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La lune de miel se poursuit entre le hongrois Orbán et le slovène Janša

HU-LALA (Hongrie) - Mon, 29/05/2017 - 10:38

L’Orbanisme continue de faire des émules en Slovénie et le président du SDS, Janez Janša, ne tarit pas d'éloges pour le Premier ministre hongrois

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En Hongrie, le vent tourne pour les leaders étrangers d’extrême-droite

HU-LALA (Hongrie) - Sat, 27/05/2017 - 14:29

Les arrêtés d’interdiction de séjour émis cette semaine à l’encontre des leaders d’extrême-droite britannique James Dowson et Nick Griffin marquent un tournant dans l’attitude du gouvernement hongrois vis-à-vis des leaders étrangers de l’extrême-droite radicale.
Mercredi, c’est tout d’abord James Dawson, ancien membre du Parti national britannique (BNP) et "Britain First", fondateur de l’organisation d’extrême droite basée à Budapest Knigths Templar International, qui a fait l’objet d’une interdiction de séjour émise par le Bureau de l’Immigration et des réfugi

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Sur les traces du « Schindler espagnol »

HU-LALA (Hongrie) - Sat, 27/05/2017 - 14:11
Iván Harsányi est l’un des 5.200 juifs sauvés en 1944 par Angel Sanz Briz, un diplomate espagnol surnommé « l’Ange de Budapest ». Rencontre. Cet article a été publié sur la page Facebook du Budapest Kultur Lab, sur laquelle vous pouvez retrouver toutes les productions des étudiants du master 1 de l’Institut de journalisme de Bordeaux-Aquitaine (IJBA), en immersion à Budapest du 8 au 16 mai 2017.

« Je suis ici au nom de trois qualités: celle d’un survivant, d’un historien, mais avant tout au nom de l’homme à qui je dois la vie. » Enfoncé dans un large fauteuil de velours moutarde, posé au milieu de la bibliothèque abondante de son bureau étroit, Iván Harsányi, 87 ans, historien et survivant de la Shoah relate parfois avec peine les persécutions vécues par la communauté juive hongroise sous l’occupation allemande. A l’époque âgé de 14 ans, il explique comment il a vu sa vie et celle de sa sœur Éva, de quatre ans sa cadette ainsi que de plusieurs membres de sa famille, sauvées.

Après avoir donné son témoignage à l’enseignante et auteure Erzsébet Dobos, pour son ouvrage « Salvados » sur les rescapés de l’Holocauste juif hongrois, il revient sur le coup d’État du 15 octobre 1944, date de prise du pouvoir par le parti fasciste et pro-nazi des Croix Fléchées.

Un changement politique qui marque pour lui le début d’un long combat, où le quotidien des Juifs hongrois est rythmé par de nouvelles restrictions. Iván est alors obligé de porter l’étoile jaune tandis que son père, licencié, est déporté sans raison dans un camp de travail où il finira ses jours, à Zombor Bácskertes, au sud du pays.

Iván Harsányi à la fenêtre du domicile familial, rue Népszínház, à Budapest. Crédit: Anne-Fleur Lespiaut

Souffrant de l’absence de sa mère, divorcée et expatriée en Argentine avec son nouveau compagnon, Iván et sa petite sœur, Éva, se retrouvent seuls, livrés à eux-mêmes dans la capitale hongroise. Quelques jours après la prise du pouvoir par le parti des Croix Fléchées, les deux enfants sont emmenés à la gare de Budapest, point de départ des juifs déportés. Mais le jour suivant, ils sont mystérieusement reconduits chez eux rue Népszínház, dans le huitième arrondissement.

A peine arrivés au domicile familial, leur belle-mère, pour les protéger, les accompagne dans un foyer pour enfants tenu par la Croix Rouge Internationale. Un lieu dans lequel ils restent peu de temps avant d’être conduits dans un des deux ghettos où à partir de novembre 1944, 85.000 juifs sont confinés. En attendant leur libération, le 18 janvier 1945, plus d’un demi million de juifs, la plupart originaire de la province hongroise, sont déportés et exterminés dans des camps de la mort en Europe ainsi qu’à Auschwitz. A ce moment là, la communauté juive du pays est considérée comme la plus importante d’Europe de l’Est après la Russie.

Sous protection espagnole

Au milieu d’un discours décousu, où dates et lieux s’entremêlent parfois, Iván évoque soudainement le rôle de sa tante Valéria, travaillant à l’époque pour la Croix Rouge Internationale. « Elle n’a jamais porté l’étoile jaune », indique le retraité. Couverte par l’uniforme de l’institution d’aide humanitaire, elle se procure, auprès de l’ambassade d’Espagne, des cartes de protection pour ses deux neveux. Des documents faisant office de papiers d’identité, dont ces derniers ignorent la provenance. Iván et sa sœur quittent alors le ghetto juif pour s’installer dans une des maisons protégées par la délégation espagnole, au cœur de Újlipótváros à Pest, sur la rive orientale de la capitale hongroise. Des logements situés à proximité du Parlement hongrois, rue Raoul Wallenberg, nom d’un ancien diplomate suédois.

Pendant de longues semaines, les deux enfants partagent un logement collectif avec trente quatre autres personnes, entassés dans trois chambres à coucher. « Sortir de cette maison signifiait littéralement risquer de se faire tuer. Beaucoup d’entre nous pensaient qu’il s’agissait de nos derniers instants. Pour ma part, j’ai passé cinq à six semaines là-bas, sans savoir à qui je devais la vie », raconte Iván.

A 87 ans, l’historien se souvient très bien d’un évènement en particulier. « Notre maison était très proche des rives du Danube, et les Croix Fléchées vidèrent à ce moment là plusieurs maisons protégées par d’autres délégations étrangères comme la Suède ou le Portugal, après avoir exécuté leurs occupants. » Chacun d’entre eux était alors emmené au bord du Danube. Les victimes étaient tenues de se déchausser avant d’être exécutées. Leurs corps étaient ensuite jetés dans le fleuve.

« Je me souviens d’une fois où les troupes du parti pro-nazi débarquèrent dans notre maison. J’ai compris que le même sort nous était réservé. » Mais grâce à un coup de fil passé à l’ambassade espagnole par l’un des locataires, une voiture fit irruption à l’entrée du logement collectif. Deux hommes en sortirent. L’un deux, Gorgio Perlasca, homme d’affaires italien attaché à l’ambassade espagnole se fait alors passer pour un diplomate. Accompagné d’un autre homme faisant office de traducteur, il s’entretient longuement avec les troupes des Croix Fléchées. Iván n’a jamais entendu leur conversation mais se souvient qu’à la fin, les soldats rebroussèrent chemin. « Ainsi, ils nous sauvèrent la vie. Et ce moment m’a donné la possibilité aujourd’hui, de vous raconter l’Histoire. »

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"Je suis ici au nom de l'homme qui m'a sauvé la vie"

Budapest, 1945, 5000 Juifs voient leur vie sauvée des griffes du nazisme grâce à Angel Sanz Briz, diplomate espagnol ou "l'Ange de Budapest". Ivan Harsanyi, l'un d'entre eux, avait 14 ans.

Posted by BKL 8 – Budapest Kultur Lab on Sunday, May 14, 2017

La découverte de « l’Ange de Budapest »

Ce n’est seulement que des années plus tard qu’Iván, en sa qualité d’historien, découvre le nom de l’homme, Angel Sanz Briz, diplomate espagnol, qui a travers une initiative personnelle, lui a sauvé la vie. Surnommé « l’Ange de Budapest » ou encore le « Schindler espagnol », le diplomate est connu pour avoir évité la mort à 5.200 juifs hongrois, en leur fournissant des passeports et cartes de protection espagnoles. Initialement dédiés aux juifs d’origine séfarade, recensés sous le nombre de 200 à Budapest, ces documents sont par la suite multipliés et étendus à de nombreux juifs persécutés.

Exemple de carte de protection délivré aux Juifs protégés par la délégation espagnole. Crédit: Anne-Fleur Lespiaut

Pour ce faire, Angel Sanz Briz rend une visite de courtoisie aux autorités hongroises collaborant avec le régime nazi. Il négocie avec elles, monnayant de sa poche une contrepartie financière conséquente, la reconnaissance et le respect des papiers d’identité fournis aux juifs sous protection espagnole. Muté fin novembre 1944 en Suisse, son action est reprise par Giorgio Perlasca, ancien combattant franquiste lors de la guerre civile espagnole (1936-1939) et homme d’affaires italien. Jusqu’au 16 janvier 1945, date d’entrée des Soviétiques dans Budapest, et début de la Libération, des milliers de Juifs sont encore sauvés.

Une personnalité méconnue du grand public

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Sanz Briz ou le Schindler espagnol

Découvrez l'incroyable histoire d'Angel Sanz Briz ou "l'Ange de Budapest". Ce diplomate espagnol a sauvé la vie de milliers de Juifs hongrois à Budapest.

Posted by BKL 8 – Budapest Kultur Lab on Thursday, May 11, 2017

Anciennement chargé d’affaires et chef de la délégation espagnole à Budapest, le nom d’Angel Sanz Briz reste pourtant méconnu du grand public. De son vivant, jamais son dévouement humanitaire ne reçut d’hommage. En 1966, alors en poste en tant qu’ambassadeur d’Espagne à Amsterdam, aux Pays-Bas, il est sollicité par le gouvernement israélien qui souhaite lui attribuer le titre de « Juste parmi les Nations », depuis le mémorial de Yad Vashem, à Jérusalem, construit en mémoire des victimes de la Shoah lors de la Seconde Guerre mondiale. Un titre que Sanz Briz est tenu de refuser sur ordre de Franco et dont il ne parla plus jusqu’à sa mort, à Rome, en 1980. Il est alors âgé de 69 ans.

