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Défense

La France malade de son renseignement (suite)

Le mamouth (Blog) - Thu, 31/03/2022 - 05:10
Il est bien rare qu’en Occident, on change des grands chefs en temps de guerre.Plus d'infos »
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L'armée de l'air et de l'espace au rendez-vous des opérations

Le mamouth (Blog) - Wed, 30/03/2022 - 17:23
L’armée de l’air et de l’espace a repris ses quartiers à Amari (Estonie) pour la 3e fois depuis 2018. C’est laPlus d'infos »
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Ce Transall-là, à l'aise partout avec le Poitou (et aussi, le CPA10, le CASV et le GIGN)

Le mamouth (Blog) - Thu, 24/03/2022 - 18:00

Le Transall glisse inexorablement vers sa fin. J'ai pu aujourd'hui participer à un vol mémoriel à Orléans

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Un mois de guerre et la Russie ne peut plus cacher le retour des cercueils 

Lignes de défense - Thu, 24/03/2022 - 09:50

Toujours deux pages consacrées à la guerre en Ukraine dans Ouest-France. Après un mois de combats, l'actualité russo-ukrainienne ne perd guère en intensité. En page 2 d'Ouest-France ce matin, un sujet de notre correspondant à Moscou, Paul Gogo, sur les annonces de décès au combat (cliquer sur l'image pour l'agrandir):

Toujours dans cette page 2, un point sur les contre-attaques ukrainiennes, en particulier à l'ouest de Kiev. Des attaques qui ne doivent pas masquer la précarité de la situation des Ukrainiens dans d'autres secteurs:

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 L'Otan va déployer quatre nouveaux groupements tactiques sur son flanc oriental

Lignes de défense - Thu, 24/03/2022 - 08:45

Quatre nouveaux groupements tactiques otaniens vont être localisés en Bulgarie, Roumanie, Hongrie et Slovaquie pour renforcer les défenses de l'Alliance sur son flanc oriental. Ils s'ajouteront à ceux déjà existant dans les trois pays baltes et en Pologne. 

"Les dirigeants de l'Otan vont décider lors de leur sommet demain (jeudi) de renforcer la posture de défense avec quatre nouveaux groupements tactiques (...), portant à huit les groupements tactiques déployés de la Baltique à la mer Noire", a précisé le secrétaire général de l'Otan, Jens Stoltenberg, au cours d'une conférence de presse en amont de la réunion de ce jeudi.

Pour lire la transcription de la conférence de presse de mercredi, c'est ici.

Au total, l'Otan compte désormais 40 000 soldats placés directement sous sa direction, qui s'ajoutent aux 100 000 soldats américains déployés en Europe et aux forces des autres Etats membres.

Le secrétaire général a aussi promis un soutien accru à la Géorgie et à la Bosnie-Herzégovine, deux pays menacés selon lui par des opérations de déstabilisation russes. Par ailleurs, l'Alliance est préparée à protéger les alliés contre une attaque nucléaire.

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La guerre en Ukraine a réveillé les réflexes de défense des Occidentaux

Lignes de défense - Wed, 23/03/2022 - 14:17

La guerre en Ukraine rebat les cartes. De nombreux Etats (et pas seulement européens), en un mois, ont infléchi leur posture militaire, annonçant une révision de leur stratégie pour les uns, une augmentation de l’enveloppe budgétaire pour les autres (sur ce sujet lire: "Vers l’augmentation accélérée des dépenses militaires en Europe", par Lucie Béraud-Sudreau, du SIPRI) et pour certains, enfin, un rapprochement avec l’Otan ou l’UE.

“Il y a une Europe d’avant le 24 février et une Europe d’après”, comme l’a bien dit Mette Frederiksen, la Première ministre sociale-démocrate danoise, en référence au début de l’invasion russe de l’Ukraine.

Petit point de situation avant le sommet de l'Otan de jeudi.

L’Allemagne va accroître fortement ses dépenses militaires et consacrera désormais chaque année 2% de son produit intérieur brut (PIB) à la défense, a annoncé le chancelier Olaf Scholz, tirant les leçons de l'invasion russe en Ukraine. "Nous devrons investir davantage pour la sécurité de notre pays afin de protéger la liberté et la démocratie", a déclaré, fin février, devant le Bundestag réuni en séance extraordinaire le chef du gouvernement allemand. Il a ajouté que Berlin avait décidé d'allouer 100 milliards d'euros aux dépenses militaires dans son budget 2022, soit plus du double du budget militaire de l'Allemagne l'an dernier, qui s'est élevé à 47 milliards d'euros.

