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B2 Le Blog de l'Europe géopolitique. Actualités. Réflexions. Reportages
Updated: 1 hour 7 min ago

Brexit : l’UE se prépare au scénario du pire

Sun, 01/07/2018 - 18:30
(B2) Après une nuit agitée sur la migration, il n'aura fallu que quelques minutes aux 27 pour adopter les conclusions sur le Brexit, vendredi (29 juin). Le constat est simple : « aucun progrès substantiel » n'a été fait sur des questions aussi essentielles que celle de la frontière irlandaise. Sans une accélération des négociations et […]

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Une patrouille franco-malienne Barkhane attaquée à Gao

Sun, 01/07/2018 - 18:15

(B2) Une patrouille conjointe de l’opération Barkhane et des forces maliennes a été victime d’une attaque à Gao, dans le nord du Mali, ce dimanche (1er juillet).

Les IED sont un risque majeur au Mali. Ici formation dans le cadre de l’opération Koufra III d’une section de militaires maliens à la détection d’IED par un détachement du 6ème Régiment du génie (archives B2 / Crédit : DICOD / EMA)

Un véhicule suicide

Selon les premières informations, une voiture piégée a explosé à proximité du Lycée Annoura et de plusieurs véhicules français blindés légers qui étaient en patrouille conjointe avec leurs collègues maliens.

Le souffle de l’explosion « a été particulièrement important au point de détruire deux blindés » rapporte Nord Sud un journal en ligne malien. De nombreux civils ont été blessés, l’hôpital de Gao en aurait reçu 16, dont deux sont décédés.

Du côté français, le bilan exact est encore à préciser. « Il n’y a pas de mort parmi les soldats français », a déclaré à l’AFP le colonel Patrik Steiger, porte-parole de l’état-major français des armées, démentant ainsi une première information qui avait circulé.

En revanche, plusieurs militaires de Barkhane pourraient avoir été blessés, sans qu’on sache encore précisément leur nombre et la gravité des blessures (1).

L’arrivée de renforts européens attendus

Cette attaque survient alors que l’opération Barkhane va recevoir, pour la première fois, le renfort de deux pays européens : le Royaume-Uni avec des hélicoptères Chinook et les Estoniens avec une soixantaine d’hommes (lire : Des Estoniens en soutien aux Français de Barkhane à Gao).

Cela n’est pas un très bon signe de la stabilisation dans le nord et le centre du pays. L’inquiétude est de mise surtout dans la région Centre, vers Mopti-Sévaré (lire : La situation sécuritaire au Mali : plutôt difficile), mais aussi dans les villes de Gao et Tombouctou qui abritent des garnisons de la Minusma ou maliennes souvent prises pour cible (lire : La MINUSMA victime à Tombouctou d’une attaque terroriste complexe. Des Français touchés).

Le QG du G5 Sahel pris pour cible 

Il y a deux jours, vendredi (29 juin), le QG de la force conjointe du G5 Sahel à Sévaré (région centre) avait été attaqué, faisant deux morts parmi les soldats maliens, ainsi qu’un civil, et « occasionnant également des dégâts matériels importants » selon le communiqué officiel du gouvernement malien. Trois attaquants avaient également été tués, portant le bilan total à six morts.

(NGV)

(1) Les armées françaises ne communiquent sur un bilan éventuel qu’une fois les blessés stabilisés et les familles averties.

Lire notre fiche sur l’opération Barkhane

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Un nouveau commandant adjoint à la tête de l’opération Sophia

Sun, 01/07/2018 - 13:00
(B2) Le vice-amiral italien Enrico Credendino qui assure, avec vaillance, depuis le début le commandement de l'opération de l'UE déployée en Méditerranée (EUNAVFOR Med / Sophia) contre les trafics de toutes sortes, a un nouvel adjoint. Le contre-amiral français Olivier Bodhuin a pris, jeudi (28 juin), le relais de son compatriote le contre-amiral Gilles Boidevezi […]

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Carnet (30.06.2018). COPS (Rome). EUPOL Copps (adoption). IRPM (Gali). Syrie (pourparlers). Libye (croissant pétrolier). Iran (exécution). UE/USA (transatlantique). Ukraine (aide). Sûreté maritime (plan d’action). Cybersécurité (conclusions)....

