Le député du Rhône Thomas Gassilloud a été élu président de la commission de la défense de l'assemblée
Plus d'infos »(B2) Défense OTAN, Sommet de Madrid, Sécurité alimentaire, Aéronautique… Une sélection des articles de la semaine à ne pas louper sur B2 Pro en quelques lignes
Official portrait of NATO Heads of State and Government[Actualité] Sommet de Madrid du 28 au 30 juin
Le retour de la guerre sur le continent européen, l’agression russe et l’expansion de la Chine entraînent une modification de la stratégie des Alliés. Quels sont les points clés ? Le nouveau concept stratégique de l’Alliance version 2022 est plus dur avec la Russie et plus étendu sur les menaces
Le président turc, Recep Tayyip Erdoğan, la première ministre suédoise, Magdalena Andersson, et le président finlandais Sauli Niinistö ont enfin trouvé un terrain d’entente pour adhérer à l’Alliance. Mais à quel prix ?
Réunis en sommet à Madrid, les 30 conviennent de renforcer de manière conséquente leur capacité de défense et de réaction rapide. Quels sont les nouveautés apportées ? Lire : Face à la Russie, l’OTAN muscle sa défense : plus réactive, plus massive
[Analyse] Les budgets de défense, toujours en augmentation
Selon les premières estimations de l’OTAN, les Alliés continuent d’investir dans leur défense en 2022. Un premier bilan de l’impact de la guerre en Ukraine ? Lire : Les dépenses d’équipement à la hausse en 2022. Dix pays au-dessus des 2%
[Actualité] Perte de vitesse pour l’aéronautique suédoise en Europe
Avec le regain de tension à l’Est de l’Europe, l’armée de l’air tchèque fait peau neuve. Prague songe à abandonner son fournisseur de longue date, le Suédois Saab. Qui pour le remplacer ? Lire : La Tchéquie voudrait bien s’équiper avec 24 avions F-35 made in US
[Actualité] Le Conseil de l’Europe crée une structure pour l’industrie de défense
Les ambassadeurs des 27 approuvent mercredi (29 juin) la mise en place d’un groupe ad hoc. Quels seront ses objectifs ?
[Verbatim] La Zambie veut s’imposer en tant qu’acteur alimentaire
Le président actuel de la Zambie, Hakainde Hichilema, réitère devant le Parlement européen sa redevabilité vis à vis de l’Europe. Il condamne fermement la guerre en Ukraine, et ses conséquences. Mais sans citer la Russie. Lire : La Zambie, un partenaire pour la paix et la sécurité alimentaire en Afrique
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Cet article Les infos de la semaine du 27 juin au 2 juillet 2022 est apparu en premier sur Le blog de B2.
Cet après-midi, à la même heure, toutes les tombes des disparus des unités relevant du commandement
Plus d'infos »(B2) Afrique, Défense UE, Sommet de Madrid, Sécurité énergétique, Fonds acquisition, Facilité européenne pour la paix… Une sélection des articles de la semaine à ne pas louper sur B2 Pro en quelques lignes
Le tournoi des six nations s’ouvre par une minute d’applaudissements en solidarité avec l’Ukraine (Photo : Flux Six Nations / Sélection B2)[Confidentiel] La facilité crève le plafond
A peine un an d’existence, et la facilité européenne pour la paix a déjà consommé la moitié du budget prévu pour sept ans. Il va falloir re-remplir la cagnotte. Et quand on parle budget au niveau européen… tout se complique. Lire : Avec la guerre russe en Ukraine, la Facilité européenne pour la paix atteint ses limites !
[Analyse d’actualité] La défense première priorité
D’après le dernier Eurobaromètre, la défense est en tête des priorités européennes. Devant l’énergie et l’économie. Une première. Ce sondage éclaire aussi d’un jour nouveau les opinions des Européens face aux sanctions et au soutien militaire à l’Ukraine. Une très nette majorité est en faveur des deux mesures. Parfois écrasante (90%) dans certains pays, parfois moins. Et parfois ce soutien n’est pas parallèle avec la position des gouvernements. Intéressant.
[Exclusif] Le fonds pour les acquisitions d’armes en urgence
Il est impératif aujourd’hui de reconstituer le stock d’armements et de munitions de l’Europe, vidés par les dons aux forces armées ukrainiennes. La première proposition d’un fonds spécial pour les acquisitions visant le court terme devrait être finalisée ces prochains jours. Notre petite exclu de la semaine. Lire : De nouvelles propositions défense de la Commission européenne bientôt sur la table
[Confidentiel] Entre Européens et Africains une large incompréhension
Les Africains sont non seulement rétifs à suivre l’Union européenne dans sa panoplie de sanctions envers Moscou, mais ils ne partagent pas la réalité européenne de « l’agression » russe. Ils mettent même en cause les Européens dans la crise alimentaire, estimant qu’ils en sont co-responsables. La dernière réunion à Addis Abeba entre les ambassadeurs des deux continents a été difficile au dire de plusieurs diplomates consultés par B2. Lire : Entre Africains et Européens, il y a de la friture sur la ligne
[Prévision] Sommet de l’OTAN à Madrid
Les Alliés ne sont pas sur la même longueur d’ondes sur le nouveau Concept stratégique. A quelques jours du sommet de Madrid de l’Alliance atlantique, il reste quelques points crispants : Chine, Russie et relations OTAN-UE, notamment. B2 vous donne quelques éléments pour comprendre ce qui est À l’agenda du sommet de l’OTAN du 28 au 30 juin 2022
[Confidentiel] Matières rares, le troisième défi économique de la guerre en Ukraine
Sur base de propositions du Haut représentant, les 27 se sont décidés à mettre en place un plan d’action pour sortir de la dépendance en matières premières russes et ukrainiennes. On a souvent parlé de la dépendance en matière énergétique ou alimentaire, on oublie la troisième dépendance : aux matières premières. Russie et Ukraine regorgent de matériaux rares utiles pour les batteries ou autres techonologies de pointe. La guerre conduit à une raréfaction de ces produits ou à leur renchérissement. Comment contourner le problème ?
