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Updated: 6 days 13 hours ago

Pétanque : L'AS Poste remporte la quatrième édition de la coupe Buayaba

Thu, 06/01/2022 - 19:39

L'AS Poste a remporté, dans la soirée du lundi 3 janvier 2022, la quatrième édition de la Coupe Buayaba. Pour le promoteur, Mathias Tankoano, nouveau ministre des sports, de l'autonomisation des jeunes et de l'emploi, la compétition a été d'un très bon niveau. L'équipe victorieuse est repartie avec un trophée, des médailles et une enveloppe financière de 500 000 francs CFA.

C'est maintenant une tradition. Le premier week-end du mois de janvier de chaque année, les boulistes se retrouvent pour la coupe Buayaba dont le promoteur est Mathias Tankoano.

Les 2 et 3 janvier derniers, ils étaient à nouveau dans l'enceinte de l'école Sanyiri A de Ouagadougou pour la quatrième édition. Ce sont 220 triplettes, soit 660 boulistes, hommes et dames, qui se sont retrouvés pour l'occasion. Après les éliminatoires, les finales se sont disputées dans la soirée du lundi 3 janvier devant un parterre d'invités et d'amoureux de la pétanque.

Chez les dames, le club Buayaba s'est imposé devant Espoir et a remporté la somme de 50 000. Les clubs masculins éliminés très tôt de la compétition ont joué dans la consolante. Le premier est reparti avec la somme de 150 000 francs CFA, le deuxième a été récompensé à 100 000 FCFA. Le troisième et le quatrième ont reçu chacun une enveloppe de 50 000 francs CFA.

Le promoteur de la Coupe Buayaba donnant le coup d'envoi de la finale

Dans la finale des hommes, l'AS Poste était opposée à Nebnoma 14. Dès l'entame de la partie, les postiers ont affiché leur volonté en remportant la première Mène par deux points à zéro. Les succès vont s'enchaîner pour les hommes de la Poste. Les boulistes de Nebnoma 14 n'auront pu inscrire que quatre points contre 13 pour leurs adversaires. A l'issue de la rencontre, l'AS Poste a remporté la quatrième édition de la Coupe Buayaba.

Un tremplin pour la promotion de la pétanque

Le promoteur de la compétition est un passionné de la pétanque. Il la pratique à ses heures perdues. La coupe Buayaba est selon lui un tremplin pour la promotion de la discipline et un canal de sensibilisation sur la lutte contre le coronavirus. « La compétition est devenue un grand rendez-vous annuel pour l'ensemble des boulistes du Burkina Faso. Nous avons eu 220 triplettes et en deux jours, nous avons eu une compétition très relevée. Il était aussi important pour nous d'associer à cette compétition une campagne de sensibilisation sur l'engagement des jeunes et des boulistes à aider, dans le contexte actuel, les FDS par les moyens que nous avons. Pour cela, nous avons organisé le don de sang, le port de masque pour interpeller les uns et les autres sur la réalité de la maladie à coronavirus », a indiqué Mathias Tankoano.

Les joueurs de l'AS Poste se sont montrés plus adroits

Progressivement le Burkina Faso est devenu un pays de pétanque. En effet, il a accueilli du 5 au 7 novembre 2021, le huitième Championnat d'Afrique de la discipline. A l'issue de la compétition, le Burkina a été classé et va jouer le championnat mondial qui aura lieu cette année. Le ministre des sports a bon espoir que les boulistes burkinabè ramèneront un laurier de ces joutes internationales de la pétanque. « Avec ce que nous avons vu, nous savons que nos vaillants boulistes iront nous représenter en 2022 et s'il plaît à Dieu ils reviendront avec un laurier », espère Mathias Tankoano.

Le public n'a pas marchandé sa présence à la finale du tournoi

Nouvellement nommé au poste de ministre des sports, de l'autonomisation des jeunes et de l'emploi, Mathias Tankoano a hérité du dossier de la participation des Etalons à la CAN 2021 qui va se joueur du 9 janvier au 6 février 2022 au Cameroun. Profitant de l'occasion, il a appelé les Burkinabè à l'union au tour des Etalons. « C'est l'occasion pour nous d'appeler au rassemblement autour des Etalons qui vont bientôt débuter la CAN 2021 au Cameroun. Cette campagne sportive que nos Etalons mèneront sera un supplément pour nos forces de défense et de sécurité ainsi que nos VDP. Je lance pour cela, un appel, conformément aux vœux des plus hautes autorités de ce pays à ce que l'ensemble des Burkinabè unisse ses forces, ses prières autour de notre équipe nationale et qu'au lendemain de la finale nous puissions ramener la coupe au Burkina Faso », a-t-il ajouté.

Jacques Théodore Balima
Lefaso.net

Categories: Afrique

Décès de Gomkouliga Salifou François COMPAORÉ : Funérailles chrétiennes le samedi 15 Janvier 2022

Thu, 06/01/2022 - 19:30

« Je suis la résurrection et la vie, celui qui croit en moi, même s'il meurt vivra » Jean 11 :25

Le Responsable coutumier de Silemba - Rakaye du département de Doulougou ;

Le SILIMB KAMB NAABA KOUDOUGOU à Samsongo ;

Les grandes familles COMPAORE, GASBEOGO, OUEDRAOGO, ROUAMBA à Ouagadougou, en suisse, France, Etats Unis et Cote d'Ivoire ;
La famille ILBOUDO à Samsongo ;

La veuve Marie Yvonne COMPAORE née SAWADOGO, ménagère à Kamsonghin (Ouagadougou) ;

Madame OUEDRAOGO Bernadette et enfants à la patte d'oie ;
La famille de Feu El Hadj DERRA Salifou à Larlé ;
Monsieur BAYIRI Sibri Sylvain et famille à Wayalghin ;

Les enfants : Désiré, Dieudonné, Adèle, Hélène, Pierre et Lucienne ;

Les petits enfants et les arrières petits-enfants ;

Les familles alliées ZIRZIGA, SAWADOGO, BAYIRI, COMPAORE, TIENDREBEOGO, DABRE, SOW, CONGO, PAGBÉ, OUEDRAOGO, SAM, TAPSOBA, ILBOUDO et COULIBALY.

Renouvellent leurs sincères remerciements pour les nombreuses marques de sympathie, d'affection, de compassion et de solidarité multiformes lors du rappel à Dieu le 01/11/2020 et de l'inhumation le 03/11/2020 à Ouagadougou de leur fils, époux, père, grand-père, arrière-grand-père, oncle et beau-frère

Gomkouliga Salifou François COMPAORÉ,
Retraité résidant à Kamsonghin.
1931-01/11/2020

Ils vous invitent à la grande messe de requiem tenant lieu de funérailles chrétiennes le Samedi 15 Janvier 2022 à partir de 7h30 minutes à l'Eglise Cathédrale de l'Immaculée Conception précédée de la veillée de prière vendredi 14 janvier 2022 à l'Eglise Cathédrale de l'Immaculée Conception.

Que son âme repose en paix

Union de prière !

Categories: Afrique

Recrutement d'un ou deux cabinets pour la réalisation de deux études sur les créneaux porteurs d'emplois

Thu, 06/01/2022 - 19:30

Recrutement d'un ou deux cabinets de consultance pour la réalisation de deux études sur les créneaux porteurs d'emplois dans les régions du Centre-Sud et du Plateau Central dans le cadre du projet Jeunesse emploi et migration (JEM) II

INFORMATIONS GENERALES SUR LE PROJET ET LA MISSION

I. CONTEXTE ET JUSTIFICATION

L'Organisation internationale pour les migrations (OIM) est l'organisme des Nations Unies en charge des questions liées aux migrations est de ce fait attachée au principe selon lequel des migrations qui s'effectuent en bon ordre et dans le respect de la dignité humaine sont bénéfiques aux migrants et à la société.

Elle œuvre de concert avec ses partenaires de la communauté internationale pour aider à relever les défis opérationnels croissants de la migration, améliorer la compréhension des questions migratoires, encourager le développement économique et social par la migration et préserver le bien-être et les droits humains des migrants.

Installée au Burkina Faso en 2003, l'OIM travaille de concert avec le gouvernement afin d'assurer une meilleure réponse aux défis de la gouvernance migratoire. En étroite collaboration avec les autorités burkinabè, les partenaires locaux et internationaux et la société civile, l'action de l'OIM se matérialise à travers différents programmes concernant principalement la protection et l'assistance aux migrants en situation de vulnérabilité, l'assistance au retour volontaire et la réintégration socioéconomique des migrants de retour, le renforcement de capacités techniques et opérationnelles en matière de sécurité et de gestion des frontières, la cohésion sociale et la consolidation de la paix, les campagnes d'information et de sensibilisation sur les risques et les alternatives à la migration irrégulière, l'appui dans la formulation des politiques migratoires, la lutte contre la traite des êtres humains, la migration et le développement.

En lien avec la migration et le développement, la mission pays de l'OIM au Burkina a bénéficié d'un financement de l'Italie à travers l'Agence italienne pour la coopération au développement (AICS) pour mettre en œuvre une seconde phase du projet de « renforcement de l'employabilité et de l'entreprenariat des jeunes pour réduire les risques de migration irrégulière » Cette phase se veut une consolidations des acquis de la première et une mise à l'échelle à travers l'augmentation du nombre de bénéficiaires du centre-Est et la couverture de deux nouvelle régions à savoir les régions du Centre-Sud et Plateau Central du Burkina Faso.

Ce projet, aussi appelé « Jeunesse Emploi et Migration (JEM) » a pour objectif de renforcer les compétences professionnelles et l'employabilité des jeunes y compris les groupes vulnérables tels que les femmes et les personnes handicapées résidant dans les régions du Centre-est, du Centre-sud et du Plateau central à travers la formation et la création d'activités génératrices de revenus. Il vise contribuer à terme à réduire la migration irrégulière en améliorant la situation socio-économique des jeunes qui par manque d'opportunités d'emplois dans leurs localités s'adonnent à la migration irrégulière. Le projet JEM II s'aligne sur les axes 3 et 4 du PNDES consacrés au développement du capital humain et la dynamisation des secteurs porteurs pour l'économie et les emplois. Aussi il contribue à l'atteinte des objectifs de développement durable (ODD) principalement les objectifs 4.4, 5.4 et 8.5 sur les aspects liés à l'autonomisation, l'emploi des jeunes y compris les femmes et les personnes vivant avec un handicap.

Le projet, est structuré en quatre composantes à savoir la sensibilisation, l'étude sur les créneaux porteurs la formations et l'octroi du financement. Afin d'assurer une mise en œuvre efficace des composantes du projet, il s'avère nécessaire de conduire l'étude sur les créneaux porteurs d'emploi dans les deux nouvelles régions afin d'orienter les activités des jeunes bénéficiaires sur les secteurs à fort potentiel économique et pourvoyeurs d'emplois dans leurs régions.

Pour ce faire, les présents TdR sont élaborés en vue de sélectionner un ou deux cabinets de consultance pour réaliser les deux études évoquées ci-dessus qui sont reparties en deux lots à savoir la région du Centre Sud (lot 1) et la région du Plateur Central (lot 2).

II. OBJECTIFS DE L'ETUDE

L'objectif principal des deux études est d'identifier les créneaux porteurs d'emplois afin de déceler les secteurs de développement d'activités génératrices de revenus (AGR) les plus prometteurs en vue de l'orientation et l'insertion économique rapide et durable des jeunes (y compris les femmes et les personnes handicapées) dans l'élaboration de leurs AGR dans les régions du Centre-Sud et du Plateau Central.