Sat, 30/06/2018 - 17:30
(B2) Parus récemment : Pologne. Etat de droit menacé, mandat d’arrêt reporté Le plan de capacité (CDP) de l’Union européenne approuvé (blog) Les flux migratoires baissent-ils ? Combien de personnes sont arrivées en Italie ou en Espagne ? (blog) Migrations : une crise, des crises, quelle crise ? Plateforme de débarquement, centre fermé, hotspot, comment […]

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Pologne. Etat de droit menacé, mandat d’arrêt reporté

Sat, 30/06/2018 - 15:40
(B2) L’exécution d’un mandat d’arrêt européen doit être « reportée lorsque l’autorité judiciaire compétente constate non seulement qu’il existe un risque réel de déni de justice flagrant en raison des défaillances du système judiciaire de l’État membre d’émission, mais également que la personne qui fait l’objet de ce mandat est exposée à un tel risque […]

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Le plan de capacité (CDP) de l’Union européenne approuvé

Sat, 30/06/2018 - 13:00
(B2) Le comité directeur de l'agence européenne de défense a approuvé, jeudi 28 juin, la version révisée du plan de développement des capacités (CDP). La version 2018 du CDP couvre l'ensemble du spectre des capacités dans les cinq dimensions (terre, air, mer, espace et cyberespace). Elle se décline en neuf priorités, dont la supériorité de […]

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Le temps de la suprématie dans les airs est révolu. L’OTAN établit une stratégie de puissance aérienne

Sat, 30/06/2018 - 08:59
(B2) L'OTAN a dévoilé mardi (26 juin), sa stratégie sur la puissance aérienne (JAP). Cette stratégie est « la première du genre depuis la création de l'OTAN en 1949 » indique le communiqué de l'Alliance (1). L'objectif est de définir un plan pour le développement de doctrines de la puissance aérienne et de nouvelles capacités. […]

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Allo Tripoli ! La Libye a sa zone de sauvetage et son MRCC. C’est officiel, avec l’aide européenne

Fri, 29/06/2018 - 23:15
(B2) La Libye a aujourd'hui un centre de coordination pour le sauvetage en mer. Elle vient de faire enregistrer son dossier auprès de l'Organisation maritime internationale (OMI) Cette procédure met fin ainsi au no man's land qui régnait jusqu'ici. Après le vide occupé de façon volontaire par l'Italie et le MRCC de Rome, qui avait […]

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Les flux migratoires baissent-ils ? Combien de personnes sont arrivées en Italie ou en Espagne ?

Fri, 29/06/2018 - 06:34

(B2) Les chiffres d’arrivées par la mer Méditerranée ont largement baissé en 2018. Mais elles restent dans un rythme assez soutenu cependant, et avec un taux de mortalité non négligeable

Le nombre de personnes arrivées sur les côtes italiennes a-t-il diminué ?

Oui sans conteste. Selon l’Organisation internationale des migrations, la baisse est significative. Sur une même période de l’année (1er janvier – 17 juin), on observe 16.394 arrivées en 2018 contre 72.954 arrivées en 2017. Soit un ratio de 22% en 2018 par rapport à 2017.

Le flux est-il stoppé ?

Non. Au mois de juin (jusqu’au 24 juin), près de 3000 personnes sont arrivées (2964 exactement). Si on regarde sur une simple semaine d’arrivée, entre le 18 et le 24 juin, on observe un flux continu : un peu moins de 800 personnes sont arrivées.

La mortalité a-t-elle diminué ?

Non. Le nombre de morts en revanche (contrairement à ce qui est dit parfois) ne diminue pas. Au contraire. Il s’élève certes (seulement) à 635 contre 2052 pour la même période de 2017. Pour la seule semaine du 18 au 24 juin, on déplore 115 morts. Mais en chiffres relatifs, le pourcentage augmente légèrement : on est passé de 2,8% à 3,9%. Soit un point de plus.