La Belgique a approuvé un projet de loi pour le budget de la Défense à l’horizon 2030. Ce plan STAR ("Security, Technology, Ambition, Resilient") prévoit d’augmenter le budget de l’armée belge de 4,3 milliards d’euros en 2022 à 6,9 milliards d’euros en 2030. S’y ajoutent des investissements de 19 milliards d’euros. L’effort de défense atteindra les 1,54 % du PIB en 2030. La Pologne milite pour que les dépenses militaires ne soient pas prises en compte pour le déficit budgétaire, alors que l'UE impose (en théorie) que le déficit public soit limité à 3% du PIB.

La Pologne a annoncé début mars qu'elle porterait dès l'année prochaine son budget de la Défense à 3% du PIB, contre 2,2% prévu en 2022. A noter que vendredi et samedi, Joe Biden se rendra en Pologne, pays allié au sein de l'Otan, et aussi première destination pour la majorité des millions d'Ukrainiens fuyant la guerre. A son programme dont les détails ne sont pas encore connus: une rencontre avec des militaires américains, un engagement en lien avec l'accueil des réfugiés et une rencontre avec le président polonais Andrzej Duda.

La guerre en Ukraine pousse aussi les pays scandinaves à réviser leur posture. La Suède et la Finlande, non membres de l'Alliance atlantique, ne cachent plus leur inquiétude et renforcent leur coopération en matière de défense. Stockholm vient d'annoncer une augmentation de 40% de ses dépenses de défense pour les porter à 2 % du PIB "dès que cela sera pratiquement possible".

La Finlande pourrait aller plus loin. Sa population semble prête à un changement radical de sa traditionnelle neutralité et à une adhésion à l’Otan, comme un témoignent de récents sondages. Pour sa part, le gouvernement danois va augmenter le budget de la défense et organiser un référendum le 1er juin prochain pour revenir sur la dérogation dont bénéficie le pays concernant la défense européenne commune. Première mesure concrète : le budget de la défense augmentera progressivement pour atteindre 2 % du PIB en 2033. Le pays dépensera alors chaque année pour sa défense 17,9 milliards de couronnes (2,4 milliards d’euros) de plus qu’actuellement.

La Norvège le pays nordique partage dans l'Arctique 196 kilomètres de frontière terrestre avec la Russie ainsi qu'une immense frontière maritime en mer de Barents. "Nous devons accroître notre présence dans le Grand Nord", a annoncé, vendredi dernier Odd Roger Enoksen, le ministre de la Défense. Première mesure : le déblocage de plus de 300 millions d'euros supplémentaires pour notamment renforcer la présence militaire dans le Grand Nord près de la frontière avec la Russie.

Sur le "flanc nord de l'Otan", le Canada veut fortifier ses défenses. "On doit en faire plus, on doit équiper davantage nos militaires parce que la menace est là", a déclaré lundi la ministre canadienne des Affaires étrangères Mélanie Joly à propos de l'Arctique, évoquant elle aussi un monde qui "a changé depuis le 24 février et l'invasion russe" de l'Ukraine. "Nous savons que nous ne sommes plus aussi sûrs, plus aussi insulaires ici, en Amérique du Nord et au Canada, qu'avant", a également récemment expliqué le général et chef des armées canadiennes Wayne Eyre, selon qui "le grand Nord est un domaine de préoccupation clé". Dans ce contexte, la ministre canadienne de la Défense Anita Anand, qui prévoit un voyage dans l'Arctique prochainement, a promis de "moderniser" les armées. En 2021, les dépenses de défense du Canada représentaient environ 1,4% du PIB, un budget que Mme Anand envisagerait de porter à près de 2%.

Conséquence: si les hausses annoncées se concrétisent, les équipementiers de défense (en particulier US) se préparent à un regain de commandes. La concurrence va être rude entre fournisseurs européens et américains, ces derniers se rendant compte que certaines de leurs lignes de production sont insuffisantes (lire ici).

 

 
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L’Allemagne a proposé de commander la nouvelle capacité de réaction rapide dès 2025 ? Vrai ou faux

Bruxelles2 - Wed, 23/03/2022 - 11:30

(B2) L’art européen c’est de passer un coup de peinture sur une décision ancienne, et surtout de mettre en avant son rôle européen. Le “montrisme” est largement pratiqué en Europe. C’est même un sport de competition. La France fait partie des professionnels. Mais l’Allemagne ne s’en sort pas trop mal non plus.

