Dans un tweet de mercredi matin, l’armée ukrainienne a officialisé l’entrée en service opérationnel, sur le front de l'est, des canons français Caesar. Elle n'a toutefois fourni ni détails sur le nombre de pièces déployées ni précisions sur l'unité qui les sert (la 55e brigade d'artillerie?) puisque le patch rouge visible sur l'une des photos ci-dessous est celui de l'artillerie et pas celui d'une unité spécifique.
Un second tweet est en ligne depuis cette fin de matinée (avec un appel pour la fourniture de LRM et de HIMARS):
Trois mois après le début de l'opération spéciale lancée par la Russie contre l'Ukraine, plusieurs médias sont revenus sur l'opération héliportée qui a eu lieu le 24 février au matin avec pour objectif la capture de l'aéroport de fret de Gostomel, au nord-ouest de Kiev. Voir mes posts ici et ici.
Ce raid héliportée lancé par des forces aéroportées et des forces spéciales russes visaient la capture de ce site dédié au fret. La destruction de l'An-225 a un peu occulté le déroulement de ce raid.
La revue Raids dans son numéro 431 (juin 2022) revient sur cette attaque dans un article titré "Echec pour les paras russes en Ukraine". Le mot échec aurait pu être mis au pluriel puisque l'auteur revient sur les revers subis à Kiev par les forces aéroportées russes, tant le 24 février lors de l'assaut en provenance de Biélorussie qu'au cours des jours suivants avec les combats meurtriers à Irpin et Bucha, un peu plus au sud de Gostomel.
Le site Oryx a republié mardi son sujet d'avril dernier sur ce raid russe. On peut consulter le texte ici.
Une vidéo du poser d'assaut est à voir ici. Une autre du survol du fleuve par les hélicoptères russes.
Raids consacre un autre sujet à l'Ukraine avec un texte sur "Azovstal, le dernier bastion de Marioupol".
(B2) Les skippers du Lakota ont un peu joué avec le feu en naviguant, si on en croit les militaires de l’opération maritime européenne EUNAVFOR Atalanta. Les Européens signent un communiqué cinglant pour les navigateurs bretons.
Le yacht Lakota attaqué par les pirates au large du Yemen, jeudi (19 mai) et entrainé l’intervention de la frégate italienne de l’opération.
L’attaque proche des côtes yéménites en mer rouge (carte fournie par EUNAVFOR Atalanta)Deux fautes d’imprudence
Depuis son départ du port de Djibouti, le SV Lakota n’était « pas enregistré » auprès du Centre de sécurité maritime (MSCHOA de Brest). Par conséquent, il n’était pas soumis à « la procédure standard de surveillance étroite quotidienne lors du transit des navires vulnérables dans le sud de la mer Rouge », indique l’opération dans un communiqué parvenu à B2. De plus, l’incident s’est produit dans « une zone où la navigation est fortement déconseillée ». Un danger « clairement indiqué » sur le site du MSCHOA. La navigation « à l’intérieur des eaux territoriales yéménites, à proximité du rivage, est un facteur aggravant, alors que plusieurs incidents maritimes avaient déjà été signalés dans le sud de la mer Rouge » détaillent les marins européens.
Un rappel à l’ordre
Cet incident « rappelle clairement la pertinence des meilleures pratiques de gestion », les fameuses BMP (Best Maritime Practices) dans leur cinquième version datant de juin 2018 (BMP5). Mises au point par l’industrie du transport maritime, elles visent à limiter autant que possible le risque pour chaque navire dans toute la zone comprise « entre la mer Rouge, le golfe d’Aden, l’Océan Indien et la mer d’Oman ». Des règles qui recommandent « une attention particulière est requise pour les voiliers lors de la planification de leur itinéraire ».
L’inscription au MSCHOA largement recommandée
Et parmi les recommandations figurent l’inscription au MSCHOA (MSCHOA Voluntary Registration Scheme) et la déclaration au United Kingdom Maritime Trade Operations (UKMTO). Des formalités « primordiales » pour faire « face à tout incident pouvant survenir pendant le transit ». NB : elles permettent d’échanger avant le départ avec le capitaine de navire et, aussi, pour les militaires de pouvoir suivre à la trace et réagir plus rapidement en cas d’incident.