L'étude vise les objectifs spécifiques suivants :

• Identifier les filières économiques (et y faire ressortir les spécificités au niveau provincial et communal si possible) susceptibles de permettre la création d'emplois durables pour les jeunes dans les zones d'intervention du projet (sous forme d'emploi formel, auto-emploi, coopératives ou autres formes associatives), en tenant compte de la structure du marché local, de la sensibilité au genre et handicap.

• Décrire les secteurs d'activités économiques ainsi que les contraintes et potentialités afférentes.

• Identifier les besoins des jeunes/femmes et faire un croisement avec les métiers retenus par les autres acteurs afin de présenter la synthèse des métiers porteurs.

• Elaborer des fiches de projet faisant ressortir la rentabilité économique pour les métiers à fort potentiels retenus tout en faisant ressortir les conditions préalables et les risques pour chaque métier selon qu'ils soient mis en oeuvre individuellement ou par des coopératives.

• Analyser et identifier les domaines de formation pertinents pour le marché de l'emploi local en vue d'une meilleure adéquation formation professionnelle et emploi des jeunes notamment pour les bénéficiaires du projet JEM (femmes et personnes handicapées) en intégrant la dimension entrepreneuriale et l'accompagnement en vue de leur insertion en adéquation avec les métiers porteurs identifiés.

• Identifier des structures existantes de formations technique et professionnelle (formelle ou informelle) y compris les partenaires de développement et les domaines potentiels de collaboration dans le cadre de ce projet, pour renforcer l'économie locale et promouvoir l'emploi des jeunes et des femmes en vue de consolider les efforts du nexus humanitaire développement et paix.

• Faire la cartographie des initiatives de promotions de l'entrepreneuriat des jeunes et des coopératives de jeunes (18 à 35 ans) dans les deux régions concernées et la contribution de ces actions dans la lutte contre la migration irrégulière, le chômage et le sous-emploi des jeunes dans les régions du Centre Sud et du Plateau Central.

• Faire une cartographie des mécanismes de financement existants pour l'accompagnement des jeunes dans la mise en œuvre de leur projet.

• Faire des recommandations à l'endroit des IMF afin de proposer un taux dégressif pour faciliter l'accès des jeunes au financement.

• Faire toutes les recommandations d'actions pertinentes en lien avec les objectifs du projet JEM II.

III. LES RESULTATS ATTENDUS DE LA MISSION

Il est attendu de l'étude la rédaction de deux documents de référence sur les créneaux porteurs d'emplois dont un pour la région du centre sud et l'autre pour le plateau central afin de permettre à l'équipe projet JEM II et l'ensemble des acteurs intervenant dans ces régions d'orienter les jeunes sur les meilleurs secteurs porteurs d'opportunités d'emplois et de leur fournir un soutien adapté.

Spécifiquement les résultats suivants sont attendus de l'étude :

• Les filières économiques (faisant ressortir les spécificités au niveau provincial et communal) susceptibles de permettre la création d'emplois durables pour les jeunes dans les zones d'intervention du projet (sous forme d'emploi formel, auto-emploi, coopératives ou autres formes associatives), en tenant compte de la structure du marché local, de la sensibilité au genre et handicap sont identifiées.

• Les secteurs d'activités économiques ainsi que les contraintes et potentialités afférentes sont décrites.

• Les besoins des jeunes/femmes sont identifiés et un croisement est fait avec les métiers retenus par les autres acteurs afin de présenter la synthèse des métiers porteurs.

• Des fiches de projet faisant ressortir la rentabilité économique pour les métiers à fort potentiels retenus tout en faisant ressortir les conditions préalables et les risques pour chaque métier selon qu'ils soient mis en œuvre individuellement ou par des coopératives sont élaborées.

• Les domaines de formation pertinents pour le marché de l'emploi local en vue d'une meilleure adéquation formation professionnelle et emploi des jeunes notamment pour les bénéficiaires du projet JEM (femmes et personnes handicapées) en intégrant la dimension entrepreneuriale et l'accompagnement en vue de leur insertion en adéquation avec les métiers porteurs retenus sont analysés et identifiés.

• Des structures existantes de formations technique et professionnelle (formelle ou informelle) y compris les partenaires de développement et les domaines potentiels de collaboration dans le cadre de ce projet, pour renforcer l'économie locale et promouvoir l'emploi des jeunes et des femmes en vue de consolider les efforts du nexus humanitaire développement et paix sont identifiées.

• La cartographie des initiatives de promotions de l'entrepreneuriat des jeunes et des coopératives de jeunes (18 à 35 ans) dans les deux régions concernées et la contribution de ces actions dans la lutte contre la migration irrégulière, le chômage et le sous-emploi des jeunes dans les deux régions concernées.

• Une cartographie des mécanismes de financement existants pour l'accompagnement des jeunes dans la mise en œuvre de leur projet est faite.

• Des recommandations à l'endroit des IMF afin de proposer un taux dégressif pour faciliter l'accès des jeunes au financement sont faites.

• Des recommandations d'actions pertinentes en lien avec les objectifs du projet JEM II sont faites.

IV. RESPONSABILITES DU CABINET DE CONSULTANTS

Sous la supervision directe de l'équipe de gestion du projet JEM et en collaboration étroite avec le Ministère des sports de l'autonomisation de jeunes et de l'emploi (MSAJE), le ou les cabinets de consultance retenu(s) auront pour responsabilités de :

• Constituer une équipe aux profils pertinents et coordonner les études en cohérence avec les objectifs assignés,

• Proposer une méthodologie de travail et un plan d'élaboration du rapport conforment aux objectifs de l'étude.

• Élaborer les outils de collecte de données et collecter les données de terrain (primaires et secondaires) pour la conduite de la mission.

• Traiter et analyser les données collectées.

• Déterminer les groupes cibles et les échantillons des différentes populations à enquêter.

• Utiliser les statistiques récentes dans le cadre de l'étude.

• Rédiger un rapport provisoire en tenant compte des objectifs de l'étude.

• Faire un débriefing chaque deux semaines et à la fin de la mission, exposer les résultats obtenus, les difficultés rencontrées et les solutions envisagées.

• Restituer les résultats du rapport provisoire lors d'un atelier de validation et intégrer les amendements des parties prenantes.

• Produire la version définitive du rapport de l'étude en deux versions (numérique et physique) à mettre à la disposition de l'OIM.

V. LES LIVRABLES

Les livrables suivants sont attendus du consultant :

• Une méthodologie assortie d'un calendrier de conduite intégrale de l'étude avec les outils de collecte des données y relatifs.

• Un rapport d'étape à mi-parcours de la conduite de l'étude.

• Un rapport provisoire de l'étude.

• Un rapport définitif de l'étude en deux version (physique et numérique).

VI. QUALIFICATIONS COMPETENCES ET EXPERIENCES

Les compétences suivantes sont requises pour la conduite de la mission :

• Avoir au moins un master (BAC + 5) ou tout autre diplôme équivalent dans l'un ou l'autre des domaines suivants : en économie, en socio-économie, en démographie, en science sociale et développement, en gestion de projet avec des connaissances avérées en analyse des chaînes de valeur.

• Avoir des connaissances et de l'expérience dans la conduite des études sur les chaines de valeurs et de même que sur les politiques d'emploi et formation professionnelle des jeunes.

• Avoir une bonne maitrise des questions de migration du Burkina Faso.

• Avoir réaliser au moins trois (3) missions d'études dans l'un ou plusieurs des des domaines tels que de l'emploi des jeunes, la formation professionnelle des jeunes, les chaines de valeurs et sur les initiatives de promotion de l'entrepreneuriat local.

• Une maitrise des langues locales des zones d'interventions du projet et une expérience de travail avec des agences du système des Nations Unies (SNU) seront un avantage.

VII. CRITERES D'ELIGIBILITE

Sont considérés éligibles à la présente offre, le ou les cabinets de consultance répondant aux profils recherchés. Il faut noter que la soumission pour un ou deux lots est possible cependant, chaque lot doit faire l'objet d'une offre séparée.

Processus d'approbation requis pour certifier l'atteinte des résultats et les paiements
Le paiement sera effectué au nom du ou des cabinet retenu(s) de la façon suivante : 30% des honoraires à la signature du contrat, 30% à la réception et l'approbation par l'OIM du rapport intérimaire et 40% des honoraires après la réception et la validation par l'OIM du rapport final.

Critères de sélection :

La sélection sera faite sur la base des critères suivants notés sur 100 comme suit :

• Expertise de l'équipe de consultants affectée à la tâche : 35%
• Méthodologie, adéquation aux objectifs et au calendrier du plan d'exécution : 25%
• Connaissance du contexte et de la zone d'intervention : 10%
• Offre financière 30%.

Méthode d'évaluation des offres :

Seules les candidatures ayant obtenu pour l'analyse technique une note au moins égale à 70 points sur le total des 100 points seront retenus.

La méthode d'évaluation qui sera utilisée pour l'analyse financière est celle du meilleur rapport qualité/prix (offre la moins disante techniquement qualifiée).

Autres informations utiles :

• Processus d'approbation requis pour certifier l'atteinte des résultats et les paiements ;

• Le paiement sera effectué à la fin de chaque prestation après certification faite sur la base de la satisfaction des services fournis par le consultant.

Il est vivement recommandé aux postulants de remplir aussi les conditions ci-dessous :

• Ne pas être interdit pour les financements de l'OIM,
• Accepter de se soumettre aux procédures (financières, code d'éthique, et autres) de l'OIM,
• Adhérer aux principes humanitaires,
• Respecter scrupuleusement la politique de la prévention de l'exploitation et des abus sexuels en vigueur à l'OIM

VIII. PROCEDURES DE SOUMISSION

Le/les cabinet(s) de consultance intéressé(s) sont invités à soumettre un dossier comprenant obligatoirement les éléments suivants :

i. Lettre de soumission des offres adressée à madame la Chef de Mission de l'OIM au Burkina.

ii. Une offre technique portant sur le contexte et la compréhension des TDRs et décrivant en détail les modalités de réalisation de la mission ; notamment la méthodologie proposée, les étapes et la durée de réalisation et livrables attendus.

iii. Une offre financière (en Francs CFA, HT et TTC) indiquant tous les coûts de mise en œuvre, honoraires de consultants, des membres de l'équipe frais de déplacements, indemnité journalière de subsistance (DSA) et autres frais requis. La proposition financière doit être soumise dans un dossier séparé, clairement nommée proposition financière. Aucune information financière ne doit figurer dans la proposition technique.

iv. Les CV doivent mettre en évidence les qualifications et expériences pertinentes dans les champs couverts par la mission et les références professionnelles pour des missions similaires.

v. Lettre de motivation : les consultants doivent indiquer leur date de début disponible

Les dossiers devront être envoyés sous plis fermé (version physique) au siège de l'OIM sis à Ouaga 2000 avec la mention « Recrutement d'un ou deux cabinets de consultance pour la réalisation de deux études sur les créneaux porteurs d'emploi dans les régions du Centre-Sud et du Plateau Central dans le cadre du projet Jeunesse emploi et migration phase II (JEM II) » ou en version numérique à l'adresse : burkinavacancies@iom.int au plus tard le 20 Janvier 2022 à 17h00.

Veuillez noter que :

• Les dossiers envoyés après la date limite ne seront pas acceptés ;

• Seuls les dossiers complets comportant les documents authentiques seront pris en considération ;

• Seules les candidatures retenues seront contactées pour la suite de la procédure.