L’Allemagne vibrionnante

Témoin, la déclaration de la ministre allemande de la Défense, Christine Lambrecht, à son arrivée au conseil des ministres de l’Union européenne, lundi (23 mars) : « Aujourd’hui, je vais proposer à mes collègues de l’UE que le noyau dur militaire de la Capacité de réaction rapide puisse être fourni par l’Allemagne pendant un an en 2025. C’est notre proposition (…). » Idée reprise par certains médias sans vraiment la commenter, ni la vérifier. Chez B2, cette déclaration nous a un peu fait bondir…

Une promesse qui ne coûte pas chère, puisqu’elle a déjà été faite !

En fait, c’était déjà prévu, et de longue date.

Les battlegroups (groupements tactiques en français) sont une partie notable de la Capacité. Si cette dernière est déployée, il y a de fortes chances que les battlegroups le soient aussi. Et dans un planning établi en décembre 2019 (il y a deux ans et demi !), l’Allemagne avait déjà proposé de placer une partie de ses troupes en astreinte pour toute l’année 2025 (1er et 2e semestre). L’extrait du tableau en témoigne.

La première colonne mentionne le semestre concerné (1 et 2).

La deuxième colonne les États participants : « DE » pour l’Allemagne, en premier dans la liste, ce qui signifie que les Allemands sont les leaders du groupe. Ils formeront un battlegroup avec les Autrichiens (AT) et les Croates (HR). L’astérisque signifie « sous réserve de la confirmation gouvernementale officielle », car en général il faut un aval du gouvernement et du Parlement, logique pour une programmation six ans en avance.

La troisième colonne note la nation-cadre du battlegroup : l’Allemagne. Être nation-cadre signifie non seulement offrir le cœur du dispositif et le commandement, mais être prêt à combler les vides le cas échéant.

Dans la troisième et dernière colonne, il n’y a pas de quartier général désigné. Mais a priori à l’époque on aurait parlé de Postdam en Allemagne.

Une idée commune…

Précisons aussi que cette Capacité de réaction rapide n’est pas l’œuvre de l’Allemagne toute seule, mais bien une décision commune prise par les 27 et inscrite depuis le début dans ce qu’on appelle la Boussole stratégique, une sorte de stratégie pour la sécurité et défense de l’Union européenne (lire : La nouvelle capacité de réaction rapide. Composition, décision, financement…(fiche)) et défendue par le Haut représentant de l’UE, Josep Borrell, et son équipe, contre vents et marées.

Initiée par le quatuor européen

Pour être exact, et reprendre le sujet à la genèse, cette idée portait au départ le nom de « Force européenne d’entrée en premier ». Elle a été présentée par 14 pays à l’initiative du quatuor (France, Allemagne, Espagne, Italie) et reprise à son compte par le Haut représentant pour être incorporée dans la première version de la Boussole.

Savoir lire entre les lignes

Pour être complet, on dit que cette idée d’ « entrée en premier » était portée surtout par la France et l’Espagne. Très rapidement, elle a été (un peu) édulcorée et surtout renommée au profit d’une « Capacité » de « réaction rapide », englobant les anciens battlegroups. Une dénomination revue qui a permis d’intégrer tous les États membres, et surtout des pays de Visegrad et autres Atlantistes, pas vraiment prêts pour créer une « Force ». Une vision intégrative portée… par l’Allemagne. Christine Lambrecht n’a donc pas tout à fait tort sur ce point. Mais il faut savoir lire entre les lignes.

(Nicolas Gros-Verheyde, avec Aurélie Pugnet)

  1. Une phrase reprise dans une dépêche de Reuters, et par plusieurs médias (Euractiv, etc.) sans vraiment vérifier d’ailleurs.

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Pour les Russes, ça ne passe pas et ça casse sur le front ukrainien

Lignes de défense - Wed, 23/03/2022 - 09:26

Après quatre semaines de combat, voici un petit point de situation sur les résultats russes. Il s'agit d'une synthèse publiée ce mercredi matin dans Ouest-France. J'ai ajouté aussi un reportage réalisé il y a deux jours dans le métro de Kiev et qui est paru ce matin aussi en dernière page:

Et le second sujet (cliquer sur l'image pour l'agrandir):

 

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DHL GLOBAL FORWARDING choisi pour transporter le fret militaire par voie aérienne

Lignes de défense - Wed, 23/03/2022 - 09:04

C'est l'entreprise DHL GLOBAL FORWARDING qui a été choisi pour le marché de "transport de fret, principalement par VAC, pour toutes destinations dans le monde, à la demande et pour le compte du MINARM et d'autres ministères, sous couvert du MINARM". J'avais consacré un post à ce appel d'offres le 3 août 2021.