(Nicolas Gros-Verheyde)
Cet article Attaque du Lakota. Une certaine imprudence des navigateurs. Rappel à l’ordre d’Atalanta est apparu en premier sur Le blog de B2.
Arquus a annoncé ce mardi le transfert des activités de maintenance des GBC180 de Limoges à Saint-Nazaire, effectif début mai.
Le GBC180 rejoint donc à Saint-Nazaire d’autres véhicules déjà pris en charge, tels que le VBL ou le TRM10000.
Ce transfert est dans la logique de la spécialisation du site de Saint-Nazaire, maintenant Centre d’Excellence du Maintien en Condition Opérationnelle d’Arquus, c’est-à-dire responsable de la maintenance de l’ensemble des véhicules pris en charge par Arquus.
Le GBC180 est un véhicule de transport tactique et logistique polyvalent, très apprécié des forces. Il porte aujourd’hui l’essentiel de la logistique de l’armée de Terre. Fruit d’une modernisation du GBC8KT lancée en 1997, le GBC180 fait partie des véhicules qui pourraient être remplacés par l’armée de Terre dans les années qui viennent.
Saint-Nazaire poursuit en parallèle sa transformation. Le site conserve aujourd’hui d’importantes réserves de capacités industrielles, flexibles et mobilisables au besoin sous des délais très courts pour répondre à tout nouveau programme ou à toute accélération de rythme.
Les effectifs des forces américaines en Europe sont passés de 78 000 hommes en 2021 (67 000 au plus bas, en 2019) à 102 000 en 2022, a précisé lundi le général Milley (le CEMA américain, devant les élèves officiers de West Point, avait, la veille, prédit de pertes américaines conséquentes : "des dizaines de milliers de morts américains", en cas de conflit avec la Russie et la Chine).
Pour en revenir avec les forces terrestres US en Europe, elles sont réparties au sein de 6 brigades de combat (Brigade Combat Teams) , de deux divisions et d'éléments de deux corps d'armée.
Du côté des forces navales (en Méditerranée et dans la Baltique), sont déployés 15 000 marins, 24 navires de surface (contre six en fin d'année 2021) et 4 sous-marins.
Les forces aériennes ne sont pas en reste avec 12 escadrons de chasse et deux brigades d'hélicoptères de combat, toujours selon Milley.
On est certes loin des effectifs et des moyens de l'époque de la guerre froide (400 000 hommes en 1953) mais la tendance est résolument d'une part au renforcement en hommes et en moyens et d'autre part à la mise en place d'une barrière défensive le long de la frontière avec la Russie. L'activité ISR alliée de la Baltique à la mer Noire (hors survol de l'Ukraine que l'Otan évite) en témoigne, comme le montre cette carte:
Faut-il craindre qu'en cas d'enlisement en Ukraine et l'avènement d'un front figé, un nouveau "mur" entre l'Ouest et l'Est soit mis en place, comme au "bon vieux" temps de la Guerre froide (1400 km de frontière fortifiée entre 1950 et 1990)? Si ce scénario se concrétisait, la nouvelle frontière fortifiée du nord de la Finlande à la mer Noire, parallèlement aux frontières russe, biélorusse et probablement de l'Ukraine sécessioniste, courrait sur au moins 4000 km.
On prend les mêmes et on recommence. A peine arrivé hôtel de Brienne, le nouveau minarm Sébastien
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Des canons, les Ukrainiens en ont bien besoin pour contrer les offensives russes... Et ils en reçoivent: des M777, des Caesar, des L119 de 105 mm... Faisons donc un petit point médiatique sur ces livraisons:
- les M77 américains: 118 exemplaires ont été livrés (ou sont encours de livraison). Sur ce sujet on lira cet article du New York Times. "Et cette déclaration enthousiaste à l'AFP du capitaine Dmytro Pletentchouk, de l'administration militaire de Mykolaïv (sud): "Au nom des hommes qui utilisent à présent le M777, je dirais que c'est comme passer du train à vapeur à la voiture électrique".