Ce n’est qu’en 1973 qu’il recevra un premier hommage à travers l’ouvrage Los Judios en España en la Segunda Guerra Mundial – les juifs en Espagne pendant la Seconde Guerre mondiale – publié par Federico Ysart, premier journaliste à investiguer sur ce cas.
En 1991, ses enfants reçoivent enfin le titre de « Juste parmi les Nations », en hommage à leur père. Le nom de Sanz Briz est par la suite inscrit au mémorial de Yad Vashem à côté de ceux de Raoul Wallenberg et Oskar Schindler. Lors des 50 ans de l’Holocauste, une plaque commémorative est installée à Budapest près des anciennes maisons de juifs sous protection espagnole, à quelques pas du mémorial « Chaussures au bord du Danube » consacré en 2005 aux victimes de l’Holocauste, et nombreux Juifs qui logeaient dans les maisons protégées par des délégations étrangères.

Une statue commémorative est également installée ainsi qu’une avenue de la capitale hongroise, rebaptisée en son nom.

Angel Sanz Briz, un graphe réalisé par l’artiste de Street Art espagnol Oskar San Miguel, rue Dob à Budapest. Crédit: Anne-Fleur Lespiaut

Au cours du cinquantième anniversaire de la Shoah, l’artiste de Street Art espagnol, Okscar San Miguel, réalise également un graphe haut de six mètres en mémoire du diplomate. Un projet réalisé au numéro 4 de la rue Dob, au centre du quartier juif de Pest, en collaboration avec la mairie du quartier Erzsébetváros. Une initiative impulsée par les ambassades espagnoles de Budapest, Bucarest en Roumanie et Sophia en Bulgarie ainsi que de l’Agence espagnole pour la coopération internationale et le développement (AECID). Une façon habile, à travers cette fresque murale moderne et colorée d’attirer l’attention des nouvelles générations. Avant l’Holocauste, les juifs représentait 20% de la population à Budapest.

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Espagne 1936-Hongrie 1956. Nom : Ernő Gerő, profession : contre-révolutionnaire

HU-LALA (Hongrie) - Fri, 26/05/2017 - 12:42
A l’occasion du soixantième anniversaire de la Révolution des Conseils de 1956 en Hongrie, nous publions ci-dessous la brève biographie d’Ernő Gerő (dirigeant stalinien doublement contre-révolutionnaire) que l’historien marxiste et ouvrier espagnol Antonio Liz a écrit pour Révolution Permanente. A. Liz est l’auteur de plusieurs ouvrages sur le mouvement ouvrier et vient de publier Revolución et contrarevolución à l’occasion des 80 ans de la révolution espagnole. Article publié originellement le 26 mai 2017 dans Révolution permanente.

Ernő Gerö possède la singularité d’avoir été un contre-révolutionnaire lors de deux révolutions, l’espagnole et la hongroise.

Le 17 juillet 1936 marque le début d’un coup d’Etat dans l’Etat Espagnol qui se transforme en Guerre Civile (1936-1939). Le gouvernement républicain qui dirigeait l’Etat suite à la victoire du Front Populaire lors des élections de février 1936, demanda des armes à la France de Léon Blum pour combattre l’offensive des réactionnaires et fascistes, commandés par un groupe de généraux parmi lesquels Francisco Franco, qui en peu de temps, est devenu chef du Mouvement National.

La demande du gouvernement républicain espagnol présidé par José Giral, gouvernement « frère » de celui de Léon Blum – « frères » car tous les deux étaient au pouvoir grâce aux victoires électorales obtenues par les Fronts populaires respectifs – s’est soldée par le lancement du comité de Non intervention. Ce comité, fut, dans la pratique, une structure politique qui empêcha que le gouvernement républicain espagnol achète des armes aux pays « démocratiques » voisins, la France, l’Angleterre, la Tchécoslovaquie alors que les généraux putschistes ont reçu l’aide directe de l’Allemagne nazie et de l’Italie fasciste.

C’est face à l’absence d’aide de la part des gouvernements « démocratiques » de Sa Majesté britannique et du front populaire français que l’URSS de Staline commence à jouer un rôle politique de premier ordre dans la Guerre Civile espagnole. Bien que dans un premier temps Staline avait lui-même signé le pacte du comité de Non intervention, il s’est vu ensuite obligé d’aider la Seconde République afin de ne pas être discrédité politiquement aux yeux du mouvement ouvrier international – qu’il utilisait comme base politique dans ses relations avec l’Angleterre et la France – et pour lequel il était le référent qui se présentait comme le continuateur de la révolution d’octobre. L’immense majorité du mouvement ouvrier le considérait ainsi car il n’avait pas connaissance des aberrations et des crimes du stalinisme en URSS.

Ainsi, Staline s’est vu de vendre des armes à la République mais sous certaines conditions : en payer un prix très élevé et permettre l’envoie de « conseillers » militaires. Cela a en réalité été le moyen d’introduire des cadres politiques stalinistes et sa police politique (NKVD). Ainsi, en plus d’une bonne affaire, la vente d’armes permettait au stalinisme de contrôler à travers ses agents la révolution sociale qui avait éclaté dans l’Etat Espagnol. Une révolution au cours de laquelle la classe ouvrière espagnole avait défait les armes à la main les troupes putschistes et avait commencé à créer ses propres milices et comités ainsi qu’à occuper terres et usines pour les collectiviser.

Dans cette nouvelle conjoncture politique créée par l’absence d’aide des gouvernements des pays dits « démocratiques », à cause de la peur qu’ils avaient de la révolution sociale, et l’aide très peu solidaire de l’URSS de Staline, qui craignait également la révolution, le Parti Communiste d’Espagne (PCE) et le Parti Socialiste Unifié de Catalogne (PSUC) vont jouer un rôle politique déterminant.

Le PCE n’a jamais eu une influence de masse dans la classe ouvrière espagnole car celle-ci était encadrée majoritairement par le mouvement socialiste et par le mouvement anarcho-syndicaliste, et le PSUC était très nouveau étant donné qu’il fut créé en juillet 1936. Cependant, le rôle du PCE et du PSUC ne fera que progresser après juillet 1936 grâce à leur position d’intermédiaires politiques directs de Staline au cours de la révolution espagnole. Pour que cette politique soit appliquée, des agents politiques de Staline sont venus en Espagne chargés de faire appliquer la ligne politique du stalinisme à l’intérieur de la révolution espagnole.

Parmi les agents politiques que le stalinisme avait envoyé figurait Ernst Moritsovitch Gere (Ernő Gerő). Si d’autres agents politiques avaient pris les commandes du PCE (Vittorio Codovila – alias Luis ou Medina -, Stoian Minev – alias Stepanov ou Moreno – et Palmiro Togliatti – alias Alfredo ou Ercoli), Gerő prit en charge le PSUC à partir de fin août 1936. Dans la révolution espagnole il sera connu fondamentalement sous le nom de « Pedro ».

Le rôle politique de ces agents est documenté par des contemporains, militants staliniens de l’époque, comme Fernando Claudín, qui a par la suite quitté le PCE. Celui-ci évoque dans son livre Santiago Carrillo. Crónica de un secretario general (chronique d’un secrétaire général) la composition des « réunions ou l’on décidait les questions importantes, dans lesquelles intervenaient les délégués de l’Internationale Communiste (Togliatti, Stepanov, Gerő, Codovila), les hauts représentants soviétiques (diplomates, militaires, responsables des services secrets) et les dirigeants les plus importants du PCE (José Diaz, Pasionaria, Pedro Checa, Jesus Hernandez, Vicente Uribe et Antonio Mije) ».

Le PSUC avait sont propre secrétaire général officiel, Joan Comorera. Cependant, ce sera « Pedro » qui transmettra directement les directives de Moscou, ce qui faisait de lui de fait le directeur politique du PSUC, son chef de l’intérieur.

La ligne générale du stalinisme pendant la révolution espagnole était que celle-ci ne pouvait pas aller au-delà d’une « révolution démocratique-bourgeoise nationale ». C’est Palmiro Togliatti qui l’a ainsi formulé pendant la révolution. Cette ligne stratégique sera propagée publiquement par le secrétaire général du PCE, José Diaz, et par le secrétaire général du PSUC, Joan Comorera.

Le rôle politique de « Pedro » a pris une importance politique fondamentale car la Catalogne était le centre de la révolution sociale et sa capitale, Barcelone, la capitale de la révolution sociale espagnole.

En Catalogne en général et à Barcelone en particulier, le mouvement anarchosyndicaliste était dominant. L’avant-garde sociale, c’est à dire les éléments les plus combattifs de la classe ouvrière, était organisée au sein de celui-ci. Mais cette avant-garde sociale n’était pas une avant-garde politique car l’anarchosyndicalisme n’avait pas une théorie révolutionnaire pour la prise du pouvoir par la classe ouvrière. C’est précisément cela qui a permis la consolidation du stalinisme au sein de la révolution espagnole, ce qui s’exprimait en Catalogne à travers de l’influence du PSUC dirigé publiquement pas Joan Comorera et à l’intérieur par « Pedro ».