Combien de personnes ont été stoppées et ramenées en Libye ?

Aux personnes accueillies en Italie, il faut ajouter celles ramenées à terre par la garde côtière libyenne : 9459 migrants sur la période de l’année. A comparer aux 9337 de la même période en 2017, on est sur des chiffres assez semblables (+122 seulement).

Combien de personnes l’Italie a-t-elle accueilli depuis le début de la crise ?

Selon l’OIM, l’Italie a accueilli depuis 2012 près de 680.000 personnes (38.000 en 2013, 170.100 en 2014, 153.800 en 2015, 181.400 en 2016, 119.300 en 2017 et 15.400 pour les premiers mois de 2018).

La route de Méditerranée centrale est-elle la principale concernée ?

Non. Depuis peu, les flux ont repris sur la route de la Méditerranée occidentale, vers l’Espagne. Ces derniers mois, ils sont même très supérieurs et représentent quasiment le double de ce qui est observé sur la route de Méditerranée centrale : 5300 vers l’Espagne contre près de 3000 vers l’Italie.

Quant à la route orientale, vers la Grèce, elle ‘fuit’ régulièrement avec 1862 personnes arrivées jusqu’au 24 juin. Dans les trois premières semaines de juin, au total, il y a déjà environ 10.000 personnes (10.126 exactement) qui sont arrivées par voie de mer.

Pourquoi la Commission européenne affiche-t-elle un score de 290.000 personnes sauvées grâce à l’Union européenne depuis février 2016 ?

Tout simplement car elle agglutine tous les chiffres (histoire de les gonfler un peu). Elle prend en compte ainsi les personnes recueillies par les opérations EUNAVFOR Med Sophia (PSDC) et Triton/Themis (Frontex) ainsi que l’action des garde-côtes italiens, des Guardia Di Finanza et de la marine, en distinguant pas entre les sauvetages ‘primaires’ (recueil en mer) et les ‘secondaires’ (transbordement d’un bateau à un autre).

(Nicolas Gros-Verheyde)

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Migrations : une crise, des crises, quelle crise ?

Fri, 29/06/2018 - 01:30

(B2) Entre sommets, mini-sommets, rencontres extraordinaires, c’est bien la dixième fois en trois ans que les leaders de l’Union européenne se retrouvent ce jeudi (28 mai) avec, sur leur table, un des dossiers les plus chauds : les migrations

Une crise qui n’est pas que politique, qui est réelle

Certes les chiffres ne sont plus aussi alarmants qu’en 2015 ou 2016 où l’Europe devait faire face à un pic d’environ 1,2 million de demandeurs d’asile. Mais la situation n’est pas réglée pour autant. La Grèce fait toujours face à des arrivées régulières de migrants (environ 2000 par mois). En Italie, on n’est plus au chiffre de 15 ou 20.000 arrivées par mois comme en 2015. Le flux a diminué environ de 75% selon les dernières estimations. Il continue cependant à raison de quelques milliers par mois et il devrait s’accélérer durant ces semaines d’été où la mer est plus calme.

Une arrivée concentrée de navires toujours possible

Si la tendance actuelle se poursuit, on pourrait donc se retrouver certains jours avec une petite dizaine de bateaux lancés à partir des côtes libyennes, et plusieurs milliers de personnes à secourir dans le même temps. C’est le même principe : entre juin et août, le nombre d’arrivées double ou triple par rapport aux mois d’hiver. Une série de naufrages, avec plusieurs dizaines de morts n’est pas à exclure. A cela il faut ajouter que l’Italie est à bout de souffle. Avec près de 700.000 personnes recueillies en mer (678.298 très exactement selon le dernier chiffre OIM) depuis 2012, dont près des 2/3 par les navires des garde-côtes, de la Guardia di Finanza et de la marine italienne, l’effort n’est pas négligeable. Accueillir entre une dizaine de milliers de migrants ou de réfugiés n’est pas une aubaine.