- les Caesar français qui équiperaient des artilleurs de la 55e brigade (voir ici une courte vidéo et une version un peu plus longue ici).
- les obusiers L119 de 105 mm dont les Néo-Zélandais vont former les tireurs (lire ici). Le gouvernement de Nouvelle-Zélande a effectivement annoncé lundi qu'il allait envoyer au Royaume-Uni une trentaine d'instructeurs pour y entraîner des artilleurs ukrainiens. Ces instructeurs néo-zélandais formeront les Ukrainiens à l'utilisation de canons légers de 105mm L119. Quelque 230 artilleurs bénéficieront de cet entraînement, qui durera jusque fin juillet. La Nouvelle-Zélande a déjà envoyé un avion Hercules et du personnel militaire en Europe pour des missions logistiques et de renseignement, afin d'aider l'Ukraine à se défendre contre l'invasion russe.
- les PzH 2000 venant des Pays-Bas.
- et tous les obusiers de provenance soviétique qui sont fournis par les anciens pays du Pacte de Varsovie.
Tout ça, et je le redis, fait un peu vide-caserne. Et va poser quelques problèmes de maintenance aux Ukrainiens qui héritent d'une Tour de Babel militaire.
Dans l'immédiat, cette puissance de feu n'est pas inutile car elle permet de ralentir les avances russes vers Lyman et Sievierodonetsk dont la chute signifierait que l'oblast de Lougansk est entièrement aux mains des Russes et de leurs alliés du Donbass.
Selon le président ukrainien, chaque jour, entre 50 et 100 soldats perdraient la vie sur la ligne de front dans l'est de l'Ukraine. C'est une estimation qui a été donnée dimanche par Volodymyr Zelensky lors de la visite à Kiev du président polonais Andrzej Duda, selon l'agence de presse RBK Ukraine.
Après 89 jours de guerre, cela signifie que les Ukrainiens ont perdu au moins 4 500 soldats. En avril dernier (voir mon post du 16 avril), Zelensky avait fait état de la mort de "2 500 à 3 000" soldats ukrainiens depuis le début de l'invasion russe en Ukraine, le 24 février.
Le nombre exact de pertes militaires n'a toutefois jamais été mentionné car, d'après le conseiller du président, Oleksy Arestovich, il s'agit "d'un secret de guerre".
Le nombre de civils tués lors des combats et des bombardements reste tout aussi imprécis. Ce lundi, le président ukrainien a toutefois précisé que 87 Ukrainiens étaient morts dans le bombardement russe du 17 mai, à Desna. Selon Zelensky qui intervenait en visioconférence à la réunion annuelle du Forum économique mondial (WEF) de Davos (Suisse), la frappe russe a visé ce village qui abrite une base militaire et qui est situé à une soixantaine de kilomètres au nord de Kiev.
Les militaires en campagne sont rustiques mais ils ne refusent jamais un peu de confort : ils prennent leurs aises, ils s’étalent, ils causent trop… Et leurs postes de commandement ont adopté les mêmes mauvaises habitudes, alors que ces PC devraient être « petits, discrets, mobiles et frugaux », assure le général Vincent Giraud qui commande les 7 500 hommes de la 2e brigade blindée, héritière de la fameuse 2e DB.
La mort, depuis février, d’une douzaine de généraux russes et d’encore plus nombreux colonels lors de frappes ukrainiennes sur leurs postes de commandement illustre parfaitement les vulnérabilités des PC. Ils constituent des cibles de choix dont la neutralisation permet de paralyser l’action d’une force militaire, en la privant de ses moyens d’analyse, de transmissions et de commandement et même de ses chefs.
Des PC félins
« Nous n’avons pas attendu la guerre en Ukraine pour faire ce constat et réagir », assure le général Giraud à l’ombre d’un filet de camouflage tendu entre un quatuor de blindés d’où son état-major pilote l’exercice Strasbourg 2022.