Comme le précisait l'AO, "il s'agit d'acheminer et/ou de faire acheminer, en tous lieux à travers le monde, 24h sur 24 et sept jours sur sept, par voie aérienne commerciale et le cas échéant avec pré et post acheminements par voie routière civile, du fret destiné en priorité à la maintenance et à l'entretien des matériels déployés dans le cadre opérationnel (soutien des forces en opération, de souveraineté ou de présence), ou de manière exceptionnelle pour le fonctionnement courant. Dans le cadre d'une prestation qui doit être assurée de bout en bout, le titulaire doit respecter les différents délais sur lesquels il s'est engagé dans son offre à la signature du marché. le champ d'application géographique du marché couvre l'ensemble des destinations et dessertes du transport international selon les trois zones aériennes IATA :
Zone 1 = Amérique du Nord, Centrale, du Sud, Drom/Com ;
Zone 2 = Moyen Orient, Afrique, Europe, Iles de l'océan indien, Drom/Com ;
Zone 3 = Océanie, Pacifique, Asie, Drom/Com."

La valeur totale finale du marché est de 31 934 289 euros. Hors TVA.

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Le nucléaire, évidemment

Le mamouth (Blog) - Wed, 23/03/2022 - 07:04

On l'a un peu oublié depuis le début de la guerre en Ukraine, mais le nucléaire reste une valeur sûre.

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Ouest-France lance une newsletter "International"

Lignes de défense - Tue, 22/03/2022 - 10:08

Ouest-France vient de lancer une nouvelle newsletter consacrée à l'internationale. Pour y accéder, cliquer ici.

Chaque mardi, recevez sur votre boite mail les articles les plus emblématiques réalisés par les journalistes de Ouest-France et ses correspondants sur les cinq continents pour éclairer l’actualité internationale. Reportages, interviews, analyses, point de vue, podcast, vidéos. Ouest-France, grand journal régional, a toujours porté une attention particulière aux événements internationaux et à la condition des peuples du monde. En restant attentif à fournir à ses lecteurs des éléments de compréhension de l'actualité, de la commune au monde. Le développement de nos productions numériques, comme cette newsletter, ne fait que renforcer cet axe éditorial majeur au service de nos lecteurs. 

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Au Congo RDC, les frères Madihano veulent redorer le blason de l'armée nationale

Lignes de défense - Tue, 22/03/2022 - 09:05

Un grand drapeau de la RDC brandi par une militaire des FARDC, les Forces armées de la République démocratique du Congo... Serait-ce un clin d'oeil congolais au célèbre cliché des marines d'Iwo Jima?

Il y a de ça admettent le photographe Christophe Madihano et son frère Didier, les fondateurs d'une petite agence photo de Goma, dans l'est de la RDC, une région en guerre depuis plus de 15 ans mais où les centaines de victimes mensuelles sont oubliées dans ce grand brouillard d'une guerre  sans nom. 

Christophe n'a rien d'un photo-journaliste ou d'un reporter de guerre. Pourtant, pendant près de trois ans, il a travaillé avec les troupes congolaises de la 34e Région militaire. Pour les convaincre de l'utilité de son projet: "Il fallait changer le narratif. Les FARDC sont trop souvent critiquées, accusées de crimes ou d'incompétences. Mais ce n'est pas que ça. Nos soldats méritent que l'on donne aussi une bonne image d'eux", explique Christophe. "J'ai proposé de valoriser le visuel des FARDC pour réveiller la fibre patriotique et exalter la bravoure". 

L'idée a séduit et les FARDC ont joué le jeu, permettant au photographe de les découvrir en les accompagnant et de rencontrer certains de ces hommes et de ces femmes engagés, loin de Kinshasa, dans d'éprouvantes opérations de contre-guérilla et de pacification.

Pour chaque cliché, Christophe Madihano a établi un scénario qui a été proposé aux FARDC. Une fois le cliché réalisé, "je travaille la couleur pour donner à la photo ce look épique. J'ajoute quelques effets dans la scène pour raviver l'action", résume le photographe.

Le résultat? Une vingtaine de panneaux qui commencent tout juste à être exposés. "Ils ont été présentés à la Présidence puis au Centre des hautes études de sécurité et de défense (CHESD) à Kinshasa", expliquent Didier et Christophe dont un autre cliché de soldat au drapeau (ci-dessous) rend hommage à l'adjudant Abedi Amissi, mort en opérations au Nord-Kivu après avoir posé pour les deux frères. 

 

 

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Pourquoi elle va courir pour les blessés au Marathon des Sables

Le mamouth (Blog) - Tue, 22/03/2022 - 07:19
Un ovni va courir pour les blessés. Ancienne sportive de haut niveau dans le tennis de table (parmi lesPlus d'infos »
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Quelles sont les armes de self-défense et anti-agression légales ?