[Actualité] L’information secret défense des eurodéputés reste à construire
Cela fait des années que les eurodéputés demandent à avoir des informations plus précises sur la politique étrangère et surtout les missions et opérations menées au titre de la politique de sécurité et de défense commune. Le non-accès du Parlement européen à l’information confidentielle sur la PSDC demeure un problème de taille. Il rend difficile le contrôle démocratique.
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Cet article Les infos de la semaine du 20 au 25 juin 2022 est apparu en premier sur Le blog de B2.
(B2- Sommet, OTAN, soutien à la Géorgie, Corne de l’Afrique, Tension entre RD Congo et Rwanda… Voici un résumé des nombreuses informations parues ces derniers jours sur B2 Pro.
Le Roi des Belges Philippe Ier à Kinshasa (Photo : Palais Royal)[Actualité] Oui à l’Ukraine et à la Moldavie, peut-être pour la Géorgie
La Commission a rendu son avis sur les demandes de candidatures de trois pays du partenariat oriental. Avis positif, mais accompagné d’une feuille de route complète. Lire: Un statut de pays candidat pour l’Ukraine, Géorgie et Moldavie, avec des conditions
[Avant-première] Un sommet axé sur les relations entre les Européens et leur voisinage Est
B2 a lu pour vous le projet de conclusions du sommet européen des 23 et 24 juin
[Prévision] Sur quoi vont plancher les ministres
Les ministres des Affaires étrangères seront réunis à Luxembourg. De quoi parleront-ils? Lire : Corne de l’Afrique, Egypte, Golfe et Ukraine à l’agenda du Conseil des Affaires étrangères
[Confidentiel] Une aide à l’armée géorgienne
Les Européens envisagent de fournir une aide aux forces armées géorgiennes au titre de la facilité européenne pour la paix.
[Analyse] Nuage noir sur le sommet de Madrid
À deux semaines du sommet, la question de l’adhésion de deux nouveaux pays à l’Alliance atlantique reste toujours en pointillé. Lire : Nuage noir sur le sommet de Madrid. Pourquoi la Turquie bloque l’adhésion de la Finlande et de la Suède à l’OTAN
[Actualité] Les mouvements rebelles frappent de nouveau la RD Congo
Les forces armées congolaises accusent le Rwanda de leur malheur… La Belgique promet un élan de solidarité de la part des Européens. Lire : Entre le Rwanda et la RD Congo, la tension monte. La Belgique défend le droit à l’intégrité de Kinshasa
(rédaction de B2)
Cet article Les infos de la semaine du 13 au 18 juin 2022 est apparu en premier sur Le blog de B2.
(B2) Voici un résumé des nombreuses informations parues ces derniers jours sur B2 Pro. Avec beaucoup d’analyses précieuses et d’exclusivités.
[Actualité] La Norvège renvoie ses hélicoptères NH90 !
L’annulation du contrat norvégien des hélicoptères NH90 marine est officialisée vendredi (10 juin). Motif : des critiques opérationnelles. Un mauvais signal à la dizaine de pays européens déjà équipés
Lire : La Norvège résilie son contrat des hélicoptères NH90. Un mauvais signal pour l’industrie européenne
[Actualité] La Haye veut investir
Avec l’éclatement de la guerre en Ukraine, les Pays-Bas ont tout de suite fait leur « plus gros investissement depuis la guerre froide » dans le secteur de la défense, 5 milliards d’euros. Sur quelles capacités envisagent-ils d’appuyer ? Comment y parvenir ? Lire : Les Pays-Bas revoient leur politique de défense, avec l’Europe en son cœur
[Confidentiel] Groupe de travail au Conseil
Pour travailler ensemble, une piste envisagée est de créer un groupe de travail spécialisé au Conseil. Mais c’est loin d’être évident. Les divergences pèsent. B2 a été chercher aux tréfonds de la possible décision à venir et des débats en cours. Lire : Les États membres veulent doper leur expertise en industrie de défense. Groupe de travail, Conseil jumbo, les idées fusent
[Interview] La position des Verts allemands
B2 a rencontré à Berlin l’eurodéputée Verte Hannah Neumann. Elle se confie sur la décision de son parti d’appuyer la livraison d’armes à Kiev. Bien qu’on relève un manque de transparence dans cette exportation, la députée n’est pas du même avis car « au contraire, il y a eu beaucoup de transparence dans le cas des livraisons pour l’Ukraine ». Lire : Les Verts allemands assument leur choix d’exporter des armes vers l’Ukraine
[Portraits] Rotation des ambassadeurs à l’UE
Plusieurs délégations de l’Union européenne vont changer de tête d’ici l’été 2022. Et non des moindres. Un turn-over qui va aussi affecter les structures de la PSDC. Lire : Les 31 nouveaux ambassadeurs de l’UE. Les têtes des délégations en Chine, Japon, Russie renouvelées
[Reportage] Recherches d’ADN en Ukraine par des gendarmes français
Après l’appel à l’aide internationale lancé par la procureure générale d’Ukraine pour faire face au nombre d’enquêtes, la gendarmerie française a été l’une des premières à répondre présente. L’équipe de l’institut de recherches criminels de la gendarmerie nationale (IRCGN) a travaillé dans les ruines de la banlieue de Kiev. Lire : À la recherche des ADN des personnes tuées autour de Kiev, à Boucha et Irpin
A lire aussi
[Confidentiel] Comment soutenir l’Ukraine ? Trois lignes d’actions semblent se dégager chez les Européens. Lire : Pour que l’Ukraine gagne la guerre : armes, statut de pays candidat et aide à la reconstruction
[Confidentiel] L’agenda de la ministérielle défense à l’OTAN en avant-première. Juste avant la réunion, B2 fait le point sur les sujets à l’agenda. Lire : À l’agenda de la ministérielle Défense OTAN (16 juin 2022)
[Actualité] Budget 2023. Le budget total de l’Union européenne proposé pour 2023 s’élève à 185,6 milliards €. Le secteur de la défense reçoit moins de 1% de ce montant. En décalage avec les déclarations publiques. Lire : Budget 2023 : pas d’embellie pour la défense
[Actualité] Les lobbys russes bannis ? La présidente Roberta Metsola a tranché jeudi (2 juin). Les lobbys russes ne peuvent plus accéder à aucune des enceintes du Parlement européen ! Lire : Le Parlement européen ferme ses portes aux lobbys russes
[Actualité] Le JCPOA sur le grill ? Il ne reste que quelques semaines à la communauté internationale et à l’Iran pour sauver l’Accord sur le nucléaire. Lire : L’accord sur le nucléaire iranien au bord du précipice
Cet article Budget 2023, soutien à l’Ukraine, lobbying russe, défense néerlandaise, NH90… Les infos de la semaine du 6 juin est apparu en premier sur Le blog de B2.