Le mouvement anarchosyndicaliste en Catalogne était composé par la Confédération Nationale du Travail (CNT), par la Fédération Anarchiste Ibérique (FAI), par Mujeres Libres [Femmes Libres] (la première organisation révolutionnaire des femmes travailleuses dans l’Etat Espagnol) et par la Fédération Ibérique des Jeunesse Libertaires (FIJL). Cependant, ce sera la CNT-FAI qui sera à la tête de tout le mouvement libertaire. La CNT en tant que grande organisation de masse et la FAI comme une sorte de parti-guide. La CNT regroupait l’une des plus grosses fractions des masses ouvrières – on estime qu’elle organisait 1,5 million d’affiliés mais on peut estimer que son influence sociale était encore plus grande après 1936 où elle est apparue comme la direction de la victoire sur les putschistes en Catalogne. La FAI était plus un mythe qu’une réalité. C’est à Catalogne aussi que se trouvait la plupart des membres du Parti Ouvrier d’Unification Marxiste (POUM) qui était très fort à Lérida et qui dans les fait se soumettra politiquement à la CNT-FAI.

Indépendamment de l’incapacité politique de la direction de la CNT, la classe ouvrière encadrée au sein du mouvement anarchosyndicaliste a été l’avant-garde sociale puisqu’à peine finie la lutte dans les rues contre le coup, elle a commencé à collectiviser les entreprises et les terres. C’est contre cette dynamique que le stalinisme se battait en Catalogne, et sur ce terrain c’était « Pedro » qui était à la tête.

Il est très difficile d’obtenir des informations directes sur des personnages qui se situent tiraient les ficelles politiques dans l’ombre, comme c’était le cas des agents staliniens pendant la révolution espagnole. Et « Pedro » n’a pas été une exception. Cependant, les informations indirectes aident à sortir ce personnage de l’ombre, au moins partiellement. Ainsi, Enrique Castro Delgado, un stalinien convaincu, avant et pendant la guerre civile, puis un fervent renégat, fera une caractérisation de deux des agents politiques les plus importants du stalinisme, le « camarade Pedro » et le « camarade Codovila ». Alors, dans Hombres made in Moscú, il dit : « l’un était hongrois, l’autre argentin d’origine italienne. Le premier sombre et grand, avec des cheveux emmêlés et blancs, avec des grands yeux, des gestes doux et un parler lent ; l’autre, passionné, bavard, grand et rondelet et avec une respiration sifflante. Mais tous les deux étaient des infatigables, méthodiques, implacables, maîtres de la magouille et du coup de couteau dans le dos ».

Un autre stalinien devenu par la suite eurocommuniste, Santiago Carrillo, dans ses mémoires dira d’Ernő Gerő la chose suivante : « au début de la guerre j’ai connu un autre des délégués de l’IC (Internationale Communiste), Gerő, le hongrois. Il travaillait directement avec le PSUC. C’était une personne très différente de Codovilla, il se faisait remarquer le moins possible. Dans ses rapports avec moi je l’ai vu comme un homme avec une grande bonté et compréhension, patient, en rien autoritaire, sans aucune envie d’avoir toujours le dernier mot. C’est ainsi que je l’ai revu à Moscou, durant les mois ou j’y ai travaillé, pendant la première moitié des années 1940. C’est pour cela que les descriptions sur son rôle en Hongrie, à l’époque de Rákosi m’ont étonné (…) Gerő m’a semblé aussi un homme cultivé, un travailleur inlassable et modeste qui donnait l’impression de ne dormir jamais, ce qui se reflétait dans ses yeux malades ».

L’importance politique du rôle de « Pedro » dans la structure des agents politiques staliniens dans l’Etat Espagnol est démontrée par exemple par l’une des lettres politiques que Giorgi Dimitrov, le cadre le plus important de la III Internationale stalinisée, envoyée en septembre 1937 à Kliment Vorochilov – qui passait l’information directement à Staline – où figurait « un rapport du camarade Pedro, conseiller politique en Catalogne ». Mais cela faisait déjà longtemps que « le camarade Pedro » commandait au sein du PSUC, avec autant d’autorité que celle qu’il avait démontré quand il avait été à Madrid pour remplacer Vittorio Codovila quand celui-ci était en chemin vers Moscou. Dans une lettre d’octobre 1936 André Marty, chef des Brigades Internationales, envoie à la « maison » (Moscou), une critique aussi bien au vrai chef du PCE, V. Codovila, qui « voit le parti comme s’il s’agissait de sa propriété », qu’à celui qui le remplace puisque « le camarade Gerő l’imite à une moindre échelle mais avec la même ligne ». C’est pour cette raison qu’il « était le seul à recevoir les rapports des secrétaires généraux et de district et leur donnait des instructions ». Cela au sein du Bureau Politique du PCE. Peu de temps après « Pedro » ira à Barcelone diriger « le PSUC dans les coulisses avec une extraordinaire énergie, tact et efficacité ».

Il semblerait que la surveillance de Gerő sur le consul soviétique à Barcelone Antonov-Ovseenko, qui « tremblait devant Gerő », n’était pas menée avec beaucoup de « tact ». Cela indiquerait que Gerő n’a pas seulement exercé des fonctions politiques mais aussi directement répressives.

Il est évident que toutes les décisions stratégiques du PSUC ont été validées par « Pedro » puisque celui-ci participait aux réunions du bureau politique du PCE où les agents staliniens décidaient la ligne politique à suivre. Ainsi, il est très certainement lié à la politique du PSUC de défense de la révolution démocratique-bourgeoise, quand celui-ci attaquait la CNT et le POUM, quand on décidait du rôle du PSUC au sein des gouvernements de front populaire dans la Generalitat, quand on a lancé la provocation de l’assaut du bâtiment de Telefonica, ce qui sera l’étincelle pour les journées de Mai 1937 et quand on a décidé de l’arrestation et de l’assassinat des militants anarchistes, poumistes et Trotskistes.

Après les Journées de Mai 1937 le PCE provoquera la chute de Largo Caballero. Le ministre de la Justice de l’époque, l’anarchiste Garcia Oliver, dans ses mémoires décrit le comportement des deux ministres du PCE, Jesus Hernandez et Vicente Uribe, dans la réunion du conseil de ministres du 15 mai 1937 où ils demandent la répression contre le POUM, ce que Largo Caballero a refusé provoquant le refus de poursuivre la réunion de la part des ministres communistes.

Mais dans une réunion antérieure du Bureau Politique du PCE, à Valence, la capitale en mars 1937, on avait déjà décidé de la stratégie visant à pousser Largo Caballero à quitter le gouvernement. Dans cette réunion auraient participé « Pedro » et tous les agents politiques staliniens : Togliatti, Codovila, Stepanov, Party, en tant que chef des Brigades Internationales, et le secrétaire de l’ambassade soviétique, Gaikis.

Dans cette réunion Palmiro Togliatti aurait donné l’ordre de « commencer immédiatement la campagne pour « adoucir » la position de Caballero. Nous devons commencer avec un grand meeting à Valence où le camarade Hernandez fera le discours. Cela aura un grand impact politique qu’un ministre de Caballero lui-même se soulève contre le président (…) Quant au successeur de Caballero, il s’agit d’un problème pratique sur lequel j’invite les camarades à réfléchir. Je crois que nous devons procéder à choisir par élimination : Prieto ? Vayo ? Negrin ? De ces trois là, Negrin semble le plus adéquat. Il n’est pas anticommuniste comme Prieto, ni stupide comme Vayo »[1]Jesús Hernández Tomás. Yo fui un ministro de Stalin. Epublibre (1953). PDF, p.53 jQuery("#footnote_plugin_tooltip_4290_1").tooltip({ tip: "#footnote_plugin_tooltip_text_4290_1", tipClass: "footnote_tooltip", effect: "fade", fadeOutSpeed: 100, predelay: 400, position: "top right", relative: true, offset: [10, 10] }); .

« Pedro » n’a rien rétorqué. L’accord de « Pedro » avec cette stratégie de faire tomber Caballero est documenté par un membre du Comité Central du PSUC, Miguel Serra Pamies, à qui « Pedro » lui-même aurait dit que Negrin était le meilleur successeur de Largo Caballero[2]Burnett Bolloten. La Guerra Civil española. Revolución y contrarrevolución. Alianza (1997), p.724 jQuery("#footnote_plugin_tooltip_4290_2").tooltip({ tip: "#footnote_plugin_tooltip_text_4290_2", tipClass: "footnote_tooltip", effect: "fade", fadeOutSpeed: 100, predelay: 400, position: "top right", relative: true, offset: [10, 10] });.

Palmiro Togliatti écrivait que « le deuxième gouvernement de Negrin a été sans aucun doute celui qui a le plus étroitement collaboré avec la direction du Parti Communiste et qui a accepté et mis en œuvre le plus largement et le plus rapidement les propositions du parti »[3]Palmiro Togliatti. Escritos sobre la guerra de España. Crítica (1980), p.229 jQuery("#footnote_plugin_tooltip_4290_3").tooltip({ tip: "#footnote_plugin_tooltip_text_4290_3", tipClass: "footnote_tooltip", effect: "fade", fadeOutSpeed: 100, predelay: 400, position: "top right", relative: true, offset: [10, 10] });. Enfin, tout semble indiquer que les Journées de Mai ont été le prétexte parfait pour se libérer de l’encombrant Largo Caballero, qui avait su expulser de son bureau l’ambassadeur soviétique Marcel Rosenberg.