Aumilitaire.com - Fri, 18/03/2022 - 16:16
Lorsque nous nous trouvons dans une situation de danger, telle qu’une agression physique, il peut être envisagé de se défendre. Or, à moins d’être expert […]
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La No Fly Zone, c’est Non, disent les Alliés. Trop dangereux, trop compliqué

Bruxelles2 - Thu, 17/03/2022 - 19:40

(B2) Lors de la réunion des ministres de la Défense de l’OTAN, mercredi (16 mars), le sujet a, à peine été effleuré. Et pour cause. Aucun allié de l’OTAN ne plaide réellement pour l’instauration d’une interdiction de l’espace aérien au-dessus de l’Ukraine. Pour plusieurs raisons d’ordre politique, technique et militaire.

L’imposition d’une No Fly Zone sur l’Ukraine supposerait de pouvoir avoir une base proche ou à défaut de pouvoir décoler d’un porte-avions. Un Rafale sur le pont du Charles-de-Gaulle (Photo : Marine nationale / EMA – Archives B2)

Premièrement, une No Fly Zone « suppose un engagement direct, qui n’est pas uniquement défensif, mais très offensif. Il faut être capable d’abattre tout avion russe, non seulement qui se trouverait dans la zone définie, mais aussi car il pourrait atteindre la zone définie. C’est une mesure de belligérance de haute intensité » explique à B2 un diplomate de l’Alliance. Cela transformerait totalement le conflit ukrainien en un champ de bataille entre l’Alliance et la Russie (cf. encadré). Ce que ne veulent à tout prix aucun allié.

Deuxièmement, le nombre d’Alliés en capacité de faire respecter une telle No Fly Zone est finalement « en nombre assez limité ». On peut les compter sur les doigts d’une main : USA, Royaume-Uni, France, voire Turquie.

Troisièmement, à cela il faut ajouter l’étendue de la zone qui serait à couvrir, sans compter la Crimée — zone russe même si elle n’est pas reconnue par la communauté internationale — et les abords de l’Ukraine, au Nord (Biélorussie ou Russie), comme à l’Est (Russie). Bref, il ne faudrait pas une cinquantaine d’avions, comme pour l’opération d’anéantissement de la flotte aérienne libyenne en 2011. Mais bien davantage. Avec un risque conséquent de voir plusieurs avions alliés être abattus.

Enfin, les Russes, même s’ils causent de gros dégâts lors des bombardements, n’ont pas atteint aujourd’hui la maitrise du ciel. Et la livraison de moyens de défense aérienne aux Ukrainiens, sous forme de missiles Stinger, de batteries anti-missiles S-300 ou autres matériels, comme la fourniture de drones, serait tout aussi efficace. Ils pourraient très vite faire vivre un enfer aux avions russes, de manière quasiment aussi efficace qu’une No Fly Zone.

(Nicolas Gros-Verheyde)

De la difficulté d'établir une No Fly Zone. Faire respecter une zone d'exclusion aérienne suppose non seulement de contrôler le ciel de la zone, mais aussi au préalable de détruire systématiquement au sol toute capacité de réaction possible : avions, défense anti-aérienne. Et aussi de veiller à ce qu'autour de cette zone, il n'y ait pas de capacité possible de réaction. Avec la Russie et la Biélorussie aux alentours, tout comme la Crimée ou le Donbass et les zones déjà conquises par les Russes (Kherson par exemple), cela apparait très difficile. En fait pour pouvoir être efficace, à moindre coût, la No Fly Zone doit être déclenchée par anticipation avant le début des opérations. C'est donc dès janvier, voire l'année dernière que les avions de l'OTAN auraient dû se déployer au-dessus de l'Ukraine, afin d'assurer la maitrise du ciel. Quitte à se heurter alors à l'aviation ou la défense anti-aérienne russe (basée dans le Donbass ou en Crimée).

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Les Russes n’ont pas acquis la maitrise du ciel en Ukraine

Bruxelles2 - Wed, 16/03/2022 - 12:58

(B2) C’est un constat du Pentagone. L’espace aérien au-dessus de l’Ukraine reste contesté. Et malgré une infériorité numérique, les Ukrainiens sont habiles dans l’utilisation des défenses Sol-Air comme des outils Air-Sol.