C’est un exercice d’état-major certes mais il rassemble, en terrain libre, 150 véhicules et 600 soldats. Le reste : les troupes amies, les forces ennemies, les frappes aériennes, les tirs d’artillerie…, tout est virtuel. « Mais la simulation est extrêmement réaliste », assure le commandant Thierry qui pilote le centre opérationnel, terré dans une friche industrielle à Charmes (Vosges). De fait, les radios du PC français témoignent des combats en cours, des pertes amies : « Bleu 4 au contact. Un VBL détruit par tir d’artillerie ; trois blessés », de la casse chez l’ennemi : « Trois chars T-72 et un blindé de reconnaissance BRDM détruits » et de la menace qu’il fait peser avec, par exemple, ce « regroupement de chars T-90 au sud de Lunéville ».
« Dans le combat de haute intensité, la vulnérabilité des PC est flagrante et leur survivabilité essentielle », explique le colonel Lemerle, le chef d’état-major de la 2e BB du fond d’un hangar agricole prêté par un exploitant ravi d’accueillir le PC de la brigade pour une dizaine d’heures. « Les drones et l’aviation nous traquent ; les unités de reconnaissance essaient de nous localiser. Leur objectif : nous détruire ! ».
« D’où la nécessité de réduire notre empreinte visuelle en camouflant les véhicules et en réduisant leurs mouvements », ajoute le colonel Merlin, chef de corps du Régiment de marche du Tchad, depuis son propre PC régimentaire. « Il faut aussi réduire l’empreinte thermique en évitant de faire tourner les moteurs et en privilégiant les zones boisées pour déployer nos moyens de commandement ; il faut diminuer les bruits comme ceux des groupes électrogènes, surtout la nuit, mais nos PC sont tellement gourmands en énergie… ». Et ultime nécessité : être prêt à décamper en moins de 20 minutes si la menace se précise.
Quant à l’empreinte électromagnétique, elle reste la plus difficile à réduire. « Un PC émet beaucoup et reçoit beaucoup. Au mieux, on est brouillé ; au pire, détruit », résume la lieutenant Maude de la compagnie de commandement et de transmissions de la brigade, tout en considérant le bosquet d’antennes qui surplombent le PC. « On peut déporter des antennes mais il faut surtout réduire les échanges en phonie, privilégier la transmission de données, être discipliné et bref à la radio ».
Et même si « c’est celui qui a la plus petite (empreinte) qui gagne », comme le lance à la volée un capitaine casqué, l’invulnérabilité n’existe pas. « D’où le recours au mode dégradé avec des cartes sur papier et des ordres écrits transmis par des estafettes, comme autrefois », précise en souriant le général Giraud. Et d’ajouter plus sérieusement : « On a aussi imaginé de dupliquer le poste de commandement, malheureusement avec des moyens humains et matériels presque constants et qui seraient déportés sur deux sites. L’idée, c’est que l’effet miroir permette d’assurer la continuité et la permanence ».
« C’est ce que nous avons testé lors de Strasbourg 2022 avec des doubles postes de commandement, sur roues pour la mobilité et sous blindage pour la résilience (alors que les PC sont rarement blindés), au niveau tant de la brigade que des sept régiments engagés », explique Vincent Giraud. « L’un des PC est toujours actif, l’autre se redéployant selon la menace ennemie ou la progression des unités amies. Tout en essayant de ne pas avoir de déperdition d’informations lors des phases de bascule ! ».
« C’est le prix de la résilience », résume le colonel Garnier, le patron du 40e régiment d’artillerie pour qui le combat de haute intensité induit certes une nouvelle « convergence de complexités » mais aucun changement de l’effet final : « Il faut détruire l’ennemi ». De fait, en quatre jours de combat, la 2e BB a encaissé le choc ennemi, résisté, repris l’initiative, franchi la Meurthe et ouvert la voie à une division blindée américaine. Et aucun de ses PC n’a été détruit. « On a pris des coups », admet le général Giraud, « mais nos PC sont restés capables de comprendre, de réagir et d’ordonner à tout moment ».
(B2) Il était 7h46, jeudi (19 mai), quand le centre de sécurité maritime (MSCHOA) de Brest de l’opération maritime anti-piraterie a reçu une alerte. Un trimaran à voile, le Lakota, pavillon de Hong Kong, est l’objet d’une attaque par des pirates.