« Pedro » est possiblement l’un des agents staliniens qui sont à l’origine de la propagande mensongère selon laquelle les Journées de Mai ont été un « putsch » de la part de secteurs de l’anarcho-syndicalisme[4]Miquel Amorós. La revolución traicionada. La verdadera historia de Balius y Los Amigos de Durruti. Virus (2003), p.239 jQuery("#footnote_plugin_tooltip_4290_4").tooltip({ tip: "#footnote_plugin_tooltip_text_4290_4", tipClass: "footnote_tooltip", effect: "fade", fadeOutSpeed: 100, predelay: 400, position: "top right", relative: true, offset: [10, 10] }); soutenus par les communistes du POUM et non une provocation instiguée par les staliniens eux-mêmes.

A peine deux jours après la fin des Journées de Mai (le 9 mai), le secrétaire du PCE lui-même, José Díaz, dans un meeting dans le cinéma Capitol à Valence, accusait le POUM d’être « l’inspirateur du putsch criminel en Catalogne »[5]José Díaz. Tres años de lucha. Ebro (1970), pp. 431-432 jQuery("#footnote_plugin_tooltip_4290_5").tooltip({ tip: "#footnote_plugin_tooltip_text_4290_5", tipClass: "footnote_tooltip", effect: "fade", fadeOutSpeed: 100, predelay: 400, position: "top right", relative: true, offset: [10, 10] });, étant donné qu’on ne pouvait pas dire la même chose encore des anarcho-syndicalistes car ils avaient toujours une grande force sociale.

Plus d’un an après les Journées de Mai (le 25 novembre 1938), dans un rapport politique à la « Maison », « Pedro » affirmera que « les partisans de Largo Caballero, les Trotskistes et les éléments Trotskisants de la Fédération Anarchiste Ibérique (FAI) ont lancé une forte offensive contre le Parti Communiste ».

L’évidence historique démontre que les seuls « éléments Trotskisants » de la FAI dont il parlait – ayant une réelle vie politique – était le groupe Les Amis de Durruti. En effet, le secteur lié à Largo Caballero dans le PSOE était dispersé et Caballero totalement privé de toute activité publique. Le POUM de son côté était mis hors de la légalité et son leader, Andreu Nin, avait été assassiné et ses autres dirigeants emprisonnés.

En réalité cela n’a été qu’une astuce de la part des staliniens pour justifier les faiblesses du PCE/PSUC qui malgré le fait de dominer l’Armée Populaire et que le gouvernement proto-stalinien de Negrin soit « consolidé significativement », après la Bataille de l’Ebro « on doit s’attendre à ce que la République Espagnole se voit soumise à une épreuve très dure, la plus dure qui ait eu lieu depuis le début de la guerre d’indépendance »[6]Ronald Radosh, Mary R. Habeck y Grigory Sevostianov (eds.). España traicionada. Stalin y la guerra civil. Planeta (2002), pp.588-598 jQuery("#footnote_plugin_tooltip_4290_6").tooltip({ tip: "#footnote_plugin_tooltip_text_4290_6", tipClass: "footnote_tooltip", effect: "fade", fadeOutSpeed: 100, predelay: 400, position: "top right", relative: true, offset: [10, 10] }); (c’est comme cela que le stalinisme qualifiait la Guerre civile espagnole.

En réalité, après que les staliniens et les républicains aient défait la révolution sociale, les victoires de l’armée fasciste de Franco sur l’Armée populaire ont été la norme. Bien sûr cette réalité ne pouvait pas être avouée par un cadre stalinien car la « Maison » n’était pas intéressée à entendre la vérité.

« Pedro » n’était pas seulement le leader politique dans l’ombre du stalinisme en Catalogne. Il était aussi le chef de la NKVD à Barcelone. En juillet 1937, dans la dynamique contre-révolutionnaire qu’ont déclenché les Journées de Mai à Barcelone, il s’est occupé de l’enlèvement et de l’assassinat d’Erwin Wolf, ex secrétaire de Trotski, qui depuis mai de cette année là était à Barcelone en tant que correspondant du journal anglais Spanish News.

On ne peut pas être certain de sa participation personnelle dans l’assassinat d’Andreu Nin car les documents retrouvés ne sont pas concluants sur certains des noms car le « Pierre » qui y apparait aurait pu être aussi bien Gerő que Eitingon (qui sera quelques années plus tard l’organisateur sur le terrain de l’assassinat de Trotski).

Après la guerre civile espagnole « Pedro » partira vers l’URSS. A Moscou il habitera dans le célèbre Hôtel Lux, accompagné d’autres fonctionnaires internationaux du stalinisme, dont le hongrois Mihály Farkas et l’espagnol Santiago Carrillo. Plu tard, après la fin de la Seconde Guerre Mondiale, il rentrera en Hongrie accompagnant l’armée soviétique.

Pointons que le fait que « Pedro » n’ait pas été éliminé par les purges staliniennes, qui ont touché une grande partie des cadres politiques et conseillers militaires qui avaient participé à la Guerre Civile espagnole, témoigne de son importance politique pour le stalinisme ; un laquais de ses chefs, un cynique et un assassin inflexible. Il démontrera à nouveau ces qualités en Hongrie.

En Hongrie, « Pedro », désormais Ernő Gerő, sera un cadre stalinien de première ligne du Parti des Travailleurs Hongrois (PTH), le nom du PC hongrois depuis aout 1948, quand le Parti Communiste Hongrois et le Parti Social-Démocrate ont fusionné. Il formera un tandem avec le leader stalinien hongrois Mátyás Rákosi, avec lequel il mettra en place dans le gouvernement de front populaire hongrois « la tactique du salami » qui consistait en occuper les postes dans les corps répressifs pour réprimer et éliminer leurs « alliés ».

En 1956, suite au XXe Congrès du Parti Communiste de l’Union Soviétique, quand Nikita Khrouchtchev lance une attaque contre Staline le rendant le seul responsable des aberrations et des crimes du stalinisme dans l’Union Soviétique et dans les « démocraties populaires », Gerő substituera Rákosi à la tête du PTH en juillet 1956. L’objectif était de mettre un frein à la dynamique de protestation qui se développait dans le pays et dont l’une des démonstrations sera l’enterrement de László Rajk, le 6 octobre 1956.

Le 23 octobre 1956 a lieu une grande manifestation d’étudiants et ouvriers à Budapest. Les étudiants l’avaient convoqué pour démontrer leur solidarité avec les mobilisations en Pologne, en même temps qu’ils exigeaient des réformes en Hongrie. Au début les autorités staliniennes interdirent la manifestation, mais face à la massivité de celle-ci, ils furent forcés à l’autoriser.

Gerő procéda de la façon typique des cadres staliniens. Il sera tellement méprisant à l’égard des manifestants que, dans le cadre de la dynamique sociale de l’époque, cela deviendra sa mort politique car aux yeux de la nomenklatura de Moscou il n’était plus utile.

Il rentrait de Yougoslavie et a parlé à la radio en insultant les milliers de manifestants en les traitant de « racaille » et « chauvins ». Cela a eu comme conséquence de réchauffer le climat social. Les ouvriers et les étudiants, portant des drapeaux hongrois troués au milieu, où se trouvait l’emblème stalinien, lançaient des slogans comme « A bas Gerő », « Nous voulons Nagy », « Rákosi au Danube, Nagy au gouvernement », « les Russes à la maison ».

Une partie des manifestants se sont dirigé vers la radio d’où avait parlé Gerő, en exigeant que l’on lise les 16 points programmatiques du mouvement de masses, alors que d’autres commençaient à mettre à bas l’énorme statue de Staline. Les « avos », agents de la détestée police politique (AVH), contrôlée par Gerő, ont ouvert le feu sur la foule. Les manifestants vont chercher des armes dans les casernes. L’insurrection commençait.

Le 24 octobre des tanks soviétiques entrent à Budapest au même moment qu’Imre Nagy prend la tête du gouvernement en appelant les manifestants au calme et en essayant d’arriver à un accord avec la bureaucratie soviétique. Le lendemain, le 25 octobre, les troupes soviétiques reprennent la radio et il y a de forts affrontements devant le parlement. On déclare que des « avos » sont en train d’être lynchés à Budapest, beaucoup d’entre eux sont pendus par les pieds.

L’armée soviétique commence alors à se retirer. La bureaucratie soviétique semble vouloir trouver un accord mais Khrouchtchev change d’opinion et lance une deuxième intervention le 4 novembre 1956. János Kádár, qui avait été dans le camp « réformateur », sera chargé de commander la contre-révolution hongroise.

Gerő, qui avait une image trop dégradée pour les néo-staliniens, sera expulsé du parti en 1957. Il vivra en URSS jusqu’à 1962.

Aussi bien pendant la révolution espagnole que pendant la révolution hongroise, « Pedro », Ernő Gerő, a été un professionnel de la contre-révolution, un cadre stalinien. Voilà son CV politique.