Les forces armées ukrainiennes ont détruit des hélicoptères russes sur l’aéroport de la région de Kherson (Photo : Etat-major ukrainien)

Une situation en constante évolution

C’est un espace « dynamique », relate cet officier supérieur de l’état-major US dans un briefing lundi (14 mars). Il y a « des moments et des endroits au long d’une journée où l’un ou l’autre côté pourra être dominant. Mais cela change littéralement d’heure en heure. »

Une supériorité en nombre

Malgré « tout leur inventaire et toutes les munitions dont ils disposent », les Russes et leurs avions, n’ont toujours « pas atteint la supériorité aérienne sur le ciel ukrainien ». Oui « Ils effectuent plus de sorties. Ils ont plus d’avions. Ils volent beaucoup plus de fois par jour que les Ukrainiens ». Mais c’est toujours « un espace aérien contesté ».

Des Ukrainiens plutôt habiles

Les « Ukrainiens » (1) utilisent « très habilement » les systèmes de défense aérienne (sol-air) « à leur disposition, qu’il s’agisse de missiles sol-air ou de MANPADS » (2). Et ils ont empêché les Russes « d’atteindre la supériorité aérienne sur tout le pays ».

(Nicolas Gros-Verheyde)

  1. Notons le mot “ukrainiens” et non forces ukrainiennes. Nombre de volontaires venus du Canada, du Royaume-Uni ou d’autres pays européens ont la double nationalité, et une expérience militaire.
  2. Il faut ajouter également l’utilisation de drones ou d’avions pour détruire au sol les hélicoptères comme ils viennent de le faire à Kherson.

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Ukraine : l'oeil des journalistes et de la députée Mauborgne

Le mamouth (Blog) - Tue, 15/03/2022 - 20:26
Antoine Esteve (I-Télé), Eric Biegala (service étranger de Radio France, dont France Info, FrancePlus d'infos »
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L’offensive russe patine en Ukraine, selon les renseignements américains

Bruxelles2 - Tue, 15/03/2022 - 10:22

(B2) Presque toutes les avancées de la Russie restent au point mort. C’est le dernier constat du Pentagone, lors d’un briefing par visioconférence, auquel B2 a pu accéder. Il donne le détail, zone par zone.

La situation est datée du 14 mars.

Le siège de Kiev continue, sans avancée notable

Au Nord-Ouest de Kiev, dans l’axe descendant vers l’aéroport, Hostomel, il n’y a eu « aucun changement appréciable dans la progression [des troupes russes] au cours du week-end ». Elles sont toujours juste « autour de l’aéroport, à environ 15 kilomètres du centre-ville ». Les combattants « essaient d’affluer en force derrière des éléments avancés, de façon continue, mais pas à un rythme [très] soutenu ». Le nombre reste « difficile à quantifier ». Sur l’avancée du convoi basé au large de Kiev, « il est au point mort avec aucun progrès significatif ».

À Tchernihiv, au Nord-Nord-Est de Kiev, là aussi l’offensive russe est aussi « au point mort », sans vraiment de progression, de part et d’autre. Certes, « les Ukrainiens ont essayé au cours du week-end d’ouvrir certaines lignes de communication vers le Sud et le SudEst, [avec] un certain succès ». Mais Tchernihiv reste « isolée ». Il y a cependant « une très forte résistance ukrainienne » qui empêche les troupes russes de « progresser au-delà ».

À 20 km de Kiev à l’Est, la forte résistance des Ukrainiens bloque toute avancée

Sur la ligne Est, les Ukrainiens gardent le contrôle. Les Russes sont encore à environ « 20 à 30 kilomètres à l’est » de Kiev. « Aucun changement depuis quelques jours. » Les Russes font « face à une forte résistance de la part des Ukrainiens, qui contrôlent toujours la ville de Brovary ». Ville où l’on a pu voir à la fin de la semaine dernière plusieurs « convois de chars frappés » (par des drones). Sur la ligne Sud de Kiev, idem. « Pas de progrès depuis la semaine dernière », où certains éléments russes avaient même du refluer vers Soumy.

Kharkiv, des bombardements mais une résistance farouche des Ukrainiens

À Kharkiv, c’est la même chose. Les forces ukrainiennes continuent à défendre la ville et opposent aux forces russes « une résistance assez farouche ». Les combats à Kharkiv restent assez importants. Et la ville a connu une « augmentation des frappes, provoquant des incendies ». Les forces russes semblent n’avoir « fait aucun progrès apparent sur le terrain ». Elles sont toujours « à la périphérie » de la ville.

