Courrier des Balkans / Monténégro

Pour la deuxième année consécutive, l'initiative Sauvons la Komarnica organise un camp au Monténégro. Objectif : défendre l'une des dernières rivières sauvages d'Europe, menacée de destruction par une centrale hydroélectrique. L'occasion pour des militants de tous les Balkans de venir parler des luttes et de solutions communes.

Dans le massif des Prokletije, le long de la frontière avec l'Albanie, les anciens postes-frontières yougoslaves sont laissés à l'abandon. Ils pourraient être transformés en auberges ou refuges pour les touristes et les randonneurs, mais rien n'est fait, déplorent citoyens et pouvoirs locaux.

Les artistes manifestent au Monténégro après la signature d'une convention collective jugée injuste. Cela fait des semaines que le mécontentement prend de l'ampleur. Le secteur va mal et beaucoup peinent à joindre les deux bouts.

Au Monténégro, 10% des habitants sont des exilés russes. Cette proportion massive et soudaine pose de nombreuses questions et de potentiels problèmes démographiques, politiques, infrastructurels et sécuritaires.

Protéger l'environnement et défendre les droits humains : voilà ce qui unit les partis écologistes des Balkans occidentaux. À Sarajevo, six d'entre eux ont signé le 26 mars une Déclaration d'intérêts communs, pour lutter ensemble pour les ressources de la région. Entretien croisé avec deux des signataires.

Milo Đukanović refusait que son pays intègre Open Balkans, qu'il dénonçait de concert avec le Kosovo comme un « projet grand-serbe ». Sans jamais évoquer le fait que la Serbie reste, de loin, le premier partenaire du Monténégro. Avec l'élection de Jakov Milatović, les feux passent au vert.

Le Monténégro a mis le clap de fin à plus de trois décennies de règne absolu de Milo Đukanović. Mais le pays doit désormais rompre avec un système dont les racines puisent dans les crimes et les pillages des années 1990. Jakov Milatović sera-t-il vraiment le président d'un « Monténégro pour tous » ?

La Macédoine du Nord, l'Albanie, le Monténégro et le Kosovo ont lancé à Skopje une nouvelle plateforme régionale visant à promouvoir « le plein respect de la politique étrangère et de sécurité de l'UE ». La Serbie et la Bosnie-Herzégovine, qui refusent de sanctionner la Russie, n'en font pas partie.

Le Monténégro va-t-il enfin commencer à s'attaquer sérieusement au fléau des constructions illégales qui rongent le pays ? Dès sa défaite à l'élection présidentielle, la justice a ordonné au citoyen Milo Đukanović de détruire des bâtiments dans sa propriété de campagne, près de Nikšić.

Né dans les confins hongrois, d'un père juif et d'une mère monténégrine, Danilo Kiš est la grande figure des lettres yougoslaves durant la seconde moitié du XXe siècle. Une magistrale biographie éclaire sur le parcours de cet indispensable contemporain. Entretien avec Pascale Delpech.

S'agit-il de la chute du « dernier dictateur des Balkans » ou d'un revers du « Monténégro pro-européen » ? La défaite de Milo Đukanović divise l'opinion en Serbie, tandis que les dirigeants d'Albanie et du Kosovo avaient pris fait et cause pour le président battu.

Jakov Milatović a largement battu Milo Đukanović, avec plus de 60% des voix, mettant fin à un long règne de 32 ans. Le Parti démocratique des socialistes (DPS) perd tous ses derniers leviers de contrôle. Le nouveau président, un économiste de 37 ans, promet un « Monténégro réconcilié ».

C'est le combat du vieux dinosaure contre le jeune premier. L'économiste libéral Jakov Milatović part favori au second tour de l'élection présidentielle contre le vétéran de la politique balkanique, l'inamovible Milo Đukanović, au pouvoir depuis 32 ans.

Le gouvernement a signé le 29 mars un contrat avec Shandong International Economic & Technical Cooperation Group pour la construction d'une autoroute de 16 km entre Budva et Tivat. Cette entreprise chinoise est liée à plusieurs projets controversés dans les Balkans.

Milo Đukanović n'aborde pas en favori le second tour de l'élection présidentielle, dimanche 2 avril, mais il essaie de mobiliser un ultime réservoir de votants : les Monténégrins de la diaspora qui doivent revenir au pays pour pouvoir voter.

Dès son arrivée au pouvoir en 1945, Tito et le régime communiste yougoslave ont suivi l'exemple de l'URSS et mis en oeuvre une intense campagne d'alphabétisation populaire. Des millions de personnes qui n'y avaient pas accès auparavant, comme les ouvriers, les paysans et les femmes, ont ainsi pu accéder à de nombreux savoirs. Récit d'un indéniable progrès.

L'inflation sur un an atteint 17% au Monténégro, contre 8,5% en moyenne dans l'Union européenne, alors que les ménages les plus fragiles ont déjà des difficultés à rester à flot. Dans le même temps, les grandes entreprises ont réalisé de confortables profits que le gouvernement envisage de taxer, malgré de nombreuses réticences.

Milo Đukanović arrive en tête du premier tour de la présidentielle de ce dimanche, avec 35% des suffrages, mais il n'a aucune réserve de voix pour le second tour, prévu le 2 avril, où il sera opposé à Jakov Milatović, le candidat du mouvement L'Europe maintenant.

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