(B2) Voici un résumé des nombreuses informations parues ces derniers jours sur B2 Pro. Avec beaucoup d’analyses précieuses et d’exclusivités.
[Décryptage] Le Danemark entre dans les structures de défenses de l’Union européenne… Qu’est ce que que cela signifie pour les Européens ?
Mercredi 1er juin, les Danois ont voté en faveur de l’abandon de l’opt-out sur la politique de défense de l’Union. Après trente ans d’absence, le Danemark va donc entrer dans la politique de sécurité et de défense commune. Toutefois, son arrivée dans toutes les structures militaires de l’Union ne se fera pas automatiquement. Détails structure par structure, du Conseil à la PESCO en passant par l’état-major de l’UE ou l’Agence européenne de défense.
Lire : Fin de l’opt-out danois. Comment les Danois vont réintégrer les structures de défense de l’UE (v2)
[Interview] EUAM soutient les enquêtes sur les crimes de guerre
Dans une interview, Frederik Wesslau, le numéro-deux de la mission EUAM se confie à B2 à Kiev. La mission prévoit un déploiement de 350 personnes dont 200 experts internationaux à Kiev. L’Ukraine a également désigné 800 procureurs pour prendre en charge la question des crimes internationaux : crimes de guerre, crimes contre le droit international humanitaire ou génocide. Ces questions représentent actuellement la principale priorité des autorités ukrainiennes. A cette coopération judiciaire, vont continuer le soutien aux frontières, le passage en priorité du fret alimentaire et l’apport en équipement.
Lire : La mission EUAM se redéploie à Kiev et en Ukraine. Priorité aux crimes de guerre (Fredrik Wesslau)
[Verbatim] La libération des routes et le déminage des campagnes sont une priorité pour la population
25.000 objets explosifs ont déjà été retirés du sol de Chernihiv depuis le début du conflit. Mais ce n’est pas tout. De nombreuses zones sont toujours contaminées et la population civile ne peut pas y accéder. Les évaluations en cours dénombre environ 3.700 bâtiments détruits en plus des habitations, des centres de santé, de télévision et d’art dans cette région située au nord-est de Kiev. Cette situation ralenti l’économie car « le travail n’a pas encore repris » déplore Vyacheslav Chaus, chef de l’administration de Chernihiv. Aujourd’hui, l’urgence est de restaurer les liaisons routières, les ponts, qui ont massivement été détruits par les armées ukrainiennes et russes.
Lire : Priorité : restaurer les liaisons routières et déminer les campagnes (Oblast de Chernihiv)
[Décryptage] C’est aux États de définir le futur de la défense européenne, pas à la Commission européenne
La question de la « défense » a été abordée lors du sommet du 31 mai. A cette occasion, Conseil européen n’a pas manqué de rappeler que la politique de défense ne pouvait être communautarisée conformément au Traité et par conséquent, c’était aux ministres des États membres de décider des orientations à venir. La commission, elle, a pour rôle de fournir le financement et le cadre de financement des priorités (Huit).
Lire : Le rappel à l’ordre du Conseil européen : la politique de défense est définie par les États
[Budget défense] Hongrie : Une taxe supplémentaire alimentera les services publics et la défense
Une taxe supplémentaire sera appliquée au grandes banques et multinationales hongroises qui récoltent des bénéfices sur la hausse des prix et des taux d’intérêt. But recherché : générer 800 Milliards de HUF (environ 2 milliards d’Euros). Les objectifs du nouveau gouvernement sont de « protéger non seulement la sécurité du pays, mais aussi l’économie, dans une situation de guerre prolongée ». En tout, huit secteurs sont concernés par cette nouvelle mesure.