Categories: Afrique

Appel à candidatures pour le recrutement d'auditeurs en Bachelor Technologie Topographie – SIG – Télédétection (BT-TST)

Thu, 06/01/2022 - 19:30

L'Institut International d'Ingénierie de l'Eau et de l'Environnement (2iE) recrute des auditeurs en Bachelor Technologie Topographie – SIG – Télédétection (BT-TST) pour le compte de la rentrée de février 2022.

Formation adaptée au contexte africain

Le BT-TST est conçu pour répondre aux besoins des entreprises africaines en ressources humaines compétentes et opérationnelles dans les domaines de la géomatique. Il permet d'acquérir les connaissances liées aux métiers de la topographie, des systèmes d'Information Géographique et de la Télédétection.

Débouchés

Les diplômés de ce programme sont destinés à occuper des postes de Géomètre Topographe et de Responsable SIG dans des entreprises de BTP, de cartographie dans des cabinets de Géomètre Expert, dans les collectivités territoriales et dans les ONG.

Conditions d'admissibilité

 Sur étude du dossier de candidature, en fonction du niveau de la formation initiale et de la pertinence du projet professionnel.

 Niveaux d'entrée : - BTS, DUT ou équivalent en Topographie, Génie Civil, SIG ou équivalent
DEUG 2 ou DEUG 3 des départements de Géographie

 Durée des études : 9 mois répartis comme suit :

Cours présentiel à l'Institut 2iE Ouagadougou : 5 mois
Projet tutoré : 1 mois,
Stage en entreprise suivi de soutenance (obligatoire) : 3 mois

Inscriptions et début des cours

Les inscriptions se poursuivent pour la rentrée de février 2022 https://academie.2ie-edu.org/kairos_2ie/candidat/accueil .
Date de début des cours : 14 février 2022

Contacts pour informations complémentaires :

https://www.2ie-edu.org/bachelor-technologique-topographie-systemes-dinformation-geographique-teledetection/ ou appeler le (+226) 78 75 81 02 ou 68 76 88 23.

Categories: Afrique

Recrutement d'auditeurs aux Certificats professionnels en Commande publique en partenariat avec l'ARCOP

Thu, 06/01/2022 - 19:30

Appel à candidatures pour le recrutement d'auditeurs aux Certificats professionnels en Commande publique en partenariat avec l'Autorité de Régulation de la Commande Publique (ARCOP)

Le Président de l'Université Thomas SANKARA (UTS) informe le public de l'ouverture pour la rentrée 2021-2022, d'une procédure de recrutement d'auditeurs pour les Certificats Professionnels en Commande Publique délivrés en partenariat avec l'Autorité de Régulation de la Commande Publique.

Trois niveaux de certification sont proposés :

1. Certificat en gestion des marchés publics (CGMP)-niveau 1
2. Certificat en Contrôle des marchés publics (CCMP)- niveau 2
3. Certificat en Régulation des marchés publics (CReMP)-niveau 3

Ces certificats ont pour objectifs d'outiller les participants pour une meilleure maîtrise du cycle de gestion des marchés publics afin de réduire les coûts et les délais de passation des Marchés financés sur fonds propres ou sur emprunts auprès des Bailleurs de fonds internationaux.

Le Certificat professionnel de la commande publique est prévu pour des effectifs de 30 étudiants maximum, titulaires d'au moins d'une licence ou équivalent et justifiant d'une expérience professionnelle de 2 ans dans les marchés publics ou d'un baccalauréat et justifiant d'une expérience professionnelle de 5 ans dont deux ans dans les marchés publics. L'inscription au Certificat CCMP est conditionnée à l'obtention du certificat CGMP. Il en est de même pour le certificat CReMP dont l'inscription est conditionnée à l'obtention du certificat CCMP.

 Procédure d'inscription

Les candidats doivent déposer au Secrétariat de l'IUFIC un dossier de candidature, comprenant :

• Une demande de candidature manuscrite et timbrée à 200FCFA adressée à Monsieur le Président de l'UTS ;

• Une lettre de motivation exprimant clairement les objectifs ;
• Un Curriculum Vitae daté et signé du candidat ;
• Une copie certifiée conforme des diplôme(s) ;
• Une copie légalisée d'un document officiel d'identité (Passeport, CNIB,) ;
• Un extrait d'acte de naissance.

Les candidats présélectionnés subiront un entretien devant un jury.

 Lieu de dépôt des dossiers : Les dossiers sont recevables les jours ouvrables de 08 heures à 16 heures au secrétariat de l'IUFIC, sis à Ouaga 2000, 4ème rue à droite après l'échangeur route de pô, à 300 mètres environ et en face de la Clinique Edgard OUEDRAOGO.

 Frais de dossier : 15 000 F CFA

 Cout de la formation : 400 000 F CFA ;

 Calendrier de recrutement :
• Période de dépôt des dossiers : 15 décembre 2021 au 15 janvier 2022
• Résultats de la présélection des dossiers : 27 janvier 2022 (Affichage à l'IUFIC)
• Début des cours : mi-février 2022.

Le Président,


Pr Adjima THIOMBIANO

Chevalier de l'Ordre des Palmes académiques

Chevalier de l'OIPA/CAMES

Categories: Afrique

Décès de BANAO Kokou Ernest : Remerciements et faire-part

Thu, 06/01/2022 - 19:00

Les grandes familles BANAO à Tissé, Bobo Dioulasso, Ouagadougou, Dédougou, Boromo, Côte d'Ivoire, France,

Les familles NAON à Bobo Dioulasso, Ouagadougou, Tissé,

Les familles YARO et GUEL à Koudougou, Ouagadougou, Poussouma, Oury,

La famille OUATTARA à Ouagadougou, Noumoudara,

Les familles ELOLA et BATIENE à Bobo Dioulasso,

La famille AMOUSSOU à Bobo Dioulasso,

Les familles alliées BADO, BAYOULOU, GANOU, GNANOU, KO, BERTHE, ZAONGO, pare

Les enfants Eveline, Bakary Guy (Bouba), Chahide, Fawzi, Hamed ;
Les petits enfants Loris et Adora AMOUSSOU

Remercient tous ceux qui de près ou de loin les ont soutenus moralement, financièrement et matériellement lors du déçès et de l'inhumation de leur fils, époux, frère, père, grand père à Bobo Dioulasso

BANAO KOKOU ERNEST, Précédemment cheminot à la retraite. Déçès survenu le 01er Janvier 2022 des suites de courte maladie à l'âge de 70 ans. L'inhumation a eu lieu le 03 Janvier 2022 à Bobo Dioulasso.

Ils informent par la même occasion que le Doua du 7ème jour aura lieu le Dimanche 09 janvier 2022 à 10 heures au domicile familial sis au secteur 29 de Bobo Dioulasso (quartier Belle ville).

Que son âme repose en Paix

Categories: Afrique

In memoria : DAMIBA Née ZOMA Catherine

Thu, 06/01/2022 - 19:00

6 Janvier 2021 – 6 Janvier 2022

Les grandes familles DAMIBA, KIBA, TOUBR OUMYAN, BALMA, ZOUNGRANA

Les familles alliées ZOMA, ZONGO, BAMBARA, SOME, ZOUGMORE, KONSEIBO, WOUAGRANWA, HORVAIS, ZERBO, KAGAMBEGA, BADO, KY, OUEDRAOGO, HETIE à Ouagadougou, Koudougou, Côte d'Ivoire, Sénégal, France, Belgique, USA.
La Famille de feu Jean DAMIBA

Leurs enfants : Hervé, Aline, Francis, Gustave, Hortense, Virginie, Nathalie, Séraphine, Eugène.

Leurs épouses et époux : Henriette, Olivier, Sylvie, Jeanine, Claude Edgard, Apollinaire, Phylis et les petits enfants.

Très touchées par les nombreuses marques de solidarité, réitèrent leurs sincères remerciements à toutes celles et ceux qui ont partagé leur douleur, lors du décès le 06 janvier 2021 à Ouagadougou, de leur sœur, cousine, tante, épouse, mère, belle-sœur, belle-mère, grand-mère,

MADAME DAMIBA Née ZOMA Catherine, Infirmière d'Etat à la retraite

La famille vous informe par ailleurs de la célébration de messes en sa mémoire selon le programme suivant :

Que le Seigneur vous rende au centuple vos bienfaits et qu'Il accorde à notre maman le repos éternel.

« Je ne meure pas j'entre dans la Vie » Sainte Thérèse de l'Enfant Jésus.

Categories: Afrique

Décès de YO Balama Lucien : Remerciements et Faire-part

Thu, 06/01/2022 - 19:00

- La grande famille YO à Tiyéllé, Koudougou, Ouagadougou, Bobo-Dioulasso, Leo, Garango, Boromo, Siby, Dédougou, Cote d'Ivoire,

La famille Zongo à Koloudié, Tiyéllé, Koudougou, Ouagadougou, Bobo-Dioulasso, Léo, Côte-d'Ivoire,

La veuve Madame YO née BENAO Kaboubié Hortense à Koudougou,

Les enfants, petits fils et arrières petits-fils

Les familles alliées

très touchés par les nombreuses marques de sympathie et de compassion, expriment leurs profonde gratitude à tous ceux qui dans un élan de solidarité leurs ont apporté un soutien morale, spirituel, matériel et financier lors de la maladie, du rappel à Dieu le 28 Décembre 2021 et de l'inhumation le 30 Décembre 2021 à Koudougou de leur fils, frère, Oncle, cousin, neveux, époux, père, grand-père, arrière-grand-père et beau-père

Monsieur YO Balama Lucien
Précédemment Instituteur à la retraite au Secteur N°8 de Koudougou.

Ils remercient

La CCB Notre Dame perpétuel secours du secteur 8 de Koudougou,
Les voisins du quartier,
Les anciens collègues du défunt,
Les élèves du défunt,
Les différentes délégations venues de Partout
Les parents, amis, connaissances et tous ceux dont les noms n'ont pu être cités.

Que le tout puissant vous rende vos bienfaits au centuple et que le seigneur lui accorde le repos éternel, ils vous informent par ailleurs que des messes pour le repos de son âme seront dites dans des églises selon le programme ci-après :

Union de prière

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Remise à plat des salaires : « Il s'agit d'une pure provocation », selon Moussa Diallo, SG de la CGT-B

Thu, 06/01/2022 - 14:37

Remise à plat des salaires. Cette réforme recommandée par le président du Faso, Roch Kaboré, dans son message à la nation à l'occasion du nouvel an, pour assurer « l'équité dans le traitement des salaires des agents de l'Etat » provoque des interrogations au sein de la population burkinabè qui, en plus des effets néfastes de l'insécurité couplée à la pandémie de la maladie à coronavirus, est frappée de plein fouet par la cherté de la vie. Le chef de l'Etat pousse-t-il le bouchon un peu loin ? Le nouveau secrétaire général de la Confédération générale du travail du Burkina (CGT-B), Moussa Diallo, à qui nous avons tendu notre micro dans l'après-midi du mardi 4 janvier 2022, estime que cette intervention du président Kaboré est une provocation. Une provocation à laquelle la CGT-B compte réagir pour sauvegarder les intérêts des travailleurs si toutefois cette réforme venait à être adoptée, prévient M. Diallo.

Lefaso.net : Dans son message de nouvel an, le chef de l'Etat a exprimé son désir de soumettre le projet de remise à plat des salaires de la Fonction publique à l'Assemblée nationale. Comment est-ce que vous avez accueilli la nouvelle ?