Notes   [ + ]

1. ↑ Jesús Hernández Tomás. Yo fui un ministro de Stalin. Epublibre (1953). PDF, p.53 2. ↑ Burnett Bolloten. La Guerra Civil española. Revolución y contrarrevolución. Alianza (1997), p.724 3. ↑ Palmiro Togliatti. Escritos sobre la guerra de España. Crítica (1980), p.229 4. ↑ Miquel Amorós. La revolución traicionada. La verdadera historia de Balius y Los Amigos de Durruti. Virus (2003), p.239 5. ↑ José Díaz. Tres años de lucha. Ebro (1970), pp. 431-432 6. ↑ Ronald Radosh, Mary R. Habeck y Grigory Sevostianov (eds.). España traicionada. Stalin y la guerra civil. Planeta (2002), pp.588-598 function footnote_expand_reference_container() { jQuery("#footnote_references_container").show(); jQuery("#footnote_reference_container_collapse_button").text("-"); } function footnote_collapse_reference_container() { jQuery("#footnote_references_container").hide(); jQuery("#footnote_reference_container_collapse_button").text("+"); } function footnote_expand_collapse_reference_container() { if (jQuery("#footnote_references_container").is(":hidden")) { footnote_expand_reference_container(); } else { footnote_collapse_reference_container(); } } function footnote_moveToAnchor(p_str_TargetID) { footnote_expand_reference_container(); var l_obj_Target = jQuery("#" + p_str_TargetID); if(l_obj_Target.length) { jQuery('html, body').animate({ scrollTop: l_obj_Target.offset().top - window.innerHeight/2 }, 1000); } }
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Hongrie 1956, une révolution antisoviétique. Vraiment ?

HU-LALA (Hongrie) - Thu, 25/05/2017 - 11:58
A l’occasion du soixantième anniversaire de la Révolution des Conseils de 1956 en Hongrie, Révolution Permanente publie une série d’articles sur différents aspects de cette lutte héroïque de notre classe. Article publié originellement le 25 mai 2017 dans Révolution permanente.

Il est courant de parler de la révolution hongroise de 1956 comme une « révolution antisoviétique ». Cependant, cette appellation est au mieux un « vice de langage », au pire une façon de tergiverser l’histoire de cette lutte héroïque de la classe ouvrière hongroise. En effet, à proprement parler, 1956 a été en réalité une révolution profondément « soviétique ». Si on comprend ce mot dans sa vraie signification : une lutte révolutionnaire basée sur l’auto-organisation et la plus large démocratie de la classe ouvrière. Ce n’est pas pour rien qu’on parle de « Révolution des conseils ».

Mais, en quoi la révolution hongroise était « antisoviétique » ? En effet, en 1956 les travailleurs et les masses hongroises se sont soulevés clairement contre le pouvoir de la bureaucratie stalinienne locale mais aussi contre celle de Moscou. Cette dernière avait usurpé le prestige de la Révolution d’Octobre, déformé l’Etat soviétique, exproprié politiquement les travailleurs et les masses paysannes pauvres. Ce pouvoir se faisait appeler « soviétique ». Et en Occident, intellectuels, journalistes et politiques liés aux classes dominantes trouvaient un intérêt particulier à entretenir cette confusion.

C’est seulement en ce sens que l’on pourrait éventuellement entendre la Révolution des Conseils ouvriers de 1956 comme un soulèvement « antisoviétique ».

Mais, en réalité, c’est le pouvoir stalinien en Union Soviétique et dans les pays « satellite » qui était profondément « antisoviétique », anticommuniste. Ce pouvoir basait sa domination sur des dictatures policières où les travailleurs et les paysans pauvres n’avaient pas le droit de s’organiser syndicalement et/ou politiquement de façon indépendante des organisations officielles ; le corps de fonctionnaires qui composait la bureaucratie dirigeante profitait d’immenses privilèges alors que l’écrasante majorité de la population vivait dans le besoin ; ces mêmes fonctionnaires, qui étaient à la tête des entreprises étatiques, imposaient des rythmes de travail intenables pour les travailleurs et ils ne pouvaient pas compter sur l’aide des syndicats qui n’étaient là que pour discipliner la main d’œuvre et pour s’assurer de la réussite du plan économique. L’espionnage de la population était généralisé et les membres de la police politique semaient la terreur. L’arrogance de la bureaucratie s’exprimait souvent par le mépris et l’humiliation des travailleurs.

Dans le Programme de Transition (1938) Léon Trotski, réfléchissant aux voies pour le renversement du pouvoir de la bureaucratie dans l’Union Soviétique, affirmait que « la nouvelle montée de la révolution en URSS commencera, sans aucun doute, sous le drapeau de la lutte contre l’inégalité et l’oppression politique ». Trotski a été assassiné en 1940, avant la création des autres Etats du dit « bloc socialiste » et donc il parlait de l’URSS. Cependant, son analyse et son programme peuvent être élargis à ces derniers étant donné les caractéristiques sociales, économiques et politiques communes.

Et en effet, si l’on observe la période qui s’ouvre après la mort de Staline, on voit que toutes les révoltes et soulèvements ouvriers dans les pays du « Glacis » naissent à partir de la remise en cause des conditions de travail, des conditions de vie misérables et aussi contre l’oppression politique, la dictature stalinienne.

On pourrait ajouter un point spécifique pour les pays « satellites » : la lutte n’était pas seulement contre l’oppression politique de la bureaucratie à l’intérieur des frontières nationales mais aussi contre l’oppression de la bureaucratie de Moscou sur les pays subordonnés à ses intérêts ; elle revêtait un caractère de libération nationale.

Dans ce contexte, la révolution hongroise de 1956 a eu une spécificité qui lui a donné un caractère profondément subversif et profondément « soviétique » : l’existence des conseils ouvriers et la lutte pour la démocratie socialiste. En ce sens, ce n’est pas un hasard que les conseils disparaissent littéralement des récits des historiens et propagandistes pro-capitalistes qui prétendent s’approprier l’histoire de la révolution de 1956 pour la présenter comme un évènement « anticommuniste ». Dans le cas de l’historiographie stalinienne, les conseils ouvriers hongrois sont présentés comme une « invention fasciste ».

Mais les conseils ouvriers durant la révolution n’ont pas seulement permis aux travailleurs de s’organiser pour exprimer leurs revendications économiques, sociales et politiques, ils ont représenté de fait un danger de mort pour le stalinisme, une potentielle alternative de pouvoir, socialiste et révolutionnaire, notamment face au faible gouvernement de Janos Kadar après la seconde intervention soviétique.

Démocratie ouvrière et socialisme

Pendant les quelques semaines qu’a duré le processus révolutionnaire, la Hongrie est devenue le pays où régnait la plus grande liberté et démocratie socialiste sur la planète. Les ouvriers et la jeunesse avaient mis sur pied des conseils où l’on débattait de politique, des problèmes de l’économie, des problèmes de la vie quotidienne. La classe ouvrière avait imposé la liberté de la presse : des dizaines de journaux et de publications liées aux différents courants du mouvement ouvrier sont apparus du jour au lendemain. Des partis et des groupes politiques apparaissaient de partout également. Les débats sur la culture, la science et l’art connaissaient un nouvel essor en se libérant du carcan intenable et insupportable du régime stalinien.

Le tout se développait alors que le pays était en pleine ébullition politique et sociale. Les forces armées fidèles au régime stalinien harcelaient et attaquaient les ouvriers et les jeunes insurgés ; l’armée soviétique était en train de détruire le pays pour écraser la révolution. Les masses hongroises prenaient les armes et résistaient héroïquement.

C’est également, et surtout, dans cet aspect urgent de l’organisation de la défense et de la résistance que l’on voyait le rôle déterminant des conseils ouvriers. Ils sont devenus le lieu d’organisation pratique et politique de la révolution. Ils étaient en train de devenir de fait une alternative de pouvoir face au régime. Objectivement, il disputait la légitimité politique du pouvoir et des institutions créées par le stalinisme. Léon Trotski avait prévu cette situation mais on ne l’avait jamais vue. C’était inouï, c’était un ébranlement mondial.

Les conseils ouvriers montraient concrètement la voie vers la régénérescence socialiste et révolutionnaire de l’Etat ouvrier profondément déformé en Hongrie, et également dans les autres pays « satellites » et dans l’URSS elle-même. En effet, Léon Trotski expliquait, dans La révolution trahie, comment à la différence du capitalisme, la construction du socialisme est étroitement liée aux formes politiques de l’Etat, à la conscience de la classe qui la porte : « La société bourgeoise a maintes fois changé, au cours de sa carrière, de régimes et de castes bureaucratiques sans modifier ses assises sociales. Elle a été prémunie contre la restauration de la féodalité et des corporations par la supériorité de son mode de production. Le pouvoir ne pouvait que seconder ou entraver le développement capitaliste ; les forces productives, fondées sur la propriété privée et la concurrence, travaillaient pour leur propre compte. Au contraire, les rapports de propriété établis par la révolution socialiste sont indissolublement liés au nouvel Etat qui en est le porteur. La prédominance des tendances socialistes sur les tendances petites-bourgeoises est assurée non par l’automatisme économique — nous en sommes encore loin — mais par la puissance politique de la dictature. Le caractère de l’économie dépend donc entièrement de celui du pouvoir ».

La construction du socialisme exige la participation active de la classe ouvrière et de l’ensemble des opprimés de la société. Le pouvoir basé sur l’auto-organisation des travailleurs et des masses, sur les conseils, est une condition sine qua non pour avancer vers le socialisme. Le capitalisme et son oppression politique et sociale sur la classe ouvrière et l’ensemble des opprimés alène les travailleurs de leur capacité d’auto-organisation, empêche qu’ils apprennent même à s’auto-organiser. L’auto-organisation c’est un apprentissage difficile pour les exploités mais qui peut s’accélérer formidablement au cours de la lutte révolutionnaire. Mais aussi de chaque lutte partielle, de chaque grève, même purement économique, où les travailleurs mettent en place des formes d’auto-organisation (assemblées, comités de grève, etc.).