Lire : La Hongrie crée un fonds national de défense alimenté par une taxe supplémentaire
Et aussi :
[Exclusif] L’Union européenne devrait approuver prochainement une mesure d’assistance aux forces armées nigériennes (FAN). Au titre de la Facilité européenne pour la paix, avec 25 millions. Lire : L’Europe va prêter main forte aux forces armées nigériennes
L’Union européenne cherche à réinventer et re-calibrer sa présence en Sahel et en Afrique de l’Ouest. La revue stratégique discutée cette semaine par les 27 est ambitieuse. Elle propose trois nouvelles missions, au Niger surtout, au Burkina Faso également. Et dans le Golfe de Guinée, éventuellement. Lire : De nouvelles missions au Sahel et dans le Golfe de Guinée. Le SEAE redessine le futur de la PSDC militaire en Afrique
Les tensions d’Athènes avec la Turquie et la guerre qui se déroule en Ukraine donnent davantage de valeur à l’assurance américaine. La négociation porte sur 24 chasseurs furtifs F-35 de 5e génération. Le processus d’acquisition des avions F-35 commence immédiatement, et Une lettre de demande (letter of request) doit être envoyée « dès que possible, d’ici la fin de l’été », indique Athènes à B2. Lire : La Grèce embraye pour l’achat de 24 avions de combat F-35
Le sixième paquet de sanctions contre la Russie a été adopté vendredi (3 juin) et aussitôt entré en vigueur dès la publication au journal officiel. Lire : Seize entreprises de défense russes sanctionnées par l’UE. Le sixième paquet de sanctions adopté mais raboté (v2)
Cet article opt-out Danemark, Niger, Conseil européen, missions PSDC, déminage,… nos informations de la semaine est apparu en premier sur Le blog de B2.
(B2) Pendant une semaine, du 22 au 26 mai, j’ai sillonné une partie du pays. Ces carnets de route et interviews nous font voir les autres côtés de la guerre, l’usure des Russes, la dévastation de certaines régions, face au chantier immense de la reconstruction, les gendarmes qui enquêtent sur les milliers de crimes de guerre, et la vie qui reprend à Kiev, doucement.
De Zakony à Chop, la frontière, tout un poème ! Passer de l’Union européenne à l’Ukraine est une aventure épique. Les grandes paroles sur la facilitation du trafic restent un leurre, de part et d’autre. En particulier pour le fret, pour qui les formalités sont interminables. La première partie de notre Carnet de route
À Kiev la vie reprend doucement. La capitale ukrainienne encerclée il y a quelques mois par l’armée russe retrouve sa vie d’antan. Doucement. Avec l’appétit d’un retour à la normale. Même si rien ne le sera plus jamais. La deuxième partie de notre Carnet de route
En train de Zahony à Kiev, Chernihiv et retour. La compagnie ferroviaire ukrainienne a assuré, vaille que vaille, les liaisons, durant la guerre. Une leçon pour l’Europe. La troisième partie de notre Carnet de route
. . .
Les Russes démoralisés, épuisés, mais pas vaincus. Chaque jour, les armées ukrainiennes font un point sur l’état du champ de bataille. En coulisse, B2 a pu s’entretenir avec le colonel Oleksandr Motuzyanyk, porte-parole de la Défense ukrainienne pour détailler certains points. Et comprendre l’urgence des Ukrainiens vis-à-vis du matériel occidental pour rééquilibrer les forces. Interview B2*
La fin du régime russe ou rien ! Les Européens doivent repenser leur politique étrangère clame Andrii Ozadchuk. Le vice-président de la commission chargée de L’application de la loi à la Rada, le Parlement urkainien, ne manie pas la langue de bois. Pour lui, il n’existe qu’une issue pour retrouver la paix : changer le régime russe. Interview B2*
EUAM Ukraine : priorité aux crimes de guerre. Après une évacuation forcée, la mission européenne se redéploie peu à peu en Ukraine. La guerre change les priorités : soutien au bureau du procureur pour les enquêtes sur les crimes de guerre, présence aux frontières… Entretien avec le numéro deux de la mission à Kiev, Fredrik Wesslau. Interview B2*
Avec les gendarmes français à Chernihiv. L’équipe de la police scientifique française reconstitue l’origine du missile tombé sur l’Hôtel Ukraine de cette petite ville au Nord-Est de Kiev, non loin de la Biélorussie. Ce travail est essentiel pour les Ukrainiens, afin de pouvoir attribuer les dommages à la Russie. Reportage B2**
Reconstruire, l’autre priorité. L’objectif est de très vite retrouver une vie normale, faire redémarrer l’économie. Le conseiller du président Zelensky pour les Affaires économiques, Oleh Ustenko, a fait la liste des pertes et des priorités devant la presse, dont B2, mardi 24.05. Verbatim B2*
Rétablir les liaisons routières et déminer. La reconstruction commence par cela. Notamment dans l’oblast de Chernihiv, au nord-est de Kiev. Comme l’a expliqué le chef de l’administration régionale, Vyacheslav Chaus, face à la presse. Verbatim B2*
Zelensky, l’Ukraine, la corruption, et la Russie. Entretien à venir
(Nicolas Gros-Verheyde)
Cet article Reportage en Ukraine : de Kiev à Chernihiv et à la frontière Ouest est apparu en premier sur Le blog de B2.
(B2 en Ukraine) Le train est aujourd’hui la voie la plus sûre pour acheminer personnes et marchandises dans le pays. De l’Ouest partent ainsi plusieurs trains de nuit vers Kiev. Et les trains régionaux, même en nombre plus réduits qu’ordinaire, permettent à chacun de relier ses proches.
Train de nuit des chemins de fer ukrainiens à la robe bleue classique (© NGV / B2)La société des chemins de fer ukrainiens (UZ en abrégé) a souvent été vilipendée pour son sur-dimensionnement, son nombre de wagons énorme, sa bureaucratie, et sa corruption au plus haut niveau. Mais depuis le 24 février, durant cette période troublée, de guerre, elle a prouvé son efficacité et retrouvé une seconde jeunesse. J’ai pu en être le témoin durant ces quelques jours, où le train a été mon outil de déplacement favori.