Moussa Diallo : Avant tout propos, je voudrais souhaiter une bonne et heureuse année 2022 à l'ensemble des travailleurs et travailleuses du Burkina Faso. Je leur souhaite du courage, de la combativité, la solidarité et l'unité dans l'action parce que les défis de 2022 recommandent d'aller dans l'unité d'action pour pouvoir conquérir des espaces de liberté, améliorer le pouvoir d'achat des travailleurs et des populations. Pour ce qui est de votre question, au niveau de la CGT-B, nous avons estimé que cette intervention du chef de l'Etat est incohérente et même paradoxale.

Et pour cause, le gouvernement, depuis un certain temps, appelle le peuple à l'union sacrée autour de lui pour pouvoir mener la lutte efficacement contre le terrorisme. Dans la même logique, le pouvoir demande depuis un certain temps une trêve sociale pour pouvoir se consacrer aux actions de développement de notre pays. Enfin, le Premier ministre qui vient d'être nommé, Lassina Zerbo, avait annoncé qu'il prendrait langue avec les organisations syndicales dans le sens de les consulter sur un certain nombre de questions.

Dans cette logique, nous nous attendions d'abord à ce qu'une rencontre ait lieu entre les organisations syndicales, notamment l'Unité d'action syndicale, et le gouvernement pour que nous puissions nous situer sur les quarante priorités du nouveau gouvernement. Comme vous l'avez constaté, cette intervention du chef de l'État, pour nous, annonce les couleurs de l'année 2022, puisqu'il s'agit d'une pure provocation. C'est une provocation pour nous parce qu'à l'époque (en 2018, Ndlr), nous avions recommandé au gouvernement que, s'il s'agissait des reformes du système de rémunération des agents du public, il fallait discuter avec les syndicats qui sont les représentants légaux et légitimes des travailleurs.

Convoquer toutes les forces vives à une conférence nationale pour discuter de la réforme du système de rémunération des agents du public, de l'État, nous n'étions pas d'accords parce que cela était une démarche incohérente. Il fallait plutôt, dans ce format, envisager de discuter de la richesse nationale et de sa gestion. C'étaient les suggestions qu'on avait faites au gouvernement pour pouvoir aller dans le sens d'une discussion pour trouver des solutions à ce qu'on a appelé des iniquités de traitement entre les agents publics de l'Etat. Le gouvernement a fait un forcing ; ce qui a fait qu'un certain nombre de syndicats, dont la CGT-B, n'ont pas pris part à « ce forum ». Nous avons trouvé que c'était une rencontre de trop sur la réforme du système de rémunération.

Des années se sont écoulées depuis la conférence nationale. Est-ce que, aujourd'hui, vous êtes prêts à aller dans le processus de remise à plat des salaires quand on sait qu'en 2014, la relecture du régime indemnitaire qui a coûté 54 milliards de FCFA a été entachée d'insuffisances ?

Notre position ne change pas. Il n'est pas question pour nous d'accepter que l'on ramène des salaires vers le bas pour, soit disant, permettre aux citadins les plus faibles d'avoir aussi une amélioration. Si le gouvernement veut traiter de façon équitable les agents publics de l'Etat, qu'il fasse des propositions. A l'époque nous leur en avons fait. Il s'agit notamment des niches fiscales qui ne sont jamais explorées suffisamment. Il s'agit aussi du train de vie de l'Etat qu'il fallait suffisamment réduire ; les faveurs fiscales accordées à certaines entreprises privées, notamment les entreprises minières. Sur une chaîne de télévision nationale, un technicien disait que par an, c'est plus de 100 milliards de FCFA que l'Etat perd dans ses faveurs fiscales sans qu'il n'y ait de retour sur investissement. Il y a des solutions qu'on peut envisager pour améliorer l'assiette fiscale et même les recettes de l'Etat. C'est pourquoi nous ne sommes pas partants pour une quelconque remise à plat des salaires des agents de l'Etat.

Quels pourraient être les enjeux d'une remise à plat des salaires ?

Cette question me permet de revenir sur l'inflation qui est galopante aujourd'hui, non seulement dans la sous-région mais particulièrement dans notre pays. Les prix des produits de grande nécessité ont flambé. Nous assistons aussi à des projections qui prédisent une aggravation de cette inflation. Dans un contexte pareil, un gouvernement devrait voir comment améliorer le pouvoir d'achat des travailleurs et des populations. Malheureusement, nous sommes dans une logique de baisser le pouvoir d'achat des travailleurs, puisque la réforme vise aussi à mettre de côtés des recettes pour l'Etat.

La diminution du pouvoir d'achat des travailleurs va avoir des impacts sur les travailleurs, et leurs familles. Quand un agent public a son salaire, ce n'est pas pour sa seule famille et lui, au sens strict du terme. C'est toute une grande famille au sens africain qui se trouve derrière la personne. Les cousins, cousines, tantes, et oncles ; tout ce beau monde compte sur le salaire des agents publics. Et bien plus, avec la crise céréalière due d'une part à l'impact de la crise sécuritaire. Parce qu'il y a des régions où les gens n'ont pas pu cultiver ; dans d'autres localités, les gens ont pu cultiver mais n'ont pas pu récolter. Il y en aussi qui ont pu récolter mais les terroristes sont venus brûler leurs greniers.

Tous ces gens comptent sur leurs enfants qui ont un salaire. Il est évident que si on procède à cette diminution déguisée des salaires, cela va impacter beaucoup de personnes et ça sera regrettable parce que ça peut même engendrer des émeutes de la faim comme ce fut le cas en 2008. Cette diminution de salaires va aussi entraîner des mouvements au niveau des travailleurs. Si le gouvernement force sans passer par une recherche de solutions consensuelles à la crise, cela va nous amener à sortir pour sauvegarder nos intérêts.

Ne pensez-vous pas que la réforme pourrait avoir des avantages, surtout qu'elle recherche un juste milieu entre ceux qui bénéficient de grosses indemnités et ceux qui bénéficient des petites indemnités ?

Cela participe de la logique du diviser pour mieux régner. Le pouvoir d'achat est tellement érodé que même ceux qu'on dit qu'ils touchent les meilleurs salaires ne sont pas forcément ceux qui arrivent à tenir bon. C'est vrai, il y a des salaires qui sont faibles. On peut travailler à les relever mais pas en allant dans la logique de tirer ceux qui sont hauts vers le bas. Autrement dit, on va faire un nivellement par le bas. Et tout le monde va être dans une logique de paupérisation.

D'aucuns disent que cette réforme pourrait permettre au gouvernement d'engranger des ressources substantielles. Quelle est votre opinion sur la question ?

On gagnerait peu dans la reforme que le gouvernement a entreprise. Dans la logique adoptée par le gouvernement, il est dit qu'il s'agissait d'un ajustement de salaires. C'est-à-dire, selon leurs termes, ceux qui gagnent plus on prend un peu chez eux pour redistribuer à ceux qui sont au bas de l'échelle. Dans cette logique, je ne vois pas comment on va économiser de l'argent. Je me convaincs qu'à la sortie de leur rencontre sur la réforme du système de rémunération, des gens avaient annoncé, si mes souvenirs sont bons, que chaque travailleur aura 29 000 FCFA de plus sur son salaire. Il y a eu des titres comme ça dans la presse, notamment L'Economiste du Faso et L'Observateur Paalga. A moins de tromper les gens pour leur faire avaler une pilule amère pour qu'ils se réveillent et constatent que ce qui était annoncé n'était pas la vérité. Sinon dans la démarche actuelle, cette réforme ne peut pas permettre au gouvernement d'engranger des ressources substantielles.

Vous-même vous avez parlé de 54 milliards de FCFA qui ont été octroyés aux agents publics de l'Etat par rapport à 100 milliards de FCFA qu'on octroie par an aux entreprises minières. N'oublions pas aussi qu'il y a la fraude qui fait perdre des milliards à l'Etat burkinabè. Comme je l'ai dit, il y a des niches fiscales. Un fiscaliste disait sur une chaîne de télévision, qu'un agent des impôts ne pouvait pas entrer au grand marché de Ouagadougou pour demander des impôts. Si je prends notre cas, c'est comme si on s'acharnait sur un groupe vulnérable où il est plus facile à prélever et on laisse l'argent là où on peut le trouver. Dans cette logique, nous nous estimons que l'Etat doit revoir sa copie.

Quelle lecture faites-vous de la situation sécuritaire au Burkina Faso ?

Nous sommes pratiquement dans une guerre civile. Aujourd'hui, avec tout ce qu'on a comme information sur le comportement des terroristes qui occupent des villages entiers voir des provinces, on ne peut plus parler de guerre asymétrique. Puisqu'ils ne frappent plus et disparaissent dans la nature. Ils conquièrent du terrain ; ils sont là et tout le monde sait qu'ils sont là. Pour ce qui est de l'appréciation de façon plus détaillée, on peut penser que le gouvernement a fait suffisamment d'efforts mais qu'il n'arrive pas à juguler la crise. Dans ce cas, on va conclure que le gouvernement est incapable de vaincre les terroristes. De ce point de vue, il revient au citoyen de tirer toutes les conséquences de cet état de fait. On pourrait aussi penser que le gouvernement n'en fait pas suffisamment ; qu'il reste beaucoup à faire. Ce qu'il a fait ressemblerait à une gouttelette d'eau et ce qui reste à faire à un océan.

Dans cette perspective, nous, nous pensons qu'on pourrait demander au gouvernement de revoir sa copie, par exemple, sur les accords secrets qui lient notre pays à l'Etat français. Le gouvernement devrait avoir le courage de les dénoncer. C'est ce que notre confédération demande depuis un certain temps. Je prends un exemple pratique : quand on veut acheter des armes sur le marché international, nous ne le pouvons pas sans l'avis de la France. La raison est que le F CFA que nous utilisons pour payer les armes est arrimé à l'Euro et c'est la France qui garantit la convertibilité de notre monnaie sur le marché international.

Il suffit tout simplement que la France dise que nos réserves qui sont dans son trésor ne sont pas suffisantes pour acquérir des armes, et nous sommes bloqués. C'est pourquoi, il faut dénoncer ces accords secrets léonins. Nous disons aussi que depuis un certain temps, il y a des forces militaires françaises chez nous qui traversent le pays. Ce qui est paradoxal, ces troupes ne sont pas attaquées comme on attaque nos forces de l'ordre. Ce qui veut dire que la France a des moyens pour sécuriser ses troupes qui traversent notre pays. Mais quand il s'agit des Burkinabè, ces colonnes de motos qui se déplacent pour attaquer nos FDS, on a l'impression que la France ne voit pas cela.

Cette situation remet en doute sa sincérité dans la coopération militaire avec notre pays. Et pour nous (CGT-B), l'armée française n'est pas là pour défendre notre territoire. Au contraire, elle est certainement là pour défendre les intérêts de la France. Si ça doit se poursuivre ainsi, nous estimons au niveau de la confédération qu'il faut leur dire tout simplement de plier bagage. C'est ce que la population a commencé à faire depuis un certain temps contre leur présence dans notre pays. Mais qu'est-ce que le pouvoir a fait ? Il réprime ceux qui sont contre la présence de l'armée française chez nous. Il faut que le pouvoir revoit sa copie à ce niveau, parce que si en tant que gouvernement il n'a pas le courage de dénoncer ses accords, au moins qu'il laisse les populations agir selon les intérêts de notre peuple et de notre pays.

Vous venez d'occuper nouvellement le fauteuil de SG de la CGT-B. Quels sont vos chantiers pour cette nouvelle année ?