Une politique de tête dans le sable

Dire qu’il y a une crise politique est donc plutôt réducteur, et trop facile. C’est, une nouvelle fois, se mettre la tête sous le sable. Oui, il y a une crise politique qui est latente, celle d’un lent repli sur soi, de petits nationalismes, mais elle n’a pas commencé au printemps 2018 avec l’arrivée au pouvoir de la Ligue du nord en Italie (article à suivre). Mais il y a aussi un vrai problème non pas tant de flux mais de déséquilibre migratoire en Europe, de désorganisation du secours en mer, de la gestion et de la répartition des personnes récupérées ensuite, et d’un manque de solidarité patent. Et ceci ne date pas d’une dizaine de jours et d’un ou deux bateaux (Aquarius et Lifeline) laissés à la dérive. La réalité, honteuse, c’est qu’on a laissé l’Italie (et la Grèce) se dépatouiller tous seuls avec le problème. On peut ne pas être d’accord avec l’idéologie de Matteo Salvini. Mais l’impétueux ministre italien de l’Intérieur a une qualité : il a réussi à mettre les pieds dans le plat et a obligé les Européens à se pencher sur le problème. Il serait temps !

L’alarme donnée depuis quatre ans

Depuis plusieurs années, les différents dirigeants qui se sont succédé à Rome (qu’ils s’appellent Enrico Letta, Matteo Renzi, Paolo Gentiloni) ont sonné l’alarme et appelé à l’aide les Européens (Lire : Ne laissez pas l’Italie seule, en Méditerranée (Letta)). Les Européens ont bougé mais à leur manière, lentement, sans se presser.

Les Italiens ont fait le job

L’Italie a pris en charge les secours dans le no man’s land — normalement la zone libyenne. Jusqu’à aujourd’hui, le centre MRCC de Rome a géré les appels, répartit les navires et coordonné tous les secours bien au-delà de sa zone légale de secours. Personne ne s’est jamais plaint. L’Italie est même allé au-delà de ses responsabilités en autorisant tous les navires à débarquer les rescapés ainsi récupérés. Il existe d’autres ports sûrs à proximité des côtes libyennes (en Tunisie notamment). Mais tout le monde trouvait cela bien, sans chercher à combler ce vide ou pallier les carences.

Une impéritie de quelques États

C’est cette impéritie, non pas des institutions européennes, qui ont plutôt bien fait leur travail, présenté des idées, des plans, des propositions (1) mais de l’ensemble des États européens qui fait qu’il y a crise aujourd’hui. Outre la solidarité naturelle qui devrait jouer entre tous les pays, deux pays en particulier ont une responsabilité particulière dans cette crise. La France et le Royaume-Uni notamment — ainsi que l’OTAN — ont joué en 2011 un jeu dangereux non pas vraiment dans l’intervention militaire (à ses débuts) mais dans sa poursuite et sa transformation dans un objectif de faire tomber le régime Kadhafi (2).

Quelles solutions mettre en place à court terme

Ce ne sont pas les plate-formes de débarquement ou autres hotspots qui vont résoudre la question.

Réagir dans les 24h ou 48h

La crise d’aujourd’hui mérite une réponse rapide non pas d’ici quelques semaines ou quelques mois, mais dans les 24 ou 48 heures qui viennent. Les navires vont continuer de partir de Libye ou de Tunisie, de déjouer les (éventuels) blocages des garde-côtes, et arriver au large. Il faudra bien alors venir en aide aux naufragés. Si ce ne sont les navires des ONG, ce seront (comme avant que les ONG arrivent) les navires marchands ou les navires de guerre qui croisent nombreux au large qui devront s’y coller. Droit de la mer oblige. Une règle de fer obligeant à répondre à tout SOS.

Avoir une structure de gestion de crise des navires

Actuellement, la répartition des responsabilités en cas de prise en charge d’un navire par l’Italie ou Malte se fait un peu au petit bonheur, au niveau politique, ou par les diplomaties directement entre elles. Il n’existe pas de structure dédiée à cette coordination et répartition européenne. On pourrait penser à Frontex pour être dotée de ce rôle. Mais des solutions provisoires peuvent être trouvées.