En ce sens, le propre des capitalistes et des bureaucrates est de briser les différentes formes et tentatives d’auto-organisation. Il n’est donc pas surprenant que le stalinisme ait commencé sa prise du pouvoir sur l’appareil d’Etat en URSS en supprimant les soviets ; ni que dans les pays où il a exproprié les capitalistes et les propriétaires terriens après la seconde guerre mondiale, il se soit efforcé de supprimer les formes d’auto-organisation qui naissaient, comme cela avait été le cas partiellement en Hongrie. Rien que sur ce plan, on voit comment le stalinisme a été un obstacle à la construction du socialisme.

Les staliniens contre les conseils ouvriers

Si les conseils ouvriers montraient la voie pour la régénérescence socialiste de l’Etat ouvrier déformé hongrois, ils représentaient également un danger énorme pour le pouvoir stalinien. Le processus révolutionnaire hongrois était une menace mortelle pour le stalinisme, et non seulement en Hongrie. C’est cela qui explique la férocité, militaire et politique, de la contre-révolution.

En effet, après la défaite militaire de la révolution, dans les premiers jours de novembre, la résistance ouvrière et populaire a continué à travers la grève générale. Et c’est précisément à ce moment là que le rôle des conseils ouvriers est devenu central aux yeux de tout le monde. Après la défaite militaire, encore plus de conseils ont vu le jour et le 14 novembre on créait le Conseil Central Ouvrier du Grand Budapest regroupant tous les conseils d’usine de la ville et ses alentours. La classe ouvrière commençait à mieux structurer sa lutte face au gouvernement fantoche de Janos Kadar soutenu uniquement par les canons soviétiques.

La hantise de Kadar et des dirigeants soviétiques était que les conseils ouvriers aspirent à des fonctions politiques, disputant la (faible) légitimité du pouvoir au gouvernement stalinien. En ce sens, ils déploieront toute leur énergie pour empêcher que la classe ouvrière crée un Conseil Ouvrier National, qui pourrait devenir un organe de représentation et d’organisation politique de l’ensemble de la classe ouvrière du pays.

Et il y a eu effectivement une tentative de créer ce Conseil Ouvrier National. En effet, à l’appel du Conseil Central du Grand Budapest, une réunion, en présence de délégués de tous les conseils du pays, avait été fixée pour former le Conseil Ouvrier National, fin novembre. Intolérable pour le gouvernement de Kadar et ses maitres du Kremlin, l’armée soviétique a empêché la réunion de se tenir et de la façon la plus terrible possible. Voici comment le raconte dans ses mémoires Ferenc Tőke, à l’époque, vice-président du Conseil Central Ouvrier du Grand Budapest : « la réunion avait été fixée au 21 novembre, à 20 heures. Dès 18 heures, les organisateurs étaient sur les lieux. Le quartier était parfaitement calme, et nous espérions que tout se passerait bien. A 20 heures précises, commença un formidable défilé militaire soviétique. (…) Il y avait peut-être quatre cents blindés, des tanks prêts à tirer, de l’artillerie tractée, des soldats mitraillette au poing. Le Palais des Sports fut cerné en un instant et toutes les rues adjacentes barrées ».

Cependant, avant d’essayer de liquider par la force l’organisation des ouvriers, le pouvoir stalinien a essayé de coopter les Conseils en proposant de faire rentrer au gouvernement de Kadar certains des leaders et même en reconnaissant la légitimité des conseils mais en la limitant uniquement à la sphère économique et au cadre légal imposé par le régime stalinien. Cela aurait permis d’une part de donner de la légitimité à un gouvernement appuyé uniquement sur le pouvoir militaire soviétique et d’autre part éloigner la perspective d’un rôle politique pour les conseils ouvriers (pour ensuite les liquider plus facilement). C’est en grande partie la faillite de cette manœuvre qui a poussé le Kremlin à s’attaquer aux conseils par la force. Cependant, le gouvernement de Kadar ne pourra les faire disparaitre complètement qu’au milieu de l’année 1957.

Direction révolutionnaire et lutte pour le pouvoir

Après la défaite militaire de début novembre, l’exode en masse de dizaines de milliers des meilleurs combattants de la révolution et les milliers de morts dans la bataille, il était évident que la lutte pour le pouvoir était devenue très difficile pour la classe ouvrière hongroise. Mais la force de la révolution était telle que le gouvernement de Kadar n’arrivait pas à assoir une quelconque légitimité. Au contraire, c’étaient les conseils qui apparaissaient comme légitimes aux yeux de la classe ouvrière et de la population en général. C’est précisément cette question politique centrale que la victoire militaire de la contre-révolution n’avait pas pu résoudre.

La combinaison entre la très faible légitimité du gouvernement de Kadar et le prestige indiscutable des conseils ouvriers laissait ouverte la possibilité (même si très faible) d’un rebondissement du mouvement et d’une reprise de la lutte révolutionnaire. Et cela malgré une situation objective très difficile pour les travailleurs : défaite militaire, retour des staliniens avides de revanche, une situation économique catastrophique, destruction du pays par l’offensive soviétique et occupation du pays par l’armée du Kremlin.

Ces conditions très difficiles allaient en effet accentuer un défaut programmatique central de la direction politique des conseils ouvriers en Hongrie : le refus de lutter pour le pouvoir. Et cela malgré les tentatives d’une plus grande coordination et direction centralisée au niveau local et même national, et de la volonté d’une grande partie de la classe ouvrière.

En effet, malgré une défiance certaine vis-à-vis du gouvernement d’Imre Nagy, durant le temps que celui-ci a été en place, concernant la question du pouvoir, les conseils se sont limités à le soutenir. Quand celui-ci a été renversé, les conseils ont principalement exigé le retour de Nagy au pouvoir à la place du gouvernement de Kadar. Le tout au milieu de mesure révolutionnaires profondes qui ont été prises au cours du mouvement comme la liberté de presse, d’organisation, le contrôle ouvrier des entreprises, entre autres.

Mais le fait est que la lutte pour le vrai socialisme, pour se débarrasser du pouvoir stalinien et de l’oppression nationale sur la Hongrie de la part de l’URSS, impliquait inévitablement une lutte impitoyable pour le pouvoir, une lutte sans merci pour renverser la bureaucratie stalinienne à travers une révolution politique. Cela impliquait également que les conseils, unifiés au niveau national, se lancent ouvertement dans la lutte pour le pouvoir. Cela impliquait aussi de chercher la solidarité de classe des travailleurs des pays « satellite » et de ceux de l’URSS elle-même, ainsi que la solidarité des travailleurs dans les pays occidentaux.

Mais dans la Hongrie de 1956, à la différence de la Russie de 1917, il n’y a pas eu de mot d’ordre « tout le pouvoir aux conseils ». Il n’y a pas eu non plus de parti marxiste révolutionnaire, comme le parti Bolchevik en Russie, pour poser dans les conseils ouvriers les tâches qui s’imposaient pour les travailleurs hongrois. Un parti portant le programme de régénérescence socialiste de l’Etat ouvrier déformé, comme défendu par Léon Trotski dans le Programme de Transition, nourri de l’expérience des années 1920 et 1930. Les expériences tragiques de 1956 et, ensuite, de 1989, ont montré que seulement un tel programme pouvait permettre aux travailleurs et aux masses opprimées des Etats ouvriers déformés de se débarrasser de la bureaucratie stalinienne tout en rejetant la restauration du capitalisme.

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Revoir Les filles Polgár : des vies de victoires aux échecs

HU-LALA (Hongrie) - Thu, 25/05/2017 - 11:00

Ce samedi matin, le cinéma Uránia de Budapest proposera une projection du film A Polgár lányok ("Les filles Polgár"), film documentaire hongro-israélien consacré aux sœurs Polgár, célèbres championnes d’échecs qui s’illustrèrent à partir de la seconde moitié des années 1980.
Réalisé en 2014 par le cinéaste israélien Yossi Aviram, ce film raconte l’histoire de Zsuzsa (née en 1969), Zsófia (née en 1974), et Judit (née en 1976), trois sœurs éduquées

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Budapest se réapproprie tranquillement les berges du Danube

HU-LALA (Hongrie) - Thu, 25/05/2017 - 01:06
Longtemps négligés, les quais du Danube à Budapest font l’objet d’un ambitieux programme de réaménagement, dont la première section est en passe d’être ouverte au public.

Budapest est traversée par de nombreuses autoroutes urbaines conçues pour fluidifier la traversée de la ville, mais qui gênent obstinément les adeptes de modes de transports doux, piétons comme cyclistes. Souvent engorgées, bruyantes et polluées, les voies sur berges le long des deux rives du Danube sont un très bon exemple de ces routes pour automobiles qui gâchent un peu notre expérience de la ville. Leur réaménagement, inscrit dans le Schéma directeur d’aménagement « Budapest 2030 », est enfin entré dans sa première phase de réalisation entre l’embouchure de la rivière Rákos et Jászai Mari tér.