Les gares surveillées de près
À Mukachevo (Munkacs), la gare est surveillée par des militaires en armes. Contrôle d’identité, air soupçonneux, où va-t-on, profession, d’où vient-on ? Du classique. La gare est en chantier, il n’est pas possible d’y accéder en voiture. Des blocs de béton ont été disposés de part et d’autre. À l’intérieur de la gare, la police fait sa ronde. Pour s’assurer que tout est en ordre et qu’il n’y a pas mouvement suspect. Interdiction de photographier bien sûr. Enfin, officiellement. Certains noms de gares ont parfois été soigneusement enlevés surtout dans l’Ouest du pays. À Kiev, il faut montrer carte identité ou passeport pour entrer ou sortir aux policiers et militaires placés à toutes les sorties. Par dessus-tout, on craint ici le sabotage qui mettrait en péril un des biens les plus précieux qu’a l’Ukraine pour assurer sa survie.
Départ de la gare de Mukachevo (© NGV / B2)Sans tapage mais confortable
La bouilloire à eau, le point-clé du train-couchette, qui sert soupe, café, thé au choix (© NGV / B2)Les trains ukrainiens circulent avec une belle constance. Le notre arrive avec quelques minutes de retard seulement. Une pacotille au regard des retards français ou belges. À l’intérieur, l’habituelle bouilloire à eau est branchée directement sur le système du train. Nous sommes dans un wagon de luxe. Simple en apparence, avec ses deux couchettes basses. Mais il a une prise électrique et dans un des trajets, la télévision. Rustique en apparence, le système est plutôt bien étudié pour le transport longue distance.
On rentre !
Dans ce train de nuit, les familles — enfants, maman et babas (grand-mère) — avec valises et bagages sont nombreuses. Elles rentrent chez elles après plusieurs semaines ou de mois d’exil à l’Ouest. Un peu inquiets de ce qu’elles vont retrouver. Mais soulagées aussi d’en finir avec l’exil forcé. Certains descendent à Fastiv, une grosse gare de l’oblast de Kiev qui dessert la plupart des petites villes parsemant la grande banlieue de la capitale. Certaines familles ont encore le souvenir du trajet aller. Près de 22 heures, se souvient Lisa* partie en voiture, aux premières lueurs des bombardements russes, avec son mari, sa mère et son enfant vers Berehove à l’Ouest. « Il fallait franchir de nombreux check-points. C’était long. » Alors pour le retour, ils ont choisi le train. Le mari a fait la route tout seul en voiture et les rejoint à la gare. D’autres terminent leur voyage au terminus, à la gare de Kiev-Passajyrsky.
Sur le quai de la gare principale de Kiev, les familles sont nombreuses (© NGV / B2)Une belle constance
La nuit, le trafic est important. Nous croisons aussi nombre de trains de fret, avec une longue succession de wagons, dans les deux sens. On sent l’époque soviétique avec un investissement conséquent sur les voies ferrées et les chemins de fer. Le matériel n’est plus tout neuf, mais bien entretenu. Dans nombre de gares, on trouve un train de service en attente, déjà chargé de rails et de ballast, prêt à aller réparer des rails abimés par les intempéries ou par la force militaire. Un lève-caténaire est aussi prêt à partir.
Les voies sont souvent doublonnées pour faciliter le trafic (© NGV / B2)Le fret circule avec une belle allégresse
L’Ukraine dispose d’un réseau de voies ferrées conséquent. La structure paraît surdimensionnée. Les voies sont souvent doublonnées. Et il n’est pas rare d’avoir six ou huit voies dans une simple gare “de province”, dont plusieurs réservées au fret, et de voir quatre voies en rase-campagne. Mais ce surdimensionnement a été efficace au final. Il a permis en cas de problème, d’utiliser des voies de contournement ou d’alternative.
Train de fret en attente (© NGV / B2)Une campagne si paisible
Deux jours plus tard, je prends un autre train. Un train régional vers Chernihiv. Autre contexte, autre ambiance. Il y a moins de monde à bord. Nous filons au travers des campagnes en apparence paisibles. De temps à autre, un vestige de l’offensive, un pont détruit, un check-point (abandonné ou gardé), des passages à niveaux où l’employé de l’UZ lève son bâton jaune, une file à une station d’essence, une église.
Le lopin de terre cultivé partout (© NGV / B2)Des trains régionaux hyper-modernes
Le train est hyper-moderne, et file à bonne vitesse, silencieux. Nous sommes dans un des nouveaux trains de l’UZ, qui assurent le service quotidien vers le Nord-Est de l’Ukraine. Un train hyper-moderne, équivalent des TER français. À faire rougir les désuets trains de la SNCF ou SNCB. Au centre de la rame (en seconde classe), un bar qui sert tout ce qui est nécessaire à un voyage détendu : café, thé, soupe, sandwich… Le personnel, dans la plus belle tradition de l’Est, n’est pas toujours le plus souriant, mais toujours serviable, présent et efficace.
Dans un train régional, le bar au centre de la rame (© NGV / B2)Quelques leçons à retenir
Les Européens feraient bien de réfléchir à une nouvelle vision du train comme instrument de liaison stratégique. La disponibilité de locomotives diesel a permis au plus fort de la guerre de continuer d’assurer les liaisons. Et à peine une ville est libérée que le train, les lignes sont rétablies. Entre Kiev et l’Ouest, les trains de nuit ont assuré sans relâche tout d’abord l’évacuation des personnes vers l’Ouest, puis quelques semaines plus tard, le retour de certains chez eux, du moins pour Kiev et sa région.
Un des trains de l’UZ à Chop, près de la frontière hongroise (© NGV / B2)(Nicolas Gros-Verheyde, envoyé spécial en Ukraine)
Cet article Carnet de route Ukraine 3 : en train de Zahony à Kiev, Chernihiv et retour est apparu en premier sur Le blog de B2.
Faut-il y voir un effet de la guerre en Ukraine sur les exercices saisonniers, et les sortir de leur routine ?