Renforcer le MRCC italien

La solution la plus simple et la plus rapide, c’est de renforcer le MRCC italien avec des officiers venant de différents pays et des agents en charge de l’asile pour permettre la coordination de l’accueil des navires et la répartition de leur ‘cargaison’ humaine. L’idée des plate-formes de débarquement (hors UE) ou des centres contrôlés (semi-fermés) dans l’Union européenne est une solution à moyen terme, pas une solution d’urgence.

Quelles solutions mettre en place à moyen terme

Le moyen terme ce n’est pas trois quatre ans mais plutôt dans les six prochains mois.

Soutenir les garde-côtes libyens

On ne peut pas se boucher les yeux. Il est nécessaire de remettre sur pied une force de garde-côtes bien dotée, bien payée. Cela nécessite de fournir les vedettes et bateaux demandés (une bonne dizaine), et de mettre en place un plan de formation plus important. Seuls 213 marins ont été formés. Ce n’est pas suffisant. Cela nécessite de former plusieurs centaines de personnes.

Mettre en place un MRCC à Tripoli ou en Libye

Il importe si on veut avoir une zone de secours libyenne conséquente d’avoir un centre de coordination des secours en mer, reconnu comme tel et doté de moyens conséquents. Une expertise européenne pourrait être bienvenue. NB : Un tel soutien avait été procuré au centre de gestion de crise en Égypte et dans le Golfe.

Conclure un accord avec les Tunisiens

Une bonne partie des flux (qui s’est monté à un cinquième récemment) arrive désormais de Tunisie, avec des Tunisiens. En cause sûrement la situation économique. Car il est difficile de considérer qu’il y a une situation générale impliquant un droit d’asile quasi-automatique (comme pour les Syriens). Il importe de mettre en place un accord avec Tunis, avec financements et soutiens matériels à la clé.

(Nicolas Gros-Verheyde)

  1. Pour essayer de mieux gérer les flux, la Commission a présenté en 2016 une réforme globale du système d’asile européen, mettant sur la table des législateurs européens plusieurs textes, parfois ambitieux. Elle a débloqué des financements, par l’intermédiaire de l’agence Frontex, permettant en quelque sorte de financer l’action en mer des Italiens. La Haute représentante a mis sur pied (avec certains Etats membres) une opération (EUNAVFOR Med Sophia) dont les résultats ne sont peut-être pas faramineux mais qui a le mérite d’exister. Etc.
  2. Les Européens et les Italiens avaient passé avec la Libye, sous l’impulsion de Romano Prodi, un accord assez semblable dans l’esprit en avec celui passé avec la Turquie.

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Plateforme de débarquement, centre fermé, hotspot, comment s’y retrouver ? Les quatre concepts expliqués

Thu, 28/06/2018 - 16:35
(B2) Plusieurs idées, plusieurs concepts sont évoqués lors de ce sommet européen du 28 juin pour tenter de résoudre la crise des migrants. B2 a essayé d'y voir clair La confusion est totale car les terminologies sont parfois semblables pour des idées très différentes, ou des appellations nouvelles fleurissent pour des idées ou des concepts […]

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Dans les coulisses d’un sommet

Thu, 28/06/2018 - 16:10

(B2) Tous les trois mois, au moins, les 28 se retrouvent à Bruxelles au sommet. Comment se déroule la réunion ? Nous avons pu pénétrer dans les backstages. Récit.

Il ne reste plus que quelques heures avant l’arrivée des chefs. Dans les coulisses, hommes et femmes du protocole, de la sécurité, huissiers, cuisiniers, diplomates s’activent. Objectif : que tout soit fin prêt pour recevoir les 28 leaders, qu’ils soient premiers ministres ou présidents de la république. L’organisation d’un sommet européen obéit en effet à une mécanique préparée au millimètre. Mais il faut aussi pouvoir faire face aux imprévus ou aux impondérables : un invité surprise à convoyer en urgence, un Chef qui claque la porte, une réunion qui dure toute une nuit, des bilatérales à organiser, etc. Bref… tout doit se dérouler sans anicroche.