Pour le moment, il s'agit de faire le point des recommandations qui ont été faites au dernier congrès et de nous atteler à mettre en œuvre ces recommandations. L'un des aspects le plus important concerne les dossiers des travailleurs qui sont restés en souffrance. Je pense notamment à la question de la liberté démocratique et syndicale. Depuis un certain temps, le gouvernement s'attaque de façon frontale aux acquis démocratiques des populations de façon générale et des syndicats en particulier. Je pense notamment à l'interdiction des meetings, sit-in. Et dernièrement, la répression de la marche du 27 novembre 2021. Ça ce sont des reculs démocratiques que nous sommes prêts à défendre pour que cela ne se perpétue pas.

Deuxièmement, ce sont les acquis économiques et sociaux des travailleurs et des populations qui sont remis en cause. Nous pensons qu'il faut que les travailleurs puissent consentir des sacrifices en s'organisant davantage à l'unité d'action, pour pouvoir refuser ces remises en cause. Enfin, nous voudrions lancer un appel solennel aux autres secrétaires généraux, centrales syndicales et syndicats autonomes du Burkina Faso : il est temps pour nous, comme nous avons su le faire à divers moment, de nous unir dans une large unité d'action pour pouvoir faire face à ces reculs graves que nous impose le gouvernement du MPP et de ses alliés.

Interview réalisée par Aïssata Laure G. Sidibé
Lefaso.net

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Burkina : Une démisson du président du Faso plongera le pays dans une crise politique grave, avise Édouard Zabré du FFS

Wed, 24/11/2021 - 20:24

C'est au tour de la situation nationale que le Front des Forces sociales (F.F.S) a, dans l'après-midi de ce mercredi 24 novembre 2021 à son siège national sis quartier Goughin, Ouagadougou, animé une conférence de presse au cours de laquelle, ses responsables ont invité les populations à ne pas se tromper de combat.

"Sorti des classiques attentats et attaques avec revendication, le terrorisme au Burkina Faso est devenu l'œuvre de personnes assoiffées de sang, avides d'argent et motivées par la désarticulation de notre tissu social et la défaillance de nos institutions. C'est pourquoi, nous assistons, çà et là, à des tueries barbares et lâches, à des vols de bétails, aux paillages des pauvres populations, à la destruction des infrastructures, etc.", a, par la déclaration liminaire, cartographié le président du F.F.S, Édouard Zabré.

Pour les responsables du parti, plus que son lourd bilan, l'attaque d'Inata heurte sur la manière même dont ont été fauchés les soldats. "Comment comprendre que pour des gens qui s'adonnent jour et nuit, corps et âme, pour permettre à la nation de rester debout, on puisse épiloguer sur leurs rations alimentaires ou leurs primes ?", s'indignent Édouard Zabré et ses camarades co-conférenciers, condamnant ce qu'ils qualifient d'actes de laxisme et/ou d'irresponsabilité.

Les conférenciers, observant un instant pieux en la mémoire des victimes des attaques.

Mesurant la gravité de la situation que connaît le pays, les responsables du F.F.S estiment qu'il est "grand temps de changer le fusil d'épaule".
Pour eux, le gouvernement a tout fait pour que ça marche. Ils en veulent pour Illustration, l'adoption de la loi de programmation militaire, le recrutement de personnel miliaire et civil (volontaires pour la défense de la partie), l'acquisition de matériel.

"Il est temps d'extirper de nos rangs, les suppôts, les complices ou les incompétents pour donner la place à des personnes intègres et résolument engagées pour l'atteinte de notre objectif ultime qui est de bouter hors de nos frontières, l'hydre sanguinaire et assurer à nos populations, la quiétude dont elles ont besoin pour amorcer les sillons de développement de notre nation", recommandent-ils, saluant d'ores et déjà la décision du président du Faso de mette en place une commission d'enquête pour situer les responsabilités.

Les responsables du F.F.S, parti membre de la majorité présidentielle, requièrent une accélération de la dynamique d'enquête afin de redonner espoir à tous ceux qui se sacrifient au quotidien pour assurer l'intégrité du territoire et la stabilité des institutions.

"Nous ne devons pas nous tromper d'adversaire ni de cible, car l'objectif de nos ennemis est de créer la panique, la psychose et la confusion pour nous opposer les uns aux autres afin de remettre en cause notre vivre-ensemble légendaire et les acquis démocratiques arrachés de hautes luttes.

D. g. à d. : Soukalo Batiéné (secrétaire général), Édouard Zabré (président du parti), Claude Ouédraogo (responsable à la communication) et Lazard Bakouan (secrétaire général adjoint).

Comment comprendre alors que dans cette situation qui requiert l'union sacrée autour du Chef de l'État et de nos Forces de défense et de sécurité pour vaincre les forces du mal, des officines réclament à cor et à cri, la démission du président du Faso, garant de la stabilité des institutions ? Tous ceux qui, de façon péremptoire, réclament la démission du président du Faso, feignent d'ignorer qu'une telle aventure plongera notre pays dans une crise politique grave qui contribuera à renforcer les desseins macabres des forces du mal qui profiteront pour anéantir notre pays", décline sous forme d'interpellation, Édouard Zabré.

De l'avis des conférenciers, le président Roch Kaboré ne peut, à lui seul, être la solution. "Nous sommes tous la solution. En tant que républicains, il faut faire front commun. Il faut qu'on continue de faire confiance au président du Faso. Le président du Faso doit se sentir soutenu. Pour nous, le Chef de l'État est encore l'homme de la situation, c'est à lui que le peuple a accordé sa confiance en le plébiscitant (à la présidentielle du 22 novembre 2021, ndlr). (...). Il y a des gens qui sont aguerris à la lutte, des gens qui sont formés à la défense du territoire national. Le rôle du Chef de l'État, c'est de leur octroyer les moyens nécessaires à pouvoir tenir fermement la maison et c'est ce qui est en train d'être fait ", a clarifié Édouard Zabré.

Oumar L. Ouédraogo

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Procès “Thomas Sankara et douze autres” : Le colonel Bernard Sanou à la barre

Wed, 24/11/2021 - 20:10

Le témoignage du colonel de gendarmerie à la retraite, Ousséni Compaoré a pris fin dans la soirée de ce mercredi 24 novembre 2021. Après son passage, le président de la Chambre de jugement a donné la liste des témoins qui seront attendus dans la journée du vendredi 25 novembre et probablement la semaine prochaine.

Il s'agit d'Issa Dominique Konaté, Philippe Ouédraogo, Nongma Ernest Ouédraogo, Fidèle Toé, Mousbila Sankara. Mais avant, il a appelé à la barre le colonel-major à la retraite, camarade d'école de Thomas Sankara à Gaoua et au Prytanée militaire de Kadiogo. C'est avec une canne et aidé d'un soldat que le témoin s'est présenté à la barre. Difficilement. Après la prestation de serment en position assise contrairement à la coutume qui veut qu'elle se fasse en station debout, la main droite levée, le président de la Chambre de jugement Urbain Méda demande au témoin de décliner son identité et de raconter ce qu'il sait des événements du 15 octobre 1987.

« La journée du 15 octobre, j'ai passé toute la matinée à l'hôpital avec le chef de service des radios, je souffrais de maux d'estomac. Après l'examen de la radio, il m'a dit de me reposer », a déclaré Bernard Sanou. Ses déclarations étaient à peine audibles si bien que le président Méda demande aux techniciens d'ajuster son micro. Malgré tout, les parties au procès avaient du mal à entendre ses déclarations. Pour la partie civile, il s'agit certainement d'un coup de fatigue vu que le témoin attend dans la salle aménagée pour les témoins, depuis le matin.
C'est sur ces entrefaites que le juge décide finalement de suspendre l'audience. Elle reprendra jeudi 25 novembre à 9h.

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Situation sécuritaire au Burkina : L'Union des Forces Progressistes (UFP) appelle à doter conséquemment les forces de défense et de sécurité

Wed, 24/11/2021 - 19:00

Le 14 novembre 2021, l'attaque terroriste du détachement de gendarmerie d'Inata dans la province du Soum a causé la mort de cinquante-trois(53) personnes, dont 49 gendarmes selon le bilan officiel. En ces douloureuses circonstances, l'Union des Forces Progressistes (UFP) adresse sa compassion aux familles endeuillées et souhaite un prompte rétablissement aux blessés.

Cette attaque qui a suscité de grandes vagues d'indignation et de colère à travers tout le pays suite aux fortes probabilités de disfonctionnements concernant diverses questions (alimentation, logistique, de primes etc.) appelle de la part de notre parti les remarques suivantes .

Il est incompréhensible qu'après six ans de guerre au cours desquelles de nombreuses pertes de vie humaine, des nombreux blessés ont été enregistrés, les gouvernants soient incapables de résoudre des questions préalables sans lesquelles on ne peut envisager des réponses appropriées aux multiples attaques.

C'est pourquoi, l'Union des Forces Progressistes (UFP) élève une vive protestation face à l'incapacité des autorités à gérer de manière efficace la situation sécuritaire et les appelle à doter conséquemment les forces de défense et de sécurité et à résoudre de manière diligente toutes les questions à même d'entamer leur moral.
Comme le Président du Faso l'a dit, nous demandons qu'au terme de l'enquête, l'ensemble des personnes qui seront fautives dans cette question relative à Inata soient l'objet de sanctions disciplinaires sans exception.

Au-delà de ses sanctions potentielles, c'est l'ensemble de la gouvernance qui nécessite d'être changé en l'expurgeant de son caractère sectaire, en luttant contre la corruption et en mettant l'homme qu'il faut à la place qu'il faut.
Contrairement à, certains partis politiques ou organisations de la société civile qui demandent la démission du Président du Faso, à l'UFP nous pensons qu'une crise institutionnelle constituerait une descente vers l'inconnu .

Le départ du Président engendrera-il une issue heureuse à la crise ? L'organisation d'une élection présidentielle anticipée où à défaut, un large consensus peut-il se faire sur une personnalité pour occuper le poste vacant en cas de démission ?
Au regard des incertitudes, bien que sensible à la grande tristesse et aux souffrances de la population, notre parti lance un appel à la retenue pour la préservation des institutions afin d'éviter une aggravation de la crise.

Solidarité- Travail- Justice

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Burkina Faso : La mémoire courte de l'incompétence qui tue

Wed, 24/11/2021 - 18:40

Semafo, Kodyel, Solhan, Inata parmi d'autres : ce qui frappe, c'est qu'à chacun des massacres qui portent ces noms tout le monde se dit que cela ne peut plus se reproduire, oubliant le fil commun qui les relie et dont les « terroristes » seuls gardent la mémoire, celle de leurs macabres victoires.

Même horrifiés, indignés et révoltés, nous n'avons pas de mémoire, ou l'avons trop courte. Sinon nous n'allions déjà pas oublier si vite, le président du Burkina Faso le premier, ce qui a été dit et fait après Solhan.

Ce manque de mémoire qui empêche de tirer les leçons de tous ces massacres successifs cimente toute l'incompétence de nos autorités et généraux face au « terrorisme » ; incompétence dont ce manque de mémoire provient lui-même pour que les massacres puissent se répéter sans que nous soyons jamais capables d'en acquérir la moindre expérience. Pendant que la terreur se répète à nous, contre nous, nous oublions, restons sans expérience ni leçons à tirer, et pataugeons donc dans l'incompétence.

Qui est compétent ?

Quiconque, incapable d'utiliser à bon escient, dans l'exercice de ses fonctions ou compétences d'attribution, les moyens nécessaires disponibles, ou incapable de les imaginer et créer lui-même lorsqu'ils manquent à son action, afin de s'adapter à une situation qui le demande, et obtenir les résultats attendus, est de fait incompétent.

