionnelle. A l'en croire la CN/AEJTB travaille avec des partenaires comme CLEAR Cotton du projet BIT pour accompagner toute les initiatives qui tendent vraiment à protéger les enfants au Burkina Faso. « C'est dans ce sens que nous avons voulu aussi accompagner l'élaboration du plan d'action régional de la Boucle du Mouhoun pour contribuer efficacement à la prise en charge, à la protection des enfants qui sont victimes d'exploitation dans les champs de coton et dans les sites d'orpaillages », a-t-il expliqué.

Le directeur de la lutte contre le travail des enfants, Isso Bazié

Selon le directeur de la lutte contre le travail des enfants, représentant le ministre en charge du travail et de la protection sociale, Isso Bazié, cet atelier s'inscrit dans le cadre de la stratégie nationale de lutte contre les PFTE adopté en mai 2019. Cette stratégie est un référentiel permettant aux acteurs régionaux de planifier leurs plans de riposte contre les pires formes de travail des enfants tout en s'inscrivant dans les sillons tracés par ladite stratégie.

C'est dans cette lancée que la direction régionale en charge du travail de la Boucle du Mouhoun a initié l'élaboration de son deuxième plan régional de lutte contre les pires formes de travail des enfants. Pour ce faire, Isso Bazié a appelé à un renforcement de la coopération et du partenariat au niveau régional entre structures déconcentrées en vue de mettre un terme au phénomène des PFTE dans les sites d'orpaillages et dans l'agriculture. « Ni la crise sanitaire, ni la crise sécuritaire ne doivent nous échiner dans notre élan. Sauvons l'avenir de nos enfants. Nous le leur avons promis », a-t-il lancé aux participants.

Yipénè NEBIE
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Mali : Nouvelle donne avec le report des « assises nationales » ?

Wed, 24/11/2021 - 12:51

La transition malienne connaît une nouvelle donne avec le report, pour une deuxième fois, des "assises nationales de la refondation". Ces rencontres de "larges concertations" qui devaient démarrer le mardi 23 novembre 2021 étaient appelées à donner une sorte de feuille de route au Mali, dont la fixation de la date des élections sur lesquelles, la communauté internationale attend impatiemment la junte.

L'organe en charge d'organiser ces assises a, pour justifier le report, présenté "la nécessité de trouver le consensus le plus large possible pour une participation la plus inclusive » ; ces assises ne rencontrant pas l'assentiment de certains partis politiques et organisations de la société civile. "Le coût de son organisation et le fait que des concertations nationales ont déjà eu lieu ces dernières années sont les principaux griefs à l'encontre de ces assises", apprend-on.

Ces assises sont censées préparer les grandes réformes politiques et institutionnelles du pays, dont celles de la Constitution, mais aussi établir des recommandations prenant en compte les préoccupations des Maliens.

On se souvient qu'en visite au Mali, en octobre 2021, une délégation de l'ONU s'était entretenue avec les responsables de la junte, qui lui a fait savoir qu'elle souhaite l'organisation des assises nationales avant de fixer les élections.

Avec ce nouveau report, c'est certainement l'espoir de voir disponibiliser un calendrier électoral qui prend un coup.

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Burkina : Le conseil des ministres reporté au jeudi 25 novembre 2021

Wed, 24/11/2021 - 12:37

« L'hebdomadaire conseil des ministres se tiendra le jeudi 25 novembre 2021 à partir de 9h ». C'est l'information qu'on peut lire sur la page facebook du Service d'information du gouvernement (SIG), ce mercredi 24 novembre 2021.

Ce conseil des ministres est le troisième rendez-vous de la semaine à connaître un report ou une annulation pure et simple. La séance plénière consacrée aux questions au gouvernement sur la situation sécuritaire, initialement prévue pour se tenir ce mardi 23 novembre 2021, est reportée au vendredi 26 novembre 2021 à 16 heures.

Le président du Faso, Roch Kaboré, devrait rencontrer les notabilités coutumières le mardi 23 mais cette rencontre a été annulée.

Signalons que depuis la nuit du samedi 20 novembre 2021, les Burkinabè sont privés de la connexion internet mobile. Cette situation cause une vague d'indignation de plusieurs couches sociales.

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ONEA : Perturbation de la desserte en eau à Ouagadougou

Wed, 24/11/2021 - 09:30

Suite à une fuite survenue sur une conduite de grand diamètre (DN450), les quartiers de Rimkieta, Bissighin et Bassinko connaîtront des baisses de pression voire des coupures d'eau. L'ONEA déplore également de nombreux vols des organes du réseau permettant le transport de l'eau dans la zone.