Ici, pas de luxe inutile. Dans ce bâtiment inauguré tout récemment, en décembre 2016, peu de dorures ou de grand luxe. Juste un assemblage recherché du verre et du bois, des couleurs chatoyantes. Tout est fait pour faciliter la circulation des responsables, de l’entrée à la sortie, en passant par les salles.

Un côté ‘coin de feu’ sans cheminée

Dans le dispositif européen, assez bien huilé, la réunion des leaders garde un petit côté anachronique. Malgré toutes les innovations technologiques, chacun cherche à tout prix à préserver l’esprit d’origine : la « conversation au coin du feu » chère à Valery Giscard d’Estaing. Dans la salle qui leur est réservée, au 7e étage du bâtiment Europa, fraîchement inauguré, les Chefs seront, ainsi seuls, ou presque. Il n’y a pas de chaise prévue à côté d’eux.

Seuls à table

Pas question ainsi, comme pour une réunion ministérielle d’avoir des collaborateurs à leurs côtés, qui entrent ou qui sortent provoquant un vrai tourbillon. « Cela change totalement l’ambiance. C’est plus austère », précise un habitué de ces réunions. Pas question non plus de se faire remplacer par un ministre. De toute façon, « il n’y a qu’une seule chaise et qu’un seul pin (de sécurité) par délégation » rappelle notre interlocuteur. Si le Chef ne peut être là, la chaise reste donc vide à moins d’autoriser un autre leader à parler en son nom (1). « C’est comme dans un club. Seuls les membres du club peuvent parler. »

Quelques happy fews discrets

Sont autorisés uniquement à pénétrer dans le saint des saints quelques hauts fonctionnaires, tels le jurisconsulte du Conseil, appelé à la rescousse quand se pose un problème juridique, les secrétaires généraux ou chefs de cabinets (2), et les preneurs de notes (notetakers dans le jargon courant). Mais ils sont bien placés derrière les chefs, et n’ont accès à la table que si on leur demande expressément.

En anglais… ou dans toutes les langues

Derrière les vitres, prennent place des traducteurs qui vont officier, si nécessaire. La crème de la crème des traducteurs, sélectionnés et bien entraînés. « Ils ne font pas que cela. » Mais ce sont souvent les mêmes. Ils sont spécialement préparés à la réunion, bénéficiant des principaux de langage. Il n’est pas question, là, de faire des approximations. L’anglais est cependant couramment pratiqué par plusieurs Chefs qui préfèrent ainsi s’exprimer sans intermédiaire. Mais « souvent, surtout quand la question est sensible ou technique, un Chef va préférer s’exprimer dans sa langue d’origine », nous confie un diplomate européen. Si les coloris peuvent être chatoyants au sol, et la politesse de rigueur, les conversations n’en sont parfois pas moins rudes en effet. On se souvient de la soufflante qu’avait passé Nicolas Sarkozy sur José-Manuel Barroso à propos des Roms. Une soufflante qui avait résonné jusque dans les couloirs, même si les intéressés avaient démenti ensuite.

Un interlude photographique

Simple concession à cette collective solitude, le moment du tour de table. Quelques photographes et cameramans triés sur le volet sont autorisés au début de la réunion à filmer l’arrivée des chefs, leurs sourires ou leurs crispations. Pas trop longtemps et micros éteints. Au bout de quelques minutes, les portes se referment. Les échanges peuvent commencer. Le président du Conseil européen, Donald Tusk, ancien Premier ministre polonais, ouvre le débat, donnant la parole en premier à celui qui a une proposition à faire : ce peut être le président de la Commission ou la Haute représentante de l’Union, Federica Mogherini ou un des 28 leaders.