La compétence relève à la fois, mais différemment, de l'art (savoir-faire), de l'artifice (titre, nomination et fonction) et de la nature (le génie). L'on peut être nommé et reconnu à une fonction, à un poste, avoir titres et diplômes, disposer de tous les moyens nécessaires pour être efficace dans l'action, mais ne pas savoir les utiliser, manquer de savoir-faire ; ou manquer d'imagination et de créativité, d'inventivité, bref de génie. Le génie est un don, qui n'est donc pas donné à tout le monde. Certainement pas à ceux à qui l'on donne artificiellement des titres et des postes de complaisance.

La compétence de fait est ce qui nous force à reconnaître que quelqu'un est « bon » dans son domaine ou sa fonction : des généraux talibans (peut-être même n'ont-ils pas ce titre) battent des Américains surarmés, ainsi que les généraux afghans par eux armés et formés ; en Ethiopie, une région d'à peine six millions d'habitants sur les cent vingt millions que compte le pays, soumise à un blocus humanitaire depuis un an, mais dont les soldats sont en train de marcher sur la capitale fédérale Addis, parce que conduits par un vrai général compétent en guerre, Tsadkan Gebretensae (mais soit dit en passant, cet exemple ne signifie pas forcément un soutien personnel au TPLF tigréen)…

Des élèves et étudiants affamés dans nos écoles et universités, mais jamais derniers de classe, souvent les meilleurs : réveillez-les à 2h du matin, collez-leur un problème de maths, une dissertation de philo ou autre, un texte d'anglais, et peut-être n'ont-ils pas mangé depuis deux jours ou quatre, ils trouveront les ressources intellectuelles pour s'en sortir et obtenir les meilleures notes. Ils sont « bons » dans leurs domaines respectifs, quels que soient les situations et les aléas de la vie.

Qui est incompétent ?

Contrexemple pathétique de la compétence, ou exemplaire de l'incompétence : notre pays subit des attaques armées répétées qui le désintègrent petit à petit, sans aucune solution militaire et politique qui permette d'espérer un renversement ni prochain ni lointain d'une situation insécuritaire qui semble de plus en plus irréversible. Puisque nous avons une armée, des soldats, des généraux et des autorités politiques dites à la fois très justement (en droit) et très faussement (en fait) « compétentes » qui décident, c'est un devoir de désigner l'incompétence de fait de ces décideurs et gouvernants comme unique porte d'entrée qui nous permette, à défaut d'admettre et d'accepter ce fait accompli (il suffit de le constater), de comprendre au moins la situation du pays et son naufrage.

Cela veut dire que nous devons commencer par poser et admettre comme diagnostic l'incompétence de nos officiels dirigeants et officiers militaires pour en chercher et connaître les raisons et causes. Pourquoi nos généraux sortis de saint Cyr sont-ils à ce point incompétents ? Pourquoi le président du Faso, puisque chacun le constate et dit aujourd'hui, est-il si incompétent ? Voilà ce que serait le début d'une vraie enquête salvatrice d'intérêt national, qui pourrait nous ramener aux tares de notre société, de nos pratiques et politiques, au-delà de la situation insécuritaire elle-même. Car nous sommes bien devant ou même dans une situation d'échec et de danger sans en connaître les vraies raisons. Pourquoi sommes-nous si incompétents alors que nous ne sommes pas idiots ?...

Nos dirigeants et officiers sont incompétents. C'est un constat, pas une insulte. Les schémas des attaques subies sont les mêmes, tout comme l'émoi, l'effroi et l'incompréhension qu'elles produisent à chaque fois . Semafo, Kodyel, Solhan, Inata et d'autres : il n'y a jamais eu d'heureux contrexemples à ces tristes exemples, jamais de contre-attaques véritables à ces attaques. Comment donc continuer à tourner autour du pot, et à faire de l'incompétence de nos dirigeants et généraux un tabou et une insulte ?

Ils sont incompétents. Pas impuissants. Car ils ont une marge de manœuvre, n'ont pas les mains liées comme des marionnettes (contrairement à ce que véhicule un anticolonialisme paresseux et obscur : personne ne se rendrait aux urnes pour élire des marionnettes impuissantes), ils ont une capacité d'agir ; et ils agissent en effet, prennent des décisions, dégradent et nomment des généraux. Personne ne peut dire qu'ils ne font rien ; ils ne savent simplement pas (y) faire ; et leur action ne consiste qu'en réaction et pas en prise d'initiative contre les agresseurs du pays.

Evoquer une impuissance ne serait encore qu'une excuse honorable pour masquer l'incompétence ; car l'impuissant veut mais ne peut pas, le désir d'agir (ou le désir tout court) lui vient et monte sans pouvoir passer à l'action. L'incompétent n'est pas impuissant ni incapable d'agir, mais il est incapable d'agir de façon juste. S'il est impuissant, son impuissance n'a rien à voir avec une incapacité d'être géniteur d'un être, mais tout à voir avec une absence de génie.

En outre l'impuissance n'a jamais tué quelqu'un, à part de ne pas pouvoir donner la vie. L'incompétence, elle, tue au Burkina Faso. Et l'on appelle cela « terrorisme » pour dire que l'on n'y peut rien. L'incompétence prétend que ce « terrorisme » frappe et sévit partout, les grandes nations comme les petites, les riches comme les pauvres, ce qui excuse le manque d'imagination : mais même si le monde entier devait succomber face au « terrorisme », pourquoi ne serions-nous pas les tout premiers à le vaincre par notre génie propre ?...

Qui est anticolonialiste ?

Evoquer des complicités à l'extérieur et surtout à l'intérieur de notre armée est aussi une excuse de l'incompétence de nos officiers : s'ils étaient compétents, ils n'auraient pas mis six ans pour ne toujours pas débusquer les traitres et les complices possibles dans leurs troupes. L'incapacité à imaginer et bricoler des solutions durables contre les agresseurs va de pair avec l'incapacité à mettre en place des stratégies pour démasquer et confondre traitres et complices.

Nos dirigeants et officiers sont incompétents. Pas nos soldats qui ne font qu'obéir et n'ont pas pouvoir de décision. Le drame d'Inata montre même des soldats exemplaires dont devraient s'inspirer leurs chefs : ils nous rappellent et enseignent combien il est vital de réveiller quelque génie propre pour survivre en situation de péril. Abandonnés par leurs chefs, et privés de nourriture, comme s'ils étaient punis d'être au front, ils nous laissent en mourant cette leçon que si le pays Burkina ne doit compter que sur lui-même pour vaincre ses agresseurs, comme eux seuls face à la faim et au feu de l'ennemi, il n'a pas d'autre choix que de faire preuve d'imagination et de génie sur le terrain, d'inventer lui-même les moyens et solutions pour ne pas sombrer et sortir du naufrage.

Donc : s'il faut aujourd'hui ranger les pincettes et ne plus tourner autour de ce pot de l'incompétence, ce n'est pas seulement parce que celle-ci tue, mais c'est aussi parce qu'il y va de notre liberté, de notre volonté réelle de nous décoloniser et d'être vraiment indépendants. Tant il est clair que si nos autorités sont incompétentes, la seule solution qu'elles pourraient imaginer dans les situations critiques ne pourra être que de solliciter la compétence supposée des autres ; en l'occurrence la compétence (baptisée « aide ») de ceux-là mêmes dont on dit vouloir se libérer vraiment.

Nous avons du reste sous nos yeux aujourd'hui, à la lumière de ce « terrorisme » qui n'est que la cristallisation de nos incompétences, ce spectacle étrange d'un faux anticolonialisme superficiel et frustré qui ne s'attarde pas sur nos propres incompétences pour mieux en accuser les colons d'hier et d'aujourd'hui : si nous sommes incapables d'imaginer des solutions à nos problèmes, c'est encore le colon notamment français qui nous en empêche ; si nous affamons nos propres soldats que nous abandonnons au front, c'est sur ordre du colon ; si nous élisons librement des présidents que nous tenons pour les plus compétents parmi d'autres candidats, mais qui s'avèrent incompétents dans l'action, c'est qu'ils agissent sous commandement du colon blanc…
Et dans le même temps, nous demandons aux forces coloniales de partir tout en leur reprochant de ne pas intervenir assez pour nous aider contre nos agresseurs, et donc les soupçonnons d'être complices de nos ennemis, faisant semblant d'ignorer d'où viennent ces agresseurs et qui ils sont au juste : de quels pays, de quelle couleur de peau sont ces « terroristes » qui massacrent sans pitié femmes et enfants sans armes ?

Un anticolonialisme qui laisse apparaître un « nous voulons plus de France » derrière son « nous ne voulons plus de la France » n'est pas crédible ni honorable, si nous chassons cette France de chez nous pour la seule raison qu'elle ne nous vient pas (assez) en aide ; si notre refus de la France n'est encore qu'une demande de France. La preuve en est que nous chassons des Blancs (français) pour en demander d'autres (russes et autres). Ne sommes-nous, n'existons-nous, comme peuples, que pour attendre et survivre de l'aide des autres ?

Le colonisateur français serait le bienvenu sur nos sols s'il avait vaincu les terroristes ; s'il nous avait protégés et épargnés les morts violentes. Comme un dieu tout-puissant… Donc le « non à la France » aujourd'hui procède plus de la frustration et de la déception que d'un prétendu anticolonialisme. Ce « non à la France » n'a pas d'autre signification que celle d'un « non à la France qui ne nous aide pas (assez) » !...

Un anticolonialisme qui jubile avec les « terroristes » au départ des troupes coloniales qu'ils fêtent ensemble est inconscient et puéril d'ignorer que ces « terroristes » à coup sûr n'arrêteront pas de massacrer des femmes, enfants et hommes africains et nègres même s'il n'y avait plus un seul militaire blanc sur nos sols d'Afrique.

Cela conduit à se demander si « terrorisme » et « terroristes » représentent vraiment encore quelque chose, ou s'ils sont des réalités et des dangers réels (raison pour laquelle nous les encadrons par des guillemets), dans la mesure où, de part et d'autre, chacun en fait le jeu dont il accuse l'autre : pendant que cet anticolonialisme accuse le colonisateur de complicité avec les « terroristes », il ne voit pas qu'il partage avec ces derniers le même rejet voire la même haine d'une présence étrangère qui dérange et gêne, ni non plus ses propres complicité et responsabilité dans l'incompétence des dirigeants qu'il se choisit lui-même.

Voilà sans doute pourquoi il est si difficile voire impossible de combattre et vaincre ledit « terrorisme ». Seules les victimes des massacres ont quelque réalité, encore que cette réalité soit ponctuelle et éphémère : après l'émotion nous les oublions très vite pour continuer à nous préoccuper de préserver nos privilèges et conforts
Nous ne sommes pas de cet anticolonialisme obscur qui brille par son ambiguïté, qui chasse le colon qu'il désire et demande ; et qui s'appuie même sur le nom de quelques intellectuels du continent africain désignés encore par ledit colonisateur lui-même, pour « refonder » une relation avec lui dont on dit pourtant ne plus vouloir. Parce que nous savons très bien aussi ce que « refonder » veut dire et a toujours voulu dire : sauver, consolider et conserver. On n'a pas à refonder une relation France-Afrique qui est exactement ce dont la fin devrait précisément signifier la fin de la colonisation dont on ne veut plus !...

Qui doit démissionner ?