Fini le petit chemin en terre entre l’ancien centre aquatique Dagály et le pont Árpád. Depuis quelques mois, les pelleteuses s’affairent pour dégager les abords de la nouvelle piscine olympique qui accueillera en juillet prochain les Championnats du monde de natation. Au bord du fleuve, les piétons peuvent désormais déambuler sur un cheminement pavé, voire descendre à quelques endroits jusqu’à niveau d’eau. La peinture qui balise la longue piste cyclable semble encore fraîche. L’allure très contemporaine des nombreux bancs en béton et en bois conforte cette impression de vaste esplanade qui se jette dans le Danube. Quant aux quelques jeux pour enfants, ils sont installés ça et là telles des sculptures contemporaines encore emballées. Entre le pont Árpád et Dráva utca, la vue sur l’île Marguerite et les collines de Buda est exceptionnelle. Les passants, nombreux les après-midis ensoleillés, ne semblent en tout cas pas avoir voulu attendre l’inauguration officielle pour s’approprier ce balcon sur le Danube.

Moszkva sétány. Photo : 24.hu

Une fois que la portion entre Dráva utca et Jászai Mari tér sera achevée, les Budapestois et les touristes pourront ainsi facilement relier à pied et à vélo les différents sites de ces Championnats du monde dont le fleuve est conçu comme la colonne vertébrale. S’il n’est pas prévu de supprimer complètement la circulation automobile sur berge, de nombreux points de traversée devraient être aménagés pour faciliter l’accès au fleuve à partir des quais hauts. Après la compétition sportive de juillet, la rénovation d’une deuxième section doit être mise en œuvre avant la fin de l’année entre l’imposante esplanade du Parlement (Kossuth Lajos tér) et Fővám tér (là où se trouvent les Halles et le pont de la Liberté). Vu les quelques images d’architectes communiquées à la presse, de nouveaux espaces publics devraient être créés là où parfois les piétons doivent se frayer un difficile chemin entre les embarcadères et une glissière de sécurité.

Belgrád rakpart. Photo : Korzó Tervezési Stúdió / infoszab.budapest.hu Antall József rakpart. Photo : Korzó Tervezési Stúdió / infoszab.budapest.hu Jane Haining rakpart. Photo : Korzó Tervezési Stúdió / infoszab.budapest.hu

A terme, le « projet Rak-park » marketé ainsi par la municipalité de Budapest, devrait considérablement valoriser le lien entre la ville et le Danube. Comme le rappelle Zoltán Erdős du blog Városi Metamorfózisok, de nombreuses questions restent néanmoins en suspens, notamment celle du réaménagement de Széchényi tér dans sa partie nord (actuel parking de l’Académie hongroise des sciences), ou encore celle plus délicate de la continuité cyclable sur l’axe Nord-Sud. Contraint de prévoir des aménagements pour les vélos dans le cadre de projets financés par l’Union européenne, le maire conservateur István Tarlós voit pourtant souvent d’un mauvais œil la concurrence de la petite reine sur la sacro-sainte voiture. Le blogueur, invité d’un jour de l’excellente rubrique Urbanista d’Index.hu, pointe enfin une dernière petite ombre au tableau : le manque patent de communication publique et de cadre de concertation avec les habitants autour de ce type de projet urbain.

Les bords du Danube à Budapest, le marché et les bateaux, avant que le pont Élisabeth soit détruit durant la Seconde Guerre mondiale.
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Attentat de Manchester : Jarosław Kaczyński s’en prend à Angela Merkel

HU-LALA (Hongrie) - Wed, 24/05/2017 - 16:26

Alors que la Diète polonaise a tenu une minute de silence mardi en l'hommage des victimes de l'attentat de Manchester, le président de Droit et justice (PiS) Jarosław Kaczyński, a violemment pris pour cible la chancelière allemande Angela Merkel et à travers elle sa politique d'accueil des réfugiés.
"Ce n’est pas la Pologne qui a ouvert l’Europe aux réfugiés mais [Angela] Merkel. Et c’est Merkel et l’Allemagne qui vont en subir les conséquences". Selon ces propos rapportés hier par l'hebdomadaire

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Les États-Unis demandent à nouveau le retrait de la « Loi CEU »

HU-LALA (Hongrie) - Wed, 24/05/2017 - 10:03

La diplomatie US a exhorté le gouvernement hongrois à suspendre la mise en œuvre de sa loi qui menace l'Université d'Europe centrale (CEU) à Budapest

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TGV : le gouvernement tchèque voudrait accélérer

HU-LALA (Hongrie) - Wed, 24/05/2017 - 09:37

Le gouvernement tchèque a adopté un plan de développement ferroviaire pour un pays où le réseau, dense mais vétuste, pêche généralement par sa lenteur

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Hongrie : pas de liberté de la presse sans le soutien de lecteurs citoyens

HU-LALA (Hongrie) - Tue, 23/05/2017 - 20:32
Un article paru mercredi dernier sur 444.hu invite ses lecteurs à soutenir ce site d’information. Sans ce soutien, 444.hu ne mettra sans doute pas la clé sous la porte demain, mais le fait que l’équipe de Péter Uj choisisse cette voie montre bien à quel point il est très difficile de maintenir à flot des médias qui ne soient pas inféodés au gouvernement. Tribune publiée le 19 mai 2017 dans Kettős Mérce. Traduite du hongrois par Ludovic Lepeltier-Kutasi.

Alors que le dirigeant de PestiSrácok a déclaré dans un entretien que son site vit à 80% « d’annonces » publiques, la situation des médias indépendants qui se partagent le marché publicitaire non contrôlé par le Fidesz est quant à elle de plus en plus difficile. Le gouvernement cherche actuellement à augmenter de 2,2% l’imposition des entreprises publicitaires alors que la marge qu’elles se font sur le marché des médias représente 2 à 3% de leurs bénéfices. Cela signifie que l’augmentation de la taxe sur les publicités annihilerait leurs recettes dans le secteur de la presse.

Il faut également prendre en compte la déclaration de guerre adressée aux médias indépendants depuis maintenant plusieurs mois. L’accusation de collusion entre 444.hu et George Soros, l’achat d’Index par Lajos Simicska ou encore l’opprobre continu jeté sur 24.hu et HVG n’exercent pas seulement une pression psychologique sur les lecteurs et les journalistes, mais également sur les annonceurs. Ces agressions sont des signaux envoyés aux entreprises privées, afin de leur montrer chez qui il ne faut pas annoncer sous peine d’être exposé à quelques désagréments ou bien se voir bloquer l’accès aux commandes publiques.

Ces attaques n’atteignent bien évidemment pas Index ou RTL Klub, dans la mesure où ceux-ci restent indispensables pour relayer une campagne médiatique non mue par des considérations politiques. Les annonceurs n’ont en revanche pas tant besoin que ça des plus petits sites à l’instar de 444.hu (bien sûr, avec un lectorat jeune, urbain et bénéficiant de revenus élevés, 444.hu parvient quand même à en intéresser beaucoup d’entre eux).

Restons honnêtes. La pression politique exercée sur les annonceurs ne date pas de 2010 et il ne faut pas remonter à très loin pour avoir entendu des témoignages comme quoi des annonceurs avaient tenté, avec ou sans succès, de faire disparaître des sujets qui auraient nuit à leurs affaires, à leurs profits ou à leur crédibilité. La situation actuelle reste néanmoins inédite, dans la mesure où le pouvoir – le plus puissant depuis la fin du communisme – essaye de compliquer, voire faire taire (pensons simplement à Origo et Népszabadság), les médias qui ne lui plaisent pas, en pratiquant une gigantesque OPA du parti gouvernemental sur le marché de la presse, en faisant peur à leurs annonceurs, voire en proférant à leur encontre des menaces concrètes.

L’agression à l’encontre des médias libres et indépendants de toute pression partisane, politique et économique a franchi un nouveau seuil, ce qui justifie que nous, citoyens, franchissions aussi une nouvelle étape dans notre soutien aux institutions de la presse libre.

Bien sûr, la situation inconfortable des rédactions n’est pas seulement le fait de la pression du gouvernement et des annonceurs, mais relève également d’une tendance globale liée à l’accroissement du monopole des entreprises de services technologiques qui aspirent annonceurs et contenus, à l’instar de Google et Facebook qui captent de plus en plus de revenus publicitaires, lesquels parviennent de moins en moins aux sociétés de presse qui produisent l’information.

Le fait que 444.hu ait commencé à rassembler des soutiens ne montre pas uniquement l’ampleur alarmante de la menace ainsi que la difficulté de la conjoncture globale dans laquelle se retrouvent les entreprises de presse, cela montre aussi le fait qu’il existe des voies par lesquelles ces médias peuvent se défendre. Cela fait quatre ans pour Átlátszó.hu, deux ans pour Direkt36 et nous, que nous avons choisi de solliciter notre lectorat pour financer en grande partie (dans notre cas à 100%) la pérennité de nos titres.

Si demain, en dépit de leurs orientations et opinions politiques, 10000 citoyens choisissaient de contribuer au fonctionnement des titres de presse, ces derniers n’auraient pas besoin de recourir au soutien des oligarques, des partis et de l’État. Et ils pourraient faire leur travail à partir de leurs seules forces.

Si au moins 10000 personnes étaient prêtes à payer chaque mois pour financer au moins ces quatre médias, alors la situation de la presse indépendante se renforcerait considérablement en Hongrie.

Pour ma part, je m’y suis déjà mis, ce qui fait qu’il n’y a désormais besoin plus que de 9999 contributeurs. J’ai programmé un virement de 1000 forint par mois pour 444.hu, Direkt36 et Átlátszó. Soutenez-les, soutenez-nous, de façon à ce que les médias hongrois ne dépendent pas du parti au pouvoir, mais de vous !