Des débats assez libres

Puis intervient qui veut. Il n’y a pas de règle précise. « Certains préfèrent parler au début, d’autres préfèrent attendre la fin du débat. Tout est question de tactique et de sentiment personnel » explique un diplomate. Celui qui veut parler met son chevalet debout ou fait un signe. Le secrétaire général du conseil tient le registre (une petite feuille) de ceux qui veut parler et la tend au président du Conseil européen. Une discussion peut être courte, résumée à une ou deux personnes qui s’expriment. Et cela dure quelques minutes. Parfois, elle peut être plus longue. Sur les sujets politiques, tout le monde veut pouvoir s’exprimer, même s’il s’agit parfois de répéter la position d’un autre. Un simple tour de table à 28 peut prendre déjà deux heures. Et si la question est très politique, la discussion va se prolonger… Ces prises de parole — tout autant que les silences ou non prises de parole — sont importantes.

Une décision au consensus

Toutes les décisions se prennent au consensus. Une procédure définie par un vieux routier des sommets comme ceci : « Si personne ne s’exprime, c’est que tout le monde est d’accord ». S’il n’y a pas d’accord… la conversation continue, ou on décide de remettre cela à plus tard. Parfois on procède plus subtilement, en confiant à la Commission européenne, à la Haute représentante ou à un autre sage européen le soin d’étudier ou d’approfondir des solutions. Ce qui permet de gagner du temps, et de parfaire le consensus. « L’objectif est d’avoir tout le monde à bord, pas de minoriser un tel ou un tel. »

Le téléphone arabe de rigueur

Le sommet ne serait pas un sommet sans un rouage très discret : les Antici, ainsi nommés par le diplomate italien qui avait inauguré la fonction (sous la présidence italienne de 1975!). Ces diplomates de haute volée, un par État membre, sont placés dans une petite salle très discrète, non loin des Chefs. Ils sont régulièrement informés par un des trois notetakers, qui se relaient dans la salle principale, et se rend dans la salle antici. Une information orale uniquement. Les diplomates, munis de leur laptop (3), répercutent ensuite ces informations vers les délégations, où patientent pêle-mêle, dans une ambiance plus ou moins décontractée, le directeur de cabinet du président, ses conseillers et quelques diplomates.

Une sorte de téléphone arabe à l’européenne qui a un gros intérêt : préserver au maximum la discussion « la plus ouverte et la plus franche possible ». Les réseaux sociaux ont, bien sûr, changé la donne. Munis de leur portable, les chefs s’autorisent de temps à un autre un tweet, qui font la joie des journalistes et des diplomates (ou leur ire parfois). Mais le secret des discussions reste, globalement, préservé…

(Nicolas Gros-Verheyde)

  1. C’est assez rare. Récemment, le Néerlandais Mark Rutte empêché, c’est son collègue belge qui a pris le relais.
  2. Le secrétariat général du Conseil (Jeppe Tranholm-Mikkelsen), de la Commission (Martin Selmayr), du SEAE (Helga Schmid) et le chef de cabinet du président du Conseil européen.
  3. Cependant dans un coin de la salle, on a gardé les bons vieux fax qui n’ont pas été remisés. « Cela peut servir un jour », explique un homme du Conseil.

Papier publié dans Sud Ouest ce jour, complété et détaillé

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Un agenda bien chargé pour le sommet européen (28 et 29 juin 2018)

Thu, 28/06/2018 - 13:00
(B2) La migration est le sujet « clé », de ce sommet européen qui a lieu ces jeudi 28 et vendredi 29 juin. Un sujet qui cristallise toutes les tensions entre les 28 États membres et leurs représentants. Un sujet « clivant », « hautement politique », selon les diplomates qui interpellent en fait sur […]

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Réforme du régime d’asile européen commun : où en est-on ?

Thu, 28/06/2018 - 09:30
 (B2) Un accord parait à portée de main, enfin presque... sur cinq des sept textes proposés par la Commission européenne en mai et juillet 2016, afin de réformer le régime d'asile européen commun (RAEC). Les sept dossiers mis sur la table par la Commission européenne (lire: Les trois pistes de la Commission pour réformer le […]

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Droit d’asile. Comment réformer le règlement de Dublin ?