Plus d'infos »(B2) La capitale ukrainienne encerclée il y a quelques mois par l’armée russe retrouve sa vie d’antan. Tout doucement. Durant les quelques jours que j’ai passé ici, entre le lundi et le jeudi, j’ai ressenti l’appétit d’un retour à la normale. Sans pour autant oublier…
La célèbre place de l’indépendance, avec quelques croisillons qui demeurent tout de même, tels les symboles de la résistance ukrainienne (© NGV / B2)Des magasins d’alimentation alimentés
Les grands centres commerciaux, type les Domus ou Komod, restent encore quasi-déserts, peu de boutiques ont rouvert. En partie par manque de personnel — nombre d’adultes sont partis au front — ou de clients. Mais les magasins d’alimentation sont alimentés quasi-normalement, les petites supérettes tenues souvent par des babas (grand-mères) fonctionnent normalement.
Circulation timide
Quelques gros SUV rutilants sont le signe d’une richesse extérieure. Car les voitures restent en général encore plutôt rares. La circulation reprend très timidement. Pour cause : l’essence est très chère, « trop chère ». Le quidam regarde à deux fois avant de mettre quelques litres dans son véhicule. On se déplace donc à pied ou en transport en commun.
La place Europe, avec les drapeaux ukrainiens et européens alternés, surmontés de l’étoile euro-atlantique (© NGV / B2)Les grands réseaux fonctionnent
Tous les réseaux fonctionnent. La ville est approvisionnée en eau, électricité. Sans coupure apparemment. Les réseaux télécoms tournent parfaitement. Le Wifi est quasi disponible partout. Assurément Kiev est une ville connectée. Davantage que Bruxelles ou Paris. L’habitude s’est prise de payer avec son smartphone.
Chaque train venu de l’Ouest ramène son lot de familles qui ont hâte, mais aussi un peu d’anxiété, à retrouver leur logis (© NGV / B2)Transport en commun
Les transports en commun assurent leur service quasi-normalement. La fréquence est sans doute un peu plus basse que d’habitude. La gratuité, qui était de mise il y a encore une semaine, est terminée. Les contrôleurs ont repris du service et veillent dans le métro comme dans le bus à ce que chacun acquitte son dû. Les trains circulent à peu près normalement, également, même si les cadences sont là aussi plus limitées.
Le métro fierté de Kiev
Dans ce métro rendu célèbre pour sa profondeur, son escalier roulant s’enfonce sous terre, vertigineux (à l’image de ceux de Budapest ou Moscou). Mais certaines stations restent cependant fermées, pour raison de sécurité ou autres, telles Kreshatyk qui dessert Maidan, la place de l’indépendance, ou Hydropark, sur l’île de Venetsiïskyï.
Les fameux escaliers roulants, impressionnants, du métro de Kiev (© NGV /B2)L’Hydroparc désert
Cet énorme parc de divertissement en plein Dniepr reste totalement désert. Personne sur les plages. Encore moins dans les hôtels ou campings. Étonnant en cette saison de printemps quasi-été où la température dépasse les 20°. Mais toutes les installations de loisirs restent désespérément fermées pour l’instant. L’île reste d’ailleurs bloquée à toute circulation de véhicules. De gros barrages faits de terres et blocs de béton sont toujours en place. Seule façon d’y accéder : à pied ou à vélo. Les visiteurs y sont rares.
L’le au milieu du Dniepr (© NGV / B2)Le plaisir d’un verre en terrasse
Mais la ville se remplit de ses habitants. Nombre de bars et restaurants ont rouvert, ou sont en passent de l’être. À une seule exception, les fast-foods McDonald, toujours fermés. Les Ukrainiens de la ville ont goût à sortir, les jeunes surtout, à rire, à se promener main dans la main, à trainailler dans les rues, à prendre un verre aux terrasses ensoleillées. De plus en plus, chaque jour. Du moins jusqu’avant le couvre-feu qui reste en vigueur. Alors, à Kiev, à 22 heures les rues se vident.
A Kiev, avenue Khreschatyk, une des principales artères de Kiev (© NGV / B2)Opéra et cinémas rouverts
L’Opéra de Kiev a repris ses représentations le 21 mai par un Barbier de Séville rutilant. Les cinémas de la capitale, arts et essais comme complexes, reprennent également leurs séances, au moins les week-ends. Les bars et restaurants sont rouverts. Dans un coin parfois trainent encore quelques sacs de sable. Sait-on jamais… Mais ils sont entassés dans des coins de rues, ou dans les arrières des restaurants. Discrètement, le soir, on vient les vider, comme un signe que ce temps-là est oublié.
L’opéra à l’affiche Rigoletto samedi 28 (© NGV / B2)Peu de touristes
Certes il n’y a pas beaucoup de touristes, même dans les principaux lieux touristiques autour de la fameuse Zoloti Varota (porte dorée), lieu central, reconstruite sur les anciens remparts, qui marquait la séparation entre la ville et ses faubourgs, et inaugurée en 1982, du temps de Brejnev. J’en ai croisé quelques uns, polonais apparemment.
La Zoloti Varota, point de rendez-vous incontournable (© NGV / B2)Militaires en ville
Les militaires sont nombreux en revanche pour garder les ambassades, les ministères, les lieux publics. Kalachnikov en bandoulière. Pour la plupart, ils sont de la défense territoriale. On les reconnait au brassard jaune de tissu, parfois bricolé avec un simple bout de scotch. Les endroits plus sérieux sont gardés par un check point avec le renfort de policiers, armés de fusils semi-automatiques. On croise aussi de nombreux militaires en ville de la garde territoriale, femmes et hommes, dans ces tenues kakies claires. Voire, quelques étrangers, tels ce Tchèque et cet Américain, croisés au hasard en uniforme dans un café.