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Un forum européen anti-avortement sous l’égide de Viktor Orbán

HU-LALA (Hongrie) - Tue, 23/05/2017 - 16:39

Le deuxième forum européen "Un de nous" ("One of Us") se tiendra les 26 et 27 mai à Budapest sous le haut patronage du Premier ministre hongrois Viktor Orbán.
L'organisation pro-vie "Un de nous" tiendra à partir de vendredi prochain son deuxième forum européen sur le thème du combat culturel autour de la place de la famille et de la "vie" dans le "nouvel ordre mondial". Celui-ci aura lieu à Budapest, sous le patronage du Premier ministre hongrois Viktor Orbán, "pour remercier les pays qui défendent la famille et la vie

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Andrej Kiska : « Le succès de la Slovaquie passe par celui des Roms »

HU-LALA (Hongrie) - Tue, 23/05/2017 - 15:55

En visite à Doľany ce lundi, le président de la République slovaque Andrej Kiska a plaidé pour une meilleure intégration des Roms dans la société slovaque.
"Le succès de la Slovaquie passe par celui des Roms". C'est par ces mots qu'Andrej Kiska a tenu à marquer sa visite à Doľany, un village du district de Levoča, choisi car emblématique des "ghettos ruraux" qui se sont développés en Slovaquie depuis la fin du communisme. Entre 2001 et 2011, la population rom a pratiquement décuplé, passant de 43 individus

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À l’école, les échecs sont une réussite

HU-LALA (Hongrie) - Tue, 23/05/2017 - 15:22
Depuis 2013, les élèves hongrois apprennent la pratique des échecs à l’école. Un souhait de la championne nationale, Judit Polgár, considérée comme la meilleure joueuse de tous les temps. Mais le programme n’est pas partagé par tous. Cet article a été publié sur la page Facebook du Budapest Kultur Lab, sur laquelle vous pouvez retrouver toutes les productions des étudiants du master 1 de l’Institut de journalisme de Bordeaux-Aquitaine (IJBA), en immersion à Budapest du 8 au 16 mai 2017.

Son parcours personnel lui a certainement donné l’idée. L’idée de se confronter dès le plus jeune âge aux échecs. Car Judit Polgár n’a pas perdu son temps. Âgé de neuf ans seulement, elle remporte son premier titre international. Ses parents lui ont donné l’opportunité de pratiquer les échecs dans son enfance. Une chance qui n’est pas offerte à tous. C’est l’une des raisons de son engagement pour intégrer les échecs à l’école. « Quand mes enfants étaient en grande section de maternelle, je me suis dit qu’il fallait faire quelque chose là-dessus. Dans le même temps, j’écrivais un livre avec ma sœur, ça m’a aidé ».

Le projet se construit, pour enfin voir le jour en 2013. Cela fait suite à une note diffusée par le Parlement européen un an plus tôt. L’institution demandait alors de soutenir la mise en oeuvre du « jeu d’échecs à l’école ». Le programme « Chess Palace » se met en place dans les écoles. Un succès immédiat dans un pays qui possède une tradition échiquéenne immuable. « On parle d’apprentissage des échecs par les professeurs eux-mêmes, pendant les heures de classe et non après », explique Judit Polgár. Une distinction qui prend tout son sens et met le jeu de pions au cœur du programme scolaire. « Les élèves sont plus heureux quand ils vont en cours, c’est le principal », ajoute la native de Budapest.

Échec et maths

Outre le côté studieux apporté par la discipline, des premiers tests ont permis de montrer une nette amélioration des résultats scolaires, selon Judit Polgár. « Il y a plus de plaisir pour les enfants quand on lie les échecs aux mathématiques par exemple », affirme celle qui a battu la légende du jeu, Garry Kasparov, en 2002. Ce qu’Anita Gara, joueuse d’échecs budapestoise qui participera au tournoi international de Zalakaros, dément formellement. « Aucune étude ne peut montrer des réelles bénéfices de cet apprentissage. Cela a démarré il y quatre ans, c’est trop tôt ». Si elle trouve que l’introduction de ce programme dans le milieu scolaire est « une bonne initiative », Anita Gara regrette que celui-ci soit différent des autres pays. Elle reconnaît tout de même les vertus apportées par ce dernier . « Dans le programme actuel, l’échec est un outil pédagogique pour développer des compétences clés et non pour devenir un joueur ».

Controverses autour du jeu

La réflexion, la maîtrise de soi ou encore la créativité sont le fruit d’une pratique constante des échecs. L’école peut donc-elle être le prochain berceau des futurs joueurs hongrois ? Judit Polgár croit que la pratique fréquente des échecs peut donner des envies. De là à devenir l’une des meilleures nations du monde de la discipline ? « Je ne suis pas sur que cela change grand chose. En Hongrie, nous avons beaucoup d’enfants qui font du tennis. Et ce n’est pas pour cela que nous avons des joueurs parmi les mieux classés au monde ».

Anita Gara rétorque elle aussi par la négative. « Les écoles ne sont pas le meilleur endroit pour apprendre les échecs, mais plutôt découvrir ce sport. Ils devraient enseigner les bases. C’est une bonne façon de susciter l’intérêt. Les enfants qui veulent prendre plus au sérieux les échecs peuvent rejoindre les clubs, les écoles régionales d’échecs et avoir un coaching privé en fonction de leur niveau d’intérêt ». La pratique entraîne tout de même un développement un esprit de compétition. Chaque enfant aura cette culture de la gagne, dans un affrontement stratégique et intellectuel. C’est la raison pour laquelle la ville de Budapest organise tous les mois un tournoi d’échecs. Où le vainqueur se fera roi.

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Attentat de Manchester : le Fidesz charge (encore) la Commission européenne

HU-LALA (Hongrie) - Tue, 23/05/2017 - 14:59

Pour le parti de Viktor Orbán (Fidesz), la politique migratoire de la Commission européenne est directement responsable de l'attentat kamikaze perpétré cette nuit à Manchester.
"Combien de personnes innocentes doivent mourir avant que les dirigeants européens remettent en cause leur politique migratoire ?" En réaction à l'attentat qui a fait une vingtaine de morts cette nuit à Manchester, Lajos Kósa a pointé la responsabilité directe de la Commission européenne dans le drame qui a frappé le Royaume-Uni. Pour le président du groupe Fidesz à l'Assemblée de Hongrie, "le terrorisme

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László Lovász : « Il fallait enfin que nous nous exprimions sur la loi CEU »

HU-LALA (Hongrie) - Tue, 23/05/2017 - 10:00

Dans une interview accordée à l’hebdomadaire Heti Válasz, le président de l'Académie hongroise des sciences (MTA), László Lovász, revient longuement sur les raisons qui ont poussé son institution à prendre position en faveur de l'Université d'Europe centrale (CEU).
En Hongrie, l’immixtion d'organismes publics dans le débat politique est un fait suffisamment rare pour être souligné. "Most szólnunk kellett !" ("Il fallait enfin que nous nous exprimions !") : ces quelques mots ont

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Un moment inattendu : la visite surprise d’András Fekete-Győr à la rédaction d’Origo

HU-LALA (Hongrie) - Mon, 22/05/2017 - 16:24

Présenté par Origo comme une marionnette de George Soros, le parti Momentum a fait irruption dans les bureaux du média pro-gouvernemental

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Nouvelle manifestation anti-gouvernementale à Budapest

HU-LALA (Hongrie) - Mon, 22/05/2017 - 06:55

Plusieurs milliers de personnes ont manifesté pour les CEU, les ONG et une Hongrie pro-européenne, dimanche soir dans la capitale hongroise

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Le gouvernement tchèque redoute l’Europe « à plusieurs vitesses »

HU-LALA (Hongrie) - Mon, 22/05/2017 - 06:50

le Premier ministre Sobotka a mis des mots sur une inquiétude de plus en plus palpable en Tchéquie : être relégué en périphérie d'un noyau dur européen

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L’action des lauréats du « Livre tchèque » se déroule à la campagne

HU-LALA (Hongrie) - Sat, 20/05/2017 - 17:22
Lors de la sixième édition du « Livre tchèque », le jury de spécialistes a attribué le prix principal au roman Le Bâton de pluie (titre original : Dešťová hůl) de Jiří Hájíček. Crédit photo : Revue Host

Il s’agit d’un « roman du terroir » moderne, dont l’action se déroule dans un petit village de la région de Bohême du Sud. Ce n’est pas un hasard, car l’auteur lui-même habite la capitale de cette région České Budějovice (Budweis).

Le lauréat a reçu la prime de 35 000 couronnes tchèques ainsi qu’un séjour d’une semaine dans l’une des métropoles européennes, offert par les Centres tchèques à Prague.

Le « Livre tchèque des lycéens », décerné pour la première fois, est allé à Bianca Bellová pour son roman Le Lac (titre original : Jezero). Le jury composé de lycéens pragois a beaucoup apprécié cette histoire qui met en scène une communauté vivant aux abords d’un grand lac en voie de disparition.

Une résidence d’écrivain d’un mois à l’étranger a été offerte à l’écrivaine par l’Institut des Arts à Prague.

Les représentants de trois maisons d’édition, observateurs mondiaux du Livre tchèque, sont venus assister à la cérémonie de remises de prix, le 11 mai à Prague, contribuant ainsi à la mise en œuvre de l’objectif du projet qui est de promouvoir la littérature tchèque de qualité à travers le monde.

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