Les équipes techniques de l'ONEA sont à pied d'œuvre pour remettre la conduite en service. La situation se rétablira progressivement au cours de la soirée du 25 novembre 2021 (25/11/2021).

L'ONEA s'excuse auprès de son aimable clientèle pour les désagréments et invite les populations à l'accompagner dans ses missions.

L'ONEA à votre service.

Le Département Communication
80 00 11 11 (Centre d'appels ONEA VENEGRE
).

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Inhumation des gendarmes tués à Inata : Entre désolation et colère

Tue, 23/11/2021 - 23:56

Dans la matinée du mardi 23 novembre 2021, 37 gendarmes décédés lors de l'attaque du poste de gendarmerie d'Inata, le 14 novembre 2021 ont été inhumés à Ouagadougou. La levée de corps s'est déroulée dans la matinée aux alentours de 10h00 au camp Sangoulé Lamizana et l'enterrement, au cimetière municipal du 6e arrondissement.

Le 14 novembre 2021, aux alentours de 5h du matin, le poste de gendarmerie d'Inata était attaqué. Menée selon des sources sécuritaires, par les combattants d'Ansaroul Islam, cette attaque a fait 53 morts dont 49 gendarmes et quatre civils.

Une vue des familles des défunts

Parmi ces victimes, ce sont 37 gendarmes qui ont été inhumés ce jeudi 23 novembre 2021. Les 37 militaires ont été décorés à titre posthume. Les familles des défunts présentes et les autorités administratives, (notamment le président de l'Assemblée nationale, le Premier ministre, des membres du gouvernement) leur ont rendu un dernier hommage. Le Premier ministre, Christophe Joseph Marie Dabiré, est allé saluer la mémoire de ces soldats tombés sur le champ d'honneur en défendant la patrie et traduire la compassion et la solidarité du gouvernement aux familles et aux frères d'armes des victimes.

Après les oraisons funèbres, les prières des aumôniers et le cérémonial militaire sous les pleurs et des murmures, les 37 cercueils ont été acheminés jusqu'au cimetière où ils séjourneront pour toujours.

Une vue des trous creusés pour les tombes

Alors que la levée de corps avait lieu au camp, le cimetière du secteur 6 était le théâtre de petites polémiques portant notamment sur la taille des tombes jugées trop petites et la responsabilité de l'État dans ce drame, quand on sait que les gendarmes manquaient de vivres au front.

Dans cette atmosphère de recueillement, un parent de victime manifeste sa frustration : « Nous sommes vraiment indignés de la façon dont seront inhumés les gendarmes tombés à Inata. La façon dont les tombes ont été creusées, c'est un manque de respect pour les familles des victimes, c'est un manque de respect pour ces soldats tombés dignement pour la patrie, c'est un manque de respect pour les veuves, c'est un manque de respect pour les orphelins qui pleurent aujourd'hui. »

Une mère, fustigeant la taille des tombes

Quand vous regardez ces tombes, ajoute-t-il, « ce ne sont pas des tombes. Nous n'avons jamais vu des tombes comme cela. C'est de la foutaise. S'ils savaient qu'ils ne pouvaient pas gérer ces tombes, s'ils savaient qu'ils ne pouvaient pas enterrer dignement nos soldats tombés au front, ils pouvaient nous le dire. Nous, nous sommes capables de creuser ces tombes-là et d'enterrer dignement nos frères. Nous n'allons pas accepter des choses comme cela ».

Une femme venue faire ses adieux à son fils adoptif, tient le même discours. « Si vous regardez ces tombes, est ce que ce sont réellement des tombes ? Ce ne sont pas des tombes. Des gens ont mis au monde leur enfant, il meurt et vous les prenez pour les mettre dans ce genre de tombe. Même si Roch (Kaboré) vient voir ces tombes, il vous dira que vous n'avez pas raison. Vous pensez que le cercueil est comment et il va rentrer dans ce trou ? Ça ne se fait pas. Ce sont les enfants des gens. Son père et sa mère sont décédés. On est venu au cimetière et on nous dit que ce sont les tombes comme cela. Quand même ça ne se fait pas », proteste-t-elle

Une vue des familles des défunts

Après négociations, les 37 cercueils ont pu être enterrés dans leurs tombes respectives mettant ainsi fin à l'inhumation des gendarmes tombés au front.

Notons que cette attaque est la plus meurtrière depuis 2015 pour les forces de défenses et de sécurité. Encore 17 gendarmes disparus lors de l'attaque d'Inata manquent à l'appel. Les autorités assurent que les recherches se poursuivent afin de retrouver toutes les personnes manquantes.