Les zestes de la guerre
Bien entendu, dans tous les points stratégiques, près du Dniepr, aux entrées de la ville, les barrages faits de sacs de sables, de blocs de bétons, et autres checks points demeurent. Et ultime rappel à la réalité de la guerre pas si lointaine, les alertes aériennes. La sirène vrombit de temps à autre. Au moins une à deux fois par jour. Tellement loin, tellement anodine, que personne n’y prête guère plus attention. La première alerte est arrivée aussitôt le pied posé à Kiev. Le chauffeur de taxi sans sourciller m’explique : “Poutin alert”.
Des sacs de sable, destinés à protéger du souffle les fenêtres (© NGV / B2)Un musée en plein air des prises de guerre
Quant aux dépouilles des engins russes pris sur le champ de bataille, quelques unes d’entre elles traversent Kiev, destinées à être exposées sur la place Mykhailivska. Pour en faire un grand musée à ciel ouvert de la bataille qui se déroule encore, à l’Est.
Blindé chenillé russe pris sur le champ de bataille (dans les rues de Kiev)(Nicolas Gros-Verheyde, à Kiev)
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(B2) L’actualité continue sur B2 pro. Pour ceux qui ne sont pas encore abonnés, voici un résumé des nombreuses informations parues ces derniers jours. Avec beaucoup d’analyses précieuses et d’exclusivités.
L’agenda du Conseil européen extraordinaire
[Confidentiel] Lundi 30 mai après-midi, les chefs d’Etat et de gouvernement des 27 se retrouvent à Bruxelles, pour un sommet extraordinaire. Avec un programme très complet et des discussions qui s’annoncent difficiles. Les négociations pour un embargo européen sur le pétrole russe pour faire pression sur Moscou restant soumises au véto hongrois, c’est sur la forme du soutien financier à l’Ukraine que devraient se concentrer les discussions. Et sur les conséquences de la guerre sur les investissements dans la défense. Mais aussi sur la sécurité alimentaire mondiale et les prix de l’énergie. Lire l’agenda complet en exclusivité sur B2.
Les Européens doivent reconstruire leurs stocks d’armes
[Interview] Avec le soutien militaire fourni à l’Ukraine, les États membres de l’UE voient les stocks d’armements se vider. La ministre de la Défense des Pays-Bas Kajsa Ollongren lance l’alerte dans une interview. Elle demande à ce qu’une réévaluation des stocks, des budgets et des coordinations soit faite. Et à ce que les 27 achètent collectivement de nouveaux appareils plus modernes.
Lire : Remplir les stocks d’armes européens : les 27 doivent se coordonner (Kajsa Ollongren)
Transformations des modèles de missions EUTM sur le chemin
[Confidentiel] Malgré certains résultats positifs, le mot d’ordre est le même : « EUTM doit évoluer ». Cela peut s’expliquer d’une part par la présence de concurrents, considérés plus souples. Et d’autre part par le changement de besoins des partenaires. Il est donc important que ce modèle évolue pour « être plus créatif » et « compétitif » plaide une source diplomatique auprès de B2.
Lire : Le modèle des missions EUTM a un peu vécu, il doit évoluer
Le Liban au lendemain des élections
[Interview] Le Liban traverse une crise économique et financière sans précédent, marquée par la disparition de la classe moyenne et de l’augmentation de la circulation du cash. Les élections parlementaires pourront-elles améliorer cette situation ? Face à la difficulté du pays à se remettre sur pied, les points de vues divergent. Les uns suggèrent que l’UE mette en place des sanctions pour forcer les politiques à changer leur comportement. Les autres sont dubitatifs, soutenant que les sanctions ont plus d’impact (négatif) sur la population que sur les dirigeants visés.
Lire : [Pendant ce temps] Le Liban, au lendemain d’élections, le plus dur reste à faire !
Point sur l’état du champ de bataille en Ukraine
[Interview] En direct de Kiev, le colonel Oleksandr Motuzyanyk, porte-parole de la Défense ukrainienne se confie à B2. La Russie continue de poursuivre son objectif : « essayer d’encercler les opérations conjointes » menées par les forces ukrainiennes, « assurer le plein contrôle des oblasts de Louhansk et Donetsk et établir un corridor terrestre entre les territoires occupés de Crimée ». Bien que l’armée russe ait connu de lourdes pertes en vies humaines, elle garde un sacré avantage sur le terrain parce qu’elle possède « davantage d’artillerie » que les Ukrainiens. Ces derniers ont dont besoin d’une chose : d’équipements occidentaux qui « permettront de rééquilibrer la situation ».
Problèmes à la tête de la direction des missions civiles (CPCC)
[Confidentiel] Alors qu’elle fête ses quinze années d’existence, une ambiance « délétère » et « très difficile » s’est installée au sein de la direction des missions civiles, racontent des sources à B2. Depuis l’arrivée du général Francisco Esteban Perez à la tête du CPCC, les plaintes n’ont fait qu’augmenter en nombre. Au point qu’une équipe d’enquête a dû être mise sur pied. Son résultat est sans équivoque : il y a un « dysfonctionnement grave » au sein de la CPCC et il faudrait « restaurer un climat de confiance et de sérénité, au plus vite ». La situation a fini par créer le départ de plusieurs chefs de division et l’abandon de certaines missions civiles à elles-mêmes.
Lire : [Enquête] Le commandement des missions civiles de la PSDC ébranlé par une grave crise interne (v2)
L’appel à projet 2022 du Fonds défense dévoilé
[Actu Pro] La Commission européenne a présenté les projets de financements de la recherche et du développement dans la défense en 2022 pour un montant de près d’un milliard d’euros. Les grands gagnants sont les secteurs de l’espace, du cyber et des technologies disruptives dont certains ont vu doubler leur budget, comparé a ce qui était initialement prévu dans le document de mars dernier. Pour que ce soit possible, l’enveloppe du naval a pris un sacré coup.