Un mois après le massacre du 5 juin 2021, le Premier ministre du Burkina confiait que « l'attaque de Solhan a servi de détonateur car elle a permis de mettre en évidence un certain nombre de dysfonctionnements au niveau de notre dispositif de défense et de sécurité ». Déjà des « dysfonctionnements » à Solhan, si ce n'est avant, mais dont nos autorités ne tirent aucune leçon.
Et le président du Burkina de limoger les deux ministres en charge de la défense (Chérif Sy) et de la sécurité (Ousséni Compaoré) pour, promettait-il, redonner un « nouveau souffle » à la lutte contre le « terrorisme » ; s'attribuant au passage la compétence du ministre de la Défense.

Personne ne peut reprocher au président de nommer des ministres et officiers sans savoir de quoi ils sont capables sur le terrain. Mais s'il limoge les autres parce qu'ils sont incompétents, il devrait s'appliquer à lui-même la même sanction, dès lors qu'il remplace notamment le ministre de la Défense et qu'il est chef des armées…

Mais démissionner pour être remplacé par qui, puisque les Burkinabè, encore à la mémoire bien courte lorsqu'ils cherchent des bouc-émissaires extérieurs, l'ont préféré à d'autres prétendants à la présidence ? Forcément par d'autres diplômés, intelligents, majors et premiers de classe, civils ou militaires, mais incompétents dans l'action ; si l'incompétence est la règle, pour les raisons qu'il faut encore une fois creuser et chercher. Pourquoi sont-ce les meilleurs qui sont si incompétents ?

Que le président du Burkina démissionne ou pas, cela reviendra donc au même. C'est bien cette impossibilité de trouver des compétences contre nos agresseurs qui est désespérante et ce qu'il y a de plus effrayant. Pas moins triste est le sort des Burkinabè s'ils devaient alors patienter et survivre encore quatre années d'incompétence de plus sous les feux des « terroristes ». Comment démissionner des autorités qui ont déjà démissionné face à l'insécurité ?

Un seul ministre dont la démission aurait du sens et de la pertinence : Zéphirin Diabré, ministre de la « Réconciliation nationale ». Pas parce qu'il est incompétent ou compétent si l'on lui attribuait d'autres fonctions, mais parce que, dans le contexte actuel où les Burkinabè sont dans la rue pas pour se battre ni pour se réconcilier, lui M. Diabré et son ministère sont parfaitement inutiles. Qu'il démissionne, de lui-même, par décence : pour que nos soldats aient peut-être davantage à manger au front ; et que les fora de la réconciliation soient remplacés par une enquête collective sans complaisance qui trouve les réponses à la question nationale : pourquoi sommes-nous si incompétents et pourtant si intelligents ?

Kwesi Debrsèoyir Christophe DABIRE

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Burkina Faso : L'Union européenne exprime son engagement pour la stabilisation du pays au profit du peuple burkinabè

Wed, 24/11/2021 - 18:39

La Délégation de l'Union européenne et les Chefs de Mission diplomatique des Etats membres de l'UE au Burkina Faso publient la déclaration suivante.

Le dimanche 14 novembre 2021, des hommes armés ont attaqué un poste de gendarmerie à Inata dans la province du Soum (région du Sahel). Le lundi 22 novembre, 9 gendarmes ont été tués dans une attaque à Foubé, province du Sanmatenga (région du Centre-Nord). Ces attaques ont coûté la vie à 62 personnes, selon les autorités, et fait de nombreux blessés et disparus.

La Délégation de l'Union européenne et les Chefs de Mission des Etats Membres de l'UE représentés au Burkina Faso déplorent profondément ces attaques contre les forces de défense et de sécurité (FDS). Ils expriment leurs plus sincères condoléances et leur entière solidarité aux familles des victimes, au gouvernement et à l'ensemble de la population burkinabè.

L'UE et ses Etats Membres renouvellent aux autorités burkinabè leur soutien indéfectible dans la lutte contre le terrorisme et leur engagement pour la stabilisation du pays au profit du peuple burkinabè.

Nous encourageons les partenaires burkinabè à faire tous les efforts nécessaires pour appeler à un consensus pacifique et à un retour à une vie sociale et politique apaisée.

L'Union européenne et ses Etats Membres restent pleinement engagés au Burkina Faso, avec la ferme volonté de poursuivre leur contribution pour renforcer l'Etat de droit, la sécurité, la stabilité, la cohésion sociale ainsi que le progrès économique et social que le peuple burkinabè mérite.

https://eeas.europa.eu/delegations/burkina-faso_fr

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Burkina : Le convoi militaire français est « régulier et habituel », assure Alpha Barry, ministre des Affaires étrangères

Wed, 24/11/2021 - 18:39

A la suite de l'attaque de Inata ayant coûté la vie à une cinquantaine de militaires, une partie de la population du Burkina s'est dressée contre le passage d'un convoi militaire français dans le pays. Lors d'une conférence de presse animée ce mercredi 24 novembre 2021 à Ouagadougou, le ministre des affaires étrangères, Alpha Barry, a fourni des explications sur la présence du convoi et appelé les populations à la retenue.

Pour Alpha Barry, ministre des affaires étrangères, de la coopération, de l'intégration africaine et des Burkinabè de l'extérieur, ‘'Le convoi militaire français est toujours sur le territoire burkinabè. Nous travaillons à ce que ce convoi quitte notre pays. Nous demandons à la population de Kaya de faire confiance au gouvernement''.
Il confesse que ‘'Le Burkina Faso a très souvent sollicité l'intervention de la France lorsque le pays commande du matériel militaire et que ce matériel doit survoler l'espace aérien européen. La France a plusieurs fois usé de son poids afin que le matériel arrive à bon port sur notre territoire national''.

Le chef de la diplomatie burkinabè explique que la relation entre le Burkina Faso et la France est une relation d'amitié et de coopération. "La France est le 2e partenaire technique et financier. La coopération militaire entre les deux pays est très importante. Ce convoi est destiné aux forces françaises à Gao (Mali) en passant par le Niger. Tout ce qui passe ici, c'est avec l'accord des forces armées nationales. C'est un convoi militaire français régulier et habituel. Ce ne sont pas seulement les convois français qui passent sur le territoire burkinabè. Je voudrais demander aux populations de demeurer calme'', a-t-il lancé pour appeler le peuple à la retenue.

Il rappelle que le Burkina Faso n'est pas le seul pays dans la lutte contre l'hydre terroriste, mais tout le G5 Sahel. Il rassure en affirmant que ‘'Le G5 Sahel est très utile dans la lutte contre le terrorisme. Il intervient sur des espaces précis. Le G5 Sahel joue sa part dans cette lutte et les armées nationales font aussi leur part. Toutes les forces armées nationales sont utilisées car la menace est à un niveau très élevée''.

Il a évoqué ensuite que ‘'La lutte contre le terrorisme est une affaire de tous les Burkinabé, de notre armée nationale. Il ne faut pas qu'on se trompe d'ennemi car la France est toujours intervenue à nos côtés lorsque nous lui avons fait la demande''.
Rappelons que le ministre des affaires étrangères était pour la circonstance accompagnée de son collègue en charge de la communication, Ousséni Tamboura. Cette communication du gouvernement intervient à la suite du blocage d'un convoi militaire français à Kaya par la population.

Lefaso.net
Source : SIG

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Fasobaromètre du 24 novembre 2021

Wed, 24/11/2021 - 18:38

Dr Halidou TINTO
Chercheur

Ce chercheur de l'Institut de recherche en sciences de la santé (IRSS) du CNRST a reçu le " Prix du meilleur scientifique de l'année 2021" décerné par l'International Achievements Research Center (IARC) du Canada. La structure qui dit avoir reçu des dizaines de candidatures de plusieurs pays a salué la valeur et l'impact du travail de M. Tinto sur le monde moderne et pour le bien-être de l'humanité.

Gaston Bonheur Sawadogo
Journaliste

Journaliste et rédacteur en chef de l'Evénement, il est le grand gagnant du Prix africain du journalisme d'investigation Norbert Zongo (PAJI-NZ) 2021 décerné lors de la 9e édition du FILEP à Ouagadougou. Son œuvre a été récompensée du « Sebgo d'Or » parmi 47 autres reçues de plusieurs pays africains francophones et anglophones.

Sylvestre YAMEOGO
Auditeur interne à la SOFITEX

Il a été condamné le 15 novembre 2021 par le TGI de Bobo Dioulasso à 60 mois de prison dont 12 ferme et à payer la somme totale de 544 millions à la SOFITEX et au Trésor public. Il lui est reproché d'avoir vendu illégalement au détriment de la SOFITEX de Dédougou plusieurs milliers de tonnes d'intrants.

N'Golo Drissa Ouattara
Président du Conseil régional des Cascades

Il est mêlé à une sombre affaire d'achat de véhicule au profit du Conseil régional des Cascades. M. Ouattara, selon notre confrère Courrier confidentiel, serait passé par des subterfuges pour s'arroger le marché et empocher au passage un bénéfice de plus de 17 millions de nos francs. Affaire à suivre.
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Marche contre l'insécurité au Burkina : La « Coalition du 27 novembre » appelle ses « troupes » à la mobilisation à Bobo-Dioulasso

Wed, 24/11/2021 - 17:25

La « Coalition du 27 novembre » a invité ses « troupes » à une forte mobilisation pour la marche du 27 novembre prochain à Bobo-Dioulasso. L'annonce a été faite ce mercredi 24 novembre 2021, au cours d'une conférence de presse. Cette coalition regroupe en son sein trois mouvements à savoir le mouvement patriotique burkinabè, le mouvement G33 et le mouvement populaire sauvons le Burkina Faso.

Selon les conférenciers du jour, cette rencontre avec les professionnels de médias avait pour objectif d'inviter les populations de la ville de Bobo-Dioulasso, à prendre conscience de la situation « chaotique » dont sont victimes les Burkinabè depuis plusieurs années déjà. Car, ils estiment que depuis l'avènement du pouvoir de Roch Kaboré, le pays vit ses périodes les plus sombres de son histoire.

« La situation très chaotique du pays est marquée par une sécurité en lambeau, une remise en cause des acquis des travailleurs, une insuffisance alimentaire, un pillage des ressources, etc. L'avenir s'avère sombre si rien de conséquent n'est proposé. Le Burkina n'a aucun avenir avec ces aventuristes politiques. Au plan sécuritaire c'est la catastrophe avec les nombreuses attaques terroristes qui endeuillent le pays », a déploré le porte-parole de la coalition, Moussa Konaté.

Le porte-parole de la coalition, Moussa Konaté

Face à cette dégradation de la situation sécuritaire du pays, les conférenciers restent toujours convaincus que des solutions peuvent encore être trouvées pour bouter le terrorisme loin de nos frontières. C'est pourquoi, refusent-ils de croiser les bras. Ainsi, ils appellent l'ensemble des Burkinabè à sortir massivement le 27 novembre prochain, dans une ambiance pacifique, pour, disent-ils, dénoncer l'insécurité grandissante qui endeuille les forces de défense et de sécurité. A travers cette marche du 27 novembre, la coalition entend demander la démission du président Roch Kaboré. A Bobo-Dioulasso, la coalition donne rendez-vous à ses militants le 27 novembre prochain à la place Tiéfo Amoro pour le rassemblement.