Nado Ariane Paré (Stagiaire)
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Procès "contrebande de carburant" : En attendant les plaidoiries

Tue, 23/11/2021 - 23:55

Les débats du procès de contrebande de carburant se sont achevés ce mardi 23 novembre 2021 au Tribunal de grande instance de Ouaga I. Six journées ont été consacrées à l'audition d'une cinquantaine de prévenus à la barre, poursuivis pour des faits de contrebande, de mise en danger de la vie d'autrui et de recel. La prochaine étape de ce procès est celle des plaidoiries des différentes parties et des réquisitions du ministère public.

Les derniers accusés ont été entendus en ce dernier jour consacré à l'instruction du dossier de contrebande de carburant au Burkina Faso. Parmi ces prévenus, Karim Dayamba qui déclare avoir été embauché par son patron Inoussa Kouanda pour vendre, au départ, du gaz avant de se retrouver dans le dépôt de trafic illicite de carburant de ce dernier.

« Je ne savais pas qu'il s'agissait de carburant de contrebande car j'étais dans la boutique de vente de gaz bien avant que mon patron m'envoie dans son dépôt d'essence. Il a, en sa possession, deux camions de 7 tonnes et un autre de 10 tonnes. J'y ai travaillé pendant cinq mois », précise Karim Dayamba.
« Est-ce vous qui détenez les clés du dépôt de votre patron ? », question adressée à M. Dayamba par le conseil de la Société nationale burkinabè d'hydrocarbures (SONABHY).
« Oui c'est moi qui ouvre et referme le dépôt », répond l'accusé.
« Vous êtes donc le gestionnaire de stock du dépôt », conclut le conseil de la SONABHY.

A la suite de Karim Dayamba, Abdoulaye Kaboré est appelé à la barre. Sur les faits qui lui sont reprochés, il reconnaîtra sans jouer à un jeu de “cache-cache” que l'activité qu'il menait était bien illégale.
Au cours de l'audience, les conseils de la SONABHY et de l'Etat burkinabè ont demandé au tribunal de leur accorder un délai de 48 heures en vue de mieux se préparer pour leurs réclamations au regard du nombre importants d'accusés poursuivis dans ce dossier.

Des avocats du procès de contrebande de carburant en discussion à la suspension de l'audience, ce mardi 23 novembre 2021 au Tribunal de grande instance de Ouaga I

Le Parquet a procédé à la projection d'images relatives à la contrebande de carburant évoquée depuis l'entame du procès, pendant que la défense a demandé à prendre connaissance de certains documents pouvant constituer des éléments d'argument pour ses plaidoiries.

Les images projetées sont des dépôts au sein desquels sont stockés des fûts de 200 litres de carburant, des véhicules transportant de l'essence et des stations notamment situés à Fada N'Gourma, Kombissiri et Kaya.
Ils appartiennent selon le Parquet à Mahamadi Yoni, Idrissa Rouamba, Ousmane Tiendrebéogo, Karim Dialga et Inoussa Kouanda.

« M. le juge c'était pour vous montrer en images de quoi nous parlions lorsque nous faisions cas de dépôt de carburant de contrebande », a expliqué le procureur.
Prenant la parole le juge demande si les différentes parties ont encore des observations à faire : « est-ce qu'il y a d'autres observations parce que nous allons clore l'instruction de ce dossier ? », questionne-t-il.

Me Charlemagne Kambou, agent judiciaire adjoint de l'Etat

Concernant le délai de 48 heures demandé par les conseils de la SONABHY et de l'Etat, Me Charlemagne Kambou, agent judiciaire adjoint de l'Etat a précisé ceci : « les conseils de la SONABHY et de l'Etat burkinabè ont demandé en effet 48 heures pour mieux quantifier les réclamations. Ils ont écouté les déclarations des uns et des autres, surtout des prévenus, à l'issue desquelles une confrontation sera faite pour estimer les dommages subis par l'Etat tels que la fiscalité puisque rien est enregistré », a-t-il expliqué.

L'audience a été suspendue aux environs de 12h et reprendra son cours ce mercredi 24 novembre 2021 pour l'étape des plaidoiries et des réquisitions.
A cette phase du procès, la partie civile va justifier ses réclamations tandis que le ministère public va apporter les éléments nécessaires pour démontrer la constitution des infractions et procéder aux réquisitions pour ce qui concerne les peines.
La défense, quant à elle, fera de son mieux pour fournir les preuves qui contredisent les arguments du Parquet ou passera, à défaut, par la méthode de repentance de ses clients en implorant la clémence du juge.

Hamed NANEMA
Lefaso.net

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