Une avance russe vers Izyum pour bloquer l’Est

Au cours du week-end, à l’Est/Sud-Est de la ville, une colonne russe d’environ 50 à 60 véhicules est descendue vers Izyum (sur la route de Sloviansk). On « dirait qu’ils ont séparé certaines forces pour amorcer un mouvement tournant vers Kharkiv » estime-t-on côté américain. Ils essaient « de bloquer la région du Donbass et empêcher l’afflux vers l’ouest de forces armées ukrainiennes qui se trouveraient dans la partie orientale du pays pour les empêcher de venir en aide à d’autres défenseurs ukrainiens près de Kiev ». Le bombardement de Dnipro dans le centre du pays participe aussi de cette tactique.

Au Sud, Marioupol isolée

La ville de Marioupol, sur la côte de la mer d’Azov, reste « isolée ». Les forces russes sont au nord et à l’est de la ville. Il y a de gros bombardements. Les Ukrainiens continuent de « défendre » la ville. On commence à « voir une sorte d’avancée du Nord vers le Sud » permettant ainsi de faire la jonction entre les forces russes du Nord et du Sud.

Mykolaïv défendue

À Mykolaïv, au Sud-Ouest, dernière grosse ville à l’est du pays avant Odessa, les Ukrainiens continuent de défendre leur territoire. Les forces russes semblent toujours être à l’extérieur de la ville, « à 10 ou 15 kilomètres au Nord-Est ». Il n’y a « aucun mouvement réel » depuis vendredi.

À Odessa, pas d’assaut imminent attendu

Dans la grosse ville portuaire, d’Odessa, non loin de là, « rien d’important à signaler. Pas d’assaut amphibie imminent [attendu]. Aucune activité maritime ». L’interrogation demeure sur les intentions russes : « On ne sait pas une fois que les Russes auront pris Mykolaïv, quelles seront leurs intentions. » Deux options sont possibles : « un virage vers l’Ouest pour aller à Odessa par la terre, ou remonter vers le Nord et bloquer le Sud de Kiev. » Ce pourrait être « l’un ou l’autre plan, ou peut-être les deux ».

À l’Ouest, des frappes de missiles de croisière sur Yaroviv

Les frappes sur le centre d’entraînement militaire ukrainien de Yaroviv près de Lviv sont dues à des missiles de croisière lancés depuis l’air « par des avions bombardiers à longue portée ». En tout, « quelques douzaines de missiles ont endommagé au moins sept structures ». Une frappe effectuée « depuis l’espace aérien russe, et non depuis l’intérieur de l’espace aérien ukrainien » ou biélorusse ou de mer Noire. Les Américains ne veulent donner aucun bilan, sur le nombre de tués et de blessés.

Pas d’utilité de la No Fly Zone

Un « exemple » selon l’officier américain de l’inutilité d’une « zone d’exclusion aérienne à l’intérieur de l’Ukraine ». Une No Fly Zone « n’aurait pas eu effet sur cette série particulière de frappes ».

Les bombardements civils

Au final, la tactique russe reste la même pour l’instant : « encercler et isoler » les grands « centres de population » tels Kharkiv au Nord-Est, Marioupol, au Sud, et la capitale Kiev en partie. Sans succès militaire sur le terrain apparent. Mais les bombardements des villes « augmentent. Il n’y a pas de doute là-dessus » insiste l’officier supérieur américain, qui s’exprime en OFF, sous le sceau de l’anonymat. NB : une fonction qui a pour but en bonne partie de terroriser et faire fuir la population civile, de la même façon qu’a pu faire Bachar al-Assad en Syrie.

(Nicolas Gros-Verheyde)

Les Russes ont encore des capacités. Selon les renseignements US, les Russes ne sont pas à court de stock. Même s'ils ont utilisé « près de 900 missiles depuis le début de l'offensive » (à comparer aux 710 depuis le début de la semaine dernière), les Russes ont encore beaucoup de capacités ». « Nous évaluons leur puissance de combat disponible à un peu moins de 90 % et nous ne les avons pas vu essayer de reconstituer les stocks ». Des drones turcs bien utiles aux Ukrainiens. Les drones TB2 fournis par la Turquie ont un « effet formidable » selon les Américains. Les Ukrainiens les utilisent « assez habilement » témoigne un officier supérieur. Et cette capacité pourrait être complétée prochainement par les Alliés de l'OTAN. « Nous discutons avec des alliés et des partenaires dans la région [NDLR : Azerbaidjan et Israël] et à l'extérieur de la région des capacités dont nous pensons que les Ukrainiens ont le plus besoin pour se défendre. » Les drones « sont certainement » une capacité très utile.

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Vous voulez une défense européenne ? Vous aurez une belle étude

Bruxelles2 - Fri, 11/03/2022 - 16:40

(B2) Les 27 réunis à Versailles ont convenu de demander à la Commission européenne une étude sur les lacunes industrielles en matière de défense. Un résultat assez faible qui est à côté de la plaque de la réalité stratégique actuelle.