Lire : Fonds européen de défense. Les appels à propositions 2022 officiellement dévoilés
Un nouveau soutien aux forces armées moldaves
[Confidentiel] Fragilisée par l’invasion de l’Ukraine par les troupes russes, la Moldavie pourrait recevoir de la part de l’UE un soutien de ses forces armées. Un soutien technique et logistique (non létal), d’une valeur de 40 millions d’euros.
Lire : Vers un soutien supplémentaire aux forces armées moldaves
(Marion Ouédraogo avec toute l’équipe de B2, Nicolas Gros-Verheyde, Aurélie Pugnet, Emmanuelle Stroesser, Agnès Faure et Clara Gantelet)
Cet article Fonds défense, Moldavie, reportage à Kiev, Sommet européen… nos informations de la semaine est apparu en premier sur Le blog de B2.
Tous les livres sur les forces spéciales ne brillent pas leur originalité, l'humilité de ceux qui y parlent, et
Plus d'infos »Souvent tancée par l'Ukraine de ne pas en faire assez, la France continue à faire différemment pour
Plus d'infos »(B2 en Ukraine) Passer la frontière entre l’Union européenne et l’Ukraine est une aventure épique. Les grandes paroles sur la facilitation du trafic restent un leurre, de part et d’autre. En particulier pour le fret, pour qui les formalités sont interminables.
Juste avant la frontière – les véhicules sont derrière bloqués par des policiers en attendant que le “stock” entré dans la zone frontière soit sortie (© NGV /B2)C’est du grand art. Un art combinant à la fois la bureaucratie européenne et la bureaucratie de l’époque soviétique. Le tout matiné de l’habitude du bakchich si ancrée dans le quotidien, qu’elle en devient presque pittoresque. Aucun poste douanier conjoint, ni même accolé. Ce qui fait que les procédures sont allongées et doublonnées.
Une longue file en amont de Zahony
Juste avant le poste frontière hongrois, retenue quelques centaines de mètres avant, une longue file de véhicules s’étend sur plus d’un kilomètre. Ils transportent du fret. Et sont là depuis des heures. « C’est long » souffle un des chauffeurs. Les voitures qui ont en général des plaques temporaires (véhicules d’importation), passent au compte-goutte. Par heure, seule une dizaine de voitures est autorisée à entrer dans la zone de transit. Avant que le parcours des formalités ne débute.
Formalités en série, coté hongrois
Quand le véhicule arrive enfin dans la zone frontière, les obstacles s’enchaînent : papiers, tampon, contrôle, attente, papiers, tampon, attente. Deux heures. Au bas mot. Enfin passé, le contrôle hongrois. Le temps de passer la Tisza, le fleuve qui sert de démarcation entre Ukraine et Hongrie, et le poste frontière. Mais tout n’est pas terminé.
Zone frontière côté hongrois (© NGV / B2)Rebelotte, côté ukrainien
De l’autre côté du pont, se trouvent les Ukrainiens. Alors, les formalités européennes paraissent presque une misère. Passeport une fois. Papiers deux fois. Re-Passeport. Contrôle des papiers. Paiement. Photocopie. Puis recontrôle des documents et passeports. Fouille succincte de voiture. De nouveau, deux heures.
Zone frontière ukrainienne (© NGV / B2)Un petit manège
Pour les véhicules particuliers, c’est plus rapide. Mais avec un peu de temps, on aperçoit très vite un petit manège, insoupçonnable à première vue. Le plus extraordinaire, c’est le nombre de douaniers ukrainiens. Des militaires sont même là, armés. Comme si l’armée hongroise ou slovaque allait surgir à un moment donné pour les envahir. De jeunes conscrits qui semblent heureux de ne pas être au front à l’Est du pays.
Les privilégiés
Les habitués passent apparemment plus vite. Ils prennent bien soin de serrer la main des uns et des autres. Les douaniers contrôlent comme en pays de connaissance. Ils ouvrent même la porte des voitures, pour tout de suite refermer. Le contrôle est visiblement de pure forme. Des billets changent de main. L’habitué file vers la casemate des douaniers, avec, sous le manteau, un petit paquet. Une bouteille, ou quelques plaques de chocolat, et autres, qu’il glisse discrètement dans le bureau. L’air de rien, comme on jetterait un vieux papier. La pratique est le fait du jeune conducteur de minibus, comme du businessman un peu clinquant, ou de la femme élégante, l’air anodin, à qui on donnerait le bon dieu sans confession.
L’acceptation des douaniers
Le douanier de permanence vaque ailleurs à d’autres occupations plus loin. Et revient nonchalamment quand l’habitué a laissé ses bricoles. Ce dernier remonte alors dans la voiture, et démarre après un signe de tête. Chacun salue. Tout le monde est content. En l’espace d’une demi-heure, trois habitués sont ainsi passés par la casemate et repartis à une vitesse éclair. Rien de bien méchant en soi. La routine ordinaire, le pourboire habituel laissé à la terrasse d’un café.
Dernière formalité avant la route
Dernier contrôle à la sortie de l’espace frontière : il faut remettre aux militaires, le « bon de sortie » délivré à la douane. On peut repartir. Délai total : plus de 6 heures. Et encore, était-ce au début de la file. Pour certains, il faudra compter plutôt 12, voire 24 heures pour arriver en Ukraine.
(Nicolas Gros-Verheyde, à Zahony)
Les barrières se lèvent enfin, dernier contrôle au bout avec un poste de militaires (© NGV / B2)Cet article Carnet de route Ukraine 1. De Zakony à Chop, la frontière, tout un poème est apparu en premier sur Le blog de B2.
Trois évènements aéronautiques montrent ce mois de mai toute la fragilité de la sécurité des vols.
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