« Le peuple a besoin d'actions concrètes »

Pour les membres de cette coalition, la chose politique n'est pas une question d'amitié ni de copinage. « C'est pourquoi, il faudra mettre l'homme qu'il faut à la place qu'il faut. Si Roch Kaboré n'est pas la solution tant chantée par ses amis, le peuple burkinabè doit prendre ainsi ses responsabilités parce qu'avec ce régime, l'avenir du pays est incertain. Nous pensons que le président Roch la solution est notre problème actuellement. Si la libération de notre cher Faso doit passer par sa démission, disons-le haut et fort », ont-ils scandé.

Les conférenciers se disent être très préoccupés de la situation sécuritaire du pays. Au cours de cette rencontre avec les journalistes, ils n'ont pas manqué de faire des propositions dans le sens de lutter contre l'insécurité au Burkina Faso. Selon la coalition, il est plus que nécessaire d'installer des bases militaires au niveau des frontières du pays et de doter conséquemment les FDS de moyens matériels et logistiques, mais surtout en vivre.

Les participants à la conférence de presse de la « coalition du 27 novembre »

Sur le plan social, le porte-parole de la coalition, Moussa Konaté, n'est pas allé du dos de la cuillère pour dénoncer certains manquements, dont l'augmentation du prix des produits de premières nécessités qui sont hors de la portée du consommateur. Selon lui, la question foncière depuis l'avènement du pouvoir de Roch Kaboré et des sociétés immobilières est en passe de devenir un problème majeur après celui de la sécurité. [ Cliquez ici pour lire l'intégralité ]

Romuald Dofini
Lefaso.net

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Faire de l'égalité entre les femmes et les hommes une priorité

Wed, 24/11/2021 - 17:00

Ceci est une tribune conjointe du Haut représentant de l'Union européenne pour les Affaires étrangères et la politique de sécurité, Josep Borrell, de la Commissaire en charge des partenariats internationaux, Jutta Urpilainen et de 24 ministres européens des Affaires étrangères et du Développement. Cela à l'occasion du premier anniversaire du Plan d'action III pour l'égalité des sexes de l'UE et de la Journée internationale pour l'élimination de la violence à l'égard des femmes qui se tient ce 25 novembre.

Rarement dans le monde les droits des femmes et des filles n'auront été mis en cause de manière aussi préoccupante qu'en Afghanistan. L'UE a clairement indiqué que l'aide au développement qu'elle accordera à l'avenir sera subordonnée au respect des normes relatives aux droits de l'homme, y compris aux droits des femmes et des filles. L'UE continuera à soutenir les femmes et les filles partout dans le monde, en s'en tenant à nos valeurs et à nos convictions.

Les droits de l'homme, la liberté, la démocratie et l'égalité constituent des valeurs fondamentales qui font l'essence de l'Union européenne. Elles enrichissent nos sociétés et renforcent la résilience. L'égalité entre les femmes et les hommes est essentielle à la paix, à la sécurité, à la prospérité économique et au développement durable.

Œuvrer à tous les niveaux pour promouvoir et préserver les avancées en matière d'égalité entre les femmes et les hommes constitue dès lors une priorité politique et un objectif essentiel pour l'UE. Le troisième plan d'action de l'Union européenne sur l'égalité entre les hommes et les femmes et le nouveau budget de l'UE pour l'action extérieure offrent une feuille de route concernant l'action mondiale vers un monde où les hommes et les femmes sont égaux. Nous collaborons étroitement avec les partenaires multilatéraux, régionaux et bilatéraux, et notamment avec les organisations de la société civile, afin d'atteindre ces objectifs. Nous avons encore un long chemin à parcourir et il ne faut pas céder à l'autosatisfaction.

Dans de nombreux pays, la pandémie a exacerbé les inégalités en matière d'égalité hommes-femmes existant dans divers domaines : éducation, formation professionnelle, santé, sécurité, santé et droits en matière de sexualité et de procréation, et perspectives économiques. En outre, les mesures de confinement liées à la COVID-19 ont souvent entraîné une augmentation de la violence à caractère sexiste, et en particulier de la violence domestique.

Dans le même temps, une part importante de la charge domestique a pesé sur les femmes et les filles. Les travailleurs de l'économie informelle et ceux occupant des emplois peu qualifiés (dont une majorité de femmes), les migrants et les personnes appartenant à des minorités ont été davantage menacés et sont exposés à des formes de discrimination multiples et croisées.

En outre, les fermetures d'écoles ont exposé les filles à un risque accru d'exploitation sexuelle, de grossesse précoce, de travail des enfants et de mariage forcé. Les gestionnaires du Fonds Malala estiment que 20 millions de filles supplémentaires risquent d'abandonner l'école, lesquelles viendraient s'ajouter au nombre total de 150 millions de filles (soit l'équivalent d'un tiers de la population de l'UE) sans perspectives d'études.

Selon un récent rapport des Nations unies, en 2020, les dépenses militaires supplantaient encore les dépenses mondiales en matière de santé, même au cours d'une année dominée par la pandémie de coronavirus. Pour sortir durablement de la pandémie de COVID-19, nous devons redoubler d'efforts pour promouvoir l'égalité entre les femmes et les hommes.

L'heure est venue d'en faire davantage

Ce défi exige à présent une action mondiale, à l'heure où nous construisons l'avenir dans lequel nous souhaitons voir nos enfants et petits-enfants grandir dans un monde d'après-pandémie plus égalitaire, plus ouvert à la diversité et où l'égalité des chances est une réalité. Nous devons nous attaquer aux causes profondes de l'inégalité et des discriminations entre les sexes afin d'instaurer un changement durable.

L'Union européenne et ses États membres, ainsi que les institutions financières européennes, ont soutenu les femmes et les filles du monde entier pendant la pandémie. En tant qu'Équipe Europe, nous avons déjà mobilisé 46 milliards d'euros en faveur de plus de 130 pays partenaires, en accordant la priorité aux femmes et aux jeunes.

Ce soutien peut être illustré par trois exemples. Au Népal, nous avons aidé un million de filles et de garçons à poursuivre leur éducation grâce à un apprentissage par la radio. Au Togo, nous avons soutenu la création d'un système de revenu universel et la nomination de femmes à la tête de nouvelles municipalités. Au niveau mondial, l'initiative « Spotlight » de l'UE et des Nations unies a aidé 650 000 femmes et filles à prévenir ou à combattre les violences à leur encontre, et a offert une éducation à 880 000 hommes et garçons sur les thèmes de la masculinité positive, de la résolution non violente des conflits et de la parentalité.

Il n'en reste pas moins que nous devons en faire plus pour relever des défis de plus en plus importants. Telle est la finalité du troisième plan d'action sur l'égalité entre les hommes et les femmes. Ce plan promeut l'accession des femmes, des filles et des jeunes aux responsabilités et une participation significative à la vie politique, économique, sociale et culturelle, ainsi qu'à toutes les questions liées à la paix et à la sécurité.

Nous nous employons à remettre le développement humain sur les rails

Nous concrétisons en ce moment ce plan avec l'appui du nouvel instrument IVCDCI - Europe dans le monde, doté d'un budget de 79,5 milliards d'euros, qui appuiera l'action extérieure de l'UE au cours des sept prochaines années.

Le soutien à l'éducation, et en particulier à l'éducation des filles, occupera une place centrale. De la même manière que nous soutenons l'éducation dans les situations d'urgence, l'UE a collaboré avec les pays partenaires tout au long de la pandémie pour réduire autant que possible ses effets sur les enfants et pour favoriser un retour à l'école en toute sécurité.

Avec la « Team Europe », nous fournissons déjà plus de la moitié de l'aide mondiale en faveur de l'éducation. Nous allons encore augmenter ce concours financier, afin de promouvoir l'égalité entre les femmes et les hommes grâce à une éducation de qualité à tous les niveaux. L'engagement commun de 1,7 milliard d'euros en faveur du Partenariat mondial pour l'éducation que nous avons promis en juillet – afin de transformer l'éducation des filles et des garçons dans un maximum de 90 pays et territoires – s'inscrit dans le cadre de ce nouveau départ.

Nous multiplions nos efforts, qu'il s'agisse de soutenir l'éducation et les débouchés économiques des femmes et des filles ou d'améliorer leur accès aux services de santé en matière de sexualité et de procréation. D'ici à 2025, 85 % de l'ensemble des nouvelles actions extérieures de l'UE, dans tous les secteurs, contribueront à l'égalité entre les femmes et les hommes et à l'émancipation des femmes.

Nous finalisons cet effort en ce moment avec nos pays partenaires, sur la base d'une consultation étroite des organisations de la société civile, des défenseurs des droits des femmes et des jeunes.

Nous devons remettre le développement humain sur les rails et atteindre les objectifs de développement durable d'ici 2030, en veillant à ne laisser personne au bord de la route.

Il est essentiel que nous réussissions.

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École nationale de santé publique : L'universitarisation des offres de formation bientôt effective

Wed, 24/11/2021 - 17:00

Le directeur général de l'École nationale de santé publique (ENSP), Émile Paré, a tenu ce mercredi 24 novembre 2021, une conférence de presse à Ouagadougou, au sein dudit établissement. Il s'agissait de porter à la connaissance de l'opinion publique, la future mutation de l'ENSP en Institut supérieur de formation en sciences de la santé.

Afin d'améliorer la qualité du système d'apprentissage et de formation, l'État a adopté le décret n°2021-0285 portant sur l'universitarisation des offres de formation dans les écoles et centres de formation professionnelle. Afin de se conformer à ce nouveau décret, l'École nationale de santé publique (ENSP) a ainsi entrepris depuis 2017, son processus d'universitarisation des offres d'études.

Ce processus consistait, dans un premier temps, à renforcer les capacités des enseignants permanents de l'école, à élever le niveau de recrutement au baccalauréat pour les infirmiers et sages-femmes, à relire les curricula de formation de toutes les filières et les mettre en forme depuis 2018, et à élever le niveau de recrutement du personnel administratif au master.
Quatre ans après, ces innovations réussies, l'ENSP est sur la voie d'achèvement de son processus d'universitarisation.

Une vue des participants à la conférence de presse

Ainsi, grâce à cette innovation, ce sont des agents de santé de niveau licence bien formés qui seront injectés dans le système de santé, « ce qui va accroître, j'en suis certain, la qualité de l'offre de soins au grand bonheur de nos populations laborieuses », affirme le Dr Paré.

Des difficultés entravant le processus

Bien que le processus d'universitarisation soit bientôt achevé, le directeur général de l'ENSP n'a pas manqué de relever nombre de difficultés ayant émaillé le processus. Il s'agit notamment de la formation des enseignants en master. En effet, Émile Paré a relevé que, sur 200 enseignants inscrits, seulement quatre avaient obtenu leur master. De surcroît, la réticence de certains médecins et pharmaciens à cautionner cette universitarisation (parce qu'ils estiment être les seuls à porter le titre de docteur) a également entravé cette innovation. Néanmoins, à en croire le Dr Paré, l'érection de l'école en institut supérieur sera bientôt effective.

Le directeur général de l'École nationale de santé publique (ENSP)

« Cette innovation des offres de formation permettra de s'engager dans le principe d'universitarisation de la science de la santé sous la direction du Conseil africain et malgache pour l'enseignement supérieur (CAMES), de l'Organisation ouest-africaine de la santé (OOAS) et de l'Organisation mondiale de la santé (OMS) », conclut Émile Paré.

L'institut supérieur de formation en science de la santé (nom provisoire) sera bientôt effectif et accueillera des élèves et étudiants qui souhaitent se former dans les domaines de la santé. Ce sont au total 2 750 étudiants qui seront sur la ligne de départ pour la recherche de leur licence en science de la santé.

Nado Ariane Paré (Stagiaire)
Lefaso.net

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