La phrase attribuée à Marie-Antoinette aux premiers remous de la révolution de 1789, “s’ils n’ont pas de pain, alors donnez leur de la brioche”, pourrait bien s’appliquer à la défense européenne (Photo : Chateau de Versailles)

Identifier les lacunes en matière d’investissement

Une étude demandée à la Commission

Les 27 ont en effet demandé à la Commission une étude sur les lacunes en matière d’investissement. Étude qui devra être remise d’ici la mi-mai. Juste à temps pour la prochaine réunion des ministres de la Défense prévue le 17 mai. « Il faut éviter la fragmentation » des investissements, et donc « renforcer la coordination », a insisté la présidente de la Commission européenne Ursula von der Leyen ce vendredi (11 mars) lors de la conférence de presse finale qui vient de se terminer.

Une révolution institutionnelle

Cette demande est en termes institutionnels une petite révolution : demander à la Commission européenne de faire ce travail, c’est franchir une étape supplémentaire, après la création du Fonds européen de défense (Lire : Un changement de paradigme), vers la communautarisation de l’Europe de la défense. C’est lui donner une base de compétence supplémentaire. Et connaissant la mécanique de la Commission européenne, assez bureaucratique (ce qui est un avantage en la matière), il y a fort à parier qu’elle saura développer cette compétence.

Une double erreur

Mais au niveau de la défense européenne on peut se poser la question de son intérêt. Honnêtement, zéro. Certes il est toujours intéressant d’avoir une analyse des priorités à dégager en termes d’investissement. Mais ce n’est pas l’urgence du moment.

Un travail inutile car déjà fait

Premièrement, les lacunes sont bien connues, depuis des années déjà. Elles concernent notamment ce qu’on appelle l’ISR (Intelligence, Surveillance, and Reconnaissance), certains éléments du transport tactique ou stratégique (1) — par exemple les hélicoptères notamment et le transport lourd qui dépend des avions russo-ukrainiens Antonov — les drones de toute sortes (tactique, longue durée, combat, surveillance, etc.), et le soutien médical, etc. Tout a déjà été écrit.

Des personnels beaucoup plus qualifiés

Deuxièmement, si on avait besoin d’une mise à jour, il n’y a point besoin d’attendre trois mois pour cela. En 24 ou 48 heures (une semaine maximum!), les experts de l’état-major de l’UE et de l’agence européenne de défense (EDA), renforcés par quelques experts nationaux, sont capables de produire un document intéressant, à jour, synthétique et opérationnel (2). D’autant plus à jour que ces experts font une comparaison quotidienne entre les possibilités de fourniture des armées européennes et des Alliés et des besoins de guerre listés sur place par les Ukrainiens. On se trouve ainsi dans les petites guerres picrocholines des institutions européennes qui adorent refaire le travail des autres.

Une erreur stratégique

La dernière erreur est plus profonde, stratégique et relève d’une myopie constante. Elle consiste à ne voir l’Europe de la défense que sous le prisme des capacités industrielles ou technologiques ou des processus politiques. Une erreur qui existe depuis des années déjà. Or, aujourd’hui, ce n’est pas de de capacités dont a besoin l’Union européenne pour se défendre. Ce dont elle manque c’est d’une capacité d’action, de dispositifs de coordination des moyens et d’une volonté d’agir. Bref des moyens de « dissuader » un adversaire de venir se battre ou de déclencher une action comme celle que Poutine a lancé le 24 février sur l’Ukraine.

Aujourd’hui il s’agit de se doter des moyens nécessaires pour parer à une éventuelle offensive russe sur l’Europe. De passer la vitesse supérieure donc. D’avoir un set de mesures à mettre en place dans les trois ou six mois à venir. Et non pas d’avoir une étude technocratique, intéressante sans doute, sur les “gaps” industriels à l’horizon 2030 ou 2040 !

(Nicolas Gros-Verheyde, à Versailles)

Article à suivre : ce qui manque à la défense européenne

  1. L’arrivée de l’A400M dans les forces aériennes de plusieurs pays comme des C130J est en train de résorber la lacune de transport stratégique. L’opération d’évacuation d’Afghanistan à l’été l’a prouvé.
  2. En l’état aujourd’hui, si les Russes et Biélorusses le veulent, ils pourraient sans grande difficulté déclencher une nouvelle opération spéciale et — mis à part une résistance polonaise et tchèque — arriver très vite aux frontières françaises. L’Allemagne et le Benelux étant le ventre mou de la défense européenne, tout comme les pays d’Europe centrale.

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