Thu, 28/06/2018 - 08:55
(B2) La réforme du règlement de Dublin, sur la détermination de l'État responsable de la demande d'asile, fait office de cactus posé sur la table de l'Union européenne. Les ministres peinent à dégager un accord. Le Parlement européen met la pression : sans réforme de Dublin, c'est toute la réforme du système d'asile européen qui […]

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Focus sur le Conseil Défense et Affaires étrangères (25 juin 2018)

Thu, 28/06/2018 - 03:53
(B2 à Luxembourg) Le Conseil des ministres des Affaires étrangères de l'UE a été particulièrement chargé, ce lundi 25 juin. Outre les conclusions adoptées, B2 fait le point sur tout ce qui a été dit et signé en marge de la réunion. La réunion se déroulait en deux séquences : une réunion jumbo entre ministres […]

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Des équipes de réaction rapide en cas d’alerte cyber. Six pays signent l’initiative lituanienne

Wed, 27/06/2018 - 23:55
(B2) Six États (Estonie, Croatie, Roumanie, Lituanie, Espagne, Pays-Bas) ont signé lundi (25 juin) en marge de la réunion des ministres de la Défense, une déclaration d'intention créer une force de réponse cyber rapide européenne. Une initiative portée par la Lituanie. Ce projet est l'un des 17 projets approuvés fin 2017 dans le cadre de la […]

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Où en est la formation des garde-côtes libyens par les Européens ?

Wed, 27/06/2018 - 22:30

(B2) Selon un dernier bilan (obtenu par B2), l’Union européenne a formé, par l’intermédiaire de son opération militaire déployée en Méditerranée (EUNAVFOR Med Sophia), en tout 213 membres du personnel des garde-côtes de la marine libyenne.

Cinq équipages formés

Cela a permis notamment de constituer cinq équipages de patrouilleurs complets. Ce n’est pas mal. Mais on est très loin des plus de 500 espérés, comme l’avait confié le commandant de l’opération, le contre-amiral Enrico Credendino.

Un première vague de formation début 2017

La formation a été à la fois pratique (en mer) et théorique. Le premier train de formation en mer a été achevé début 2017 en faveur de 93 stagiaires libyens issus des garde-côtes et de la marine libyens après 14 semaines de formation à bord du navire italien San Giorgio et deux premières semaines à bord du navire néerlandais Rotterdam (lire : Les premiers garde-côtes libyens diplômés !). Plusieurs États membres et des organisations / agences comme que Frontex, le HCR et l’OIM ont également contribué avec des équipes de formation.

Quelques formations spécialisées depuis

Des formations ont également été effectuées à terre en Crète (Grèce), à ​​Malte, à Tarente et à Rome (Italie). Récemment, deux modules ont ainsi été réalisés en Italie pour 68 marins et en Crète (Grèce) pour 22 marins. Un module de formation supplémentaire est prévu en Espagne pour 34 candidats début juillet 2018.

Un suivi qui pêche encore

Selon le dernier rapport de suivi, datant de mars, les capacités et le professionnalisme « s’améliorent », mais le suivi des garde-côtes reste toujours aléatoire. Le personnel de EUNAVFOR MED n’est toujours ainsi pas présent en permanence dans les centres d’opération des garde-côtes de la marine libyenne, contrairement à ce qui était prévu (Lire : Les Européens veulent mieux assurer le suivi des garde-côtes libyens. Comment ?).

(Nicolas Gros-Verheyde)

Lire aussi :

Et notre dossier N°27. Traquer les trafiquants d’êtres humains en Méditerranée. Une lente prise de conscience (Opération EUNAVFOR Med / Sophia) (V10)

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Albanie et Macédoine. Une ouverture des négociations en 2019 sous conditions

Wed, 27/06/2018 - 13:15
(B2) Les ministres des Affaires européennes ont voulu, lors de la réunion du Conseil des Affaires générales à Luxembourg mardi (26 juin), envoyer un signal positif à l'Albanie et la Macédoine. Mais le feu vert est largement encadré. Ce qui le fait ressembler à un feu clignotant avertisseur d'un possible passage au feu rouge... Au […]

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