Les marins du Bergamini accostant le voilier Lakota dans la nuit (Photo : EUNAVFOR Atalanta)Près des côtes du Yémen
Le bateau SV Lakota se trouve alors dans le sud de la Mer Rouge, près du détroit de Bab-el-Mandeb, au sud-est du port de Hodeidah. Il vient des Philippines, direction la France, via Djibouti, Mais il a choisi de naviguer proche des côtes « en raison des risques de navigation ». Une erreur sans doute, « due à une panne de GPS », précisera plus tard un communiqué d’Atalanta, se voulant conciliant. « Trois petits navires, avec à leur bord cinq personnes », foncent vers lui (1). Ils tirent « une vingtaine de coups de semonce », raconte une source militaire. Il n’y a pas de doute sur leur intention non pacifique. Pour bien montrer leur détermination, ils « montrent des lance-roquettes et des fusils d’assaut ». L’un des assaillants tente même « de monter à bord du navire » et réussit à y prendre pied un instant.
L’alerte frémit sur Mercury
Très vite, l’opération européenne anti-piraterie EUNAVFOR Atalanta partage ses informations, via sa plateforme d’information Mercury, avec tous les acteurs maritimes concernés de la zone, notamment avec le Britannique, bien connu des marins, le UKMTO (United Kingdom Maritime Trade Operations). Un vieux compagnon de route de toutes les marines marchandes, comme de l’opération Atalanta.
L’ITS Bergamini fait chauffer les moteurs
La frégate italienne ITS Bergamini, qui patrouille au large de Djibouti, met “moteurs toutes” pour se rapprocher du lieu de l’incident. L’hélicoptère de bord décolle, permettant d’aller très vite localiser le voilier et de fournir éventuellement une première assistance à l’équipage. Entretemps, le voilier a réussi à échapper à ses poursuivants, grâce aux mesures d’évitement (accélération, zigzag, etc.). L’approche de l’hélicoptère a un autre intérêt : il permet de recueillir des preuves.
L’approche de l’hélicoptère
L’équipage du SV Lakota fournit aux équipiers d’Atalanta une vidéo de l’attaque. Cette vidéo va être « maintenant analysée par Atalanta et les conclusions seront partagées avec nos partenaires impliqués dans la sécurité maritime de la région », indique l’opération. En clair, s’il n’est pas possible d’identifier clairement les attaquants, on pourra au moins en connaitre davantage leurs modalités d’attaques, leur provenance, voire de les croiser avec la base de données d’Atalanta. Arrivée sur place, la frégate italienne a pris en charge le navire, l’escortant jusqu’à Djibouti, son port de départ, « jusqu’à ce que les garde-côtes djiboutiens prennent le relais devant le port d’Obock », précise l’opération dans un communiqué transmis à B2.
Un bateau de légende !
Si le Lakota ne dit rien à la plupart d’entre nous, rappelez-vous que son premier nom était Pierre Ier, le légendaire navire avec lequel Florence Arthaud a gagné la Route du Rhum 1990 et est devenue ainsi la première femme à gagner une régate de niveau majeur. Vendu et renommé Lakota en 1993, il a fini en 5eme place de la Route du Rhum 1994, avec son nouveau propriétaire et skipper, l’Américain Steve Fossett. Il est ensuite passé dans d’autres mains, gagnant au passage plusieurs courses, avant d’être mis en vente (voir le site de Bernard Gallay) et racheté par Philippe Poupon, pour participer à la prochaine route du Rhum Guadeloupe. (Départ de Saint Malo le 6 novembre 2002). À bord trois personnes, le propriétaire du navire, un marin philippin et un autre skipper, comme le racontent nos collègues de Mer et Marine.
Le SV Lakota en mer rouge (Photo : EUNAVFOR Atalanta)NB : La classification finale de l’incident (acte de piraterie, tentative d’attaque ou autre) n’est pas encore finalisée. Différents faits sont encore à éclaircir, les circonstances n’étant pas encore tout à fait claires. Elles seront fournies par l’opération dans le bulletin de menace publié par l’industrie maritime.
(Nicolas Gros-Verheyde)
Lire aussi : Une certaine imprudence !
Mis à jour le 25 mai avec des précisions sur l’attaque, l’escorte
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